• Au large de Djibouti, au moins vingt et un migrants morts et vingt-trois disparus lors d’un naufrage selon l’ONU
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/04/23/au-large-de-djibouti-au-moins-16-migrants-morts-et-28-disparus-lors-d-un-nau

    Au large de Djibouti, au moins vingt et un migrants morts et vingt-trois disparus lors d’un naufrage selon l’ONU
    Le Monde avec AFP
    Au moins vingt et un migrants, dont des enfants, sont morts, et vingt-trois autres sont portés disparus après le naufrage de leur embarcation au large de Djibouti, dans la Corne de l’Afrique (à l’est du continent), a annoncé, mardi 23 avril, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), lors d’un bilan actualisé en soirée.Le bateau était en route vers la côte djiboutienne après avoir quitté le Yémen, lundi vers 19 h 30, a fait savoir la cheffe de mission de l’OIM à Djibouti, Tanja Pacifico. « Les opérations de recherche et de sauvetage par les autorités locales et l’OIM sont en cours », a affirmé l’organisation onusienne sur X. Sur les 77 migrants à bord de l’embarcation, vingt et un corps ont été retrouvés, dont ceux d’enfants, selon Mme Pacifico.
    L’ambassadeur éthiopien à Djibouti, qui a confirmé que trente-trois personnes, dont une femme, avaient survécu, a exprimé sa « peine profonde (…) devant la succession d’horribles désastres », et réclamé l’adoption de « mesures légales » contre « les trafiquants d’êtres humains qui mettent les vies de nos citoyens en danger ».
    Il s’agit du deuxième naufrage rapporté par l’OIM au large de Djibouti en quelques semaines, après un autre le 8 avril, dans lequel au moins trente-huit personnes, dont des enfants, ont péri. La « route de l’est », empruntée par les migrants venant de la Corne de l’Afrique pour rejoindre l’Arabie saoudite via le Yémen en guerre, est considérée par l’agence comme « l’une des routes migratoires les plus dangereuses et les plus complexes d’Afrique et du monde ».
    Le 8 avril, l’OIM a estimé qu’au moins 698 personnes, y compris des femmes et des enfants, ont péri le long de la « route de l’est » en 2023, mais « ce chiffre pourrait être plus élevé car certaines tragédies passent souvent inaperçues ». En novembre 2023, soixante-quatre migrants avaient disparu, présumés morts en mer, lors d’un naufrage au large des côtes du Yémen, rappelle l’OIM.
    Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Transférer les demandeurs d’asile au Rwanda : l’obstination du gouvernement de Rishi Sunak
    Outre les naufrages, les migrants sont confrontés le long du chemin à « la famine, aux risques sanitaires, aux trafiquants et autres criminels », et manquent « de soins médicaux, de nourriture, d’eaux, d’un abri », souligne l’organisation.
    Selon l’OIM, les Ethiopiens représentent 79 % des quelque 100 000 migrants arrivés en 2023 au Yémen depuis les côtes de Djibouti ou de Somalie, le reste étant des Somaliens. La plupart d’entre eux évoquent des motifs économiques à leur départ, mais une partie met aussi en avant les violences ou les catastrophes climatiques en Ethiopie. Deuxième pays le plus peuplé d’Afrique, l’Ethiopie est déchirée par de nombreux conflits et plusieurs régions ont souffert ces dernières années d’une importante sécheresse. L’inflation est galopante et plus de 15 % des 120 millions d’habitants dépendent de l’aide alimentaire.

    #Covid-19#migrant#migration#ethiopie#yemen#djibouti#routemigratoire#traversee#mortalite#naufrage#sante#migrationireeguliere

  • Au large de Djibouti, au moins vingt et un migrants morts et vingt-trois disparus lors d’un naufrage selon l’ONU
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/04/23/au-large-de-djibouti-au-moins-16-migrants-morts-et-28-disparus-lors-d-un-nau

    Au large de Djibouti, au moins vingt et un migrants morts et vingt-trois disparus lors d’un naufrage selon l’ONU
    Le Monde avec AFP
    Publié hier à 16h06, modifié à 03h46
    Au moins vingt et un migrants, dont des enfants, sont morts, et vingt-trois autres sont portés disparus après le naufrage de leur embarcation au large de Djibouti, dans la Corne de l’Afrique (à l’est du continent), a annoncé, mardi 23 avril, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), lors d’un bilan actualisé en soirée.
    Le bateau était en route vers la côte djiboutienne après avoir quitté le Yémen, lundi vers 19 h 30, a fait savoir la cheffe de mission de l’OIM à Djibouti, Tanja Pacifico. « Les opérations de recherche et de sauvetage par les autorités locales et l’OIM sont en cours », a affirmé l’organisation onusienne sur X. Sur les 77 migrants à bord de l’embarcation, vingt et un corps ont été retrouvés, dont ceux d’enfants, selon Mme Pacifico. L’ambassadeur éthiopien à Djibouti, qui a confirmé que trente-trois personnes, dont une femme, avaient survécu, a exprimé sa « peine profonde (…) devant la succession d’horribles désastres », et réclamé l’adoption de « mesures légales » contre « les trafiquants d’êtres humains qui mettent les vies de nos citoyens en danger ».
    Il s’agit du deuxième naufrage rapporté par l’OIM au large de Djibouti en quelques semaines, après un autre le 8 avril, dans lequel au moins trente-huit personnes, dont des enfants, ont péri. La « route de l’est », empruntée par les migrants venant de la Corne de l’Afrique pour rejoindre l’Arabie saoudite via le Yémen en guerre, est considérée par l’agence comme « l’une des routes migratoires les plus dangereuses et les plus complexes d’Afrique et du monde ».
    Le 8 avril, l’OIM a estimé qu’au moins 698 personnes, y compris des femmes et des enfants, ont péri le long de la « route de l’est » en 2023, mais « ce chiffre pourrait être plus élevé car certaines tragédies passent souvent inaperçues ». En novembre 2023, soixante-quatre migrants avaient disparu, présumés morts en mer, lors d’un naufrage au large des côtes du Yémen, rappelle l’OIM.
    Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Transférer les demandeurs d’asile au Rwanda : l’obstination du gouvernement de Rishi Sunak
    Outre les naufrages, les migrants sont confrontés le long du chemin à « la famine, aux risques sanitaires, aux trafiquants et autres criminels », et manquent « de soins médicaux, de nourriture, d’eaux, d’un abri », souligne l’organisation.Selon l’OIM, les Ethiopiens représentent 79 % des quelque 100 000 migrants arrivés en 2023 au Yémen depuis les côtes de Djibouti ou de Somalie, le reste étant des Somaliens. La plupart d’entre eux évoquent des motifs économiques à leur départ, mais une partie met aussi en avant les violences ou les catastrophes climatiques en Ethiopie.
    Deuxième pays le plus peuplé d’Afrique, l’Ethiopie est déchirée par de nombreux conflits et plusieurs régions ont souffert ces dernières années d’une importante sécheresse. L’inflation est galopante et plus de 15 % des 120 millions d’habitants dépendent de l’aide alimentaire.

    #Covid-19#migrant#migration#ethiopie#djibouti#yemen#routemigratoire#traversee#naufrage#mortalite#sante#migrationirreguliere

  • Au large de Djibouti, au moins vingt et un migrants morts et vingt-trois disparus lors d’un naufrage selon l’ONU
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/04/23/au-large-de-djibouti-au-moins-16-migrants-morts-et-28-disparus-lors-d-un-nau

    Au large de Djibouti, au moins vingt et un migrants morts et vingt-trois disparus lors d’un naufrage selon l’ONU
    Le Monde avec AFP
    Publié hier à 16h06, modifié à 03h46
    Au moins vingt et un migrants, dont des enfants, sont morts, et vingt-trois autres sont portés disparus après le naufrage de leur embarcation au large de Djibouti, dans la Corne de l’Afrique (à l’est du continent), a annoncé, mardi 23 avril, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), lors d’un bilan actualisé en soirée.
    Le bateau était en route vers la côte djiboutienne après avoir quitté le Yémen, lundi vers 19 h 30, a fait savoir la cheffe de mission de l’OIM à Djibouti, Tanja Pacifico. « Les opérations de recherche et de sauvetage par les autorités locales et l’OIM sont en cours », a affirmé l’organisation onusienne sur X. Sur les 77 migrants à bord de l’embarcation, vingt et un corps ont été retrouvés, dont ceux d’enfants, selon Mme Pacifico. L’ambassadeur éthiopien à Djibouti, qui a confirmé que trente-trois personnes, dont une femme, avaient survécu, a exprimé sa « peine profonde (…) devant la succession d’horribles désastres », et réclamé l’adoption de « mesures légales » contre « les trafiquants d’êtres humains qui mettent les vies de nos citoyens en danger ».
    Il s’agit du deuxième naufrage rapporté par l’OIM au large de Djibouti en quelques semaines, après un autre le 8 avril, dans lequel au moins trente-huit personnes, dont des enfants, ont péri. La « route de l’est », empruntée par les migrants venant de la Corne de l’Afrique pour rejoindre l’Arabie saoudite via le Yémen en guerre, est considérée par l’agence comme « l’une des routes migratoires les plus dangereuses et les plus complexes d’Afrique et du monde ».
    Le 8 avril, l’OIM a estimé qu’au moins 698 personnes, y compris des femmes et des enfants, ont péri le long de la « route de l’est » en 2023, mais « ce chiffre pourrait être plus élevé car certaines tragédies passent souvent inaperçues ». En novembre 2023, soixante-quatre migrants avaient disparu, présumés morts en mer, lors d’un naufrage au large des côtes du Yémen, rappelle l’OIM.
    Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Transférer les demandeurs d’asile au Rwanda : l’obstination du gouvernement de Rishi Sunak
    Outre les naufrages, les migrants sont confrontés le long du chemin à « la famine, aux risques sanitaires, aux trafiquants et autres criminels », et manquent « de soins médicaux, de nourriture, d’eaux, d’un abri », souligne l’organisation.Selon l’OIM, les Ethiopiens représentent 79 % des quelque 100 000 migrants arrivés en 2023 au Yémen depuis les côtes de Djibouti ou de Somalie, le reste étant des Somaliens. La plupart d’entre eux évoquent des motifs économiques à leur départ, mais une partie met aussi en avant les violences ou les catastrophes climatiques en Ethiopie.
    Deuxième pays le plus peuplé d’Afrique, l’Ethiopie est déchirée par de nombreux conflits et plusieurs régions ont souffert ces dernières années d’une importante sécheresse. L’inflation est galopante et plus de 15 % des 120 millions d’habitants dépendent de l’aide alimentaire.

    #Covid-19#migrant#migration#ethiopie#djibouti#yemen#routemigratoire#traversee#naufrage#mortalite#sante#migrationirreguliere

  • La commemorazione ipocrita di Bologna per la strage di Cutro

    I familiari delle vittime e le organizzazioni solidali: «Questa memoria distorta non ci appartiene»

    Ieri a Bologna il sindaco, Matteo Lepore, insieme al sindaco di Cutro, Antonio Ceraso, hanno sfilato sulle tombe di 15 delle persone afghane morte nella strage di Cutro che sono state seppellite a Borgo Panigale. Hanno parlato di memoriali, umanità e tante belle cose. Nessun riferimento alle famiglie o ai sopravvissuti che ovviamente non sono stati invitati né contattati. Dimenticati e invisibilizzati, ancora una volta.

    Un gesto – come hanno spiegato i familiari delle vittime e diverse organizzazioni solidali in un comunicato 1 – considerato ipocrita, con la presenza di una persona come il sindaco di Cutro che ha insultato la memoria di vittime, sopravvissuti e famiglie incidendo anche nella pietra parole criminalizzanti contro le persone in movimento.

    «Non possiamo rimanere indifferenti», hanno scritto spiegando le proprie ragioni:

    «Proprio all’indomani delle denunce che familiari e sopravvissuti hanno espresso a Crotone lo scorso febbraio riguardo le omissioni di soccorso e le responsabilità da parte delle autorità competenti, apprendiamo dell’ennesimo oltraggio da parte di alcune istituzioni che indegnamente tentano di appropriarsi dei luoghi di culto dove sono state sepolte le vittime, luoghi in cui le stesse famiglie residenti in Iran, Afganistan o Pakistan non hanno mai potuto recarsi e della cui commemorazione non sono state rese partecipi.

    Non dimentichiamo l’ospitalità rivolta al consiglio dei ministri, alle persone di Salvini Piantedosi e il primo ministro Meloni che, a poche ore dal massacro, si recavano negli spazi comunali di Cutro per approvare un decreto nominato con il luogo della strage.
    – Non dimentichiamo l’abbandono dei familiari e dei sopravvissuti in quei giorni di disperazione e rabbia, da chi non ha trovato nemmeno un minuto per porgere loro cordoglio e assistenza.
    – Non dimentichiamo come la decisione presa dall’alto che quelle bare dovessero essere destinate a Bologna senza il consenso delle famiglie, sia stata scongiurata solo da chi, con i propri corpi, poteva opporsi davanti al Palamilone di Crotone.
    – Non dimentichiamo il trattamento disumano riservato ai sopravvissuti collocati nel Cara di Crotone.

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    La commemorazione ipocrita di Bologna per la strage di Cutro

    I familiari delle vittime e le organizzazioni solidali: «Questa memoria distorta non ci appartiene»
    11 Marzo 2024
    Ph: Mem. Med - Memoria Mediterranea

    Ieri a Bologna il sindaco, Matteo Lepore, insieme al sindaco di Cutro, Antonio Ceraso, hanno sfilato sulle tombe di 15 delle persone afghane morte nella strage di Cutro che sono state seppellite a Borgo Panigale. Hanno parlato di memoriali, umanità e tante belle cose. Nessun riferimento alle famiglie o ai sopravvissuti che ovviamente non sono stati invitati né contattati. Dimenticati e invisibilizzati, ancora una volta.

    Un gesto – come hanno spiegato i familiari delle vittime e diverse organizzazioni solidali in un comunicato 1 – considerato ipocrita, con la presenza di una persona come il sindaco di Cutro che ha insultato la memoria di vittime, sopravvissuti e famiglie incidendo anche nella pietra parole criminalizzanti contro le persone in movimento.

    «Non possiamo rimanere indifferenti», hanno scritto spiegando le proprie ragioni:

    «Proprio all’indomani delle denunce che familiari e sopravvissuti hanno espresso a Crotone lo scorso febbraio riguardo le omissioni di soccorso e le responsabilità da parte delle autorità competenti, apprendiamo dell’ennesimo oltraggio da parte di alcune istituzioni che indegnamente tentano di appropriarsi dei luoghi di culto dove sono state sepolte le vittime, luoghi in cui le stesse famiglie residenti in Iran, Afganistan o Pakistan non hanno mai potuto recarsi e della cui commemorazione non sono state rese partecipi.

    Non dimentichiamo l’ospitalità rivolta al consiglio dei ministri, alle persone di Salvini Piantedosi e il primo ministro Meloni che, a poche ore dal massacro, si recavano negli spazi comunali di Cutro per approvare un decreto nominato con il luogo della strage.
    Non dimentichiamo l’abbandono dei familiari e dei sopravvissuti in quei giorni di disperazione e rabbia, da chi non ha trovato nemmeno un minuto per porgere loro cordoglio e assistenza.
    Non dimentichiamo come la decisione presa dall’alto che quelle bare dovessero essere destinate a Bologna senza il consenso delle famiglie, sia stata scongiurata solo da chi, con i propri corpi, poteva opporsi davanti al Palamilone di Crotone.
    Non dimentichiamo il trattamento disumano riservato ai sopravvissuti collocati nel Cara di Crotone.

    Dopo un anno, in cui ricordiamo non solo le oltre 105 persone morte e disperse la notte del 26 Febbraio 2023, ma tutte coloro che ogni giorno scompaiono alle frontiere interne ed esternalizzate o sopravvivono a politiche razziste, siamo testimoni di quanta violenza continui ancora e ininterrottamente ad insinuarsi oltre la morte e nella vita di chi resta, nel dolore d’una ferita che non rimargina.

    Crediamo in una Memoria distante da strumentalizzazioni politiche che si è espressa alcune settimane fa nella commemorazione a Crotone, dove abbiamo ascoltato il grido alto e chiaro di famiglie e sopravvissuti contro i reali responsabili di simili crimini.

    Una memoria che non coincide con quella del sindaco di Cutro, Antonio Ceraso, che nella sua città ha piantato una stele di marmo incidendo nella pietra una storia distorta, che accusa “scafisti” e “trafficanti di esseri umani” di essere i responsabili del massacro. Una narrazione securitaria aderente a quella dei rappresentanti del Governo, come Matteo Piantedosi, che all’indomani della strage criminalizzava le stesse persone migranti morte in mare, salvo poi depositare un fiore sulla tomba di uno di loro, Alì, il più piccolo tra i deceduti, in un ipocrita gesto autoassolutorio.

    «Questa memoria distorta non ci appartiene. Questo atto di offesa al ricordo di chi è morto e di chi ha resistito alla violenza di frontiera ci indigna.»

    Lasciate in pace le salme inumate a Borgo Panigale, la loro presenza che finora avete ignorato o insultato, la loro memoria che nulla ha a che vedere con le commemorazioni istituzionali.

    Che siano familiari e sopravvissuti a recarsi sui luoghi della sepoltura, come chiedono incessantemente da un anno alla politica nazionale e internazionale!

    Saranno loro a custodirne l’ingiustizia e il dolore a monito di quello che è stato fatto.
    Saranno loro – gli esclusi dalla narrazione delle istituzioni – a commemorare i morti di un regime di frontiera che, dal Decreto Legge 50/2023, ancora più ferocemente e impunemente, colpisce le persone in movimento.

    Accanto a famiglie e sopravvissuti continueremo a sostenere la loro lotta per verità e giustizia, contro la mistificazione che criminalizza l’identità e la storia delle persone, contro la strumentalizzazione di chi esercita con violenza un potere non solo sulla vita ma anche sulla morte e sul lutto».

    https://www.meltingpot.org/2024/03/la-commemorazione-ipocrita-di-bologna-per-la-strage-di-cutro

    #commémoration #mémoire #naufrage #mourir_aux_frontières #Cutro #Bologne #morts_aux_frontières #migrations #réfugiés #hypocrisie

    • Non calpestate questa memoria

      Alla luce della commemorazione promossa dal Sindaco di Bologna, Matteo Lepore, prevista domenica 10 marzo 2024 alla presenza del Sindaco di Cutro, Antonio Ceraso, ad un anno dall’arrivo delle 15 salme di persone decedute nella Strage di Steccato di Cutro e inumate nel cimitero di Borgo Panigale, non possiamo restare indifferenti.

      Infatti, proprio all’indomani delle denunce che familiari e sopravvissuti hanno espresso a Crotone lo scorso febbraio riguardo le omissioni di soccorso e le responsabilità da parte delle autorità competenti, apprendiamo dell’ennesimo oltraggio da parte di alcune istituzioni che indegnamente tentano di appropriarsi dei luoghi di culto dove sono state sepolte le vittime, luoghi in cui le stesse famiglie residenti in Iran, Afghanistan o Pakistan non hanno mai potuto recarsi e della cui commemorazione non sono state rese partecipi.

      - Non dimentichiamo l’ospitalità rivolta alle persone di Salvini, Piantedosi, Meloni che, a poche ore dal massacro, si recavano negli spazi comunali di Cutro per il Consiglio dei Ministri e discutere un Decreto nominato con il luogo della strage di stato
      – Non dimentichiamo l’abbandono dei familiari e dei sopravvissuti, in quei giorni di disperazione e rabbia, da chi non ha trovato nemmeno un minuto per porgere loro cordoglio e assistenza
      – Non dimentichiamo come la decisione presa dall’alto che quelle bare dovessero essere destinate a Bologna senza il consenso delle famiglie, sia stata scongiurata solo da chi, con i propri corpi, poteva opporsi davanti al Palamilone di Crotone ad un simile oltraggio
      - Non dimentichiamo il trattamento disumano riservato ai sopravvissuti collocati nel Cara di Isola Capo Rizzuto (KR)

      Dopo un anno, in cui ricordiamo non solo le oltre 105 persone morte e disperse la notte del 26 Febbraio 2023, ma tutte coloro che ogni giorno scompaiono alle frontiere interne ed esternalizzate o sopravvivono a politiche razziste, siamo testimoni di quanta violenza continui ancora e ininterrottamente ad insinuarsi oltre la morte e nella vita di chi resta, nel dolore d’una ferita che non rimargina.

      Crediamo in una Memoria distante da strumentalizzazioni politiche che si è espressa alcune settimane fa nella commemorazione a Crotone, dove abbiamo ascoltato il grido alto e chiaro di famiglie e sopravvissuti contro i reali responsabili di simili crimini.

