• #Simon_Springer : « A un moment donné, il faut juste dire "#fuck !" au #néolibéralisme dont la fonction première est de créer des #inégalités »

    Pour cet activiste du quotidien, lire #Kropotkine et #Reclus, c’est revenir aux sources de la géographie comme de l’#anarchisme. La #géographie_radicale propose de penser toutes les histoires, en s’éloignant du seul point de vue anthropocentrique. Cela inclut l’histoire des animaux, des plantes… Et surtout la prise en compte des #interactions et des #coopérations.

    L’affiche ressemble à s’y méprendre à celle de la tournée d’un groupe de hard rock. Si Simon Springer est bien fan de ce genre musical, les 28 dates du tour d’Europe qu’il a honorées avant l’été ont invité le public non pas à des concerts, mais à des conférences autour de son dernier ouvrage, Pour une géographie anarchiste (Lux éditeur, 2018). Professeur depuis 2012 à l’université de Victoria, au Canada, il rejoindra en septembre l’université de Newcastle, en Australie. Géographe radical, spécialiste de la pensée anarchiste et du Cambodge, Simon Springer se présente comme athée, végan, pacifiste, « straight edge » (sous-culture punk qui bannit la consommation de psychotropes) et « super-papa ». Cet activiste du quotidien revient pour Libération sur la nécessité d’une lutte à petits pas afin d’enrayer toute forme de domination.

    Qu’est-ce qu’est une géographie anarchiste ?

    Les systèmes de hiérarchie et de domination qui structurent nos vies découlent d’un apprentissage. Devenir anarchiste, c’est les désapprendre. J’ai trois enfants, qui détiennent de manière inhérente beaucoup de valeurs anarchistes. Ce sont mes plus grands professeurs. La géographie est un champ très vaste qui va de la géographie physique à la géographie humaine. Si vous revenez à Pierre Kropotkine et Elisée Reclus, aux sources de la géographie comme de l’anarchisme, il n’y a pas de séparation claire. Doreen Massey, une géographe radicale britannique, considère que la géographie raconte l’histoire, les histoires. Il s’agit de penser toutes les histoires collectées, pas uniquement d’un point de vue anthropocentrique. Cela inclut l’histoire des animaux, des plantes, et toutes les interconnexions qui font de la Terre ce qu’elle est.

    On ne conçoit pas l’espace de manière générale, mais de manières particulières, au pluriel. Doreen Massey considère que les lieux forment des constellations, comme un squelette des interconnexions que nous expérimentons. Cet ensemble de relations sociales, politiques et économiques est en évolution permanente. Il y a la grande histoire, et il y a le canevas des petites histoires. Rien n’est figé, accompli.
    En quoi l’anarchisme et ses idées permettent-ils de repenser notre rapport à l’espace et aux histoires des uns et des autres ?

    L’anarchisme est une manière d’être au monde, une question de liberté, d’émancipation. Dès lors qu’il y a une forme de hiérarchie, il y a un positionnement critique à avoir, et pas uniquement au sujet des relations que les humains ont entre eux. La pensée des Lumières a longtemps positionné l’homme au sommet de l’évolution des espèces. Chez Kropotkine et Reclus, dès le XIXe siècle, il s’agit de lui redonner une juste place : non pas supérieur, mais simplement existant aux côtés des autres espèces vivantes. Kropotkine pensait la mutualisation, la collaboration et la réciprocité à l’échelle de l’évolution entière. Afin de s’opposer au darwinisme, interprété comme une nécessaire compétition et la suprématie d’une espèce sur une autre, il souligne qu’un autre pan de la pensée de Darwin met en avant l’interdépendance des êtres vivants. Le processus d’évolution est lié à cela : certaines espèces survivent uniquement en vertu des liens qu’elles ont avec d’autres. Cette perspective permet de réimaginer la notion de survie, en réorientant la lecture de Darwin de la seule compétition à la coopération. L’anarchisme est aussi une question d’association volontaire et d’action directe. La première relève du choix, du libre arbitre, la seconde en découle : nous n’avons pas besoin d’attendre que des leaders élus, qu’une avant-garde, que quelqu’un d’autre nous autorise à repenser nos vies si nous avons envie de le faire. Selon Doreen Massey, il s’agit d’influer sur l’histoire, sur les histoires, pour qu’elles correspondent plus à nos désirs, nos intérêts et nos besoins.
    En quoi cette pensée peut-elle être actuelle ?

    Oppression raciale, violence d’Etat, violence capitalistique : les formes de violence dues aux hiérarchies se multiplient et se perpétuent aujourd’hui. L’anarchisme est beaucoup plus large que le proudhonisme originel. Il ne s’agit pas seulement d’une remise en cause de l’Etat, de la propriété, mais de toutes les formes de domination, en terme de genres, de sexualités, de races, d’espèces. L’anarchisme doit contribuer à forger une autre forme d’imagination, plus large, à mettre en avant les connexions entre les êtres plutôt que de leur assigner des étiquettes.
    Vous avez écrit un pamphlet intitulé « Fuck neoliberalism » (1), littéralement, « emmerdons le néolibéralisme »…

    A un moment donné, il faut juste dire « fuck it ! » [« merde ! », ndlr]. Car on a beau étudier dans le détail le fait que le marché avantage certains et en désavantage d’autres, un grand nombre de gens continueront de ne pas se sentir concernés. Donc il faut dire stop et s’atteler à renverser la tendance. Le capitalisme est fondé sur la domination, sa fonction première est de produire des inégalités. Dans ce système, certains réussissent, les autres restent derrière. En tant qu’universitaires, combien d’articles devrons-nous encore écrire pour dénoncer ses méfaits à tel endroit ou sur telle population ?

