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  • DOSSIER - Jaurès : patrimoine commun ? - Nonfiction.fr le portail des livres et des idées
    http://www.nonfiction.fr/article-7289-dossier___jaures_patrimoine_commun.htm

    Les commémorations sont propices à l’exacerbation des tentatives de récupération de telle ou telle grande figure historique : Jaurès ne fait pas exception à la règle et des relectures tendancieuses de son parcours politique ressortent des publications qui lui ont été consacrées dernièrement. Qu’il soit personnage de bande dessinée, philosophe ou religieux pour certains, le traitement de Jaurès nous en apprend parfois bien plus sur les auteurs que sur leur sujet d’étude.

    #jaurès #histoire #commémoration

  • DOCUMENTAIRE - « Les faussaires de l’histoire » : généalogie du fait négationniste - Nonfiction.fr le portail des livres et des idées
    http://www.nonfiction.fr/article-7256-documentaire___les_faussaires_de_lhistoire__genealogie_du_fa

    Dans un documentaire percutant, Les faussaires de l’histoire , Michael Prazan et Valérie Igounet reviennent sur 60 ans d’histoire du discours négationniste, de son élaboration confidentielle à son émergence médiatique en passant par sa pénétration du champ universitaire.

    Les deux documentaristes tentent ainsi de relever le défi délicat de concilier une approche à la fois concise et didactique avec une démarche plus engagée, mettant à jour la perversité d’un discours relativiste et fallacieux. Il s’agit d’abord de tracer les contours d’une entreprise intellectuelle déconcertante pour les historiens, qui consiste à remettre en cause l’histoire « officielle » de la Shoah ; puis d’inscrire ce mouvement dans le temps long afin d’en dégager les principales mutations. En effet, loin d’être figé, le discours négationniste a su s’adapter aux évolutions sociales, juridiques et politiques jusqu’ à trouver un souffle nouveau aujourd’hui.

    #antisémitisme #négationnisme

  • Les croyances à l’origine des inégalités - Nonfiction.fr le portail des livres et des idées
    http://www.nonfiction.fr/article-7236-les_croyances_a_lorigine_des_inegalites.htm

    Alors que l’idée selon laquelle le bonheur passerait par la consommation domine, de nombreux individus en restent exclus : ils sont des consommateurs de seconde zone, considérés en conséquence comme inférieurs par leurs pairs, mais aussi par eux-mêmes, nos sociétés poussant à intérioriser l’« échec ». En effet, « contester l’état des choses et le mode de vie responsable de sa perpétuation n’est plus perçu comme une défense justifiée du respect des droits humains perdus/volés (et pourtant inaliénables) » : cette impossibilité freine la lutte contre les inégalités et explique par exemple les comportements observés lors des émeutes de Tottenham (Londres) où des magasins avaient été mis à sac. Les émeutiers ne contestaient pas l’ordre établi mais s’offraient des occasions habituellement impossibles de consommer -. Ainsi, il n’y aura pas de réel questionnement des inégalités pour Bauman tant que la consommation restera la mesure ultime du degré d’épanouissement de l’individu et de réussite par rapport à ses semblables. Celle-ci nourrit par ailleurs une compétition constante entre tous.

    #inégalités #consommation #capitalisme

  • S’en sortir par le bas, c’est top ! - Nonfiction.fr le portail des livres et des idées
    http://www.nonfiction.fr/article-7209-sen_sortir_par_le_bas_cest_top_.htm
    par Fanny Verrax

    Pour intéressantes qu’elles soient, ces propositions rejoignent en partie celles d’un Pierre Rabhi ou d’un Serge Latouche, que l’auteur cite d’ailleurs, avec un accent il est vrai plus prononcé sur les questions industrielles en général et les ressources minières en particulier. Mais Phippe Bihouix va plus loin, et aborde de façon tout à fait sérieuse des questions qui le paraissent beaucoup moins. Ainsi sur la question des loisirs nous propose-t-il un tableau comportant le nombre de m² nécessaires par joueur pour différents sports, afin de déterminer quels sports sont les plus gourmands en surface, et par conséquent à éviter. Lecteurs qui frétillez déjà sur vos sièges en vous demandant si vous devriez annuler votre match de dimanche, rassurez-vous : si vous pratiquez le ping-pong , le basket ou le volley, votre « rendement surfacique » est tout à fait honnête. En revanche, amateurs de golf, de foot ou de tennis, il serait bon de vous restreindre – ou au moins de jouer en double (dans le cas du tennis) ! Pour les autres, je vous invite à consulter la figure « Kant appliqué aux sports de balle » .