      Una memoria che non coincide con quella del sindaco di Cutro, Antonio Ceraso, che nella sua città ha piantato una stele di marmo incidendo nella pietra una storia distorta, che accusa “scafisti” e “trafficanti di esseri umani” di essere i responsabili del massacro. Una narrazione securitaria aderente a quella dei rappresentanti del Governo, come Matteo Piantedosi, che all’indomani della strage criminalizzava le stesse persone migranti morte in mare, salvo poi deporre un fiore sulla tomba di uno di loro, Alì, il più piccolo tra i deceduti, in un ipocrita gesto autoassolutorio.

      Questa memoria distorta non ci appartiene. Questo atto di offesa al ricordo di chi è morto e di chi ha resistito alla violenza di frontiera ci indigna.

      Lasciate in pace le salme inumate a Borgo Panigale, la loro presenza che finora avete ignorato o insultato, la loro memoria che nulla ha a che vedere con le commemorazioni istituzionali.

      Che siano familiari e sopravvissuti a recarsi sui luoghi della sepoltura, come chiedono incessantemente da un anno alla politica nazionale e internazionale!

      Saranno loro a custodirne l’ingiustizia e il dolore a monito di quello che è stato fatto.
      Saranno loro – gli esclusi dalla narrazione delle istituzioni – a commemorare i morti di un regime di frontiera che, dalla Legge 50/2023, ancora più ferocemente e impunemente, colpisce le persone in movimento.

      Accanto a famiglie e sopravvissuti continueremo a sostenere la loro lotta per verità e giustizia, contro la mistificazione che criminalizza l’identità e la storia delle persone, contro la strumentalizzazione di chi esercita con violenza un potere non solo sulla vita ma anche sulla morte e sul lutto.


      https://memoriamediterranea.org/comunicato-stampa-10-03-2024

    • A Borgo Panigale commemorazione delle vittime del naufragio di Cutro

      Il Comune di Bologna, in collaborazione con la Comunità Islamica di Bologna, ricorderà le vittime della strage di Cutro, ad un anno dall’arrivo delle prime salme inumate nel cimitero di Borgo Panigale.

      La commemorazione si terrà domenica 10 marzo alle ore 15, con partenza dall’ingresso di via Marco Emilio Lepido, 60, con una camminata silenziosa che attraverserà il cimitero di Borgo Panigale fino al campo islamico, dove riposano quattordici vittime della strage.

      Al termine del percorso ci saranno gli interventi istituzionali dei Sindaci di Bologna Matteo Lepore e di Cutro Antonio Ceraso.
      Il ricordo si concluderà con una funzione religiosa, celebrata dal presidente dell’UCOII, dott. Yassine Lafram, nella sua veste di imam.


      https://www.bolognaservizicimiteriali.it/A-Borgo-Panigale-commemorazione-delle-vittime-del-naufragi

  • « L’Union européenne doit impérativement améliorer le dispositif de secours des migrants naufragés en Méditerranée »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/03/28/l-union-europeenne-doit-imperativement-ameliorer-le-dispositif-de-secours-de

    « L’Union européenne doit impérativement améliorer le dispositif de secours des migrants naufragés en Méditerranée »
    Tribune Pierre Micheletti Membre de la Commission nationale consultative des droits de l’homme/CNCDH
    François Thomas Président de SOS Méditerranée
    La perspective des élections du nouveau Parlement européen en juin 2024 donne à la question du sauvetage un relief et des enjeux cruciaux, car les futures orientations de l’Union européenne (UE) seront bien sûr influencées par le résultat de ces élections.
    Le Forum humanitaire européen qui se tenait à Bruxelles les 18 et 19 mars aurait pu constituer un espace légitime pour inscrire les secours en mer à l’agenda politique de l’UE. Ce sujet a pourtant été totalement occulté. Or l’Union doit impérativement améliorer le dispositif de secours des migrants naufragés en Méditerranée.
    Les drames récurrents – pas toujours documentés, car certains naufrages se font sans témoin – des noyades en Méditerranée sont aujourd’hui l’une des expressions les plus pathétiques de la fuite de personnes acceptant tous les risques dans leur aspiration à plus de sécurités fondamentales. Ainsi, c’est en Méditerranée que l’on dénombre désormais le plus de décès sur le chemin de la migration. De 2014 à janvier 2024, le nombre de morts est estimé à près de 29 000 personnes.
    Il est un aspect des questions migratoires qui ne se prête pourtant pas à de rudes, et parfois manichéennes, controverses politiques : c’est la question du devoir de recherche et d’assistance aux naufragés. Car cette question relève d’un cadre juridique qui ne fait pas débat. Ni au regard du droit de la mer, ni en référence au droit international humanitaire. Le naufrage survenu le 3 octobre 2013 à Lampedusa, coûtant la vie à 368 migrants, provoqua une profonde émotion en Italie, et Enrico Letta, alors président du Conseil, déclencha une opération militaro-humanitaire destinée à la fois à secourir les immigrants naufragés et à dissuader les passeurs.
    Ce dispositif de sauvetage, « Mare nostrum » [lancé en octobre 2013], souvent salué pour son efficacité et son humanité, a eu une durée de vie éphémère. Le coût de ce déploiement militaire était important, estimé à environ 9 millions d’euros par mois. Il fut presque entièrement supporté par l’Italie, l’Europe n’ayant accordé qu’une aide minime, dont Rome demandait avec constance l’augmentation.
    Ce repli dans l’implication de l’UE au service du sauvetage est d’autant plus incompréhensible que l’Union est par ailleurs l’un des contributeurs majeurs à l’enveloppe annuelle consacrée à l’aide internationale d’urgence.On assiste donc en Méditerranée à la mise en place d’une stratégie de « défaussement » de l’entité qui se revendique comme la plus grande démocratie mondiale, au profit d’autorités libyennes et tunisiennes aux comportements obscurs et violents, et, par transfert de mandat, à des ONG. Ces organisations sont pourtant soumises à des stratégies délibérées de harassement et d’empêchement à agir. Sans aucune volonté de contribution financière de la part de l’UE aux profits des actions qu’elles déploient.
    Certaines agences des Nations unies se sont, elles aussi, exprimées publiquement en 2023 pour dénoncer la situation qui prévaut en Méditerranée. Dans une prise de parole commune, l’Organisation internationale pour les migrations, le Haut-Commissariat pour les réfugiés et le Fonds des Nations unies pour l’enfance ont publiquement appelé les Etats à « prendre leurs responsabilités ».
    Primum non nocere ! La formule [locution latine qui signifie « d’abord, ne pas nuire »], familière pour les professionnels de santé, semble ne pas inspirer la politique européenne, bien au contraire.
    Lire aussi la tribune : Article réservé à nos abonnés Immigration : « Il est temps de cesser d’être complice des pulsions les plus ouvertement xénophobes en Europe »
    Malgré les besoins et les drames récurrents, on assiste, de la part de certains pays de l’UE, au déploiement de stratégies délibérées d’épuisement des ONG de secours. Elles sont développées sciemment pour contrer les opérations de secours en mer, situation inacceptable au regard du droit. Stupéfiante stratégie européenne : ne pas aider, et laisser les Etats riverains entraver ceux qui aident…
    Une photographie de la situation globale des navires de sauvetage à l’approche de l’été 2021 rend compte des paralysies répétées des moyens de secours qui existaient déjà à cette date. La quasi-totalité des navires étaient ainsi immobilisés à la mi-juin 2021. Le Geo-Barents, affrété par l’ONG Médecins sans frontières depuis le 26 mai 2021, était alors le seul bateau d’ONG opérationnel en Méditerranée centrale, avec l’Aita-Mari du collectif espagnol Maydayterraneo.
    Immobilisation forcée
    Tout récemment, SOS Méditerranée s’est trouvée confrontée à de tels blocages trois fois en quelques semaines, en novembre et décembre 2023, puis en février 2024. Le 2 mars, alors que l’équipage de l’ONG allemande Humanity 1 procédait au sauvetage de personnes en détresse en mer, les gardes-côtes libyens ont ouvert le feu. Plusieurs migrants se sont alors jetés à l’eau et l’un d’eux s’est noyé.
    La législation italienne a alors intégré les effets du décret-loi « Piantedosi », qui limite la capacité des navires des ONG de recherche et de sauvetage à effectuer plusieurs opérations de secours d’affilée. Tout écart, pour des motifs parfois aussi futiles que pernicieux, peut désormais conduire le navire et son équipage à une immobilisation forcée.L’interpellation du ministre italien à l’origine du décret par la commissaire aux droits de l’homme de Conseil de l’Europe, Dunja Mijatovic, pour demander le retrait du décret est pourtant restée sans effet.Sur l’ensemble de l’année 2023, seize détentions administratives ont ainsi été prononcées en Italie sur la base du nouveau décret, immobilisant les différents navires durant 320 jours cumulés. En désignant des ports distants pour débarquer les rescapés, les autorités italiennes ont, de plus, imposé aux bateaux l’équivalent d’une année de navigation inutile, pénalisant lourdement les dépenses en combustible des navires de sauvetage des ONG.
    Le dispositif « Mare nostrum » continue de servir de référence intéressante pour restaurer de la sécurité. Les organisations humanitaires doivent plaider pour le réinvestissement solidaire et concret des Etats européens dans les sauvetages en Méditerranée. Elles ne peuvent se satisfaire de la seule délégation de responsabilité qu’elles ont héritée par défaut des politiques publiques de l’UE, comme antidote à la violence incontrôlée en vigueur dans les pays de la rive sud de la Méditerranée.
    L’agence Frontex, comme les autorités grecques, a été pointée du doigt récemment encore par la médiatrice européenne dans son rapport relatif au drame ayant coûté la vie à 650 personnes lors du naufrage de l’Adriana, en juin 2023. Pour Hans Leijtens, son directeur, « [Frontex n’est] pas l’Agence européenne de recherche et de sauvetage. [Elle est] l’Agence européenne de gardes-frontières et de gardes-côtes ».Créée en 2004 avec un mandat limité, Frontex a progressivement gagné en puissance, en ressources, jusqu’à devenir l’un des organismes les plus importants de l’Union européenne. L’agence devrait compter environ 10 000 agents et disposer d’un budget de 1 milliard d’euros d’ici à 2027. Mais alors, de qui les sauvetages en Méditerranée sont-ils l’affaire ?
    En 2023, une partie des migrants en Méditerranée venait de Syrie, d’Afghanistan, des territoires palestiniens, du Bangladesh, de Somalie… Autant de terrains de crise où sont actives de vitales organisations humanitaires.
    Dès lors, l’attention portée aux naufragés aux portes de l’Europe relève pour ces mêmes acteurs humanitaires d’une forme de cohérence et de continuité entre le proche et le lointain.
    Le sauvetage des naufragés ne peut être délégué, sans autre forme d’appui et de soutien, à quelques ONG de secours en mer qui affrontent, souvent seules, les enjeux politiques, juridiques, sécuritaires et financiers qui vont de pair avec leur implication opérationnelle.Quelques grandes ONG internationales, et la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, sont déjà engagées dans de salutaires actions, alliances et synergies auprès des navires de sauvetage.Il faut aller plus fort, plus loin, plus nombreux pour que la Méditerranée soit reconnue comme un espace d’intervention humanitaire, et que l’Europe ne fasse plus semblant d’ignorer cette réalité.

    #Covid-19#migrant#migration#UE#mediterranee#traversee#naufrage#mortalite#ONG#humanitaire#sante#droit#frontex

  • Les naufrages, première cause de décès sur les routes de l’exil - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/56063/les-naufrages-premiere-cause-de-deces-sur-les-routes-de-lexil

    Les naufrages, première cause de décès sur les routes de l’exil
    Par La rédaction Publié le : 27/03/2024
    Plus de la moitié des migrants ayant perdu la vie sur les routes de l’exil ces 10 dernières années sont morts en mer, selon l’ONU. Depuis 2014, au moins 36 000 décès ont été recensés lors de naufrages sur un total de 63 000 morts partout dans le monde.
    Sur les routes de l’exil, les migrants sont confrontés à un certain nombre de dangers. Mais le plus grand risque reste les traversées maritimes. Selon un rapport de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) publié mardi 26 mars, 36 000 exilés ont perdu la vie en mer, partout sur la planète, ces 10 dernières années.
    D’après le projet « Missing migrants » de l’agence onusienne, ce chiffre représente la moitié des 63 000 décès ou disparitions dénombrés depuis 2014, date des premiers recensements de l’OIM.
    La traversée de la Méditerranée vers l’Europe demeure la route la plus meurtrière au monde : 27 000 migrants ont péri dans ces eaux en 10 ans, indique encore l’ONU.Et ce chiffre pourrait être encore plus élevé en raison de la difficulté de collecter des données fiables. Nombre de ces personnes sont mortes dans des naufrages collectifs et leurs corps n’ont pas été retrouvés.
    Plus des deux tiers des personnes dont le décès a été documenté dans le cadre du projet « Missing migrants » n’ont pas pu être identifiées, une situation douloureuse pour les familles des victimes, souligne l’OIM. Autre enseignement du rapport : plus d’un migrant sur trois dont l’origine a pu être identifiée venait d’un pays en guerre, dit l’agence dont l’une des priorités est de travailler avec les gouvernements "pour faciliter des voies d’accès sûres, régulières et
    L’année 2023 a été une période de record avec la mort de 8 500 personnes sur les routes de l’exil dans le monde, dont plus de 3 000 en Méditerranée. Un chiffre jamais atteint depuis 2017.
    L’un des pires naufrages en Méditerranée orientale est survenu en juin 2023 au large de la Grèce lorsqu’un bateau de pêche parti de Libye avec jusqu’à 750 personnes à bord avait chaviré. Seules 104 personnes ont survécu et 82 corps ont été retrouvés.
    Jusqu’à présent, les chiffres de 2024 ne sont pas plus rassurants, a prévenu l’organisation. En ce qui concerne la route de la Méditerranée, les arrivées ont diminué par rapport à 2023, mais « le nombre de décès était presque aussi élevé que l’an passé » à la même période. L’OIM a déjà compté près de 450 morts dans cette zone maritime depuis janvier. « Les capacités de recherche et de sauvetage pour aider les migrants en détresse en mer doivent être renforcées pour aider à sauver des vies », insiste cette agence de l’ONU.
    Depuis des années, l’Italie tente de limiter les actions des navires humanitaires en Méditerranée centrale. En 2022, une nouvelle loi a encore compliqué leurs activités de recherche et de sauvetage. Désormais, les ONG ne peuvent effectuer qu’une seule opération de secours avant de se rendre « sans délai » dans un port de débarquement assignés par les autorités italiennes. S’ils ne respectent pas les règles, les humanitaires s’exposent à des amendes et de plusieurs jours d’immobilisation.
    « La plupart du temps aujourd’hui, on ne peut faire qu’un seul et unique sauvetage, expliquait en novembre dernier à InfoMigrants Margot Bernard, coordinatrice de projet adjointe à bord du Geo Barents. Et ce, alors que nous avons un bateau avec une grande capacité d’accueil [le Geo Barents a une capacité de 500 places, ndlr]. En plus de cela, en partant immédiatement après l’opération de secours, on laisse la zone déserte, les États européens ayant renoncé à leurs responsabilités de sauvetages en mer. C’est une grande source de frustration pour nous, et surtout, cela nous fait craindre une augmentation des naufrages invisibles », ces embarcations « fantômes » qui sombrent en mer sans que personne ne le sache.
    Les ONG dénoncent aussi l’attribution de port de plus en plus éloigné de la zone de sauvetage. Selon un rapport de l’association de sauvetage SOS Humanity, les bateaux humanitaires ont perdu 374 jours à effectuer de longs trajets pour rejoindre des ports italiens. « Les projets comme le nôtre ont vraiment des raisons d’avoir peur lorsque l’on voit à quel point le gouvernement italien se polarise sur nous, alors que les ONG de sauvetage ne représentent que 10% des arrivées de migrants dans le pays. On concentre le débat sur les navires humanitaires, alors que la vraie question à se poser, c’est que fait-on pour éviter que des milliers personnes ne meurent en mer ? », déplorait Margot Bernard.

    #Covid-19#migrant#migration#traversee#mortalite#routemigratoire#naufrage#disparu#humanitaire#sante#OIM

  • Malgré l’hiver et les échecs, des migrants toujours déterminés à traverser la Manche - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/55887/malgre-lhiver-et-les-echecs-des-migrants-toujours-determines-a-travers

    Malgré l’hiver et les échecs, des migrants toujours déterminés à traverser la Manche
    Par RFI Publié le : 19/03/2024
    En baisse de 30% entre l’année 2022 et l’année 2023, les traversées de la Manche par des migrants repartent à la hausse en ce début d’année 2024, malgré les conditions hivernales et une eau à 9°C. C’est le constat que font les associations engagées auprès des exilés dans le nord de la France. Neuf décès dus à des naufrages ont été recensés depuis le début de l’année. Mais ni ces tragédies, ni la forte présence policière, ni même les échecs répétés, ne dissuadent les candidats au départ vers le Royaume-Uni.
    Comme chaque lundi, c’est jour de distribution alimentaire par les bénévoles de l’association Salam. Une longue file d’attente s’est formée sur ce terrain vague boueux de Grande-Synthe, dans le nord de la France. Ici, plusieurs dizaines de migrants tuent le temps en attendant de saisir leur chance : celle de traverser la Manche pour rejoindre le Royaume-Uni.
    Abdoul est Afghan. Il a 19 ans. Et il en est déjà à sa troisième tentative : « On a essayé de traverser la nuit dernière à bord d’une embarcation, mais la police est arrivée et a percé le bateau. Et donc, nous sommes retournés ici dans ce camp. La fois précédente, le bateau n’est jamais venu. Et puis, une autre fois encore, nous sommes restés quatre heures en mer, et le moteur a lâché. C’était terrible, je ne peux même pas expliquer. Il n’y avait personne pour nous aider. On a attendu que la police vienne nous secourir. On les a appelés trois, quatre, cinq fois : ’Aidez-nous ! Aidez-nous !’, parce que le moteur du bateau ne fonctionnait plus. Ils sont venus, mais tellement tard, au bout d’une heure et demie. »
    Sa demande d’asile en France a été rejetée deux fois. Le Royaume-Uni est donc sa prochaine destination. D’autant qu’il parle anglais et son oncle y vit. « Nous allons retenter encore et encore. Si Dieu le veut, nous y arriverons. Nous irons au Royaume-Uni », insiste le jeune homme.
    Lors des échecs de traversée, les migrants se retrouvent livrés à eux-mêmes, dans la nuit, souvent mouillés, divaguant dans le froid. C’est là qu’intervient Thomas, bénévole pour l’association Utopia 56. Au volant de sa voiture, il transporte des vêtements. « On a de quoi rhabiller de la tête au pied, en général, à peu près 80 à 90 personnes », assure-t-il.Après une heure de maraude, le bénévole repère 30 migrants. Il est 4 heures du matin. Le groupe remonte de la plage en longeant une route nationale. Un homme s’avance en boitant, il se plaint de douleurs au pied. Thomas ne peut l’emmener dans sa voiture et l’amener à l’hôpital, alors une ambulance est appelée. Comme d’autres, son jogging est trempé. Le groupe, composé de familles, avec parfois de très jeunes enfants, vient vraisemblablement de tenter une traversée empêchée par les forces de l’ordre.
    Alexis, un autre bénévole, se démène pour leur trouver un hébergement d’urgence. Mais l’hôtel le plus proche est fermé. Il fait deux degrés. Des habits secs et chauds leur sont distribués. « On essaye toujours de faire quelque chose. Même si le 115 ne répond pas, même si l’hôtel est fermé, on fait quand même quelque chose. Le minimum. Pour leur montrer qu’ils ne sont pas tout seuls. » Sur la plage, un sac à dos abandonné, le témoin d’un départ précipité. Cette nuit-là, 320 migrants réussiront à rallier le Royaume-Uni.

