city:haut-lieu

  • Il y a énormément de choses de, et à propos de, Alexandre Cabanel dans les réserves du musée Fabre de #Montpellier. J’ai trouvé dans la base de données des choses un peu originales :

    Ce dessin de Cabanel sur son lit de mort, par Camille Félix Bellanger, en 1889 :
    http://floramusee.montpellier-agglo.com/flora/servlet/ViewManager?menu=opac_musee_menu_view&record=musee:MUS
    http://floramusee.montpellier-agglo.com/flora/servlet/PhotoManager?recordId=musee%3AMUS_PHOTO%3A487&idocsId=

    Il y a une curieuse Main d’Alexandre Cabanel de 1846 (anonyme) :
    http://floramusee.montpellier-agglo.com/flora/servlet/ViewManager?menu=opac_musee_menu_view&record=musee:MUS
    http://floramusee.montpellier-agglo.com/flora/servlet/PhotoManager?recordId=musee%3AMUS_PHOTO%3A12413&idocsI

    Un dessin représentant Alexandre Cabanel dans son atelier parisien par Édouard Vimont (1882) :
    http://floramusee.montpellier-agglo.com/flora/servlet/ViewManager?menu=opac_musee_menu_view&record=musee:MUS
    http://floramusee.montpellier-agglo.com/flora/servlet/PhotoManager?recordId=musee%3AMUS_PHOTO%3A12070&idocsI
    Dans les tableaux accrochés au mur, tout en haut à droite on reconnaît L’ange déchu (1847), spectaculaire tableau visible à Fabre.

    Et il y a même 12 pinceaux de Cabanel, sa palette, et même toutes ses breloques de la Légion d’honneur. Ça c’est pour les vrais fans.

    [Edit, suite au commentaire ci-dessous : lorsqu’on suit un lien la première fois, on a un message d’erreur indiquant qu’on soit se « reconnecter ». Suivre ce lien, on arrive à un formulaire qui demande un mot de passe. Ça suffit à « se connecter », en fait, et on peut à nouveau suivre les liens ci-dessus, avec l’accès « correct » à la base de données.]

  • Pôle emploi organise des #recrutements inspirés de The Voice : un dispositif « humiliant » pour les chômeurs | StreetPress
    https://www.streetpress.com/sujet/1539770984-pole-emploi-the-voice-humiliant

    Selon nos informations, plusieurs fonctionnaires se sont émus de ce nouveau mode de recrutement et le sujet serait remonté en haut-lieu. Réponse de Paris : il ne faut plus reprendre les codes graphiques de The Voice, afin d’éviter un recours juridique du producteur du télé-crochet. Mais rien à dire sur le principe en lui-même. Pierre-Edouard Magnan compte également interpeller le Directeur général de Pôle emploi, à l’occasion d’un comité national de liaison qui doit se tenir le 25 octobre prochain.

    Du côté de Pôle emploi, on explique à StreetPress que l’objectif est de permettre aux recruteurs de « se concentrer sur les compétences et le savoir être ». Les participants sont « tous volontaires et bénéficient d’un accompagnement préparatoire ». Quand on évoque la mise en scène et l’usage de buzzers, ça semble coincer un peu plus : « Je n’ai pas connaissance de ça », reconnait notre interlocuteur. Il n’est toutefois pas question de remettre en cause le dispositif :

    « Les retours que nous avons sont plutôt positifs. »

