• Ils ont du #pétrole et une seule idée : enrichir leurs #actionnaires
    En 2022, les cinq premiers #groupes_pétroliers occidentaux ont totalisé 180,5 milliards de dollars de #profits. Un record historique. Plutôt que d’investir dans les #énergies #renouvelables et de préparer l’avenir, ils préfèrent reverser l’essentiel à leurs actionnaires. Cette position de rente ne peut que relancer le débat sur le rôle des #majors_pétrolières.

    Martine Orange
    8 février 2023 à 19h01

    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/080223/ils-ont-du-petrole-et-une-seule-idee-enrichir-leurs-actionnaires

    EnEn temps normal, les cinq premiers grands groupes pétroliers mondiaux (#ExxonMobil, #Chevron, #Shell, #BP et #Total) auraient sans doute plastronné. Au vu des circonstances, ils ont préféré faire #profil_bas. En ces temps de #crise_énergétique qui malmène #finances_publiques, entreprises et ménages, leurs profits ne peuvent que relancer le débat sur leur conduite : en 2022, ces cinq premiers groupes ont totalisé ensemble 180,5 milliards de dollars, soit 100 milliards de dollars de plus qu’en 2021, année déjà considérée comme #exceptionnelle.

    Et ces profits auraient été encore plus élevés si des opérations comptables n’étaient venues lisser les comptes. Total ainsi a enregistré un bénéfice comptable net ajusté de 36,2 milliards de dollars. Après la prise en compte de ses désinvestissements en Russie (15 milliards de dollars), son bénéfice est ramené à 20,5 milliards de dollars.

    Jamais dans leur histoire récente, les majors du Big Oil n’avaient enregistré des résultats aussi colossaux. En 2011, année où le prix du baril avait dépassé les 120 dollars, leurs profits s’élevaient à 140 milliards. Shell d’ailleurs le reconnaît : le groupe a enregistré un résultat historique (39,8 milliards de dollars), le plus élevé en 115 ans !

    À eux seuls, ces chiffres résument la folie du moment. La crise énergétique, les tensions géopolitiques, la guerre en Ukraine sur fond de crise climatique se traduisent par des déplacements financiers colossaux et une accumulation encore plus gigantesque de capitaux entre quelques mains qui mettent à profit leur position de rente, sans qu’aucun facteur redistributif ne vienne les contrarier. Un pognon de dingue, pour reprendre l’expression désormais consacrée, est accaparé au détriment de tous à court et long terme.

    Si le ministre des finances français Bruno Le Maire ne sait toujours pas ce que veut dire des superprofits, la Maison Blanche le sait, qui en a tout de suite perçu le caractère politiquement explosif. « Il est scandaleux qu’Exxon réalise un nouveau record des profits pour les compagnies pétrolières occidentales, après que les Américains ont été forcés de payer des prix si élevés à la pompe au milieu de l’invasion de Poutine », a réagi un porte-parole de la Maison Blanche dans un mail, tout de suite après la publication des résultats d’ExxonMobil annonçant 55 milliards de dollars de profits.

    Une économie mondiale toujours plus dépendante des énergies fossiles
    Derrière ces chiffres effarants se cache déjà un premier constat accablant : en dépit des grands discours et des beaux engagements, l’économie mondiale est plus carbonée que jamais. Alors que 2022 a été marquée par nombre d’événements (tempêtes, inondations, vagues de chaleur, sécheresses) prouvant la réalité des dérèglements climatiques et l’urgence de la situation, rien n’a été fait pour tenter d’endiguer le recours aux énergies fossiles. Au contraire. La demande mondiale en pétrole, gaz, hydrocarbures continue d’augmenter : elle a dépassé désormais les 100 millions de barils par jour et devrait continuer à progresser cette année, selon l’Agence internationale de l’énergie.

    Mais face à ce rebond de la consommation, l’offre n’a pas suivi. Depuis plusieurs années, les groupes pétroliers et les pays producteurs ont opté pour une stratégie de la rareté, laquelle leur semble beaucoup plus rémunératrice et sûre que de pousser à la surproduction. L’effacement des approvisionnements pétroliers et gaziers russes, à la suite des sanctions adoptées par l’Occident en réponse à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, a achevé de bouleverser les équilibres existants du secteur.