    Toutes ces mesures, des plus systémiques aux plus anodines, ont comme objectif principal de réduire la consommation globale d’énergie et de ressources. D’après l’auteur, pour être soutenable, notre production d’énergie devrait ainsi atteindre 20 à 25% de notre consommation actuelle, d’où les nombreux changements à effectuer. La question de la faisabilité d’une telle transition occupe donc tout naturellement le dernier quart de l’ouvrage, qui répond globalement (mais on s’en doutait un peu) que oui c’est possible, si chacun y met du sien, d’autant qu’au fond nous serions plus heureux. Et c’est là que mon adhésion à l’ouvrage se fissure un tantinet. Pourquoi ce besoin, chez les décroissants et sympathisants, de nous vendre une mesure nécessaire comme profondément désirable ? N’est-ce pas là imposer une normativité aux relents passéistes qui risque d’éloigner inutilement les plus accrocs à la modernité ? Quelques exemples parmi d’autres : « Apprendre à cliquer sur une souris, est-ce nécessaire en maternelle ? Je n’ai pas appris à cet âge, et pourtant je me débrouille plutôt bien. » . Il me semble qu’on est là sur un autre débat (en l’occurrence deux autres débats puisque s’y rajoute la question de l’éducation) celui de la désirabilité de la décroissance en dehors de toute considération environnementale. Si je peux être sensible à l’humour dont vous faites preuve, M. Philippe Bihouix, permettez-moi de vous dire que le monde que vous décrivez ci-après ne me fait pas du tout rêver : « Je me prends à rêver d’un monde dans lequel, en arrivant chez des amis, au lieu d’apporter un bouquet virtuellement parfumé au kérosène, on proposera à la maîtresse de maison d’aller uriner dans le jardin potager pour rendre quelques nutriments à la terre et augmenter sa production légumière à venir. » Parce qu’en vrai Philippe, je suis désolée de vous décevoir, mais j’ai une confession à faire. J’aime l’odeur des fleurs coupées, et abomination, le goût des nuggets de poulet de chez Macdo ou les voyages vers des terres lointaines. Si mes choix de vie ne reflètent pas toujours mes goûts, si récemment encore j’ai acheté des billets de train pour un voyage professionnel de 15h plutôt qu’1h en avion, ce n’est pas que je ne trouve pas ces avatars de la modernité pratiques et réellement séduisants, mais c’est que j’ai conscience, comme vous, des impasses auxquelles ils nous mènent. Ou comme vous le dites de façon si poétique « Non, nous ne pouvons plus nous permettre de continuer à consommer comme des porcs, à produire et jeter comme des goujats, grâce à l’économie circulaire et aux énergies renouvelables, avec quelques aménagements, ici et là. » . Là on est d’accord Philippe. Mais arrêtez de nous prendre pour un enfant à qui on confisquerait son cornet Miko en lui disant « non mais voilà des choux de Bruxelles, c’est bien meilleur et tu vas te régaler, tu verras ! »

    #décroissance #écologie #énergie

  • Le convoi humanitaire russe, un road movie géopolitique
    http://www.nonfiction.fr/article-7204-le_convoi_humanitaire_russe_un_road_movie_geopolitique.htm

    Notre sidération collective pour cet événement au rythme haletant fait de cette caravane un succès pour ceux qui l’ont organisée : les principes humanitaires épaulés par des images parfaites ne sauraient rencontrer d’obstacle sur la route rectiligne du succès. Toutefois, notre devoir est de secouer notre hypnose digne de Troyens perplexes devant le cheval de bois imaginé par Ulysse : nous n’avons pas à ratiociner sans fin sur ces camions. L’essentiel est ailleurs : il n’est ni dans leurs remorques ni dans leur escorte, ni dans leur couleur, ni dans leur itinéraire. Il est dans l’inflexion de cap choisie par le Kremlin.