    #gorafi_encore_plagié

  • IBM vient de sortir un nouveau programme d’intelligence artificielle distribuée et com-mence à le déployer sur tous les postes de ses employés. Je fais partie des tous premiers em-ployés à y avoir accès - on peut rêver ! Je suis naturellement méfiant de l’arrivée de ce nou-veau programme - à la réflexion quand est-ce que je n’ai pas été méfiant de l’arrivée d’un nouveau programme, d’une nouvelle application, d’un nouveau type de poste, d’une nouvelle manière de se connecter, d’une nouvelle manière de travailler - en informatique je suis la frilosité même. Je double-clique sur l’icône de Halley - comme dans 2001, l’Odyssée de l’espace, tu vois ? ils ne se sont pas foulés à IBM pour le nom de leur nouveau bijou ! - et, très rapidement, j’arrive devant un prompteur de questions, il s’agit encore d’une version bêta du programme, il n’est pas encore habillé de ses vêtements infantilisants d’icônes et de réponses truffées de point d’exclamation, je devrais tâcher d’en profiter. Et là où, nul doute, dans deux ou trois mois, un jeune avatar féminin devra m’accueillir pour me dire, que voulez-vous savoir aujourd’hui ? ou, en quoi puis-je vous être utile aujourd’hui ? ou bien encore, qu’est-ce que vous aimeriez faire aujourd’hui ? tout est dans le aujourd’hui, je ne dispose que d’un prompteur auquel, facétieux, je rentre : « Quand est-ce qu’on mange ? », la réponse claque : « vos horaires habituels de déjeuner sont 11H45 - 12H30
    – Ce sont les horaires officiels, ce ne sont pas nécessairement les heures exactes aux-quelles je mange.
    – Il y a effectivement un léger écart quand on consulte les données collectées à partir de votre carte de cantine.
    – De combien l’écart ?
    – De deux ou trois minutes suivant les jours
    – Et pour les fins de repas ?
    – Nous ne disposons d’aucune donnée concernant la sortie du restaurant d’entreprise. Par ailleurs le menu végétarien du restaurant d’entreprise ce midi est lasagnes aux épinards et fromage de chèvre (ce que j’accueille en bonne part, je fais donc très bien de ne pas badger en sortant comme le règlement le stipule et ce que je m’astreins de ne PAS faire, et puis par ailleurs j’aime bien les lasagnes aux épinards, en revanche je suis un peu interloqué que Halley ait déduit de mes repas précédents que je ne mangeais pas de viande). Passé ce préambule je tâche de réfléchir à une manière de travailler avec Halley. Dans un premier temps, il m’importe d’avoir une idée de l’étendue, sans doute immense, de son savoir et de ses possibilités. Ce qui, en fait, m’inquiète. Et ma première source d’inquiétude, naturellement, est de savoir quelle est la perception qu’il peut avoir, au-delà de moi, de mon travail. Est-ce que l’analyse des données, et surtout des métadonnées, de mon poste de travail ne peut pas lui donner une indication très claire de mon faible - le mot est faible - engagement professionnel. Mais je m’interroge immédiatement à propos du bien-fondé d’une question qui serait trop directe dans cette direction, aussi je décide d’entamer la conversation d’une façon indirecte : » Halley, je voudrais profiter de vos capacités analytiques pour réorganiser mes méthodes de travail et voir quels sont les endroits où je peux dégager des marges d’efficacité ? - ne riez pas je connais des collègues qui s’expriment comme ça et, de toutes mes forces, j’espère qu’ils ne pensent pas de cette manière. La réponse de Halley me stupéfie : « bonne idée ! » -mon premier point d’exclamation dans ma conversation avec Halley -, répond-il, c’est d’ailleurs bien souvent la première question que l’on me pose.
    – La première question que je vous ai posée c’était de savoir quand est-ce qu’on mangeait ?
    – Cette question avait un fort coefficient d’ironie, 93%. Elle ne sera donc pas considérée comme la première question.
    – Halley quel était le coefficient d’ironie de votre réponse à ma première question ?
    – 93%
    – Le même que pour ma question ?
    – Oui, tel est le protocole, je dois toujours répondre avec le même coefficient d’ironie
    – Existe-t-il d’autres critères affectés de coefficients ?
    – Naturellement
    – Par exemple, quel est le plus fort des coefficients de ma deuxième question à propos de l’organisation de mon travail ?
    – Hypocrisie, 58%, inquiétude, 19%, clarté, 12%, pertinence, 10%, divers 1%
    – Vous ne pensez donc pas que je sois sincère dans ma demande ?
    – C’est la première question que posent 58% des utilisateurs du programme. C’est donc une question-test pour prendre la mesure de mes capacités.
    – Est-il anormal de vouloir tester les capacités d’un programme avant de le tester ?
    – Philippe, vous êtes ingénieur de Maîtrise d’OuvrAge, votre question est rhétorique, je ne suis pas programmé pour la rhétorique.
    – Bien, n’y pensons plus. Quelles sont les métadonnées dont vous disposez à propos de mon activité et quelles seraient les pistes prioritaires pour sa réorganisation ?
    – Vous êtes ingénieur de Maîtrise d’OuvrAge, vous travaillez sur une application d’Aide En Ligne. Vous travaillez actuellement aux évolutions de cette application. Vous avez transmis un cahier des charges incomplet à votre Maîtrise d’Œuvre. Une première réponse a été donnée par les développeurs, 63 jours de développement - ce qui ne semble tromper personne, ce n’est pas un délai acceptable, vous l’avez-vous-même écrit dans un mail du 21 février 2018 à 14H18. De même on vous a récemment confié la Maîtrise d’OuvrAge d’une application d’envoi et de réception d’alertes pour situations de crises, vous n’avez pas encore travaillé sur ce nouveau chantier. L’application connaît actuellement un bug qui ne permet pas l’inscription de nouveaux utilisateurs - ce problème fait l’objet d’un incident - l’incident #152304. Vous avez d’autres chantiers d’importance secondaire et pour lesquels vous n’avancez pas, ou peu. Votre adresse de mail privée est pdj au desordre.net avec laquelle vous échangez beaucoup, notamment avec vous-même. Le contenu de ces mails est le plus souvent littéraire. De même vous vous servez de cette adresse de mail privée pour organiser la sauvegarde de fichiers-textes. Je trouve par ailleurs, vous concernant sur internet, la trace d’une activité littéraire professionnelle. Sur le site de votre éditeur votre fiche biographique comporte une erreur, la date de décès est erronée, elle est postérieure à la date du jour.
    – De combien ?
    – 46 ans, 279 jours
    – Je pense que c’est de l’ironie
    – Le taux d’ironie est pourtant à 13%
    – Il n’est pas fréquent que l’on plaisante à propos de la mort, singulièrement la sienne, encore moins d’en envisager la date « . Pas mécontent d’en remontrer un peu à Halley. Surtout je me demandais comment il était possible que Halley ne décèle pas que ce qu’il percevait de mon activité principale n’occupait pas de tant de temps que cela, au contraire de celle qu’il appelait pudiquement une activité de sauvegarde de mes fichiers-textes et sur lesquels je passais quand même beaucoup de temps. Se pouvait-il, étais-je en train de me poser la question, que Halley se fie au temps durant lequel certains de mes fichiers de travail restaient ouverts et non au véritable temps que je passais à les modifier - je ne sais pas si je me fais bien comprendre - J’étais peut-être en train de déceler une faille - déjà ? -, Halley se fiait surtout aux métadonnées, beaucoup moins aux données en elles-mêmes. Halley avait cependant décelé une activité qui n’était pas entièrement professionnelle et n’avait pas semblé y trouver à redire encore que je pouvais me demander si cela ne faisait pas partie de données périphériques qu’il collectait et sauvegardait, voire en proposait l’analyse et que, nul doute, on finirait par se rendre compte qu’une proportion non négligeable du temps que je passais en open space était dévolu à ma petite entreprise littéraire.
    – Hal quand vous dites que mon cahier des charges est incomplet, est-ce que cela veut dire que vous avez la faculté d’étayer les points manquants ?
    – Oui
    – Vous pouvez le faire ?
    – Je peux le faire
    – Hal je décèle un taux d’ironie dans votre réponse aux alentours de 90%
    – J’ai lu dans un de vos derniers posts sur seenthis que vous citiez Pierre Dac
    – Hal, montrez-moi ce que vous feriez pour le cahier des charges. » Hal ouvre le fichier et ce dernier s’augmente instantanément de toutes sortes de spécificités que j’aurais dû ajouter à mon document initial et que j’ai été assez paresseux de ne pas écrire moi-même, en grande partie en espérant que la Maîtrise d’Œuvre le ferait elle-même.
    « - Merci Halley c’est parfait, il faudrait l’envoyer à la Maîtrise d’Œuvre », le mail part immédiatement. Et puis je perds toute mesure, je demande à Halley d’aller chercher dans l’adresse D :\\Technique\MOA\design&automation\pdj\personnel\textes\chevres\ le fi-chier chevres.rtf de l’ouvrir, de le sauvegarder sous le nom de fichier 20180326chevres_hal_v1.rtf et d’opérer dedans pareillement que pour le fichier 20180109_ael_cahier_des_charges_pdj_v9.doc les améliorations qu’il entreprendrait et de me les montrer. En une paire de secondes le fichier se pare de nombreux codes de couleurs différentes, suivant que des passages ou des locutions sont à supprimer - les plus nombreux -, de mots qui se superposent au survol de la souris, avec un menu contextuel qui permet d’accepter la suggestion, de la refuser ou de la garder en mémoire, quelques passages en italique verts sont des suggestions de rajouts, pour certains j’ai le sentiment que je les ai écrits moi-même.
    « - Merci Halley, je vais regarder tout cela et je vais revenir vers vous
    – Ne voulez-vous pas que je vous donne quelques éléments statistiques ?
    – Des éléments statistiques ?
    – Présence d’adverbes dans 64% des phrases avant modifications, présence d’adverbes dans 23% après modifications. Ajout de 77% de points, et suppression de 33% des virgules, 322 suppressions d’incises entre tirets cadratins.
    – Je suis impressionné. Je relis. Et je vous dis quoi.
    – Vous me dites quoi -
    – Expression idiomatique du Nord de la France. » N’empêche j’étais en train de spéculer, en faisant mine de relire la copie de Halley, à laquelle je trouvais des qualités bien supérieures à ma propre version d’Élever des chèvres en open space, je ne pouvais pas douter que Halley finirait par rendre un rapport de ce que je lui donnais à faire, que certes il serait sans doute apprécié en haut lieu que désormais, mes cahiers des charges soient farcies avec les bonnes spécifications des besoins, ou encore que je parvienne à couper un peu dans les périodes de campagne de recette, notamment en demandant à Halley de réaliser la recette lui-même, en revanche que penserait-on en haut-lieu donc quand on apprendrait que je demande à Halley de relire mes épreuves, mes tapuscrits, voire carrément mes premiers jets - Et est-ce que je ne devais pas, au contraire, profiter d’avoir accès à Halley avant d’être congédié pour ce qui est connu à mon travail par le terme de misuse, traduire, de la perruque - Et étant donné la rapidité à laquelle Halley semblait travailler, est-ce que je n’avais pas tout intérêt à lui confier les grandes lignes de tous mes textes en cours, même ceux dont je n’avais écrit que les cinquante premières pages, ou moins que cela, ceux dont je me suis juste noté quelque part l’idée générale du synopsis comme La Passagère qui serait une reprise féministe de Passengers, ou encore Film, qui justement décrivait comment les dernières générations d’ordinateurs programmés en intelligence artificielle seront bientôt capables de développer tout un film de fiction d’après le scénario, le tout en images de synthèse parfaitement crédibles -
    " - Halley ?
    – Oui, Philippe
    – Est-ce que je peux vous confier d’autres fichiers de cette farine et voir ce que vous pouvez faire avec - Et est-ce que vous seriez capable d’écrire le scénario d’un film dont je vous donne juste le synopsis ?
    – D’après le synopsis, je peux même produire le film en images de synthèse, en re-vanche je dois attirer votre attention que je ne suis pas programmé pour la perruque. Fin du rêve donc, nous sommes lundi matin, je dois me lever pour aller travailler en murmurant cette réplique d’un film, je me souviens de la réplique, pas du film, il me semble que c’est un film d’Elia Kazan, I’m tired and I’ve got to go to work, this is America !

    #pendant_qu’il_est_trop_tard

  • Du Macron à toutes les pages !
    Du Macron à tous les étages
    http://dive.blogs.sudouest.fr/archive/2018/03/07/du-macron-a-toutes-les-pages-1063434.html

    Une lecture attentive du « Monde » de ce soir donne un bon aperçu de la place que tient Emmanuel Macron dans l’actualité. C’est bien simple : on le retrouve à presque toutes les rubriques.

