• Le cardinal Marc Ouellet visé par des allégations d’agression sexuelle Stéphanie Marin - Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/societe/745620/le-cardinal-marc-ouellet-vise-par-des-allegations-d-agression-sexuelle

    Le cardinal québécois Marc Ouellet est visé par des allégations d’agression sexuelle, qui ont été détaillées par une femme dans le cadre d’une action collective dirigée contre le diocèse de Québec.

    Cette action civile, commencée en 2020, a été autorisée par la Cour supérieure en mai dernier https://www.ledevoir.com/societe/713655/la-cour-autorise-une-action-collective-contre-le-diocese-de-quebec , ce qui signifie qu’elle pouvait dès lors franchir toutes les étapes requises pour se rendre jusqu’à un procès.

    C’est la première fois que le nom du cardinal y apparaît.


    Gregorio Borgia Associated Press Le cardinal Marc Ouellet (à droite), en compagnie du pape François, en février au Vatican

    S’il est le plus connu et le plus influent en raison de sa fonction, il n’est toutefois pas le seul membre de l’Église visé : la procédure, qui a été déposée mardi au palais de justice de Québec, contient les témoignages de plusieurs personnes — dont certaines étaient mineures au moment des faits reprochés — qui allèguent avoir été victimes d’au moins 85 prêtres, abbés, vicaires, évêques et diacres. Certains auraient fait plus d’une victime.

    L’action en justice vise une vaste période, couvrant des décennies, à partir de 1940.

    Elle est plus précisément dirigée contre la Corporation archiépiscopale catholique romaine de Québec et l’Archevêque catholique romain de Québec, qui sont tenus responsables pour ces agressions qui auraient été commises par divers religieux ou encore par des employés laïques sur un vaste territoire : le diocèse de Québec couvre de nombreuses villes outre la capitale, dont Baie-Saint-Paul, Plessisville et Thetford Mines.

    En plus de leur responsabilité pour des personnes sous leur égide, on reproche aux deux entités de n’avoir rien fait pour que les agressions cessent ni pour en prévenir d’autres. Elles n’ont pas non plus dénoncé les agresseurs aux autorités laïques et ne sont pas venues en aide aux victimes, est-il souligné dans l’action en justice.

    Un puissant cardinal
    L’une d’elles est une jeune femme désignée sobrement par la lettre « F. ». Elle témoigne avoir été agressée sexuellement par le puissant cardinal Marc Ouellet, maintenant âgé de 78 ans, et dont le nom a déjà été évoqué pour devenir pape.

    « F. » rapporte avoir été engagée en 2008 comme stagiaire au poste d’agente de pastorale au diocèse de Québec alors qu’elle avait 23 ans.

    Dans la procédure, elle décrit divers événements, dont l’un lors duquel Marc Ouellet lui a massé les épaules et caressé le dos, ou encore l’a embrassée « familièrement » en la retenant contre lui pour lui caresser le dos. À une autre occasion, elle soutient avoir l’impression d’être « pourchassée », alors qu’il traverse une salle entière pour aller s’asseoir près d’elle, alors qu’elle avait pris soin de s’installer loin de lui.

    « F. est inquiète, car son poste de stagiaire au Diocèse de Québec et son avenir professionnel dépendent du Cardinal Marc Ouellet. »

    À une autre occasion, en février 2010, lors de l’ordination d’un collègue, la jeune femme dit avoir croisé Marc Ouellet qui l’a embrassée de nouveau en lui disant « il n’y a pas de mal à se gâter un peu », des paroles qu’elle a jugées « inappropriées ». Elle ajoute qu’il a ensuite glissé sa main dans son dos jusqu’à ses fesses.

    « Ce geste surprend F., qui ne sait pas comment réagir. Ce jour-là plus que lors des rencontres précédentes, F. comprend qu’elle doit fuir le Cardinal Marc Ouellet autant que possible, le malaise qu’elle ressent est plus présent que jamais », est-il écrit dans la procédure.

    Le cardinal ne fait pas l’objet d’accusations criminelles. Quant au Diocèse de Québec, il a fait savoir mardi qu’il n’allait pas commenter les allégations visant Marc Ouellet.

    Le pape ordonne une enquête
    En janvier 2021, après des démarches auprès du Comité-conseil pour les abus sexuels envers mineurs et personnes vulnérables de l’Église catholique de Québec, « F. » écrit une lettre au pape François concernant le cardinal Marc Ouellet.

    Le mois suivant, elle est informée par courriel que le pape a nommé le père Jacques Servais pour enquêter.
     
    Or, est-il allégué dans la procédure, « le père Jacques Servais semble avoir peu d’information et de formation sur les agressions sexuelles en plus d’être possiblement un collaborateur du cardinal Marc Ouellet ».

    Aucune conclusion concernant sa plainte contre le cardinal Marc Ouellet n’a encore été transmise à « F. », soutient-elle dans la procédure.

    Selon le cabinet d’avocats Arsenault Dufresne Wee, qui pilote l’action collective http://adwavocats.com/pdf20/2022-08-16-Demande-introductive-dinstance-QC-vf.pdf , plus de 100 personnes lui ont confié avoir été victimes d’agressions de la part d’au moins 85 membres du clergé et d’employés laïques sous leur gouverne. Certains sont depuis décédés.

    Les témoignages détaillés dans la procédure ne sont pas des « cas isolés », font-ils valoir, et démontrent même le « caractère systémique » des agressions.

    Aucune des allégations des procédures n’a encore été prouvée devant un tribunal, et le dossier suit son cours. Des dommages compensatoires et punitifs sont réclamés pour tous les traumatismes, séquelles, angoisses et humiliations subis par les plaignants. Un procès devrait avoir lieu ultérieurement.

    Cette action est parmi les nombreuses ayant été intentées ces dernières années contre des congrégations religieuses au Québec.

    #religion #catholicisme #pape #domination #marc_ouellet #viol #culture_du_viol #femmes #viols #sexisme #violences_sexuelles #violence #misogynie #Quebec #Italie

    • Sept nouvelles plaintes pour abus déposées contre l’Archevêché de Montréal Hugo Prévost - Radio Canada
      https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1906011/eglise-catholique-montreal-archeveche-plaintes-abus

      Sept nouvelles plaintes pour abus ont été transmises à l’ombudsman de l’Archevêché de Montréal, révèle le plus récent rapport trimestriel de l’institution religieuse, qui couvre la période du 1er avril au 31 juillet de cette année.

      Le rapport en question, le quatrième du genre depuis l’arrivée en fonction de l’ombudsman, Me Marie Christine Kirouac, couvre la période allant du 1er avril au 31 juillet dernier.

      Le document précise que des sept plaintes pour abus, six ont été transférées au Comité consultatif à des fins d’enquête et de suivi.


      En tout, depuis le début des travaux de Me Kirouac, 58 plaintes d’abus ont été soumises audit comité, qui présente ensuite des recommandations à l’archevêque, Mgr Christian Lépine. De ce nombre, 33 concernent des abus sexuels.

      À ce total, précise le rapport trimestriel, il convient aussi d’ajouter 11 plaintes découlant d’anciens dossiers qui étaient sous la responsabilité du juge à la retraite André Denis, qui a présenté, au printemps dernier, les résultats d’un audit externe.

      L’audit en question portait sur de possibles abus sexuels à l’encontre de mineurs, sur une période allant de 1940 à ce jour.

      Toujours dans son rapport, l’ombudsman précise devoir consacrer “une bonne part de [ses] énergies actuelles à traiter des dossiers de plaintes qui, parfois, n’ont pas été traités du tout ; ont été traités, mais sans sanction ou même suivi ; ont été détruits, mais avec une mention expresse des abus qu’ils contenaient”.

      Si son mandat consiste à traiter les plaintes pour abus dans leur ensemble, et non pas seulement les allégations de nature sexuelle , Me Kirouac indique avoir “priorisé les cas où des abus sexuels ont été reprochés à des personnes encore en poste ou ayant toujours des facultés, afin de m’assurer de la sécurité de la communauté en premier lieu”.

      Au dire de l’ombudsman, les 11 plaintes liées aux anciens dossiers ayant été transmises au Comité consultatif viseraient autant de membres du clergé, qui auraient fait 22 victimes.

      Plusieurs abus récents
      Selon les plaintes reçues par l’ombudsman, dans le cadre de ce quatrième rapport trimestriel, la grande majorité des faits reprochés se seraient produits dans la décennie 2020 ; on note aussi des cas dans les années 1950 et 1960, même s’ils sont peu nombreux.

      Me Kirouac s’est intéressée à des cas liés à des abus psychologiques – abus de pouvoir, misogynie, etc. –, financiers, physiques, spirituels et sexuels.

      La quasi-totalité des plaintes, pour la période du 1er avril au 31 juillet de cette année, concernent des cas d’abus psychologique. On retrouve également une plainte pour abus financier, deux plaintes pour abus physique et une plainte pour abus sexuel, notamment.

      Pour l’ensemble des plaintes pour abus transmises au Comité consultatif, cependant, soit un total de 69, y compris les plaintes découlant de l’audit interne, les abus de nature sexuelle en viennent à représenter le tiers des cas, avec 33 plaintes.

      Suivent les abus psychologiques (26 cas) et physiques (10 cas), entre autres.

      L’ombudsman précise que dans les cas d’abus de nature sexuelle, près d’une victime sur deux (42,5 %) a été abusée à répétition. Ce taux passe à 80 % pour les victimes d’abus physiques.

      Toujours pour les cas d’abus sexuels dénoncés depuis le début du mandat de l’ombudsman, la plupart des faits se seraient produits dans les années 1950 et 1960, mais une bonne partie aurait aussi eu lieu depuis le début des années 2020.

      “Les abus, qu’ils soient sexuels, physiques ou psychologiques perpétrés durant les années cinquante et soixante l’ont été majoritairement par des membres des communautés religieuses”, indique l’ombudsman dans son rapport.