    #Convoi_humanitaire #Droit_d'ingérence #Géopolitique #Ingérence_humanitaire #Politique_internationale #Russie #République_populaire_de_Lougansk #Ukraine #Vladimir_Poutine

    • Là, je ne suis pas très d’accord. L’Ukraine avait le temps de fouiller les camions. Mais le but des Ukrainiens étaient de faire le siège des villes pro-russes. Les Ukrainiens bombardent ces villes de façon aussi terrible que dans d’autres guerres et non comme des forces de police qui veulent arranger les bidons. Autant les Ukrainiens sont soutenus par l’UE et les USA qui veulent y implanter les missiles de l’OTAN, autant le Donbass est soutenu par les Russes. Et dans cette guerre de propagande, je ne me prononcerais point en faveur de l’un ou de l’autre.

      Nous avons subi le maccarthysme jusqu’à ce que le Rideau de Fer soit démoli et les USA ont fait la promesse à Gorbatchev de ne pas étendre la zone de l’OTAN, la Russie n’ayant pas la capacité financière d’être l’attaquant dans cette histoire. Et pour la petite histoire, ce n’est pas la première fois que les USA trahissent la Russie ou l’URSS...

      La bonne question à se poser, c’est pourquoi l’Occident a soudain envie de s’accaparer l’Ukraine alors qu’elle la laissée dans la merde jusqu’à maintenant...

    • J’ai un peu de mal à comprendre la logique de ce billet…

      Prêter au président russe un projet impérial, c’est tout à la fois s’illusionner sur les forces réelles de la Russie et sur l’idée que les autorités se font de leurs propres marges de manœuvres. La propagande officielle vantant la grandeur de la Russie ne fait nulle part illusion : Moscou n’a pas les moyens de peser dans la mondialisation. Elle a tout juste les instruments nécessaires pour faire en sorte que l’OTAN ne se porte pas à ses frontières et pour que l’UE n’absorbe pas tout son « étranger proche ».

      Donc finalement, le grand méchant Poutine n’a pas les moyens de mener une guerre d’agression ? Il est acculé à une stratégie réactive face à l’avancée triomphante de l’OTAN+UE…

      Va falloir reprendre la cohérence de la narrative !

      Par ailleurs, certains prétendent que le convoi humanitaire est une manœuvre de diversion ayant (brillamment) réussi à détourner l’attention (au moins médiatique) des convois militaires qui passeraient à quelques kilomètres de là.
      Cf. http://seenthis.net/messages/287378

    • Et pour d’autres, il aurait servi de prétexte pour aller faire ses courses en Ukraine et que c’est le fret retour qui importait…

      Russian trucks depart Ukraine, leaving questions in their wake - The Washington Post
      http://www.washingtonpost.com/world/russia-escalates-tensions-with-aid-convoy-reported-firing-of-artillery-inside-ukraine/2014/08/23/dbb76290-2a96-11e4-958c-268a320a60ce_story.html

      Lysenko [Ukrainian military spokesman] claimed that trucks had crossed back into Russia on Saturday morning after being packed with Ukrainian-made equipment used to produce an advanced aircraft-tracking system, as well as ammunition for small arms.

      Russia’s defense sector, which has been hurt by European sanctions, has long been dependent on industries in Ukraine to provide parts for everything from planes to missiles.