    #Covid-19#migrant#migration#france#royaumeuni#traversee#manche#naufrage#mortalite#sante

  • Deux morts et trente-quatre personnes portées disparues après le naufrage d’un bateau transportant des migrants au large de la Tunisie
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/03/16/deux-morts-et-trente-quatre-personnes-portees-disparues-apres-le-naufrage-d-

    Deux morts et trente-quatre personnes portées disparues après le naufrage d’un bateau transportant des migrants au large de la Tunisie. Trente-quatre personnes sont portées disparues et deux ont été retrouvées mortes au large de la côte sud-est de la Tunisie, vendredi 15 mars, selon les autorités.Il y avait soixante-dix personnes à bord avant que leur bateau ne chavire, selon des survivants, a rapporté la garde nationale dans un communiqué. « Les navires de la garde nationale à Zarzis [sud-est de la Tunisie] ont pu intercepter une tentative de franchissement de la frontière maritime, sauvant trente-quatre passagers de différentes nationalités et récupérant deux corps », peut-on lire dans le communiqué.
    La garde nationale a fait savoir qu’elle était toujours à la recherche des passagers manquants. Les survivants ont déclaré aux autorités qu’ils étaient partis d’un « pays voisin ». La Tunisie et la Libye sont les principaux points de départ, en Afrique du Nord, pour des milliers de migrants clandestins, qui risquent leur vie chaque année dans l’espoir d’une vie meilleure en Europe. L’Organisation internationale pour les migrations a déclaré que 2 498 personnes étaient mortes ou avaient disparu en tentant de traverser la Méditerranée centrale en 2023, soit une augmentation de 75 % par rapport à l’année précédente

    #Covid-19#migrant#migration#mediterranee#tunisie#libye#naufrage#traversee#mortalite#OIM#migrtaionirrreguliere

  • D’après l’enquête sur la mort d’au moins 27 personnes dans la Manche, les secours français n’écoutaient pas le canal radio de détresse lors du drame
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/03/15/naufrage-de-migrants-la-responsabilite-des-secours-de-nouveau-montree-du-doi

    D’après l’enquête sur la mort d’au moins 27 personnes dans la Manche, les secours français n’écoutaient pas le canal radio de détresse lors du drame
    Par Abdelhak El Idrissi et Julia Pascual
    Un nouvel élément accablant, dans la recherche des responsabilités qui ont conduit à la mort d’au moins vingt-sept personnes, dans la Manche, le 24 novembre 2021, qui tentaient de rejoindre le Royaume-Uni, a été ajouté au dossier judiciaire. Selon de nouveaux éléments consultés par Le Monde, les enquêteurs ont établi que l’équipage du navire de la marine nationale le Flamant, qui patrouillait en mer cette nuit-là, ne surveillait pas le canal 16, la fréquence internationale de détresse, sur laquelle le centre de secours britannique de Douvres a émis quatre messages d’alerte « mayday ». Les Britanniques demandaient alors à tous les bateaux sur zone de porter assistance à l’embarcation transportant une trentaine de passagers. La veille du canal 16 est « obligatoire », soulignent les enquêteurs dans une synthèse versée en procédure, fin 2023.
    A côté des investigations portant sur l’identification des passeurs qui ont fourni aux victimes une embarcation pneumatique impropre à la navigation, la justice enquête depuis le 5 janvier 2023 sur des faits de non-assistance à personne en danger, qui ont conduit à la mise en examen de sept militaires en mai et juin 2023. Cinq d’entre eux étaient en service au sein du centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross) de Gris-Nez (Pas-de-Calais) et deux officiaient à bord du Flamant.
    Déjà, les enquêteurs s’étaient étonnés que le Cross, chargé de la coordination des secours, ait refusé d’envoyer le Flamant dans la zone où était localisée l’embarcation en détresse. Les secours français sont soupçonnés d’avoir attendu que le canot pneumatique passe dans les eaux anglaises pour se décharger sur leurs homologues britanniques. L’instruction a permis d’établir qu’aucun moyen de sauvetage n’avait été envoyé vers le bateau de migrants, malgré leurs nombreux appels aux secours français.
    Lors de sa garde à vue, l’officier du Cross Frédéric J. avait expliqué avoir « privilégié la surveillance d’une embarcation ne demandant pas assistance », rappellent les enquêteurs. Les militaires du Cross avaient aussi plaidé au cours des auditions que le mayday est destiné aux navires sur zone, afin de les informer d’une urgence et qu’ils puissent apporter leur aide. Or, il est désormais établi que le Flamant, qui avait précisément pour mission de secourir des embarcations de migrants, n’a pas veillé le canal 16 pendant sept heures, soit entre 22 h 12, le 23 novembre, et 5 h 15, le 24 novembre, heure française. « On ne veille pas le canal 16 », a d’ailleurs déclaré l’un des chefs de quart. Des propos recueillis par le biais de l’exploitation de la bande sonore de la passerelle du navire français. « La veille du canal 16 est une obligation réglementaire, et c’est également une consigne d’application permanente au sein de la marine nationale », soulignent les enquêteurs, qui voient dans la violation de cette consigne une infraction pénale punie, dans le code de justice militaire, de deux ans de prison.
    L’instruction révèle que les militaires du Flamant ont malgré tout été destinataires de trois alertes émises par les secours britanniques. En dépit de l’absence de veille de la fréquence de détresse, ces alertes leur sont parvenues par radio VHF, sous la forme d’un puissant signal sonore qui ne s’arrête qu’après une manipulation de la radio. Pour autant, « aucun des personnels présents ne s’est inquiété de ces alarmes situées en zone britannique » ni n’a repris la veille du canal 16 pour en savoir davantage. Au contraire, lors de la première alerte, survenue à 3 h 27 du matin, un militaire fait ce commentaire : « Pas de panique hein. (…) On n’est pas payés au Zodiac non plus. » Une nouvelle alerte retentit en passerelle, un peu plus d’un quart d’heure plus tard. Le personnel ne réagit pas davantage. « Parce que, si on s’en occupe… après… euh… pfff… », commente sommairement le chef de quart. A 4 heures du matin, une troisième alerte est diffusée. Cette fois, le chef de quart commente les coordonnées géographiques de l’embarcation, partagées par les Britanniques, et s’exclame : « Putain, mais c’est…. là où j’ai le curseur. » Son collègue officier lui répond alors : « Eh ben, c’est [chez] les Anglais. » A 4 h 18 du matin, un dernier mayday est émis par Douvres, mais il n’est pas reçu par le Flamant.
    Lors de son audition, en 2023, par les gendarmes de la section de recherche maritime de Cherbourg (Manche), Audrey M., la commandante du Flamant, avait expliqué ne plus se souvenir des messages d’alerte envoyés par les Britanniques. Elle a été mise en examen, aux côtés de l’officier Thomas H., également de service sur la passerelle du navire la nuit du drame. Il avait reconnu devant les enquêteurs que le Flamant n’était pas engagé sur une urgence, mais n’avait pas de souvenir d’un quelconque message de détresse. Toutefois, il n’excluait pas, à l’époque, un « défaut de veille du canal 16 ». Thomas H. a également mis en cause le personnel du Cross, en lien direct avec les migrants, mais dont la communication « n’a pas été à la hauteur des alertes ». « Du coup, nous avons été trop passifs sur la mer. On n’a pas pu mettre les moyens qu’on aurait pu utiliser. » Sollicitée par Le Monde, la marine nationale n’a pas souhaité faire de commentaire.
    Le travail des enquêteurs et de la juge d’instruction aboutira-t-il un jour à un procès ? Selon nos informations, les avocats de l’un des secouristes du Cross Gris-Nez ont déposé une requête en nullité, afin d’obtenir l’annulation de l’ensemble de la procédure portant sur les faits de non-assistance à personne en danger. « Etant militaire, notre client a soulevé l’incompétence de la juridiction d’instruction actuellement saisie », ont confirmé au Monde Stanislas Lequette et Sébastien Schapira, tout en refusant de détailler leur initiative.
    Dans leur requête de trente et une pages, que Le Monde a pu consulter, les avocats estiment que l’enquête sur leur client aurait dû être menée par un magistrat spécialisé en matière militaire et non par la juge d’instruction de la juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée du tribunal de Paris. Les avocats rappellent que leur position est partagée par le ministère des armées qui estimait, dans un avis rendu en décembre 2022, que la juge d’instruction n’était pas compétente pour enquêter sur des militaires. Un argument balayé par le parquet de Paris, qui considérait dans son réquisitoire supplétif, en janvier 2023, que « l’enquête portant sur le réseau ayant organisé le passage des victimes en Angleterre (…) ne saurait être dissociée de l’enquête portant sur les circonstances ayant conduit au naufrage et à l’absence de secours efficace porté aux victimes ».
    La cour d’appel de Paris devrait se prononcer prochainement sur ce point de procédure pouvant entraîner l’annulation des gardes à vue, des écoutes téléphoniques et surtout des mises en examen des militaires. La requête de la défense « ne fait que refléter le refus de certains de faire face à leur responsabilité », fustigent Matthieu Chirez et Thomas Ricard, avocats de nombreuses familles de victimes. En parallèle de l’enquête pénale, l’épouse et les enfants de Fikiru Gizaw, un Ethiopien mort noyé le 24 novembre 2021, ainsi que la Ligue des droits de l’homme et l’association d’aide aux migrants Utopia 56 ont par ailleurs déposé, jeudi 14 mars, une requête indemnitaire auprès du tribunal administratif de Lille. Ce recours vise à « obtenir réparation du préjudice subi en raison des carences commises par l’Etat dans l’organisation des secours en mer », fait valoir l’avocat Emmanuel Daoud.

    #Covid-19#migrant#migration#france#manche#mortalite#naufrage#traversee#sante#justice

  • La commemorazione ipocrita di #Bologna per la strage di Cutro
    https://www.meltingpot.org/2024/03/la-commemorazione-ipocrita-di-bologna-per-la-strage-di-cutro

    Ieri a Bologna il sindaco, Matteo Lepore, insieme al sindaco di Cutro, Antonio Ceraso, hanno sfilato sulle tombe di 15 delle persone afghane morte nella strage di Cutro che sono state seppellite a Borgo Panigale. Hanno parlato di memoriali, umanità e tante belle cose. Nessun riferimento alle famiglie o ai sopravvissuti che ovviamente non sono stati invitati né contattati. Dimenticati e invisibilizzati, ancora una volta. Un gesto – come hanno spiegato i familiari delle vittime e diverse organizzazioni solidali in un comunicato – considerato ipocrita, con la presenza di una persona come il sindaco di Cutro che ha insultato (...)

    #Comunicati_stampa_e_appelli #Emilia-Romagna #Italia #Naufragi_e_sparizioni #Solidarietà_e_attivismo #Strage_di_Cutro_KR_

  • "Nous ne sommes pas l’agence européenne de #sauvetage", souligne le directeur de #Frontex

    #Hans_Leijtens, directeur de Frontex, a répondu mardi aux conclusions de la médiatrice européenne, qui constate de graves lacunes dans le mandat, les opérations et les relations de l’agence avec les États membres.

    Le directeur de Frontex répond au rapport de la médiatrice européenne. Le document, publié la semaine dernière, conclut que l’Agence européenne des garde-frontières et garde-côtes est trop dépendante du consentement des autorités nationales. Elle n’est donc pas dans les meilleures dispositions pour défendre les valeurs de l’UE et sauver des vies en mer.

    #Emily_O'Reilly recommande également à l’agence de « mettre fin, retirer ou suspendre ses activités » dans les pays qui persistent à ne pas respecter leurs obligations en matière de recherche et de sauvetage ou qui violent les droits fondamentaux.

    Dans le cas contraire, prévient la médiatrice, l’UE risque de devenir « complice » de la mort des migrants.

    Près d’une semaine après la publication du document, Hans Leijtens a tenu mardi une conférence de presse à Bruxelles pour donner sa réponse au rapport.

    « Je comprends la logique suivie par la médiatrice. Je ne suis pas vraiment d’accord avec elle sur un certain nombre de points », explique Hans Leijtens, « Nous ne sommes pas l’Agence européenne de recherche et de sauvetage. Nous sommes l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes ».

    Le directeur souligne que la « #mission_première » de l’agence était de sécuriser les frontières extérieures de l’UE en déployant des agents sur le terrain et en assistant les États membres. Sa tâche principale est de « #rechercher » plutôt que de « #secourir ». L’agence a repéré l’année dernière 2 000 cas de franchissements irréguliers par le biais d’avions de surveillance et de drones, précise le directeur.

    En vertu des règles actuelles, Frontex est habilitée à alerter les centres de coordination des situations de détresse potentielles et, le cas échéant, à apporter son aide dans les situations d’urgence en mer. Mais cette assistance ne peut avoir lieu que si l’agence obtient le consentement explicite d’un pays. Dans le cas contraire, Frontex n’a d’autre choix que de rester en marge de l’opération sans intervenir directement. En outre, Hans Leijtens fait remarquer que les bateaux gérés par Frontex sont principalement des « navires côtiers » qui ne sont pas destinés à la recherche et au sauvetage en haute mer.

    Malgré les limitations pratiques, Frontex est toujours étroitement impliquée dans la gestion des flux migratoires. L’agence estime qu’elle a contribué au sauvetage de 43 000 personnes en mer au cours de 24 opérations en 2023.

    « Notre tâche est basée sur la #sécurisation_des_frontières », souligne Hans Leijtens, « mais il ne fait aucun doute que si nous devons choisir entre évaluer s’il s’agit d’une question de #sécurité ou #sauver_des_vies, nous sauverons toujours des vies et nous nous occuperons de la question de sécurité plus tard ».

    Mais ce sont les épisodes qui se terminent en tragédie qui placent l’agence sous l’œil attentif des législateurs et de la société civile. Frontex a été confrontée l’année dernière à des questions difficiles concernant sa réponse à deux naufrages meurtriers : l’un en février, près de la Calabre, en Italie, qui a fait au moins 94 morts, et l’autre en juin, lorsque l’Adriana, un bateau de pêche surchargé de demandeurs d’asile, a chaviré au large des côtes de la Messénie, en Grèce entraînant la mort confirmée ou présumée de plus de 600 personnes.

    L’enquête de la médiatrice a été lancée à la suite de ce second incident. Le rapport indique que la Grèce n’a pas répondu aux alertes de Frontex à « quatre occasions distinctes » au cours de la tragédie et critique l’agence pour ne pas avoir joué un « rôle plus actif » tout en étant « pleinement consciente » des accusations de refoulement et d’abus systématiques qui entourent depuis des années les garde-côtes grecs.

    Frontex compte 626 agents en Grèce continentale et dans les îles, ainsi que 32 voitures de patrouille, neuf navires et deux avions, ce qui représente le plus grand déploiement de tous les États membres.

    Interrogé sur l’éventuelle suspension des activités en Grèce, conformément à la recommandation de la médiatrice, Hans Leijtens se montre prudent et répond que la question n’est pas « noire ou blanche ». L’agence, explique- t-il, « dépend fortement de ce que nous savons et de ce que nous savons être traité dans ce que l’on appelle les rapports d’incidents graves ». Ces documents sont soumis à l’officier des droits fondamentaux, un organe indépendant chargé d’assurer la conformité de l’agence avec les règles et les valeurs de l’Union européenne.

    « L’année dernière, nous avons reçu 37 de ces rapports. La plupart concernent la Grèce, l’Italie et la Bulgarie. Mais il s’agit d’un rapport d’incident. Ce n’est pas quelque chose qui a été prouvé. C’est un signal qui nous est parvenu », précise le directeur.

    Les enquêtes approfondies et les procédures pénales ne peuvent être lancées que par les autorités nationales. La décision de se retirer d’un pays doit se fonder sur ces enquêtes, poursuit Hans Leijtens, quel que soit le temps nécessaire à leur conclusion. La Grèce est toujours en train d’examiner le rapport du New York Times de l’année dernière, qui expose des preuves graphiques et des témoignages de refoulements à la frontière.

    « Je suis très impatient ici, franchement, mais je dois les attendre », indique le directeur de Frontex.

    Même si les résultats de ces enquêtes sont accablants, l’agence ne prendra pas nécessairement la décision radicale de couper tous les liens, estime-t-il. Frontex pourrait plutôt suspendre le cofinancement et des projets spécifiques, ou demander au pays incriminé de mettre en œuvre des « mesures appropriées » et empêcher que les actes répréhensibles ne se répètent.

    La suspension n’est « pas quelque chose qui peut se faire du jour au lendemain », prévient Hans Leijtens, « cela nécessite vraiment une certaine réflexion et une certaine justification ».

    Créée en 2004 avec un mandat limité, Frontex a progressivement gagné en puissance, en ressources, jusqu’à devenir l’un des organismes les plus importants de l’Union européenne. L’agence devrait compter environ 10 000 agents et disposer d’un budget d’un milliard d’euros d’ici 2027. Une réforme complète de la politique de l’UE en matière d’immigration et d’asile, que Hans Leijtens qualifie de « changement de paradigme », devrait encore renforcer le rôle de Frontex.

    https://fr.euronews.com/my-europe/2024/03/05/nous-ne-sommes-pas-lagence-europeenne-de-sauvetage-souligne-le-directeu
    #migrations #réfugiés #frontières

    –---

    Voir aussi :
    #Naufrages de migrants : les règles entourant Frontex doivent changer (médiatrice #Emily_O’Reilly )
    https://seenthis.net/messages/1044051

    Et aussi :
    #Frontex : « Sa #mission première est bien de garantir un contrôle des frontières extérieures », rappelle le Sénat
    Et les mêmes propos, prononcés par #Fabrice_Leggeri :
    https://seenthis.net/messages/984497

    • Frontex continuerà a segnalare la presenza di migranti in mare alla Guardia costiera libica

      Il direttore Hans Leijtens ha detto che l’agenzia è tenuta a farlo per legge, anche se nel fine settimana un’ong aveva accusato una motovedetta libica di aver ostacolato un’operazione di soccorso.

      Martedì Hans Leijtens, il direttore esecutivo di Frontex (la controversa agenzia europea della guardia di frontiera e costiera), ha detto ad Associated Press che l’agenzia è tenuta per legge a informare le autorità libiche della presenza di barche di persone migranti in difficoltà nella zona SAR (Search and Rescue) di competenza del paese: «Dobbiamo informarli: non farlo significherebbe giocare con le vite dei migranti […] ed è un gioco che non farò mai», ha detto.

      Le dichiarazioni di Leijtens sono arrivate in seguito alle critiche avanzate di recente dalla ong SOS Humanity, secondo cui la Guardia costiera libica avrebbe ostacolato un’operazione di soccorso. Sabato la nave Humanity 1, di SOS Humanity, ha soccorso decine di migranti che si trovavano a bordo di tre imbarcazioni in difficoltà nella zona SAR della Libia, nel mar Mediterraneo meridionale. È riuscita a caricarne a bordo 77, ma il suo intervento è stato reso molto difficile proprio dall’arrivo di una motovedetta della Guardia costiera libica.

      L’equipaggio della Humanity 1 ha accusato i membri della Guardia costiera libica di aver sparato in acqua mentre alcune persone si trovavano in mare, minacciato il personale dell’ong e poi costretto alcuni migranti a salire a bordo della loro imbarcazione, per essere riportati in Libia. L’ong ha detto che almeno una persona è «morta annegata» nel caos che si è creato durante il soccorso. La ricostruzione di SOS Humanity è stata confermata anche dall’equipaggio dell’aereo per l’avvistamento di imbarcazioni in difficoltà Seabird, che opera con la ong tedesca Sea-Watch e ha documentato le operazioni con una serie di fotografie dall’alto.

      Le 77 persone soccorse dalla Humanity 1 sono sbarcate a Crotone, in Calabria. Le autorità italiane hanno posto la nave sotto fermo amministrativo per 20 giorni, con l’accusa di aver operato nella zona SAR della Libia.

      La cosiddetta Guardia costiera libica è composta da milizie armate libiche, finanziate e addestrate dall’Italia e dall’Unione Europea per fermare le partenze dei migranti. I suoi membri soccorrono chi vogliono, quando vogliono e con i metodi che vogliono, spesso violenti. Le persone che vengono riportate in Libia sono spesso riconsegnate ai trafficanti di esseri umani e ai gestori dei centri per migranti, dove le torture e gli stupri sono sistematici.

      Commentando i fatti con Associated Press, Leijtens ha detto che secondo il diritto internazionale Frontex è tenuta a segnalare la presenza di navi in difficoltà alle «autorità competenti: se [la nave] si trova nelle acque di competenza della Libia, questo include anche le autorità libiche».

      https://www.ilpost.it/2024/03/05/frontex-guardia-costiera-libica-ong

    • Frontex, une #arme_de_guerre contre les migrants

      Le 5 février 2024, la Commission européenne a rendu publique son évaluation du fonctionnement de Frontex, l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, dont le rôle est d’aider les Etats membres de l’Union européenne (UE) et de l’espace Schengen à « sécuriser » leurs frontières extérieures.

      Parmi les missions de Frontex, la surveillance des frontières maritimes et terrestres, sur le terrain (agents déployés au sol, navires) ou à distance (avions, hélicoptères et drones), afin d’empêcher les migrants d’accéder irrégulièrement au territoire européen.

      La Commission se félicite de son travail : « Malgré des difficultés considérables (…) Frontex a contribué de manière importante à renforcer la gestion des frontières extérieures de l’UE, dans le respect des droits fondamentaux. » Car, ajoute-t-elle, l’agence est « régie par un cadre solide en matière de droits fondamentaux, qui garantit leur respect dans toutes ses activités ».

      Pour manifester une telle satisfaction, la Commission européenne ne peut qu’être aveugle et sourde. De multiples signaux invitent à conclure qu’au contraire, l’agence Frontex est responsable ou complice de violations des droits des exilés, aux frontières ou dans leurs parcours migratoires. Certaines, comme les violences physiques ou les refoulements illégaux (les pushback), sont commises par des gardes-frontières qui agissent sous sa responsabilité ou en sa présence.