      Dans la conclusion de celui-ci, Me Kirouac estime que puisque les faits dénoncés sont de plus en plus contemporains, il s’agit d’une “preuve que le virage amorcé avec l’instauration du présent système fonctionne et qu’ensemble, nous pourrons mettre fin à toutes les formes d’abus”.

  • Reconnu coupable de viols, son agresseur ressort libre du procès
    https://www.blast-info.fr/emissions/2022/reconnu-coupable-de-viols-son-agresseur-ressort-libre-du-proces-OAW-EofPT

    Elle s’appelle Karine, elle a 25 ans et elle a été victime de #Viol en 2016 par Bamdad A. chauffeur de taxi. Le 30 juin, après 6 ans de procédure, son agresseur était jugé. Il risquait 15 ans de prison selon la loi, et pourtant malgré la gravité des faits,…

    #Justice #Police #Violences_Sexuelles
    https://static.blast-info.fr/stories/2022/thumb_story_list-reconnu-coupable-de-viols-son-agresseur-ressort-l

  • Patientes victimes de #Violences_Sexuelles : l’Ordre des médecins protège son corps
    https://www.blast-info.fr/articles/2022/patientes-victimes-de-violences-sexuelles-lordre-des-medecins-protege-son

    De nombreuses patientes témoignent d’abus et d’agressions sexuelles au cours de consultations médicales. Mais face à la parole qui se libère, l’Ordre des médecins peine à prendre la mesure des plaintes reçues et reste frileux quand il s’agit de…

    #Me_too #Ordre_des_Medecins
    https://static.blast-info.fr/stories/2022/thumb_story_list-patientes-victimes-de-violences-sexuelles-lordre-

  • Affaire Abad : les éléments de langage de #LREM en 4’52"
    https://www.blast-info.fr/articles/2022/affaire-abad-les-elements-de-langage-de-lrem-en-452-3SzeVKOtSBGztf9ykv19W

    Depuis l’affaire Abad, c’est branle-bas de combat au gouvernement pour répondre à la polémique qui enfle. Une opération de communication très organisée, pour sauver le soldat Abad, ministre accusé de viol par deux femmes. Comment mettre la majorité hors…

    #Damien_Abad #Violences_Sexuelles
    https://static.blast-info.fr/stories/2022/thumb_story_list-affaire-abad-les-elements-de-langage-de-lrem-en-4

  • Abad, Darmanin : « l’ère de l’impunité est terminée »
    https://www.blast-info.fr/articles/2022/abad-darmanin-lere-de-limpunite-est-terminee-O9JOKdrVQWizTnrcYoPKvg

    Les accusations de viol ne mettent pas en danger une place au gouvernement. On ne peut pas accepter. Les femmes ne sont plus dans une situation où elles se taisent. Une manifestation regroupant quelques centaines de personnes a défilé ce mardi 24 mai au…

    #Damien_Abad #Violences_Sexuelles
    https://static.blast-info.fr/stories/2022/thumb_story_list-abad-darmanin-lere-de-limpunite-est-terminee-O9JO

  • Affaire abad : qui savait ?
    https://www.blast-info.fr/articles/2022/affaire-abad-qui-savait-jNC56uiMTN6jLESsimlNUQ

    Qui peut imaginer un seul instant que le président de la République, monsieur Macron, que la Première ministre, madame Borne, ne savaient pas ? Le nouveau #Gouvernement plombé par l’affaire #Damien_Abad, les véritables raisons de la nomination de Pap Ndiaye…

    #Violences_Sexuelles
    https://static.blast-info.fr/stories/2022/thumb_story_list-affaire-abad-qui-savait-jNC56uiMTN6jLESsimlNUQ.we

  • PPDA : 20 femmes prennent la parole

    https://www.youtube.com/watch?v=cnsKNvDplFo

    Mediapart vous propose une émission exceptionnelle : pour la première fois, vingt femmes qui ont témoigné dans l’enquête judiciaire contre Patrick Poivre d’Arvor s’expriment sur notre plateau. Certaines prennent la parole pour la première fois à visage découvert.

    #ppda #témoignage #violences_sexuelles #tf1 #médiapart #femmes

    C’était hyper rude, poignant, bouleversant…

  • « PPDA, la chute d’un intouchable », sur France 2 : grandeur et décadence d’un Janus cathodique
    https://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2022/04/28/ppda-la-chute-d-un-intouchable-sur-france-2-grandeur-et-decadence-d-un-janus


    Patrick Poivre d’Arvor présente, le 13 mars 1983, à Paris, une soirée sur les élections municipales de la chaîne Antenne 2. AFP

    « Complément d’enquête », sur France 2, consacre une émission à l’ex-vedette du « 20 heures » de TF1, Patrick Poivre d’Arvor, accusé de violences sexuelles par au moins vingt-sept femmes et visé par plus d’une dizaine de plaintes, dont certaines pour viols.

    il vient de porter plainte contre 16 femmes pour "diffamation" (avant de la retirer comme Darmanin et d’autres avant lui ?).
    pas un mot sur son faux entretien Faucon-Castro de 1991

    #journalisme #impunité #viol #violences_sexuelles #concurrence et #service_public

  • Pédocriminalité dans l’Église : les députés espagnols créent une commission d’enquête Belga
    https://www.rtbf.be/article/pedocriminalite-dans-leglise-les-deputes-espagnols-creent-une-commission-denque

    Les députés espagnols ont voté ce jeudi 10 mars la création d’une commission d’experts chargée de mener la première enquête officielle dans le pays sur la pédocriminalité dans l’Église catholique, une institution longtemps accusée d’opacité sur ce sujet.

    Proposée par les socialistes au pouvoir et le parti basque PNV, cette initiative inédite a été approuvée par une très large majorité de 277 voix dans une Chambre des députés qui compte 350 élus. A la différence d’autres pays comme les États-unis, la France, l’Allemagne, l’Irlande ou l’Australie, aucune enquête d’ampleur n’a été menée jusqu’ici sur les violences sexuelles contre les mineurs au sein de l’Église.


    Le texte voté par les députés prévoit que cette commission indépendante soit présidée par le Défenseur du peuple (équivalent du Défenseur des Droits en France) et formée de représentants de l’administration, des victimes et du clergé. Elle sera chargée « d’enquêter sur les actes exécrables commis par des individus contre des enfants sans défense » et d’"identifier les personnes ayant commis ces abus, tout comme celles qui les ont couverts", avant de rédiger un rapport qui sera soumis au parlement, selon le texte.

    « Le début de la fin d’une ignominie »
    Cette enquête marquera « le début de la fin d’une ignominie », a déclaré récemment au quotidien El País la députée socialiste Carmen Calvo, ancienne numéro deux du gouvernement de gauche de Pedro Sánchez. Faute de données officielles, le quotidien El País a lancé sa propre enquête en 2018, recensant 1246 victimes depuis les années 1930. De son côté, l’Église a seulement reconnu 220 cas depuis 2001.

    Dans ce pays à forte tradition catholique, l’Église a eu un rôle central dans l’éducation sous la dictature de Francisco Franco (1936-1975), dont elle était un pilier. Actuellement, plus de 1,5 million d’enfants étudient encore dans quelque 2500 écoles catholiques, selon les chiffres de 2020 de la Conférence épiscopale espagnole (CEE).

     #pédophilie #enfants #viol #prêtre #culture_du_viol #catholicisme #pédocriminalité #viols #violences_sexuelles #religion #impunité #violophilie #pedocriminalité #églises #écoles_catholiques #Espagne

    • Déferlement de violence contre les préfectures corses Audrey Chauvet - Le figaro
      https://www.lefigaro.fr/flash-actu/manifestations-pour-colonna-un-lyceen-blesse-par-un-tir-de-lbd-en-corse-202
      À Bastia et à Ajaccio, elles ont été, mercredi, le théâtre d’attaques : vingt-trois CRS, sept manifestants et deux journalistes blessés.

      Les fins d’après-midi ressemblent à des comptes à rebours avant le début des hostilités. Depuis cinq jours, de violents affrontements opposent chaque soir manifestants et forces de l’ordre aux abords despréfectures de Corse. Et, chaque soir, la tension monte d’un cran. La machine s’est emballée et «  elle est plus facile à démarrer qu’à arrêter », reconnaît le maire nationaliste de Bastia, Pierre Savelli, qui redoutait jeudi que les scènes de guérilla urbaine qui ont eu lieu à Ajaccio la veille ne se reproduisent dans sa ville.

      Mercredi, soit une semaine après l’agression d’Yvan Colonna par un codétenu à la prison d’Arles, des manifestants, ralliés derrière le slogan «  État français assassin » et armés de cocktails molotov et de bombes artisanales, se sont opposés aux CRS jusque tard dans la soirée, devant la préfecture d’Ajaccio. Quelques-uns se sont introduits dans le palais de justice et ont mis le feu au rez-de-chaussée.

      Une agence du Crédit agricole a également été endommagée avec un engin de chantier. Un journaliste de TF1 a été blessé à la jambe tandis que, à Bastia, un photographe de presse a été la cible de jets de pierres des manifestants. Sur toute l’île, on compte vingt-trois CRS, sept manifestants et deux journalistes blessés en une seule soirée.

      #France #EnMarche

    • Religieuses abusées, l’autre scandale de l’Église | #ARTE
      https://www.youtube.com/watch?v=WdjBJeVwFPA


      Si la parole des victimes de prêtres pédophiles s’est libérée publiquement ces dernières années, celle de sœurs agressées sexuellement par des hommes d’Église peine à franchir le mur du silence. Pourtant, elles sont nombreuses, partout dans le monde, à subir des viols par des #ecclésiastiques abusant de leur autorité. Certains prêtres n’hésitent pas même à détourner les textes des évangiles pour disposer impunément du corps des religieuses. Lesquelles, lorsqu’elles se retrouvent enceintes, sont exclues de leurs congrégations ou contraintes d’avorter. Quand ces #crimes sont avérés dans les paroisses, les coupables sont seulement mutés par la justice cléricale. Dans les années 1990, après plusieurs années d’enquête dans vingt-trois pays, deux missionnaires américaines transmettent l’une et l’autre au Vatican un rapport très documenté sur ces abus sexuels. Mais leur cri d’alarme reste sans réponse. En mars 2001, le journal américain The National Catholic Reporter publie pour la première fois ces révélations. Des parlementaires européens, qui se saisissent de l’affaire, font alors adopter une résolution sommant le #Saint-Siège de réagir, en vain. Depuis, malgré les dénonciations répétées au sein de l’institution, trois papes se sont succédés sans jamais remédier aux violences sexuelles perpétrées contre les femmes concsacrées.

