• #Canicules_marines : pendant que l’océan se consume…

    Des « #mégafeux » aquatiques et invisibles sévissent notamment du sud de l’Islande jusqu’en Afrique en ce mois de juin. Ces phénomènes extrêmes, prévus dans tous les modèles qui avaient anticipé une hausse de la #température moyenne de l’océan, constituent une bombe à retardement du #réchauffement.

    L’océan brûle. Littéralement, ou presque. Depuis plusieurs semaines, une #canicule_marine inouïe frappe l’#Atlantique_nord, du sud de l’Islande jusqu’en Afrique. Au large de l’Irlande et de l’Ecosse, elle est catégorisée « au-delà de l’#extrême » (soit 5 sur une échelle de 5) par l’administration océanographique américaine (NOAA). Les cartes mondiales affichent aussi une effrayante couleur rouge sang, tendant vers le noir, dans le #Pacifique, le long de l’Amérique centrale et autour du Japon. Et les courbes s’affolent, atteignant de nouveaux sommets jour après jour et faisant craindre des ravages dus à des tempêtes tropicales précoces, telle Bret, qui a frôlé la Martinique ce vendredi.

    Mercredi, la #température des millions de km² de l’#océan_Atlantique nord s’est envolée à 23,3 °C (soit +1,32 °C d’#anomalie). Du jamais-vu pour un mois de juin, de très loin. L’ensemble de l’océan mondial, lui, a également enregistré un nouveau record ce jour-là, avec 20,9 °C de moyenne. Les #données de ce début d’année défient l’entendement : entre mars et mai, la température à la #surface_de_l’océan a atteint un record absolu en 174 ans de mesures, dépassant de 0,83 °C la moyenne du XXe siècle, d’après la NOAA.

    De quoi donner le tournis aux scientifiques. Cette #surchauffe générale émaillée de canicules localisées (là où la température de surface est plus élevée que 90 % du temps pendant plus de cinq jours) arrive « très tôt dans l’année, est très rapide et de très grande ampleur. Ce qui est surprenant, même si nous savons que la tendance est à la hausse de la température de l’océan », pointe Jean-Pierre Gattuso, chercheur du CNRS au laboratoire d’océanographie de Villefranche-sur-Mer (Alpes-Maritimes).

    « L’océan encaisse, encaisse, encaisse »

    Selon le rapport spécial du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) sur les océans et la cryosphère paru en 2019, l’océan a absorbé plus de 90 % de la chaleur excédentaire émise par l’humanité depuis qu’elle embrase l’atmosphère en y envoyant des gaz à effet de serre (GES), essentiellement à cause de la combustion d’énergies fossiles. Car la capacité de l’eau à capter la chaleur est beaucoup plus forte que celle des continents. Et les climatologues estiment que, d’ici à 2100, l’océan absorbera deux à quatre fois plus de chaleur que pendant la période allant de 1970 à l’heure actuelle si le réchauffement planétaire est limité à 2°C (soit l’objectif affiché par l’accord de Paris de 2015), et jusqu’à cinq à sept fois plus si les émissions sont plus élevées.

    Résultat de cette surchauffe, la fréquence des #vagues_de_chaleur_marines a doublé depuis 1982 et leur intensité augmente. Dans le futur, prévient le Giec, elles seront vingt fois plus fréquentes avec un réchauffement de 2°C, et cinquante fois plus fréquentes si les émissions continuent d’augmenter fortement. Glaçant. « L’océan encaisse, encaisse, encaisse, et forcément les canicules marines s’intensifient, soupire Catherine Jeandel, chercheuse du CNRS au Laboratoire d’études en géophysique et océanographie spatiales. Ce qui est déprimant pour un chercheur, c’est de constater que tout ce qui est prévu dans les #modèles_climatiques depuis trente ans ou quarante ans se réalise. »

    Si les causes précises de la canicule marine inédite qui frappe l’Atlantique nord sont difficiles à établir, la raison de fond réside donc dans l’aggravation du #réchauffement_climatique dû aux activités humaines. Par ailleurs, « certaines conditions favorisent le développement de vagues de chaleur marines : une température de l’air élevée et l’absence de vent et de houle, qui empêche les eaux de surface de se mélanger avec les eaux profondes plus froides », indique Jean-Pierre Gattuso.

    La destruction de la faune et de la flore marines

    Le phénomène naturel #El_Niño, lui, qui se produit en moyenne tous les deux à sept ans pendant neuf à douze mois et fait son retour dans le Pacifique depuis ce printemps, « ne peut pas avoir de lien direct avec ce qui se passe dans l’Atlantique nord, mais en a sans doute avec ce qui se passe dans le Pacifique équatorial », estime l’océanographe et climatologue au CNRS Jean-Baptiste Sallée.

    Impossible de prédire pendant combien de temps vont se prolonger les canicules marines de ces derniers jours. Mais certaines « peuvent durer plusieurs mois », prévient le chercheur, pour qui « cette longévité est ce qui les rend particulièrement inquiétantes et dévastatrices pour les écosystèmes ». A ses yeux, la conséquence « la plus importante et alarmante » de ce que l’on pourrait qualifier d’#incendies_sous-marins est la destruction de la faune et de la flore marines. Ces « mégafeux » aquatiques et invisibles à nos yeux provoquent des mortalités de masse de certaines espèces. Surtout parmi celles qui ne peuvent pas se déplacer, comme les coraux, les herbiers marins ou les forêts de grandes algues brunes accrochées à des supports rocheux.

    En Méditerranée, après chaque canicule marine, notamment celles de l’été 2022 qui y ont été spectaculaires, « on constate des mortalités importantes d’une cinquantaine d’espèces (coraux, gorgones, algues, mollusques, oursins, posidonies…) tandis que celles qui le peuvent fuient », observe Jean-Pierre Gattuso. Par exemple, dans l’Atlantique, les poissons et cétacés se déplacent de la zone équatoriale vers le nord dans l’hémisphère nord et vers le sud dans l’hémisphère sud. « Ce qui est très injuste d’un point de vue éthique et géopolitique, car cette zone équatoriale est bordée essentiellement par des pays en voie de développement qui n’ont pas ou peu de responsabilité dans le changement climatique et qui vont être très affectés sur le plan de la sécurité alimentaire, alors que l’Islande et la Norvège voient arriver une abondance de poissons », poursuit le scientifique. Qui souligne aussi l’impact des vagues de chaleur marines sur le déplacement d’#espèces_invasives, telles que le poisson lapin ou le poisson lion arrivés en Méditerranée depuis la mer Rouge.

    Outre les ravages sur la #biodiversité, les canicules marines ont aussi des conséquences sur les #événements_extrêmes. « Une mer très chaude, c’est de l’eau qui s’évapore davantage, donc des tempêtes, ouragans et cyclones plus probables et plus forts », note ainsi Catherine Jeandel, pour qui la surchauffe de l’océan est « la bombe à retardement du réchauffement climatique ». Ainsi, ce vendredi, deux tempêtes tropicales assez imposantes pour avoir reçu des petits noms charmants, Bret et Cindy, étaient actives sur l’Atlantique, faisant trembler les îles antillaises. Soit une première pour un mois de juin depuis le début des observations en 1968.

    La surchauffe favorise la fonte de la glace de mer

    Par ailleurs, la surchauffe de l’océan, « par exemple dans l’Arctique, favorise la fonte de la glace de mer, ajoute Jean-Pierre Gattuso. Idem en Antarctique, où l’eau chaude érode la #calotte_polaire par en-dessous, ce qui peut complètement la déstabiliser. » Elle perturbe aussi les #courants_marins, car « si l’eau est chaude, elle devient moins dense et a donc moins tendance à plonger en profondeur, ce qui limite les échanges entre la surface et les eaux profondes et réduit l’alimentation en oxygène de ces dernières », ajoute Jean-Pierre Gattuso. Au fur et à mesure qu’on réchauffe l’océan, qui capte un quart du CO2 émis par l’homme, « il perd aussi en efficacité comme puits naturel de carbone », avertit Jean-Baptiste Sallée.

    Comment stopper cette machine infernale ? Comment éteindre les flammes sous la marmite d’eau bouillante qu’est devenue la planète ? Les chercheurs interrogés par Libération sont unanimes : la seule solution « est connue, il s’agit de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre ». Donc d’« arrêter de subventionner l’extraction des énergies fossiles, de faire des sports d’hiver dans les Emirats, et au contraire d’enfourcher son vélo au lieu de prendre sa voiture…, énonce Catherine Jeandel. Si vous lisez les rapports du Giec, les solutions, vous les avez. Il faut nous écouter, c’est tout. »

    L’océan a « accumulé la chaleur, elle est là, sa température est déjà déterminée. Même si on n’émet plus de gaz à effet de serre en 2050, on ne reviendra pas aux niveaux de températures océaniques de 1850, c’est impossible, expose Jean-Pierre Gattuso. Mais on peut arrêter son réchauffement : en respectant un scénario d’émissions compatible avec le seuil fixé par l’accord de Paris, l’augmentation de la température est totalement stoppée et reste stable, constante. C’est quand même un message positif. » A condition que les opinions publiques et les responsables politiques sortent enfin du #déni.

    https://www.liberation.fr/environnement/climat/pendant-que-locean-se-consume-20230623_M2PIQOI535BPRCGPITA6THMD44
    #mer #océan #canicule #climat #changement_climatique

    via @isskein

  • Dangers des grands modèles de langage : des chercheuses avaient prévenu
    https://www.nextinpact.com/article/71011/dangers-grands-modeles-langage-chercheuses-avaient-prevenu

    ChatGPT et ses diverses déclinaisons, toutes basées sur les grands modèles de langage, commencent à subir quelques critiques. Mais des chercheuses avaient déjà rassemblé beaucoup de griefs contre cette technologie en 2020 dans un article scientifique qui, pour certaines, leur a coûté leur poste.