    C’est une provocation pour attirer l’attention sur le problème plutôt que de continuer à tourner autour. C’est le texte le plus lu de ma carrière. Il porte un message profondément anarchiste. Or, la réponse à cet article a été massivement positive dans le monde universitaire. Peut-être car le terme d’« anarchisme » n’apparaît jamais. La plupart des gens qui ont intégré des principes anarchistes à leur vie quotidienne ne l’identifient pas nécessairement comme tel. La coopération, la réciprocité, l’aide mutuelle, tout le monde les pratique chaque jour avec ses amis, sa famille. Lancer un jardin partagé, rester critique face à ses professeurs, interroger l’individualisme qui va de pair avec le néolibéralisme, cela fait partie d’une forme d’éthique de la vie en communauté. Nous sommes tous coupables - moi compris - de perpétuer le système. L’un des piliers du néolibéralisme est cette volonté de se focaliser sur l’individu, qui entraîne une forme de darwinisme social, les « tous contre tous », « chacun pour soi ».
    Vous évoquez un activisme de la vie quotidienne. Quel est-il ?

    L’activisme ne se résume pas à être en tête de cortège, prêt à en découdre avec la police. Il passe par des gestes très quotidiens, ce peut être de proposer à vos voisins de s’occuper de leurs enfants un après-midi. A Victoria, il existe un groupe de « mamies radicales » qui tricotent des vêtements pour les sans-abri. Mieux connaître ses voisins, aider quelqu’un à traverser la route, lever les yeux de nos téléphones ou débrancher notre lecteur de musique et avoir une conversation avec les gens dans le bus ou dans la rue : ces choses très simples font peser la balance dans l’autre sens, permettent de court-circuiter l’individualisme exacerbé produit par le néolibéralisme. Si vous vous sentez de manifester contre le G20, très bien, mais il faut également agir au quotidien, de manière collective.

    Une des meilleures façons de faire changer les gens d’avis sur les migrants est de leur faire rencontrer une famille syrienne, d’engager un échange. Frôler leur situation peut être le moyen de réhumaniser les réfugiés. Cela implique d’avoir un espace pour enclencher cette conversation, un lieu inclusif, libre des discours haineux. En s’opposant au nationalisme, l’anarchisme encourage le fait de penser le « non-nationalisme », de regarder au-delà des réactions épidermiques, d’élargir le cercle de nos préoccupations et notre capacité à prendre soin de l’autre, à se préoccuper de l’humanité entière.
    Cet ethos permet-il de lutter contre la violence institutionnelle ?

    Je me considère pacifiste, mais ça ne veut pas dire que les gens ne devraient pas s’opposer, lutter, pratiquer l’autodéfense. Pour moi, l’anarchisme est fondamentalement non-violent - un certain nombre d’anarchistes ne sont pas d’accord avec cela. Un système de règles et de coercition est intrinsèquement violent. L’Etat revendique le monopole de cette violence. Quand des groupes d’activistes, d’anarchistes ou n’importe qui s’opposent à l’Etat, c’est un abus de langage d’appeler cela de la violence. C’est un moyen pour l’autorité de discréditer la dissidence. Si l’Etat revendique le monopole de la violence, acceptons-le en ces termes. La violence est répugnante, vous en voulez le monopole ? Vous pouvez l’avoir. Mais alors n’appelez pas « violence » notre réponse. Le but d’un anarchiste, d’un activiste, ce n’est pas la domination, la coercition, mais la préservation de son intégrité, la création d’une société meilleure, de plus de liberté. L’autodéfense n’est pas de la violence.
    D’une certaine façon, un Black Bloc ne serait pas violent, selon vous ?

    Chaque Black Bloc, dans un contexte donné, peut être motivé par de nombreuses raisons. Mais de manière générale, je ne crois pas que son objectif soit la violence. La première raison pour laquelle le Black Bloc dissimule son visage, c’est parce qu’il ne s’agit pas d’intérêts individuels, mais d’un mouvement collectif. La majorité des médias parle du Black Bloc uniquement en terme de « violence », or c’est d’abord une forme de résistance, d’autodéfense, non pas uniquement pour les individus qui forment à un moment le Black Bloc, mais une autodéfense de la communauté et de la planète sur laquelle nous vivons. Qu’est-ce que va changer, pour une banque, une vitrine brisée, très vite remplacée ? Condamner la violence des Black Blocs, ça permet d’occulter la violence de la police, vouée à la domination, la coercition, la suppression de la liberté de certains individus dans le seul but de préserver la propriété d’une minorité puissante.

    (1) « Fuck le néolibéralisme », revue Acme, 2016, en libre accès sous Creative Commons sur www.acme-journal.org

    https://www.liberation.fr/debats/2018/08/20/simon-springer-a-un-moment-donne-il-faut-juste-dire-fuck-au-neoliberalism

    #géographie_anarchiste #hiérarchie #domination #histoire #histoires #espace #liberté #émancipation #mutualisation #réciprocité #collaboration #darwinisme #compétition #interdépendance #survie #association_volontaire #action_directe #choix #libre_arbitre #violence #imagination #fuck #fuck_it #capitalisme #domination #aide_mutuelle #individualisme #darwinisme_social #chacun_pour_soi #tous_contre_tous #activisme #résistance #non-nationalisme #nationalisme #pacifisme #autodéfense #non-violence #dissidence #monopole_de_la_violence #coercition #Black_Bloc #violence_institutionnelle

    • Pour une géographie anarchiste

      Grâce aux ouvrages de David Harvey, Mike Davis ou même Henri Lefebvre, on connaît aujourd’hui la géographie radicale ou critique née dans le contexte des luttes politiques des années 1960 aux États-Unis et qui a, comme le disait Harvey, donné à Marx « la dimension spatiale qui lui manquait ». Dans ce livre, Simon Springer enjoint aux géographes critiques de se radicaliser davantage et appelle à la création d’une géographie insurrectionnelle qui reconnaisse l’aspect kaléidoscopique des espaces et son potentiel émancipateur, révélé à la fin du XIXe siècle par Élisée Reclus et Pierre Kropotkine, notamment.