  • « Révérends pères » de Jean-Marc Turine
    https://www.franceculture.fr/emissions/fictions-samedi-noir/reverends-peres-de-jean-marc-turine

    L’auteur raconte ce qu’il a voulu oublier : les agressions sexuelles perpétrées par des pères jésuites lorsqu’il était jeune garçon.

    Mon corps n’a rien oublié, n’a rien pu oublier. Marqué au fer d’un marquage invisible et indélébile à la fois.
Une braise toujours dormante.
J’écris, pour la première fois, sur des agissements qui se sont produits il y a près de soixante ans durant lesquels les eaux glacées de la souffrance ont coulé sous des cieux illisibles et pourtant d’une exactitude à crever les yeux.

    Avec Jacques Gamblin
    Réalisation :  Juliette Heymann
    Conseillère littéraire Caroline Ouazana

    Jean Marc Turine remonte le fil de sa mémoire et raconte ce qu’il a voulu oublier : les agressions sexuelles répétées par des pères jésuites du Collège Saint Michel à Bruxelles lorsqu’il était jeune garçon. Il déroule les faits et navigue entre le récit factuel, cru, et l’émotion, entre le recul nécessaire à l’écriture et la répugnance des souvenirs évoqués.
La force du travail de Jean Marc Turine réside dans sa capacité à dénoncer sans relâche les injustices, de donner la parole aux sans-voix, aux opprimés. Après trente-cinq ans de travail acharné, de créations radiophoniques, de livres de résistance, il prend la parole pour lui-même et l’enfant qu’il était et permet à son enfance meurtrie de trouver les mots de sa blessure.
L’importance de ce texte réside dans son honnêteté, il n’occulte rien, ni la part d’ombre, ni le déni, ni la difficile construction en tant qu’homme adulte.

    Jean Marc Turine , écrivain, réalisateur et documentariste, vit et travaille à Bruxelles. Il a co-réalisé avec Marguerite Duras et Jean Mascolo le film Les Enfants. Il a produit et réalisé en collaboration avec Jean Mascolo, plusieurs films documentaires à caractère historique, littéraire ou sociétal, notamment consacrés à Robert Antelme ou encore au groupe de la rue Saint-Benoît. Il a également produit des documentaires pour France Culture et pour la RTBF. Plusieurs de ses textes ont fait l’objet d’une réalisation radiophonique pour France Culture : le feuilleton D**on Carlo Gesualdo a précédé l’édition du roman du même nom ; Liên de Mê Linh est adapté d’un récit publié sous le même titre ; le feuilleton La Théo des fleuves est devenu un roman récompensé par le Prix des Cinq Continents de la Francophonie ; puis viennent Les chants d’Anjouan et aujourd’hui Révérends pères, adaptation du récit publié sous le même titre, à paraître en mars 2022 aux éditions Esperluète. https://www.esperluete.be/index.php/catalogue-2/litteratures/en-toutes-lettres/r%C3%A9v%C3%A9rends-p%C3%A8res-detail

    Prise de son montage et mixage : Pierric Charles, Eric Villenfin, Dhofar Guerid
    
Assistante à la réalisation :  Claire Chaineaux

     #pédophilie #enfants #viol #prêtre #jésuites #culture_du_viol #catholicisme #pédocriminalité #viols #violences_sexuelles #religion #impunité #violophilie #pedocriminalité #églises #Collège_Saint_Michel #Bruxelles #Etterbeek

  • Liévin : le pensionnat de la perversion Mediacités - Jacques Trentesaux

    Il y a d’abord la figure impressionnante du Père Revet, un géant drapé dans sa soutane brune dotée d’un sinistre ceinturon qui servait à punir les enfants désobéissants. Le Père les frappait torses nus, du côté de la boucle de fer, puis les enfermait pendant une semaine dans les douches, en slip, avec un broc d’eau et du pain. Le Père Revet – que beaucoup d’enfants appelaient en cachette « Crevet » – a fondé en 1960 le Village d’enfants de Riaumont, à Liévin, pour accueillir des jeunes de 6 à 18 ans en déshérence. Les orphelins y côtoyaient des cas sociaux, des débiles légers, des réfugiés du sud-est asiatique ou des enfants de familles ultra-catholiques désireuses de faire bénéficier leurs rejetons d’une éducation à la dure inspirée du scoutisme.

    À Riaumont, la violence est permanente. Claques, coups de poing, coups de pied… Les châtiments corporels servent à expier les fautes. Les fugueurs ont le crâne rasé et barré d’une croix rouge tracée au mercurochrome pour éviter qu’ils ne récidivent. Tous les temps libres sont occupés à construire le village, à monter des murs, à dessoucher des arbres. Été comme hiver, on porte la culotte de cuir et les godillots. La règle, c’est la loi du plus fort. La violence est banalisée entre enfants mais aussi avec les « éducateurs ». Et puisqu’il n’y a plus de limites, le pire arrive. En 2001, un enfant se suicide par pendaison dans le village. Et les plaintes pour agressions sexuelles ou viols finissent par surgir.

    Un lieu figé, en dehors du temps
    De 1960 à 2019, le Village d’enfants de Riaumont a perduré envers et contre toutes les alertes. Il a fallu attendre 1982 pour qu’il perde son habilitation à recevoir des enfants placés par la DDASS ou par les juges. Mais le lieu s’est maintenu par la suite sous la forme d’une école privée hors contrat… et sans aucun contrôle avec l’assentiment - ou la lâcheté - de tous. Une sorte de conspiration du silence. C’est la force du livre d’Ixchel Delaporte Les enfants martyrs de Riaumont, qui paraît le 2 mars aux Éditions du Rouergue, que de reconstituer avec minutie la réalité de ce lieu figé, en dehors du temps, grâce au recueil patient d’une soixantaine de témoignages (lire également son interview https://www.mediacites.fr/interview/lille/2022/02/28/a-riaumont-cetait-une-violence-systemique-instauree ).



    Le livre d’Ixchel Delaporte, Les enfants martyrs de Riaumont, paraîtra le 2 mars aux Éditions du Rouergue.

    La démonstration est implacable, le résultat terrifiant. Le Village fonctionne en vase clos avec ses rites et ses codes, ses raids commandos de nuit ou ses escouades où le chef a tout pouvoir et le « cul de pat’ » (soit le dernier de la patrouille) le souffre-douleur. On y cultive la nostalgie des preux chevaliers, de la France éternelle, on y cultive la virilité et les vraies valeurs. Dans son bureau, le Père Revet collectionne armure de chevalier, souvenirs de guerre et insignes nazis. Il entretient des liaisons étroites avec les milieux d’extrême-droite. S’il se montre parfois violent avec les enfants, il sait aussi se montrer affectueux avec eux, les embrasse parfois sur la bouche et en convie certains à dormir dans sa maison…

    Broyés par les humiliations
    Ixchel Delaporte met à jour une inversion de valeurs effrayante. Sous couvert de lutter contre la déchéance de la société moderne et former des petits soldats du Christ, les encadrants - prêtres intégristes ou laïcs – détruisent les enfants. Si les profils dominants ou rebelles résistent aux lois du village, les plus faibles en sortent broyés par des humiliations constantes, une violence systémique et la perversion de certains encadrants. « La folie est ancrée au cœur de l’enfant. Le fouet bien appliqué l’en délivre », aimait à répéter l’un d’entre eux, reprenant une citation de Saint François d’Assise.

    Le Village de Riaumont était dédié à la protection de l’enfance en danger. Dans les faits, il a mis en danger de nombreux enfants. Et cela durant près de soixante ans, dans une impunité quasi-générale.

    #clergé #perversion #enfance #pédophilie #église_catholique #scouts #violences #viol #pedoviols #catholicisme #violences_sexuelles #enfants en déshérence #virilité #impunité

  • Affaire Epstein. L’ancien agent de mannequins Jean-Luc Brunel retrouvé mort dans sa cellule
    https://www.ouest-france.fr/faits-divers/agression-sexuelle/affaire-epstein-l-ancien-agent-de-mannequins-jean-luc-brunel-retrouve-m

    L’ancien agent de mannequins français Jean-Luc Brunel, proche du milliardaire américain décédé Jeffrey Epstein, a été retrouvé mort pendu dans la nuit du vendredi 18 au samedi 19 février 2022, dans sa cellule de la prison de la Santé à Paris.

    Le parquet de Paris a confirmé à l’AFP que cet homme mis en examen pour plusieurs viols sur mineurs avait été retrouvé mort et indiqué qu’une enquête en recherche des causes de la mort avait été ouverte, confiée au 3e district de police judiciaire.

    Accusé de viols par plusieurs anciens top models, ce qu’il contestait, le septuagénaire avait été mis en examen fin juin 2021 pour « viol sur mineur de plus de 15 ans ». Il avait déjà été mis en examen en décembre 2020 pour « viols sur mineur de plus de 15 ans » et « harcèlement sexuel ».

    Jean-Luc Brunel avait été de nouveau mis en examen pour viols et agressions sexuelles en septembre 2021.

    Extinction de l’action publique
    Il avait en outre été placé sous le statut intermédiaire de témoin assisté pour les faits de « traite des êtres humains aggravée au préjudice de victimes mineures aux fins d’exploitation sexuelle ».

    Sa mort signifie l’extinction de l’action publique dans ce dossier, sauf si d’autres personnes devaient être mises en cause.

    Son nom était cité dans une enquête aux États-Unis sur le scandale sexuel impliquant Jeffrey Epstein, lui aussi retrouvé pendu dans sa cellule d’une prison de New York en juillet 2019.

