Doit-on faire les frais des droits d’inscription ?

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  • Doit-on faire les frais des #droits_d’inscription ? - La Vie des idées
    http://www.laviedesidees.fr/Doit-on-faire-les-frais-des-droits-d-inscription.html

    Face aux limites d’un financement de l’#enseignement_supérieur par « #capitalisation », ne peut-on pas au contraire penser le modèle de financement de l’enseignement supérieur de manière différente, à l’image de ce qui se fait dans les pays de type « social-démocrate » ? Les pays de ce modèle, contrairement à ceux du régime « libéral », permettant d’approcher un financement de l’enseignement supérieur équitable, efficient et permettant de couvrir l’ensemble des besoins financiers des universités. Par opposition à un système par « capitalisation », dans lequel l’éducation constitue un investissement privé en capital humain qu’il convient avant tout de rentabiliser une fois que l’étudiant est diplômé, il est possible de concevoir un autre modèle de financement de l’enseignement supérieur considérant cette fois-ci l’éducation comme un bien collectif. Un tel système se caractériserait par un financement public des #universités, une absence de frais d’inscription et la délivrance d’une #allocation universelle d’autonomie à tous les #étudiants. Par analogie avec le système de retraites, un système d’enseignement supérieur par « répartition » serait financé par les prélèvements obligatoires et viserait à fournir aux étudiants, quelle que soit leur origine sociale, les conditions matérielles pour mener à bien leur scolarité. S’il nécessite évidemment un effort collectif important (à hauteur de 1,2% du PIB), il nécessite avant tout (et surtout) de penser l’enseignement supérieur de manière radicalement différente, en ne le considérant plus comme un coût qu’il faut à tout prix réduire, mais comme un investissement collectif qui bénéficie à l’ensemble de la société

    #libéralisme #social-démocratie

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    Le deuxième régime est celui de type « social-démocrate », qui caractérise les pays du nord de l’Europe (Danemark, Finlande, Norvège, Suède). Au Danemark par exemple, les étudiants ne payent pas de frais d’inscription, ils perçoivent une allocation d’un montant de 783 euros par mois s’ils ne vivent plus chez leurs parents (389 euros dans le cas contraire) et peuvent en plus contracter un prêt d’un montant mensuel de 400 euros (les étudiants ayant un enfant à charge, les étudiants handicapés ou ceux n’ayant plus le droit à une allocation pour cause d’échec bénéficient de prêts particuliers). Au Danemark, le financement de l’enseignement supérieur représente 1,9% du PIB, dont 1,8% est assuré par des dépenses publique. À l’inverse des pays du régime précédent, dans les pays du modèle « social-démocrate » le financement de l’enseignement supérieur est public, les frais d’inscription sont inexistants et les bourses (ou allocations d’autonomie) sont très développées. Dans ce modèle, les allocations ne servent pas à payer des frais d’inscription mais à permettre aux étudiants de couvrir l’ensemble des coûts liés à leur scolarité dans l’enseignement supérieur. Ce système permet de garantir aux étudiants une véritable autonomie par rapport au milieu familial d’origine. Contrairement au modèle précédent, les rendements de l’éducation sont vus comme étant avant tout sociaux ; l’investissement éducatif n’est donc plus privé mais collectif. Les pays caractérisés par ce type de régime présentent des taux d’accès et de réussite dans l’enseignement supérieur à ceux du régime « libéral » (respectivement 71% et 50% au Danemark ou 76% et 47% en Finlande).