WEEK-END D’ACTIONS CONTRE LES ARMES DE LA POLICE

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  • [Calais] Appel à représailles contre la politique concentrationnaire.
    http://brest.mediaslibres.org/spip.php?article547

    C’est un point sombre sur la carte, plongé dans la brume des gaz lacrymogènes ou du temps pourri du Nord de la France. Y aller, pour quoi faire ? L’humanitaire vous répugne, la météo vous rebute et sur le terrain un rapport de force démesuré et défavorable condamne à l’impuissance. Pas si vite, voici (...) — https://desarmonslapolice.noblogs.org

  • WEEK-END D’ACTIONS CONTRE LES ARMES DE LA POLICE | WE du 25 Octobre 2015, Pont-de-Buis, Finistère
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    Premier jour de mobilisation contre l’usine d’armement Nobel Sport. (Récit)

    Donc, le week-end de mobilisation contre l’usine d’armement de Pont-de-Buis a commencé.

    Cela a commencé sur les ondes, avec radio Poudrière (98,6) qui diffuse en continu les infos sur la mobilisation.

    Cela a commencé avec d’énormes Dazibao en papier mâché représentant les fameuses armes et munitions avec lesquelles la police mutile et tue.
    Cela a commencé avec le champ prêté par un habitant de Pont-de-Buis sur lequel le campement se trouve en ce moment.

    Cela a aussi commencé avec les barrages filtrants, les routes barrées tenues par les gendarmes qui ont ralenti pas mal d’entre nous sur le chemin de Pont-de-Buis.

    Et bien sûr, l’impayable hélicoptère qui ne nous lâchera pas de la journée.
    On se retrouve finalement 400 personnes dans le centre de Pont-de-buis.
    Quelques tags : « Face à la police, légitime défiance. » « Nobel sport, noble mort. » Quelques slogans : « Les policiers à la vaisselle, les Flash-ball à la poubelle. » « Nobel Sport, marchand de mort ».

    Et puis une grande, très grande banderole peinte sur lequel on reconnaît le visage de Rémi Fraisse avec l’inscription : « Rémi, présent dans nos luttes. »

    Après une heure, le cortège s’ébranle.

    La police nous attend sur le pont qui mène à l’entrée de l’usine avec canon à eau et grille anti-émeute. Devant les grilles, au milieu des slogans, des tags et des jets de peinture, l’assemblée des blessées qui réunit des personnes blessées, par des tirs de Flash-ball et de LBD 40 tiendront comme ils l’avaient prévu, une conférence de presse.
    Impossible d’aller plus loin. Les gendarmes nous cantonnent dans le centre ville.

    C’est une interdiction de manifester de fait.

    Depuis la mort de Rémi Fraisse, le gouvernement remet régulièrement en cause le droit de manifester en pratiquant des arrestations préventives, en bloquant les manifestants dans de gigantesques nasses, etc.
    Le préfet dit ne pas avoir interdit la manifestation, mais il a mis tout en place pour empêcher son déroulement.

    On tente un peu plus loin, mais on tombe sur un autre barrage. On est repoussé par des gaz lacrymogène.
    On revient dans le centre.
    Entre temps, de nombreuses personnes nous ont rejointes. Nous partons vers le camp en colonne motorisée.

    Le Week-End continue.
    Ce soir par un festnoz.
    Samedi par une journée de discussions.
    Dimanche par une journée d’action.

    Communiqué de l’assemblée des blessées :
    http://blogs.mediapart.fr/blog/assemblee-des-blesses

    Article dans CQFD à propos de l’usine d’armement de Pont-de-Buis :
    http://cqfd-journal.org/Pont-de-Buis%E2%80%89-la-poudriere

    Texte écrit par les habitants de Pont-de-buis ou vivre à côté d’une poudrière :
    http://desarmonslapolice.noblogs.org/files/2015/06/tract-avis-%C3%A0-la-pooulation.pdf

    Site dédié aux trois jours d’actions et de discussions :
    http://desarmonslapolice.noblogs.org

    Une vidéo d’appel :
    https://www.youtube.com/watch?v=dHkjIZav0n8

    Recensement de toutes les initiatives en hommage à Rémi Fraisse et contre les violences policières.
    https://nantes.indymedia.org/articles/30340

    Contact presse : assemblee.des.blesses@gmail.com et 06 56 82 00 0

  • L’assemblée des blessées devant une usine d’armement de la police et de la gendarmerie
    https://collectif8juillet.wordpress.com/2015/10/19/lassemblee-des-blessees-devant-une-usine-darmement-de-l

    Un an après la mort de Rémi Fraisse, l’Assemblée des blessés, des familles, des collectifs, contre les violences policières tiendra une conférence de presse devant l’usine d’armement Nobel Sport de Pont-de-Buis. Les mutilés au LBD se retrouveront devant les grilles de l’usine qui construit le projectile qui les a mutilés.

  • Week-end d’actions contre les armes de la police (23-24-25 octobre 2015)
    http://paris-luttes.info/week-end-d-actions-contre-les-3895

    Alors que Rémi Fraisse tombait sous les grenades de la gendarmerie il y a près d’un an, nous organisons une journée d’actions autour de l’usine de production d’armement de Pont-de-Buis dans le Finistère le 23 octobre, suivie de deux journées de discussion et de rencontres, les 24 et 25 octobre. (...) — https://www.youtube.com/watch?v=dHkjIZav0n8

    , https://www.facebook.com/events/1630614577226814, http://desarmonslapolice.noblogs.org

    • 23-24-25 octobre 2015, Week-end contre l’armement de la police
      http://desarmonslapolice.noblogs.org

      L’histoire aura voulu que ce début d’année 2015 marque un tournant majeur dans l’image dégradée des forces de l’ordre après 10 ans de mutilations et d’assassinats répétés.