    Retour en détention en novembre
    Jean-Luc Brunel avait été interpellé en décembre 2020 à l’aéroport Charles-de-Gaulle alors qu’il s’apprêtait à prendre un vol pour Dakar, et avait été incarcéré suite à sa mise en examen.

    Jean-Luc Brunel avait été libéré sous contrôle judiciaire l’espace de quelques jours en novembre dernier, avant d’être remis en détention sur décision de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris. Il avait formé un pourvoi en cassation contre cet arrêt.

    Financier milliardaire, Jeffrey Epstein avait été inculpé en juillet 2019 aux États-Unis pour avoir organisé, entre 2002 à 2005, un réseau de jeunes filles qu’il aurait exploitées sexuellement.

    Un demi-millier d’auditions
    Le parquet de Paris, alerté par l’existence potentielle de mineures françaises parmi les victimes de Jeffrey Epstein, avait ouvert une enquête préliminaire en août 2019.

    Une plainte avait été déposée deux mois plus tard contre Jean-Luc Brunel pour des faits de « harcèlement sexuel » qui n’étaient pas prescrits contrairement à plusieurs accusations contre lui.

    Selon des sources concordantes, l’Office central de répression des violences à la personne (OCRVP), en charge de l’enquête, avait réalisé plus d’un demi-millier d’auditions.

    #prédateurs #Jean-Luc_Brunel #suicide #mannequins #Jeffrey_Epstein #mineures #viols #violences_sexuelles #pédophilie #pédocriminalité #culture_du_viol #viol #france #pédocriminalité #enfants #impunité #violophilie #enquête #bill_clinton #Ghislaine_Maxwell #Elon_Musk #prince_andrew . . . . .

  • Colombie, scandale pédophile dans l’église
    https://www.rtbf.be/article/colombie-scandale-pedophile-dans-l-eglise-10927524

    Le scandale a éclaté dans la petite ville de Villavicencio, à quelques 120 kilomètres de la capitale Bogota. La ville d’un demi-million d’habitants, majoritairement catholique, est dotée d’un évêché. Et c’est là que sous l’impulsion du pape François et après une enquête de deux années, il apparaît qu’un réseau d’une quarantaine de prêtres s’est livré à des agressions sexuelles sur des mineurs. Des agissements qui ont été couverts ou cachés par la hiérarchie locale.

    A la base de l’enquête, deux femmes, catholiques pratiquantes


    Socorro Martinez (G) et Olga Cristancho (D) AFP

    En Mars 2019, le pape François, qui a fait de la lutte contre les agressions sexuelles une priorité, a chargé l’évêque de Villavicencio, Mgr Oscar Urbina, d’enquêter sur la possibilité d’abus dans son diocèse. Celui-ci confie le dossier à deux fidèles de son entourage, deux femmes, ferventes catholiques et disposant d’une solide connaissance juridique. La première se nomme Olga Cristancho. Elle a 68 ans, elle est à la retraite et a mené une carrière qu’elle a terminé comme procureure. Socorro Martinez a quant à elle 59 ans, elle est aussi fonctionnaire retraitée. Sa carrière s’est déroulé au bureau du procureur général. 

    Les deux femmes entament l’enquête mais, bien vite, elles soupçonnent Mgr Urbina de vouloir couvrir des auteurs présumés d’agressions et d’abus sexuels. Elles prennent leurs distances et poursuivent leurs investigations loin du palais épiscopal. 

    En 2021, elles ont envoyé leurs conclusions au Vatican et se sont retrouvées au ban de leur église. Elles se sentent considérées comme des ennemies parce qu’elles ont divulgué toutes ces informations. 

    "De nombreux éléments permettent de penser qu’ils voulaient que tout cela passe inaperçu", ajoute Socorro Martinez, qui évite désormais d’aller à la messe, mais "prie le chapelet tous les jours". 
 

    40 prédateurs, 20 victimes au moins


    Socorro Martinez et Olga Cristancho ont recueilli plusieurs témoignages, comme celui de Miguel (prénom d’emprunt). AFP

    Au bout de deux ans d’enquête, les deux femmes identifient une quarantaine de prêtres et au moins 20 victimes. L’une d’elles témoigne pour l’AFP. Un homme de 26 ans qui se fait appeler Miguel pour l’entretien. Pendant son enfance, il était quelques fois envoyé en vacance chez son oncle, lui-même ecclésiastique, chez qui il s’est fait abuser.

     » C’est une personne, un séminariste, qui a parfaitement su gagner la confiance de mon oncle et la confiance de ma famille. Ainsi, je me suis retrouvé dans le lit d’une personne qui n’était même pas de ma famille. Je me souviens d’être allé dans la chambre de cet homme, il y avait une télévision, je me souviens de beaucoup de choses et je me souviens que cette personne m’obligeait à lui faire une fellation et qu’il me faisait la même chose."

    Arrivé à l’âge adulte, le jeune homme souffre de dépression et réalise la nature et l’importance de l’abus dont il a été victime. Le diocèse n’a jamais donné de suite à ses dénonciations.

    Les prédateurs étaient organisés. Ils se "partageaient" leurs victimes au moyen de subterfuges secrets. C’est Olga Cristancho, l’ancienne procureure, qui explique :
    "Les prêtres utilisaient un "mot de passe" entre eux. C’était un CD. Un prêtre envoyait ce garçon à un autre prêtre, il disait "apporte-lui ce CD", mais c’était comme si il y allait avec ce garçon, et indiquait qu’il pouvait lui faire une proposition indécente qu’il accepterait sûrement".

    L’arbre qui cache la forêt


    Juan Pablo Barrientos, écrivain et journaliste AFP

    Le travail des deux femmes a été prolongé par un journaliste, Juan Pablo Barrientos qui a révélé le scandale dans un livre intitulé "Voici l’agneau de Dieu". Des témoignages et des éléments impliquant 38 prêtres. L’église de Villavicencio a tenté de faire censurer l’ouvrage, des prêtres cités ont engagé des actions juridiques pour le faire exclure des librairies mais sans succès. 

    Pour le journaliste, l’affaire qu’il décrit n’est que l’arbre qui cache la forêt. Juan Pablo Barrientos a donné une interview à l’AFP : _ " En France, on parle de 250 000 cas entre 1950 et 2020. En Colombie, nous pourrions tripler ce chiffre si une commission similaire était formée, une commission sérieuse, pour découvrir les scandales d’abus sexuels sur les enfants et les adolescents. Nous ne faisons que commencer et, ici en Colombie, nous n’avons fait qu’effleurer les archidiocèses de Villavicencio et Medellín, mais la même chose se produit dans tous les diocèses, archidiocèses et communautés religieuses de Colombie". _

    A la suite de la publication du livre, l’église a discrètement écarté 20 religieux. Deux autres sont en prison, condamnés pour des abus sur un ancien enfant de chœur, âgé de 13 ans à l’époque des faits. Le père William Prieto, du diocèse de Villavicencio, sollicité par l’AFP, a brièvement réagi :

    Il appartiendra aux tribunaux, tant civils que canoniques, de rendre leur verdict.

    Les autorités colombiennes ont ouvert une enquête en janvier 2022. Les deux enquêtrices initiales ont témoigné devant le procureur. Ce dernier ne s’est pas exprimé devant la presse. 

    #prêtres #église_catholique #sexualité #perversions #pédophilie #culture_du_viol #viol #catholicisme #enfants #pédocriminalité #viols #religion #violences_sexuelles #pedocriminalité #impunité #violophilie #eglise #Colombie #Femmes #évêché #CD #diocèses #archidiocèses

  • L’Afrique face au Covid-19 : les pics de grossesses précoces mettent en péril l’avenir des jeunes filles
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2022/01/31/l-afrique-face-au-covid-19-les-pics-de-grossesses-precoces-mettent-en-peril-

    En période de #pandémie, une courbe peut en cacher une autre. Alors que tous les yeux sont braqués depuis mars 2020 sur les pics des vagues de variants du SARS-CoV-2, ceux des #grossesses_adolescentes, eux, sont passés sous les radars. Mais au fil des mois, les chiffres tombent. En Ouganda, dernier pays à avoir rouvert ses écoles, le 11 janvier, après 83 semaines de fermeture, plus de 650 000 #grossesses_précoces ont été enregistrées entre début 2020 et septembre 2021 par le Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap).

    Pour les jeunes Africaines, les confinements et le bouclage des classes qui ont émaillé deux ans de crise sanitaire ont été fatals. Comme une mécanique implacable, le retour des enfants à la maison a coïncidé avec une explosion des violences, souvent sexuelles, souvent basées sur le genre. Une « pandémie de l’ombre », selon la Sud-Africaine Phumzile Mlambo-Ngcuka, directrice de l’agence ONU Femmes, qui s’est traduite par des grossesses et des mariages précoces.

    grossesses précoces = #viols mariages précoces = #mariages_forcés
    #filles #femmes #violences_sexuelles

    • Si les jeunes mères ne reviennent presque jamais en classe, les difficultés commencent bien avant l’arrivée de l’enfant. « Les sociétés africaines ont encore beaucoup de mal à accepter les jeunes filles enceintes, poursuit Marie Ba. Elles subissent beaucoup de moqueries et, parfois, c’est le système scolaire lui-même qui les rejette. »

      C’est sûr qu’en France une lycéenne enceinte c’est tout à fait accepté #facepalm

    • L’augmentation de la natalité chez les 12-18 ans est un indicateur clair : + 60 % en Afrique du Sud, qui a connu 60 semaines sans école ; + 66 % au Zimbabwe (44 semaines) ; + 40 % au Kenya (37 semaines). En Afrique de l’Ouest, où les écoles n’ont fermé en moyenne que 14 semaines, les dégâts sont moindres, à l’exception du Ghana (39 semaines).

    • terrible constat. autant la garderie du DGB à la française est intenable, autant des dispositions relevant de l’école de plein-air auraient pu être adoptés, même à mi temps, histoire de ne pas se couper du monde, des autres, ici et là-bas, où « l’école à la maison » semble avoir déglingué si fort.