    Fin octobre dernier, le PDG d’OpenAI a présenté ChatGPT comme un outil utilisant la technologie des grands modèles de langage (Large Langage Models en anglais, LLM), mais avec « encore beaucoup de limites – c’est vraiment une version de recherche ». Plusieurs mois plus tard, le grand public a pu se rendre compte de ces limites à chaque publication d’outils similaires, que ce soit quand Microsoft intègre ChatGPT dans Bing, quand Google présente Bard ou quand Meta a sorti et rapidement retiré Galactica.

    Si on ne peut reprocher à la presse et au grand public de n’avoir réagi que sur pièces, après avoir testé les différentes versions publiques de ces outils, les chercheurs et ingénieurs des GAFAM qui les ont confectionnés ne peuvent faire semblant de ne pas avoir été prévenus.

    En effet, en 2020, quatre chercheuses, Emily Bender, Timnit Gebru, Angelina McMillan-Major et Margaret Mitchell finalisaient un article scientifique qui rassemblait les différentes critiques qui pouvaient être faites (par elles-mêmes, mais aussi par d’autres chercheurs qu’elles citent), à l’époque, sur l’utilisation des grands modèles de langage et intitulé « On the Dangers of Stochastic Parrots : Can Language Models Be Too Big ? 🦜 » [PDF] (en français, « À propos des dangers des perroquets stochastiques : les modèles de langages peuvent-ils être trop gros ? 🦜 »).

    Timnit Gebru et Margaret Mitchell, qui travaillaient à l’époque chez Google, se sont vu reprocher le contenu de l’article par leur employeur et ont été licenciées. L’article finira par être publié en mars 2021 (avec la signature d’une certaine Shmargaret Shmitchell appartenant à l’institution de « l’Éther » à la place de celle de Margaret Mitchell).

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    Leur licenciement a fait grand bruit à l’époque, mais les arguments de l’article ont finalement eu peu de répercussions médiatiques. La sortie des ChatGPT et les critiques actuelles en ont eu beaucoup plus, sans doute parce qu’il était difficile de se rendre compte, concrètement, des implications que cette technologie pouvait avoir.

    Revenons un peu sur les critiques que les chercheuses formulaient à l’époque sur les modèles de langage (ML).
    Des robots perroquets probabilistes

    S’ils sont maintenant utilisés pour créer des chatbots, les quatre chercheuses prévenaient dans leur article que « le texte généré par un ML n’est pas fondé sur une intention de communication, un modèle du monde ou un modèle de l’état d’esprit du lecteur. Il ne peut pas l’être, parce que les données d’entrainement n’ont jamais inclus le partage de pensées avec un auditeur ».

    Pourtant, ChatGPT et autres ont permis de l’expérimenter : quand nous les utilisons, l’impression de discuter avec la machine est grande. Les quatre chercheuses reconnaissaient les « qualités de plus en plus fluides du texte généré automatiquement ».

    Mais ce qu’elles soulignaient, c’est que même si c’est contre-intuitif, c’est en fait « notre perception du texte en langage naturel [...] [qui] est médiée par notre propre compétence linguistique et notre prédisposition à interpréter les actes de communication comme véhiculant un sens et une intention cohérents ». C’est-à-dire que ce n’est pas ChatGPT qui met du sens et des intentions dans le texte qu’il génère, mais la personne qui lit sa réponse. Et nous nous créons ainsi une illusion.

    Timnit Gebru et ses collègues expliquaient bien que, contrairement à cette illusion que nous donne le texte en sortie, « un ML est un système qui assemble au hasard des séquences de formes linguistiques qu’il a observées dans ses vastes données d’apprentissage, en fonction d’informations probabilistes sur la façon dont elles se combinent, mais sans aucune référence à la signification ». Elles le résument en deux mots, les modèles de langage sont des « perroquets stochastiques » (« Stochastic Parrots », en anglais), ou en termes plus accessibles, des perroquets probabilistes.
    Des données d’entrainement problématiques

    La fluidité des textes générés par ces modèles de langage est due à l’utilisation de la masse de données accessible sur le web comme données d’entraînement. Mais dès 2020, les chercheurs ont pointé des problèmes dans cet entrainement : l’enregistrement de stéréotypes et de dénigrements à propos de genres, de « races » (au sens de catégorie sociale), d’ethnies et de handicaps. Les quatre autrices expliquent dans leur article que « la taille ne garantit pas la diversité ».

    Et effectivement, puisque les modèles de langage créent des textes en fonction de probabilités de retrouver des groupes de mots dans les données d’entrainement, plus des groupes de mots se retrouvent dans ces données, plus il y a de chances qu’ils se retrouvent dans le texte généré. « Les voix des personnes les plus susceptibles d’adhérer à un point de vue hégémonique sont également les plus susceptibles d’être retenues », concluent-elles.

    Concrètement, elles expliquent que « dans le cas de l’anglais américain et britannique, cela signifie que les opinions suprémacistes blanches, misogynes, âgistes, etc. sont surreprésentées dans les données d’entraînement, ce qui non seulement dépasse leur prévalence dans la population générale, mais permet également aux modèles entraînés sur ces ensembles de données d’amplifier davantage les biais et les préjudices ».

    Les chercheuses citaient plusieurs études montrant que ce genre de modèles présentaient divers types de préjugés sur des caractéristiques surveillées comme le sexisme, le racisme etc. Mais elles expliquaient aussi que d’autres biais étaient beaucoup moins étudiables car, si nous sommes conscients de l’existence du racisme, d’autres sujets sur lesquels nous sommes moins attentifs peuvent subir aussi des biais qu’il est dès lors difficile de repérer.

    Les chercheuses pointaient aussi le fait que ces données d’entrainement et donc les modèles de langage qui se basent dessus sont statiques. Alors que le monde et notre perception de celui-ci bougent en permanence, que les mouvements sociaux déstabilisent les récits dominants et que les contenus publiés sur internet bougent en permanence, les modèles de langage, eux, restent figés sur une représentation du monde donnée à un moment donné. Dans leur article, elles insistent sur le fait que toute volonté de rationaliser des définitions de sujets sociaux est nécessairement politique, « que les développeurs choisissent ou non la voie du maintien du statu quo ».
    Risques de dissémination des biais et de désinformation

    Pour Timnit Gebru et ses collègues, le risque d’utiliser ces grands modèles de langage qui vont produire ces textes biaisés est aussi de disséminer sur internet encore plus de textes biaisés. Puis que les prochains grands modèles de langage soient entrainés sur ces textes générés par des grands modèles de langage, perpétuant et amplifiant les biais encodés dans les premiers modèles.

    L’article pointait aussi, déjà, le risque de générations automatiques et massives de textes de désinformation. Les autrices citent notamment un rapport des chercheurs du Centre sur le terrorisme du Middlebury Institute of International Studies Kris McGuffie et Alex Newhouse, mis en ligne en septembre 2020, qui montre comment GPT-3 pourrait être utilisé pour générer du texte à la manière d’un théoricien conspirationniste. McGuffie et Newhouse écrivaient : « Si les mesures préventives d’OpenAI sont solides, la possibilité d’une copie non réglementée de cette technologie représente un risque important pour la radicalisation et le recrutement en ligne à grande échelle. En l’absence de mesures de protection, il est probable que la mise en place d’armes efficaces qui nécessitent peu d’expérimentation soit un succès ».

    Un autre article, du chercheur du Alan Turing Institute de Londres Luciano Floridi et de Massimo Chiriatti d’IBM Italie, publié lui aussi fin 2020, prévoyait que « D’une part, la publicité en ligne en profitera. Compte tenu des modèles commerciaux de nombreuses entreprises en ligne, les appâts à clics de toutes sortes seront stimulés par des outils comme GPT-3 [...]. D’autre part, les fausses nouvelles et la désinformation peuvent également être stimulées. »
    Coûts environnementaux

    Dans l’article de Timnit Gebru et de ses collègues, les questions de coûts économiques et environnementaux étaient aussi soulevés. Elles y expliquaient que l’émission d’un entrainement d’un modèle de langage de la famille GPT était estimée à 284 tonnes de CO2. L’amélioration successive des techniques et le caractère statique des données d’entrainement évoqué ci-dessus impliquent qu’un modèle de langage est voué à être mis à jour, ne serait-ce que pour prendre en compte les nouveaux événements qui ont eu lieu.
    Des dangers constatés depuis la sortie de ChatGPT

    Ces dangers pointés par ces chercheuses et chercheurs en 2020, nous les constatons maintenant que chatGPT et ses copies sont sortis. L’entreprise Newsguard a, par exemple, observé que dans 80% de cas de fausses informations qu’elle a soumises à ChatGPT, celui-ci a produit des mensonges et des discours violents très convaincants. Des biais sexistes et racistes ont aussi été dévoilés sur ce même agent conversationnel. Le chatbot de Bing s’est noyé dans l’outrance après avoir été provoqué. Celui-ci et Bard (la version de Google) ont aussi affirmé des bêtises lors de leurs présentations respectives. Même si la question environnementale a fait l’objet de moins d’attention, le « sale secret » de leur forte émission de CO2 a quand même été évoquée par Wired.
    Peu de garde-fous mis en place depuis l’alerte

    En comparant les alertes lancées par les chercheuses et chercheurs en 2020 et les constats que nous pouvons faire maintenant, il est difficile de constater une réelle amélioration de la technologie pour éviter les problèmes signalés.

