person:michel bauwens

  • Du côté des communs

    Bonjour,

    Comme vous le savez si vous suivez depuis longtemps le travail de C&F éditions, la question des communs est un des fondamentaux de notre politique éditoriale.

    Le livre « Pouvoir Savoir » de 2005, est un des premiers à mentionner les communs dans leur relation à la propriété intellectuelle (https://cfeditions.com/pouvoirSavoir). Et en 2011, "Libres Savoirs : les communs de la connaissance "permettait de faire le point avec un regard mondial en convoquant des auteurs des cinq continents (https://cfeditions.com/libresSavoirs ). Les articles de ces deux ouvrages sont en accès libre sur le site de l’association Vecam qui nous a accompagné dans ce travail (https://vecam.org/-Publications-).

    J’ai moi-même commis un ouvrage qui est un recueil d’articles : « En communs : une introduction aux communs de la connaissance » (https://cfeditions.com/en-communs) dont il ne reste que quelques dizaines d’exemplaires (dépêchez-vous, comme il s’agit d’un recueil d’articles disponibles par ailleurs sur le web, il ne sera pas ré-imprimé).

    Depuis, le sujet a pris une grande ampleur, à la fois dans le discours politique public, et dans les recherches en sciences humaines et sociales. Nous avons donc d’autres livres en préparation sur ce sujet, dont un ouvrage traduit de l’espagnol « Des communs au municipalisme » à paraître début 2019. Les deux auteurs, César Rendueles et Joan Subirats, sont à la fois des chercheurs et des personnes engagées dans la gestion des « villes en communs », notamment Barcelone et Madrid.

    Mais nous ne sommes pas les seuls à publier en ce domaine, et heureusement. Aussi voici quelques pistes pour des livres et des revues récents qui vont compléter les travaux que nous avons engagé depuis les années 2000.

    Tout d’abord deux revues scientifiques en accès libre que j’ai eu le plaisir et l’honneur de coordonner :

    – Numéro spécial de la revue TIC & Société : « Communs numériques et communs de la connaissance »
    https://journals.openedition.org/ticetsociete/2347

    – Numéro spécial de la revue NETCOM : « Commns urbains et équipements numériques »
    https://journals.openedition.org/netcom/2593
    (en collaboration avec Philippe Vidal, géographe et aménageur qui va proposer bientôt un ouvrage sur « la convention internet » que nous publierons au printemps 2019).

    Puis un ouvrage essentiel pour celles et ceux qui s’intéressent aux communs, qui regroupe ce que l’on pourrait appeler « l’école française des communs » :
    – dictionnaire des biens communs, ous la direction de Marie Cornu, Fabienne Orsi et Judith Rochfeld, publié aux PUF.

    Enfin, le bilan d’un colloque de Cerisy « Vers une république des biens communs ? », dans lequel interviennent des auteurs avec lesquels nous avons aussi l’habitude de travailler (Frédéric Sultan, Valérie Peugeot,...) a été publié aux Éditions Les liens qui libèrent (qui fait aussi un gros travail sur les communs, en publiant notamment Benjamin Coriat ou Michel Bauwens).

    Amis des communs, vos lectures de rentrée sont avancées. Et pour les bibliothèques qui veulent constituer un fonds sur ce thème, voici une liste de départ, évidemment incomplète.

    Bonne lecture,

    Hervé Le Crosnier

    #Communs #C&Féditions #Vecam

  • L’Atelier Paysan : un bilan impressionnant, une croissance exponentielle, et toujours autant de projets - P2P Foundation France
    http://blogfr.p2pfoundation.net/2018/07/22/latelier-paysan-un-bilan-impressionnant-une-croissance-exponen

    Depuis 2009, ce collectif de paysan⋅ne⋅s, de salarié⋅e⋅s et de structures citoyennes et du développement agricole développe une démarche innovante de réappropriation de savoirs paysans et d’autonomisation dans le domaine des agroéquipements adaptés à l’agriculture biologique.
    Fabrice CLERC est co-gérant de l’Atelier Paysan. Il a bien voulu répondre aux questions de Michel Bauwens pour faire le point sur le développement du collectif et sur ses projets.

    Un des nombreux thèmes que nous avons abordé via ce projet est celui de la transformation alimentaire. Celle-ci est aujourd’hui massivement industrialisée. Notre agro-industrie, basée sur une agriculture de flux, a centralisé la transformation alimentaire dans des usines. Progressivement, les technologies ont été adaptées à la transformation industrielle. Cela a entraîné un assèchement de la diversité des technologies de transformation à la ferme. Or cette transformation à la ferme est un enjeu important : celui de contribuer à un rapatriement de la valeur ajoutée sur les fermes, quand une partie significative des paysans en France vit sous le seuil de pauvreté. Une grande part de la richesse y compris gustative, organoleptique a disparu au profit de ces usines qui ont concentré les outils de production. De plus, les normes de production, d’hygiène ont été conçues et mises en place pour et par le monde industriel. Il y a un vaste enjeu à faire en sorte que les paysans puissent disposer à nouveau d’une gamme technologique simple, accessible d’un point de vue conception, et dont l’utilisation fait appel à un haut niveau de savoir-faire, au sensible, à l’expérience. Mieux vaut des cerveaux que des serveurs.

    Plus d’un millier de bâtiments/technologies/machines sont recensés et partagés sur notre site internet et dans notre forum. Sur cet aspect documentaire, encyclopédique, la stratégie logique est d’aller de plus en plus vers une complétude sur le plan technologique de l’ensemble des systèmes de production. Exemple : brasserie paysanne, boulange paysanne (avec des documents complets pour accompagner le cheminement des projets de A à Z). L’idée est de développer une cohérence et une autonomie des communautés paysannes sur l’ensemble des processus techniques, technologiques. Il est dommage par exemple de produire du blé de qualité puis de l’envoyer dans une minoterie où il sera mélangé avec d’autres grains industriels.

    Nous voulons aussi participer à faire émerger une véritable contre-expertise paysanne, critique des technologies agricoles. C’est un des enjeux du programme de recherche qui sera lancé à l’automne prochain autour de la vaste question de l’Économie de la machine agricole en France. Ce travail passera par la mise en place de travaux d’enquête de paysans citoyens pour comprendre les déterminismes des choix en matière d’agro-équipements.

    Dans les prochains mois, nous développerons une méthodologie d’accompagnement à la restructuration des friches agro-industrielles. Il y a un gros phénomène de renouvellement des populations paysannes, avec de nombreuses personnes qui ont envie de s’investir, et partant de l’existant, reprennent les grandes infrastructures agricoles désormais anachroniques pour en faire autre chose.

    #Communs #Atelier_Paysan

  • How Free Are You As A Freelancer ? With Michel Bauwens
    https://ouishareradio.com/how-free-are-you-as-a-freelancer-with-michel-bauwens
    https://i0.wp.com/ouishareradio.com/wp-content/uploads/2018/05/Michel-Bauwens-1.png?fit=800%2C800&ssl=1

    Michel Bauwens different aspects of being a freelancer

    How Free You As A Freelancer? with Michel Bauwens we talk about the future of work and the autonomous

    worker. Michel who is founder at the P2P Foundation as well as advisor at SMart gives insight into being an

    freelancer. We further discuss the issues of whether or not people are as free as they believe they are when becoming

    a freelancer. However, it discusses the politics of freelancing. With anything there’s a good side and downside but

    Michel helps us to understand the aspects of working as a freelancer. The issues are dealing with being seen as a

    capitalist and not having to the ability to be as free as you want in the freelance industry.