      L’histoire de l’humanité est une longue suite d’expériences dans et avec l’espace ; or aujourd’hui, la stase qui est imposée à ces mouvements vitaux, principalement par les frontières, menace notre survie. Face au désastre climatique et humain qui nous guette, il est indispensable de revoir les relations que nous entretenons avec le monde et une géographie rebelle comme celle que défend Springer nous libérerait du carcan de l’attentisme. Il faut se défaire une bonne fois pour toutes des géographies hiérarchiques qui nous enchaînent à l’étatisme, au capitalisme, à la discrimination et à l’impérialisme. « La géographie doit devenir belle, se vouer entièrement à l’émancipation. »

      https://luxediteur.com/catalogue/pour-une-geographie-anarchiste

      #livre

  • Contre la gentrification ; convoitises et résistances dans les #quartiers_populaires

    C’est à une repolitisation des #questions_urbaines que ce livre, dont le propos est centré sur le devenir des quartiers populaires, aspire à contribuer. Il mobilise en particulier le concept de gentrification, dans la continuité des travaux de la #géographie_radicale.

    L’auteur vise à remettre à l’avant-plan la #violence des logiques de gentrification, à contre-courant des usages aseptisés du terme, mais aussi à s’intéresser à ce qui va contre ces logiques, ce qui les contrecarre, les freine ou leur résiste, par des #mobilisations_collectives ou par le maintien d’#usages_populaires de l’#espace, remettant ainsi en question l’apparence inéluctable de la gentrification.

    https://www.librairie-aufildesmots.com/livre/9782843033094-contre-la-gentrification-convoitises-et-resist

    #livre #gentrification #urbanisme #urban_matter #géographie_urbaine
    #Mathieu_Van_Criekingen
    ping @cede

  • “A #Femifesto for Teaching and Learning Radical Geography”

    The Athena Co-Learning Collective[1] is a group of graduate students and faculty at the University of Georgia who are committed to living and learning differently in the academy and our communities. We came together in the wake of the 2016 election with various needs for community, praxis, and feminist theory in our work and lives. Our purpose is to work together in active resistance to white supremacist heteropatriarchy and toxic masculinist practices that have underpinned knowledge production and instruction at our universities. We seek to engage, share, and learn from a diversity of knowledges, experiences, hopes, and fears as a means to rehumanize our relations and learning communities. We are inspired by the many feminist collectives who have formed inside and outside the academy before us.[2]

    Recently, many decolonial, anti-racist, and feminist scholars have expanded radical geography and related fields to include a greater diversity of thinkers, writers, and activists. Yet, few of these interventions have materialized as changes to the practices of the academy, or even the discipline of geography (de Leeuw and Hunt 2018). In this, our own intervention, we describe the Athena Co-Learning Collective’s efforts to reject the traditional and enduring graduate seminar format and to structure a seminar based instead on intentionally feminist, anti-racist, and decolonial theory, pedagogy, and praxis.[3] Our work begins in the classroom because it is a key location in the perpetuation of hegemonic ways of thinking and doing that have remained largely the same for centuries (Mohanty 2003). We collaboratively craft the content of our shared learning space, and focus on transforming the oppressive social relationships that were laid bare in new ways for many (but not all) the members of our collective in the wake of the Trump election. By centering the ideas of scholars who build theory for liberatory praxis, we can change how we know ourselves and each other, and how we act within these intimate and broader relations. Furthermore, we intentionally create a “collective” (as opposed to a classroom) as a way to name and define our project as something that is intended to be more than a learning experience, but responsive to emotional needs as individuals and in our community.

    As a means of undoing white supremacist heteropatriarchy, we began by undoing the toxic masculinist practices that materially and metaphorically make the traditional graduate seminar space possible. These masculinist performances typically involve one or more “expert” faculty determining the important scholars to read, then overseeing class “discussion” (often structured as debate) where students seek to prove they have learned something (ideally more than their peers). It includes, furthermore, the privileging of totalizing narratives frequently emanating from the work of Eurocentric male scholars (e.g. Marx, Heidegger, Althusser, Foucault); the performance of competitive behavior (i.e. individualized performances that prioritize speaking out loud, debating, correcting); the enactment of microaggressions (i.e. talking over, ignoring, minimizing the contributions of women, queers, and people of color); and the deployment of reductive logics (i.e. finding one thesis or explanation in a text).

    We believe that liberation from white supremacist heteropatriarchy requires that: 1) we conduct ourselves differently in the teaching and learning process with new feminist, anti-racist, and de-colonial practices and agreements; and 2) we give women, POC, queer people, Indigenous people, and other thinkers the same seriousness and focus we might afford the historical objects of our disciplinary canons. To put this into practice, we began our collective with several key principles and goals: to enact non-hierarchical power relations among all in the room (including faculty); to do away with hypercompetitive performativity; to keep realistic workloads and expectations through “slow” scholarship (Mountz et al. 2015), while also recognizing that faculty, across racial identifications, experience very different time and labour pressures that we must collectively be conscious of; to learn with one another to collectively understand the multiple meanings in the texts we read; to create a space to learn free of shaming; to imagine what radical potential can emerge through this work.[4] This begins to constitute what we understand as the rehumanization of our collective efforts to teach and learn.

    Furthermore, by engaging with feminist, Black, Indigenous, Chicana, and decolonial epistemologies and theorists, we learned that we must not deny or artificially tidy up incommensurabilities, conflicting truths, and uncomfortable subjects. In seeking hard boundaries and sharp gulfs between subjects and objects, us and them, fact and fiction, white supremacist heteropatriarchal forms of knowledge production have violently erased difference and replaced it with hierarchy (Gilmore 2002). Therefore, our politics of knowledge production include:

    1) Generating Collective Solidarity: The first step is to relate to one another – and to support each other – as complex human beings embodying a number of subject positions. None of us enters the classroom as only student or only teacher. Rather, we are also parents, children, partners, laborers, survivors, and so on. Feminist, anti-racist, and queer theory is personal to us all. We cannot engage it in a disembodied or individualistic way. This means allowing time and space to discuss personal, emotional, and non-academic issues as part of the learning process. This also includes being honest about why we may not be fully present or prepared for class activities; getting to know one another outside of the classroom; acknowledging how our own experiences shape our understandings of texts and ideas; engaging in hard conversations about difference and disagreement; kindly confronting misogynistic, racist, or homophobic actions or words among one another; “staying with the trouble” (Haraway 2016) and working through the discomfort individually and collectively.