      Mais l’article porte sur l’objet annoncé, on y trouve rien sur une adaptation des écoles à la situation pandémique, confirmation que, dans l’ensemble, la pandémie n’a pas été saisie comme une occasion de remise en cause de ce qui fait partout la destructivité du capitalisme.

      Si les jeunes mères ne reviennent presque jamais en classe, les difficultés commencent bien avant l’arrivée de l’enfant. « Les sociétés africaines ont encore beaucoup de mal à accepter les jeunes filles enceintes, poursuit Marie Ba. Elles subissent beaucoup de moqueries et, parfois, c’est le système scolaire lui-même qui les rejette. » Or même quand les Etats travaillent à faire bouger les mentalités – comme la Côte d’Ivoire, qui s’est fixé depuis 2013 l’objectif du « zéro grossesse à l’école » –, beaucoup de filles abandonnent par peur d’être stigmatisées. Et trois trimestres de grossesse, c’est une année scolaire de perdue.

      https://justpaste.it/4ol0z

      #école #famille #sociabilités

  • Abus sexuels : l’affaire Ribes secoue trois diocèses de Rhône-Alpes Eve Guyot
    https://www.la-croix.com/Religion/Abus-sexuels-laffaire-Ribes-secoue-trois-dioceses-Sud-Est-2022-01-19-12011

    Depuis le début de l’année, les témoignages accusant d’agressions sexuelles sur mineurs le père Louis Ribes, prêtre et artiste désormais décédé, se multiplient. Les victimes enjoignent aux trois diocèses concernés d’agir.


     
    Il est un peu plus de 20 heures, mardi 18 janvier, quand une soixantaine de personnes entrent timidement dans la salle d’œuvre de Grammond, petit village à l’est de la Loire. Elles se réunissent à l’appel de l’évêque du diocèse de Saint-Étienne, Mgr Sylvain Bataille, qui a pris connaissance récemment de faits d’agressions sexuelles commis sur ces lieux, il y a une trentaine d’années, par Louis Ribes, un prêtre originaire de la commune, décédé en 1994.

    Alors que cinq personnes se sont officiellement signalées comme victimes, l’objectif de la réunion est clair : informer, mais surtout libérer la parole. En l’espace d’une heure et demie, près d’une dizaine de personnes raconteront en avoir été victimes.

    « Prédateur », « manipulateur » et « orgueilleux »
    Ces témoignages difficiles, à travers leurs mots, mais aussi ceux de leurs parents ou de leurs proches, dressent le portrait d’un « prédateur », « manipulateur » et homme « orgueilleux », nourrissant une emprise très forte sur des familles entières, enfants comme parents. Le prêtre, qui a grandi dans la Loire, avant d’exercer son ministère dans les diocèses de #Lyon, puis de #Grenoble, était connu pour ses peintures, fresques, vitraux, dont une centaine serait exposée dans la région, où il était surnommé le « #Picasso des #églises ».

    À Grammond, où il revenait régulièrement, il faisait poser nus les enfants, filles et garçons, avant de leur imposer des attouchements sexuels. « Plusieurs dizaines de familles » pourraient être concernées, affirment Catherine et son frère Richard, qui, avant ce mardi soir, n’avaient jamais pris la parole. « Je n’attends qu’une chose : que tout éclate maintenant », s’exclame ce dernier.

    « Manque de confiance » en l’Église
    Le diocèse de Saint-Étienne, premier des trois à organiser ce type de rencontre, appelle les personnes concernées à se rapprocher de sa cellule d’accueil et d’écoute (1). « Elles seront ensuite dirigées vers l’instance spécialisée de l’Église de France (Inirr,qui devrait être opérationnelle mi-février, NDLR) », explique Jean-Louis Reymondier, diacre délégué à la protection des mineurs.

    Au-delà de la difficulté à mettre un mot sur ces abus, beaucoup font part de leur « manque de confiance » en l’Église dans le contexte actuel. Les trois diocèses ont publié le jeudi 13 janvier un communiqué reconnaissant avoir « acquis la certitude, en octobre dernier, de la véracité des faits » et lancé un appel à témoins commun.

    « Les victimes sont certainement très nombreuses »
    Le premier signalement dans le diocèse de Grenoble date pourtant de 2016. À Lyon, l’archevêque Olivier de Germay indique qu’il a été informé seulement à l’été 2021 d’une première victime. Les faits ont été confirmés grâce aux enquêteurs de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase).

    « Nous avons manqué de coordination, a-t-il reconnu lors d’une conférence de presse organisée mercredi 19 janvier. Certains prêtres qui l’ont connu tombent des nues, d’autres affirment qu’ils avaient des soupçons. Les victimes sont certainement très nombreuses. »

    Le témoignage de Luc, 57 ans, publié en octobre 2021 par l’hebdomadaire Marianne, a été le véritable élément déclencheur. « Arrêtons l’hypocrisie : il faut qu’ils se bougent !, s’exclame Sihem, son épouse. Nous avons besoin d’un dédommagement total pour des années de souffrance, de psychanalyse, d’instabilité psychologique et professionnelle… »

    Les œuvres « doivent toutes disparaître »
    Mgr Bataille explique avoir pris connaissance des faits le jeudi 6 janvier. « Nous avions eu vent de difficultés avec le père Ribes, mais nous ne savions rien de son lien avec notre diocèse », explique-t-il. Il se rendra, le surlendemain, à Grammond, pour rencontrer des victimes, mais aussi pour aborder la délicate question du devenir des œuvres.

    Certaines familles en possession de tableaux s’en sont rapidement débarrassées « bien que l’emprise soit parfois encore présente », affirme Sihem. Les diocèses sont en train de déposer les leurs : un à Saint-Étienne, dix-huit à Lyon.

    L’histoire est un peu plus complexe pour les fresques ou vitraux d’église, propriétés des communes. Comme à Grammond, dont la grande fresque fait apparaître un dessin suggestif. « Nous prendrons le temps de décider ensemble, mais la priorité sera donnée à la volonté des victimes », indique Mgr Bataille. Ce mardi soir, elles sont unanimes : « Elles doivent toutes disparaître. Et rapidement. »
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    Un agresseur prêtre et artiste
    1920. Louis Ribes naît dans le village de Grammond (Loire). Orphelin à 14 ans, il grandit à Caluire-et-Cuire (Rhône) et entre au séminaire d’Oullins, où il sera initié aux arts plastiques.

    1947. Il est ordonné prêtre et exerce son ministère dans les diocèses de Lyon, puis de Grenoble. Il acquiert une renommée d’artiste-peintre.

    Des années 1970 à 1990. Période de la majorité de ses agressions sexuelles, selon les témoignages.

    1994. Décès à Vienne (Isère).

    #prêtres #église_catholique #sexualité #perversions #peinture #pédophilie #culture_du_viol #viol #catholicisme #enfants #pédocriminalité #grand_homme #viols #religion #violences_sexuelles #france #pedocriminalité #impunité #violophilie #eglise

  • Le #Nigeria vide les camps de déplacés de #Maiduguri

    Ces réfugiés avaient fui les exactions de #Boko_Haram, mais le gouverneur de l’Etat de #Borno les presse aujourd’hui de revenir sur leurs terres, malgré le risque humanitaire et la présence du groupe #Etat_islamique en Afrique de l’Ouest.

    Un silence de plomb est tombé sur le camp de déplacés de #Bakassi. Il ne reste presque rien de ce gros village de fortune qui abritait, il y a encore quelques semaines, plus de 41 800 déplacés, à la sortie de la grande ville de Maiduguri, chef-lieu de l’Etat de Borno, dans le nord-est du Nigeria. Les tentes et les abris de tôle ont disparu, la clinique a fermé ses portes et les enclos de terre se sont vidés de leurs bêtes.

    Pendant sept ans, des dizaines de communautés fuyant les exactions des djihadistes de Boko Haram se sont réfugiées sur ce terrain, initialement occupé par des logements de fonction, aujourd’hui à l’abandon. Mais, le 19 novembre, les déplacés de Bakassi ont été réveillés au beau milieu de la nuit par une délégation officielle, venue leur annoncer qu’ils avaient onze jours pour plier bagage et reprendre le chemin de leurs champs.

    Dans les heures qui ont suivi, #Babagana_Zulum, le gouverneur de l’Etat de Borno, a supervisé en personne l’attribution d’une #aide_alimentaire et financière à chaque chef de famille présent : 100 000 nairas (215 euros) ont été versés pour les hommes et 50 000 nairas (107 euros) pour les femmes, ainsi qu’un sac de riz de 25 kilos, un carton de nouilles et cinq litres d’huile de friture. Une aide censée leur permettre de tenir trois mois, le temps de reprendre la culture de leurs terres ou de trouver un autre lieu de vie, à Maiduguri ou à proximité de leur terre d’origine.

    Le #plan_de_développement établi par les autorités indique qu’au moins 50 % des déplacés de l’Etat de Borno devront avoir quitté les camps d’ici à l’année prochaine et que tous les camps de l’Etat devront avoir fermé leurs portes d’ici à 2026. Pour l’heure, le gouverneur a ordonné la fermeture des #camps_officiels situés autour de la ville de Maiduguri, afin de pousser les populations vers l’#autonomie_alimentaire. Quatre camps, abritant environ 86 000 personnes, ont déjà fermé ; cinq autres, accueillant plus de 140 000 personnes, doivent suivre.

    Abus subis par les réfugiés

    Le gouvernement local, qui assure qu’il « ne déplace personne de force », a justifié sa décision en pointant notamment les #abus que les réfugiés subissent dans ces espaces surpeuplés, où ils sont victimes de #violences_sexuelles et à la merci des détournements de l’aide alimentaire d’urgence. Mais les moyens déployés pour vider les camps ne sont pas à la hauteur des besoins.