    The seemingly bad side about it is that people are seemingly a slave to the industry and highly underpaid for their

    work. Also, the issue is global and only a small minority lives better as a freelancer then most people who become a

    freelancer. We also talk about the different areas of freelancing and how the way people are paid across many

    platforms like, journalism and how income is generated as a freelancer. Furthermore, trying to find social protection

    as a freelance worker is discussed.

    Freelancer in the field have to create themselves networks and build peer to peer systems to become more

    successful. Freelancers are struggling at what they do in many aspects, especially with subordination. As a freelancer

    you’re your own entrepreneur. The focus of this discussion is to teach people how to enable themselves to do better

    in the freelancer field and know when it is right for them and when to get out when it doesn’t work for them. Being

    an autonomous worker can provide people the opportunity to be their own boss but as attractive as it may seem, it

    can have negative affects. In addition, these negative affects are if you don’t know how to apply yourself in the

    market.

    #Freelance #GIG_economy #Travail

  • SMart welcomes Michel Bauwens for a 3 year research and development residency | P2P Foundation
    https://blog.p2pfoundation.net/smart-welcomes-michel-bauwens-for-a-3-year-research-and-development-residency/2018/01/18

    Readers of our blog and wiki will have noted various references to the labour mutual SMart. We find this an important movement and mutualistic solution for the autonomous workers that are becoming more and more numerous, but also ever more precarious, in our western societies. SMart membership converts income into wages, and thus into access to social protection, while also guaranteeing the payment of the invoices through a mutual guarantee fund, along with a number of other mutualized support services. Between the figure of the lone competitive entrepreneur who takes all the risks without social protections, and represents the fastest pauperized population sector in the western economy (autopreneurs in France, ZZP in Netherlands), but also as an alternative to work subordination in the classic salariat, we believe SMart represents a very fruitful third way towards collective and cooperative enterprise. Hence we believe that SMart is potentially the new form of solidarity and social power for the form that work is taking in the 21st century, while also being animated with a vision of social change. In short, I believe labour mutuals are the form of self-organization appropriate for 21st workers, which not only fights for just distribution, but also for a more just and sustainable society, in which the commons orientation plays a vital role. The leadership of SMart agrees with this vision.

    Starting last November, I have accepted a consulting association with SMart and the press announcement below explains the strategic priorities of this engagement:

    #Coopératives _emploi #mutuelles #P2P #Michel_Bauwens

  • History and Evolution of the Commons - P2P Foundation
    https://wiki.p2pfoundation.net/History_and_Evolution_of_the_Commons

    Draft by Michel Bauwens, 28/7/2017:

    "Is it possible to historicise the commons, to describe the evolution of the commons over time ?

    This is our first draft and preliminary attempt to do so.

    But we should not forget that knowledge is a representation of material reality, and thus, the emergence of knowledge commons is bound to have an important effect on the modes of production and distribution.

    I would then emit the hypothesis that this is the phase we have reached, i.e. the ‘phygital’ phase in which the we see the increased intertwining of ‘digital’ (i.e. knowledge) and the physical.

    The first location of this inter-twining are the urban commons. I have had the opportunity to spend four months in the belgian city of Ghent, where we identified nearly 500 urban commons in every area of human provisioning (food. Shelter, transportation).

    Our great discovery was that these urban commons function in essentially the same way as the digital commons communities that operate in the context of ‘commons-based peer production’..

    Therefore, current urban and productive commons are also the seed forms of the new system which solves the problems of the current system, which combines a pseudo-abundance in material production which endangers the planet, and an artificial scarcity in knowledge exchange, which hinders the spread of solutions.

    The knowledge commons of cognitive capitalism are but a transition to the productive commons of the post-capitalist era.

    #Communs #Périodisation #Michel_Bauwens

  • Plan de transition vers les communs de la ville de Gand - P2P Foundation France
    http://blogfr.p2pfoundation.net/2017/09/08/plan-de-transition-vers-communs-de-ville-de-gand

    L’objet de ce projet était de documenter l’émergence et la croissance des Communs dans la ville, d’expliquer pourquoi cela se produisait et de déterminer le type de politique publique à même de soutenir les initiatives à base de ‘Communs’, en se basant sur la consultation des citoyens actifs de Gand.

    Les auteurs du rapport sont Michel Bauwens en tant que chercheur et Yurek Onzia en tant que coordinateur du projet.

    Cependant, ces nouveaux communs urbains ne peuvent exister « par eux-mêmes » en tant que projets et entités entièrement autonomes coupés du reste des structures économiques et sociales. Ils doivent nécessairement interagir avec les pouvoir publiques ‘étatiques’ et les marchés commerciaux, afin d’accéder aux ressources dont ils ont besoin.

    Ainsi, ces communs représentent aussi un défi pour les autres institutions :

    Les trois principaux potentiels sont, à notre avis, les suivants :

    – Les biens communs constituent une partie essentielle de la transition écologique : les infrastructures partagées et mutualisées ont une empreinte environnementale nettement plus faible que les systèmes basés sur « l’individualisme possessif », ceci à condition que cela soit mis en place de manière réfléchie et systémique. Un bon contre-exemple illustrant cette condition est la concurrence effrénée entre les conducteurs VTC (le modèle d’Uber) qui s’avère totalement contreproductif et annihile les avantages environnementaux du concept original (l’idée était d’utiliser des places vacantes dans des voitures qui circulaient à vide, pas de créer une flotte de nouvelles voitures ex nihilo). Des réductions substantielles l’empreinte matérielle (et de l’empreinte carbone) sont possibles avec les modèles centrés sur les communs.
    – Les biens communs sont un moyen de réindustrialisation la ville suivant le modèle dit de « cosmo-localisation » qui allie le « penser global » (les techniques et savoirs faire sont partagées globalement) et re-localisation intelligente de la production. Un exemple est la façon dont la ville pourrait rétablir des sources locales et saines pour le repas des cantines des écoles publiques (5 millions de repas par an, sans compter les autres établissements publics qui pourraient adhérer à un tel programme). Une initiative alliant l’approvisionnement auprès des agriculteurs bios urbains / rurban en circuits courts, le transport sans carbone (Gand est plat, ce qui permet l’acheminement a vélo) et la cuisine locale, créerait des centaines d’emplois dans l’économie locale. Socialement, cela signifierait des emplois non seulement pour les cols blancs mais aussi pour les cols bleus qui ont été durement touchés par le modèle de mondialisation néolibéral écologiquement insoutenable.
    – La démocratie représentative est, pour un certain nombre de raisons interconnectées, en crise profonde et face à une crise de confiance. Et le monde de la production est encore presque entièrement non démocratique. A contrario, les communs reposent sur l’autonomie et l’auto-gouvernance des systèmes de production de valeur, et sont donc l’un des rares espaces de vraie démocratie et de participation. Des communs inclusifs et diversifiés pourraient au minimum offrir un complément à la démocratie représentative actuelle, créant ainsi un système de « Démocratie + », renforcé par la participation, délibération et modèles de gouvernance multipartite en coopération avec les initiatives des communs.