    2) Engaging in Co-Learning Praxis: We make a commitment to learning with and from each other. We learn more when we cooperate, and we gain power through collectivizing the work of learning. Rather than keeping our knowledge and education to ourselves, we share – share accountability for each other’s learning and share our ideas and knowledge with each other. For example, in the context of the seminar, we collectively chose texts to read, generated shared class notes, collaboratively engaged with texts in large and small groups, and wrote final papers as a class based on our collective (not individualistic) engagement with the readings. We frequently revisited and adjusted course expectations, activities, and assignments to support these efforts.

    3) Enacting Our Ideas through Real World Politics: We believe that it is essential to practice applying this knowledge within our real lives. We develop skills and personal practices for confronting sexism, racism, and unquestioned settler futurity in our workplace and in our communities. We advocate for “radical vulnerability” (Nagar 2014) in communication practice to help realize this aspirational goal. This means modeling intentional courage with each other to raise and navigate difficult topics in our shared workspace, establishing group agreements and conflict mediation norms, and accepting that conflict or difference do not render relationships disposable. While we were not always able to fully enact the principles of feminist collective praxis, we committed to the ongoing task of working through the messiness, especially during critical moments of feedback about the class process and politics. We defined success by our ability to create openings and to keep moving forward.

    Given these political commitments, we present the following principles that all scholars (teachers and students) can implement in their own classrooms and relationships to transform teaching and learning practices to rehumanize ourselves, the academy, and society.

    1) Find Promise and Potential in Affirming Ambiguities: Refuse to submit to the myth of the totalizing rigidity of any one concept and the masculine construction of “realness” which attempts to “stabilize meaning” (Rose 1996: 68), and, thereby, to divide. Seek to explore those multiple narratives and spaces on the outskirts – those unruly contradictions and relentlessly rich complexities of socionatural life, of working-class life, of Black life, Mestiza life, Indigenous life, queer life, of lives in solidarity. Gloria Anzaldúa (1987) taught us that we must embrace internal contradictions, incommensurabilities, conflicting truths, and the uncomfortable subjects they might introduce as sites of radical possibility and struggle. Commit to the always ongoing work of fostering spaces where “hybrid” or “mestiza” ways of being in the world can flourish free from the fetters of categorization.

    2) Embrace the Ethical Task of Uncovering “Absented Presences”: Model Katherine McKittrick’s (2006) unapologetic commitment to honoring the geographies, lives, histories, ideas, and languages held by Black, female, Indigenous, Chicana, queer, and other subjugated peoples (see also Anzaldúa 1987; Lugones 2007; Sandoval 2000; Simpson 2014; Tuck and Yang 2012). While women, POC, and queers have been reluctantly admitted to the ivory tower, their historical absence has simultaneously been a presence. The practice of maintaining these absences is one of “death-dealing displacement of difference into hierarchies that organize relations” (Gilmore 2002: 16) and justifies the ongoing presence of white supremacist heteropatriarchy and toxic masculinist practices. Disrupting this means making changes to the spaces of knowledge production to accommodate multiple ways of knowing and being in the world. Claim the absented presences as spaces of legitimation of multiple narratives, non-settler futures, and difference as a life-giving, not death-dealing, way to organize social relations.

    3) Mobilize toward Collective Rehumanization: See and treat each other as full and complex human beings. Work with and through the troubling and uncomfortable moments. Conducting participatory research, honing perfect politics, and even taking to the streets are not enough to rehumanize our theory and practice. It is time to confront how structurally isolating academic labor is, and to value practices of care work, mentorship, conflict mediation, vulnerability, ambiguity, “presenting the absences”, subverting hierarchical social relations, and relationship-building at the “speed of trust” (brown 2017). When you transform your classrooms into “more humanly workable” spaces (McKittrick 2006: xii), the work to transform society becomes more clear.

    What we offer here is an invitation to all teachers and students, but especially to those successful, well-known, and structurally empowered scholars who profess liberatory politics, to re-evaluate your own teaching and learning practices. We, as the Athena Co-Learning Collective, are still learning how to be in the academy as a woman, as a person of color, as working class, as queer identified, as a feminist. Being radically vulnerable together is a constant struggle, sometimes uncertain and messy. It must be a collective enterprise, which prefigures, engages, and speaks across multiple communities, and insists upon the inseparability of knowledge and action to reject the hegemony of white supremacist heteropatriarchy and toxic masculinist practices. Our feminist collective is but one distillation of these commitments; it represents a form of initial rupture, alongside many other ruptures instigated by feminist comrades the world over. The hard labor yet remains: to rend the curtain fully and step out, together, into a new space.

    https://antipodefoundation.org/2018/11/27/a-femifesto-for-teaching-and-learning-radical-geography
    #manifeste #femineste #géographie_radicale #enseignement #géographie #université #résistance #féminisme #vulnérabilité

    The #Athena_Co-Learning_Collective
    https://www.athenacollective.org

  • Cette carte des tribus indiennes est absente des livres d’histoire
    https://positivr.fr/carte-etats-unis-indiens-amerique

    Il n’existe aujourd’hui plus aucune carte d’Amérique du Nord délimitant officiellement les territoires de ces différents clans. Entre le 16e et le 19e siècle, la population des natifs américains est passée de plus de 20 millions d’individus à seulement 250 000. Aujourd’hui, seuls 2,9 millions de natifs américains vivent en Amérique du Nord, les plus grands groupes étant les Navajo, les Sioux, les Chippewa, les Apaches, les Blackfeet et les Iroquois.

  • La fabrique de la géographie urbaine critique et radicale

    https://echogeo.revues.org/14901

    Je n’ai lu qu’en diagonale pour le moment, j’ai un grand respect pour l’autrice de ce texte, qui est une grande géographe.