  • #recension de #livre :
    L’#Europe et la fièvre populiste : géopolitique des extrêmes droites européennes

    Si le raz de marée populiste annoncé par les observateurs les plus pessimistes ne s’est finalement pas abattu sur l’Europe, les dernières élections européennes ont laissé entrevoir une poussée nationaliste notable. En France, le triomphe du Front national, qui a permis au parti d’avoir le plus grand nombre d’élus à l’occasion des dernières élections, a suscité de vives réactions chez une classe politique abasourdie. En effet, ce résultat sonne comme un désaveu de l’orientation des politiques européennes menées depuis le début des années 90. Cet ouvrage s’inscrit donc dans un contexte politique inédit et offre des clés de compréhension essentielles à ceux qui s’interrogent sur ce phénomène nouveau. A travers une construction originale - puisque chaque chapitre est consacré à une situation nationale - les auteurs dressent un panorama des extrêmes-droites européennes qui va du Jobbik hongrois à l’Aube dorée grecque en passant par les radicalismes nés en ex-Yougoslavie ou en Scandinavie ou encore l’UKIP britannique.


    http://www.nonfiction.fr/article-7158-leurope_et_la_fievre_populiste_geopolitique_des_extremes_dro

    #populisme #extrême_droite #extrême-droite #nationalisme

  • La Mort de l’imagination
    http://www.nonfiction.fr/article-7168-dossier___la_mort_de_limagination.htm

    Le philosophe Jean Baudrillard n’est pas très optimiste sur notre capacité à imaginer, aujourd’hui. Selon lui, la faute en incombe à une réalité envahie par un monde virtuel, hyperréel : « Ainsi avons-nous investi la réalité de tout notre imaginaire, mais c’est cet imaginaire qui est en train de s’évanouir, car nous n’avons plus l’énergie d’y croire. [...] C’est le trop de réalité qui fait qu’on y croit plus. Saturation du monde, saturation technique de la vie, excès de possibilités, d’actualisations des besoins et des désirs. Comment y croire, dès lors que la production de réalité est devenue automatique ? Le réel est asphyxié par sa propre accumulation. Plus moyen que le rêve soit l’expression d’un désir, puisque son accomplissement virtuel est déjà là. » . Ecrit il y a dix ans, ce constat visionnaire est aussi désolant que déterminant. Mais est-il vrai ?

    #Emmanuel_Kant #Imagination #Jean_Baudrillard #Philosophie #Romantisme #Réel #Virtuel

  • Mediapart et le pouvoir. Entretien avec Edwy Plenel - Nonfiction.fr le portail des livres et des idées
    http://www.nonfiction.fr/article-7027-mediapart_et_le_pouvoir_entretien_avec_edwy_plenel.htm

    Etre indépendant, c’est se donner les moyens de faire surgir des vérités de faits qui vont nous bousculer intimement, bousculer nos propres préjugés, nos propres aveuglements. Je cite dans Le droit de savoir cette fameuse phrase, comme une intuition poétique de Nietzsche, selon laquelle le pire ennemi de la vérité n’est pas le mensonge mais les convictions. On a en effet tous envie que ce qu’on voudrait voir advenir dans le réel rentre dans la boîte préconçue de nos certitudes ou de nos préjugés.

    #journalisme #indépendance

  • Après le capitalisme, le bien vivre - Nonfiction.fr
    http://www.nonfiction.fr/article-6959-apres_le_capitalisme_le_bien_vivre.htm

    Irène Pereira revient sur le livre de l’historien Jérôme Bachet, spécialiste du mouvement du Chiapas, « Adieux au capitalisme », une critique radicale du capitalisme. Avec le capitalisme, « la société fait de l’intérêt personnel sa valeur cardinale » et sa phase néolibérale nous fait passer d’une société disciplinaire structurée par les Etats nations à un capitalisme sécuritaire mondialisé dont l’Etat managérial est l’auxiliaire. Pour Bachet, l’insurrection zapatiste a ébréché le néolibéralisme qui en explique les institutions en faveur de l’autonomie et de la concertation. Et l’auteur de s’en inspirer pour penser une société postcapitaliste. Tags : internetactu internetactu2net fing (...)