    « Pendant la distribution de l’aide au départ, les autorités ont demandé à tous les hommes célibataires de s’éloigner. Beaucoup de gens de mon âge n’ont rien reçu du tout », assure Dahirou Moussa Mohammed. Ce paysan de 25 ans a passé un peu plus d’un an dans le camp après avoir fui les territoires occupés par Boko Haram, où il dit avoir été emmené de force après l’invasion de son village par les djihadistes en 2014.

    Depuis que Bakassi a fermé ses portes, Dahirou s’est installé sur une dalle de béton nu, à quelques mètres seulement du mur d’enceinte désormais surveillé par des gardes armés. « Nous avons récupéré la toile de nos tentes, les structures en bois et les tôles de la toiture, et nous les avons déplacées ici », explique le jeune homme.

    Dans un communiqué publié le 21 décembre, l’organisation Human Rights Watch regrette le manque « de consultations pour préparer les déplacés à rentrer chez eux ou pour les informer des alternatives possibles » et rappelle qu’on ignore tout du sort de 90 % des personnes ayant quitté Bakassi fin novembre. « Les déplacements multiples risquent d’accroître les besoins dans des zones où la présence humanitaire est déjà limitée. Cela est particulièrement préoccupant, compte tenu des indicateurs d’#insécurité_alimentaire dans la région », note, de son côté, la coalition d’ONG internationales Forum Nigeria.

    2,4 millions de personnes menacées par la #faim

    Selon un rapport des Nations unies datant du mois d’octobre, 2,4 millions de personnes sont menacées par la faim dans le Borno, ravagé par douze années de conflit. L’inquiétude des ONG est encore montée d’un cran avec la publication d’une lettre officielle datée du 6 décembre, interdisant expressément les #distributions_alimentaires dans les communautés récemment réinstallées.

    « La création délibérée de besoins par les humanitaires ne sera pas acceptée. (…) Laissons les gens renforcer leur #résilience », a insisté le gouverneur lors d’une réunion à huis clos avec les ONG, le 21 décembre. Il les accuse de rendre les populations dépendantes de l’#aide_humanitaire sans leur proposer de solutions de développement à long terme, afin de continuer à profiter de la crise.

    Même si le projet de fermeture des camps de Maiduguri a été évoqué à de multiples reprises par les dirigeants du Borno ces dernières années, la mise à exécution de ce plan par le gouverneur Babagana Zulum a surpris tout le monde. « Les gens ont besoin de retrouver leurs terres et on comprend bien ça, sauf que le processus actuel est extrêmement discutable », s’alarme la responsable d’une ONG internationale, qui préfère garder l’anonymat étant donné le climat de défiance qui règne actuellement dans le Borno. « On ne sait même pas comment ils vont rentrer chez eux, vu la dangerosité du voyage, et nous n’avons aucun moyen de les accompagner », regrette-t-elle.

    « Il faut que le gouvernement local reconnaisse que la situation sécuritaire ne permet pas ces retours, pour l’instant. Dans le contexte actuel, j’ai bien peur que les déplacés ne soient poussés dans les bras des insurgés », appuie un humanitaire nigérian qui travaille pour une autre organisation internationale.

    C’est par crainte des violences que Binetou Moussa a choisi de ne pas prendre le chemin du retour. « Ceux qui ont tenté de rejoindre notre village d’Agapalawa ont vite abandonné. Il n’y a plus rien là-bas et il paraît qu’on entend chaque jour des coups de feu dans la brousse. Je ne veux plus jamais revivre ça ! », justifie la vieille femme, qui garde en elle le souvenir terrifiant de sa longue fuite à pied jusqu’à Maiduguri, il y a sept ans.

    Faute d’avoir pu rejoindre leur village, beaucoup de déplacés de Bakassi ont finalement échoué à #Pulka ou #Gwoza, à plus de 100 kilomètres au sud-est de la capitale régionale. « Ils dorment dehors, sur le marché, et ils n’ont même plus assez d’argent pour revenir ici ! », gronde Binetou, en tordant ses mains décharnées. Dans ces villes secondaires sécurisées par l’armée, la menace d’une attaque demeure omniprésente au-delà des tranchées creusées à la pelleteuse pour prévenir l’intrusion de djihadistes. Une situation qui limite les perspectives agricoles des rapatriés.

    Attaques probables

    Le groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) est effectivement actif dans certaines zones de réinstallation. « L’armée contrôle bien les villes secondaires à travers tout le Borno, mais ils ne tiennent pas pour autant les campagnes, souligne Vincent Foucher, chercheur au CNRS. L’Iswap fait un travail de fond [dans certaines zones rurales] avec des patrouilles pour prélever des taxes, contrôler les gens et même rendre la justice au sein des communautés. »

    Et bien que l’organisation Etat islamique se montre plus pacifique dans ses rapports aux civils que ne l’était Abubakar Shekau – le chef historique de Boko Haram, disparu en mai 2021 au cours d’affrontements entre factions djihadistes rivales –, les risques encourus par les populations non affiliées sont bien réels. « Si on renvoie des gens dans les villes secondaires, l’#Iswap pourrait bien les attaquer », prévient Vincent Foucher. Sans oublier les civils « partis travailler dans les territoires contrôlés par l’Iswap et qui ont été victimes des bombardements de l’armée ».

    Dans un rapport publié le 15 décembre, Amnesty International évoque les attaques qui ont ciblé des personnes rapatriées au cours de l’année 2021 à Agiri, New Marte et Shuwari. L’ONG ajoute que « certains ont été forcés [par les militaires] à rester dans les zones de réinstallation, malgré l’escalade de la violence ». D’un point de vue politique, la fermeture des camps serait un moyen de reconquérir des territoires et même de tenter de mettre un point final à un conflit de douze années. Même si cela revient, selon les termes de Vincent Foucher, à « laisser des gens avec peu de mobilité, encerclés par les djihadistes et forcés de cohabiter avec une armée sous pression ».

    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/12/30/au-nigeria-la-fermeture-des-camps-de-deplaces-jette-des-milliers-de-personne

    #réfugiés #déplacés_internes #migrations #camps_de_réfugiés #fermeture #renvois #retour_au_pays (tag que j’utilise pour les réfugiés et pas les déplacés internes, en général, mais ça permettra de retrouver l’article, si besoin)

  • 🔷 J’ai peur de marcher seule dans le métaverse
    https://us4.campaign-archive.com/?u=9cb7510365bb64697c6c1eafc&id=71d3642a33

    De fait, il existe déjà des exemples de violences commises dans des métaverses, un concept investi par l’industrie des jeux vidéo bien avant Mark Zuckerberg. Sans surprise, ces phénomènes touchent particulièrement les femmes. Des utilisatrices de plateformes en réalité virtuelle sont harcelées sexuellement et subissent des attouchements sur leur double de pixels. Roblox, un MMORPG très populaire auprès des enfants, a aussi été confronté à un phénomène à la fois absurde et choquant : des joueurs ont trouvé un moyen d’animer leurs avatars numériques pour mimer un acte sexuel, s’amusant ensuite à « violer » virtuellement d’autres joueurs et joueuses.

    #facebook #meta #meta_metavers #metavers #violences_sexuelles #agression_sexuelle #viol #jeu_vidéo_roblox #mark_zuckerberg #aurore_geraud #sécurité #insécurité #réalité_virtuelle

  • Trans, détrans : alertes pour un scandale annoncé (plus Communiqué de Ypomoni – Pour une approche éthique des questions de genre)
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2021/12/06/trans-detrans-alertes-pour-un-scandale-annonce-plus-com

    Mais pourquoi cette flambée de filles ?

    La question la plus intrigante reste entière : pourquoi, dans la foule des adolescents qui veulent changer de sexe, l’écrasante majorité sont des filles ? Aucune étude n’a à ce jour apporté une réponse mais on voit bien que cette dernière est à chercher du côté de la sociologie autant que de la médecine. Là encore, les détransitionneuses fournissent de précieuses clés de compréhension. Des clés pas très rassurantes, il faut le dire.

    Elie explique qu’elle s’est sentie seule comme adolescente car elle ne correspondait pas aux stéréotypes de la féminité. Que ce qui lui a manqué, ce sont simplement des amies, une communauté, qui la rassurent sur ce qu’elle a toujours été : une femme, masculine, lesbienne, « et c’est ok ». Faute de les trouver, elle a rejoint la communauté trans et s’est persuadée que pour une femme masculine, la seule issue est devenir un homme.

    C’est ce qui fait dire aux dissidents du mouvement LGBT que l’insistance à promouvoir la transition cache une homophobie intériorisée. Malgré les discours sur la fluidité, le sous-texte est brutal : mieux vaut changer de sexe que de vivre son homosexualité. « A la limite, résume François Brutsch, la transition peut être considérée comme la thérapie de conversion ultime. » C’est aussi la thèse de cinq médecins qui ont quitté le Gender Identity Development Service de Londres, mal à l’aise avec cette constatation : trop de jeunes homosexuels demandent à changer de sexe pour échapper aux souffrances de l’homophobie. Ces médecins ont raconté dans les médias britanniques qu’un mauvais gag circulait dans la clinique : « Bientôt, il ne restera plus de gays… » Le lien entre souffrance homophobe et désir de changer de sexe serait confirmé par une étude de l’Université de l’Arizona, citée dans une longue enquête de Radio Canada.

    Mais cela n’éclaircit pas encore le mystère : si, pour un certain nombre d’ados contemporains, la transition est une manière d’esquiver leur homosexualité, que signifie cette surreprésentation de filles ? Cela veut-il dire qu’il est plus difficile, pour une adolescente, en 2021, de se découvrir lesbienne que pour un garçon de se découvrir gay ? On voit mal d’autre conclusion plausible. Tout se passe comme si, en quelques décennies, s’était produite une inversion de tendance : pour les filles, il est plus difficile aujourd’hui d’être un garçon manqué tandis que pour les garçons, il est devenu plus facile d’être féminin.