    L’apport des sciences studies pour étudier la science en action
    Passer des courants de pensée aux communautés épistémiques
    Trois groupes se réclamant de la géographie urbaine critique
    Le GESP (Grupo de Estudos sobre São Paulo) un groupe de recherche marxiste-lefebvrien
    INURA (International Network for Urban Research and Action) : un altermondialisme urbain
    Kritische Geographie Berlin, la géographie critique hors les murs de l’université
    Redessiner la géographie critique urbaine
    L’ancrage normatif des déclarations d’intention
    Les fondements théoriques communs
    Les savoirs produits
    Transdisciplinarités
    Contre le productivisme universitaire, pour des pratiques collectives
    Un engagement politique à géométrie variable
    Conclusion

    #géographie_urbaine #urban_matter #géographie_radicale

  • Pour une #géographie_engagée

    La réflexion sur l’organisation de l’espace conduit à s’interroger sur les #inégalités_spatiales, ce qui aboutit nécessairement à une implication dans le #débat_citoyen. La géographie doit aider à trouver les voies d’une insertion dans la mondialisation tout en sauvegardant les capacités d’initiative géographique locale. Elle doit aussi s’élargir à l’analyse globale du monde et retrouver sa place dans la cosmographie.

    http://cybergeo.revues.org/27512
    #géographie_critique #épistémologie

  • International conference of critical geography

    2015 | PRECARIOUS RADICALISM ON SHIFTING GROUNDS : TOWARDS A POLITICS OF POSSIBILITY

    http://iccg2015.org

    Si jamais il y avait des amateurs, ça promet d’être une fantastique rencontre.

    Signalé par Marion Lecoquierre qui, je suis sur, va y aller.

    26-30 JULY 2015 | Ramallah, Palestine

    The sense of revolutionary times triggered by recent events such as the Greek revolts, the Indignados and Occupy movements, as well as the Arab uprisings and the Idle No More protests in Canada, has been gradually overshadowed by a wave of virulent and violent responses by both state and global powers. Although these and other struggles have captured our imagination, an anxious feeling of being in a permanent state of crisis seems to have taken over as we observe an increase in and normalization of socio-economic and spatial inequalities and political repression against the population. This regression, which takes the form of a rise on authoritarianisms, revanchists’ responses, encroachment of fundamental rights, precarity of subsistence, social relations, employment, or the consolidation of populist right wing and fundamentalist movements, is to a large extent eclipsing and undermining the political space and fundamental work of individuals, communities and movements around the world. It certainly is a precarious time for radicalism. This grim landscape inevitably raises crucial questions about the current moment and its prospects. Are we witnessing and experiencing a fundamental historical shift? If so, how are we to interpret this transition? Or can these times be transformed into a moment of political possibility by reconsidering and/or expanding existing paradigms as well as by reconnecting solidarities and struggles?

    #géographie_radicale #cartographie_radicale

  • GEOGRAPHIE CRITIQUE, GÉOGRAPHIE RADICALE :
    Comment nommer la géographie engagée ?

    Cécile GINTRAC

    Université Paris-Ouest Nanterre La Défense
    EA 375 - Laboratoire de géographie comparée des Suds et des Nords (GECKO)

    http://www.carnetsdegeographes.org/carnets_recherches/rech_04_04_Gintrac.php

    Dans le monde anglophone, la géographie radicale, dont peu de géographes se revendiquent pleinement aujourd’hui, est désormais considérée comme l’une des « branches » de la géographie critique. Essentiellement portée par des chercheurs britanniques et nord-américains, ce que l’on nomme « géographie critique » et « géographie radicale » fait l’objet en France d’un intérêt renouvelé, dont le dossier « Géographies critiques » de la présente revue constitue de fait une des manifestations. L’organisation d’un colloque international en septembre 2012 intitulé « Espace et rapports sociaux de domination : chantiers de recherche », qui se fixe pour objectif « d’échanger autour d’approches radicales marquantes (notamment de la géographie radicale américaine) » participe aussi de cette dynamique. Mon travail de thèse, qui a pour objet les approches critiques et radicales de la ville, s’incrit également dans ce contexte.

    Alors qu’en géographie comme dans les autres sciences sociales, les références à ces deux termes, « critique » et « radical », semblent se multiplier, leur contenu et leurs contours n’en restent pas moins flous. Je souhaiterais ici contribuer à éclaircir ce qui regroupe ces deux approches (au point parfois que l’on puisse employer l’un pour l’autre) mais aussi ce qui les distingue. La différence terminologique entre une « géographie critique » et « une géographie radicale » est-elle anodine en termes de contenus et de pratiques de recherche ? Autrement dit, se revendiquer d’une « géographie critique » ou d’une « géographie radicale » implique-t-il des référents théoriques, des méthodologies et un rapport à la pratique similaires ?

    #géographie_critique #géographie_radicale

  • Postmodernisme - Hypergéo

    http://www.hypergeo.eu/spip.php?article204

    A partir du texte éponyme de Jean François Lyotard, paru en 1979, les débats autour de la question du postmodernisme ont connu un important développement dans notre discipline, notamment parmi les géographes anglo-saxons. On a coutume de distinguer la postmodernité qui caractérise les manifestations d’une époque et d’une société dans son opposition à la modernité et aux transformations technologiques et sociétales de l’époque précédente ; et le postmodernisme qui appartient au domaine de l’épistémologie. Ce deuxième terme concerne un courant de pensée qui remet en cause le projet scientifique issu de la philosophie des Lumières.