    En ce qui concerne les propos les plus biaisés, certes, OpenAI a rendu son modèle de langage un peu plus responsable, mais rapidement un outil comme DAN (pour « Do Anything Now ») a permis de contourner ses protections contre les dérives. Et si ChatGPT a ensuite été plus restrictif pour bloquer DAN, une version permet de passer outre. De plus, OpenAI n’a finalement mis qu’une rustine sur les trous les plus visibles. Les biais moins saillants restent.
    OpenAI en cheval de Troie

    On ne peut que constater que les alertes qu’ont lancées les chercheurs, et notamment ces quatre chercheuses, n’ont fait que retarder un peu l’arrivée des grands modèles de langage devant le grand public. La technologie n’a pas beaucoup évolué depuis 2020. D’ailleurs, Baidu prévoit de reprendre son modèle de langage publié en 2021 pour développer son propre agent conversationnel.

    Le défi, pour les grandes multinationales, depuis, était plutôt de faire accepter l’utilisation de ces modèles de langage malgré les critiques. Quelques semaines avant la publication de ChatGPT, Meta s’y est risqué avec son Galactica et a d’ailleurs essuyé une salve de critiques qui l’a obligé à le retirer au bout de trois jours.

    La structure de la relation entre OpenAI et Microsoft a permis à ce dernier de profiter d’un éventuel paravent en cas d’une même salve. Si ChatGPT était critiqué, ce n’était finalement que la startup OpenAI qui échouerait. Finalement, alors que le robot conversationnel a fait l’objet d’un buzz positif dans l’ensemble, Microsoft a pu assumer d’en être le partenaire principal et a même rajouté quelques milliards dans la startup.

    Depuis, c’est la course au chatbot reposant sur les grands modèles de langage et il va être difficile d’imposer aux géants du numérique de répondre aux dangers que soulignaient les chercheurs et chercheuses en 2020. Microsoft est pourtant au courant des biais discriminants et de la tendance à la désinformation que peuvent prendre ces machines depuis qu’il a testé de brancher l’agent conversationnel Tay sur Twitter en 2016.

    #ChatGPT #Modèles #Dangers

  • Meta unveils a new large language model that can run on a single GPU [Updated] | Ars Technica
    https://arstechnica.com/information-technology/2023/02/chatgpt-on-your-pc-meta-unveils-new-ai-model-that-can-run-on-a-single-g

    Meta unveils a new large language model that can run on a single GPU [Updated]
    LLaMA-13B reportedly outperforms ChatGPT-like tech despite being 10x smaller.

    Benj Edwards - 2/24/2023, 9:02 PM

    On Friday, Meta announced a new AI-powered large language model (LLM) called LLaMA-13B that it claims can outperform OpenAI’s GPT-3 model despite being “10x smaller.” Smaller-sized AI models could lead to running ChatGPT-style language assistants locally on devices such as PCs and smartphones. It’s part of a new family of language models called “Large Language Model Meta AI,” or LLAMA for short.

    The LLaMA collection of language models range from 7 billion to 65 billion parameters in size. By comparison, OpenAI’s GPT-3 model—the foundational model behind ChatGPT—has 175 billion parameters.

    Meta trained its LLaMA models using publicly available datasets, such as Common Crawl, Wikipedia, and C4, which means the firm can potentially release the model and the weights open source. That’s a dramatic new development in an industry where, up until now, the Big Tech players in the AI race have kept their most powerful AI technology to themselves.

    “Unlike Chinchilla, PaLM, or GPT-3, we only use datasets publicly available, making our work compatible with open-sourcing and reproducible, while most existing models rely on data which is either not publicly available or undocumented,” tweeted project member Guillaume Lample.

    Meta calls its LLaMA models “foundational models,” which means the firm intends the models to form the basis of future, more-refined AI models built off the technology, similar to how OpenAI built ChatGPT from a foundation of GPT-3. The company hopes that LLaMA will be useful in natural language research and potentially power applications such as “question answering, natural language understanding or reading comprehension, understanding capabilities and limitations of current language models.”

    #Intelligence_artificielle #Meta #Compétition #Modèles

  • La sociologue et l’ourson

    De septembre 2012 à mai 2013 la #France s’enflamme autour du projet de loi sur le mariage pour tous. Tout le pays en parle. Quoi ? Juste pour quelques unions ? Non, non, non, le débat s’avère complexe et ouvre de nombreuses questions. Durant ces neuf mois Etienne Chaillou et Mathias Théry ont enregistré les conversations téléphoniques entre la sociologue de la #famille #Irène_Théry et son fils Mathias. De ces enregistrements ils ont fait leur cinéma : un cinéma d’ours en peluches, de jouets, de bouts de cartons... et d’humains. Portrait intime et feuilleton national, ce film nous fait redécouvrir ce que nous pensions tous connaître parfaitement : la Famille.

    https://lcp.fr/programmes/la-sociologue-et-l-ourson-60971

    #famille #mariage_pour_tous #mariage #homosexualité #homoparentalité #manif_pour_tous #code_civil #lien_de_couple #insémination_artificielle #PMA #fécondation_in_vitro #gestation_pour_autrui #adoption #modèles_familiaux #modèle_familial #mystère_de_paternité #présomption_de_paternité #lien_de_sang
    #documentaire #film #film_documentaire (en partie #film_d'animation)

  • Économie : Le gouvernement face au défi de l’imprévisibilité de la pandémie, Claire Gatinois
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/11/02/le-gouvernement-face-au-defi-de-l-imprevisibilite-de-la-pandemie_6058172_823

    Il ne s’agit pas tout à fait d’une guerre, comme l’évoquait, le 16 mars, le président Emmanuel Macron. Ce n’est pas non plus un tremblement de terre qui nous obligerait à tout reconstruire. Encore moins une crise comme celles que l’on vivait jusqu’ici même si l’on pense aux pires d’entre elles, comme à la Grande Dépression des années 1930 ou à la grande récession de 2008. Alors quoi ?

    A l’heure du second #confinement imposé aux Français depuis le 30 octobre pour faire face à la deuxième vague de la pandémie de Covid-19, le gouvernement, comme les experts économiques, les prévisionnistes et autres conjoncturistes censés anticiper l’avenir masquent mal leur désarroi.

    « Jamais la France n’avait dû prendre de telles décisions en temps de paix », avait rappelé au printemps le chef de l’Etat en décidant du premier confinement. Et jamais, le pays n’avait eu à affronter une situation aussi inédite où les calculs d’un jour sont revus le lendemain et où la moindre planification semble obsolète au bout de quelques mois, malmenée par les aléas de la pandémie, ses effets économiques et sociaux.

    Si « gouverner c’est prévoir », l’exécutif admet son impuissance. « Le niveau d’incertitude est énorme (…). Bien malin qui peut aujourd’hui faire des prévisions totalement robustes », souffle une source gouvernementale. Bercy confie aussi faire ses pronostics « au doigt mouillé » . De projets de lois de finances en budgets rectificatifs, entrecoupés d’un plan de relance qui semble aujourd’hui déphasé, le ministère de l’économie, pourtant habitué à être sourcilleux sur le budget, distribue les milliards mois après mois pensant colmater les soubresauts d’une crise interminable. Jusqu’à quel point ? « Tant que durera cette crise » , élude Bruno Le Maire. Le trouble est tel qu’un proche du ministre lâcha, fin octobre, peu avant le premier examen à l’Assemblée du plan de relance « on fait exprès de ne pas prévoir » . Laissant ainsi entendre que le gouvernement préfère ajuster l’ardoise au fur et à mesure des aléas de la crise plutôt que d’anticiper des choses fausses.

    Adaptation des outils

    Une illustration de cette confusion réside dans les projections réalisées sur le marché de l’#emploi. Le gouvernement, qui misait, il y a quelques semaines encore sur un net rebond de l’activité pour 2021 projetait une création de 400 000 postes quand l’institut Rexecode, proche du patronat, anticipait une perte de près de 60 000 emplois. L’opposition s’étrangle. « Il y a dans notre pays le sentiment que vous naviguez à vue » , a critiqué Valérie Rabault, chef des députés socialistes. « Ça navigue, ça navigue », a persiflé aussi Eric Woerth, député Les Républicains.

    Il reste que les experts économiques eux-mêmes confient avoir perdu leurs repères. « On fait de la macroéconomie dans un environnement qu’on ne connaît plus, toute la logique économique est complètement tordue » , admet Patrick Artus, chef de la recherche chez Natixis. « Les marges d’erreur sont lourdes » , abonde Jean Pisani-Ferry, professeur d’économie à Sciences Po et chercheur associé à l’Institut Bruegel (Bruxelles). « Ce qu’on vit est complètement inédit, nous n’avons aucune analogie mais ça ne nous empêche pas de raisonner », relativise Gaël Giraud, directeur de recherche au CNRS.

    Face à la brutalité du phénomène – et à sa soudaineté – les organes de statistiques se sont adaptés. Dès la mise en place du premier confinement, l’Insee a pris conscience que ses outils de mesure du PIB, fiables mais lents, n’étaient plus adaptés. Laissant de côté ses enquêtes approfondies, elle s’est mise à étudier des données dites de « haute fréquence » récoltant les informations immédiates de la part des fédérations professionnelles et des entreprises en les rapprochant de données liées à la consommation d’électricité, aux transactions par carte bancaire ou par les estimations du nombre de salariés ayant cessé de travailler. Les taux de mortalité ont aussi dû être pris en compte.