    L’Europe, la poule aux œufs d’or des pétroliers
    L’impréparation et la façon brouillonne dont les pays européens ont mis en œuvre ces sanctions contre Moscou, jusqu’alors l’un des premiers, voire le premier, fournisseurs de certains pays européens, a conduit à une surenchère entre ces derniers, ainsi qu’à une spéculation effrénée. Dans leurs présentations, les grands groupes mondiaux ne manquent pas de consacrer des mentions spéciales au continent européen : « le siphonnage massif de la prospérité en dehors de l’Europe », dénoncé par le premier ministre belge à l’automne, se retrouve en partie dans les comptes de résultats de ces cinq majors.

    L’Europe a été leur poule aux œufs d’or. Les profits exceptionnels de Shell sont tirés en grande partie de ces ventes de gaz naturel liquéfié à l’Europe, tout comme BP. ExxonMobil a multiplié par deux ses profits en Europe en un an. Plus grave : l’Union européenne, qui se veut le fer de lance de la transition écologique, a tourné le dos à ses propres engagements, a relancé dans la panique ses centrales à gaz, ses centrales à charbon, et construit à toute vitesse des terminaux pour importer du gaz naturel liquéfié (GNL) et ainsi faire face aux ruptures provoquées par les sanctions à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Sans discuter les prix.

    La mise entre parenthèses des impératifs climatiques
    Cette volte-face n’a pas échappé aux majors pétrolières. Tous ces grands groupes ont tout de suite compris que le fameux signal-prix, censé être la corde de rappel économique pour contraindre la demande, n’existait pas dans un monde qui a soif d’énergie, et qui n’a d’autre solution que de se raccrocher aux énergies fossiles, faute d’alternatives.

    Dans leur présentation stratégique, les cinq majors prennent toutes note de ce revirement pour s’en réjouir. Ces dernières années, elles se posaient des questions existentielles, se demandant où était leur futur : elles avaient arrêté nombre de projets d’investissements dans l’exploration et la production, les jugeant trop risqués et pas assez rentables ; elles s’inquiétaient d’être bannies par les investisseurs et les marchés de capitaux pour non-conformité aux critères sociaux et environnementaux. Toutes ces craintes se sont volatilisées : les grands groupes pétroliers occidentaux affichent aujourd’hui une sérénité rarement vue depuis 2011, leur dernière grande année de réussite.

    Bien sûr, elles disent avoir encore des projets pour accompagner la transition écologique et développer d’autres énergies propres. ExxonMobil ne jure que par les techniques de production de l’hydrogène et la capture du carbone, entraînant tous ses concurrents sur ce chemin. Shell, qui n’a installé dans le monde que 2,2 GW d’énergies renouvelables, promet d’accentuer ses efforts dans ce domaine. Mais à côté, il y a les autres projets, ceux qui leur importent vraiment : les cinq projettent d’investir des dizaines de milliards de dollars dans les prochaines années pour relancer l’exploration et la production de gaz et de pétrole.

    Le revirement le plus spectaculaire est sans doute celui de BP. Depuis des années, les études du groupe britannique servent de référence pour l’ensemble du monde pétrolier. Il est le premier à avoir tiré la sonnette d’alarme sur la nécessaire transition écologique, le premier aussi à s’être montré le plus ambitieux dans ses objectifs de décarbonation. Tout s’est évanoui.

    Alors que BP s’était engagé auparavant à diminuer de 40 % ses productions pétrolières et gazières d’ici à 2030 afin de diminuer ses émissions et de s’engager dans une stratégie bas carbone, le président de BP, Bernard Looney, a annoncé le 6 février que tout était révisé. Au lieu de 40 % de baisse de ses émissions en 2030, il ne prévoit qu’une diminution de 25 % à cette date, l’objectif initial étant repoussé à 2050. Et même si le groupe promet d’augmenter de 8 milliards de dollars ses investissements dans les énergies renouvelables, il a décidé aussi d’investir fortement dans la production des énergies fossiles, en dépit des recommandations de l’Agence internationale de l’énergie d’arrêter les investissements dans ces énergies.