    #Gand #Communs #MIchel_Bauwens

  • home [Spin is a Peer Idea Network]
    https://spin.community

    Une multitude d’initiatives existent autour des communs et de la pensée libre au sens large. Cependant, la mutualisation des connaissances et des envies reste difficile. La micro révolution industrielle annoncée par l’introduction des fablabs dans le monde rural tarde à venir. Le bricolage, la réparation d’objets facilités par les outils numériques et l’intérêt que ces derniers suscitent, sont une bonne chose, mais ce n’est pas assez.

    Il existe pourtant un potentiel incroyable chez ces personnes (qu’elles soient actives ou non ; expertes ou non), dans ces machines, dans cette création collaborative qui tend à se développer et à se populariser, mais qui a des difficultés à s’organiser.

    Le projet SPIN a ainsi pour ambition de rassembler ces personnes et leurs idées, ces projets et leurs moyens de productions (qu’il s’agisse de fablab, tiers-lieux, atelier privée/public, ou autre) au sein d’une plateforme commune et décentralisée. Il se veut le résultat d’une consultation publique afin d’en affiner chacun des aspects. Le chantier est vaste et touche des domaines tout aussi étendus, mais avec l’aide de chacun - avec votre aide - nous arriveront à définir les éléments essentiels à sa constitution. Les pistes à mettre en oeuvre, tant pratique que théorique, sont en cours de discussion :

    • Permettre une gestation de projets facilitée et sans contrainte géographique, ni économique.
    → Une idée laissée par une personne en Amérique du Nord pourrait être adoptée conjointement en Chine, en Afrique et en Europe (travail en parallèle (fork) ou en simultané)

    • Construire une plateforme pair à pair (peer-to-peer) constituée de briques constamment à jour.
    → Elle pourrait être définie par une méthode de conteneur / contenu. Ainsi, un site internet ne serait plus qu’un fichier texte (flatfile) dont les informations essentielles seraient limitées aux médias, textes et métadonnées : il s’agit là du contenu. Une structure logicielle (framework) incluant le langage de balisage permettrait de récupérer ces informations et les mettrait en page directement sur le terminal (mobile, ordinateur) de l’utilisateur : il s’agit là du conteneur.

    • Définir une doctrine économique & sociale.
    → Une monnaie cryptographique pourrait être introduite, et une caisse commune pourrait permettre de financer de gros projets ou des outils communs (logiciels libres).

    • Déterminer la sécurité du système d’échange (tant économique que social).
    → Il pourrait se baser sur la technologie de chaîne de blocs (blockchain) : une base de données distribuées, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle.

    • Garantir les communs par l’utilisation de licence à réciprocité lors d’échanges avec le monde entrepreneurial.
    → À la suite de la réflexion de Michel Bauwens sur « l’entredonneuriat » (entrepreneuriat orienté communs), un modèle partenarial, ou mieux, collaboratif, entre professionnels et plateforme pair à pair, pourrait voir le jour. La licence pourrait ainsi contraindre les entreprises / « entredonnées », lors de l’utilisation d’un élément développé par la communauté, de s’acquitter d’une taxe. Celle-ci pourrait financer les communs : évolution de la plateforme, caisse commune, redistribution des gains aux membres de la communauté…

    Pour atteindre ces différents objectifs, la plateforme se veut résolument tournée vers l’avenir : elle est le produit des communs. Ainsi, que vous soyez expert ou non, le projet SPIN ne peut voir le jour sans votre concours. Venez à notre rencontre pour en discuter, réfléchir à sa mise en oeuvre et à sa mise en place.

    #Communs #plateforme

  • Entrevue avec M. Bauwens autour de Pour une véritable économie collaborative — Wiki Remix Biens Communs
    http://wiki.remixthecommons.org/index.php?title=Entrevue_avec_M._Bauwens_autour_de_Pour_une_v%

    Michel Bauwens répond aux questions de Frédéric Sultan à propos de son dernier ouvrage Manifeste pour une véritable économie collaborative. Il replace l’économie collaborative dans un contexte historique et l’évolution du capitalisme, aborde la relation entre travail et commoning et la dimension démocratique d’une société basée sur les co

    #communs #coopérativisme #P2P #économie_collaborative

  • Commons Transition and P2P | Transnational Institute
    https://www.tni.org/en/publication/commons-transition-and-p2p

    The Commons, as an idea and practice, has emerged as a new social, political and economic dynamic. Along with the market and the state, the Commons is a third mode of societal organization. The Commons and Peer to Peer (P2P) together form a system based on the practices and needs of civil society and the environment it inhabits, evolving away from obsolete, centrally planned systems or the competitive dictates of market economies. But what are the Commons and P2P, and how do they interrelate? This Primer explores these concepts.
    Authors
    Michel Bauwens, Vasilis Kostakis, Stacco Troncoso, Ann Marie Utratel
    Projects
    Public Sector Alternatives

    The Commons is a concept and practice that has been steadily gathering increased attention and advocates. Deeply rooted in human history, it’s difficult to settle on a single definition that covers its broad potential for social, economic, cultural and political change. The Commons is now demonstrating its power as a “key ingredient” for change in diverse locations and contexts around the world.

    The P2P Foundation, with its particular focus on the relationship of the Commons and P2P practices, is supporting this Commons transition by helping to share knowledge and develop tools to create common value and facilitate open, participatory input across society. This short primer explains the Commons and P2P, how they interrelate, their movements and trends, and how a Commons transition is poised to reinvigorate work, politics, production, and care, both interpersonal and environmental.

    #communs #P2P #Michel_Bauwens #transition

  • Les licences à réciprocité : fausse piste ou idée encore à creuser ? | Calimaq
    https://scinfolex.com/2017/01/29/les-licences-a-reciprocite-fausse-piste-ou-idee-encore-a-creuser

    Il me semble avoir été l’un des premiers en France à parler des licences à réciprocité. C’était en novembre 2012 dans un billet consacré à la Peer Production Licence, suite à un voyage au Canada lors duquel j’ai rencontré pour la première fois Michel Bauwens. Depuis, le concept des licences à réciprocité a suscité un… Source : : : S.I.Lex : :

    • la question de la réciprocité reste en elle-même tout à fait pertinente. Quand une entreprise utilise une ressource mise en commun, on est en droit d’attendre à ce qu’elle contribue aux Communs en retour d’une manière ou d’un autre. Mais ce ne sera pas nécessairement par le biais d’une licence que l’on aboutira à ce résultat. Bien d’autres pistes peuvent être explorées, comme celles de la mise en place d’un label, une action au niveau de la fiscalité, une évolution des politiques publiques de subventionnement, des solutions techniques (impliquant notamment la blockchain) ou des pistes situées sur un plan différent comme l’instauration d’un revenu de base ou contributif, au financement duquel participeraient les entreprises.