    #edemocratie

  • #UKRAINE : La #partition n’est pas une solution - Nonfiction.fr le portail des livres et des idées
    http://www.nonfiction.fr/article-6967-ukraine__la_partition_nest_pas_une_solution.htm

    La création de deux Ukraine ne mettrait pas fin à la crise. Elle lui donnerait une ampleur redoublée car elle nuirait à tous ses acteurs. Même à la Russie. Même à l’Ukraine. A la Russie parce que la partition garantirait des intérêts vitaux au prix d’un isolement durable. A l’Ukraine dans son ensemble parce que, malgré les troubles, l’immense majorité des Ukrainiens souhaitent la préservation de l’unité et de l’indépendance de leur pays. Pour les puissances régionales, elle serait funeste car elle ruinerait leur crédibilité en balayant les garanties apportées par le mémorandum de Budapest. Le paradoxe est évident : personne n’a intérêt à la partition de l’Ukraine mais son risque s’accroît constamment.

  • Le devenir-nègre du monde - Nonfiction.fr le portail des livres et des idées
    http://www.nonfiction.fr/article-6949-le_devenir_negre_du_monde.htm

    L’historien distingue trois « moments » qui conduisent au « devenir-nègre du monde ». Ce processus est entamé au XVe siècle avec le début de la traite atlantique (le premier capitalisme), pilier de la modernité. Le « nègre » est alors considéré comme « homme-objet », « homme-marchandise ». Le phénomène se poursuit jusqu’à l’ère du capitalisme néolibéral : #Achille-Mbembe voit en effet dans le néolibéralisme une pulsion consistant à transformer l’Homme en objet et à assurer une maîtrise illimitée sur l’ensemble du vivant. Se dessine alors le devenir d’un homme-machine, d’un homme-chose (comme pouvait l’être l’esclave), qui doit répondre « au double souci de se reproduire et de jouir des biens de ce monde », tout en s’adaptant sans cesse, dans une logique de court-terme, aux injonctions de la société. Achille Mbembe voit ainsi dans ce devenir de l’individu à l’ère néolibérale « une universalisation tendancielle de la condition nègre ». Une telle société conduit finalement à une relégation des individus à une humanité superflue, livrée à l’abandon, dont le capital n’a guère besoin pour son fonctionnement. Ces deux moments – la traite atlantique et l’ère du néolibéralisme – sont entrecoupés par celui de la lutte pour l’émancipation – marqué par exemple par le mouvement pour les droits civiques, ou plus récemment la fin de l’apartheid.

    #néolibéralisme #negre

  • Einstein, le sioniste doux - Nonfiction.fr le portail des livres et des idées
    http://www.nonfiction.fr/article-6937-einstein_le_sioniste_doux.htm

    Albert Einstein n’est pas seulement le scientifique le plus célèbre du siècle passé. Il fut également, autant par tempérament que par la force des choses, un homme d’engagements et un visionnaire.
    C’est tout le mérite du livre de Simon Veille que de rappeler aux mémoires trop oublieuses que le parcours d’ Albert Einstein, génial physicien, fut aussi celui d’un sioniste ambigu, à la fois viscéralement attaché au judaïsme et à sa préservation et intransigeant devant l’évolution morale et politique du projet de l’ Etat hébreu.

    #Einstein #Israel

  • ARTS ET SCIENCES - Les musées s’y mettent aussi - Nonfiction.fr le portail des livres et des idées
    http://www.nonfiction.fr/article-6852-arts_et_sciences___les_musees_sy_mettent_aussi.htm

    Où l’on perçoit aussi qu’on peut difficilement engager un rapport #Arts et #Sciences sans y mêler un peu de #philosophie. Le dernier thème prévu y incite. En d’autres temps, déjà, la revue EspacesTemps, Les Cahiers prenait cette thématique à parti. On y lisait ceci : Autant affirmer que le continu ne se laisse pas cerner sans le discontinu et réciproquement. La divergence entre les deux est celle de contraires, d’"incompatibles" ainsi que l’affirme Aristote dans l’Organon (Catégories, b 15-12). Et raisonner avec des contraires peut entraîner dans des antinomies sans fin, qui ne présenteraient pas de difficultés particulières si elles ne favorisaient parfois l’abandon à un désespoir sceptique ou à une arrogance dogmatique (comme le démontre Immanuel Kant, dans la Critique de la raison pure, Antinomie de la raison pure).