    Une taxation bien légère et pourtant contestée
    Car jamais cela n’a été aussi rentable. Un critère, cher aux investisseurs financiers, résume à lui seul la rente sur laquelle ils prospèrent : le retour sur les capitaux investis. Ce ratio a atteint des niveaux jamais vus dans une industrie lourde : 25 % pour Exxon, 20,7 % pour Chevron, 16,7 % pour Shell, 30,5 % pour BP, 28,2 % pour Total. Tous sont assis sur des montagnes de cash dépassant les 30 à 40 milliards de dollars. Une situation qui selon eux est appelée à durer au moins jusqu’en 2025. Car tous pensent que la situation sur les marchés pétroliers est appelée à rester durablement tendue, que la Russie ne reviendra pas, ou seulement par des subterfuges, sur les marchés mondiaux.

    Leurs superprofits ont donc toutes les chances de perdurer. Cela ne les empêche pas de se plaindre des « mauvaises manières » qui, selon ces cinq grands groupes, leur sont faites en Europe. Tous insistent sur « l’effort considérable » qu’ils font en raison des taxes et prélèvements qui leur ont été imposés par certains gouvernements européens et britannique, sans parler de la taxe instituée au niveau européen, sur leurs superprofits.

    ExxonMobil prétend que ces impositions lui ont coûté 1,8 milliard de dollars cette année ; Shell cite le chiffre de 2,2 milliards de dollars ; TotalEnergies de 1,7 milliard de dollars. Au nom de tous, ExxonMobil a engagé un procès pour contester la contribution décidée par la Commission européenne sur les superprofits. Compte tenu du flou juridique qui entoure cette décision, le groupe pétrolier a des chances de l’emporter.

    Attaqués de toutes parts par des forces politiques qui contestent ces profits excessifs au moment où les finances publiques sont mises à mal, les groupes pétroliers ont engagé un lobbying d’enfer et des escouades de juristes et de fiscalistes pour contrer les attaques et dissuader tout gouvernement qui serait tenté d’augmenter la fiscalité, même de façon exceptionnelle, sur leurs profits.

    Le ruissellement vers le haut de la rente pétrolière
    La question, cependant, risque de s’imposer à nouveau très vite dans nombre de pays. D’autant que les grands groupes vont avoir de plus en plus de mal à justifier l’utilisation de ces résultats exorbitants.

    Car que font-ils de ces profits colossaux ? Ils les reversent à leurs actionnaires. ExxonMobil a reversé 30 milliards de dollars à ses actionnaires, Shell 26 milliards, plus que ses dépenses d’investissement. Au total, les cinq grands groupes ont versé plus de 80 milliards de dollars sous forme de dividendes et de rachats d’actions en 2022. Ils se préparent à augmenter encore ces versements en 2023. Afin de s’attirer les bonnes grâces des marchés financiers, Chevron a annoncé un programme mammouth qui a même stupéfait Wall Street : le géant pétrolier s’est engagé à dépenser 75 milliards de dollars dans les prochaines années pour racheter ses propres actions. Ce qui n’est pas donner un grand signe de confiance dans ses activités ni même indiquer une vision d’avenir.

    À LIRE AUSSI
    Le monde financier face au changement climatique

    Distraire tant d’argent pour le seul bénéfice des actionnaires alors que l’on sait que la transition écologique va requérir des investissements gigantesques dans les prochaines années apparaît juste comme surréaliste. Ces sommes auraient pu être réinvesties dans d’autres projets d’énergie propre. Les dirigeants auraient pu aussi décider d’en conserver une grande partie pour créer des fonds susceptibles, le moment venu, de financer l’arrêt et le démantèlement de leurs actifs échoués. Car il y aura des dizaines de milliards d’actifs échoués dans ce secteur promis à plus ou moins long terme à entrer en voie d’extinction. Il aurait pu au moins essayer d’apporter des remèdes et des réparations aux pollutions et dégâts provoqués par leurs activités d’exploration et de production.

    Habitués depuis leur création à externaliser tous les coûts de leur activité sur la collectivité et à négliger l’intérêt général, ces grands groupes ne voient pas les raisons qu’il y aurait à changer. Ils poussent leur avantage tant que c’est possible, avant de laisser aux autres la charge de payer les ardoises finales. Des ardoises de plus en plus exorbitantes.