    In fine, l’institut a été en mesure de chiffrer en quelques jours la perte de PIB estimée sur le mois d’avril confiné à − 35 % (qui s’est révélé proche du chiffre réel de − 30 %) quand une note de conjoncture nécessite habituellement plusieurs mois de travail. La Dares, rattachée au ministère du travail, publie maintenant chaque semaine un tableau de bord qui permet de suivre en temps réel la progression des demandes d’activité partielle.

    Les économistes ont donc désormais une vision de l’activité économique quasiment en temps réel. C’est ainsi, en usant des données du premier confinement, que les experts ont pu faire des estimations sur le coût économique du couvre-feu imposé mi-octobre ou du second confinement deux semaines plus tard.

    Voici donc la « photo ». Mais qu’en est-il du film permettant de se projeter ne serait-ce qu’à quelques mois. Quand imaginer une sortie de crise ? Quels seront ses dommages ? Comment réagiront les ménages et les entreprises ? « Honnêtement, on n’en sait rien, admet Patrick Artus, la seule chose que l’on sait c’est qu’il y aura une période “avant vaccin” faites de “stop and go” et un “après vaccin” sans doute au printemps prochain. »

    « Catastrophes absolues »

    Pour imaginer la suite, « on se dit, regardons la Chine, qui officiellement elle s’en est sortie , poursuit l’économiste. Mais là-bas, la situation ne s’est pas non plus normalisée. Les consommateurs achètent du luxe et des voitures mais l’investissement reste faible car c’est l’Etat qui, grâce à la commande publique, fait tourner la machine ».

    Pour Gaël Giraud, spécialiste en économie mathématique, les #modèles actuels déraillent. Pour pouvoir raisonner il faut donc, explique-t-il, en changer et coupler les données économiques avec les modèles des épidémiologistes en utilisant de nouveaux paramètres comme ce fameux R0 qui calcule le taux de reproduction du coronavirus. Pour ériger ces nouveaux modèles, l’expert de la théorie des jeux dit travailler aujourd’hui avec un astrophysicien et un physicien nucléaire. Et se garde, pour l’heure, de se hasarder dans d’éventuelles projections.

    Dans ce contexte, les options offertes au gouvernement semblent limitées. « La seule chose à faire est d’être très adaptable et de repousser les choix [qui s’imposeront au regard du remboursement de la dette publique] le plus loin possible », pense Jean Pisani-Ferry, ancien de l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron. Déjà, certains mettent en garde contre les éventuels mauvais choix à venir. « Si l’on a appris une chose de cette crise c’est que les plans d’économies sur les systèmes de santé mais aussi d’éducation, de justice ou de sécurité, sont des catastrophes absolues » , alerte notamment Daniel Cohen, directeur du département d’économie de l’Ecole normale supérieure.

    #Gouverner #économie

  • Les modèles déboussolés pour prédire l’évolution de l’épidémie due au coronavirus, Nathaniel Herzberg, Chloé Hecketsweiler
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/05/26/les-modeles-deboussoles-pour-predire-l-evolution-de-l-epidemie-de-covid-19_6

    Les indicateurs ne montrent pas pour l’heure de deuxième vague épidémique, mais leur interprétation est complexe pour les spécialistes, qui doivent analyser une situation « dynamique ».
    Jour après jour, l’épidémie de Covid-19 perd du terrain mais est-elle pour autant derrière nous ? Voilà toute la question, alors que le gouvernement s’apprête à annoncer, dans les prochains jours, de nouveaux arbitrages pour le « chapitre II » du déconfinement, qui doit commencer le 2 juin. Pour y répondre, les épidémiologistes disposent de différents indicateurs mais, deux semaines seulement après la levée du confinement, leur interprétation est encore incertaine.



    INFOGRAPHIE LE MONDE

    Premier baromètre, le nombre quotidien d’admissions en réanimation. Il s’élevait à plus de 700 au pic de l’épidémie début avril ; il n’était plus que de 45 le 25 mai. Ce point bas était anticipé par les modèles, compte tenu du délai entre les nouvelles infections et l’arrivée en réanimation des cas les plus graves. « C’est le reflet des contaminations qui ont eu lieu à la toute fin du confinement ou au début du déconfinement. On ne voit pas de rebond mais cela ne signifie pas qu’il ne va rien se passer » , souligne Daniel Lévy-Bruhl, épidémiologiste à l’organisme de sécurité sanitaire Santé publique France (SPF). « Il faut faire comme si le risque était devant nous » , prévient-il.

    La moindre inflexion serait vite problématique là où l’épidémie a été la plus forte. En Ile-de-France, plus de 600 personnes sont toujours hospitalisées en réanimation, pour une capacité en routine de 1 200 lits. La marge de manœuvre est limitée alors que les hôpitaux ont commencé à réaffecter une partie des lits de réanimation aux services de chirurgie, dont l’activité avait été déprogrammée en urgence au mois de mars. « Les indicateurs sont au vert, mais les hôpitaux sont toujours sous tension , insiste Aurélien Rousseau, directeur de l’agence régionale (ARS) d’Ile-de-France. Nous sommes loin d’un retour à la normale. »

    Mise en place d’un second baromètre

    Pour être au plus près de la réalité, un second baromètre est en train d’être mis en place à partir des données de tests afin de comptabiliser tous les nouveaux cas. Depuis le 13 mai, toutes les personnes présentant des symptômes « évocateurs » de Covid-19 sont invitées à réaliser un test de dépistage RT-PCR, alors que ce test était jusque-là réservé aux patients graves. Les résultats sont enregistrés dans un fichier baptisé « SI-DEP » (système d’information de dépistage).

    L’analyse d’un second fichier, Contact Covid, doit permettre d’identifier et de suivre des chaînes de transmission jusqu’à ce qu’elles soient sous contrôle. Renseigné par les médecins et les enquêteurs de l’Assurance-maladie, il comprend l’identité des « patients zéro » − toutes les personnes dont le diagnostic a été confirmé par un test − ainsi que celle de leurs contacts familiaux, amicaux et professionnels.

    Ce traçage des contacts a pour objectif de repérer au plus vite les personnes contagieuses et de les isoler afin de ralentir la circulation du virus. « Si cette stratégie fonctionne, les nouveaux cas doivent faire parti des contacts connus » , souligne Daniel Lévy-Bruhl.

    Seule inconnue : la part des asymptomatiques, qui brouille le baromètre. « Jusqu’à ce qu’une personne dans la chaîne de transmission soit symptomatique, cette chaîne ne peut pas être identifiée, indique l’épidémiologiste. Même si seulement un cas sur trois est asymptomatique, cela complique le tracing. » Des foyers épidémiques, composés en majorité de personnes peu ou pas symptomatiques, pourraient ainsi passer sous le radar.

    Dispositif de dépistage renforcé

    Pour y remédier, dans plusieurs communes d’Ile-de-France, là où l’épidémie a frappé le plus durement − Clichy-sous-Bois, Saint-Denis, Gennevilliers, Sarcelles, Villiers-le-Bel et dans les 18e et 19e arrondissements de Paris −, un dispositif de dépistage renforcé a été mis en place.

    Toutes les personnes ayant des symptômes, même vagues, se voient proposer une consultation et un test. « Il y avait la crainte que cette approche soit stigmatisante, mais si on ne fait rien de différencié, on accepte les inégalités » , souligne Aurélien Rousseau, rappelant que la surmortalité liée au Covid-19 est très étroitement liée à des indicateurs socio-économiques défavorables.

    Les premiers résultats de ces campagnes ne seront publiés qu’en milieu de semaine, « mais la part des résultats positifs est au-dessus des 2 % à 3 % observés dans SI-DEP, indique Aurélien Rousseau. Même si la situation s’améliore, nous devons rester vigilants et nous assurer que nous ne ratons rien. »

    Dernier baromètre de l’épidémie, les modèles mathématiques utilisés pour évaluer la dynamique épidémique et l’efficacité des mesures de contrôle sont aussi dans un entre-deux. « Nous ne repartons pas de zéro mais les questions, comme les données dont nous disposons, changent » , estime Simon Cauchemez, modélisateur à l’Institut Pasteur et membre du conseil scientifique qui délivre ses expertises au gouvernement.

    Pour établir leur prévision, les épidémiologistes ont d’abord travaillé sur les données du Diamond Princess , ce navire de croisière immobilisé au large du Japon dont tous les passagers avaient été testés. Ils vont progressivement intégrer à leurs modèles d’autres jeux de données comme les résultats d’enquêtes de séroprévalence ou d’investigations épidémiologiques comme celle faite sur le Charles-de-Gaulle , où plus de 1 000 militaires sur les 1 700 que compte l’équipage ont été testés et étaient positifs. L’accès aux données de SI-DEP changera encore la donne, « en permettant d’obtenir un signal plus précoce s’il y a une reprise épidémique » , estime l’épidémiologiste, coauteur d’un article publié dans la revue Science, qui estime à 4,4 % la part de la population française déjà infectée.



    INFOGRAPHIE LE MONDE

    Changement de périmètre de la population testée

    L’une des difficultés réside dans le changement de périmètre de la population testée. « Ces données ne sont pas exhaustives car la population testée n’a cessé et ne cesse de changer à mesure que le dispositif monte en puissance. Impossible dans ces conditions de construire un modèle réactif » , souligne Samuel Alizon, modélisateur au CNRS.