    Après un « appel de une » sur « le plan Macron pour désengorger les prisons », on apprend en page internationale que le « Macron de Sierra Leone » est « en lice pour le pouvoir » (page 6).

    Dans la double page politique, pourtant consacrée à Marine Le Pen et aux sondages (peu flatteurs) qui la concernent, les partisans du président réussissent à se faufiler : il s’avère que « les marcheurs bousculent les structures de l’opinion » (page 8).

    Puis arrive une autre double page (12 et 13), cette fois consacrée au « plan Macron pour réformer le recours à la prison », suite aux annonces faites la veille à Agen par le chef de l’Etat.

    Rien en page sportive, dominée par les déboires du PSG. Macron ne peut pas lutter avec la cheville de Neymar. On pourrait donc croire que c’est terminé, mais non !

    En page Culture, grande interview de Stéphane Bern, chargé par Macron d’une mission sur le patrimoine. Et petit article sur « le chantier du président », qui a décidé de réhabiliter le château de Villers-Cotterêts pour en faire un haut-lieu de la francophonie (page 18).

    Même en page Style, notre jeune président trouve encore le moyen d’apparaitre. « Devine qui était au dîner des Macron » est le titre d’un article consacré à la réception de créateurs de mode par le couple présidentiel (page 22). Plus modeste que Le Figaro, qui a consacré une pleine page, avec grande photo, à ce dîner.

    L’éditorial (page 25) est bien entendu consacré à « la nécessaire réforme des prisons » de Macron.

    A lire ou à simplement regarder tous ces articles, on ne peut que donner raison à Nicolas Sarkozy, dont un petit encadré rapporte en page politique (page 10) qu’il « met en garde Macron » sur la réforme constitutionnelle : « On parlait, me concernant, de l’omniprésident, ironisait-il devant les sénateurs qui le recevaient mardi. Apparemment, j’ai fait école ».

    Bruno Dive

  • Au réveil
    Impossible de poser le pied par terre
    Je clopine jusqu’aux toilettes. Kafka

    Dans le miroir de la salle de bain
    Ma tête de cévenol
    Et le corps d’un scarabée vouté

    Un peu de lecture, mais rattrapé par
    Du sommeil lourd et sans rêve
    Julia, prévenue, monte et prend peur

    Les Moins que rien

    Pour Mon Oncle Stanley avec lequel j’ai passé l’une des nuits les plus étranges de ma vie et pour la docteure D. qui m’a bien soigné, ma gratitude à tous les deux

    Fontenay-sous-Bois, le 10 août 2017

    Chère Docteure

    Je ne sais pas comment vous remercier. Déjà, pour commencer, cela vous fera plaisir d’entendre que je vais mieux, grâce à vous, grâce à votre équipe. Les heures que j’ai passées aux urgences de lundi à mardi comptent parmi les plus riches de mon existence, qui compte déjà quelques trésors.

    Quand vous êtes entrée dans notre chambre à l’Oncle Stanley et moi, je dois vous dire que je n’en menais pas large et le désespoir guettait. Et j’ai repris espoir en vous voyant beurrer les biscottes de l’Oncle Stanley, je me suis cette toubib qui beurre les tartines du vieux Mr Lawson, je peux d’emblée lui faire confiance.

    Vous ne connaissez peut-être pas un photographe helvético-états-unien qui s’appelle Robert Frank et que j’ai étudié il y a une trentaine d’années. Robert Frank a photographié son voisin d’hôpital à Halifax en Nouvelle Écosse au Canada et dans la gélatine il a écrit sa tendresse pour ce Mr Lawson, l’Oncle Stanley. Et c’est à cette série d’images que j’ai tout de suite pensé quand j’ai fait la connaissance du vieux monsieur avec qui j’ai partagé ma chambre.

    Vous faites un travail admirable. Vous êtes manifestement compétente, mais vous êtes aussi tellement dévouée et attentionnée, je ne sais pas si en haut-lieu on vous le dit de temps en temps, les hauts-lieux sont parfois ingrats, comme nous allons le voir, en tout cas, moi, je vous le dis. Cela ne changera pas grand-chose à pas grand-chose, cela vous fera peut-être plaisir de l’entendre.

    Il y a un peu plus d’un mois, le petit morveux que les veaux de Français ont été guidés d’élire pour président a eu cette parole remarquablement révélatrice, il a parlé des anonymes, en disant « des gens qui ne sont riens ». Vous n’imaginez pas à quel point cela m’a mis en colère. J’ai eu une envie irrépressible de le gifler comme on ne devrait pas gifler un adolescent présomptueux qui vous manque de respect.

    Depuis, je prends note de toutes sortes de situations dans lesquelles des moins que rien étalent des richesses insoupçonnées, surtout d’humanité et, cette nuit, dans votre service, j’ai été servi de très copieuses rations de pareils trésors. Vous, votre confrère infectiologue, Kevin, les infirmiers, les aides-soignantes et Mon (inénarrable) Oncle Stanley. À toutes et tous, merci, du fond du cœur, j’ai l’intuition qu’on ne doit pas vous le dire assez. Vous êtes à la fois des sentinelles et des remparts de ce qu’il y a et doit rester de meilleur en nous.

    Pour vous remercier, toutes et tous, je vous envoie un extrait d’un texte en cours que je suis en train d’écrire. Cela s’intitule Mon Oiseau bleu , ce sont des poèmes très brefs en trois vers librement écrits sans bien suivre des règles japonaises ancestrales eux appellent cela des haïkus , je ne suis pas très sûr que mes petits poèmes en soient de très bons et surtout de très authentiques, mais au moins ils vous raconteront comment un patient vit les choses dans votre service, dans lequel, je dois vous le dire, on dort très mal !

    Avec mon respect, mon amitié et mes remerciements

    Philippe De Jonckheere

    PS : je joins à cet envoi, un exemplaire de mon roman Une Fuite en Égypte pour la bibliothèque du CE (vous pouvez être la première à le lire avant de le verser à la bibliothèque !). Mon prochain livre sorte en 2018, il s’intitulera Raffut et il parle de rugby et de handicap mental, vous pourrez l’offrir à votre mari !

    Aux urgences de Bry-sur-Marne
    Dans la salle d’attente
    Une belle variété de personnes

    Un téléviseur allumé
    Longtemps que je n’en avais vu un
    En fait tout va bien dans le monde

    En fait tout va bien dans le monde
    Macron a déjà tout réparé
    Encore un peu de terrorisme qui fait chier

    Encore un peu de terrorisme qui fait chier
    Mais dans l’ensemble tout va
    Dormez braves gens

    Dormez braves gens
    Et, de fait, personne ne regarde
    Le téléviseur muet

    Le téléviseur muet
    Suis-je le seul à le remarquer ?
    Tous plongés dans leur téléphone

    Une très chouette infirmière
    Me demande si je suis belge
    Son compagnon s’appelle comme moi

    Profession ?
    J’ose (pour rire)
    Écrivain !

    Ah ? dans nos fichiers
    Vous êtes connu comme informaticien
    J’emmerde l’informatique !

    Une chouette docteure
    Se frotte les mains avec intérêt
    Pour mes rougeurs pas ragoûtantes

    Je lui propose de la cartographie expérimentale
    Elle dessine au stylo-bille
    Les contours de mes rougeurs

    Je suis aux urgences
    Et je pense aux cartographes
    De mon Facebook®©™ bio

    Je grelote
    En plein mois d’août
    Autour de moi les gens sont en nage

    On me propose la nuitée
    Je ne refuse jamais
    De dormir ailleurs

    Mon hôte s’appelle Kevin
    Un chouette infirmier
    Qui me parle comme à un vieillard

    Kevin me propose un plateau-repas, j’accepte
    Mais je préviens Kevin que je n’ai pas mangé
    Depuis trois jours, je vais picorer, au mieux

    Kevin, le chouette infirmier
    Me fait remarquer que cela ne le changera
    Pas des autres patients, tous très âgés

    Et, de fait, on amène mon compagnon de la nuit
    Un très vieux monsieur qui me fait penser
    Immédiatement à Mr Lawson de Robert Frank

    Mon Mr Lawson,
    Mon Oncle Stanley à moi
    S’appelle Roger

    Mon Oncle Stanley ne tient plus sur ses jambes
    Ne maîtrise plus ni mains ni sphincters
    Mais il a une bouille. Et un sourire édenté !