      Dans la rue d’abord, les soubresauts estudiantins des années 2000 sont venus s’ajouter à la colère des banlieues. Tous deux ont mis à jour l’un des aspects principal du #maintien_de_l’ordre : une force essentiellement dissuasive qui le cas échéant contient l’affrontement dans un dispositif qu’elle a préméditée.

      Dans les bocages plus récemment, la résistance aux projets d’infrastructures a eu raison un temps du savoir faire français en matière de contrôle d’un territoire. Les #gendarmes se sont littéralement embourbés à Notre-Dame-des-Landes et leur naufrage a eu pour conséquence prévisible un usage frénétique de leurs armes entraînant de nombreuses blessures, et le 25 octobre 2014, la mort de #Rémi_Fraisse sur la Zad du Testet.

      Dans la presse enfin, les experts de la sécurité intérieure ont subit l’un des plus gros échec de leur courte histoire en 2008 avec l’affaire de Tarnac. La figure construite de toutes pièces de l’ennemi intérieur devenait en quelques semaines le tombeau de ceux qui l’avaient brandie comme un épouvantail. Exit MAM, Fragnoli, exit les barbouzes de la #DCRI chacun d’eux est sorti par la petite porte.

      Et si on a perdu l’habitude des petites guerres sales menées aux confins des services de la sécurité intérieure, l’affaire Tarnac relève le niveau. Comme cette histoire en 2009 de disparition d’un militant basque, Jon Anza, dans un train pour Toulouse, qui réapparrait un an plus tard, anonyme, dans une morgue.

      Puis, contre toute attente, un attentat frappe le siège de Charlie Hebdo aux premiers jours de l’année 2015. Plusieurs #policiers meurent à cette occasion. Branle bas de combat international, tout est mis en œuvre pour orchestrer une des plus spectaculaires mobilisations des dernières années. Le peuple se dresse derrière sa #police, et la lourde ardoise accumulée depuis plus de dix ans s’efface presque aussitôt. Des centaines de milliers de personnes défilent auprès de plusieurs chefs d’état et acclament les snipers qui sécurisent la manifestation. Belle démonstration de force de l’#antiterrorisme qui trouve enfin sa traduction populaire. Et dans les deux mois qui suivent cet événement morbide, l’état répond méthodiquement à chacune des erreurs qu’il a accumulé.

      Le 6 mars 2015 la Zad du testet est expulsée par 200 Paysans de la FNSEA accompagnés par un lourd contingent de gendarmes venu avec une douteuse position de neutralité afin d’ éviter l’escalade de la violence.

      En mai 2015, le tribunal de grande instance de Paris rejette le recours civil de la famille de Jon Anza, tout en reconnaissant « un dysfonctionnement au niveau de l’enquête tant de la part de la police que du parquet », mais « pas de faute lourde ».

      Le 18 mai, les deux policier responsables de la mort de Zyed et Bouna à Clichy-sous-Bois en 2005 sont relaxés après 10 ans de procédures.

      Le 7 du même mois, la presse annonce la tenue d’un procès en antiterrorisme dans le cadre de l’affaire de Tarnac pour trois des inculpés.

      Au même moment la commission parlementaire créée par Noël Mamère suite à la mort de Rémi Fraisse, louvoie sur les moyens accordés à la police et entérine leur nouvel armement. Conséquence directe, au #flashball se substitue le #LBD (Lanceur de balles de défense), plus précis et plus puissant que son prédécesseur.

      Et pour couronner le tout, une proposition de loi sur le #renseignement légalise toutes les techniques de surveillance que la police pratiquait dans l’ombre. Le message a le mérite d’être clair, plus rien ne viendra entraver l’exercice du maintien de l’ordre, dont l’imaginaire rénové concède à chacun de ses agents la plus respectable des fonctions : celle de protéger la population contre le chaos organisé. Ce que le message oublie de préciser c’est que pour le pouvoir, le chaos organisé qu’il faut conjurer n’a pas grand-chose à voir avec le spectre réinventé de Ben Laden, mais repose dans toutes les manières de vivre, d’habiter, de se rencontrer, de s’organiser qui échappent aux grilles d’analyses du présent.

      Aujourd’hui pourtant, il n’est de secret pour personne que la police tue, elle tue tous les ans, à plusieurs reprises, avec les mêmes armes et sous la même autorité, et quand elle ne tue pas elle mutile. Si cette vérité est depuis longtemps d’une banalité affligeante dans les banlieues françaises, elle restait inexistante dans les #manifestations.

      Depuis la mort de Malik Oussekine en 86, le maintien de l’ordre à la française faisait office d’exemple pour toute l’Europe. Un savoir-faire irréprochable, disait-on, conjugué à un #armement fiable bien que de plus en plus létal. En 10 ans et sur différents terrains de lutte, cette maîtrise si fièrement publicisée a fait l’épreuve d’une détermination nouvelle, et surtout d’une extension du champ de l’affrontement. Incendies et saccages dans les banlieues, confrontations dans les bocages, généralisation des techniques de blocage jusqu’à certains cadres de la CGT, sabotages d’outils de travail, de lignes haute tension, les occasions ne manquent pas pour les autorités de se mesurer à des formes de contestation plus hétéroclites. Depuis dix ans maintenant la police ne cesse de réajuster ses méthodes d’intervention et chaque nouveau conflit, chaque revers encaissé est une occasion pour elle d’améliorer sa capacité d’intervention, d’affiner sa doctrine.