    • Relançons plutôt le débat sur le rôle de la classe capitaliste. Elle gagne des milliards en vendant des engins de mort et se frotte les mains à chaque bombe qui explose. D’autres profitent de la guerre pour spéculer sur le prix de l’énergie. Et d’autres encore espèrent que la guerre sera très destructrice pour vendre du béton et des matériaux de construction. C’est le mur du capitalisme qu’il faut abattre, pas seulement une de ses briques. Pour passer d’une société où tout est bon pour les profits d’une minorité infinitésimale de possédants parasites – y ­compris le pillage et le sang – à une société rationalisée par les producteurs eux-mêmes.

  • L’#Open_science au prisme de la #Commission_européenne

    Appuyée par diverses politiques publiques, la notion de science ouverte mobilise aujourd’hui de nombreuses initiatives visant à promouvoir de nouvelles pratiques, de nouveaux enjeux pour la recherche et la société en ouvrant très rarement le débat public de façon plus contradictoire sur ces conceptions, sur les visions et les représentations qui y sont associées.Un récent numéro de la Revue française des sciences de l’information et de la communication (Chartron & Schöpfel 2017) a rassemblé différentes contributions utiles pour ces débats. L’article d’Anne Clio et Sartita Albagi (2017) a tracé des repères généalogiques sur ce mouvement, relatant les pratiques pionnières de Jean-Claude Bradley, chimiste de l’Université de Drexel, initiant des “carnets de laboratoire publics” dans les années 1990. Bradley peut être considéré comme un initiateur d’une certaine science ouverte, il avait la conviction qu’il fallait, autant que possible, mettre toutes les recherches à la disposition du public,..…

    https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ES_041_0177
    #édition_scientifique #UE #EU #Union_européenne #open_source

    • La notion de Science Ouverte dans l’Espace européen de la recherche

      Cet article analyse les prescriptions européennes en matière d’Open Science et évalue la mesure dans laquelle celles-ci contribuent à résoudre la contradiction qui leur préexiste entre les prescrits qui, au sein de l’Espace européen de la recherche, encouragent les chercheurs à ouvrir la démarche scientifique et les produits de la recherche à des parties prenantes extérieures, et ceux qui incitent à fonder les indicateurs de performance en matière de recherche sur les articles de revue savante internationale. A cet égard, la combinaison de la publication en #OA avec l’archivage d’une diversité de produits de la recherche sur des répertoires OA s’avère préférable au basculement unilatéral dans la voie dorée de l’OA, par le biais de « big deals » avec les #Majors.

      https://journals.openedition.org/rfsic/3241

  • Streaming musical : SoundCloud évite la faillite mais change de patron
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2017/08/11/streaming-musical-soundcloud-evite-la-faillite-mais-change-de-patron_5171602

    Le sauvetage de #SoundCloud illustre cet étonnant paradoxe : les plates-formes musicales de #streaming constituent la planche de salut de l’#industrie_musicale puisqu’elles lui ont permis de retrouver des couleurs après une décennie de marasme. Mais aussi bien les plus grosses, comme Spotify, Apple Music, Deezer, Amazon… que les petits, comme Qobuz (spécialisé en musique classique) par exemple, toutes restent encore déficitaires. Le site Pandora a été obligé, lui aussi, comme SoundCloud, de tailler sévèrement dans ses effectifs.

    Coincées entre des #majors à qui elles reversent près des trois-quart de leur chiffre d’affaires et des artistes qui se plaignent des rémunérations qui leur sont octroyées, les plates-formes doivent investir lourdement pour asseoir leur expansion internationale. Et chercher des abonnés puisque ce sont bien eux qui contribuent à la croissance de leur chiffre d’affaires (à 90 % dans le cas de Spotify).