    Les positions de départ du postmodernisme se fondent sur une remise en cause des modèles interprétatifs dominants dans les sciences sociales et seraient influencés par des effets de contexte. Elles s’appuient sur l’idée que la fin du XXème siècle aurait connu une double rupture à la fois épistémologique et socio-économique. La nécessité pour le chercheur d’en tirer les conséquences intellectuelles peut se résumer par la formule : « concepts changeants dans un monde changeant ». Nous serions en train de vivre une transition majeure dans la trajectoire historique de l’économie globale et de l’évolution géopolitique. Le fait que nous soyons au seuil d’une nouvelle époque justifierait un réexamen des orthodoxies théoriques dans les sciences sociales.
    A la base des ouvrages fondateurs du postmodernisme en géographie [(D.Harvey : The condition of postmodernity (1987) et E.Soja : Postmodern Geographies (1989)] on trouve des interrogations sur la dynamique du monde actuel et sur la nécessaire réinsertion du spatial dans les sciences sociales. E.Soja part du constat que dans les sciences sociales, « l’hégémonie de l’historicisme dans la conscience théorique a occulté une sensibilité comparable à la spatialité de la vie sociale ». Cet historicisme serait l’une des caractéristiques de la pensée moderne et notamment de penseurs du XIXème siècle ou du début XXème tels que Marx, Marshall, Weber, ou Durkheim, qui ont en commun dans leurs théories un surdéveloppement de la contextualisation historique et se rejoignent pour donner la priorité au temps et à l’histoire par rapport à l’espace et à la géographie. Le projet postmoderniste souhaite au contraire contribuer à la reconnaissance de la validité d’une approche spatiale autant que temporelle dans la compréhension de la vie sociale contemporaine

    #géographie_radicale

  • Le droit à la ville – David Harvey | RdL La Revue des Livres

    http://www.revuedeslivres.fr/le-droit-a-la-ville-david-harvey

    Publié pour la première fois dans la défunte RiLi en novembre 2008, ce texte est proposé ici à nouveau à la lecture en accompagnement de « Gentrification et droit à la ville. La lutte des classes dans l’espace urbain », un entretien avec Anne Clerval qui figure au sommaire de la RdL n° 5, actuellement en kiosque (mai-juin 2012).

    Retraçant deux cent ans d’histoire de l’urbanisme, David Harvey* met au jour le lien fondamental existant entre ville et capitalisme : de Haussmann à la crise des subprimes, de Robert Moses aux expropriations de Mumbai, la ville a toujours été le lieu naturel de réinvestissement du surproduit, et, par conséquent, le premier terrain des luttes politiques entre le capital et les classes laborieuses, avec pour enjeu le « droit à la ville » et à ses ressources.

    Un droit précieux et négligé

    Les idéaux des droits humains sont aujourd’hui passés au centre de la scène éthique et politique. On dépense une grande énergie politique à défendre la place de ces droits dans la construction d’un monde meilleur. Pour la plupart, les concepts en circulation sont individualistes et fondés sur la propriété, et à ce titre, ils ne remettent nullement en question les fondements du néolibéralisme, l’hégémonie des logiques marchandes ou les formes juridiques et d’action de l’État. Après tout, dans le monde où nous vivons, les droits de la propriété privée et du taux de profit priment sur tous les autres. Il est pourtant des moments où l’idéal des droits humains prend une tournure collective, lorsque par exemple les droits des travailleurs, des femmes, des gays et des minorités passent au premier plan (héritage du mouvement des travailleurs et du mouvement pour les droits civiques aux États-Unis, qui fut de nature collective et de portée mondiale). Ces luttes pour les droits collectifs ont, à l’occasion, porté leurs fruits (si bien qu’aujourd’hui une femme et un Noir peuvent devenir des candidats sérieux dans la course à la Maison blanche). Mais c’est un autre genre de droit collectif que je voudrais examiner ici : le droit à la ville. Cette question me paraît importante d’une part en raison de l’actuel regain d’intérêt pour les idées qu’Henri Lefebvre développa sur ce sujet, et d’autre part parce que différents mouvements sociaux se sont récemment constitués autour de la revendication d’un droit à la ville.

    #géographie_radicale #david_harvey

  • #parution #revue Ce quatrième numéro des #Carnets_de_géographes, coordonné par Yann Calbérac et Marianne Morange est consacré aux #géographies_critiques. En vous souhaitant bonne lecture !

    CARNETS DE DEBATS

    Yann Calbérac et Marianne Morange
    Géographies critiques : "à la française" ?

    Entretien avec Anne Clerval et Serge Weber
    Retour sur la création du colloque "#Espace et #rapports_sociaux de #domination : chantiers de recherche"

    Entretien avec Bernard Bret
    Retour sur un parcours de recherches

    CARNETS DE RECHERCHES

    Nicolas Bautès et Clément Marie dit Chirot
    Pour une #géographie_sociale de l’action

    Frédéric Barbe
    Géographie de la #littéracie.
    Close et distant reading au #Mali

    Anne Clerval et Mathieu Van Criekingen
    La #gentrification, une approche de géographie critique

    Cécile Gintrac
    Géographie critique, #géographie_radicale : comment nommer la #géographie_engagée ?

    Sabine Planel
    « Une petite expérience de méthode »
    #Foucault, #échelles, #espace et #justice à #Tanger_Med (Maroc)

    Camille Vergnaud
    Qu’est-ce que cela signifie être enseignant-chercheur "critique" ?


    CARNETS DE TERRAIN

    Camille Schmoll et Nathalie Bernadie-Tahir
    la voix des chercheur(-e)s et la parole du #migrant
    Ce que les coulisses du terrain maltais nous enseignent
    #Malte

    Karine Ginisty
    A la recherche de la #justice et de l’#injustice en ville
    Récit d’un terrain critique à #Maputo

    Thomas Radovcic
    #Inégalités et pouvoirs au centre-ville du #cap
    Une nécessaire lecture critique
    #Le_Cap

    Roman Stadnicki
    Enquête « géophotographique » aux marges des villes du #golfe arabique… ou comment dépasser la critique

    VARIA

    Rémi de Bercegol
    Au fin fond de l’#Uttar_Pradesh… Observations personnelles sur quelques péripéties vécues et l’empirisme qu’elles ont induit

    CARNETS DE LECTURES

    Yann Calberac
    Hérodote (1977-4 ET 1978-1), « L’enquête et le terrain »

    Martine Drozdz, Cécile Gintrac et Sarah Mekdjian
    Actualités de la géographie critique, retour sur la dernière conférence internationale de géographie critique (Francfort et Berlin, 16-20 août 2011)

    Marianne Morange
    Naudier D. et Simonet M. (dir.), 2011, Des sociologues sans qualités ? Pratiques de recherche et engagements, Paris, La Découverte