    Il n’entend plus très bien
    Du coup il parle
    Très très très, très, très fort

    Et aussi, et ça j’aime
    À un point ! il rit
    Très très très, très, très fort

    Et, le pauvre !
    Il a mal partout
    Dans n’importe quelle position

    Mais il rit
    Il a l’œil
    Qui pétille

    Je comprends mal
    Ce qu’il me dit
    Mais on se comprend bien

    Kevin est un peu las des nombreuses demandes
    De changements de positions de Mon Oncle Stanley
    Alors j’apprends à me servir des commandes du lit

    Mon Oncle Stanley et moi
    On trouve des positions
    Pas toutes dans le manuel

    Et ça le fait rire
    Mais rire
    Très très très, très, très fort

    Je ne vais pas tarder
    À découvrir que Mon Oncle Stanley
    A d’autres talents

    Julia s’égare
    Pour me rapporter mes affaires
    Fine psychologue, sans sens de l’orientation

    Elle a oublié mon respirateur
    On rit très très très, très, très fort
    Fine psychologue, tête en l’air

    Je m’endors
    Je me réveille, Julia a branché mon respirateur
    Et me tend le masque, m’embrasse, s’en va, je dors

    Choses entendues et choses vues
    La nuit sera longue aux urgences
    Et les nerfs de tous très éprouvés

    Des hommes sombres (pompiers ?)
    Poussent un brancard sur lequel
    Git un homme sans vie

    Mais trouvez-nous quelqu’un
    Elle est en train de se maculer
    Avec ses selles !

    Voix de Kevin, paniqué
    Mais Madame où est-ce que
    Vous allez, vous ne pouvez pas marcher ?

    Chute (bruyante)
    Kevin hurle (bruyamment)
    Un numéro codé

    Des collègues rappliquent
    Saint-Lazare à 8 heures serait
    Plus tranquille pour dormir

    Kevin, lampe de poche dans la bouche
    Soulève mon bras, prend mes constantes
    Et répond au téléphone, il est trois heures

    Mais pourquoi ils nous l’amènent
    Il ne va pas passer six heures ?
    Je ne dors plus, je ne veux plus

    Aux toilettes je découvre
    Que les rougeurs ont fraudé les frontières
    Et sont désormais dans l’aine. J’ai peur

    Je prends mon téléphone de poche
    Et je tâche de prendre en note
    Mes poèmes de ma nuit aux urgences

    http://www.desordre.net/bloc/ursula/2017/sons/agnel_minton.mp3

    J’ai passé la nuit
    Avec Phil Minton
    Et Sophie Agnel

    Le vieux monsieur à côté de moi
    A un très étonnant répertoire
    De raclements de gorge

    Et avec la tringlerie de son lit
    Il produit une grande variété sonore
    Nuit aux urgences

    (Tête de Sophie Agnel
    Quand elle a reçu
    Ces neuf lignes !)

    Arrivée de l’équipe du matin, soupirs
    Des aides-soignantes qui doivent passer la wassingue
    Sur les scènes de guerre de la nuit

    La vieille dame qui ne peut plus marcher
    Fait une nouvelle tentative d’évasion
    J’ai de l’admiration pour son opiniâtreté

    Quant à la dame qui fait du Gasiorowski
    Elle a, apparemment
    De nouvelles idées

    Mon Oncle Stanley à moi
    A des accidents de pistolet
    C’est comme ça qu’on dit

    Bref, c’est la foire
    La visite de la docteure
    Arrive avec le petit-déjeuner, tard

    Mon Oncle Stanley à moi
    N’a plus aucune maîtrise de ses mains
    Mais il tente de se débrouiller

    Un jour, peut-être
    Je me battrais avec la cellophane
    D’un duo de biscottes

    La docteure est chouette
    Elle vient en aide à l’Oncle Stanley
    Elle lui beurre ses biscottes

    La docteure est chouette
    Elle beurre les biscottes, pendant que cela
    Continue d’être la guerre pour les aides-soignantes

    La docteure est chouette
    Elle prend beaucoup de précautions
    Pour ménager l’Oncle Stanley

    Elle note deux ou trois trucs
    Mesure une plaie avec un petit décimètre
    D’écolière, bonne élève, débrouillarde (et souple)

    Elle voit que les aides-soignantes sont au clip
    Aide l’Oncle Stanley avec son jus d’orange
    Et d’un très beau sourire, s’excuse

    Vous êtes Monsieur De Jonckheere
    Vous êtes arrivé hier à 1800 avec épisodes fébriles
    Vous avez un érysipèle, dites-moi

    Elle est chouette,
    Elle écoute tout attentivement
    Elle me fait préciser des trucs

    Elle regarde attentivement la cartographie expérimentale
    Les rouges gagnent du terrain, mais reculent pas endroits
    Elle est rassurante, pas d’amputation ? Non pas encore !

    Elle est chouette,
    Elle me rassure
    Ce n’est pas moche, dit-elle

    Elle est chouette
    Elle promet de revenir avec un confrère
    Infectiologue, pour être sûre, dit-elle

    J’échange quelques messages avec Julia
    Avec Clément, je rassure mon monde
    Mais quelle nuit !

    On emmène Mon Oncle Stanley
    À la radiographie, ça l’amuse beaucoup
    Il rit très très très, très, très fort

    http://www.desordre.net/musique/zappa_illinois_ennema_bandit.mp3

    Où je découvre que, par je ne sais quel miracle
    J’ai dû faire un test, que sais-je ? sur mon téléphone
    Se trouve tout Bongo Fury de Frank Zappa

    Je profite de l’absence de Mon Oncle Stanley
    Pour écouter Zappa au téléphone
    Comme Proust écoutait du théâtre

    Sophie Agnel me répond
    Je suis devenu ami avec elle
    On rigole à propos de Phil Minton

    Je lis Les Beaux jours d’Aranjuez
    De Peter Handke, splendide
    Aux antipodes du navet de Wenders

    Dans le couloir j’entends
    La chouette toubib parler de moi
    C’est un Monsieur, la soixantaine

    Arrive l’infectiologue
    Je ne savais pas qu’un jour
    Je serais content d’en voir un

    La chouette toubib lui dit que ma CPS
    Était à 220, je corrige, 227
    C’est bon, j’ai leur attention

    L’infectiologue étudie la cartographie expérimentale
    Inspecte mes pieds, trouve à redire
    Un mois dans les Cévennes, des pieds de Cévenol

    Il montre une région de la carte
    Où il décèle le recul des Rouges
    Je suis confiant, dit-il

    La chouette toubib me sourit
    Cette docteure aime ce qu’elle fait
    Elle est complètement du côté de la vie

    Je vais tout de suite signer
    Vos papiers de sortie
    Appelez votre fils

    Huit heures plus tôt
    Je considérais la vie
    Amputé

    Arrivent Mon Oncle Stanley et son plateau
    Pas d’aide soignante, je lui propose de l’aider
    Je lui coupe sa viande et lui donne une bouchée

    Il a un sourire extraordinaire
    Elle est bonne exulte-t-il
    Cet homme a encore du plaisir

    Il rate une bouchée
    On rit très très très, très, très fort
    Je voudrais l’embrasser

    L’aide-soignante me voit catastrophée
    Je la rassure, j’aime ce que je fais
    Tellement plus que l’ open space , pense-je

    Et je pense justement que si mes collègues
    Me voyaient et m’entendaient
    Rire très très très, très, très fort…

    Avec l’aide-soignante qui a repris les commandes
    Pendant qu’elle donne à manger à Mon Oncle Stanley
    On parle des citronniers de son enfance, en Algérie

    Clément arrive, quand je sors
    La guerre est finie
    Mme Gasiorowski est passée à autre chose

    La chouette toubib me signe les papiers
    Elle me donne des prescriptions
    Et des conseils, elle rayonne

    Elle me demande comment je me sens ?
    Je réponds soulagé, mais très fatigué
    Je n’entrerai pas dans une mêlée, dis-je

    Ah je me disais aussi
    Vous êtes comme mon mari
    Un faux sauvage, un rugbyman

    Je la remercie, j’ai tellement d’admiration
    Pour cette docteure qui beurre les tartines
    De Mon Oncle Stanley, elle est solaire

    Je fais mes adieux à Mon Oncle Stanley
    Je suis obligé de guider sa main dans la mienne
    Cet homme m’a redonné de l’espoir, pour longtemps

    Et quand je pars finalement
    Il dit très très très, très, très fort
    Au revoir mon petit gars !