      D’autres sont à mettre directement au compte de Frontex, pour avoir omis de signaler des risques de naufrages qui auraient pu être évités, ou encore collaboré avec des garde-côtes libyens afin que des embarcations de migrants soient illégalement ramenées en Libye.

      Dès les premières années d’existence de Frontex, créée en 2004, des ONG ont mis en garde contre ses agissements. En 2013, une campagne a été menée, sous le nom de Frontexit, par une coalition d’organisations européennes et africaines pour dénoncer les violations des droits commises au cours d’opérations de l’agence. La plupart des associations intervenant dans la zone méditerranéenne et les ONG de sauvetage en mer, puis la presse, ont pris le relais. Ces alertes n’avaient que peu d’écho. Mais aujourd’hui, c’est de source officielle qu’émanent des accusations étayées visant Frontex.
      Refoulements et mauvais traitements

      Quelques jours après le bilan élogieux de la Commission, une enquête publiée par Le Monde le 26 février 2024 révélait en effet que Frontex était mise en cause par son propre bureau des droits fondamentaux. Le responsable de ce bureau, Jonas Grimheden, avait averti au mois de mars 2023, dans un rapport à son conseil d’administration, du risque que l’agence soit « indirectement impliquée dans des violations des droits fondamentaux commises par des agents en Bulgarie, à la frontière avec la Turquie ».

      Depuis plusieurs mois, il signalait des allégations persistantes de refoulements illégaux, de mauvais traitements et d’usage excessif de la force par la police bulgare des frontières. Des témoins lui avaient notamment rapporté des cas de demandeurs d’asile contraints de retourner en Turquie à la nage, déshabillés de force, frappés ou sévèrement mordus par des chiens policiers.

      Jonas Grimheden demandait que des enquêtes indépendantes sur ces violations soient menées, mais il n’a pas été entendu. Quoi d’étonnant, quand on sait qu’au moment même où il lançait son alerte, la Commission européenne initiait de son côté un projet pilote visant à « prévenir les arrivées irrégulières » ainsi que des « procédures d’asile accélérées » et d’expulsions rapides des migrants indésirables, dans deux pays, la Roumanie et la Bulgarie ? Cette dernière a d’ailleurs reçu 69,5 millions d’euros de fonds européens à cette fin.

      Déjà, dans son rapport pour 2022, le Forum consultatif de Frontex (composé d’organisations internationales et d’organisations de la société civile) s’inquiétait du fait que l’agence puisse être impliquée dans l’interception en Méditerranée, par des garde-côtes libyens, de barques de migrants ensuite ramenées en Libye. Le rapport signalait que « les retours vers la Libye peuvent constituer des violations du principe de non-refoulement ».

      Ces pratiques ont été confirmées par l’ONG Human Rights Watch, qui accuse Frontex de complicité avec les autorités libyennes. Puis, une enquête conduite par le média allemand Der Spiegel et le collectif de journalistes Lighthouse Reports a révélé que Frontex communique aux Libyens les informations dont elle dispose sur les positions des embarcations afin qu’ils les interceptent.
      Manquements et dissimulations

      Au même moment, au mois d’octobre 2022, était rendu public un rapport de l’Olaf, l’Office de lutte anti-fraude de l’UE, qui recensait, à l’issue d’une enquête menée depuis plusieurs années, une série de manquements, de dissimulations et de cas de complicité active de la part de Frontex, ayant conduit à la violation des droits fondamentaux de migrants.

      Il est ainsi établi que lors d’opérations d’interception de bateaux de migrants par des garde-côtes grecs, Frontex, témoin d’opérations de pushbacks vers la Turquie que ses agents avaient filmées, a choisi d’interrompre ses patrouilles aériennes en mer Egée plutôt que d’avoir à signaler ces pratiques illégales.

      Elle a même continué à cofinancer certaines des unités grecques responsables de ces refoulements. D’après ce rapport, l’agence aurait été impliquée dans le renvoi illégal d’au moins 957 demandeurs d’asile entre mars 2020 et septembre 2021. Selon Der Spiegel, les patrons de Frontex « ont menti au Parlement européen et ont masqué le fait que l’agence a soutenu certains refoulements avec de l’argent des contribuables européens ».

      A la suite de ces révélations, le Parlement européen a refusé, le 18 octobre 2022, de valider les comptes de 2020 de Frontex – une décision sans conséquences sur son fonctionnement mais destinée à marquer le désaccord des eurodéputés avec ces pratiques.

      L’enquête de l’Olaf a fait suffisamment de bruit pour que le directeur de Frontex, Fabrice Leggeri, qui a toujours réfuté ces accusations, soit poussé à la démission. Un départ que l’intéressé, aujourd’hui candidat du Rassemblement national (RN) aux élections européennes, attribue à « la tyrannie à la fois des ONG et du droit européen ».

      En prenant son poste en mars 2023, son successeur, le Néerlandais Hans Leijtens, s’est engagé publiquement en faveur de la « responsabilité, du respect des droits fondamentaux et de la transparence » et a qualifié de « pratiques du passé » l’implication de Frontex dans les affaires qui lui sont reprochées.
      « Incapable de remplir des obligations »

      Pourtant… Le 1er mars 2024, la médiatrice européenne Emily O’Reilly, a livré le résultat de l’enquête que ses services ont mené durant sept mois, après le naufrage le 14 juin 2023 de l’Adriana, un bateau de pêche qui, parti de Libye, a sombré au large des côtes grecques, provoquant la disparition de 650 personnes.

      Dans son rapport, la médiatrice relève que Frontex, qui avait repéré l’embarcation surpeuplée, sans gilets de sauvetage visibles, s’était contentée de prévenir les garde-côtes grecs de son arrivée, lesquels n’ont pas pris les mesures appropriées pour assurer le sauvetage des boat people.

      Emily O’Reilly souligne enfin que les règles qui encadrent les modalités d’intervention de l’agence « laissent Frontex incapable de remplir ses obligations en matière de respect des droits fondamentaux » et suggère qu’elle devrait « mieux prendre en compte les rapports non officiels, tels que ceux des ONG ».

      Après la démission de Fabrice Leggeri, le réseau Migreurop affirmait :

      « Il ne suffit pas de changer le directeur, c’est Frontex qu’il faut supprimer ! »

      De fait, comme le rappelle le politiste Denis Duez, « la manière dont on a défini le périmètre d’action de Frontex » en fait « d’abord une agence de contrôle et surveillance des frontières ».

      La satisfaction de la Commission européenne, qui félicite Frontex pour la « tâche capitale » qu’elle assure malgré les milliers de victimes qu’elle laisse dans son sillage, le confirme : dans la guerre menée par l’UE contre les migrants, le respect de leurs droits n’est pas seulement secondaire, il reste parfaitement illusoire.

      https://www.alternatives-economiques.fr/claire-rodier/frontex-une-arme-de-guerre-contre-migrants/00109936
      #Claire_Rodier

    • La commissaire européenne aux Affaires intérieures rejette la nécessité de réformer Frontex

      Il n’est pas nécessaire de réformer l’Agence européenne de gardes-frontières et de garde-côtes connue sous le nom de Frontex, a déclaré lundi (11 mars) à Madrid la commissaire européenne aux Affaires intérieures, #Ylva_Johansson, bien que l’agence des frontières de l’UE soit critiquée pour son inaction présumée dans le sauvetage des migrants en Méditerranée.

      Pour commémorer l’attentat terroriste islamiste qui a eu lieu en 2004 à Madrid contre le réseau de trains de banlieue, et qui a fait 193 morts et 1 800 blessés, Mme Johansson s’est rendue dans la capitale espagnole avec Margaritis Schinas, vice-présidente de la Commission européenne chargée de la promotion du mode de vie européen.

      S’exprimant sur la nécessité de réformer Frontex, Mme Johansson a déclaré : « Je suis assez satisfaite de la manière dont Frontex fonctionne », ajoutant : « Je ne pense pas que nous ayons besoin d’une réforme majeure de Frontex ».

      Fin février, la Médiatrice européenne, Emily O’Reilly, a appelé à modifier les règles de l’UE en matière de recherche et de sauvetage en mer, après avoir enquêté sur le rôle de Frontex et la mort de migrants en Méditerranée.

      L’enquête de la Médiatrice a révélé que les règles actuelles empêchent Frontex de remplir pleinement ses obligations en matière de droits fondamentaux et que l’agence s’appuie trop lourdement sur les États membres de l’UE lorsqu’elle doit faire face à des navires transportant des migrants en détresse.

      Pour parvenir à cette conclusion, le bureau de la Médiatrice de l’UE a concentré la majeure partie de son enquête sur la tragédie de l’Adriana en juin dernier. 600 personnes se sont noyées après que Frontex a été incapable de participer à une opération de sauvetage au large des côtes grecques, faute d’autorisation des autorités grecques.

      « La Médiatrice souhaiterait renforcer la partie de Frontex relative aux droits fondamentaux », a ajouté Mme Johansson.

      « Je ne suis pas convaincue que cela soit nécessaire, car nous avons déjà un mandat solide en matière de droits fondamentaux », a-t-elle ajouté.

      Mme Johansson a tout de même reconnu les problèmes auxquels est confrontée Frontex, pointant du doigt la gestion de l’ancien directeur de l’agence Fabrice Leggeri — qui a maintenant rejoint les rangs de l’extrême droite française — même si elle a déclaré que les choses avaient « complètement changé » pour le mieux depuis sa démission en 2022.

      « Bien sûr, il y a des défis à relever en ce qui concerne Frontex », a déclaré Mme Johansson.

      « Nous avons besoin d’une meilleure formation pour son corps permanent […] et d’un personnel plus spécialisé ; nous avons besoin que les États membres soient plus rapides dans les déploiements, mais je ne crois pas que nous ayons un problème avec les droits fondamentaux », a ajouté la commissaire aux Affaires intérieures.

      La commissaire a également défendu le pacte européen sur la migration et l’asile, adopté en décembre dernier et qui doit être approuvé par le Parlement européen en avril, ajoutant qu’elle ne craignait pas que sa mise en œuvre soit compromise par la montée attendue de l’extrême droite lors des élections européennes de juin.

      « L’extrême droite vit de la peur », a-t-elle souligné, rappelant que ces partis présentent l’immigration comme quelque chose d’« incontrôlable », ce qui est, selon elle, faux.

      https://www.euractiv.fr/section/immigration/news/la-commissaire-europeenne-aux-affaires-interieures-rejette-la-necessite-de-

  • #France : quelle place pour la guerre de #Gaza dans les JT de 20h ?
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240304-isra%C3%ABl-palestine-quand-la-t%C3%A9l%C3%A9vision-fran%C3%A7aise-oubl

    « Il y a une invisibilisation des Palestiniens, et de manière générale une invisibilisation de l’ensemble du conflit, très mal traité ou peu traité. C’est un vrai manquement au devoir d’information, tout simplement. C’est une catastrophe, un #naufrage. » Le constat de Célia Chirol est sans appel. Doctorante et chercheuse en anthropologie des médias, elle est la première à s’être penchée sur la couverture médiatique de la guerre à la télévision française lors de la grand’messe du 20h sur les chaînes traditionnelles que sont TF1, France 2 et M6, soit 12,5 millions de téléspectateurs au total. À l’origine, une interrogation : pourquoi aucun JT n’a relaté l’audience historique de la CIJ ? « Sur les 20 JT analysés du 8 au 14 janvier, seulement 29 secondes de temps d’antenne ont été consacrées à Gaza et au sort des Palestiniens. Plus en détails, cela donne 5 secondes pour TF1, 10 secondes pour M6 et 14 secondes pour France 2. » Et encore, en fin de journaux et après les affres d’Alain Delon ou le dernier clip de Jennifer Lopez.

  • #Naufrages de migrants: les règles entourant Frontex doivent changer (médiatrice)

    La #médiatrice_européenne a appelé mercredi à modifier les #règles rendant l’agence de l’UE chargée des frontières #Frontex dépendante des autorités nationales, afin d’éviter de nouveaux drames en mer.

    « Frontex a le devoir d’aider à secourir des vies en mer, mais il manque les outils pour cela », a déclaré la médiatrice européenne #Emily_O’Reilly lors de la présentation de son rapport.

    Elle a mené une enquête de sept mois sur le naufrage, les 13 et 14 juin 2023, de l’Adriana, un chalutier vétuste et surchargé qui était parti de Libye avec environ 750 personnes à bord.

    Seuls 104 survivants ont été secourus et 82 corps retrouvés après le naufrage.

    Cette enquête a montré que Frontex, qui apporte son aide aux autorités nationales, n’était pas en mesure de respecter pleinement les #obligations de l’UE en matière de #droits lors des opérations de #sauvetage_en_mer.

    Emily O’Reilly, dont le rôle est de demander des comptes aux institutions et agences de l’UE, a averti qu’à moins d’un changement, il est probable que « la tragédie d’Adriana se répétera ».

    Le drame s’est produit alors que la Grèce et l’Italie avaient renforcé leurs frontières pour éviter l’arrivée de migrants après d’importants flux en 2015-2016, et que l’UE travaillait à une refonte de ses règles concernant les demandeurs d’asile.

    Emily O’Reilly a exhorté Frontex à réfléchir à la question de « mettre fin, retirer ou suspendre ses activités » dans les Etats membres de l’UE où il existe des « craintes » que les autorités nationales limitent sa capacité à sauver des vies.

    « Il existe une tension évidente entre les obligations de Frontex en matière de #droits_fondamentaux et son devoir de soutenir les États membres dans le contrôle de la gestion des frontières », a-t-elle déclaré.

    Elle a également appelé le Parlement européen, la Commission européenne et le Conseil européen, qui représente les États membres de l’UE, à lancer une #commission_d’enquête indépendante sur la tragédie et le « grand nombre de morts en Méditerranée ».

    La Commission européenne a déclaré mercredi avoir « pris note » du rapport de la médiatrice. « Nous allons l’évaluer comme il se doit et y répondre de manière approfondie », a déclaré la porte-parole Anitta Hipper.

    Elle a souligné que les opérations de secours relevaient de la « compétence des États membres », c’est-à-dire que Frontex fonctionnait uniquement en soutien aux autorités nationales des pays de l’UE dans lesquels elle opère.

    https://www.mediapart.fr/journal/fil-dactualites/280224/naufrages-de-migrants-les-regles-entourant-frontex-doivent-changer-mediatr
    #mourir_en_mer #morts_en_mer

    • La Médiatrice appelle à modifier les règles de l’UE en matière de recherche et de sauvetage et à mener une enquête publique sur les décès en Méditerranée

      Une enquête du Médiateur européen sur le rôle de l’Agence de garde-frontières et de garde-côtes de l’UE (Frontex) dans les opérations de recherche et de sauvetage a montré que ses règles en vigueur la mettent dans l’incapacité de remplir pleinement ses obligations en matière de droits fondamentaux et la rendent trop dépendante des États membres pour intervenir lorsque des embarcations de migrants sont en détresse.

      L’enquête a été lancée par la Médiatrice européenne, Emily O’Reilly, à la suite de la tragédie de l’Adriana en juin 2023, provoquant la noyade de plus de 600 personnes au large des côtes grecques. Sur base des documents inspectés au cours de l’enquête, il a été noté que Frontex a proposé d’intervenir à quatre reprises auprès des autorités grecques pour assurer la surveillance aérienne de l’Adriana, mais n’a reçu aucune réponse. C’est l’application des règles en vigueur qui a empêché Frontex de se rendre sur le lieu du naufrage au moment le plus critique car elle n’avait pas encore obtenu l’autorisation des autorités grecques.

      En fait, Frontex s’est rendue deux fois sur le lieu du naufrage de l’Adriana : une première fois en le survolant rapidement en avion deux heures après que les autorités italiennes ont déclenché l’alerte, puis 18 heures plus tard avec un drone après que le bateau avait déjà coulé.

      L’enquête a également montré que Frontex ne dispose pas de directives internes en matière d’émission de signaux d’urgence (par exemple, les appels Mayday) et que les contrôleurs des droits fondamentaux de Frontex ne sont pas suffisamment impliqués dans la prise de décision en cas d’urgence maritime.

      La Médiatrice a demandé à Frontex de trouver des solutions à toutes ces défaillances. Elle a également indiqué que, compte tenu des préoccupations de plus en plus importantes concernant les violations des droits fondamentaux dans un État membre, Frontex devrait évaluer à partir de quel moment elle peut se permettre officiellement de mettre fin à ses activités auprès de l’État membre concerné.

      « Nous devons nous demander pourquoi un bateau qui avait tant besoin d’aide n’en a jamais obtenue alors que sa situation périlleuse était connue d’une agence de l’UE, des autorités de deux États membres, de la société civile et de navires privés. Pourquoi les mesures d’urgence de sauvetage – qui auraient permis de sauver des centaines de vies – n’ont pas été déclenchées alors que le bateau était bondé, qu’il n’y avait pas suffisamment de gilets de sauvetage, que des enfants étaient à bord et que le risque d’un drame était prévisible », a déclaré Emily O’Reilly.

      « L’intitulé de l’agence Frontex comporte la mention de “garde-côtes”, mais son mandat et sa mission actuels sont manifestement en deçà. Si Frontex a le devoir de sauver des vies en mer mais que les rouages pour y parvenir font défaut, c’est clairement un problème qui incombe aux législateurs de l’UE.

      Il existe des tensions évidentes entre les obligations de Frontex en matière de droits fondamentaux et son devoir de soutenir la gestion du contrôle aux frontières des États membres. »

      « Coopérer avec des autorités nationales, dont les obligations en matière de recherche et de sauvetage ne semblent pas être respectées, risque de rendre l’UE complice d’actions qui violent les droits fondamentaux et portent atteinte à des vies humaines. »

      Conclusions générales – enquête publique sur les décès en Méditerranée

      Au-delà de l’enquête et des recommandations concernant Frontex, la Médiatrice a tiré des conclusions sur des questions systémiques plus générales. Elle a indiqué que, bien que le Médiateur grec enquête sur les actions des garde-côtes, il n’existe pas de mécanisme de responsabilisation unique au niveau européen pour enquêter de manière indépendante sur le rôle respectif des autorités grecques, de Frontex et de la Commission européenne, qui est chargée de veiller au respect des dispositions relatives aux droits fondamentaux prévues par les traités de l’UE.

      Elle a demandé au Parlement européen, au Conseil de l’Union européenne et à la Commission européenne de créer une commission d’enquête indépendante chargée d’évaluer les raisons du nombre si important de décès en Méditerranée et de tirer les leçons du naufrage de l’Adriana.

      « Presque huit mois après cet événement tragique, aucun changement n’a été apporté pour empêcher qu’un tel drame ne se reproduise », a déclaré la Médiatrice.

      https://www.ombudsman.europa.eu/fr/press-release/fr/182676

    • Naufrage de #Pylos : la médiatrice de l’UE regrette que Frontex n’ait pas « joué un rôle plus actif » pour sauver les exilés

      Dans un rapport rendu mercredi, la médiatrice européenne Emily O’Reilly regrette que Frontex n’ait pas déclenché un appel d’urgence pour venir en aide aux 750 passagers de l’Adriana, ce bateau de pêche qui a fait naufrage le 14 juin 2023. Ce jour-là, plus de 500 exilés sont morts, faute d’une opération de sauvetage menée dans les temps.

      Huit mois après le terrible naufrage au large de Pylos, en Grèce, d’un bateau de pêche surchargé, Frontex, l’agence européenne de surveillance des frontières est à nouveau pointée du doigt. Le 14 juin 2023, une embarcation de plus de 750 exilés, l’Adriana, a fait naufrage dans les eaux grecques, entraînant la mort d’au moins 500 personnes. Seules 104 personnes ont survécu et 82 corps ont été retrouvés.

      Selon Emily O’reilly, la médiatrice européenne, qui a rendu son rapport mercredi 28 février, les garde-frontières de l’UE auraient dû agir pour aider les passagers en détresse. Pourtant aucun appel « Mayday », une procédure internationale d’alerte en cas d’urgence vitale, n’a été émis par Frontex. Et ce, alors qu’un de ses avions de reconnaissance avait survolé la zone et avait vu le bateau en grande difficulté et surchargé. L’agence a seulement signalé le bateau aux autorités grecques.

      Mais la médiatrice n’accable pas l’agence et assure que Frontex n’a commis aucune faute. Si elle regrette qu’aucun Mayday n’ait été lancé, elle reconnaît dans le même temps que l’avion de l’agence a observé un « bateau très surpeuplé (où) il n’y avait pas de gilets de sauvetage visibles, mais qui se déplaçait à une vitesse constante et sur une route régulière, et semblait être dans un état de navigabilité ».