  • Michel Bauwens, un activiste en résidence
    https://salle-6.com/2016/06/28/michel-bauwens-un-activiste-en-residence

    Il y a une différence entre la dynamique du pair-à-pair et les vieilles idées de gauche. Au sein de la vieille vision de la gauche, il s’agit d’obtenir des majorités politiques et de conquérir le pouvoir soit par la révolution, soit démocratiquement puis de changer la société par des réformes ou des changements plus radicaux. Ils partent de la politique, c’est un programme idéologique, ils cherchent à rassembler les gens qui pensent comme eux puis ils imposent un changement. La vision du pair-à-pair c’est plutôt le contraire, il s’agit d’abord de changer le régime de valeur, en construisant un mode de production différent, qui s’appuie sur les commonalités entre tous ceux qui sont engagés dans cette production. Et c’est là-dessus qu’on bâtit une politique. C’est ainsi que les changements de système se sont déroulés dans le passé. Il y a d’abord eu des pratiques préfiguratrices en réponse à une crise du système dominant, puis la construction d’une politique et la survenue parfois d’épisodes plus brusques. Tout part d’un vrai changement dans les pratiques et non d’une vision idéologique.

    [...]

    Le capitalisme et le marché vont libérer l’individu de cette économie du don. La capacité d’aller travailler, de gagner son argent, d’échanger, était vue comme une émancipation de l’individu. C’est l’évolution d’une coopération purement coercitive (esclavage, féodalité) vers une coopération neutre (la monnaie d’échange annule la dette du don). Ce que le pair-à-pair apporte à présent, c’est un retour vers les communs, vers la mutualisation, avec par exemple Linux ou Wikipédia, et Internet permet un « renomadisation » de la société. C’est une technologie qui nous libère de l’espace et du temps dans lequel on se trouve. [...] Le pair-à-pair essaie de transcender et d’intégrer l’histoire humaine. Il y a bien un aspect néo-nomadique aujourd’hui qui libère l’être humain de son ancrage géographique et culturel et qui lui permet de voyager librement entre plusieurs communautés. Par exemple, je suis un bouddhiste, végétarien, codeur de Linux et je travaille ici ou là-bas. J’ai des communautés, non pas fixes ou géographiques, mais des communautés d’affinité qui sont organisées de façon ouverte. Il y a ensuite tout un aspect néo-médiéval dans le pair-à-pair : les guildes, la relocalisation, le réveil des villes… Les gens, s’ils se battent contre le marché, ils veulent néanmoins garder son caractère neutre, impersonnel, et donc cette liberté que l’on a de choisir, de changer… Le pair-à-pair n’est pas un retour à un collectivisme fermé, il s’agit vraiment d’un mariage entre un individualisme et une nouvelle forme de collectif. Ce n’est ni de l’individualisme, ni du collectif, c’est du relationnel. Le pair-à-pair se base sur la relation et la relation dynamique.

    [...]

    Les libertariens et les anarchistes prônent également des organisations en pair-à-pair, quelles sont vos divergences avec eux ?

    Avec les anarchistes, c’est le vieux débat de la gauche depuis le 19e siècle. Dans une société qui est déjà inégale, l’Etat est une institution qui modère la violence privée, qui socialise le management de la société. Ce n’est pas un progrès d’abolir un Etat dans une société d’inégalités, c’est une régression, à l’exemple de la Somalie ou de la Colombie. Pour moi, le progrès social est amené par des groupes humains exclus, les femmes, les noirs, les ouvriers, qui se mobilisent pour civiliser l’Etat, pour le démocratiser, mais presque jamais pour l’abolir et je ne vois pas d’exemple où cette abolition a apporté quelque chose de bien, au contraire.

    Concernant les anarcho-capitalistes ou les anarcho-libertariens, en quelque sorte les anarchistes de droite, c’est le totalitarisme du marché qu’ils veulent imposer. Par exemple, si on n’est pas propriétaire de bitcoin, on ne joue pas. Bitcoin est une démocratisation de la rente, c’est-à-dire on y entre quand c’est facile de produire cette monnaie, le design est pensé de sorte à ce que ce soit de plus en plus difficile de les produire, donc la valeur augmente, car la demande s’accroit plus vite que l’offre. Ainsi, on gagne de l’argent sans travail, c’est un système de rente spéculative. Les anarcho-capitalistes cherchent à abolir tous les mécanismes de protection sociale et de solidarité dans la société pour ne retenir que l’armée et la police afin de protéger leur propriété. Ils rêvent d’une société d’individus séparés qui font des contrats libres entre eux. Cependant, ils ne tiennent pas compte du contexte social inégalitaire existant. C’est une idéologie qui est totalement aveugle au collectif. Elle considère une personne indépendamment de son passé, comme si elle flottait comme ça en dehors de tout déterminismes sociaux, comme si elle était tout à fait formée et capable de faire des choix. Pour eux, il n’y a pas de problèmes sociaux, uniquement des problèmes technologiques.

    [...]

    Nous avons déjà eu un espion dans la fondation. Il a fait énormément de tort, il visitait ma boite email tous les deux jours, il a blacklisté une cinquantaine de personnes, il a manipulé la communication à l’intérieur du réseau. Il a causé des dommages substantiels, d’autant que j’étais à ce moment-là très précaire, en bloquant toutes les communications qui auraient pu nous apporter des revenus. Cette personne était clairement là dans un but de sabotage.

    #Communs #Internet #Michel_Bauwens #P2P_Foundation #Pair_à_pair #Politique #Économie #Économie_collaborative

  • #blockchain : un rêve technocratique totalitaire -... - A lire ailleurs
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/143051866843/blockchain-un-r%C3%AAve-technocratique-totalitaire

    Michel Bauwens (@mbauwens), théoricien de l’économie collaborative et fondateur de la Peer-to-peer foundation, règle son compte à la Blockchain sur Le Monde.fr : “La #technologie n’est jamais neutre. C’est un terrain de conflit influencé par les imaginaires et les intérêts des personnes en charge de son design. La blockchain dérive ainsi d’une vision de l’homme très particulière : des individus autonomes passent des contrats entre eux. Ils n’ont pas besoin de collectif, de communauté. Et les contrats sont fondés sur une forme de propriété. (…) La blockchain reste techniquement problématique, pour deux raisons. D’une part, pour créer de la confiance entre deux personnes, elle demande de vérifier l’intégralité du réseau. C’est loufoque ! A cause de l’énergie dépensée, mais aussi en termes de confiance humaine. (...)

    #démocratie

  • #blockchain : un rêve technocratique totalitaire - Le Monde
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/143051866843

    Michel Bauwens (@mbauwens), théoricien de l’économie collaborative et fondateur de la Peer-to-peer foundation, règle son compte à la Blockchain sur Le Monde.fr : “La #technologie n’est jamais neutre. C’est un terrain de conflit influencé par les imaginaires et les intérêts des personnes en charge de son design. La blockchain dérive ainsi d’une vision de l’homme très particulière : des individus autonomes passent des contrats entre eux. Ils n’ont pas besoin de collectif, de communauté. Et les contrats sont fondés sur une forme de propriété.(…) La blockchain reste techniquement problématique, pour deux raisons. D’une part, pour créer de la confiance entre deux personnes, elle demande de vérifier l’intégralité du réseau. C’est loufoque ! A cause de l’énergie dépensée, mais aussi en termes de confiance humaine.Le (...)