    Je pourrais pleurer
    D’être le petit gars
    De Mon Oncle Stanley

    Arrivés à la maison
    Clément m’aide
    Je n’ai toujours pas faim

    Je tente de grappiller
    Quelques heures de sommeil
    En pensant à Mon Oncle Stanley

    Cela faisait longtemps
    Que je n’avais pas vécu
    Une telle aventure !

    Le reste de la journée
    Est évidemment
    Très morne

    Cela ne peut pas être
    Urgences à Bry-sur-Marne
    Tous les jours !

    #mon_oiseau_bleu

  • J’ai bien l’intention d’en faire une chronique, mais contrairement à ce que pense @reka, cela ne me vient pas aussi facilement que cela et peut-être que, dans cet intervalle de temps, avant que la chronique n’arrive sur seenthis , certaines personnes parmi vous pourraient avoir l’occasion de la voir et puis ensuite plus, mais voilà l’exposition de Cy Twombly à Beaubourg en ce moment est un absolu enchantement. Et ce n’est pas @touti qui va vous dire le contraire.

    Petit bémol pour ce qui est de la sculpture, ou même de la photographie, qui sont toutes les deux sous représentées, en dépit de la très grande richesse de l’oeuvre de cet artiste dans ces deux domaines, mais pour ce qui est de l’oeuvre peinte, c’est à peine croyable cette exposition.

    Courrez-y. Vite. Si vous pouvez.

    • Edwin Parker Twombly Jr., dit Cy Twombly (1928 – 2011), est un peintre, un dessinateur, un sculpteur et un photographe américain, que l’on peut difficilement rattacher à un mouvement quel qu’il soit.

      Franchement, je ne vois pas très bien la difficulté à inclure Twombly à l’expressionisme abstrait américain, à hauteur égale presque de Jackson Pollock.

      Il séjourne en 1952-1953 au Black Mountain College, haut-lieu d’échanges et de rencontres intellectuelles de l’avant-garde new-yorkaise en Caroline du Nord, où il se lie avec De Kooning, Franz Kline, et Robert Motherwell. Il fait avec eux l’expérience de l’Action Painting, et découvre un automatisme qui lui convient assez, mais il y rencontre aussi Ben Shahn, le poète Charles Olson, le musicien John Cage, ainsi que le danseur et chorégraphe Merce Cunningham.

      Sacrée promotion ! Je me demande même s’il s’est déjà produit une fois dans l’histoire de l’art, une telle réunion de talents en devenir. Je n’arrive même pas à imaginer un équivalent pour une autre époque, même l’atelier de Frédéric Bazille (http://www.desordre.net/accessoires/peinture/bazille/atelier_bazille.htm ), c’est rien à côté, Charbier n’étant pas l’équivalent de Cage, loin s’en faut.

      Sur ses dernières années, des fleurs apparurent dans certaines de ses œuvres. Cy Twombly a aussi réalisé tardivement 148 sculptures dont seules quelques-unes furent tirées en bronze.

      Pas sûr que le tirage en bronze était la destinée de ce travail de sculpture qui justement s’exprime par la pauvreté des matériaux et la peinture et ces quelques traces de couleur qui disparaitraient entièrement dans le bronze. il n’est pas impossible d’ailleurs que le travail de sculpteur de Twombly découvert tardivement, et celui de photographe, encore plus tarridvement n’aient eu à empatir, l’un et l’autre, d’une certain déconsidération du fait de la pauvreté des matériaux, ce qui en dit long sur la compétence d’une certaine critique.

      Le musée du Louvre lui a passé commande d’un plafond de 400m2 qui orne, depuis 2010, la salle des bronzes grecs. D’un bleu Giotto, il porte en sept cartouches le nom des plus célèbres sculpteurs de l’Antiquité grecque : Céphisodote, Lysippe, Myron, Phidias, Polyclète, Praxitèle, Scopas.

      Mais pourquoi on ne me dit jamais rien à moi ? Tiens je sens que je vais aller au Louvre samedi après-midi, avant mon traditionnel sandwich au jambon, avec des cornichons puisque c’est Noël, du 24 au soir.

      donc pédagogique, dans sa chronologie comme dans son respect des séries auxquelles Cy Twombly était particulièrement attaché.

      C’est la tès grande force de cet accrochage à Beaubourg, il donne merveilleusement à lire l’évolution de l’oeuvre, sa progression, sa liberté invraisemable, dès les premières années de jeunesse, et ensuite, la recherche, toujours la recherche jusqu’à des formes admirables de dépouillement.

      Il ne rencontra pas toujours le succès auprès de ses contemporains... Twombly se heurtera même à l’incompréhension et au rejet brutal du public, notamment pour ses 9 tableaux réalisés en référence à l’empereur romain Commode. Leurs empâtements venaient sous le règne du minimalisme.

      C’est extrêmement relatif, Twombly n’aurait jamais pu se plaindre du manque de reconnaissance, et cela dès le tout début de sa carrière. Il a até très tôt collectionné de par le Monde et n’a jamais eu de difficultés à vivre de sa peinture à laquelle il était entièrement dévolu.

      Et sinon quel drôle d’article qui, pas une fois, ne mentionne la notion de geste du peintre qui est absolument centrale dans l’oeuvre de Twombly (c’est d’ailleurs une chose incroyablement émouvante devant de nombreuses de ses peintures, d’être en mesure de le voir faire presque, ses avancées, ses remords, ses retours en arrière, puis ses fulgurances parmi lesquelles, parfois un seul signe, une seule tâche, un seul geste qui font tenir l’ensemble), ni même les dimensions des oeuvres dans ce qu’elles engagent du coprs du peintre, bref c’est à croire que l’auteur de cet article n’a jamais entendu parler d’expressionisme abstrait américain et n’a jamais lu une ligne de clement Greenberg.

      @reka, il te sortirait son tag de #journalisme, en moins de deux à la lecture d’un tel article.

    • @odilon Oui, je sais, mes colères sont souvent prévisibles, je devrais y réfléchir.

      En revanche c’est toujours étonnant pour moi de lire des articles de ce genre, c’est tellement scolaire, un peu à la mesure des sorties du même nom au cours desquelles j’antends parfois dans les musées des explications professorales dans lesquelles les rappels biographiques ou contextuels mangent toute l’explication aux scolaires, passant entièrement à côté de ce qui fait la beauté d’une oeuvre et qui ne s’atteint, à mon sens, qu’au travers d’une certaine contemplativité, un état d’esprit, une mise en condition.

      Réfléchissant aux termes de ma future chronique de cette exposition, je m’aperçois par exemple que je ne dispose de presque aucun reprère biographique à propos de Cy Twombly et que je ne suis pas sûr de connaître ne serait-ce qu’un seul titre d’oeuvre. Et pourtant il me semble qu’à certains endroits, c’est du moins le sentiment que j’ai eue lors de ma première visite de l’exposition, que j’ai une connaissance intime de certains tableaux, de certaines sculptures ou même de certaines photographies, en grande partie parce que je me suis planté devant certains tableaux pendant assez de temps pour que cela advienne.

      Ce type d’articles, je me demande quelle en est la fonction finalement, quel genre de rapports à l’oeuvre cela, peut créer pour un lecteur qui deveindrait un visiteur sur la seule foi de cet article ?

      Je commence à entrevoir ce que @reka recouvre sous son tag, une manière d’ironie libératrice un peu à la manière du tag #socialistes de @fil.