    Passer d’un modèle s’appuyant sur des données « historiques » à un modèle « dynamique » est « une première » pour les épidémiologistes. « Habituellement, nos modèles servent à analyser la dynamique d’épidémies terminées. Là, c’est l’inverse, nous devons suivre une pandémie en cours. En sommes-nous capables et à quel horizon ? C’est une vraie question. Avec des enjeux sanitaires, bien sûr, mais aussi pour nous, chercheurs, des questions méthodologiques importantes » , explique l’épidémiologiste Pierre-Yves Boëlle, dont l’équipe collabore depuis le début de la pandémie avec l’Institut Pasteur pour offrir à Santé publique France un modèle optimal.

    Comment, par exemple, discerner un signal significatif d’un bruit (terme scientifique qui désigne une perturbation de l’information) ? « Il ne faut pas surréagir à un écart soudain, qui peut n’être que du bruit. Mais, à l’inverse, il faut détecter le plus vite possible un changement du signal qui marquerait l’inflexion de la courbe épidémique. »

    Avec toujours le même problème : la fiabilité des données. « En épidémiologie, les signaux ne sont pas toujours très bons. Tous les médecins ne fournissent pas les données demandées et elles ne sont pas toujours justes, mais au bout d’un certain temps, on sait les interpréter. Là, ce temps, nous ne l’avons pas, on doit construire les signaux tout en les interprétant. Et sans antériorité. »

    Autre question : saura t-on remonter les chaînes de contamination et tester les bonnes personnes ? « Nous poussions pour l’application StopCovid car elle offrait une information à la fois plus rapide et plus stable sur les contacts. Là, je ne sais pas ce que la solution retenue va donner , s’interroge Pierre-Yves Boëlle. Cela implique des moyens humains vraiment conséquents et des personnes formées. Mais on n’a pas beaucoup de temps pour tester cette organisation, voir si elle sait retrouver les cas, notamment asymptomatiques, être suffisamment réactive, et suffisamment fiable. Ce n’est plus du laboratoire, c’est de la vie réelle. »

    #épidémiologie #modèles_épidémiologiques #prévision

  • Quelle #résilience pour quels modèles de société ?

    Après l’épreuve du #confinement vient celle de l’incertitude de l’avenir. Le terme « résilience », cette capacité d’un individu, d’un groupe ou d’une communauté à rebondir après un traumatisme, apparaît alors dans les discours politiques en France et ailleurs. L’opinion découvre une réalité qui a été perçue pendant longtemps comme l’apanage des « autres » : les pauvres, les marginaux, les mal-lotis des sociétés occidentales et non occidentales.

    La résilience serait-elle davantage liée aux #classes_sociales ou à l’existence de moyens humains et matériels ? Dépendrait-elle des #modèles_de_société, selon qu’ils privilégient le culte de l’individu ou la culture groupale, communautaire face aux tragédies qui les frappent ?

    Cette épreuve inédite nous incite à trouver des #stratégies non seulement pour maintenir nos équilibres internes mais aussi pour garantir des relations internationales sereines dans la durée. Cet exercice est d’autant plus crucial que les différences de stratégies utilisées par des populations à travers le monde continuent d’alimenter la littérature scientifique sur la résilience.

    Si, en tant que concept, la résilience doit s’appuyer sur des critères scientifiques objectifs pour être mise en évidence, en tant que phénomène socioculturel, elle peut être l’objet d’idéologies ou de fantasmes, voire de politiques qui tentent de réguler ou de contrôler la perception des uns et des autres face à l’adversité.
    Le rôle du lien social et des ressources culturelles

    L’intérêt pour la résilience varie selon les contextes sociopolitiques et culturels. Elle est davantage évoquée et étudiée dans les sociétés où les conditions sanitaires et sociales sont difficiles, notamment pour les populations vivant dans des contextes de guerre, de crise politique, de catastrophes naturelles, de précarité économique, que dans celles habituées à un contexte sociopolitique et économique plutôt stable. Ainsi, plus les populations vivent dans des environnements sécurisés, moins la résilience est mise en avant pour penser leurs stratégies mobilisées en cas de grandes difficultés. Plus le contexte est précaire, plus la résilience est mise en relief.

    À titre d’exemples, suite au tremblement de terre du 12 janvier 2010 en Haïti, des études ont montré un fort taux de résilience – nettement supérieur comparativement à d’autres pays comme le Japon, la Chine.

    Au sein même de la société haïtienne, les populations les plus fragilisées comme les enfants des rues et les jeunes déscolarisés présentent une résilience plus importante que les autres selon de nombreuses recherches. Avec leur sens du collectif, ils ont été au secours de la population qui s’est retrouvée à la rue, les aidant par exemple à retrouver des survivants sous les décombres.

    Ce même constat est fait dans des contextes de guerre ou de crise politique comme au Liban, en Palestine, en Syrie, ou au Rwanda où la résilience se construit sur des systèmes spontanés de solidarité et d’identité collective.

    En France, dans un contexte marqué ces dernières années par les attentats et le malaise social (notamment avec les « gilets jaunes »), l’isolement, le manque de soutien familial et social renforcent les effets traumatiques et affectent les capacités de résilience bien qu’il s’agisse d’un environnement politique et social structuré et en mesure d’organiser des réponses politiques et sanitaires face à de tels évènements.
    Un besoin de réponse des États

    La crise sanitaire actuelle témoigne d’ailleurs de l’importance de la réponse des États, si attendue dans certaines sociétés occidentales comme la France, pour répondre à la panique générale et structurer un processus de résilience collective.

    Dans d’autres pays, la vie communautaire prend souvent le relais face à la faiblesse des structures de l’État. Nous assistons à des organisations spontanées, mobilisant, parfois paradoxalement, symboles et ressources culturels, religieux ou spirituels pour faire face à la pandémie.

    En Égypte, une chroniqueuse relate les regroupements au Caire, autour du Mausolée de Sayda Zainab, la petite fille du Prophète, par crainte du virus et pour chercher la bénédiction et la protection. En Tunisie, la presse montre des tenues de prières collectives dans certaines régions du pays, en face de mosquées qui ont pourtant fermé leurs portes suite aux mesures prises par l’État.

    En Haïti, la population, habituée aux catastrophes, s’en remet notamment à Dieu, et l’Église se prépare à affronter le Covid-19. En Inde, des enfants des rues sont persuadés que le coronavirus ne pourra même pas arriver jusqu’à eux.

    https://www.youtube.com/watch?v=0h79fVMrL1w&feature=emb_logo

    La force des rituels collectifs

    Ici et là les rituels collectifs, qui habituellement permettent de tenir ensemble, sont considérés comme protecteurs et sécurisants. Et dans les pays les plus précaires, où la crise sanitaire risque d’avoir les conséquences les plus graves, ce type d’organisation presse le pas et s’érige comme principal organisateur de la résilience collective là où la réponse de l’État tarde à venir, ou que celui-ci n’est pas perçu par les citoyens comme suffisamment crédible.

    Malgré ce qu’elles présentent comme stabilité des droits et des conditions de vie et de la démocratie, les sociétés « occidentales » sont particulièrement déstabilisées par des événements traumatiques de grande ampleur. Les effets de ces évènements sont souvent rapidement pris en charge, ou au moins pris en compte par le système politique, judiciaire, sanitaire, médiatique. Mais l’individu doté de droits, et de reconnaissance, est aussi livré à lui-même et à ses propres ressources pour s’en sortir.
    Interroger la nature de la résilience

    La résilience peut-elle alors être un signe de ce qui reste dans une société fondée sur le lien social ? Cette idée est confortée par les études qui montrent le lien étroit entre le soutien social, la cohésion sociale et la résilience notamment dans les sociétés où la culture du groupe est extrêmement forte.

    Dans un modèle écosystémique basé sur la communauté, la résilience est :

    « la capacité des individus à naviguer à travers leur trajectoire vers des ressources qui soutiennent leur bien-être ; la capacité des systèmes physiques et sociaux, et des individus à fournir des ressources, et la capacité des individus, de leurs familles et de leurs communautés à négocier des façons culturellement significatives de partager les ressources ».

    Cela pourrait-il expliquer pourquoi, dans les sociétés occidentales, l’on peine parfois à faire émerger les mécanismes de résilience « spontanée » ou « naturelle » ?
    La résilience à trouver dans d’autres espaces

    Cependant le risque est grand, dans cette réflexion, de considérer la résilience comme un phénomène exotique pour les autres, ou, dans les sociétés occidentales, uniquement comme un résultat à atteindre, une performance de plus.

    Or la résilience est peut-être ailleurs, dans d’autres espaces que ceux des résultats à atteindre. Elle peut être dans l’acceptation du #changement, la libération de la #créativité ou la #réinvention du #lien_social.

    À observer des élans de #solidarité et d’#entraide spontanées depuis les fenêtres, nous sommes tentés de penser que quelque chose dans le modèle de la société est en train de s’effondrer pour laisser émerger de nouvelles modalités, au plus près des fragilités et des ressources actuelles.

    « On se découvre soudain semblables, solidaires, tous dans le même bateau pour affronter le virus. C’était un peu moins le cas pour combattre la misère, on était moins unis pour accueillir l’Aquarius. »

    Le slam de Grand Corps Malade le 13 avril 2020 pointait aussi les frontières de ces nouvelles ressources solidaires.
    S’inspirer des uns et des autres

    La résilience est plus que jamais à considérer comme un processus complexe, long, discret et dynamique qui lie le sujet à son environnement.