  • Michel Bauwens et Sandrino Graceffa : l’économie collaborative en transition | Alter Echos - L’actualité sociale, avec le décodeur
    http://www.alterechos.be/fil-infos/michel-bauwens-et-sandrino-graceffa-leconomie-collaborative-en-transition

    "Quand un système n’est plus capable de solutionner les problèmes qu’il a générés, des périodes de transition apparaissent. Ce sont d’abord des modèles qui émergent ici et là, puis qui se rencontrent et parviennent parfois à former un nouveau sous-système qui préfigure l’étape suivante".(Permalink)

    #économiedupartage #p2p

  • Nous appelons ce phénomène le crowding out , l’effet d’éviction. Il se produit dans de nombreux domaines de la vie en société. La banque du sang est un exemple connu. L’expérience montre que le nombre de bénévoles diminue lorsque la banque du sang commence à payer les donneurs. Les bénévoles décrochent parce que leur motivation pour donner du sang correspond à une fonction sociale. Ils le font pour aider, pas pour l’argent. Pourquoi continueraient-ils à donner leur sang bénévolement si d’autres sont payés pour cela ? Pire, l’incitation financière pousse les gens à donner leur sang parce qu’ils ont besoin d’argent. Il s’agit souvent de personnes démunies qui sont en moins bonne santé ou même malades. Avec pour résultat net une diminution des dons et du sang de moins bonne qualité en moyenne.

    Michel Bauwens, Sauver le monde : Vers une société post-capitaliste avec le peer-to-peer, Les liens qui libèrent, 2015, p. 55.
    http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-Sauver_le_monde-9791020901835-1-1-0-1.html

  • Un chez soi numérique, c’est terminé
    http://tcrouzet.com/2015/10/10/la-fin-des-medias-intermediaires-ou-la-necessite-denseigner-a-lecole-lhist

    L’idée d’un chez soi numérique est révolue. Cette idée d’avoir sa maison sur le Net n’était que le placage d’un concept issu de la géographie physique à celle du Net. Il faut imaginer les contenus comme des bateaux qui ne cessent de naviguer, sans connexion avec leur port d’attache.

    Quid de la génération de revenu ? Une fois qu’un contenu a largué les amarres, il nous reste à inventer un lien retour vers le producteur (une réciprocité dans les biens communs comme le propose Michel Bauwens). Sans cette innovation sociale, une fracture séparera bientôt deux mondes étrangers. Celle d’une foule d’innombrables amateurs (ainsi appelés parce que non rémunérés) et une élite professionnelle (obsédée par l’audience, donc peu créative, politiquement correcte… parfaitement adaptée à un régime dictatorial).

    Le lien retour existe déjà en partie. C’est mon grand espoir. Par exemple, j’ai largué les amarres de mon livre Le geste qui sauve, des gens le traduisent partout dans le monde et une institution vient de me commander la suite, en me proposant un salaire confortable. Je crois que tel doit être le modèle pour nos créations futures, artistiques comme journalistiques. Je ne vois tout simplement pas d’autres possibilités. Les abonnements particuliers, les péages à tous les coins de rue, ça ne marche pas (ce serait revenir à une société féodale avec des octrois à l’entrée des villes). Le Net est né pour accroître nos libertés, pas pour les réduire.

    #internet #géographie

  • Michel Bauwens : « Uber et Airbnb n’ont rien à voir avec l’économie de partage »
    http://www.lemonde.fr/entreprises/article/2015/06/25/michel-bauwens-uber-et-airbnb-n-ont-rien-a-voir-avec-l-economie-de-partage_4

    faut faire attention au vocabulaire qu’on emploie. L’« économie de partage » que j’appelle « pair-à-pair », où les individus s’auto-organisent pour créer un bien commun, a un potentiel émancipatoire important. Mais Uber ne relève pas de cette « économie collaborative » ou « de partage ». Il s’agit plutôt d’une mise sur le marché de ressources qui, jusque-là, n’étaient pas utilisées. La différence entre une production pair-à-pair et Uber, #c’est le morcellement du travail, la mise en concurrence entre les travailleurs pour obtenir un service, sans qu’ils aient accès à ce service, ce « bien commun », en l’occurrence l’algorithme contrôlé par la firme. Cela entraîne des déséquilibres, et avec eux la précarité. Quand Uber s’installe à Paris, les profits vont à ses actionnaires de la Silicon Valley. Ces entreprises sont (...)

  • La class action qui peut avoir la peau d’Uber
    http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20150806.OBS3793/la-class-action-qui-peut-avoir-la-peau-d-uber.html?#link_time=1

    C’est le genre de décisions qui peut faire date dans l’histoire. La société de transport Uber va tenter d’obtenir à San Francisco l’annulation d’une « class action », une procédure judiciaire collective.

    [...]

    [C]’est non seulement le modèle économique de la plus grosse start-up de la planète qui pourra être remis en cause, mais aussi celui de ses consœurs de la Silicon valley.

    [...]

    Dans ce tribunal californien, se joue donc à la fois un bouleversement économique, un mode de consommation, mais aussi un mode de vie professionnel.

    C’est intéressant de voir qu’on commence à prendre de la distance avec les modèles économiques de ces entreprises. Uber cristallise le problème en le poussant à son paroxysme, mais la situation est similaire avec Airbnb par exemple et dans une certaine mesure avec les Google, Facebook et consorts.

    Le vent tourne : on peut penser en France au rapport de Collin & Colin qui mettait en débat l’idée (enterrée) d’une taxe sur les données personnelles, ou bien récemment au États-Unis avec la prise de position, certe timide, de la candidate Hillary Clinton sur le sujet.

    Pour autant, je ne suis pas certain que la tendance soit de « revenir » au modèle classique du salariat. Il y a donc du champ pour de nouveaux modèles, comme une vrai économie pair à pair, avec la production de communs.

    Il ne faut pas confondre économie pair à pair et capitalisme distribué, comme dirait à peu près Michel Bauwens (P2P Foundation).

    #Numérique #Politique #Silicon_Valley #Uber_(entreprise) #Économie_numérique

    • (extrait)

      Une somme fixe d’argent, versée à chaque citoyen, salarié ou pas, de manière automatique, pour mieux accompagner les mutations du monde du travail ? Des expérimentations – encore floues – sont annoncées en Finlande ou aux Pays-Bas. L’Aquitaine veut y réfléchir. Le vieux débat sur le revenu de base reprend de plus belle.

      Si les élections législatives d’avril, en Finlande, ont attiré l’attention des médias étrangers, c’est d’abord en raison de leur dénouement : le parti centriste, vainqueur du scrutin, a choisi de s’allier avec l’extrême droite des Vrais Finlandais pour former un exécutif inédit dans l’histoire du pays. Mais ce n’est pas le seul fait à retenir. Lors des semaines précédant la consultation, le parti centriste de Juha Sipilä (devenu, entretemps, premier ministre) s’était aussi prononcé pour une mesure originale : l’expérimentation d’un revenu de base.