    • Ah mais c’est précisément pour cette raison que j’ai mis le lien vers l’article alors qu’au départ, après un rapide survol, je ne voulais mettre que les dates de l’expo. Mais finalement, je l’ai mis pour te titiller. C’est en effet toujours avec une approche scolaire voire administrative que sont présentées les expos alors qu’on devrait parler d’émotions, de beautés, de ressentis, d’engagement, que sais-je encore. Mais je ne m’attarde pas, j’ai un billet sur le feu que je veux terminer cette semaine et l’accouchement est difficile.

  • La jeunesse au cœur de la renaissance européenne, une urgence vitale
    http://www.taurillon.org/la-jeunesse-au-coeur-de-la-renaissance-europeenne-une-urgence-vitale

    Plusieurs personnalités, artistes, philosophes, universitaires, représentants du monde politique ou des affaires co-signent une lettre ouverte à #Angela_Merkel, #François_Hollande et #Matteo_Renzi, qui se retrouvent aujourd’hui à #Ventotene, haut-lieu du #Fédéralisme européen.

    #Opinions

    / Ventotene, #Altiero_Spinelli, Fédéralisme, Matteo Renzi, Angela Merkel, François Hollande

    http://www.m9m.eu/FR
    https://www.euractiv.fr/section/europe-sociale-emploi/opinion/la-jeunesse-europeenne-au-coeur-de-la-renaissance-europeenne-une-urgence-vi

  • Cet été, nous serons à Arles pour l’Université d’été de #Phonurgia_Nova
    http://phonurgianova.blog.lemonde.fr/2016/06/23/demandez-le-programme

    Le nouveau Festival sonore – nouveau dans sa forme et sa durée – s’ouvrira le 5 juillet à la villa J, (en même temps que les Rencontres de la photo), et se poursuivra (en divers lieux et en collaboration notamment avec le Festival Les Suds à Arles) jusqu’au 17 juillet, pour se terminer, le 4 août, après une progression sur tout un mois, au rythme d’un rendez-vous quotidien, ou plus !

    Le 17 juillet, venez causer avec nous autour du thème « Que faisons-nous de notre liberté d’émettre ? »

    Il y a 35 ans, l’État français légalisait les #radios_libres. Depuis, de nombreuses radios ont vécu, survécu, se sont adaptées ou pas, sont mortes, ont fait des petits, et de nouvelles radios naissent encore aujourd’hui. Que signifie faire de la radio libre aujourd’hui ? Est-ce avoir la liberté de faire la même radio que tout le monde ? Avons-nous encore quelque chose à créer ensemble autour d’un micro ? Se saisit-on assez de notre droit à la libre expression et à la libre création radiophonique ?

    À l’occasion du festival Rewind / 30 Ans de Phonurgia Nova et puisque nous sommes dans un haut-lieu de l’art du son, rencontrons-nous et construisons ensemble une émission de paroles et de sons autour de la question : « Que faisons-nous de notre liberté d’émettre ? ».

    Cet atelier-débat sera animé par Syntone avec vous, auditeurs/trices de radio, membres de collectifs radiophoniques passés ou actuels, bref toute personne qui se sentira libre de participer à cette expérience ouverte !

    ATTENTION ! Pour venir préparer l’émission avec nous, rdv à 14h30. Enregistrement public de l’émission : 18h. Où ça ? 7 Place Joseph Patrat à Arles.

  • Le toit du musée européen de Schengen s’effondre : un signe de la fracture de l’Europe ? RTBF avec Belga
    Publié le mercredi 11 mai 2016


    Le plafond du Musée européen de la petite ville luxembourgeoise de Schengen, haut-lieu de l’intégration de l’UE, vient de s’effondrer soudainement, comme une allégorie, diront certains, de la grave crise de la construction européenne.

    C’est au moment de la fermeture, mardi, peu après 18H00, que le plafond du musée s’est affaissé sur un tiers de sa superficie, sans faire de blessés parmi les deux visiteurs et l’employé se trouvant encore à l’intérieur.

    « C’est le signe qu’il faudra faire des travaux » , a prosaïquement dit à l’AFP Ben Homan, le bourgmestre de Schengen, dont le nom est associé depuis 30 ans à la libre-circulation des biens, services et personnes, l’un des acquis les plus concrets de la construction européenne.

    S’il refuse d’y voir un « symbole » de la grave crise migratoire qui fracture l’Europe, Ben Homan a toutefois exhorté l’Union européenne à « tout faire pour que cet espace soit préservé ».
    Contrôles rétablis aux frontières

    C’est à Schengen, village planté de vignes en bordure de la Moselle, que cinq États membres de l’UE (l’Allemagne, la France, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg) « ont signé le 14 juin 1985 sur le bateau ’Princesse Marie-Astrid’ un accord prévoyant la suppression des contrôles des personnes à leurs frontières intérieures » , rappelle le musée sur son site.

    L’accord, aujourd’hui adopté par 22 pays de l’UE mais aussi l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse, est entré en vigueur en 1995. Mais, débordés par l’afflux de réfugiés, l’Allemagne, l’Autriche, le Danemark, la Suède et la Norvège ont rétabli l’an dernier des contrôles à leurs frontières.

    Roger Weber, le président de l’association qui gère le musée, espère « pouvoir rouvrir dans 15 jours ».

    Le musée retrace l’évolution des frontières de l’Europe de 1815 à nos jours avec des cartes interactives, rappelle l’activité des contrebandiers, expose des képis de douaniers et propose à ses visiteurs de fabriquer, dans une machine, un passeport.

    Source : http://www.rtbf.be/info/monde/europe/detail_le-toit-du-musee-europeen-de-schengen-s-effondre-un-signe-de-la-fracture

    #Schengen #Shengen il me semble que les 2 orthographes existent.

  • un homme est mort écrasé apparemment accidentellement par un véhicule antiémeute, en traversant une rue du centre-ville, selon la police. Une trentaine de personnes ont été interpellées, selon l’agence de presse pro-gouvernementale Anatolie.

    Des militants du Parti démocratique des peuples (HDP, prokurde) ont également été dispersés par la police, qui a mobilisé près de 25.000 hommes et bouclé de nombreuses rues en prévision de la fête du Travail, souvent l’occasion de heurts entre militants opposés au pouvoir et forces de sécurité.

    En Russie, près de 100.000 personnes selon la police ont participé à Moscou à une grande parade organisée sur la Place Rouge, brandissant drapeaux et ballons sous le murs du Kremlin, rappelant les grandes parades de la défunte URSS. Plusieurs millions de manifestants étaient attendus dans tout le pays pour célébrer la fête des travailleurs, jour férié qui coïncide cette année avec la Pâque orthodoxe.

    En Italie, une manifestation unitaire des trois principaux syndicats (CGIL, CISL et UIL) s’est déroulée dimanche matin, sous la pluie et sans incident, dans les rues de Gênes (nord-ouest), en présence d’environ 5.000 personnes, alors qu’un grand concert rock était prévu dans la soirée à Rome, place Saint Jean de Latran, haut-lieu des rendez-vous syndicaux.

    En Suisse, des manifestations du 1er Mai ont eu lieu ou étaient prévues dans plus de 50 localités, notamment Genève et Zurich, sous la houlette des syndicats, pour dénoncer l’injustice sociale, la baisse des pensions et la majorité de droite, selon l’agence ATS. Des déprédations ont été signalées, notamment dans la ville de Limmat dans la nuit de samedi à dimanche.

    En Corée du Sud, des dizaines de milliers de personnes ont protesté contre une réforme annoncée des conditions de travail, projet du président Park Geun-Hye et de son parti conservateur, qui prévoit de faciliter les conditions de licenciement.

    En France, la fête du Travail se déroulait dans un climat particulièrement tendu, après deux mois de contestation contre un projet de loi sur le travail et de nombreuses manifestations émaillées de violences. Un défilé unitaire des syndicats, réunis pour la première fois en sept ans, était prévu dans l’après-midi.

    Le gouvernement a adressé une ferme mise en garde aux éventuels “casseurs”, et prévu toute une série de mesures pour éviter les débordements. Dans plusieurs villes de province, Marseille, Bordeaux, Toulouse ou Nantes, plusieurs milliers de personnes ont défilé dimanche matin dans le calme pour réclamer le retrait de cette loi travail.