  • Les petites soeurs de Britney Spears (Nonfiction.fr)
    http://www.nonfiction.fr/article-6756-les_petites_soeurs_de_britney_spears.htm

    À propos du livre Petites filles. L’apprentissage de la féminité de Catherine Monnot (éditions Autrement)

    les garçons envahissent l’espace, courant, criant, chahutant entre eux tandis que les filles, sur un banc ou sous un arbre, discutent, dansent, chantent ou se maquillent. Garçons et filles ne se mélangent pas. À l’heure de l’égalité républicaine et de la parité, comment expliquer cette ségrégation spontanée ?

    #éducation #sexisme #genre #féminité

  • Ensemble avec harmonie et solidarité
    http://vimeo.com/6434925#at=0

    http://intercession.over-blog.org/article-there-are-no-others-there-is-only-us-118074948.html

    Je voudrais revenir sur les vols d’#étourneaux. Vous avez tous observé cela, à la bonne saison, ces extraordinaires figures, balais, que forment les étourneaux. Ils forment des filets, des structures en filets, liquides, qui se déplacent, et qui sont des objets mathématiques absolument sublimes. On a toujours eu beaucoup de mal à comprendre comment ils faisaient : pour ne pas se quitter, s’éparpiller, et comment ils faisaient pour ne pas non plus s’agglutiner.
    Il est apparu, contrairement à ce que l’on pense, que cette structure n’est possible que s’il n’y a pas de #chef, s’il n’y a pas de #leader, d’une part. Et cette #structure n’est possible, aussi, que parce que les liaisons sont peu nombreuses, c’est-à-dire que chaque étourneau, donc chaque point du filet d’étourneaux, est lié à peu près à sept ou huit autres étourneaux, dans un lien qui est constamment modifiable – c’est-à-dire que ce n’est pas les sept ou huit même. C’est comme ça tout le temps, et c’est ce ‘‘comme ça tout le temps’’ qui structure la tenue du filet. Or, ce qui m’intéresse là-dedans comme image, c’est qu’on ne peut pas parler d’égalité des étourneaux entre eux, mais on peut parler d’une structure #politique, si l’on peut dire, en tous cas spatiale, qui les tient ensemble comme séparé.
    Cette #structure qui tient les #hommes #ensemble comme #séparé, c’est peut-être ce que vainement, depuis qu’il y a des hommes, nous cherchons. Il y aurait à creuser d’avantage du côté de voir comment l’#espacement n’est possible comme espacement, que parce qu’il espace des distincts, et non pas des #semblables. Dans le discours de l’#égalité, dans le #discours des semblables, dans le discours des #égaux, il y a la déposition d’une #pensée toujours séparatrice et toujours hiérarchique, ou du moins, d’une pensée qui n’est pas capable, qui n’a pas su séparer la séparation de la #hiérarchisation. Et c’est d’autant plus pénible et tracassant, que dès lors qu’il y a #représentation, au sens politique, il y a forcément quelque chose de cela de cette non #séparation entre la séparation et la #hiérarchisation qui se pointe et qui revient.

    Jean Christophe Bailly

    Par ailleurs le Même #Jean_Christophe_Bailly a publier un plaidoyer en faveur de la condition animale :
    http://www.nonfiction.fr/article-6579-mort_ou_vif.htm