      « Il est impossible de dire si l’émission d’un relais Mayday au moment de la surveillance initiale de Frontex sur l’Adriana aurait sauvé des vies, mais le bateau a finalement chaviré avec la perte totale de plus de 600 personnes », écrit la médiatrice.
      Frontex, trop dépendante des Etats membres pour sauver des vies

      Emily O’Reilly déplore surtout le manque de réactivité des Grecs face aux quatre offres répétées d’assistance de Frontex ce jour-là. Athènes n’a pas répondu aux messages de Frontex et a refusé l’offre de l’agence d’envoyer un avion supplémentaire dans la zone, indique le rapport.

      Les règles qui régissent Frontex « la rendent trop dépendante des États membres pour intervenir lorsque des embarcations de migrants sont en détresse », souligne encore le rapport. « La capacité de Frontex à sauver des vies en danger est encore limitée par le fait que ce sont les autorités des États membres qui dirigent et coordonnent les missions de recherche et de sauvetage ».

      Une semaine après le drame, une enquête avait été ouverte par la justice grecque. La Cour suprême grecque avait également ordonné de lancer des investigations pour définir les causes du drame qui a choqué le pays.

      Très vite, des questions quant au rôle des garde-côtes grecs avaient émergé. Selon plusieurs enquêtes journalistiques fouillées, ces derniers sont intervenus tardivement sur les lieux du naufrage. Une enquête de la BBC démontre aussi que le bateau bondé était à l’arrêt au large de la Grèce, contrairement à la version donnée par les garde-côtes grecs, selon laquelle les exilés faisaient route vers l’Italie à une vitesse régulière.
      Plus de 3 000 morts en 2023 en Méditerranée

      Dans un rapport publié en décembre 2023, Amnesty international et Human Rights Watch ont jugé que la nature des enquêtes judiciaires en cours en Grèce suscitait « des inquiétudes »."Les enquêtes officielles sur les allégations crédibles selon lesquelles les actions et les omissions des garde-côtes grecs ont contribué au naufrage [...] n’ont guère progressé de manière significative", estiment les deux organisations.

      En septembre 2023, 40 survivants avaient également porté plainte contre l’État grec et demandaient eux aussi une enquête approfondie. Trois mois après le naufrage, « aucun des survivants n’avait été appelé à témoigner ou fournir des preuves dans le cadre d’une enquête », déploraient déjà un collectif d’ONG dans un communiqué.

      Face à ce naufrage terrible, Emily O’Reilly recommande enfin à Frontex de faire mieux. « La tragédie d’Adriana a eu lieu lorsque Frontex était pleinement consciente de l’histoire récente de préoccupations concernant le respect, par les autorités grecques, des obligations en matière de droits fondamentaux. » L’Etat grec est en effet accusé de multiples pushbacks en mer Egée.

      En avril 2023, des garde-côtes grecs ont été filmés en train de placer sur un canot à la dérive un groupe de migrants, en majorité des enfants, dont un nourrisson. Ce refoulement, strictement interdit par le droit européen et international, a été révélé par le New York Times dans une vidéo.

      Enfin, Frontex devrait aussi « mettre fin, de se retirer ou de suspendre ses activités » si elle ne réussit pas à respecter ses obligations en matière de droits humains, conclut, cinglante, Emily O’Reilly.

      Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), le nombre de décès et de disparitions de migrants en Méditerranée n’a cessé d’augmenter ces dernières années : 2 048 en 2021, 2 411 en 2022 et 3 129 en 2023.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/55482/naufrage-de-pylos--la-mediatrice-de-lue-regrette-que-frontex-nait-pas-

    • Frontex : l’UE risque de devenir « complice » de la mort de migrants (rapport du médiateur européen)

      Frontex devrait se retirer des pays qui ne secourent pas les migrants en mer ou qui violent les droits fondamentaux. Sinon, l’UE risque de devenir « complice » des décès, a averti le médiatrice européenne dans un nouveau rapport.

      Les conclusions, publiées mercredi matin, offrent un regard plus approfondi sur la relation souvent tendue entre l’agence des frontières de l’UE et les 27 Etats membres.

      L’enquête de la médiatrice a été lancée en réponse au naufrage de l’Adriana en juin 2023, lorsqu’un navire surchargé a coulé au large des côtes de Messénie, en Grèce, et a laissé plus de 600 victimes confirmées ou présumées.

      L’organisme de surveillance ne conclut pas que Frontex a « enfreint les règles et procédures applicables », mais note que sa capacité à opérer en mer est gravement compromise par sa conception, qui rend l’agence dépendante du consentement et de la bonne volonté des autorités nationales. Par conséquent, Frontex n’a qu’une marge de manœuvre limitée pour agir de manière indépendante, même dans les cas extrêmes où la vie des personnes est en danger immédiat.

      « Il existe une tension évidente entre les obligations de Frontex en matière de droits fondamentaux et son devoir de soutenir les États membres dans le contrôle de la gestion des frontières », la médiatrice européenne Emily O’Reilly.

      « Coopérer avec les autorités nationales lorsque l’on craint qu’elles ne remplissent pas leurs obligations en matière de recherche et de sauvetage risque de rendre l’UE complice d’actions qui violent les droits fondamentaux et coûtent des vies. »

      En ce qui concerne le naufrage de l’Adriana, le rapport indique que Frontex était « parfaitement au courant » des préoccupations des autorités grecques et des accusations de refoulement systématique. Et pourtant, malgré cette connaissance, les règles « ont empêché Frontex de jouer un rôle plus actif dans l’incident de l’Adriana ».

      La médiatrice regrette l’absence de directives internes de l’agence pour émettre des appels à l’aide, une procédure internationale d’alerte en cas d’urgence vitale. Frontex n’a pas émis de relais d’appel à l’aide lorsqu’elle a détecté l’Adriana grâce à la surveillance aérienne.

      Les autorités grecques n’ont pas répondu au message de Frontex à « quatre occasions distinctes » pendant la tragédie et ont refusé l’offre de l’agence d’envoyer un avion supplémentaire dans la zone, indique le rapport. (Athènes a lancé plusieurs enquêtes pour faire la lumière sur les circonstances).

      Sur cette base et d’autres similaires, la médiatrice recommande que Frontex « mette fin, se retire ou suspende ses activités » avec les Etats membres qui persistent à ne pas respecter leurs obligations en matière de recherche et de sauvetage ou à violer les droits fondamentaux.

      La coopération de Frontex avec la Grèce est un sujet de conversation brûlant depuis le naufrage de l’Adriana. Au lendemain de la tragédie, le responsable des droits fondamentaux de l’agence a appelé à une suspension des activités, mais son directeur exécutif, Hans Leijtens, a par la suite atténué cette demande, affirmant que la décision devait être « équilibrée ».

      Dans son rapport, Emily O’Reilly prévient que si Frontex continue à travailler avec les pays en première ligne sans « changements significatifs », l’engagement de l’UE à protéger les vies humaines sera remis en question. Elle exhorte donc l’Union européenne à modifier le mandat légal de l’agence et à lui assurer un plus grand degré d’indépendance.

      « Si Frontex a le devoir d’aider à sauver des vies en mer, mais que les outils pour ce faire font défaut, il s’agit clairement d’une question pour les législateurs de l’UE ».

      De plus, la médiatrice demande la mise en place d’une commission d’enquête indépendante qui pourrait se pencher sur le grand nombre de décès en Méditerranée et sur la responsabilité des autorités nationales, de Frontex et des institutions de l’UE.

      Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), le nombre de décès et de disparitions de migrants en Méditerranée n’a cessé d’augmenter ces dernières années : 2 048 en 2021, 2 411 en 2022 et 3 041 à la fin de 2023.

      En réaction au rapport, Frontex répond qu’elle « examine activement » les suggestions de la médiatrice et souligne que ses opérations s’inscrivent « dans le cadre des lois applicables ».

      « Notre agence s’en tient strictement à son mandat, qui n’inclut pas la coordination des efforts de sauvetage - une responsabilité qui incombe aux centres nationaux de coordination des secours », ajoute l’agence dans un communiqué. « Dans tous les cas où nos moyens détectent des situations de détresse potentielles, nous alertons rapidement les autorités compétentes ».

      Pour sa part, la Commission européenne, qui est également citée dans le rapport, annonce qu’elle répondrait à Emily O’Reilly en temps voulu, mais n’a pas confirmé si elle soutiendrait des changements dans le mandat de l’agence. Un porte-parole appelle les États membres à enquêter sur les décès de migrants de manière « rapide, indépendante et approfondie ».

      « Nous ne voulons pas que de telles tragédies se produisent », poursuit le porte-parole.

      Frontex estime avoir secouru 43 000 personnes en mer et renvoyé 39 000 migrants dans leur pays d’origine au cours de 24 opérations en 2023, année qui a vu « les niveaux les plus élevés de migration irrégulière depuis 2016. »

      https://fr.euronews.com/my-europe/2024/02/28/frontex-lue-risque-de-devenir-complice-de-la-mort-de-migrants-rapport-d

  • Jury convicts #Ibrahima_Bah : Statement from Captain Support UK

    Following a three-week trial, Ibrahima Bah, a teenager from Senegal, has been convicted by an all-white jury at Canterbury Crown Court. The jury unanimously found him guilty of facilitating illegal entry to the UK, and by a 10-2 majority of manslaughter by gross negligence. This conviction followed a previous trial in July 2023 in which the jury could not reach a verdict.

    Ibrahima’s prosecution and conviction is a violent escalation in the persecution of migrants to ‘Stop the Boats’. Observing the trial has also made it clear to us how anti-black racism pervades the criminal ‘justice’ system in this country. The verdict rested on the jury’s interpretation of generic words with shifting meanings such as ‘reasonable’, ‘significant’, and ‘minimal’. Such vagueness invites subjective prejudice, in this case anti-black racist profiling. Ibrahima, a teenage survivor, was perceived in the eyes of many jurors to be older, more mature, more responsible, more threatening, with more agency, and thus as more ‘guilty’.
    Why Ibrahima was charged

    Ibrahima was arrested in December 2022 after the dinghy he was driving across the Channel broke apart next to the fishing vessel Arcturus. Four men are known to have drowned, and up to five are still missing at sea. The court heard the names of three of them: Allaji Ibrahima Ba, 18 years old from Guinea who had travelled with Ibrahima from Libya and who Ibrahima described as his brother; Hajratullah Ahmadi, from Afghanistan; and Moussa Conate, a 15 year old from Guinea.

    The jury, judge, defense, and prosecution agreed the shipwreck and resultant deaths had multiple factors. These included the poor construction of the boat, water ingress after a time at sea, and later everyone standing up to be rescued causing the floor of the dinghy ripping apart. A report by Alarm Phone and LIMINAL points to other contributing factors, including the lack of aerial surveillance, the failure of the French to launch a search and rescue operation when first informed of the dinghy’s distress, and the skipper of Arcturus’ delay in informing Dover Coastguard of the seriousness of the wreck. Nonetheless, the Kent jury has decided to exclusively punish a black teenaged survivor.

    What the jury heard

    Many of the other survivors, all of whom claimed asylum upon reaching the UK, testified that Ibrahima saved their lives. At the moment the dinghy got into danger, Ibrahima steered it towards the fishing vessel which rescued them. He was also shown holding a rope to keep the collapsed dinghy alongside the fishing vessel while others climbed onboard. One survivor told the court that Ibrahima “was an angel”.

    The story told by witnesses not on the dinghy contrasted greatly to that of the asylum seekers who survived. Ray Strachan, the captain of the shipping vessel Arcturus offered testimony which appeared particularly prejudiced. He described Ibrahima using racist tropes – “mouthy”, not grateful enough following rescue, and as behaving very unusually. He complained about the tone in which Ibrahima asked the crew to rescue his drowning friend Allaji, who Strachan could only describe as being “dark brown. What can you say nowadays? He wasn’t white.” Strachan also has spoken out in a GB News interview against what he considers to be the “migrant taxi service” in the Channel, and volunteered to the jury, “It wasn’t my decision to take them to Dover. I wanted to take them back to France.” This begs the question of whether Strachan’s clearly anti-migrant political opinions influenced his testimony in a way which he felt would help secure Ibrahima’s conviction. It also raises the question if jury members identified more with Strachan’s retelling than the Afghans who testified through interpreters, and to what extent they shared some of his convictions.

    When Ibrahima took the stand to testify in his defense he explained that he refused to drive the rubber inflatable after he was taken to the beach and saw its size compared to the number of people expecting to travel on it. He told how smugglers, who had organised the boat and had knives and a gun, then assaulted him and forced him to drive the dinghy. The other survivors corroborated his testimony and described the boat’s driver being beaten and forced onboard.

    The prosecutor, however, sought to discredit Ibrahima, cross-examining him for one-and-a-half days. He demonised Ibrahima and insisted that he was personally responsible for the deaths because he was driving. Ibrahima’s actions, which survivors testified saved their lives, were twisted into dangerous decisions. His experiences of being forced to drive the boat under threat of death, and following assault, were disbelieved. The witness stand became the scene of another interrogation, with the prosecutor picking over the details of Ibrahima’s previous statements for hours.

    Ibrahima’s account never waivered. Yes he drove the dinghy, he didn’t want to, he was forced to, and when they got into trouble he did everything in his power to save everybody on board.
    Free Ibrahima!

    We have been supporting, and will continue to support, Ibrahima as he faces his imprisonment at the hands of the racist and unjust UK border regime.

    This is a truly shocking decision.

    We call for everybody who shares our anger to protest the unjust conviction of Ibrahima Bah and to stand in solidarity with all those incarcerated and criminalised for seeking freedom of movement.

    https://captainsupport.net/jury-convicts-ibrahima-bah-statement-from-captain-support-uk

    #scafista #scafisti #UK #Angleterre #criminalisation_de_la_migration #migrations #réfugiés #procès #justice #condamnation #négligence #Stop_the_Boats #verdict #naufrage #responsabilité #Arcturus

    • “NO SUCH THING AS JUSTICE HERE”. THE CRIMINALISATION OF PEOPLE ARRIVING TO THE UK ON ‘SMALL BOATS’

      New research shows how people arriving on small boats are being imprisoned for their ‘illegal arrival’. Among those prosecuted are people seeking asylum, victims of trafficking and torture, and children with ongoing age disputes.

      This research provides broader context surrounding the imprisonment of Ibrahima Bah, a Senegalese teenager, who has recently been found ‘guilty’ of both facilitating illegal entry and manslaughter. He was sentenced to 9 years and 6 months imprisonment on Friday 23rd February. In their statement, Captain Support UK argue that “Ibrahima’s prosecution and conviction is a violent escalation in the persecution of migrants to ‘Stop the Boats’.”

      The research

      This report, published by the Centre for Criminology at the University of Oxford and Border Criminologies, shows how people have been imprisoned for their arrival on a ‘small boat’ since the Nationality and Borders Act (2022) came into force. It details the process from sea to prison, and explains how this policy is experienced by those affected. Analysis is based on observations of over 100 hearings where people seeking asylum were prosecuted for their own illegal arrival, or for facilitating the arrival of others through steering the dinghy they travelled on. The report is informed by the detailed casework experience of Humans for Rights Network, Captain Support UK and Refugee Legal Support. It also draws on data collected through Freedom of Information requests, and research interviews with lawyers, interpreters, and people who have been criminalised for crossing the Channel on a ‘small boat’.

      Background

      In late 2018, the number of people using dinghies to reach the UK from mainland Europe began to increase. Despite Government claims, alternative ‘safe and legal routes’ for accessing protection in the UK remain inaccessible to most people. There is no visa for ‘seeking asylum’, and humanitarian routes to the UK are very restricted. For many, irregular journeys by sea have become the only way to enter the UK to seek asylum, safety, and a better life.

      Soon after the number of people arriving on small boats started to increase, the Crown Prosecution Service began to charge those identified as steering the boats with the offences of ‘illegal entry’ or ‘facilitation’. These are offences within Section 24 and Section 25 of the Immigration Act 1971. However, in 2021, a series of successful appeals overturned these prosecutions. This was on the basis that if the people on a small boat intended to claim asylum at port, there was no breach of immigration law through attempted ‘illegal entry’. The Court of Appeal found that those who arrive by small boat and claim asylum do not enter illegally, as they are granted entry as an asylum seeker.

      In response, in June 2022, the Nationality and Borders Act expanded the scope of criminal offences relating to irregular arrival to the UK. First, the offence of ‘illegal arrival’ was introduced, with a maximum sentence of 4 years. Second, the offence of ‘facilitation’ was expanded to include circumstances in which ‘gain’ was difficult to prove, and the maximum sentence was increased from 14 years to life imprisonment. During Parliamentary debates, members of both Houses of Parliament warned that this would criminalise asylum seeking to the UK.

      Who has been prosecuted since the Nationality and Borders Act (2022)?

      New data shows that in the first year of implementation (June 2022 – June 2023), 240 people arriving on small boats were charged with ‘illegal arrival’ off small boats. While anyone arriving irregularly can now be arrested for ‘illegal arrival’, this research finds that in practice those prosecuted either:

      – Have an ‘immigration history’ in the UK, including having been identified as being in the country, or having attempted to arrive previously ( for example, through simply having applied for a visa), or,
      – Are identified as steering the dinghy they travelled in as it crossed the Channel.

      49 people were also charged with ‘facilitation’ in addition to ‘illegal arrival’ after allegedly being identified as having their ‘hand on the tiller’ at some point during the journey. At least two people were charged with ‘facilitation’ for bringing their children with them on the dinghy.

      In 2022, 1 person for every 10 boats was arrested for their alleged role in steering. In 2023, this was 1 for every 7 boats. People end up being spotted with their ‘hand on the tiller’ for many reasons, including having boating experience, steering in return for discounted passage, taking it in turns, or being under duress. Despite the Government’s rhetoric, both offences target people with no role in organised criminal gangs.

      The vast majority of those convicted of both ‘illegal arrival’ and ‘facilitation’ have ongoing asylum claims. Victims of torture and trafficking, as well as children with ongoing age disputes, have also been prosecuted. Those arrested include people from nationalities with a high asylum grant rate, including people from Sudan, South Sudan, Afghanistan, Iran, Eritrea, and Syria.

      Those imprisoned are distressed and harmed by their experiences in court and prison

      This research shows how court hearings were often complicated and delayed by issues with interpreters and faulty video link technology. Bail was routinely denied without proper consideration of each individual’s circumstances. Those accused were usually advised to plead guilty to ‘illegal arrival’ at the first opportunity to benefit from sentence reductions, however, this restricted the possibility of legal challenge.

      Imprisonment caused significant psychological and physical harm, which people said was particularly acute given their experiences of displacement. The majority of those arrested are imprisoned in HMP Elmley. They frequently reported not being able to access crucial services, including medical care, interpretation services including for key documents relating to their cases, contact with their solicitors, immigration advice, as well as work and English lessons. People shared their experiences of poor living conditions, inadequate food, and routine and frequent racist remarks and abuse from prison staff as ‘foreign nationals’.

      Children with age disputes are being imprisoned for their arrival on small boats

      Research (see, for example, here) by refugee support organisations has highlighted significant flaws in the Home Office’s age assessment processes in Dover, resulting in children being aged as adults, and treated as such. One consequence of this is that children with ongoing age disputes have been charged as adults with the offences of ‘illegal arrival’ and ‘facilitation’ for their alleged role in steering boats across the Channel.

      Humans for Rights Network has identified 15 age-disputed children who were wrongly treated as adults and charged with these new offences, with 14 spending time in adult prison. This is very likely to be an undercount. The Home Office fails to collect data on how many people with ongoing age disputes are convicted. These young people have all claimed asylum, and several claim (or have been found to be) survivors of torture and/or trafficking. The majority are Sudanese or South Sudanese, who have travelled to the UK via Libya.

      Throughout the entirety of the criminal process, responsibility lay with the child at every stage to reject their ‘given’ age and reassert that they are under 18. Despite this, the Courts generally relied on the Home Office’s ‘given age’, without recognition of evidence highlighting clear flaws in these initial age enquiries. Children who maintained that they were under 18 in official legal proceedings faced substantial delays to their cases, due to the time required by the relevant local authority to carry out an age assessment, and delays to the criminal process. Due to this inaction, several children have decided to be convicted and sentenced as adults to try to avoid spending additional time in prison.

      These young people have experienced serious psychological and physical harm in adult courts and prisons, raising serious questions around the practices of the Home Office, Border Force, Ministry of Justice, magistrates and Judges, the CPS, defence lawyers, and prison staff.

      Pour télécharger le rapport :
      Full report:https://blogs.law.ox.ac.uk/sites/default/files/2024-02/No%20such%20thing%20as%20justice%20here_for%20publication.pdf
      Summary : https://blogs.law.ox.ac.uk/sites/default/files/2024-02/SUMMARY_No%20such%20thing%20as%20justice%20here_for%20publication.pd

      https://www.law.ox.ac.uk/content/news/report-launch-no-such-thing-justice-here
      #rapport

    • Ibrahima Bah was sentenced to nine years for steering a ‘death trap’ dinghy across the Channel. Was he really to blame?