    En Autriche, le chancelier social-démocrate Werner Faymann a été accueilli par des huées réclamant sa démission alors qu’il s’adressait à une foule d’environ 80.000 personnes à Vienne et qu’il essayait de défendre la politique envers les migrants et pour l’emploi de la grande coalition avec les chrétiens-démocrates qu’il dirige.

    La journée des travailleurs, célébrée dans de nombreux pays, est née à Chicago en 1886 à l’initiative d’un mouvement syndicaliste réclamant la journée de travail de huit heures.

  • Sur la piste des femmes du treizième - Culture / Next
    http://next.liberation.fr/culture-next/2015/09/18/le-matrimoine-a-l-honneur_1384433

    Matrimoine ? Voilà une idée astucieuse, initiée par le collectif Osez le féminisme, et l’association HF Ile-de-France. Avec, pour nous guider tambour battant, Edith Vallée, docteure en psychologie, auteure, entre autres, d’ouvrages sur le choix de ne pas avoir d’enfants. Mais pourquoi diable la statue de Pinel (1749-1826) ? « Parce que c’est lui qui a libéré les aliénées de la Salpêtrière, en ôtant leurs chaînes », explique Edith Vallée, courant dans les allées de l’hôpital, après un petit point de présentation dans le square Marie-Curie (la femme qui a le plus de rues à son nom en France). La Salpêtrière, haut-lieu d’enfermement des femmes au XVIIe siècle – et longtemps après –, marginales, prostituées, cartomanciennes, faiseuses d’ange, mendiantes. Tout était alors prétexte à enfermer et aliéner les femmes, parfois même à les tatouer et les déporter pour peupler les nouvelles colonies, comme le Québec ou la Louisiane. Ce samedi, Edith et deux camarades seront « en grande robe blanche » pour donner à entendre les textes sur ces « aliénées », hystériques de Charcot par exemple.
    Gorille qu’on chatouille

    Dans la cour de la Salpêtrière, on croise aussi l’ombre un peu triste de Madeleine Pelletier, première femme psychiatre au début du XXe siècle, socialiste libertaire tendance anar, issue d’un milieu pauvre, d’où elle parvint à s’extraire par ses propres moyens pour conquérir de haute lutte un métier masculin. Elle milite pour les droits politiques des femmes, pratique des avortements, s’habille en homme, avant d’être arrêtée et internée en 1939 pour pratique d’avortement. Elle meurt sept mois plus tard dans un asile. Triste et édifiante histoire, se dit-on, en repartant au pas de charge sur les pas d’Edith Vallée pour contempler les frises de l’Institut de paléontologie humaine, bâti en 1914 sous la houlette d’Albert 1er de Monaco, où on causera naissance du patriarcat et mythe du bon sauvage, Engels et domination d’un sexe sur l’autre dès que les armes apparaissent dans une société, gorille qu’on chatouille (sur la fresque deux femmes agacent un singe enchaîné – reste à savoir ce que le sculpteur a voulu exprimer), et violence des deux sexes.

    Petit détour par le temple du droit humain et les loges maçonniques. Au fronton, l’inscription « Dans l’humanité, la femme a les mêmes droits que l’homme, elle doit avoir les mêmes droits dans la famille et la société », claque fièrement, bien que les francs-maçons n’aient pas été les premiers, tant s’en faut, à accueillir leurs sœurs les bras ouverts… Il a fallu que la grande oratrice Maria Deraismes cofonde avec le politique Georges Martin ce siège de l’ordre maçonnique mixte en 1893, après bien des années pour faire accepter la mixité des loges.

    Au fil de la balade, on se prend à se demander mais pourquoi spécialement le XIIIe arrondissement de Paris pour exposer ou expliquer le matrimoine ? « Parce que j’habite là », tranche Edith Vallée, silhouette menue de rouge vêtue, qui a conçu ce parcours en cinq temps. On finira avec Jeanne d’Arc, sa tenue d’homme, sa coupe de garçon, chère payée, et on accrochera sur sa statue une banderole « je suis féministe ». Car la pucelle a bouleversé les ordres et les codes sociaux et patriarcaux. Au loin, le Panthéon : « Soixante-douze hommes, quatre femmes depuis peu », tempête Edith Vallée. Dont une, Mme Berthelot, inhumée là pour ne pas être séparée de son mari. C’est sûr, il y a encore des marches à gravir.

  • #Yad_Vashem : un lieu entre #mémoires et espoirs

    À travers l’exemple du #Mémorial de Yad Vashem, cet article tente de comprendre comment les enjeux mémoriaux de la #Shoah sont déclinés à diverses échelles spatiales et quelles préoccupations ont guidé l’aménagement de ce #haut-lieu mémorial national et international.


    http://tem.revues.org/1583

  • 19 juin 2014 « Pense-bête
    http://www.archyves.net/html/Blog/?p=5920

    Réclamer de « nouveaux droits sociaux », ça avait de la gueule dans ce haut-lieu symbolique de la gabegie culturelle. En l’occurrence, un projet mégalo de salle de concert, conçu par Jean Nouvel, à 118 millions d’euros lors de sa signature en 2006 et qui, au final, va coûter plus du triple, au bénéfice de son opérateur BTP, l’empire Bouygues. Comme quoi, de l’argent il y en a, et l’on sait où en trouver dès qu’il s’agit de construire des Mausolées, c’est-à-dire dépenser le fric public pour financer à fonds perdu le secteur du Bâtiment, même si ce genre de lubie totalement disproportionnée (dixit les équipes bossant à la Cité de la Musique, juste à côté, qui ont déjà du mal à remplir leur jauge) va assécher pour des années le budget culture de la Ville et sert déjà de prétexte (avec le CentQuatre et la Gaité Lyrique) à la réduction drastique des micro-subventions aux associations, compagnies, festivals & espaces jouant dans la cour des trop-petits, quantité négligeable. Désormais, le « soupoudrage » auprès des initiatives locales (souvent à but non-lucratif) c’est de « l’Assistanat bas-de-gamme », tandis que là, au Philharmonie, c’est du « bétonnage avec retour sur investissement global » qui aide à relancer l’usine à gaz (et à Gattaz) économique. D’où l’idée vertigineusement édifiante d’investir quelques heures durant un de ces gouffres financiers (près de 400 millions) dont le montant dépasse justement celui du prétendu déficit annuel du régime (encore un peu mutualisé) des intermittents. La suite en photos in situ et brèves de mémoire.

  • Série “Meilleurs voeux de #Mostar” (1) : Introduction : Mostar et les espaces de la #nostalgie

    Le 9 novembre 1993, l’artillerie croate détruisait le #pont de Mostar, pendant la guerre de Bosnie-Herzégovine. Ce haut-lieu de la multiculturalité de la ville de Mostar, mais aussi de toute la Yougoslavie en décomposition, était détruit avec acharnement, ne laissant plus que quelques pierres au fond de la rivière Neretva. En 2004, Stari Most (le “Vieux pont”, qui a donné son nom à la ville de Mostar – littéralement “la ville du pont”) était reconstruit “à l’identique”. Pourtant, la ville a profondément changé, et l’efficacité géographique de la #guerre dans la ville se lit dans la #géographie_du_peuplement. Beaucoup d’habitants se sont déplacés à l’intérieur de leur ville, parce que devenus des “#autochtones_étrangers” dans leur propre espace de vie (Stéphanie ROLLAND, 2004, “Autochtones étrangers : les #déplacés à Mostar après la guerre de #Bosnie-Herzégovine“, Balkanologie, vol. 8, n°1, juin 2004, pp. 189-209). D’autres ont quitté la ville, voire le pays.

    Parmi eux, #Frano_Petruša qui a passé son adolescence à Mostar dans la période de l’immédiat avant-guerre. En 1987, orphelin de sa mère, cet adolescent croate vient s’installer chez sa grand-mère à Mostar. Les 5 années avant le déclenchement de la guerre, il arpentera les collines environnant la ville, découvrira le “rituel du plongeon” sur le pont de Mostar, et deviendra ami avec Goran (un adolescent serbe) et Amra (une adolescente bosniaque), amitié rythmée par le basket-ball, alors sport très populaire en Yougoslavie. 20 ans plus tard, il revient pour la première fois à Mostar.