    #Le_parti_pris_des_animaux a toujours pour fond, pour arrière-plan cette inquiétude sourde, cette #menace de #disparition prochaine des #animaux #sauvages, de tous les animaux sauvages. Mais, alors que le texte de 2007 développait une #esthétique de la #présence des animaux, fondée sur des images, le parti pris engage une réflexion sur le #langage, et l’écriture, sur la possibilité de faire place à ce sens en irruption (tel que Bailly veut en donner une idée en rapportant au début de son texte de 2007 l’expérience significative de la rencontre avec le chevreuil) dans la pensée("L’affect de la rencontre avec [les animaux] reste lié aux régimes de l’irruption, du suspens bref et de la fuite" ).
    L’idée forte du parti pris est que, si les animaux ne parlent pas, et si les faire parler relève de la fable (avec d’ailleurs la violence qu’il y a dans l’expression « faire parler »), ils ont néanmoins quelque chose à dire, et qu’écrire peut prendre pour dessein premier de faire une place à ce dire.
    Le livre de Bailly se situe donc aux confins du langage, est une sorte d’expérience avec le #langage. Jusqu’où est-il possible d’aller avec le langage et l’écriture ? Jusqu’où peut-on suivre les animaux, les « tracer », selon une image cynégétique que Bailly affectionne tout particulièrement, avec pour seul recours l’#écriture, qui dans sa linéarité, sa #visibilité semble, de prime abord, imperméable à l’accueil des animaux, qui cherchent la cache et l’invisible, qui sont tout de silence, qui sont rétifs à la #géométrisation de leurs mouvements ?
    Il faut se perdre dans ce #recueil, afin d’accéder à l’#expérience, qui n’est que dans la langue, des animaux, proposée par ce livre. Cependant, nous souhaiterions ici indiquer, en guise de critique (et ce au sens d’un développement de ce que nous avons pu discerner en lisant ce livre, sans que nous trouvions, par ailleurs, à redire), un fil de la pensée de Bailly, celui qui conduit à une épuration grammaticale qui doit donner à penser à tout #animaliste : il faut revenir aux verbes, à l’infinitif. L’idée – qui se décline dans tous les essais de ce recueil, même si elle est davantage développé pour lui-même dans « les animaux sont des maîtres silencieux » et « les animaux conjuguent les verbes en silence » , qui propose une réflexion à partir du célèbre Traité sur l’origine des langues (1772) de Herder –, est la suivante : si nous voulons faire place à ce sens irruptif qui marque la présence des animaux sauvages, alors il faut se laisser aller à la manière dont cette irruption, ces lignes de fuite, ces traces, font sens, ce qui, pour nous qui écrivons et parlons, veut dire, fait grammaire, dans des verbes, « des verbes qui traversent le monde et qui passent devant et derrière nous, nous entourant comme dans un filet qui serait le chuintement ou la bande-son du sensible, chaque animal y jouant sa partition dans l’enchevêtrement latent de tous les autres » .

    #Condition_Animale #Poésie #Musique #Marc_Silver #Ben_Frost #Musique #Vidéo #Livre

  • Théâtre, quand tu nous tiens ! | AR...

    http://www.scoop.it/t/artpol/p/4009179985/theatre-quand-tu-nous-tiens?hash=802a8ecf-9d7f-42c8-881b-7a4077727b88

    "Une interview du philosophe Alain Badiou sur le théâtre et les liens entre théâtre et politique, par l’intermédiaire d’une réflexion sur le spectateur.

    (...)

    "L’articulation du propos se manifeste dans cinq parties de dialogue : “Défense d’un art menacé”, “Théâtre et philosophie, histoire d’un vieux couple”, “Entre la danse et le cinéma”, “Scènes politiques”, “La place du spectateur”. Ce découpage tient à de nombreuses raisons, mais surtout il est construit pour faciliter la compréhension de la position de Badiou, relativement au théâtre. Elle est résumée ainsi : “Ce que nous devons aimer et soutenir, c’est un théâtre complet, qui déploie dans le jeu, dans la clarté fragile de la scène, une proposition sur le sens de l’existence, individuelle et collective, dans le monde contemporain.” (...)"

    #art #théâtre #politique #représentation #engagement #création #activisme #artivisme #culture #sens #Artpol #vangauguin

  • « Leviathan », un #film-monstre
    http://www.nonfiction.fr/article-6723-cinema___leviathan_un_film_monstre.htm

    Cela a été souligné par la plupart des spectateurs depuis la sortie du #film (le 28 août) : on ne fait pas tous les jours au cinéma une expérience de cette ampleur. Grâce à un dispositif de caméras miniatures #GoPros embarquées à bord d’un chalutier effectuant une sanglante pêche #industrielle dans l’Atlantique nord, les deux réalisateurs (Lucien Castaing-Taylor et Véréna Paravel) plongent le spec…