      The young asylum seeker was forced into piloting the boat on which at least four people drowned. Under new ‘stop the boats’ laws, he’s responsible for their deaths – but others say he’s a victim

      In the dock at Canterbury crown court, Ibrahima Bah listened closely as his interpreter told him he was being sentenced to nine years and six months in prison.

      In December 2022, Bah had steered an inflatable dinghy full of passengers seeking asylum in the UK across the Channel from France. The boat collapsed and four people were confirmed drowned – it is thought that at least one other went overboard, but no other bodies have yet been recovered.

      Bah’s conviction – four counts of gross negligence manslaughter and one of facilitating a breach of immigration law – is the first of its kind. The Home Office put out a triumphant tweet after his sentencing, with the word “JAILED” in capital letters above his mugshot. According to the government, Bah’s sentence is proof that it is achieving one of Rishi Sunak’s main priorities: to “Stop the Boats”. But human rights campaigners are less jubilant and fear his conviction will be far from the last.

      Of the 39 passengers who survived that perilous journey in December 2022, about a dozen were lone children. Bah is a young asylum seeker himself, from Senegal. The judge determined he is now 20; his birth certificate says he is 17. Either way, he was a teenager at the time of the crossing. So how did his dream of a new life in the UK end up here, in this courtroom, being convicted of multiple counts of manslaughter?

      As with so many asylum seekers, details about Bah’s life are hazy and complicated. He has had little opportunity to speak to people since he arrived in the UK because he has been behind bars. His older sister, Hassanatou Ba, who lives in Morocco, says the whole family is devastated by his imprisonment, especially their mother. Hassanatou says her brother – the only son in the family, and the only male after the death of their father – has always been focused on helping them all.

      “He is gentle, kind and respectful, and loves his family very much,” she says. “He always wanted to take care of all of us. He knew about the difficulties in our lives and wanted our problems to stop.”

      In court, the judge, Mr Justice Johnson KC, noted that Bah’s early upbringing was difficult and that he was subjected to child labour. His initial journey from Senegal was tough, too, as he travelled to the Gambia, then Mali (where the judge acknowledged he had been subjected to forced labour), Algeria and Libya before crossing the Mediterranean to reach Europe. The risk of drowning in a flimsy and overcrowded boat in the Mediterranean is extremely high, with more than 25,000 deaths or people missing during the crossing since 2014. The Immigration Enforcement Competent Authority found there were reasonable grounds to conclude Bah was a victim of modern slavery based on some of his experiences on his journey. He told the police the boat journey was “terrifying”, and took four days and four nights in an “overcrowded and unsuitable” vessel.

      Bah and his fellow travellers were rescued and taken to Sicily. From there, he travelled to France and met Allaji Ba, 18, from Guinea, who became his friend and who he has described as his “brother”. The pair spent five months in Bordeaux before travelling to Paris, then Calais, then Dunkirk, spending three months in an area known as the Jungle – a series of small, basic encampments. The refugees who live there are frequently uprooted by French police. The vast original Calais refugee encampment – also known as the Jungle – was destroyed in October 2016, but the camps still exist, albeit in more compact and makeshift forms. Some people have tents, while others sleep in the open air, whatever the weather.

      In the Jungle, Bah met a group of smugglers. He was unable to pay the going rate of about £2,000 for a space on a dinghy to come to the UK, so instead he agreed to steer the boat in exchange for free passage. Smugglers don’t drive boats themselves: they either offer the job to someone like Bah, who can’t afford to pay for their passage; force a passenger to steer; or leave it to the group to share the task between them.

      When Bah saw how unseaworthy and overcrowded the boat was, he refused to pilot it, and in court, the judge accepted there was a degree of coercion by the smugglers. Bah said smugglers with a knife and a gun assaulted him, and other survivors corroborated his account of being beaten after refusing to board the boat.

      Once the dinghy was afloat, survivors have said the situation became increasingly terrifying. Out at sea, under a pitch black sky, the dinghy began taking in water up to knee level. It was when the passengers saw a fishing vessel, Arcturus, that catastrophe struck, with some standing up, hoping that at last they were going to be saved from what they believed was certain drowning.

      At Bah’s trial, witnesses gave evidence about his efforts to save lives by manoeuvring the stricken dinghy towards the fishing trawler, so that people could be rescued.

      One witness said that if it hadn’t been for Bah, everyone on board would have drowned. “He was trying his best,” he said. Another survivor called him an “angel” for his efforts to save lives, holding a rope so others could be hoisted to safety on the fishing vessel and putting the welfare of others first. The judge acknowledged that Bah was one of the last to leave the dinghy and tried to help others after he did so, including his friend Ba, “who tragically died before your eyes”.

      The dinghy was described by the judge as a “death trap”; he also recognised that the primary responsibility for what happened that night rests with the criminal gangs who exploit and endanger those who wish to come to the UK. He noted that Bah was “significantly less culpable” than the gangs and did not coerce other passengers or organise the trip.

      “Everything that has happened to Ibrahima since he was forced to drive the boat in 2022 has been bad luck,” says Hassanatou. “In fact, Ibrahima’s whole journey has been suffering on top of suffering.”

      Had Bah made the journey just a few months earlier, he would not be in this courtroom today. His conviction was made possible by recent changes in the law – part of the Conservative government’s clampdown on small boats. In June 2022, the Nationality and Borders Act (NABA) expanded the scope of criminal offences relating to irregular arrival to the UK. The offence of “illegal arrival” was introduced, with a maximum sentence of four years. This criminalises the act of arriving in the UK to claim asylum – and effectively makes claiming asylum impossible since, by law, you have to be physically in the country to make a claim.

      At the same time, the pre-existing offence of “facilitation” – making it possible for others to claim asylum by piloting a dinghy, for example – was expanded, with the maximum sentence increased from 14 years to life imprisonment. Hundreds of people, including children and victims of torture and smuggling, have subsequently been jailed for the first offence and a handful for the second.

      The reasons Bah and thousands of others are forced into this particularly deadly form of Russian roulette on the Channel is due to government policy not to provide safe and legal routes for those who are fleeing persecution. Last year, the government went further than NABA with the Illegal Migration Act, making any asylum claim by someone arriving by an “irregular” means, such as on a small boat, inadmissible. It is hard to overstate the significance of this change. The right to claim asylum was enshrined in the 1951 Geneva Convention after the horrors of the second world war – and has saved many lives. The UK is still signed up to that convention, but the Illegal Migration Act now makes it almost impossible to exercise that essential right, and has been strongly criticised by the UN.

      None of these legal changes are stopping the boats. Although the number of Channel crossings fell by 36% last year, much of that reduction was due to 90% fewer crossings by Albanians (there had been a spike in the numbers of Albanians coming over in 2022). Those fleeing conflict zones are still crossing in large numbers, and according to a report by the NGO Alarm Phone, measures introduced to stop the boats are likely to have increased the number of Channel drownings.

      Most asylum seekers do not seek sanctuary in the UK but instead head to the nearest safe country. Those who do come here often have family in the UK, or speak English. The decisions people make before stepping into a precarious dinghy on a beach in northern France are not a result of nuanced calculations based on the latest law to pass through parliament. “I come or I die,” one Syrian asylum seeker told me recently, when I asked about his decision to make a high-risk boat crossing after experiencing torture in his home country.

      Some lawyers who have followed Bah’s case and the broader implications of the new legislation are worried about these developments. “There is now no legal way to claim asylum,” one lawyer says.

      “The use of manslaughter in these circumstances is completely novel and demonstrates how pernicious the new laws are. It is the most vulnerable who end up piloting the boats and asylum seekers have no knowledge that the law has changed.”

      Bah’s case has also caused consternation among campaigners. “The conviction of Ibrahima Bah demonstrates a violent escalation in the prosecution of people for the way in which they arrive in the UK,” reads a joint statement from Humans for Rights Network and Refugee Legal Support, two of the organisations supporting Bah. They also point out that Bah had already spent 14 months in prison without knowing how long he would remain there, after a previous trial against him last year collapsed when the jury failed to reach a verdict.

      “He too is a survivor of the shipwreck he experienced in December 2022,” the statement continues. “Imprisonment has severely impacted his mental health and will continue to do so while he is incarcerated. Ibrahima navigated a horrific journey to the UK in the hope of finding safety here through the only means available to him and yet he has been punished for the deaths of others seeking the same thing, sanctuary.”

      The organisation Captain Support is helping 175 people who face prosecution as a result of the new laws to find legal representation. A letter-writing campaign calling for Bah to be freed has been launched.

      Hassanatou says she is struggling to comprehend the UK’s harsh laws towards people like her little brother, and she fears his age will make it particularly difficult for him to cope behind bars. He will be expected to serve two-thirds of his sentence in custody, first in a young offenders’ institute and then in an adult jail.

      In his sentencing remarks the judge said to Bah: “This is also a tragedy for you. Your dream of starting a new life in the UK is in tatters.”

      https://www.theguardian.com/uk-news/2024/mar/12/ibrahima-bah-teenage-asylum-seeker-manslaughter

    • Naufragio a Cutro

      https://www.youtube.com/watch?v=8DqKAVz7KSs&t=31s

      Li han visti nel buio aggrappati alle sponde,
      li hai sentiti gridare in mezzo alle onde.
      Hanno detto che c’era tempesta sul mare,
      la guardia costiera li ha guardati annegare.

      Fuggiti da guerre, violenze e da fame,
      da città sbriciolate fra bombe e pietrame
      Dove anche ai bambini è vietato sognare
      l’Europa civile non vuole aiutare.

      Addio, Mohamed, addio, Rashida,
      addio, Bashar, piccola Jalina.
      Non siete persone per chi è a governare,
      ma solo migranti annegati nel mare.

      Rischiare la pelle, i figli e i parenti,
      stipati su barche sfasciate e cadenti
      Ha detto il ministro, non è cosa da fare,
      vi respinge l’Europa, potete annegare.

      Un orsacchiotto incrostato di sabbia,
      fra assi divelte rimane la rabbia.
      Restan soltanto nei vari rottami,
      speranze spezzate di poveri umani.

      Addio, Mohamed, addio, Rashida,
      addio, Bashar, piccola Jalina.
      Non siete persone per chi è a governare,
      ma solo un carico residuale.

      Per giorni e per notti affiorano i corpi,
      li cercano in mare, li cercano in molti.
      Riemergeranno, basta avere pazienza,
      sono dell’Europa la sporca coscienza.

      Addio, Mohamed, addio, Rashida,
      addio, Bashar, piccola Jalina.
      Non siete persone per chi è a governare,
      ma solo migranti annegati nel mare.

      Addio, Mohamed, addio, Rashida,
      addio, Bashar, piccola Jalina.
      Non siete persone per chi è a governare,
      ma solo migranti annegati nel mare.

      #Marina_Corti #Bruno_Podestà #migrations #naufrage #chanson #musique #musique_et_politique #Cutro #mourir_aux_frontières #mourir_en_mer #Méditerranée #mer_Méditerranée #26_février_2023

  • Les veilleurs. Résister aux #frontières de l’Europe

    En déc. 2021, plus de 100 personnes ont disparu sur la route des Canaries, lors de périlleuses traversées vers l’exil. Face à une Europe qui se barricade, des activistes, dont #Marie_Cosnay, relaient les appels de détresse lancés depuis les embarcations. Taina Tervonen se fait l’écho de ses Veilleurs.

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/l-experience/les-veilleurs-resister-aux-frontieres-de-l-europe-1170676
    #mourir_aux_frontières #mourir_en_mer #sauvetage #résistance #migrations #réfugiés #route_atlantique #Canaries #îles_Canaries #naufrage

  • Egyptians accused in Pylos shipwreck case deny smuggling, blame Greece

    Months after the tragic disaster that killed hundreds at sea, nine accused men languishing in prison insist they are innocent.

    “Whoever asks me why you are in prison, I answer that I don’t know,” said the 21-year-old Egyptian. “We’re children, we’re terrified. We are told that we will be sentenced to 400 or 1,000 years in prison. Every time they say that, we die.”

    He is among nine Egyptians in pre-trial detention and charged with criminal responsibility for a shipwreck off the town of Pylos last year, which led to the deaths of hundreds of people trying to reach Europe.

    The group is being charged under Greek law with forming a criminal organisation, facilitating illegal entry and causing a shipwreck.

    They are the only people being held over the shipwreck.

    However, Al Jazeera, in partnership with Omnia TV and the Efimerida ton Syntakton newspaper, can reveal that all nine accused claim they were not among the smugglers who organised or profited from the journey.

    They say they were simply passengers who survived and allege that the Greek Coast Guard caused the overpacked boat to capsize.

    Speaking via telephone from detention, they told Al Jazeera and its partners that the Greek prosecution did not accurately take their testimonies and that they pressured them to sign documents they did not understand with violence or under threats of violence.

    Two separate survivors also said the nine accused were not guilty and pinned blame on the national Hellenic Coast Guard.

    Fearing reprisals for speaking out against the Greek state, all 11 sources asked Al Jazeera to conceal their identities and use pseudonyms for this article.

    The nine accused, who include fathers, workers and students, said they paid between 140,000 to 150,000 Egyptian pounds ($4,500 to $4,900) to a smuggler or an associate to board the doomed boat.

    “I am telling you, I am someone who paid 140,000 Egyptian pounds,” said Magdy*, another of the accused. “If I am the guy who put these people on the boat, I’ll have like seven, eight, or nine thousand euros. Twenty thousand euros. Why on earth would I board a boat like this?”

    In 2022, a smuggler told The Guardian that he charges Egyptians about 120,000 Egyptian pounds ($3,900). Recent reporting has found that those travelling from Syria often pay about 6,000 euros (about $6,500) for such a journey.

    The two other survivors, both Syrians, said they paid money to people but not the accused Egyptians. The nine being held were not involved in smuggling, they said.

    “No. They weren’t to blame for anything,” said Ahmed*.

    On that fateful day last year, June 14, the Adriana, overloaded with an estimated 700-750 people, including Egyptians, Syrians, Pakistanis, Afghans and Palestinians – among them children – capsized. The derelict blue fishing trawler had departed from Libya five days earlier.

    Only 84 bodies were recovered and 104 on board were rescued, meaning hundreds died in one of the worst-recorded refugee boat disasters on the Mediterranean.

    Rights groups, activists and some survivors allege that Greek Coast Guard officials failed in their duties to save lives at sea.

    Ahmed said he saw the nine accused during the chaos as the ship looked ready to capsize, and passengers began to panic and run about.

    “They were just directing people when our ship started to tilt. They were shouting for people to steady the ship,” he said.

    Seven of the accused maintain that they saw a Coast Guard patrol boat tie a rope to the fishing trawler. The Greek officials pulled once, then twice, causing the boat to flip over into the Mediterranean, they say.

    “I saw the Greek boat had tethered a thick blue rope, one rope, to the middle of the boat,” said Fathy*, another of the accused men. “They pulled, the boat leaned sideways, they saw it was leaning, they kept going, so the boat was turned upside down.”

    “Greece – a Greek boat, towed us and capsized us – and killed our brothers and friends and now I look at myself and I’m in prison.”

    Two of the accused stated they were in the hold and did not understand what had happened until after disaster struck, when they were on board the Greek Coast Guard boat.

    The two Syrian survivors told Al Jazeera they witnessed the Greek Coast Guard tug the fishing trawler.

    “They had nothing to do with the boat sinking. That’s obvious,” said Mohammad*, of the Egyptians being held.

    “You have to be logical. It was a big boat and wouldn’t have sunk if no one had intervened. The engine was broken but it could have stayed afloat. The Greek Coast Guard is truly responsible for the sinking.”

    The Hellenic Coast Guard denied the allegations, saying it has “absolute respect for human life and human rights”.

    “However, in cooperation with the legal authorities and other relevant bodies, appropriate control mechanisms shall be put in place where necessary,” its statement to Al Jazeera read.

    Initially, the coast guard did not refer to any rope-related incident in its official statements and its spokesman Nikos Alexiou denied the rope reports.

    However, Alexiou later said that the two boats were “tied with ropes to prevent them from drifting” in a statement that came amid growing accounts from survivors.

    An ongoing inquiry in the naval court of Kalamata aims to determine whether the Hellenic Coast Guard performed search and rescue properly.

    A recent Frontex incident report of the Pylos shipwreck found that “it appears that the Greek authorities failed to timely declare a search and rescue and to deploy a sufficient number of appropriate assets in time to rescue the migrants”.

    The start date of the trial for the nine accused men has not been set, although according to Greek law, it should begin within 18 months from when they were first detained. If the men are found guilty, they could face decades in prison.

    ‘After I signed, he hit me’

    The nine men say they provided their testimonies at the Kalamata police station the day after the shipwreck under duress. They were pressured to sign documents in Greek that they could not understand, they said.

    Two said that police officers and translators present during the interrogation beat or kicked them.

    Saber* said he was given papers in Greek and expressed that he did not want to sign them.

    “[The interpreter] told me that he would sign next to my signature. As if nothing happened,” he said. “After I signed, he hit me.”

    Saber* said he saw the police kick another one of the accused in the chest.

    The Hellenic Police did not respond to requests for comment on these allegations.

    Greece has long been accused by rights groups of unfairly accusing innocent people of smuggling – and sentencing them.

    Dimitris Choulis, a lawyer on the defence who has spent years working on similar cases with the Samos Human Rights Legal Project, sees this episode as another example of the “criminalisation of refugees”.

    “We see the same patterns and the same unwillingness from the authorities to actually investigate what happened,” Choulis told Al Jazeera.

    A 2021 report by the German charity Border Monitoring found at least 48 cases on the islands of Chios and Lesbos alone of people serving prison time, saying they “did not profit in any way from the smuggling business”.

    Choulis said that smuggling trials used to last just 20 minutes and result in sentences of 50 years in prison.

    This is in keeping with reports from watchdog groups such as Borderline-Europe that smuggling trials in Greece are rushed and “issued on the basis of limited and questionable evidence”.

    The Lesbos Legal Center, which is also working on the defence of the nine Egyptians, bemoaned a severe lack of evidence, saying the investigation file is based “almost exclusively” on a handful of testimonies taken in “questionable circumstances”.

    Additionally, Al Jazeera has reviewed leaked documents from the court case, including a complaint filed by the defendant’s lawyers that an expert report from a marine engineer and a naval mechanical engineer – ordered as a part of the investigation – used minimal evidence: three photographs, two videos, and one email. The report did not account for the overturning and sinking of the ship, the complaint alleged.

    The defence further questioned the impartiality of the appointed experts and stated that procedures regarding how the defendants should be notified of this expert report were not followed.

    Al Jazeera reviewed the response; the Kalamata Public Prosecutor dismissed the complaint, arguing that a further expert report would be redundant and that the procedures were in fact followed correctly.

    “I firmly believe that the Hellenic Coast Guard caused the shipwreck,” said Choulis. “And the Hellenic Coast Guard conducted all of the pre-investigation of this case, and they ordered the marine engineer to do the analysis. I guess it’s clear the problem here.”

    Four of the accused men said they handed water to people sitting next to them.

    Choulis explained that in previous trafficking cases, giving people water has qualified as smuggling.

    “We have seen the authorities charging people, and in Pylos the same, for acts like providing water, distributing food, having a phone, taking videos, looking at the GPS, contacting the authorities, trapping a rope to tow their boat to be rescued etc.”

    Gamal* cannot understand how handing someone water is considered smuggling.

    “Of course, if you have a bottle of water in your hand and someone next to you is dying of thirst, won’t you give them water?” he said from prison. “No. Here, this is considered human trafficking.”

    https://www.aljazeera.com/news/2024/2/12/egyptians-accused-of-pylos-shipwreck-deny-smuggling-charges-blame-greece

    #Pylos #naufrage #asile #migrations #réfugiés #Grèce #scafisti #Méditerranée #criminalisation_de_la_migration

  • Le barche dei migranti diventano un’orchestra. Alla Scala il primo concerto

    Dal legno delle imbarcazioni arrivate a Lampedusa violini, viole, violoncelli e contrabbassi. Il 12 febbraio suoneranno Bach e Vivaldi a Milano, in uno teatri più prestigiosi del mondo

    E alla fine approdano alla Scala di Milano. Sono violini, viole, violoncelli e contrabbassi costruiti con i legni delle barche dei migranti, arrivate a Lampedusa cariche di vite e di speranze, ma anche di morte e di lamenti. È l’Orchestra del Mare, quella che lunedì 12 febbraio suonerà per la prima volta, e lo farà nel teatro più famoso al mondo, con i suoi strumenti ancora verdi e azzurri e gialli come le assi dei gozzi che erano pochi mesi fa. Legni ben diversi dai pregiati abeti e aceri utilizzati nella liuteria, legni crepati, intrisi di gasolio e di salsedine, eppure casse armoniche in grado di suonare Bach e Vivaldi…

    Così come crepate sono le mani che hanno saputo trasformare le barche in orchestra, mani di uomini detenuti nel penitenziario milanese di Opera – i loro nomi sono Claudio, Nicolae, Andrea, Zurab –, diventati liutai sotto la guida di maestri esperti.