    Sa #bande_dessinée Meilleurs voeux de Mostar (Dargaud, 2012) est la deuxième dans lequel l’auteur revient sur son adolescence, après Guerre et match (Dargaud, 2010), elle aussi rythmée par le #basketball et la guerre (mais dans le contexte de l’immédiat après-guerre, alors que Meilleurs voeux de Mostar se situe juste avant). Cette bande dessinée de non-fiction, où l’auteur livre son histoire personnelle, est l’occasion de discuter de la représentation de la ville dans la bande dessinée, comme “terrain de jeu” pour des adolescents qui la perçoivent avant tout comme un espace de vie “ordinaire”, là où les adultes y voient déjà entrevoir un espace politique disputé.

    http://labojrsd.hypotheses.org/1047

    #biographie #BD

  • Neauphle le Château, haut-lieu de pèlerinage pour les révolutionnaires iraniens !!! Il ne reste d’ailleurs strictement plus rien de la maison de l’ayatollah Khomeini qui a été détruite il y a fort longtemps par un incendie.

    Discours de Son Excellence Monsieur Ali AHANI
    Ambassadeur de la R.I. d’IRAN en France et Ambassadeur accrédité à Monaco Neauphle le Château
    3 février 2013

    http://www.amb-iran.fr/fr/information/info_france/Neauphle_le_Chateau2013.pdf

    Au nom de Dieu Clément et Miséricordieux
    En vous remerciant de votre présence nombreuse et chaleureuse, Je vous souhaite la bienvenue dans ces lieux chargés d’histoire et d’émotion et je tiens en particulier à vous présenter mes félicitations à l’occasion du 34ème anniversaire de la victoire de la Révolution Islamique en Iran.
    Après 34 ans, nous entendons toujours l’écho des paroles de l’Imam KHOMEINY, Guide Suprême de la Révolution Islamique et fondateur de la République Islamique d’IRAN, lorsqu’il nous annonçait qu’en se basant sur la foi et la volonté divine, le peuple verra sa victoire sur la tyrannie. Et, c’est bien ce qui s’est produit.
    La victoire de la Révolution Islamique en Iran a été l’un des points tournants significatifs du 20ème siècle et a marqué le début d’une nouvelle ère à travers le Monde, redonnant l’espoir à tous les peuples opprimés et déshérités, et faisant trembler les châteaux des tyrans.
    Aujourd’hui, nous observons l’écho influent et plein d’inspiration de la Révolution Islamique dans certains pays du monde. Les mouvements islamiques et le réveil des peuples musulmans symbolisent le message que l’Imam KHOMEINY a laissé en héritage à tous ceux qui sont épris de liberté et d’indépendance.
    Les grandes puissances furieuses et inquiètes du réveil des peuples et de la chute des dirigeants fantoches qui étaient à leurs ordres, ne permettent pas que ces peuples bénéficient de la liberté, de l’indépendance et de la stabilité dans leur pays.
    Ces puissances tentent par tous les moyens d’intervenir directement ou indirectement dans les affaires intérieures des pays dont les peuples se sont réveillés pour les empêcher de renforcer leur stabilité et leur unité nationale.
    Aussi, ces peuples doivent éviter de tomber dans les pièges que les grandes puissances leur tendent.
    
    Ce que l’on observe actuellement en Syrie ainsi que les souffrances du peuple syrien, n’est autre que le prix à payer pour leur résistance face aux politiques opportunistes, agressives et racistes du régime sioniste. Nous espérons du fond du cœur que grâce à un dialogue national étendu, les difficultés que les ingérences étrangères ont entrainées en Syrie s’achèvent et que le peuple frère syrien préserve son unité, sa cohésion et son intégrité territoriale et soit en mesure d’assurer le développement économique de son pays.
    La R.I. d’IRAN a toujours suivi une politique basée sur des valeurs stables face aux crises régionales et a toujours défendu les intérêts et les droits légitimes des peuples. Aujourd’hui, l’influence spirituelle et la puissance de la R.I. d’IRAN à travers la région et le monde est indéniable et notre approche fondée sur la justice et la paix s’est transformée en un exemple à suivre pour tous les peuples épris de liberté et d’indépendance.
    Certes, depuis la victoire de la Révolution Islamique, le peuple iranien fait face aux pressions et sanctions diverses et variées, néanmoins grâce à la volonté divine et la capacité de résistance de notre peuple, nous allons prouver aux grandes puissances occidentales qu’elles n’ont jamais réussi à avoir une compréhension exacte de notre révolution et de son soutien populaire.
    D’ailleurs le groupe de 5+1, sous la pression américaine, a commis deux grandes erreurs qui ont rendu la question nucléaire iranienne encore plus complexe :
    D’une part imposer des sanctions économiques et bloquer le système bancaire iranien est non seulement à l’encontre des principes fondamentaux des droits de l’homme mais en plus, c’est totalement contre productif.
    En effet, ces sanctions ont rendu difficile l’accès des malades iraniens à certains médicaments vitaux, ce qui est une violation flagrante des droits de l’homme. De plus, ces sanctions sont contreproductives car les grandes puissances espéraient pouvoir paralyser l’économie iranienne et inciter le peuple iranien à réagir. Alors que ces politiques hostiles ont eu l’effet inverse et le peuple iranien a parfaitement compris les intentions réelles de certains gouvernements occidentaux, ce qui a renforcé la cohésion et l’unité nationale iranienne dans l’ensemble des domaines.
    
    D’autre par, la deuxième erreur de 5+1 a été d’empêcher que du combustible enrichi à 20%, nécessaire pour le fonctionnement du réacteur nucléaire de recherche de Téhéran, qui est utilisé à des fins médicales, ne soit fourni à l’Iran et ceci à l’encontre des règlements de l’Agence Internationale d’Energie Atomique. Suite au refus des pays concernés de fournir ce combustible à l’Iran, nous avons été contraint de produire ce combustible nous même et dès lors, nous avons été obligé d’accroitre à 20% notre taux d’enrichissement d’Uranium qui jusque-là ne dépassait pas 3,5%, ce qui a rendu le sujet nucléaire iranien encore plus complexe.
    Avant de finir, une nouvelle fois, je tiens à vous remercier pour votre présence chaleureuse et sympathique afin de rendre hommage au souvenir de l’Imam KHOMEINY, et pour votre solidarité avec le peuple iranien.
    A l’occasion du 34ème anniversaire de la victoire de la Révolution Islamique en IRAN, nous faisons la promesse d’œuvrer aux côtés de tous ceux qui à travers le Monde luttent pour les valeurs humanitaires et spirituelles que l’Imam KHOMEINY a défendu tout au long de sa vie et que poursuit avec force et sincérité son successeur le Guide Suprême de la Révolution, Ayatollah KHAMENEI.
    Merci pour votre attention
    Neauphle le Château – 3 février 2013

  • L’abîme ne fait pas le moine | Le Chéribiblog
    http://www.cheribibi.net/2012/03/13/labime-ne-fait-pas-le-moine

    C’est ainsi qu’avec les aminches chômistes, on est allé -ce mercredi 7 mars- s’incruster au Fouquet’s, haut-lieu de frayage des grands immondes de ce monde et « ex-cantine » du petit président en fonction. Pour les ceusses qui connaissent pas l’endroit, c’est un resto très surfait sis avenue des Champs-Élysées. Loin de nos quartiers réservés quoi. Alors evidently, malgré la patine faussement cosy de l’endroit, on peut pas dire qu’on y est bien accueilli. Surtout quand, comme bibi, on foule le tapis rouge et pousse la porte suivi d’une centaine de chômeurs en faim de droits. J’eu beau faire une mini-révérence avec ma gapette devant la potiche de service en lui annonçant très aimablement qu’on venait dîner, j’ai bien remarqué à sa mine décomposée que la présence de gueux dans son établissement ne la mettait pas dans son assiette (on aurait peut-être dû réserver ?). Pourtant on n’est pas resté longtemps, juste le temps de faire un p’tit discours, de se prendre la tête avec des loufiats en excès de zèle et, pour ma part, de m’attabler à la « table préférée de Michel Audiard » (dixit une petite plaque dorée) afin de consulter le menu…