    Elle ne peut se programmer de façon standardisée, mais s’appuie d’abord sur le lien humain et social, réel et symbolique, sur le sentiment intime d’appartenir à une même communauté humaine et de compter comme personne, et non uniquement comme un nom sur un fichier.

    Le défi de la résilience dans les sociétés contemporaines repose sur la réinvention du lien social. Il nécessite d’articuler « résilience naturelle », spontanée et « résilience assistée » (thérapeutique) ainsi que les ressources disponibles dans toutes nos sociétés mondialisées, étant donné que nous sommes tous, à des degrés divers et certainement de manière inégale, traversés par les conflits, tragédies et catastrophes de ce monde.

    La crise sanitaire que nous vivons actuellement réinterroge les figures du lien social et celles des structures de l’État, particulièrement au vu du paradoxe inédit que cette crise impose, soit de s’isoler (ou se confiner) solidairement.

    Elle incite chacun à redéfinir en son intimité le rapport à l’identité collective, à la citoyenneté et à l’altérité. À un moment où nous sommes encore confinés dans nos domiciles respectifs et où le lien social est mis à rude épreuve, le Covid-19 ouvre un nouveau chantier pour l’Humanité avec ce « petit » virus invisible et silencieux, qui nous met face à notre fragilité humaine fondamentale et à nos ressources communes. Il nous invite à l’introspection en vue de notre résilience collective.

    https://theconversation-com.cdn.ampproject.org/c/s/theconversation.com/amp/quelle-resilience-pour-quels-modeles-de-societe-

  • Lawrence Tesler, inventeur de la célèbre commande informatique « copier-coller », est mort
    https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2020/02/20/lawrence-tesler-inventeur-de-la-celebre-commande-informatique-copier-coller-

    « Votre journée de travail est plus facile grâce à ses idées révolutionnaires. Larry s’est éteint lundi, veuillez vous joindre à nous pour honorer sa mémoire ». C’est par cette annonce postée sur son compte Twitter mercredi 19 février que Xerox a fait part de la disparition, lundi, de Lawrence « Larry » Tesler. Né à New York en 1945, il avait fait une partie de sa carrière chez le fabricant d’imprimantes américain. « L’ancien chercheur de Xerox avait inventé le “couper/copier” et “coller” , le “trouver et remplacer” et bien d’autres commandes », a précisé Xerox.

    C’est Xerox et pas Apple qui annonce le décès…

    • Blague à part, il serait réducteur de résumer son travail à cette fonctionalité.
      Bret Victor en parle ici (en 2012) :

      ...Larry made the elimination of modes his personal mission. That’s actually his words, and if you think he’s exaggerating, here’s Larry’s license plate for the last 30 years. (image of NOMODES license plate) Nowadays of course Larry has a website, at nomodes.com and he’s on twitter: @nomodes. And so like I said, Larry has done a lot of amazing work in his career but his self identity is clearly associated with this cause.

      And so I’d like to ask: What exactly did Larry do? Like how could we best describe what Larry did? A typical biography might say Larry Tesler invented Cut, Copy, Paste. Which is true, but I think that’s really misleading, because this invention was very different than say, Thomas Edison inventing the phonograph. Edison basically just stumbled over the technology for audio recording and he built it out as a novelty. And he came up with this list of possible applications for his technology but he didn’t have any cultural intent. Whereas what Larry did was entirely a reaction to a particular cultural context.

      So another thing that you might hear is that Larry Tesler solved the problem of modeless text manipulation. Solved the problem. And obviously that’s true, he worked on this problem for a long time, eventually solved it. But I think that’s really misleading too, because this problem that he solved only existed in his own head. Nobody else saw this as a problem. For everybody else modes were just how computers worked. There wasn’t anything wrong with them any more than we think there’s something wrong with having two arms. It just kind of was a fact of life.

      So the first thing that Larry did was that he recognized a wrong that had been unacknowledged in the culture. And the thing is, that’s how many great social changes began as well.

      via https://www.metafilter.com/185701/RIP-Larry-Tesler-inventor-of-copy-and-paste#7881220

      (si vous ne connaissez pas Bret Victor, je vous conseille cette présentation ; c’est une bonne introduction de son travail.)

    • #modeless_dialog

      Je me souviens distinctement du développement quasi philosophique sur dialogue modal ou non modal dans le tout premier Inside Macintosh, broché, c’était du Larry Tesler.

      Ça participait de la véritable révolution du Mac, avec l’interface (cf. Jean-Marie Hullot https://seenthis.net/messages/788390 ) et la boucle de gestion d’événements, modèle de programmation longuement détaillé car à l’époque parfaitement inconnu…

  • Les mutations récentes du #foncier et des agricultures en #Europe

    L’ouvrage propose un tour d’horizon des évolutions les plus récentes du foncier et de l’agriculture en Europe. Une première partie caractérise les évolutions et les révolutions des #politiques_agricoles, étudiées du point de vue du droit, de la science politique, de l’agronomie et de la géographie, en mettant l’accent sur la fin d’une phase protectionniste, et avec deux éclairages régionaux, en #Méditerranée et dans l’#Europe_médiane. Une seconde partie interroge les #modèles_agricoles et fonciers : l’#agriculture_familiale, l’agriculture de firme, le #travail_saisonnier, les mutations de la #propriété et l’évolution vers le #portage_foncier.

    http://www.lcdpu.fr/livre/?GCOI=27000100076500
    #agriculture #terres #livre
    ping @odilon

  • Cory Doctorow : « #propriété_intellectuelle » est un euphémisme malencontreux
    https://cfeditions.com/coryDoctorowIP

    La raison pour laquelle l’[?OMPI] utilise ce terme est simple à comprendre : ceux dont on « vole la propriété » entrent bien plus en sympathie dans l’imagination du public que « les entités industrielles qui ont vu empiéter sur le périmètre de leur monopole », qui était la manière la plus commune de parler des #contrefaçons avant que la « propriété intellectuelle » ne prenne l’ascendant.

    En dernière instance, ce que nous appelons « propriété intellectuelle » est justement du #savoir - des #idées, des #mots, des #musiques, des #modèles, des #marques, des #secrets ou des bases de données. Ces choses-là ressemblent à la propriété par certains côtés. On peut les vendre, et parfois vous devez investir de fortes sommes d’argent et de travail dans les développements nécessaires à leur réalisation.

    Hors de contrôle

    Mais la connaissance est différente de la propriété par bien d’autres aspects, au moins aussi importants. En premier lieu, elle n’est pas spontanément « exclusive ». Si vous entrez chez moi, je peux vous en faire sortir (vous exclure de ma maison). Si vous volez ma voiture, je peux la reprendre (vous exclure de ma voiture). Mais une fois que vous avez entendu ma chanson, une fois que vous avez lu mon livre, une fois que vous avez vu mon film, il n’est plus sous mon contrôle. A part avec des électrochocs à forte dose, je ne peux pas faire en sorte que vous oubliiez les phrases que vous venez de lire.

    C’est cette différence qui rend le terme « propriété » si troublant dans l’expression « propriété intellectuelle ».

  • Après la #croissance. Déclin urbain et #modèles_alternatifs

    Souvent dépeintes comme le terreau du populisme, les villes en déclin sont également des espaces d’#expérimentation d’alternatives au néolibéralisme. Dans ces villes, les politiques de développement renouvellent l’action publique en rompant avec le dogme de la croissance.


    https://laviedesidees.fr/Apres-la-croissance.html
    #décroissance #alternatives #villes #urban_matter #post-growth #Youngstown #agriculture_urbaine #Cleveland #USA #Etats-Unis #décroissance_territoriale

  • La #famille, un nouvel idéal ?

    Depuis les années 1960, le taux de #divorce en Occident augmente chaque année. En parallèle, de nouveaux #modèles de familles, monoparentales ou recomposées, sont apparus. Pourtant, malgré ces mutations, le #modèle_traditionnel réunissant père, mère et enfants reste la superstar des publicités, comme celle de la littérature et du cinéma.

    https://www.arte.tv/fr/videos/058227-061-A/square-idee
    #stéréotypes #monoparentalité #familles_recomposées #représentations #vidéo #film #récit_familialiste #ordre #valeur_refuge #idéologie #famille_nucléaire #divorce #cellule_familiale #famille_nucléaire #norme #propriété #mariage #christianisme #Eglise_catholique #amour #idéal_romantique #égoïsme_parental #lavage_de_cerveau #politiques_natalistes #Etat #domestication_de_la_sexualité #sexualité
    enfant comme #fixateur_social —> et c’est comme cela que, selon les deux interviewés, on ne fait pas la #révolution...

