La grande mode du moment est de faire explicitement la promotion des tribus (et donc du tribalisme) pour sauver la Syrie (et l’Irak). Auparavant, l’empowerment des tribus était une conséquence et un instrument évidents des politiques des États-Unis et ses alliés, mais il semblait assez difficile de s’en revendiquer ouvertement (parce que perçu largement comme la phase ultime du fantasme sioniste de balkanisation de la région). Ces derniers temps, je vois passer ce thème plusieurs fois par semaine.
Carnegie a donc une interview fort intéressante, qui se termine par l’affirmation suivante : Syria’s Bedouin Tribes : An Interview With Dawn Chatty
▻http://carnegieendowment.org/syriaincrisis/?fa=60264
But in some ways, I feel that they could be the glue to keep Syria together, when the day finally comes that Bashar al-Assad realizes he must sit down to negotiate.
Au passage, une petite phrase trop mignonne qui signale que les chercheurs qui ont travaillé pendant des décennies en Syrie sont désormais priés de s’en excuser :
I was even able to book flights with military aircraft to go to Palmyra and meet with the heads of the big tribes. Of course, I didn’t realize at the time that the fortified area I saw there was the infamous prison of Palmyra.