    Marianne Morange et Amandine Spire
    Compte-rendu de la table ronde « Justice spatiale dans les villes du Sud » Colloque CNFG « La ville compétitive, à quel prix ? », 19 janvier 2012, Université de Paris-Ouest Nanterre

    CARNETS DE SOUTENANCES

    Maud Balestrat
    Système d’indicateurs spatialisés pour la #gouvernance_territoriale : application à l’occupation des sols en zone périurbaine languedocienne

    Sophie Bantos
    Les sociétés ultramarines face aux risques de montée du niveau marin. Quelles stratégies d’adaptation ? Exemples des iles de Wallis et Futuna, Mayotte et Lifou
    #mer

    Laurent Beauguitte
    L’Assemblée générale des #Nations _unies de 1985 à nos jours : acteur et reflet du #Système-Monde. Essai de géographie politique quantitative

    Ansoumana Bodian
    Approche par modélisation #pluie-débit de la connaissance régionale de la ressource en #eau : application au haut bassin du #fleuve #Sénégal

    Séverine Bouard
    Les politiques de #développement à l’épreuve de la territorialisation. Changements et stabilités dans une situation de #décolonisation négociée, la province nord de la #Nouvelle-Calédonie

    Marie Chabrol
    De nouvelles formes de gentrification ? Dynamiques résidentielles et commerciales à #Château­‐Rouge (#Paris)

    Ludovic Falaix
    Des vagues et des hommes : la glisse au cœur des résistances et contestations face à l’institutionnalisation des territoires du #surf en #Aquitaine

    Sylvanie Godillon
    La #rénovation_urbaine, une opportunité de réduire les inégalités socio-spatiales d’être impliqué dans un accident dans les espaces publics

    Gaële Lesteven
    Les stratégies d’adaptation à la #congestion_automobile dans les grandes #métropoles : Analyse à partir des cas de #Paris, #São_Paulo et #Mumbai

    Lydie Ménadier
    Paysages de #fromages : sensibilités au #paysage, pratiques des #agriculteurs et #ancrage_territorial des #AOC fromagères de moyennes montagnes d’#Auvergne et de #Franche-Comté

    Olivier Thomas
    Des émigrants dans le passage. Une approche géographique de la condition de #clandestin à #Cherbourg et sur les côtes de la #Manche

    #migration

    http://www.carnetsdegeographes.org/archives/sommaire_04.php

    #géographie_critique
    cc @reka

  • In Memory of Neil Smith - “Neil Reads USA Today: The Flip Side of the Weather is the News” 1984 on Vimeo
    http://vimeo.com/50446009

    In Memory of Neil Smith - “Neil Reads USA Today: The Flip Side of the Weather is the News” 1984

    de Paper Tiger TV

    Aucune classification pour le moment

    It is with deep sorrow that we mourn the loss of Neil Smith, Marxist geographer and comrade in arms. Here’s something from the archives to remember him by. Neil passed away in the early morning hours of September 29th, 2012. Neil was a brilliant theoretician and an inspiration to so many. His absence will be deeply felt by communities of leftist political resistance and his brilliant ideas will influence our lives and work for many years to come. He was loved by so many.

    Neil Smith was a Professor of Anthropology and Geography and the Director of the Center for Place, Culture and Politics at the Graduate Center department of the City University of New York.

    In 1984, Neil collaborates with Paper Tiger and reads USA Today, America’s only national newspaper and the one with the largest circulation. The newspaper’s agenda of fostering national unity and consciousness through the dissemination of endless and useless trivia is analyzed. Finding the lowest common cultural denominator erases all tensions within American society and forwards the idea that the only difference between Americans are geographical anecdotes and the local non-happenings that fill up the newspaper’s pages.

    #géographie_radicale #cartographie_radicale #neil_smith

  • 2014 Critical Geography Conference at CU Boulder

    http://www.cucriticalgeography.org

    La grande conférence de géographie critique. Je regrette, je peux pas y aller, mais je regrette profondément.

    Three decades ago, David Harvey called on geographers to “build a popular geography, free from prejudice but reflective of real conflicts and contradictions, capable also of opening new channels for communication and common understanding.” Harvey’s call captures the sentiment and approach of much of the work done under the banner of “critical geography” in the intervening years. That work has certainly transformed the discipline, driving efforts to expand the range of topics and methods employed by geographers. And yet there remains, undeniably, considerable work to do.

    How have critical geographers’ engagements with social theory limited the scope of efforts to meet challenges posed by social movements and others outside the academy? Can social movements generate alternative means of theorizing, taking Geography beyond its Anglophone tradition? How might geographers engage that potential? How might engagement with these themes further reflection on geography’s reputation as a “white discipline”? What new methods and approaches to doing geography might this entail both in the field and in the academy?

    #géographie_critique #géographie_radicale #cartographie_critique #cartographie_radicale

  • The Radical Philosophy Association Anual Conference

    Spaces of Control: Confronting Austerity and Repression
    Stony Brook University, Stony Brook, NY

    November 6th-9th, 2014

    –—

    Call for Papers

    The Radical Philosophy Association Conference Program Committee invites submissions of talks, papers, workshops, roundtable discussions, posters, and other kinds of conference contributions, for its eleventh biennial conference, to be held at Stony Brook University, Stony Brook, NY, November 6th-9th, 2104.

    In the spirit of collaboration, and in the recognition that radical philosophy is often done outside traditional philosophical settings, we invite submissions not only from philosophers inside and outside the academy, but also from those who engage in theoretical
    work in other academic disciplines – such as ethnic studies, women’s studies, social sciences, and literary studies – and from those engaged in theoretical work unconnected to the academy.

    We especially welcome contributions from those often excluded from or marginalized in philosophy, including people of color, glbt persons, persons with disabilities, poor and working class persons.