    #femmes comme #armée_de_réserve, nous suggère une des personnes interviewées (9’15 min) :

    « La #prime_aux_fourneaux fait actuellement l’objet de discussions en Autriche. Le #Vorarlberg a proposé de donner 300 euro aux femmes qui n’ont pas recours à la garde d’enfants dans les écoles maternelles, et ce jusqu’à l’âge de 6 ans. Et en Haute-Autriche cette question est également discutée. C’est révélateur du fait que le nombre d’emplois diminue. Autrement dit, selon l’état actuel du #marché_du_travail, les #femmes sont utilisées comme une armée de réserve. En ce moment on préfère les avoir à la maison car il y a de toutes façons peu d’emplois. C’est toujours en fonction des besoins économiques. »

    #Empire_romain #domination_masculine #unité_de_consommation #financement_des_retraites #violence #patriatcat #matriarcat #hiérarchie #maternité

    Interviewée :

    « J’ai lu un jour une interview d’un manager qui déclarait à la fin de sa carrière : ’Je ne pouvais pas m’occuper de mes enfants, mais je vais me rattrapper maintenant à la retraite avec mes petits-enfants.’ Imaginez qu’une femme dise une chose pareille. Elle ne peut pas dire ça. » Elle ne peut pas dire cela parce que les sanctions qui pèsent sur les mères sont beaucoup plus fortes que sur les pères défaillants

    #économie #travail #formation_à_la_parentalité #modèle_familial #éducation_des_enfants #éducation_collective #anarchisme #clan #amour_romantique #responsabilité #pression_sociale #congé_parental #explosion_démographique #justice_distributive #écologie #save_the_planet_make_no_baby #pression_sociétale #infertilité #propagande_nataliste #insémination_artificielle #cliniques_de_fertilité #business #néolibéralisme #néo-libéralisme #féminisme #politique_familiale #natalité

    • APHORISMAIRE À L’USAGE DES FUTURS FAMILICIDES

      Ce recueil d’aphorismes peu compatibles avec les bonnes mœurs ne devrait pas faire remonter la cote de popularité de son auteur, pourtant au plus bas dans les sondages effectués dans les maternités. Et pas seulement dans les maternités, confirment les critiques littéraires.
      Écridéviant, performeur volontiers nudiste, cofondateur de la « Fête des Non-Parents » et peintre en statues coloniales, Théophile de Giraud, né par hasard et sans conviction en 1968, a commis quelques doigts de livres désobligeants, tatoués d’humour noir et parfois diaprés d’une vaporeuse touche d’anti-natalisme consensuel.
      Épris de subversion carabinée, ce riant comparse de Noël Godin a participé, entre deux tentatives de suicide ou de régime amincissant, aux entartages de Doc Gynéco et de l’anticontraceptif archevêque Léonard, ainsi qu’au Coup d’État burlesque de Jan Bucquoy.
      Il a d’ores et déjà prévenu ses éventuels futurs parents qu’il refusera de renaître, même contre forte récompense.


      http://www.maelstromreevolution.org/pages/FRA/prodotto.asp?ProdottoID=308&FamigliaID=0

      #livre #Théophile_de_Giraud

  • Comment fonctionnent ces quiz qui vous font gagner de l’argent ?
    https://abonnes.lemonde.fr/pixels/article/2018/08/15/comment-fonctionnent-ces-quiz-qui-vous-font-gagner-de-l-argent_53425 ?

    Le principe est simple : une ou plusieurs sessions de quiz par jour à des heures fixes, entre neuf et douze questions, et un animateur. La plupart du temps, une somme de quelques centaines d’euros est partagée entre les candidats ayant répondu juste à l’intégralité des questions. Un fonctionnement hérité de HQ Trivia, une application américaine développée par les créateurs de Vine. HQ a connu un succès fulgurant, à tel point qu’elle a été nommée « Application de l’année » par le magazine Times en 2017. Elle culmine aujourd’hui à plus d’un million de téléchargements sur Android. Pas étonnant de voir qu’elle déclenche des vocations partout ailleurs.

    La télévision, cible ou alliée ?

    Pourtant, il y a aussi chez certains l’ambition d’enterrer le média phare du XXe siècle. « D’ici à quelques années, il y aura des dizaines de plates-formes comme la nôtre qui diffuseront des programmes sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre sur smartphone, affirme Thomas Reemer. Il y aura toujours du quiz, mais aussi de l’information, du divertissement, du sport… Tous basés sur des formats d’une quinzaine de minutes et diffusés en direct à un public qui pourra interagir avec le show en temps réel. » Là encore, tous sont d’accord : la « durabilité » passera par la multiplication des formats, qui viendront alimenter de véritables chaînes mobiles.

    #Télévision #Jeux_en_ligne #Modèles_économiques #Economie_numérique

  • Pour un modèle centre-périphérie dans les sciences sociales | Cairn.info

    https://www.cairn.info/revue-anthropologie-des-connaissances-2010-3-page-570.htm

    et article a pour objet les inégalités globales dans la production et la diffusion des connaissances sociologiques dans une perspective Sud-Nord et propose un modèle centre-périphérie pour appréhender ces inégalités. Cette question a pris forme à la fin de mes études de sociologie et d’ethnologie à Freiburg et à Paris. Ces deux disciplines, malgré l’aspiration nomothétique et donc universaliste de la première et la spécialisation régionale de la seconde (Wallerstein et al., 1996, p. 64), semblaient ignorer la production scientifique en dehors de l’Europe et de l’Amérique du Nord. Pourquoi en était-il ainsi ?

    #concepts_géographiques #centre-périphérie #centralité #marges #lisières #modèles

  • Les #modèles_prédictifs peuvent-il être justes ? | Freakonometrics

    https://freakonometrics.hypotheses.org/51926

    Dans Nosedive (traduit par le titre Chute Libre en France), le premier épisode de la saison 3 de la série télévisée Black Mirror, on découvre la dystopie d’une une société régie par une « cote personnelle », une note, un score allant de 0 à 5. Dans ce monde, chaque personne note les autres, les mieux notés ayant accès à de meilleurs services (priorité dans les services, meilleurs taux, meilleurs prix, etc). Cette tendance à construire des scores dans toutes sortes de domaines (historiquement sur les crédits mais aujourd’hui sur des aspects criminels, voire civiques dans certains pays) ne va-t-elle pas déboucher sur un monde qui serait un concours de popularité sans fin ? Et comment serait-elle conciliable avec une justice sociale, a priori souhaitable ?

    #prévisions

  • Dire la #ville c’est faire la ville. La #performativité des #discours sur l’#espace urbain

    L’urbanisme se nourrit de discours, de récits, d’idéologies, de théories et de doctrines. Les discours officiels, les argumentaires marchands et civiques affectent la production et la transformation de l’#espace_urbain.
    Introduit par Sharon Zukin, cet ouvrage collectif essaye de montrer comment les discours des usagers, des décideurs et des concepteurs de la ville mettent en scène l’urbanisme au quotidien. Ils fabriquent le passé et le futur des villes, notamment des #stéréotypes spatiaux inspirant la #gentrification des quartiers anciens ; des #archétypes_architecturaux accompagnant la #rénovation des ensembles de #logements_sociaux ; des #modèles idéaux d’#habiter durables et écologiques. Dans une perspective interdisciplinaire, des sociologues, des géographes, des anthropologues, des linguistes et des architectes urbanistes montrent par des exemples de terrain comment le #récit_urbanistique se structure aujourd’hui.


    http://www.septentrion.com/fr/livre/?GCOI=27574100641880
    #urbanisme #urban_matter #livre #durabilité #écologie

  • Quand la #série « 13 Reasons Why » nous plonge au sein du #harcèlement genré
    https://theconversation.com/quand-la-serie-13-reasons-why-nous-plonge-au-sein-du-harcelement-ge

    Au final, 13 Reasons Why ne fait que présenter des adolescent(e)s qui suivent à la lettre ce qu’on leur a appris. Que les #modèles de #genre qui s’offrent à nos adolescent(e)s demeurent extrêmement restrictifs et dommageables. Que les modèles dominants de #masculinité perdurent et affectent la manière dont les jeunes hommes interagissent avec leurs pairs. Qu’une fille bien doit être attirante et désirable, mais ne peut se permettre d’être proactive dans sa #sexualité (en se présentant sous son meilleur jour, en recherchant activement les rapprochements sexuels, en y trouvant du plaisir, etc.). Que celles qui ne se soumettent pas à ces règles sont sévèrement punies. C’est peut-être cela aussi qui, ultimement, choque : la démonstration appuyée de la force, voire de l’inévitabilité, des processus de socialisation genrée. « Nothing anyone did to Hannah was any different than was happens to every girl at every high school » (« Ce qu’Hannah a subi, c’est ce que vivent toutes les filles, dans tous les lycées »), explique Marcus vers la fin de la série. N’est-ce pas, en soi, l’un des moments les plus bouleversants de la série ?

    #suicide #adolescence

  • Les villes africaines en quête de nouveaux modèles urbanistiques
    http://www.metropolitiques.eu/Les-villes-africaines-en-quete-de.html

    Loin du modèle colonial et du modèle vernaculaire, la fabrication des villes africaines repose aujourd’hui essentiellement sur des logiques néolibérales, qui comportent de nombreux écueils. Afin de les éviter, Jérôme Chenal montre tout l’intérêt de repenser le processus de fabrication de la ville, et notamment d’en comprendre les mécanismes.

    #Géographie #Villes #Villes_Africaines #Géographie_Urbaine #Géographie_de_l_Afrique #Afrique #Modèles_Urbanistiques #Urbanisme #Aménagement_du_Territoire #Jérôme_Chenal #Métropolitiques #Revue_Métropolitiques

  • Interdire la fessée, oui, mais pas que ! | A dire d’elles
    https://sandrine70.wordpress.com/2015/03/03/interdire-la-fessee-oui-mais-pas-que

    Je suis bien sûr pour l’interdiction beaucoup plus claire de tous les châtiments corporels envers les enfants. Et la condamnation de la France par le Conseil de l’Europe est en ce sens une évidence. Le respect de l’intégrité physique de l’enfant doit être un droit fondamental. Je pourrais argumenter sur la question pendant des heures, le problème, c’est que cela empêcherait d’aborder un sujet sous-jacent dont on ne parle pas : l’éducation bienveillante. Car oui, interdire les châtiments corporels c’est juste normal, mais il faut révolutionner l’éducation parentale pour la rendre bienveillante. Et là encore, on est très loin du compte.