    « Sur Instagram, avec les images de filles super belles, féminines, sexy, tu te dis qu’il n’y a pas d’autre voie […] Ça a déclenché chez moi […] une anxiété intolérable, et, de l’autre côté, je ne voulais pas être lesbienne », raconte une détransitionneuse citée dans l’enquête de Radio Canada. On a beau se féliciter des avancées de la condition féminine, il est difficile, en regardant les cours d’écoles et les réseaux sociaux, d’échapper à ce constat : les stéréotypes de genre pèsent aujourd’hui plus lourd sur les filles qu’il y a 40 ans. Elie, trop masculine pour être heureuse, trop seule dans la cour au milieu de ses copines super moulées et maquillées, a grandi à Bruxelles, dans la deuxième décennie du vingt-et-unième siècle.

    A côté de l’homosexualité douloureusement vécue, une autre thématique est très présente dans les témoignages des détransitionneuses : celle de l’abus sexuel et de l’insoutenable statut de proie. « J’ai fait une transition pour échapper à ma réalité de femme et de survivante de violences… », lit-on encore dans la brochure diffusée par Post Trans. Elie et Nele y invitent leurs lectrices à « se réconcilier avec [leur] sexe biologique ». Tout indique que, pour diverses funestes raisons, la flambée des adolescentes en questionnement de genre est l’indice d’un mouvement contraire. Ce n’est pas une bonne nouvelle pour les femmes.

    #lesbophobie #sexisme #trans #genre #homophobie #misogynie #violences_sexuelles #inceste

    • Interroger l’énorme déséquilibre genré de la transidentité actuelle est concrètement interdit et suffit à se faire traiter de TERF.
      Pourtant, on ne peut clairement pas dissocier la transidentité du #patriarcat qui reste notre environnement de référence.

      Parfois, j’ai l’impression que la transidentité est purement une émanation du patriarcat et le conforte de manière tordue  : dans une société où le genre ne surdéterminerait pas notre place dans la société en général et notre exposition à la violence en particulier, je pense que l’assignation sexuelle et/ou sa transition seraient assez inexistantes puisqu’on pourrait vivre et se comporter à sa guise sur ces plans-là sans aucune espèce de conséquence.

    • La transidentité est ancienne, les transactivistes le font souvent valoir comme arguments en leur faveur. Pourtant quand on se documente sur les pratiques de la transidentité dans les divers cultures on retrouve des strategies de survie en contexe misogyne et homophobe dans des cultures ultra-patriarcales et répressives (caste vouée à la prositution en Inde, obligation de transition pour faire disparaitre les gays en Iran, utilisation des veuves et des vierges pour poursuivre des assassinats en Albanie...). C’est de la survie dans un contexte patriarcale mais c’est pas une solution collective, le but du féminisme c’est d’abattre le patriarcat, pas de le rendre confortable pour les victimes de discriminations (femmes et homo qui integrent la misogynie et l’homophobie au point de se nier soi-même et de s’inventer une identité plus confortable du point de vue patriarcale).

    • En janvier, Arnaud Gallais révélait dans « l’Obs » qu’il a été violé par un oncle, prêtre missionnaire, entre ses 8 ans et ses 11 ans. Aujourd’hui, le cofondateur du collectif Prévenir et protéger s’étonne du silence et de l’inaction de l’Etat après les conclusions de l’enquête de la Commission indépendante sur les Abus sexuels dans l’Eglise (Ciase), selon lesquelles 330 000 mineurs ont été agressés sexuellement par un prêtre, un religieux ou un laïc en mission ecclésiale depuis 1950.

      Vous avez été auditionné par la Ciase sur les viols que vous avez subis de la part d’un prêtre, qui était également un oncle de la famille. Et vous avez refusé que votre témoignage reste anonyme. Pourquoi ?

      Lorsque j’ai répondu à l’appel à témoignages de la Ciase, je leur ai remis des courriers écrits par le frère de mon agresseur, prêtre missionnaire également, qui montraient qu’il était informé des viols que j’avais subis. Dans l’un de ces courriers, il m’écrivait par exemple : « Il existe aussi une solidarité entre tous les humains, dans le mal comme dans le bien. Et pour moi, cette solidarité, je la ressens fortement puisque Rémi est mon frère, et que lui et moi sommes, en tant que prêtres, au service du Christ et de son Eglise. Aussi j’ai été vraiment peiné, et je le reste, d’apprendre que Rémi, mon frère, t’avait causé du tort, dont tu souffres encore maintenant. » Du « tort » : c’est à cela qu’étaient réduits les viols répétés subis lorsque j’étais enfant, pendant quatre ans. Mon agresseur et son frère étant décédés, je voulais que l’Eglise prenne ses responsabilités. Mon signalement a fait l’objet d’une plainte au parquet le 20 juillet 2020, qui a saisi un juge d’instruction. Depuis, j’attends.
      Abus sexuels dans l’Eglise : un scandale d’une ampleur inédite

      Le 5 octobre, le rapport de la Ciase remis à la Conférence des Evêques de France a révélé que 330 000 enfants ont été victimes de violences sexuelles au sein de l’Eglise. Comment expliquer que le parquet ne se soit pas autosaisi, comme il l’a fait dans l’affaire de l’ancien ministre et ex-animateur Nicolas Hulot par exemple, accusé par au moins six femmes d’agressions sexuelles ?

      Nous ne nous l’expliquons pas justement. Le rapport Sauvé [Jean-Marc Sauvé, président de la Ciase, NDLR] est une bombe. 330 000 victimes, ce sont 12 enfants par jour victimes de pédocriminalité de la part de l’Eglise. Ce que révèle ce rapport, c’est un carnage pédocriminel gigantesque, quasiment un crime contre l’humanité. On pouvait s’attendre à un branle-bas de combat, l’ouverture d’une enquête, des missions de contrôle et d’inspection, des fermetures administratives… Au lieu de ça, on assiste au désengagement total de l’Etat. Aucune réponse n’a été apportée. Pour toutes les victimes, dont je fais partie, ce silence est une véritable claque : j’ai la sensation d’être un numéro et rien d’autre.
      3 000 prêtres pédocriminels en 70 ans : « On aurait pu en ajouter sans doute beaucoup d’autres »

      Et de la part de l’Eglise ?

      Malheureusement, nous n’attendions pas grand-chose de l’Eglise et notre pressentiment s’est confirmé. Dès le lendemain de la remise de ce rapport, Eric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des Evêques de France, affirmait : le secret de « la confession s’impose » aux religieux et « est plus fort que les lois de la République. Il ouvre un espace de parole, libre, qui se fait devant Dieu ». Autrement dit, l’Eglise est au-dessus des lois de la République. Pour une institution qui s’est construite dans et par l’omerta depuis des siècles, ce n’est guère étonnant.

      Le 12 octobre, quelques jours après cette affirmation, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a convoqué Eric de Moulins-Beaufort pour qu’il « s’explique sur ses propos » qui avaient créé la polémique.

      C’est exact. Gérald Darmanin, ministre des Cultes, lui a rappelé qu’aucune loi n’était au-dessus de celles de la République et que le secret de la confession était reconnu dans le droit français comme un secret professionnel, sauf en ce qui concerne « les crimes commis pour des enfants de moins de 15 ans ». Sauf que cette réponse est fausse. D’abord, parce que le secret de la confession repose sur un décret de 1891, antérieur à la loi de 1905 de séparation des Eglises et de l’Etat, donc caduque aujourd’hui. Ensuite, parce que le ministre semble exonérer l’Eglise de l’obligation faite pour toute personne de dénoncer aux autorités judiciaires les mauvais traitements et agressions ou atteintes sexuelles infligés à un mineur ou une personne qui n’est pas en mesure de se protéger en raison de son âge, d’une maladie ou d’une infirmité (article 434 du Code pénal). Est-ce à dire que notre ministre de l’Intérieur place le secret de la confession au-dessus des agressions sur mineurs de plus de 15 ans ou des adultes handicapés ? Cela n’a pas de sens et n’est clairement pas à la hauteur de la gravité des enjeux.
      « J’avais 5 ans et tu en avais 50. Tu as volé ma vie » : les mots des victimes de pédocriminalité dans l’Eglise

      Eric de Moulins-Beaufort a ensuite reconnu, début novembre, la « responsabilité institutionnelle » de l’Eglise ainsi que le caractère « systémique » des agressions. Il a aussi admis des propos « maladroits ».

      Oui. Et cela a suffi pour qu’il reçoive la Légion d’honneur des mains du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin le 6 décembre. En quel honneur Eric de Moulins-Beaufort a-t-il reçu la plus haute distinction ? En l’honneur des 330 000 victimes de pédocriminalité dans l’Eglise ? En l’honneur de la responsabilité de l’Eglise dans ces crimes ? Si c’est une façon de déléguer à l’Eglise le soin de faire elle-même le ménage dans ses rangs, je crains que ça n’aille pas bien loin. Le pape a confié qu’il n’avait même pas lu les conclusions du rapport Sauvé, tout en appelant à la prudence quant à son « interprétation ». Puis il a reporté son rendez-vous avec les membres de la Ciase prévu le 9 décembre ! Ce n’est pas un signal très encourageant. Du côté des évêques, la seule chose proposée après le rapport Sauvé, c’est de former des groupes de travail pour réfléchir à la question… J’entends aussi qu’une commission de réparation à destination des victimes a été créée, conçue comme un « tiers de justice », qui pourra éventuellement donner lieu à des indemnisations. J’espère que ce ne sera pas une énième façon de faire écran entre l’Eglise et la justice.

    • En lien :
      – Gérald Darmanin a remis la Légion d’honneur à Mgr de Moulins-Beaufort
      https://www.la-croix.com/Religion/Gerald-Darmanin-remettre-Legion-dhonneur-Mgr-Moulins-Beaufort-2021-12-06-1
      – Au Vatican, Emmanuel Macron cherche les grâces des catholiques
      https://seenthis.net/messages/937853

      Dénoncer le « silence de l’État » semble donc ici un euphémisme : l’État est au contraire ostensiblement actif, pour mais protéger le culte des violeurs.