      À Helsinki, une majorité de députés semble aujourd’hui prête à défendre cette promesse. Rien ne dit pour autant que le chef du gouvernement la mettra en œuvre, en particulier parce que ses partenaires de coalition n’y paraissent pas tous très favorables. Mais le débat sur les vertus d’un revenu de base, et ses modalités très controversées, a été relancé.

      En Suisse, un référendum est censé avoir lieu sur le sujet, sans doute en 2016, après le dépôt à Berne de 126 000 signatures exigeant la tenue de cette consultation. En Espagne, la promesse figure, parfois, parmi les revendications du mouvement anti-austérité Podemos. Aux Pays-Bas, la ville d’Utrecht va lancer une expérimentation à partir de janvier 2016, sur un groupe d’environ 300 personnes (on parle d’un forfait de 900 euros par mois pour un adulte, 1 300 pour un couple).

      En France, une association, lancée en 2013, le Mouvement français pour le revenu de base (MFRB), qui revendique 600 adhérents, organise ses journées d’été du 21 au 23 août près d’Annecy. Avec d’autres, elle a lancé fin 2014 un journal gratuit, L’Inconditionnel, qui propose de répondre à cette question aguicheuse : « Et vous, que feriez-vous si vous n’aviez plus à gagner votre vie ? » Dans Liber, un revenu de liberté pour tous (L’Onde, 2014), l’ingénieur Marc de Basquiat (membre du MFRB) et l’essayiste étiqueté libéral Gaspard Koenig militent pour un revenu minimum baptisé Liber (450 euros pour un adulte), financé par un impôt sur les revenus et censé se substituer « au maquis des allocations spécifiques » (en l’occurrence, avant tout, le RSA et la prime pour l’emploi).

      Les défenseurs du revenu de base avaient déjà fait parler d’eux en janvier 2014. Ils avaient alors récolté, à travers toute l’Europe, 285 000 signatures de citoyens qui s’étaient déclarés favorables à un « revenu de base inconditionnel ». L’opération n’avait pas suffi à enclencher une dynamique au sein de l’Union. Il aurait fallu beaucoup plus – rassembler un million de noms en l’espace d’un an – pour contraindre la commission de Bruxelles à s’emparer de ce dossier, souvent qualifié de totalement utopique par ses adversaires.

      Ces initiatives désordonnées prouvent que le débat sur le revenu de base (« RDB »), vieille idée surgie à la fin du XVIIIe siècle (avec les travaux du Britannique Thomas Paine), s’intensifie. « Pourquoi cette idée retrouve-t-elle de l’audience aujourd’hui ? Sans doute parce qu’elle répond à une double préoccupation de notre époque, marquée par la persistance du chômage de masse et du sous-emploi et la montée des inégalités », écrit la journaliste Sandra Moatti dans l’éditorial du dernier numéro de L’Économie politique, qui y consacre un dossier très stimulant (juillet 2015, éditions Alternatives Économiques).

      Suite : http://www.mediapart.fr/journal/economie/300715/de-la-finlande-laquitaine-le-revenu-de-base-en-debat

      http://www.anti-k.org/2015/07/30/de-la-finlande-a-laquitaine-le-revenu-de-base-en-debat

    • (extrait - suite et fin)

      De quoi parle-t-on ? Voilà l’idée générale, qui a rarement dépassé le stade de la micro-expérimentation à travers le monde (sauf quelques exceptions comme l’Alaska) : un revenu fixe, versé à n’importe quel citoyen jusqu’à sa mort, sans aucune condition ou contrepartie (« inconditionnel, universel et forfaitaire », disent les économistes). Qu’on soit riche ou pauvre, avec ou sans emploi, seul ou en ménage, tout le monde touche la même somme. Dans la pratique, il existe des dizaines de manières d’imaginer et de financer cette garantie, théorisée par des économistes de droite (Milton Friedman et son « impôt négatif ») comme des penseurs de gauche (André Gorz et son « revenu d’existence »), des néolibéraux comme des anticapitalistes, et défendue, chez les politiques français, tout à la fois par José Bové et Christine Boutin.

      Pour des esprits façonnés par des décennies d’un État redistributif à la française, l’initiative peut troubler. Tout simplement parce qu’elle revient à découpler la question du travail de celle du versement de prestations sociales. C’est ce qu’explique très bien Julien Dourgnon, ancien conseiller de l’ex-ministre Arnaud Montebourg dans L’Économie politique : « Le RDB, par ses caractéristiques (universalité, inconditionnalité, égalité) entend défaire le monopole et l’emprise de l’emploi sur la construction de la protection sociale. Il se fonde sur une logique où le sous-emploi permanent devient une norme acceptable et acceptée au nom d’un principe de réalité et d’un principe de justice. […] C’est pourquoi le RDB n’est pas un revenu d’exception mais un revenu permanent. »

      Une « étude de faisabilité » lancée en Aquitaine

      L’horizon du plein emploi s’est éloigné. Le travail « en miettes » et les emplois de mauvaise qualité se sont généralisés. Il faudrait donc adapter la protection sociale aux mutations de l’emploi à l’âge du capitalisme financier. Certains se risquent même à imaginer le remplacement à grande échelle des travailleurs par des robots. Dans cette optique, le revenu de base permettrait « le passage d’un modèle de précarité subie à un modèle de mobilité choisie », prédit Carlo Vercellone, maître de conférences à Paris-1 et théoricien, avec d’autres, du « capitalisme cognitif ».

      L’avènement du revenu de base permettrait de mieux prendre en compte ce travail non marchand, difficile à quantifier exactement, mais de plus en plus décisif, sur fond d’essor du numérique et de culture des « communs » (lire, en écho, l’entretien avec Michel Bauwens sur Mediapart). Ce revenu aurait aussi l’avantage de régler les problèmes d’« incitation » redoutés par certains économistes (lorsqu’un chômeur, dit-on, rechigne à prendre un emploi mal payé, pour conserver ses indemnités chômage) : le « revenu plancher » resterait fixe, même si les revenus complémentaires, tirés de l’activité, eux, progressent.

      Au fond, les ambitions des uns et des autres, autour d’un même projet, sont très variables. Pour les libéraux, un revenu de base fixé à des niveaux plutôt faibles, permettrait surtout de simplifier les rouages de l’État social, pour le rendre plus efficace – quitte à rendre plus acceptables les inégalités de la société, sans s’y attaquer pour de bon. Pour les défenseurs d’un modèle alternatif à l’hégémonie néolibérale, le RDB doit être une option plus ample, dans le sillage des travaux, par exemple, d’André Gorz (dès Adieux au prolétariat, 1980) : ce serait « l’un des instruments d’une transformation sociale radicale et émancipatrice », à condition de le combiner avec la réduction du temps de travail et l’essor d’« activités autonomes », explique la sociologue Françoise Gollain, toujours dans L’Économie politique.