    Non poteva allora che chiamarsi Metamorfosi il progetto che ha dato vita a tutto questo, ideato dalla “Casa dello spirito e delle arti”, la fondazione creata nel 2012 per offrire all’umanità scartata un’opportunità di riscatto attraverso la forza inesauribile della bellezza e i talenti che ciascuno ha, anche in un carcere. «L’idea è nata come nella parabola della moltiplicazione dei pani e dei pesci – sorride Arnoldo Mosca Mondadori, presidente della Fondazione –: nel carcere di Opera da dieci anni funzionava la liuteria, dove il maestro liutaio Enrico Allorto e le persone detenute realizzavano i violini da donare ai ragazzini rom che al Conservatorio di musica non potevano permettersi uno strumento. Ma nel dicembre del 2021 portai nel laboratorio quattro legni delle barche di Lampedusa per fare un presepe e loro invece ne fecero un violino. Rimasi stupefatto, la loro idea si poteva moltiplicare, già mi immaginavo un’intera orchestra, poi – dissi loro – suonerà alla Scala».

    L’unico a credere subito a quella follia è stato Andrea, anni di carcere pesante in Tunisia e poi in Italia, nome d’arte Spaccabarche, perché lui e Claudio smontano i gozzi, Nicolae e Zurab li “rimontano” in violini e violoncelli. «Fu Andrea a darmi l’idea di rivolgermi all’allora ministro dell’Interno Luciana Lamorgese e chiedere che quegli scafi, fino a quel momento sotto sequestro per essere polverizzati e poi bruciati, venissero invece dati a noi e da “rifiuti speciali” diventassero memoria viva – continua Mosca Mondadori –. I Tir ne hanno trasportate in carcere un centinaio, così com’erano…».

    «Con all’interno scarpe, biberon, vestiti, salvagenti, tutine da neonato – racconta Andrea “Spaccabarche” –, allora ti chiedi chi era quella gente, se si sono salvati, da quale disperazione dovevano scappare, e rifletti su te stesso: c’è qualcuno che sta molto peggio di me e questo ti dà quel po’ di umiltà che nella vita non fa mai male, anche perché è quella che ti consente di continuare a imparare, quindi di cambiare».

    Metamorfosi, appunto. «Si tratta soprattutto di legni di conifere, che usiamo per il fasciame degli strumenti», spiega Enrico Allorto, che con Carlo Chiesa è il maestro liutaio, «mentre per lo scheletro utilizziamo un altro legno più duro di cui non conosco il nome. Sono alberi africani oppure, chissà, di importazione, non sappiamo quelle barche da dove arrivassero. Ovviamente non hanno la resa dei veri legni di liuteria, ma cerco i pezzi più adatti: i più leggeri per simulare l’abete rosso e i più pesanti per imitare l’acero di cui è fatto il fondo. È chiaro che sono legni difficili, hanno addosso la vernice delle barche, le crepe, i buchi: mentre costruiamo gli strumenti ripariamo i danni, ma c’è una sofferenza in questi difetti e il fatto che riescano comunque a suonare scuote emotivamente. Da quei violini esce un Sos, “non lasciateci morire”, anche i musicisti suonando si commuovono».

    E a suonarli alla Scala saranno alcuni tra i più grandi al mondo: i violoncellisti Mario Brunello e Giovanni Sollima e il violinista francese Gills Apap “dialogheranno” con i tredici strumentisti dell’Accademia dell’Annunciata diretti da Riccardo Doni, mentre l’installazione scenografica sarà un dono di Mimmo Paladino, artista di fama internazionale. «Il suono di questi strumenti viene da lontano: lontano al di là del Mediterraneo, e lontano nel tempo, forse di secoli», commenta Mario Brunello, solista abituato ad esibirsi con le orchestre più prestigiose con il suo prezioso violoncello “Maggini” dei primi del ‘600. «Quel legno che ha attraversato il mare ora suona il Terzo Concerto Brandeburghese di Bach e L’Inverno di Vivaldi, poi una pagina di virtuosismo violinistico come il celebre Preludio di Kreisler o l’affascinante White Man Sleeps di Kevin Volans, compositore sudafricano. Chiude il programma Violoncellos Vibrez di Giovanni Sollima», violoncellista che nei teatri si esibisce con il suo “Francesco Ruggeri” del XVII secolo ed è il compositore italiano contemporaneo più eseguito nel mondo.

    In ouverture lo scrittore Paolo Rumiz, triestino che ha nel sangue la poetica della frontiera e del viaggio, leggerà “La memoria del legno”, testo crudo e tagliente in cui l’albero racconta in prima persona le sue metamorfosi, dalla crescita in Africa come patriarca venerabile abitato dalle anime dei trapassati, a quando viene abbattuto da una scure senz’anima e attraverso il deserto arriva al mare. Lì trova mani delicate che lo trasformano in barca per pescatori. Dimenticato sulla spiaggia, è poi violentato da mani di trafficanti e in mare aperto ode le voci del suo carico umano. All’approdo finale è marchiato a fuoco come corpo del reato e verrebbe bruciato se altre mani delicate non lo trasformassero invece in violini. «L’ho scritto in metrica rigorosamente dispari, endecasillabi e settenari – spiega Rumiz – perché il ritmo pari è quello usato per far marciare gli eserciti». “Voi non mi riconoscerete – comincia l’albero – perché quando sono arrivato puzzavo di vomito e salsedine, ma ora vi racconto la mia storia…”.

    Tutti gli artisti prestano gratuitamente i loro talenti per il progetto Metamorfosi: «L’articolo 27 porta il Vangelo nella Costituzione, dice che la pena deve tendere alla rieducazione del condannato – ricorda Mosca Mondadori – e niente come un lavoro ricostruisce la dignità delle persone». Tra le carceri di Opera a Milano), Secondigliano a Napoli, Monza e Rebibbia a Roma «diamo lavoro a venti persone con contratti a tempo indeterminato. Le persone cambiano per davvero, ne ho viste passare tante e tutte ce l’hanno fatta grazie al lavoro, sia in carcere che dopo: la misericordia supera i tempi della giustizia». Sembrano sogni, ma sono realtà imprenditoriali che richiedono grande concretezza, «i conti a fine anno devono tornare e ogni mese abbiamo stipendi da pagare, ci sostengono Intesa Sanpaolo e Confcommercio insieme a generose Fondazioni (Cariplo, Peppino Vismara, Santo Versace, Alberto e Franca Riva, Comunità di Monza e Brianza): non sono idee astratte, sono persone, e tu le vedi rinascere».

    Ne sa qualcosa Nicolae, il liutaio che “rimonta” le barche in viole e contrabbassi: «In liuteria mi dimentico di essere in carcere e mi sento utile, se sono in grado di costruire, allora non sono così scarso da non poter fare niente, solo che non ho avuto fortuna né ho trovato i riferimenti giusti nella vita. Non cerco giustificazioni per ciò che ho fatto, dico solo che ho capito che il mondo non è soldi e bella vita, ci sono tante cose piccole che possiamo dare l’uno all’altro – dice accarezzando il pezzo colorato del futuro violino che sta lavorando –. Io do il mio contributo qui dentro, in silenzio, ma poi quando qualcuno suonerà questo violino io spero che muoverà qualcosa nel mondo», assicura commosso. «A rovinarci è la sete di potere, invece la terra è di tutti e alla fine di nessuno: siamo solo di passaggio».

    L’Orchestra del Mare non si ferma qui, presto si aggiungeranno un clavicembalo, percussioni, chitarre, il liuto arabo, vari strumenti del mondo mediterraneo, «tutto ciò che si può costruire con le barche», e magari dopo la Scala arriveranno altri grandi teatri. Dal carcere di Secondigliano escono già mandolini e chitarre, la prima è stata suonata da Sting in persona l’aprile scorso nel carcere napoletano. «Il mio tormento d’amore è sempre stato la necessità di comunicare il mistero dell’Eucarestia, cioè la presenza del Crocefisso e Risorto nell’Ostia – riprende Mosca Mondadori – e questi sono strumenti eucaristici, perché hanno dentro la morte ma anche la speranza, e il loro suono arriva a tutti i cuori, anche se non credenti». Arriverà certamente ai 1.850 spettatori che hanno già fatto il “tutto esaurito” per il 12 febbraio e ai detenuti delle quattro carceri, gli unici che potranno vedere lo spettacolo in streaming nei loro auditorium.

    Solo i detenuti liutai saranno alla Scala ad ascoltare i “loro” strumenti, come fossero figli loro, due addirittura saranno in palco reale assieme al sindaco Beppe Sala, al cardinale Josè Tolentino de Mendonça, prefetto del Dicastero vaticano per la Cultura e l’Educazione, alla vicepresidente del Senato Maria Domenica Castellone, al capo del Dap (Dipartimento Amministrazione Penitenziaria) Giovanni Russo, al direttore del carcere di Opera Silvio Di Gregorio, tutti lì alla pari. Il perché lo ha spiegato papa Francesco, per il quale nel 2022 ha suonato il primo violino costruito con le barche, quello del presepe mancato: «Quando entro in carcere mi faccio sempre una domanda: perché loro e non io? Avrei potuto agire peggio di loro», che forse sono stati sfortunati, o deboli, o hanno avuto una famiglia difficile. Aiutare i carcerati, ha ricordato Francesco ai volontari della Casa dello Spirito e delle Arti, «è una delle cose che Gesù dice che ci farà entrare in Cielo, ero carcerato e siete venuti a trovarmi. Ma resta quella domanda: perché loro e non io?».

    È la stessa domanda che vale per chi partì su quelle barche diventate orchestra, fossi nato nella loro guerra, piegato dalla loro miseria, non sarei partito anch’io?, conclude Arnoldo Mosca Mondadori. «Se ci fosse mio figlio su quel gozzo, vorrei che fosse rimpatriato in Libia in un campo di concentramento o pregherei perché venisse accolto con umanità nel Paese in cui è arrivato? Questa è la domanda dirimente che, chiunque noi siamo, dobbiamo onestamente farci. Tutta Metamorfosi si riassume in questo unico interrogativo».

    https://www.avvenire.it/attualita/pagine/se-le-barche-diventano-un-orchestraalla-scala-lo-s
    #mémoire #embarcations #Méditerranée #migrations #réfugiés #naufrages #musique #instruments_de_musique #concert #Lampedusa #Orchestra_del_Mare #bois

    • #Metamorfosi

      Un progetto di progetti per trasformare il dolore in nuova speranza.

      «Metamorfosi» è un progetto della Fondazione Casa dello Spirito e delle Arti in collaborazione con il Dipartimento di Amministrazione Penitenziaria e l’Agenzia delle Accise, Dogane e Monopoli.

      Il progetto è reso possibile grazie a Fondazione Cariplo, Intesa Sanpaolo, Fondazione Peppino Vismara, Fondazione della Comunità di Monza e Brianza Onlus.

      Il progetto “Metamorfosi” è stato insignito della Medaglia del Presidente della Repubblica Sergio Mattarella in occasione del 79° Festival del Cinema di Venezia durante il quale è stato proiettato il cortometraggio che racconta il progetto.

      Di fronte alla tragedia contemporanea che vede il Mar Mediterraneo come il più grande cimitero d’Europa e di fronte al dramma a cui stiamo assistendo quotidianamente di milioni di persone in fuga dalla guerra, la Fondazione Casa dello Spirito e delle Arti ha voluto pensare a un progetto culturale e di conoscenza a cui ha dato il nome di «Metamorfosi».

      “Metamorfosi” è innanzitutto un concetto che vuole richiamare l’attenzione verso ogni persona costretta a fuggire dal proprio Paese a causa di guerre, persecuzioni e fame.

      “Metamorfosi” perché la proposta di porre lo sguardo su questi temi avviene attraverso non solo una metafora, ma una vera e propria metamorfosi: quella del legno dei barconi, trasportati dal molo Favarolo di Lampedusa in alcune carceri italiane, che viene trasformato in strumenti musicali e oggetti di testimonianza di carattere sacro.

      «Metamorfosi» affinché le persone e soprattutto i giovani possano conoscere una realtà, quella dei migranti, che viene spesso rimossa, guardata con indifferenza o affrontata e raccontata in modo ideologico.

      “Metamorfosi” perché a trasformare il legno dei barconi provenienti da Lampedusa in oggetti di speranza sono le persone detenute che vengono coinvolte nel progetto.

      Come nasce l’idea

      L’idea del progetto “Metamorfosi” è nata nel dicembre 2021 quando, all’interno del Laboratorio di Liuteria e Falegnameria nella Casa di Reclusione Milano-Opera, progetto istituito dal 2012, la Fondazione ha chiesto al falegname di Lampedusa Francesco Tuccio, di portare dei legni per costruire dei presepi che, nel tempo della pandemia, potessero essere un segnale di speranza per tutti, credenti e non credenti.

      Presepi dunque realizzati, sotto la guida di Francesco Tuccio, dalle persone detenute con il legno di una tragedia contemporanea.

      Nell’ambito di questa iniziativa, con alcuni dei legni è stato costruito un violino, utilizzando una tecnica risalente al 1500, con la quale in Inghilterra venivano costruite le viole da gamba.

      Il violino realizzato produce un suono che ha stupito musicisti e esecutori per la sua limpidezza.

      Il musicista e compositore Nicola Piovani, quando per primo lo ha ascoltato, ha deciso di scrivere una composizione dal titolo “Canto del legno”, che è stata eseguita davanti al Santo Padre dal primo violino dell’Orchestra dell’Accademia Nazionale di Santa Cecilia, Carlo Parazzoli.

      Questo primo violino tratto dal legno dei barconi è stato chiamato “Violino del Mare”.

      La collaborazione con il Ministero dell’Interno e con l’Agenzia delle Accise, Dogane e Monopoli

      Da qui prende spunto la Fondazione Casa dello Spirito e delle Arti per chiedere all’ex Ministro degli Interni Luciana Lamorgese 60 imbarcazioni provenienti dal molo Favarolo di Lampedusa, affinché potessero essere creati, all’interno della Liuteria del carcere di Opera e di altre liuterie presenti in diverse carceri italiane, strumenti musicali: violini, viole e violoncelli per la nascita di una vera e propria “Orchestra del Mare”.

      Le imbarcazioni, grazie alla collaborazione con ADM, sono state trasportate da Lampedusa all’interno del carcere di Opera.

      Il progetto prevede di far suonare questi strumenti musicali ad orchestre italiane e straniere, portando con essi una cultura della conoscenza, dell’accoglienza e dell’integrazione, attraverso la bellezza e le armonie.

      Nello specifico, nel corso del 2022 sono stati costruiti, dalle persone detenute nelle diverse Case di Reclusione, un secondo violino, una viola e un violoncello; nel corso del 2023 saranno costruiti altri 6 violini e nel corso del 2024 saranno costruiti altri 8 strumenti ad arco.

      A coordinare la formazione e il lavoro delle persone detenute sono esperti liutai, come

      il liutaio Enrico Allorto che sta coordinando la Liuteria nel carcere di Opera.

      Strumenti musicali, Croci e Rosari

      Gli strumenti ricavati dai barconi trasportati nel 2022 da Lampedusa nelle diverse carceri, verranno dunque suonati dalle orchestre che aderiranno al progetto e viaggeranno, come segno di testimonianza, in Italia e all’estero. «L’Orchestra del Mare» è perciò un progetto di adesione e prenderà vita nel momento in cui gli strumenti ricavati dai barconi verranno di volta in volta suonati dalle orchestre che aderiranno al progetto. Un viaggio per testimoniare in Italia e all’estero, attraverso l’armonia, il dramma che vivono quotidianamente migliaia di persone migranti in tutto il mondo. Nel triennio 2022- 2024, insieme agli strumenti musicali che comporranno l’"Orchestra del Mare", nei Laboratori di Liuteria e Falegnameria all’interno delle carceri, verranno costruite migliaia di croci da donare alle scuole italiane. Inoltre, con lo stesso legno dei barconi, nel carcere di Monza e in quello di Rebibbia a Roma e con il coinvolgimento della Casa di Accoglienza Profughi Centro Astalli e l’Opera Cardinal Ferrari di Milano che accoglie persone senzatetto, saranno realizzati rosari che verranno donati al Santo Padre.

      La Rete delle Liuterie e Falegnamerie nelle carceri italiane

      Con l’Agenzia delle Accise, Dogane e Monopoli e il Dap, la Fondazione Casa dello Spirito e delle Arti nell’agosto 2022 ha firmato un Protocollo per la creazione di una Rete di Liuterie e Falegnamerie nelle carceri italiane al fine di dare al Paese un forte segnale di testimonianza che ponga al centro la cultura e la dignità della persona.

      Ad oggi, le Case di Reclusione coinvolte sono quelle di: Milano- Opera, Monza, Rebibbia e Secondigliano.

      In ogni laboratorio, attraverso la Cooperativa Casa dello Spirito e delle Arti, sono assunte dalle tre alle cinque persone detenute.

      L’obiettivo comune delle diverse Liuterie e Falegnamerie è, dunque, la creazione di strumenti musicali che andranno a comporre l’”Orchestra del Mare” e di oggetti dal forte significato simbolico e sacro come, appunto, croci e rosari.

      I liutai e i falegnami coinvolti nelle diverse carceri restano in comunicazione tra di loro per coordinare il lavoro delle persone detenute in coerenza con gli obiettivi del comune progetto “Metamorfosi”.

      Il percorso immersivo per gli studenti

      “Metamorfosi” è un progetto anche di conoscenza.

      Il percorso proposto alle scuole e alle Università si svolgerà, a partire dal 2023, nella Casa di Reclusione Milano-Opera, dove tre barconi sono stati posti all’interno del carcere formando quella che è stata chiamata la «Piazza del Silenzio». All’interno di questa piazza situata al centro del Carcere, i giovani potranno partecipare ad una visita guidata, con la testimonianza di persone migranti che hanno vissuto personalmente il viaggio sui barconi.
      Questa esperienza potrà essere replicata, a partire dal 2024, anche nelle altre quattro carceri in collaborazione con le scuole e le Università locali.

      I momenti del percorso

      Ciascuna uscita didattico - formativa è suddivisa in diversi momenti.

      Il primo momento è nella “Piazza del Silenzio”: un narratore introdurrà il tema partendo dall’immigrazione del passato, in particolare dal racconto dell’emigrazione italiana e di come la storia si ripeta con i suoi pregiudizi e i suoi luoghi comuni.

      Dopo questo momento introduttivo, è prevista la testimonianza diretta di una persona migrante.
      I ragazzi sono invitati poi a meditare, ognuno in silenzio su un testo diverso, sulle testimonianze scritte da persone migranti tratte dal libro “Bibbia e Corano a Lampedusa” (La Scuola editore).

      I musicisti della Piccola Orchestra dei Popoli (progetto della Fondazione Casa dello Spirito e delle Arti) accompagnano questo momento suonando gli strumenti realizzati nel Laboratorio, primo tra i quali il “Violino del Mare”.

      Nella seconda parte del percorso, i ragazzi vengono accompagnati nella Liuteria dove possono conoscere le persone detenute mentre lavorano nella costruzione degli strumenti musicali.

      Un ultimo momento del percorso è di carattere teorico e accademico sui temi cardine del progetto a cura del RiRes - Unità di ricerca sulla Resilienza del Dipartimento di psicologia dell’Università Cattolica del Sacro Cuore di Milano.

      Ai ragazzi infine, è richiesto di restituire le loro emozioni, impressioni e riflessioni attraverso uno scritto personale.

      La Fondazione Casa dello Spirito e delle Arti curerà una pubblicazione che racconterà l’esperienza, i pensieri e le emozioni degli studenti in collaborazione con l’Associazione Francesco Realmonte e il RiRes.