  • #metoothéâtre : « Prendre la parole représente le risque d’être blacklistée »
    https://www.lemonde.fr/culture/article/2021/12/01/metootheatre-prendre-la-parole-represente-le-risque-d-etre-blacklistee_61042
    Des directrices de scènes publiques expriment leur vision du mouvement, dans un secteur particulièrement fermé et fragile économiquement.

    Jeudi 7 octobre naissait le mouvement #metoothéâtre, à l’initiative de la blogueuse Marie Coquille-Chambel, animatrice d’une chaîne YouTube sur le théâtre. En juin 2020, la jeune femme avait porté plainte contre Nâzim Boudjenah, un acteur de la Comédie-Française, pour violences et menaces de mort. En juin, le comédien a été condamné pour les menaces de mort, mais relaxé pour les faits de violence. Début octobre, en lançant #metoothéâtre, Marie Coquille-Chambel l’a également accusé de viol. Nâzim Boudjenah reste, à ce jour, membre de la troupe de la Comédie-Française, mais n’est distribué dans aucun spectacle cette saison.

    Il aura fallu quatre ans, après le lancement de #metoocinéma, pour qu’apparaisse le même type de mouvement de libération de la parole sur les violences sexistes et sexuelles dans le domaine du spectacle vivant, où, selon les signataires d’une tribune parue dans Libération, le 13 octobre, la peur et le secret seraient la règle. Plus encore, peut-être, que dans d’autres secteurs, dans ce milieu plus fragile, moins sous les feux des projecteurs que le cinéma.
    Lire aussi Article réservé à nos abonnés #metoothéâtre : 200 personnes rassemblées à Paris pour alerter sur les violences sexistes et sexuelles

    Presque deux mois après le lancement du mouvement, la parole des victimes, notamment celles d’actes graves, semble encore largement tue. Une polémique s’est nouée autour de la décision de Wajdi Mouawad, le directeur du Théâtre national de la Colline, à Paris, de confier la musique de sa dernière création, Mère, à Bertrand Cantat, et de maintenir dans sa programmation un spectacle signé par Jean-Pierre Baro, visé par une plainte pour viol classée sans suite en 2019.
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    Toutes solidaires

    Contesté sur ces choix, Wajdi Mouawad a répondu par un texte au rasoir, publié par Sceneweb, le 19 octobre, et titré « Je refuse de me substituer à la justice », qui n’a pas contribué à apaiser le climat. Un mois plus tard, le 19 novembre, un groupe d’activistes tentait de bloquer la première de son spectacle. Le collectif #metoothéâtre a eu beau préciser qu’il n’avait « jamais appelé à se rassembler devant La Colline » et n’était donc pas « organisateur de l’action du 19 novembre menée par des militant(e)s engagé(e)s dans la lutte contre les féminicides et la libération de la parole autour des violences sexistes et sexuelles », l’amalgame était fait.
    Lire aussi Article réservé à nos abonnés Une première sous tension pour « Mère » de Wajdi Mouawad au théâtre de la Colline

    Dans ce climat sous tension, nous avons voulu savoir quel regard les directrices de théâtre – centres dramatiques nationaux, scènes nationales, théâtres municipaux – portaient sur le mouvement et sur un paysage artistique difficile à appréhender. Les violences sexistes et sexuelles sont-elles systémiques dans ce milieu ? Existe-t-il vraiment une omerta ? Le mouvement est-il trop radical ? Les conditions sont-elles réunies pour que la parole des victimes soit écoutée ?

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    • Je découvre un championnat sportif qui m’avait jusqu’ici échappé :

      « Il y a une dizaine d’années déjà, il nous avait aidés avec un chèque pour le championnat de France de karting des prêtres », raconte l’abbé Pierre Amar.

    • Vincent Bolloré, le catholique | Enquête de « La Croix » par Héloïse de Neuville et Mikael Corre (12/11/2021)

      Le grand patron est surtout « sincèrement inquiet » pour la France, selon plusieurs sources qui le disent soucieux d’en freiner la déchristianisation. « Pour lui, une certaine vision de l’homme est aujourd’hui menacée », croit savoir Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, qui le voit régulièrement (Vincent Bolloré possède un pied-à-terre à Saint-Tropez).

      (…) Le haut fonctionnaire se serait agacé auprès du grand patron que Pascal Praud et ses chroniqueurs parlent sans cesse des problèmes d’insécurité et d’islamisme à Trappes. Vincent Bolloré aurait alors demandé à son présentateur vedette de calmer le jeu. Et quelques semaines plus tard, la chaîne recontactait la préfecture avec comme projet de mettre en valeur des « initiatives positives » du territoire, si possible chrétiennes, et de retransmettre la messe de Noël. Un projet validé par le diocèse de Versailles.

      Mais Vincent Bolloré ne peut pas tout gérer en direct. Pour le seconder sur certains sujets, il s’est adjoint les services d’un chapelain : l’abbé Gabriel Grimaud. Ce prêtre atypique, ordonné en1977, est d’abord passé par plusieurs paroisses parisiennes avant de devenir aumônier dans l’enseignement scolaire, notamment à la Maison d’éducation de la Légion d’Honneur à Saint-Denis(2000-2021). Réputé bon prêcheur, il cultive la discrétion. Il n’a pas répondu à La Croix L’Hebdo et refuse toute interview, mais laisse courir sa plume sous divers pseudonymes (Défendente Génolini, Alexamenos…) dans plusieurs titres catholiques, dont ceux de Vincent Bolloré.

      (…) Ce goût pour la piété apparaît parfois loin de l’actualité. La liste des dernières émissions d’« En quête d’Esprit » en dit quelque chose. 19 septembre : « Comment sauver les églises de France. » 29 septembre : « Les anges sont-ils de retour ? » Le 10 octobre, cinq jours après la publication du rapport sur la pédocriminalité dans l’Église, l’émission est intégralement consacrée au film Fatima .

      Aucune mention de ce qui secoue alors les catholiques français. « Notre silence est-il un déni ?, s’interroge dix jours plus tard le présentateur Aymeric Pourbaix, dans un édito de France catholique intitulé « Se taire ou parler ? ». Non, bien sûr. (…) Parfois même, le silence est une indication à demeurer prudents. Et il est aussi permis de se poser la question, sans pour autant tomber dans le complotisme : quand toutes les ondes tiennent le même discours, qui leur a appris cet hymne à l’unisson ? Ne peut-il y avoir un chef d’orchestre caché, et à quelles fins ? » Et l’émission de spiritualité, tout à la piété, apporte ainsi, et par omission, sa contribution au combat contre-culturel, anti-« politiquement correct », mené plus largement sur CNews.

    • Et dans l’article du Monde :

      Qui a haussé la voix lorsque, en février 2019, il est intervenu pour annuler un projet pourtant déjà validé : l’achat de Grâce à Dieu, un film de François Ozon inspiré de l’affaire Preynat, ce prêtre reconnu coupable d’avoir agressé sexuellement des enfants pendant vingt ans ?

    • Éric Zemmour escorté en gare de Marseille

      https://www.bfmtv.com/politique/eric-zemmour-escorte-en-gare-de-marseille-devant-les-huees-de-militants-antif

      Le polémiste d’extrême droite Éric Zemmour, qui doit annoncer sa candidature à la présidentielledans les prochains jours, a subi plusieurs déconvenues lors de sa visite à Marseille. Lors de son retour en gare ce samedi, il a été hué par des militants antifascistes et escorté par les CRS jusqu’au train.

      le charlot du chouan de l’île du Loch’ échoue

  • Dans le monde du cinéma, quatre ans après #metoo, le lent et sinueux chemin vers plus de parité
    https://www.lemonde.fr/culture/article/2021/11/15/dans-le-monde-du-cinema-quatre-ans-apres-metoo-le-lent-et-sinueux-chemin-ver

    Seuls 25 % des films réalisés en 2020 en France l’ont été par des femmes, selon le Centre national du cinéma et de l’image animée, qui publie le 16 novembre son bilan des mesures instaurées pour plus d’égalité sur les plateaux.

    Les premiers frémissements d’un changement se sont fait sentir au printemps. Le 4 mai, aux Etats-Unis, la réalisatrice Chloé Zhao remporte l’Oscar de la meilleure réalisatrice, pour Nomadland. Deux mois plus tard, Julia Ducournau devient la deuxième femme à décrocher la Palme d’or à Cannes, avec Titane – en 1993, Jane Campion l’avait obtenue ex aequo avec Chen Kaige. Début septembre, la Française Audrey Diwan reçoit le Lion d’or à la Mostra de Venise, pour son film L’Evénement, adaptation du roman d’Annie Ernaux sur l’avortement.

    Quatre ans après #metoo, le cinéma aurait-il amorcé sa mue vers davantage de reconnaissance des femmes ? Alors que le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) devait publier un bilan, le 16 novembre, des mesures prises en faveur de la parité depuis 2019, et dont Le Monde a eu connaissance, les acteurs du secteur évoquent un changement certain de mentalité, autant que des résistances farouches.

    Les chiffres en attestent. Selon le bilan 2020 du CNC publié en juin, seuls 25 % des 190 films réalisés ou coréalisés en 2020, l’étaient par des femmes. En 2017, avant #metoo, ce chiffre s’élevait à 23 %. « En sociologie, tout groupe en dessous des 30 % est considéré comme invisibilisé », rappelle Sandrine Brauer, productrice de cinéma indépendante et cofondatrice du Collectif 50/50, dont l’un des leitmotivs est de « compter les femmes pour qu’elles comptent ». Seule Delphine Ernotte, la présidente de France Télévisions, a suivi les recommandations du collectif, en instaurant un quota minimal de 30 % d’œuvres audiovisuelles réalisées par des femmes au sein du service public.

    « Nous n’avons jamais autant parlé d’invisibilisation des femmes, mais les chiffres montrent que la situation stagne quand aucune mesure n’est prise », poursuit la productrice, dont le collectif a notamment lancé « un annuaire en faveur de la diversité et de la parité », qui regroupe plus de 700 professionnels.

    #paywall #metoo #discrimination #invisibilisation #femmes #violences_sexuelles #domination_masculine