      L’extrême variété des approches saute aux yeux dès lors que l’on entre dans la pratique. Les pistes de financement de ce revenu de base sont pléthoriques. Ses avocats en répertorient une petite dizaine (lire ici), de la fiscalité (impôt sur le revenu, taxe sur le capital ou les transactions financières, etc.) à la création monétaire (via des monnaies locales ou une réforme des mandats des banques centrales, par exemple, une piste préférée par de nombreux écologistes). La question du montant exact de ce revenu donne lieu à des réflexions très complexes. Et tout le monde n’est pas d’accord, non plus, sur un autre point décisif : ce RDB vient-il compléter l’existant ou remplace-t-il la plupart des prestations sociales ?

      Dans son éditorial, Sandra Moatti cite les mises en garde du sociologue Robert Castel, qui voit dans ce revenu de base l’exemple même de la « mauvaise utopie » : « D’un montant trop faible pour se passer de travailler, il offrirait au capitalisme une “armée de réserve” où puiser à moindre coût des travailleurs déjà partiellement rémunérés par un médiocre revenu de subsistance. » Le RDB comme un outil d’exploitation d’un nouveau genre ?

      « C’est une crainte exagérée, réagit Jean-Éric Hyafil, un économiste membre du MFRB joint par Mediapart. Dans les années 80 et 90, c’était une idée qui était très associée à l’impôt négatif théorisé par l’économiste américain Milton Friedman. Dans cette configuration, il est prévu de supprimer le SMIC. Mais ce n’est pas du tout ce que l’on défend au sein du Mouvement : il n’est pas question de toucher au SMIC, pour mettre en place ce revenu de base. Puisque le SMIC ne disparaîtrait pas, la crainte exprimée par Robert Castel n’est pas fondée. »

      À l’initiative du groupe EELV, le conseil régional d’Aquitaine a donné son feu vert, début juillet (grâce à une très forte abstention), à la réalisation d’une étude de faisabilité d’un « RSA inconditionnel ». Il s’agirait d’une « première étape vers un revenu de base universel ». Le projet, encore vague, reste modeste : les règles de calcul du RSA ne seraient pas modifiées, mais les ayants droit n’auraient plus aucune démarche à effectuer, en particulier pour prouver qu’ils recherchent « activement » un emploi, pour toucher cette aide.

      « La plupart des travailleurs pauvres qui ont droit au RSA ne le demandent pas, notamment parce que c’est stigmatisant de le demander. De ce point de vue, cette mesure aurait un impact important, assure Jean-Éric Hyafil. Mais il y aurait bien sûr, ensuite, un autre chemin à parcourir pour passer d’un RSA inconditionnel à un RSA inconditionnel, universel et individuel. » En clair, un RSA forfaitaire, versé à tous les citoyens.

      C’est, semble-t-il, la stratégie du Mouvement français pour le revenu de base : ne pas plaider pour un big-bang fiscal du jour au lendemain, mais bien plutôt réformer les prestations sociales existantes et les tirer, au terme d’expérimentations locales, vers un revenu de base plus ambitieux. Pour y parvenir, il faudra encore faire taire les très nombreux sceptiques.

      Lire aussi

      « Faut-il défendre le revenu de base ? - dossier » L’Économie politique, numéro 67, juillet 2015, éditions Alternatives Économiques.
      Michel Bauwens : « L’hégémonie du libéralisme a été cassée par le numérique » - Par Jade Lindgaard
      Michel Bauwens : « Vers une économie post-capitaliste » - Par Joseph Confavreux et Jade Lindgaard
      Fusionner le RSA et la prime pour l’emploi, explications - Par Michaël Hajdenberg
      Le RSA jeunes, total non-évènement - Par Mathieu Magnaudeix

      http://democratie-reelle-nimes.over-blog.com/2015/07/de-la-finlande-a-l-aquitaine-le-revenu-de-base-en

    • Présentation du revenu de base dans La Tribune

      « Un revenu de base pour tous et sans condition ? Une idée au service de l’esprit d’entreprise », entretien avec Jean-Marc Ferry
      http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20130618trib000771011/-un-revenu-de-base-pour-tous-et-sans-condition-une-idee-au-service-de-l-es

      Le revenu de base (1/3) : les fondements
      http://www.latribune.fr/economie/international/le-revenu-de-base-1-3-les-fondements-497079.html

      Le revenu de base (2/3) : comment l’appliquer ?
      http://www.latribune.fr/economie/france/le-revenu-de-base-2-3-comment-l-appliquer-497078.html

    • J’ai pas pris le temps de tout lire, ni du premier article, ni de la série du second. Mais je pense que pour comprendre les enjeux du revenu de base, notamment du point de vue des idées de gauche, le point crucial est que les milliards de pauvres ne sont pas le fond du problème. Partant de là, il sera plus facile de se focaliser vers une direction.

    • @02myseenthis01 vu comme tu écris, je pense que tu as suffisamment de style (ça doit être pareil à l’oral je suis sûr), pour rendre attrayant à un auditoire fermé, obtus, ou récalcitrant le sujet du RdB.

      Un de mes amis en avait parlé à une jeune ingénieure débutant sa carrière et passant des journées parfois interminables à travailler dans le bureau d’études qui l’employait, finissant régulièrement par des réunions tardives. Parfois elle se pleignait de finir tard son boulot, mais elle semblait avoir pris les traits d’une #workaholic (une #travailholic) ; bref une addicte au labeur.

      Du coup, cet ami avait fini par lui refiler sur une clé usb le documentaire Le revenu de base, une impulsion culturelle , en pensant que ce film serait un intermédiaire et une manière d’aborder le sujet avec elle, de manière plutôt délicate. Et c’est à partir de ce moment précis qu’elle n’a plus désiré le revoir.

      Donc je me dis que pour aborder certains sujets il doit y avoir des stratégies ou des techniques, comme l’humour par exemple. Même un documentaire bien expliqué peut être trop frontal, et repousser, comme le documentaire que j’ai cité ci-dessus.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Bourreau_de_travail
      https://www.youtube.com/watch?v=-cwdVDcm-Z0

      #addictions

    • @la_taupe , comment dirais-je ?

      C’est à mon avis une des rares expériences dans notre vie humaine, qui permet une généralisation sans des si et des mais : malgré tous les efforts, sans l’avoir appris dès son enfance on se découvre limité dans un idiome étrangé.

      Ainsi s’explique certainement une tendence à la simplification de la grammaire et du vocabulaire, par laquelle j’arrive néanmoins cahin-caha à manoeuvrer mon navire notoirement trop chargé sur des eaux vastes et périlleux du français, menacé par des brisants grammaticaux et des monstres se levant des abîmes d’orthographe - du même coup et pire encore je me pilote exposé aux sirènes obsédées et vangeresses de la propre langue, qui trompent incessamment le marin errant avec des expressions idéomatiques et d’une syntax intièrement inutilisable.

      Vu ma situation désillusionnante, mais vu aussi, que #Seenthis est une des rares îles bien entretenue et encombrée d’un esprit journalistique expérimenté et généreux, j’éspère que des chastes circonstances d’un naufragé dépourvu se font entendre : tant de fois déjà gîté, qui pourrait s’étonner qu’on préfère de se contenter avec la même brièveté dans le billet introductoire qui m’a leurré irrésistiblement de m’essayer à son ambiguité contextuelle.

      [ #exercice en français écrit]
      (La_taupe, je reviendrai à ton sujet posé si bien caractérisé et circonscrit.)