    • Apprendre à eduquer ca me semble passer par ce genre de recommandations contre la violence physique et c’est pas suffisant mais c’est le debut d’un chemin vers une éducation bienveillante. Sandrine ne fait pas que parler de violence physique, elle parle aussi de la violence psychologique, de la dévalorisation des enfants et donne des conseils de choses constructives a dire aux enfants.

    • Un débat sur la fessée et si il faut ou pas légiférer ? stooopp C’est oublier bien rapidement que les enfants sont les seuls à ne pas être protégés par la loi, alors que la violence sur les animaux comme la violence conjugale sont interdits, et ce sans éducation à mieux, point barre.

    • D’où ma comparaison avec l’injonction de consommer plus de fruits et légumes sans passer par l’#éducation à la nutrition, au rapport à la nourriture, au partage des savoir-faire.

      Au final, les gens se retrouvent dans l’incapacité de choisir des légumes de saison, avec de bons apports nutritionnels et sans pesticides, ils ne savent pas les préparer et logiquement, ils les trouvent dégueulasses. Ils achètent des nectars de fruits (de l’eau, du sucre et du concentré de fruits) et se disent que ça fait la dose avec les frites et la garniture du hamburger.

      Dans une #société qui a éclaté les rapports entre #générations, cloisonné les âges, isolé les familles, la plupart des gens sont démunis dans le rapport à leurs enfants. Comme dans toute période anomique, on ne sait que transmettre à nos enfants, puisque les vieux #modèles sont morts. On improvise, on est seuls, on est démunis. Et en plus, nous avons l’#injonction d’être de bons parents sans avoir de mode d’emploi. Et menacés de #sanctions au moindre faux pas. La suspension des allocs pour les familles des enfants à problème est édifiante : #punition collective pour la faute d’un seul (injustice pour les autres enfants), #criminalisation des actes des enfants, coercition envers les plus pauvres et quand on parle de « mesures éducatives », il s’agit le plus souvent de disperser la famille, d’écraser la responsabilité des parents, de placer les enfants dans des structures dont les vertus éducatives de la plupart tiennent plus de l’armée que de la bienveillance.

      C’est tout le corps social qui suinte la #domination et la #violence contre les faibles et la seule réponse proposée, c’est encore plus de violence et de punition.

      Tout cela manque précisément de #bienveillance. Comment demander aux parents de cultiver leur bienveillance envers leurs enfants alors que toute la société est maltraitante envers eux ? Ils ne font que reproduire le modèle.

    • Dans les faits l’inceste pédocriminel n’est que très très peu puni alors je ne m’inquiète pas pour les parents tabasseurs de mômes. Si illes sont punis c’est après le decès de leur victime ou des handicapes à vie dans les meilleurs des cas.
      Le fait de dire que frapper (pas que les enfants) est interdit c’est quant même le début du commencement de l’éducation à l’éducation.

      L’info sur cette interdiction de fessés est sortie lundi, le même jour que l’étude sur les violences sexuelles qui indiquent que 1 femme sur 5 a été victime de violences sexuelles avant ses 15 ans mais cette info ne suscite que 5 ou 6 commentaires sur le site du monde sous un article copié collé du communiqué de presse de l’asso de Traumatologie qui a fait l’étude et on n’en parle plus. Tandis que plus de 200 personnes et 6 articles rien que sur le site du monde.fr ont voulu s’exprimer sur la nécessité ou pas des punitions physiques et des humiliations à destination des enfants. Quant on me cogne, j’apprends à me méfié du cogneur, que j’ai 2 ans ou 90 ne change rien.

      L’etat n’a pas non plus que la prison comme réponse à ce genre de problèmes. Mettre en taule une personne pour une gifle n’a effectivement aucun sens et c’est pas ce que l’Europe demande. Il peu y avoir des obligations de consultation de psy pour les parents anciennes victimes de violence. Il peu y avoir le contrôle judiciaire pour vérifié que les parents ne continuent pas à défoncer la gueule des gosses. Il peu y avoir un éloignement temporaire des enfants si ils sont en danger le temps d’éduquer les parents à la non violence... c’est comme pour la loi contre la violence machiste dans les couples en Espagne, il y a des obligations de soins pour les conjoints violents mais le début c’est une loi qui dit « on ne tape pas ». Sans cela l’état est impuissant puisque le tabassage de femmes et d’enfants ne serait pas un délit ni un crime aux yeux de la loi.

      aussi la loi ne peu pas faire dans le détail. Imaginons qu’on dise : « les gifles de 30 cm d’amplitude infligé à la vitesse de 300km/seconde sont acceptable mais passé ce seuil ca deviens un délit... » ca serait impraticable. Après si un enfant déclare être battu il y a un procès et on voie si c’etait vraiment de la maltraitance ou juste un égarement un jour de fatigue au cas par cas comme c’est la fonction de l’institution judiciaire en principe.

    • « Alors que 18% des décès d’enfants suédois étaient attribués à la maltraitance en 1970, ce taux est aujourd’hui de 0%. En comparaison en France, ce sont à l’heure actuelle pas moins de 2 enfants par jour qui décèdent des suites de maltraitance. ». Il me semble que légiférer est une urgence.
      Qui accepterait aujourd’hui la priorité du pédagogique sur le pénal concernant les violences faites aux femmes ? Dès que l’on touche à l’enfance et à l’éducation j’ai l’impression que nous entrons dans un domaine strictement privé ou le législateur n’a pas à entrer, l’enfant comme propriété exclusive.
      " lorsque la législation est floue et ambiguë, comme la législation française par exemple, qui condamne la maltraitance tout en tolérant les « corrections légères » comme la fessée ou les petites tapes, cela laisse place à l’interprétation de chacun quant à la limite entre simple « correction » et violence manifeste, rendant les débordements et dérives beaucoup plus probables.

      En outre, la loi suédoise ne prévoit pas de poursuites pénales pour les parents donnant des fessées. A la place, les adultes enfreignant la loi sont entendus en cour civile et orientés vers des conseillers et autres programmes d’aide, de formation et de soutien.
      L’adoption de la loi s’est accompagnée d’une campagne de sensibilisation et d’information : distribution aux familles de brochures fournissant des solutions de rechange à la punition corporelle, conseils imprimés sur les packs de lait, etc…

      Une loi positive donc, consistant à éduquer les parents plus qu’à les sanctionner. Et ce dans l’intérêt manifeste des enfants et des familles."

    • Je ne comprends toujours pas pourquoi il pourrait y avoir débat. Lorsque je vois un adulte baffer un enfant, j’interviens, et la réponse est systématiquement « je fais ce que je veux avec mon enfant ». Au moins, le rappel à la loi éviterait que les adultes se sentent autorisés à frapper, parce que c’est bien de cela dont il s’agit, pas de légumes ni de fruits. Au risque de se perdre dans des considérations éducatives qui sont liées mais qu’il ne faut pas confondre. Dans une société légaliste, avec laquelle on peut être en désaccord complet, quand la loi n’existe pas, il n’y a pas de délit. Il est donc implicitement autorisé voir encouragé en france de frapper les enfants.

  • Lutter contre la haine sur internet - Affordance
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/111940496018

    Le spécialiste en science de l’information, Olivier Ertzscheid (@affordanceinfo), livre, comme a son habitude sur son excellent blog, un remarquable billet sur le thème de la haine sur internet. Il y donne notamment une très bonne définition du slacktivisme : “L’engagement en ligne est le plus souvent une forme de désengagement”, rappelle-t-il en faisant référence au philosophe Merleau-Ponty. “Sur les internets, le “like” ou le slacktivisme est une forme d’engagement monoface : “liker” une “cause” ou un “discours” c’est exclure la possibilité de rendre réellement un service. Et la plupart du temps … c’est tout.” Pour lui, on ne peut traiter de la même manière les discours de haine sur l’internet et dans le monde réel. D’abord parce qu’internet a tendance à renforcer la visibilité de ce qui est marginal du fait (...)

    #modèles #législation #régulation

  • Le #choc #numérique
    http://www.lechocnumerique.fr

    Rédigé par #Jean-Pierre_Corniou et 10 #consultants du cabinet de conseil #Sia_Partners, #Le_Choc_Numérique est un #récit concret et documenté de l’#impact du numérique sur le #travail, la #relation_client, la #citoyenneté, la #santé, le fonctionnement des #entreprises, les #modèles_d’affaires …. S’adressant aux dirigeants d’entreprise, l’équipe de Sia Partners a choisi la collection « Economie et #Prospective Numériques », issue d’une collaboration entre le #CIGREF et l’éditeur #Nuvis. Au fil des nombreux exemples, le monde du numérique y laisse entrevoir des constantes autour du #partage, de la #confiance, de la #rapidité, de la #simplicité, de la #collaboration, de la #désintermédiation, du #plaisir et de l’#innovation par l’#expérimentation.

  • L’économie collaborative devient réelle - Shareable
    http://www.shareable.net/blog/the-sharing-economy-just-got-real

    Janelle Orsi L’économie du partage a besoin d’un nouveau modèle d’affaire, estime Janelle Orsi. Le moyen et le but commun de services très variés ne suffisent plus. L’économie du partage n’existe pour l’instant que comme une économie grise. Mais celle dont nous entendons le plus parler, reposent sur des entreprises qui n’ont pas vraiment remis en cause le modèle d’affaire des entreprises. "Vous ne pouvez pas vraiment remédier aux problèmes économiques d’aujourd’hui en utilisant les mêmes structures (...)

    #modèleséconomiques #economiecollaborative