  • Aznavour, Mitchell, Hallyday : les « jeunes créateurs » les plus aidés en 2015 | Le Lanceur
    http://www.lelanceur.fr/aznavour-mitchell-hallyday-les-jeunes-createurs-les-plus-aides-en-2015

    Les albums de Chimène Badi, Charles Aznavour, Eddy Mitchell et Johnny Hallyday ont été parmi les plus aidés par la SCPP, société de producteurs de #musique, en 2015, grâce à un fonds d’aides que Catherine Tasca, ancienne ministre de la Culture, définissait comme permettant — Permalink

    #création #majors

    • 1 – Chimène Badi, Au-delà des maux (Universal) – 184 912 euros

      2 – Charles Aznavour, Encores (Universal) – 166 470 euros

      3 – La légende du roi Arthur (Warner) – 151 090 euros

      4 – Eddy Mitchell, Quelque chose a changé (Universal) – 128 960 euros

      5 – Sur la route des Enfoirés (Les Restaurants du Cœur) – 127 780 euros

      6 – Johnny Hallyday, De l’amour (Warner) – 115 932 euros

      7 – Zazie, Encore heureux (Universal) – 104 004 euros

      8 – Christophe, Les Vestiges du chaos (Universal) – 101 028 euros

      9 – Tribute to Alain Souchon (Universal) – 83 200 euros

      10 – Les Innocents, Mandarine (Sony) – 82 732 euros

      –-----------

      Aides à la création musicale : une commission de contrôle pas contrariante | Le Lanceur
      http://www.lelanceur.fr/aides-a-la-creation-musicale-une-commission-de-controle-pas-contrariante

      À ce jour, je n’ai pas reçu de demande de changement

      En mars dernier, la SCPP, par la voix de son directeur général, Marc Guez, nous confiait qu’un changement de la politique d’aide “est de la compétence du conseil d’administration, puis de l’assemblée générale”, avant d’ajouter : “À ce jour, je n’ai pas reçu de demande de changement.”

      Si, en plus, la commission de contrôle ne maintient pas une pression régulière, il n’y a aucune raison pour que la société fasse évoluer sa politique.

  • Rue89 | SoundCloud en danger : « C’est comme si PornHub disparaissait ! »
    http://rue89.nouvelobs.com/rue89-culture/2015/08/10/soundcloud-danger-cest-comme-si-pornhub-disparaissait-dinternet-260

    "Digital Music News révélait le 5 août dernier que les discussions entre SoundCloud et les #majors se détérioraient de plus en plus, et pouvaient maintenant se résumer à : ‘Fuck you, pay me’ (‘va te faire foutre, paye-moi’)."(Permalink)

    #musique

  • Universal Music & SoundCloud Copyright The Entire Spectrum Of Sound
    http://wundergroundmusic.com/universal-music-soundcloud-set-to-copyright-the-entire-audio-spec

    “Music giants Universal Music have today announce a team up with online streaming service SoundCloud to make the stunning purchase of the entire spectrum of sound by copyrighting everything that the human ear can detect.

    The move comes after recent criticism of the companies for their stance on DJs using licensed music in their sets without permission and is viewed by those within each company as a way to quell any criticism that might be voiced against them.

    Some of the things that now fall under the copyright include human speech patterns like a man gently weeping or fat cat music executives laughing, any music ever made including even things that barely qualify as music like noise core or David Guetta.

    “Under the new copyright anything the human ear can sense will be owned by Universal-SoundCloud and people will need to subscribe annually to be able to hear anything at all,” explained a statement released by the companies which was forbidden to be read aloud else the person reading it had to pay a small fine. “All everyone alive who wants to make music, speak or hear anything at all like their name being called or the sound of oncoming traffic has to do is pay the yearly subscription charge of $500 and they can listen to anything to their ears’ content.”

    #copyright_insane #majors # soundcloud

  • Dub Incorporation est un groupe de reggae français qui se signale par sa notoriété relativement importante dans le public — qui se constate dans les festivals par exemple — et leur médiatisation quasi nulle. Je découvre un documentaire diffusé l’an dernier, Rude Boy Story , qui met en avance le fonctionnement au quotidien de Dub Inc, indépendant des majors et oublié des médias.

    À l’époque de sa sortie, Le Monde n’y avait rien appris, et se contentait de justifier le silence des ses confrères :
    http://www.lemonde.fr/culture/article/2012/12/11/rude-boy-story-un-documentaire-sans-relief-sur-un-groupe-de-reggae-de-saint-

    L’absence de couverture médiatique s’explique largement par la nature de la musique du groupe, certes sympathique et festive, mais qui n’apporte rien de nouveau dans le domaine du reggae.