    Conference Theme

    Capitalism’s most recent crisis and the austerity measures imposed in its wake have resulted in unprecedented levels of inequity, dispossession, and suffering. Political dissent and democratic opposition are quelled by the employment
    of new and increasingly punitive measures of control. The spaces of such control are the subject matter of our conference. We envision such spaces as covert and overt, as conducting operations of confinement and detention, expulsion and displacement, as
    virtual and physical, carried out through police and military, through individuals and the state, publicly and privately. The exploration of such spaces may allow us to engage, resist, disrupt, and modify the practices that create them. We examine such spaces
    in order to see through them and move beyond them.

    Mailing Address for Submissions:
    rpa2014meeting@gmail.com.

    #philosophie_radicale #géographie_radicale

  • Géographie critique : The Post-Crisis Geography of Risk Production

    J’ai pas tout compris, mais c’est quand même super bien.

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    Call for Papers: Association of American Geographers Annual Meeting 2014, Tampa, Florida, April 8-12th
    Organized by Ben Teresa (Rutgers) and Mark Kear (Simon Fraser University)

    The Post-Crisis Geography of Risk Production

    “Rather than a problem of transferring assets from outside to inside the boundary, rearrangement of power, inequality, and poverty are at stake” (Mitchell, 2007, p. 260).

    Orthodox economic explanations treat risk as an object originating outside of financial markets. Indeed, the function of finance is purportedly to bring externally generated risks “inside” to be rationalized, repackaged, managed, spread and reallocated to those best able to bear them (Dymski, 1998; Ashton, 2011). The financial crisis of 2008 demonstrates that products designed to rationalize risk (e.g. CDOs and CDSs) can become sources of new, endogenously produced, forms of risk. This means that risk is not only an input to the financialization process, but an output to be (re)internalized and (re)rationalized by the financial system. Post-crisis manifestations of such endogenously produced risks—foreclosed homes, overmortgaged homeowners, high unemployment, and public debt crises at multiple scales—are being reworked into new platforms for speculation and sources of value.

    The reworking of endogenously produced risks is an improvisational, contingent and variegated process that has received little attention from geographers. This session seeks papers that explore this process, both theoretically and empirically, addressing the production and reinscription of risk through processes of financialization in post-crisis geographies. In other words, how are the new forms and manifestations of risk produced during the financial crisis being reconceptualized, reworked and repackaged, and how are such processes transforming, deepening or challenging extant processes of financialization, spatially and otherwise? Answering this question will provide an opportunity to reflect on exactly what kind of crisis this was for capital (Mann, 2010).

    Potential topics include:

    • Credit repair and financial subject formation
    • Anglo-American ‘poverty capital’
    • REO to Rental
    • Municipal bankruptcy
    • Underwater mortgages and eminent domain
    • Tax increment financing

    Submissions need not be limited to these suggestions; we welcome abstracts with expansive interpretations of these topics and themes.

    Please send proposed titles and abstracts of up to 250 words to Mark Kear (mkear@email.arizona.edu) and Ben Teresa (beteresa@rutgers.edu) by October 11th, 2012. Selected abstracts will be accepted by October 18th in order to allow participants to meet the earlybird registration deadline (October 23rd).

    References

    Ashton, P. (2011). The financial exception and the reconfiguration of credit risk in US mortgage markets. Environment and Planning-Part A, 43(8), 1796-1811.

    Dymski, G. (1998). Disembodied risk or the social construction of creditworthiness?. New Keynesian Economics/Post Keynesian Alternatives. New York: Routledge.

    Mann, G. (2010). Value after Lehman. Historical Materialism, 18(4), 172-188.

    Mitchell, T. (2007). The properties of markets. In D. A. MacKenzie, F. Muniesa & L. Siu (Eds.), Do Economists Make Markets? (pp. 244-275). Princeton, NJ: Princeton University Press.

    #géographie_critique #géographie_radicale

  • Harvey Capital Lectures : Qui veut traduire David Harvey dans une des 36 langues proposées ? hein ? :)

    http://harvey-capital-lectures.wikidot.com

    This project aims to make Professor David Harvey’s free video course Reading Marx’s Capital available to people who speak languages other than English.

    If you are interested in helping this project, please join:
    Join

    After you have joined:

    Pick a language and then a lecture from the menu on the left.
    Click ’edit’ in upper right corner.
    If a lecture is ’locked’ it means someone else is working on it. Please pick a different lecture to work on.
    Watch the lecture and translate the English text.
    Once you have translated a line of text, please replace the English text with your translation.
    Make sure not to change, delete, or move the timecodes. Change only the text.
    Remember to click “Save” when you are done.

    Thank you for helping make this valuable resource more accessible!

    #géographie_critique #géographie_radicale #david_harvey

  • Géographie de la colère par A. Appadurai - Egeablog

    http://www.egeablog.net/dotclear/index.php?post/2010/05/23/G%C3%A9ographie-de-la-col%C3%A8e-par-A.-Appadurai

    Alain Battegay, un sociologue d’Aix-en-Provence me signale ce livre au cours d’une discussion... J’ai du mal à attendre pour l’acheter et le lire...

    Voici un cours livre qui mérite absolument d’être lu, car il constitue une explication très éclairante de tout un tas de difficultés contemporaines : ou comment l’anthropologie et la philosophie politique contribuent à expliquer la violence contemporaine, et notamment les guerres au sein des populations.

    #géographie_radicale #cartographie_radicale

  • Intervention symposium – ‘Explosive geographies’ | AntipodeFoundation.org
    http://antipodefoundation.org/2013/05/20/explosive-geographies

    On April 15, 2013, two bombs targeting the Boston Marathon exploded on Boylston St, killing three and initiating the United State’s most visible domestic security operation of the decade. Two days later, a fertilizer plant located in the town of West, Texas exploded spectacularly, killing 14 and levelling a significant part of the town. The Boston bombings and the subsequent manhunt were covered non-stop for weeks, while coverage of the West explosion was comparatively sparse. In a posting to the leftgeog listserv, Raju Das asked geographers what connected the two events and how we might explain the discrepancies in media attention. That initial provocation eventually led to this intervention forum which includes all of the participants who responded to the initial questions and others with unique perspectives on how we can better understand crises, violence, and the representational privileging of some deaths over others.

    #géographie_critique #géographie_radicale