    • @02myseenthis01 je vais relire ton dernier commetaire à tête reposé, car te lire est pour moi une gymnastique :)

      Par exemple parce que je voudrais être sur de te comprendre sur ce paragraphe :

      C’est à mon avis une des rares expériences dans notre vie humaine, qui permet une généralisation sans des si et des mais : malgré tous les efforts, sans l’avoir appris dès son enfance on se découvre limité dans un idiome étrangé.

      C’est avec plaisir que je te lis (et relis).

    • Surtout avec le paragraphe introductoire, @la_taupe ,je ne suis pas tellement content non plus.

      Est-ce qu’il s’y agit des problèmes avec le pronom du complément direct et avec l’expression « des rares expériences dans notre vie humaine » ?

      a) Le pronom en cause dans « sans l’avoir appris dès son enfance » se réfère à « un idiome étrangé » ; cet emploi pourrait causer quelques irritations, parce que normalement on attendrait d’un antécédant qu’il soit déjà mentionné avant le pronom. En allemand (pour moi : « propre langue » cf. le paragraphe suivant) cette construction serait malgré tout possible, mais demanderait un changement dans la prosodie (l’accentuation dans une phrase ou différent phrases suivantes... cf. les « sirènes » dans le paragraphe suivant).

      b) « des rares expériences dans notre vie humaine » - je voulait éviter « des rares expériences dans notres relations sociales », pour y suivre dès le commencement un style exagérant d’une manière pseudo archaique.

      c) « sans des si et des mais » - je l’ai utilisé pour ironiser et contrecarrer un peu le style choisi.

      Le 1ier paragraphe pourrait alors avoir une solution suivante :

      C’est à mon avis une des rares expériences dans notres relations humaines, qui permettrait une généralisation sans des si et des mais : on se découvre limité dans un idiome qu’on n’a pas appris dès son enfance.

      [ #exercice en français écrit]

  • Worthless - Agnes Török
    https://friendica.eu/display/5a727f9b6655b161a3e330b907421491

    ♲ Michel Bauwens: The best video of the year: 3 minutes on our precarious plight under #neoliberalism
    Worthless is marvelous spoken work on music poem by Agnes Török, a very powerful three minutes:

    https://www.youtube.com/watch?v=kiaxHUFAWew

    (...) appeared first on P2P Foundation.
    http://blog.p2pfoundation.net/the-best-video-of-the-year-3-minutes-on-our-precarious-plight-under-neoliberalism/2015/07/23

    #austérité
    #éducation
    #exploitation

    #poésie #musique
    #récitation

    #vidéo

  • La renaissance des « communs » invite à réinventer la politique
    http://simons.fr/2015/05/la-renaissance-des-communs-invite-a-reinventer-la-politique

    A mon sens, il faut travailler à construire une « assemblée des communs ouverte et démocratique » comme le préconise Michel Bauwens, au sein de laquelle le développement, le suivi et la protection des communs se fera. Cette assemblée rassemblerait les porteurs de « communs » pour qu’ils protègent et fassent grandir ensemble leurs initiatives ouvertes et partagées. Tels les lieux de travail, de production, ateliers, logements, terrains agricoles, ateliers, cinémas, jardins, épiceries, logiciels, plateformes web, encyclopédies, données, monnaies locales, fournisseur d’accès internet, etc… Le partenariat entre acteurs publics et privés céderait alors la place à un partenariat tripartite dans lequel des assemblées des communs sectorielles et géographiques joueraient un rôle de plus en plus important, au fur et (...)

    #c_nd

  • Michel Bauwens : « Vers une économie post-capitaliste »
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/250415/michel-bauwens-vers-une-economie-post-capitaliste

    Le peer-to-peer, ce modèle de partage de fichiers informatiques, peut-il constituer une alternative au capitalisme ? Pour le théoricien belge Michel Bauwens, la production entre pairs et produsers, contraction de « producteur » et de « user », ouvre des pistes pour une transition économique et sociale radicale. Entretien vidéo long format.

    https://www.youtube.com/watch?v=DyGC7f5tm9I

    #Capitalisme #Michel_Bauwens #Numérique #P2P #Pair_à_pair #Économie #Économie_collaborative

  • Pour la révolution… Marier la carpe technophile au lapin technophobe
    http://www.cuberevue.com/revolution-marier-carpe-technophile-au-lapin-technophobe/4083

    Autrement dit : se donner les moyens de construire une autre société suppose à la fois la lucidité critique d’un Éric Sadin et le romantisme pragmatique d’un Michel Bauwens. Oui, au-delà de ses postures de prophète de l’Histoire, Éric Sadin a raison de nous alerter sur le conformisme tranquille de la « vie algorithmique »2 telle que nous la concoctent les GAFA et tous les soldats de chair et de logiciels de notre quotidien intégralement connecté, numérisé, mesuré, fiché, classé, estampillé et au final sans qualité, triste et insipide comme une armée de 0 et de 1. Oui, tout à l’inverse de Sadin et au risque d’une apparence de naïveté, le fondateur de la P2P Foundation Michel Bauwens a raison de nous éclairer sur le potentiel littéralement post-capitaliste du « peer to peer » au sens le plus large, des fablabs au crowdsourcing en passant par le logiciel libre, Wikipédia, les micro-usines, les hackers et les makers, etc.

    #Bernard_Stiegler #Michel_Bauwens #Numérique #Pair_à_pair #Politique #Économie_numérique #Éric_Sadin

  • Michel Bauwens : « Vers une économie post-capitaliste » -
    http://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/250415/michel-bauwens-vers-une-economie-post-capitaliste

    Mediapart a décidé de consacrer un rendez-vous vidéo et long format aux alternatives concrètes, aux projets qui figurent ce que pourrait être le monde d’après, aux grands modèles ou aux petits exemples qui permettent d’envisager un futur différent.

    Au milieu des années 1970, dans une période de crise économique, de remise en cause du modèle énergétique et de bouleversement social, les cinéastes Jacques Doillon, Jean Rouch et Alain Resnais ont adapté au cinéma la bande dessinée du dessinateur Gébé, L’An 01, pour réaliser un film du même nom narrant un abandon utopique, consensuel et festif de l’économie de marché et du productivisme.

    Sans les outils de la fiction, mais avec ceux de la confrontation et de la discussion, nous chercherons donc à dessiner les contours de l’an 01 de nos années 2010, pour tenter de cerner ce que pourrait être un monde post-croissance et post-inégalités.

    Pour le premier épisode du Champ des possibles, Mediapart a invité Michel Bauwens, penseur activiste du peer-to-peer, cette économie de « pair à pair » du savoir partagé et des échanges non marchands, née dans le monde du numérique.
    Lire aussi

    Michel Bauwens : « L’hégémonie du libéralisme a été cassée par le numérique »

    Par Jade Lindgaard

    Fondateur de la P2P Foundation, qui aborde aussi bien les questions de monnaie alternative, de coopérative ouverte et intégrale, que de système d’entraide et de constitution des communs, il publie aux éditions Les Liens qui Libèrent un livre sobrement intitulé Sauver le monde, et sous-titré Vers une économie post-capitaliste avec le peer-to-peer.