    De son côté, Jean Gadrey relevait plusieurs points intéressants :
    http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2012/09/11/propos-altermondialistes-sur-%C2%AB-rude-boy-story-%C2%BB-d

    Ou comment on peut se faire connaître et reconnaître sans se coucher devant les multinationales des musiques actuelles et les « majors » de la musique.
    [...]
    – Le choix de la démocratie interne totale (pas de leader, décisions collégiales sur tout) et de l’égalité totale des rémunérations des membres.
    – Le refus de l’embrigadement dans la société du marketing et le choix de l’indépendance et de l’autonomie des créateurs. Avec comme conséquences ce qui suit.
    – Le choix de la polyvalence presque intégrale, condition de l’indépendance par l’autoproduction. Du coup, ils se sont mis eux-mêmes à créer leur label, à gérer leurs problèmes pratiques, de gros sous, juridiques, et bien entendu musicaux, le choix de leurs concerts et déplacements, etc. Avec juste un « tourneur », lui aussi indépendant des majors, pour faciliter les tournées. Ils me font penser à ces agriculteurs qui, eux aussi, veillent à tout sur leurs terres, font les marchés, et refusent de se plier aux lois des « majors » de l’agro-alimentaire et de la grande distribution. Quant au réalisateur, Kamir Meridja, lui aussi Stéphanois, il a adopté la même démarche, assurant lui-même, en collaboration avec le groupe, la réalisation, le tournage et le montage.
    [...]
    Qui aurait parié il y a quelques années sur leur succès et leur inscription dans la durée compte tenu de leur « modèle » alternatif ? Qui aurait parié sur les 310 000 spectateurs en deux ans pour leur tournée « Hors contrôle » (titre de leur album de 2010) ? Mais qui aurait parié sur les 250 000 exemplaires vendus du livre de Serge Halimi « Les nouveaux chiens de garde », sans aucun recours aux médias de masse ? Sur les plus de 200 000 entrées du film du même titre de Gilles Balbastre et ses amis, sans recours non plus à ces médias, peu enclins à inviter ceux qui dénoncent leur collusion avec les milieux d’affaires ? Qui aurait parié sur le succès d’initiatives « indépendantes » (du système dominant) comme celles des AMAP ou de la finance solidaire ?
    [...]

    À noter qu’un autre article du Monde en début d’année se montre moins hermétique à Dub Inc et Rude Boy Story : http://www.lemonde.fr/culture/article/2013/01/11/reggae-silence-radio-succes-public_1815239_3246.html

    Plus d’infos :
    – le site officiel de Dub Inc : http://www.dub-inc.com
    – le site officiel de Rude Boy Story : http://www.rudeboystory.com

    #Dub_Inc #musique #majors #reggae

  • IsoHunt où l’avenir d’une censure globalisée du web par les Majors
    http://neosting.net/actualite/isohunt-censure-majors-mpaa.html

    Dans un jugement récent, opposant la diabolique #MPAA au site canadien de recherche de Torrents IsoHunt, il a été notifié que le site IsoHunt n’avait plus le droit d’indexer certains sites en particulier, et notamment ceux dédiés au protocole Bittorrent. À cela, il faut ajouter un autre jugement en 2010, dans lequel IsoHunt devait obligatoirement […] #censure #isohunt #majors

  • Google cède aux Majors : leurs contenus seront sur-référencés !
    http://neosting.net/actualite/majors-google-referencement-dmca.html

    C’était très certainement la nouvelle de ce vendredi 10 août 2012, arrivant un peu comme un cadeau d’anniversaire empoisonné : l’évolution de Google désormais en faveur du dé-référencement et de la perte de SEO (déclassement) des contenus. Bien sûr, il est question ici de ... #google #majors #référencement #seo

  • #Facebook droit sur Instagram | Lionel Maurel (Calimaq)
    http://owni.fr/2012/04/11/facebook-droit-instagram-cgu

    En achetant au prix fort Instagram, le géant Facebook peut surtout prendre le contrôle des droits d’auteurs sur des milliards d’images. Enfin en théorie. Dans les faits, notre spécialiste maison du droit d’auteur estime que le géant des réseaux sociaux ne pourra y parvenir que très progressivement. Une évolution certes tentante pour Facebook. Bientôt côté au Nasdaq.

    #Chronique #Cultures_numériques #Réseaux_sociaux #CGU #instagram #Internet #majors #réseaux_sociaux