      Protocollo d’intesa tra la Fondazione Casa dello Spirito e delle Arti e il Museo del Violino di Cremona

      È stato condiviso tra la Fondazione Casa dello Spirito e delle Arti e il Museo del Violino di Cremona, un protocollo di intesa nel quale uno dei violini prodotti nel carcere di Opera, è entrato nella collezione permanente del Museo del Violino e viene utilizzato presso l’Auditorium del Museo, soprattutto per momenti di natura didattica rivolti alle scuole. In queste occasioni, non solo “il Violino del Mare” viene suonato ma viene anche raccontata la sua storia attraverso il racconto delle guide e le immagini che ne testimoniano la storia.

      https://casaspiritoarti.it/it/progetti/metamorfosi

      #douleur #espoir

    • #18_aprile

      Erano partiti di notte da un porto vicino a Zwara, a ovest di Tripoli, in Libia. Quando alcune ore più tardi la balena aveva cominciato a inabissarsi in un mugghiare di metallo dopo aver urtato per una manovra sbagliata il mercantile portoghese che la Capitaneria di porto di Roma aveva inviato a soccorrerla, quelli rinchiusi nella stiva si erano ammassati gli uni sugli altri, arrampicandosi su quelli che avevano davanti e di fianco per cercare di raggiungere la botola, lassù in alto. In due si erano abbracciati in quell’inferno che era la sala macchine. “Lì dentro si sviluppa un calore tale che neanche il macchinista ci mette spesso piede”, raccontano i Vigili del fuoco che li avevano tirati fuori, un anno dopo. Persino in mezzo ai motori avevano ammassato 65 persone. I mercanti li avevano stipati in ogni interstizio, mille persone pigiate come bestie in 23 metri di barca, e li avevano spediti nel Mediterraneo con due litri d’acqua a testa e senza uno straccio di ancora perché anche il gavone di prua doveva servire per farcene entrare ancora, per aumentare il guadagno. Erano riusciti a metterne 5 per ogni metro quadro.

      –-

      Settecento chilometri senza mangiare
      Bevendo sputi, a farsi bruciare
      Da questo sole feroce riflesso dal mare
      Da questo vento che di giorno scortica e di notte gela
      E rimescola il freddo con la paura

      Che quest’acqua buia, infinita e cattiva
      È più salata dei conti che ci han fatto saldare
      Non cura la sete, marcisce le ossa
      E questa Italia non vuole arrivare
      Questa terra che non ci vuole non si fa trovare

      E questo sarcofago sul mare è un cimitero per ottocento
      Sulla tavola fredda e muta che non finisce di violentare
      A perdita d’occhio e di cuore

      Amore mio, che ti ho lasciata a patire
      Tra la fame, la sete e l’orrore
      Tra gli arti amputati spezzati calpestati
      Le bombe esportate
      I bambini soldati
      Amore mio ascoltami bene: tu non morire che ti vengo a salvare
      Appena finisce questo mare io ti vengo a salvare

      E a noi ricchi senza pudore
      Ce lo spiega la televisione
      Un mantenuto ignorante e cafone
      Con la felpa e il ghigno arrogante
      Ce lo spiega lui cosa dobbiamo pensare
      Di questa gente che prende il mare
      Per provare a non morire

      https://www.antiwarsongs.org/canzone.php?id=67661&lang=it
      https://www.youtube.com/watch?v=BpCkiqp6zNs&t=64s


      #chanson #musique #musique_et_politique #naufrage #asile #migrations #réfugiés #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #18_avril_2015 #mourir_en_mer

      #commémoration #Libye #Méditerranée #mer_Méditerranée #Zouara

  • #Je_ne_lâcherai_pas_ta_main, de #Dominique_Cabrera

    Le #24_novembre_2021,
    une embarcation qui tentait de rejoindre l’Angleterre
    a fait #naufrage dans la #Manche.
    27 exilés au moins se sont noyés ou ont disparu.
    Il n’y a eu que deux survivants.

    Ce film,
    à partir du témoignage de l’une de ces deux personnes,
    leur rend #hommage.


    Dominique Cabrera, réalisatrice du film :

    J’ai été comme beaucoup touchée par le naufrage des exilés en route pour l’Angleterre le 24 novembre 2021. 27 personnes au moins ont disparu ou sont mortes noyées dans la Manche. L’entretien qu’un des deux rescapés a donné au média Kurde Rudaw m’a frappée au point de me donner l’élan de faire ce film.

    Avec simplicité et sincérité, le jeune homme de vingt ans racontait la nuit où l’eau est entrée dans le canot, où les appels au secours n’ont été entendus ni par les Anglais ni par les Français et où à côté de lui ses compagnons se sont laissé couler. Ils ont pu téléphoner. Ils ont pu donner leur localisation précise. Il n’y a eu que le néant pour les accueillir. Que valent nos mots, nos considérations, nos précautions face à ces faits ?
    Il fallait absolument filmer ce récit. Pour qu’il reste. Pour que le scandale de ces morts continue d’être exposé. Je voyais les paroles du rescapé lues par des lectrices et des lecteurs lambdas, par des personnes, pas des « personnalités », des personnes qui porteraient les voix du rescapé et des disparus, comme si les voix des uns et des autres se relayaient, comme si les visages des lecteurs et ceux des noyés se répondaient, dessinant par le cinéma une commune humanité.

    J’ai demandé de l’aide autour de moi à Montreuil. Avec Manuela Frésil, Emanuelle Bidou, Galatée Politis, nous avons formé un collectif. Sont venus nous rejoindre Jean-Pierre Méchin, Michael Hädener, Sara Olacirégui, Nicolas Cantin, Victor Sicard, Charlotte
    Pouch, Caroline Glorion, Nathalie Raoul, Edmée Doroszlaï, Marc Daquin. Les uns et les autres ont participé à l’élaboration du projet, ont cherché des lecteurs, se sont fait prêter du matériel, ont assuré la logistique et le tournage. Le cinéma Méliès dont le premier étage faisait penser à un hall d’aéroport, à une zone de transit a accepté
    de nous accueillir. Un étudiant kurde d’Aix-en-Provence et un de ses amis ont traduit scrupuleusement le récit. Cette chaine de bénévoles, de bonnes volontés doit être rappelée car elle dit l’essentiel peut-être.

    Nous avons donné rendez-vous aux volontaires le matin du 3 Janvier. Je ne voulais pas faire de « casting ». On ne refuserait personne. Nous avions envoyé des invitations en privilégiant les liens existants comme par exemple un atelier que Manuela menait avec des femmes de La Boissière, un groupe constitué par Emanuelle, des adhérents de RESF, de la Fédération de parents d’élèves, un syndicaliste ami, des voisins et voisines, les jeunes usagers du LABEC que connaissaient Victor et Sara.

    Nous espérions 33 personnes, c’était le nombre de passagers de l’embarcation naufragée.
    65 personnes sont arrivées. Tout le monde voulait lire et nous avons partagé le texte. Nous avons tourné principalement en plan séquence, texte en main. Cela a été un grand moment d’émotion et de palpable solidarité.
    L’association Périphérie a accueilli le montage. La chercheure Alexandra Galitzine nous a mis en contact avec les associations de Calais et nous a aidés à chercher le nombre des noyés dans la Manche. Ce funeste calcul n’est pas possible et c’est celui des disparus aux frontières de l’Europe que nous avons inscrit.
    Ce film dure 8 minutes et demie. Il est destiné à être fourni gratuitement aux cinémas et aux associations qui en feront la demande.

    https://imagesenbibliotheques.fr/actualites/je-ne-lacherai-pas-ta-main-de-dominique-cabrera

    #film #documentaire #film_documentaire #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #court-métrage

  • La #Grèce condamnée par la #Cour_européenne_des_droits_de_l’homme après les tirs de gardes-côtes sur des embarcations de migrants

    La CEDH a condamné le pays à verser 80 000 euros aux proches d’un migrant syrien mort après avoir été blessé par balle par les gardes-côtes grecs, en 2014.

    Le #22_septembre_2014, à l’aube, non loin des côtes turques et près de l’îlot grec de #Psérimos, un bateau à moteur transportant quatorze migrants est repéré par les #gardes-côtes_grecs. Le commandant du navire militaire demande au conducteur d’arrêter l’embarcation. Ce dernier refuse. Les gardes-côtes tirent alors vingt balles pour immobiliser la vedette – sept coups de semonce et treize tirs ciblés sur le moteur. Deux ressortissants syriens sont blessés. L’un d’eux, Belal Tello est touché à la tête et conduit par hélicoptère à l’hôpital de Rhodes, une île grecque voisine. En août 215, il est transféré en Suède où habitent sa femme et ses enfants (les requérants). Il est pris en charge à l’hôpital universitaire Karolinska, à Stockholm. Mais il meurt quatre mois plus tard.

    Les proches de #Belal_Tello ont attendu près de dix ans pour obtenir le verdict de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH), qui a finalement condamné la Grèce à leur verser 80 000 euros. D’après la cour, Athènes n’a pas prouvé « que l’usage de la force était absolument nécessaire » pour arrêter le bateau qui s’approchait des côtes grecques. « Les treize coups de feu tirés exposaient forcément les passagers de la vedette à un risque », ont estimé les sept juges européens.

    « La condamnation concerne également l’enquête inefficace menée par les autorités grecques sur l’incident », souligne, dans un communiqué, l’ONG Refugee Support Aegean (RSA), qui représentait, avec l’association Pro Asyl, la famille de la victime. Le parquet grec avait ouvert une enquête préliminaire sur cet incident, mais la justice avait rapidement classé l’affaire en 2015. D’après la CEDH, l’enquête menée par les autorités nationales comportait « de nombreuses lacunes qui ont conduit notamment à la perte d’éléments de preuve ». « Au cours de la procédure pénale, les deux réfugiés blessés par balle n’ont jamais été appelés à témoigner. Les déclarations des témoins recueillies lors des interrogatoires préliminaires semblent identiques », souligne RSA. La CEDH s’est aussi étonnée que plusieurs mesures pouvant faire avancer l’enquête n’aient pas été prises : une expertise médico-légale sur la blessure à la tête du réfugié syrien ; un rapport balistique établissant les trajectoires des tirs…
    « Impunité généralisée »

    Ce n’est pas la première fois que les agissements des gardes-côtes grecs sont condamnés ou mis en cause. En juillet 2022, la CEDH avait accordé 330 000 euros à seize requérants dont le bateau avait coulé en mer Egée, près de l’île de Farmakonisi, en janvier 2014. Onze personnes, dont huit enfants, avaient trouvé la mort dans ce naufrage provoqué par un navire garde-côtes grec, qui aurait navigué à grande vitesse à proximité de l’embarcation, entraînant le chavirement de celle-ci.
    La CEDH avait déjà noté que les autorités grecques n’avaient pas mené une « enquête approfondie et effective permettant de faire la lumière sur les circonstances du naufrage ». L’une des avocates des requérants, Maria Papamina, du Conseil pour les réfugiés grec, avait déclaré, lors du rendu de cette décision de justice : « Nous avions l’impression que l’intention [des autorités grecques] était de clore rapidement l’affaire. »

    Et c’est justement ce que les défenseurs des droits de l’homme souhaitent éviter, que le cas d’un autre naufrage survenu il y a quelques mois, au large du Péloponnèse, à Pylos, ne soit classé, lui aussi, sans suite. Le 14 juin 2023, un chalutier, l’Adriana, parti de Libye, a coulé avec près de 750 migrants à son bord, dans les eaux territoriales grecques. Seules 104 personnes ont survécu et 82 corps ont été retrouvés.

    Les témoignages des survivants suggèrent qu’un patrouilleur garde-côtes grec a attaché une corde à l’Adriana et tiré dessus, ce qui aurait conduit à faire chavirer le bateau surchargé de migrants. D’après plusieurs enquêtes journalistiques, les opérations de sauvetage ont été également tardivement mises en place.
    Dans un rapport publié en décembre 2023, Amnesty International et Human Rights Watch déploraient, six mois après le drame, le « peu de progrès » dans les investigations menées par les autorités grecques. Selon les deux ONG, « les échecs historiques des enquêtes grecques sur les naufrages (…) et l’impunité généralisée pour les violations systémiques des droits humains à ses frontières suscitent des inquiétudes quant à l’adéquation des enquêtes judiciaires en cours sur la tragédie de Pylos ».

    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/17/la-grece-condamnee-par-la-cour-europeenne-des-droits-de-l-homme-apres-les-ti
    #CEDH #justice #condamnation #asile #migrations #réfugiés #gardes-côtes #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #décès #naufrage #tir

  • La technocritique devant ses calomniateurs

    Quelques observations

    Suite à la publication du texte " Le naufrage réactionnaire du mouvement anti-industriel • Histoire de dix ans "

    https://seenthis.net/messages/1029340

    https://seenthis.net/messages/1029970

    Voici les réponses qui ont été publiées :

    1. Anaïs G.
    https://www.infolibertaire.net/reponse-naufrage-reactionnaire-du-mouvement-anti-indus

    2. « Naufrage réactionnaire » : la plaidoirie de la défense
    https://lille.indymedia.org/spip.php?article36165

    3. Qui a peur de la critique anti-industrielle ?
    https://collectifruptures.wordpress.com/2024/01/06/qui-a-peur-de-la-critique-anti-industrielle

    4. #Annie_Gouilleux, La nébuleuse (soi-disant) anti-autoritaire…
    https://lesamisdebartleby.wordpress.com/2024/01/07/annie-gouilleux-la-nebuleuse-soi-disant-anti-autoritair
    Laquelle prépare une sorte de biographie de #Paul_Kingsnorth pour montrer à quel point il est "fasciste" et "pro-Trump"...

    5. Une lettre du "fasciste" #Olivier_Rey à Vincent Cheynet
    https://lesamisdebartleby.wordpress.com/2024/01/16/une-lettre-dolivier-rey-a-vincent-cheynet

    6. Édouard Schaelchli, « À chacun son fascisme ? »
    https://lesamisdebartleby.wordpress.com/2024/01/24/edouard-schaelchli-a-chacun-son-fascisme
    Franchement, on se serait bien passé des petites obsessions de ce monsieur.

    7. #Sébastien_Navarro, Avant de tous y passer
    http://acontretemps.org/spip.php?article1033
    Recension d’un livre de #Derrick_Jensen qui commence par qqs commentaires sur le torchon.

    8. #Groupe_Grothendieck, Guerre généralisée au vivant et biotechnologies , ch. 4.
    https://lundi.am/Guerre-generalisee-au-vivant-et-biotechnologies-4-4

    Les thèmes principaux de la guerre au genre humain sont représentés : cyborg spatial, biocitoyenneté, génie génétique, postmodernisme, confusion entre liberté et consommation de corps, mise en exergue du « bios », combat contre le « zôên » vu comme « fossile vivant », neutralisation du politique par l’acte technoscientifique, tout y est ! [...]
    De tant à autres réapparaît sur la toile ce genre de manifeste et la prose toujours aussi scientiste qui va avec, on nous parle même, dans notre époque trouble, où toute la gauche est en mal de théorie politique, du « renouveau du #cyberfémnisme », car le fond de pensée est maintenant bien installé, tellement bien qu’on ne peut plus le remettre en cause sans que tout de suite des sociaux-missiles soit envoyés à la gueule du critiquant : « essentialiste », « réactionnaire », « bio-conservateur », sans oublier les classiques « transphobe » et « anti-féministe » [110]. Alors que, quoi de plus politique que de remettre en cause les idéologies sans pour autant être bassement dénigrant ou moqueur, surtout quand le but est réellement de se mettre en mouvement, pas de fabriquer de nouvelles chapelles, ni d’élever des digues !

    Le torchon est cité dans la note 110. Sachant que la « critique conséquente du capitalisme industriel » que ses auteurs revendiquent leur est inspirée par #Cy_Lecerf_Maulpoix, lequel cite élogieusement le Manifeste Xénoféministe qui prône une réappropriation des technologies les plus avancées afin d’aboutir à une « aliénation émancipatrice » (sic !) et dont le mot d’ordre est « Si la nature est injuste, changez la nature ».

    8. #Matthieu_Amiech, Au Village sans prétention , avril 2024, brochure publiée par les éditions La Lenteur (40 p. disponible à prix libre).

    Ce texte est une mise au point suite à des publications et des attaques sur Internet, qui illustrent de manière caricaturale la réduction que peuvent subir l’information, la réflexion et le débat politiques, quand ils s’enferment sur ce média. L’auteur et la maison d’édition n’ont ainsi pas souhaité publier cette mise au point en ligne, ils préfèrent qu’elle circule simplement sous forme de brochure.

    Je mettrait à jour ce fil à mesure que de nouvelles réponses vont arriver...

    #technocritique #critique_techno #postmodernisme #calomnie #Naufrage_réactionnaire

  • Nel Mediterraneo non esistono stragi minori

    Mem.Med sul naufragio del 27 ottobre 2023 a #Marinella_di_Selinunte.

    Ahmed, Kousay, Bilel, Wael, Oussema, Souhé, Yassine, Sabrin, Fethi, Ridha, Yezin, Bilel, Mahdi questi sono i nomi di alcune delle persone scomparse a seguito del naufragio avvenuto a Marinella Selinunte in Sicilia (TP) il 27 ottobre 2023.
    Non numeri: erano circa 60 persone partite con un peschereccio da una spiaggia poco lontana da Mahdia, città costiera della Tunisia nord orientale. Sulla rotta per la Sicilia, verso Mazara, avevano viaggiato per alcuni giorni, uomini, donne e minori, tuttə di nazionalità tunisina. Poi, proprio poco prima di arrivare, il viaggio si è arrestato improvvisamente. Alcune persone sono riuscite a sopravvivere e a nuotare fino alla riva, altre hanno perso la vita, non soccorse in tempo, in una dinamica che ricorda molto quella che ha caratterizzato il massacro avvenuto a Steccato di Cutro il 26 febbraio 2023.

    L’indagine è ancora in corso, i fatti non sono chiari ma, da quanto ricostruito, sembrerebbe che a poca distanza dalla riva della spiaggia di Marinella di Selinunte, il peschereccio si sarebbe incagliato in una secca e questo avrebbe provocato il ribaltamento dell’imbarcazione e il successivo annegamento di diverse persone cadute in acqua.

    Nei giorni successivi 6 corpi sono stati recuperati dalla capitaneria di Porto, dalla Guardia Costiera e dai Vigili del fuoco: 5 corpi rinvenuti sulla spiaggia di Marinella di Selinunte e 1 sulla spiaggia di Triscina. Le persone disperse sarebbero almeno 10. Perciò il totale delle persone rimaste uccise sono tra le 15 e le 20.

    Le persone sopravvissute, minori e adulte, sono le uniche a conoscere le dinamiche dell’evento: hanno visto i corpi dellə loro compagnə galleggiare a pochi metri dalla riva e hanno dichiarato che moltə di loro sono rimastə in acqua mentre i soccorsi hanno tardato ad arrivare.
    Nonostante fossero decine le persone disperse, le ricerche dei corpi si sono fermate tre giorni dopo il tragico evento. Le persone sopravvissute sono state ricollocate nei centri siciliani di Porto Empedocle, Milo e Castelvetrano o sono partite in autonomia verso altre mete europee.
    La ricerca di verità

    La procura di Marsala sta conducendo un’inchiesta sull’accaduto. I 6 corpi, tutti maschili, sono stati inizialmente trasferiti a Palermo e sottoposti ad autopsia, nonché a prelievo del DNA e a raccolta dei dati post mortem per l’eventuale identificazione. Dopodiché sono stati riportati a Castelvetrano, 5 sono stati collocati nell’obitorio dell’ospedale locale e 1 al cimitero.

    A pochi giorni dall’accaduto ci siamo recate nel luogo della strage dove, sulla spiaggia deserta e bagnata dalla pioggia, giaceva riverso su un fianco il peschereccio di legno tunisino, semi abbattuto dalla mareggiata.
    Sulla battigia, tutto intorno al relitto, giacevano i resti dell’imbarcazione in pezzi e decine di indumenti delle persone che viaggiavano su quel peschereccio, alcuni oggetti personali e cibo. Uno scenario di guerra. Una guerra senza indignazione, senza riflettori. Consumata nel silenzio assoluto rotto solo dalle onde del mare e dalla pioggia.
    Sappiamo che capita spesso che gli oggetti delle persone in viaggio finiscono in fondo al mare o restano perduti nella sabbia. Quasi sempre le autorità non predispongono la loro conservazione e spesso le famiglie o le comunità di appartenenza non sono in loco per poterli recuperare per tempo. Così quegli oggetti così preziosi si trasformano in pezzi di una memoria mossa via dalle onde.


    Diverse sono le famiglie che nel corso delle settimane passate ci hanno contattato per avere supporto nella ricerca dellə parenti ancora dispersə nella strage del 27.10.2023. Ancora una volta, in mancanza di un efficace sistema di raccolta delle richieste, a livello locale e internazionale, le famiglie sperimentano un non riconoscimento di quella violenza e una delegittimazione delle perdite e del lutto: non se ne parla mediaticamente, le grandi organizzazioni non si attivano, le istituzioni tardano a rispondere, nonostante le famiglie rivendichino con forza verità e giustizia.
    Anche in questa circostanza, i tempi necessari all’identificazione delle salme sono lunghi e incerti, proprio in ragione del fatto che non c’è un lavoro coordinato e le procedure sono frammentate tra più attori: Procura, Medicina legale, Polizia giudiziaria, Consolato tunisino.

    Tra le segnalazioni che ci sono arrivate ci sono quelle delle famiglie di Adem e Kousay, giovani rispettivamente di 20 e 16 anni, originari di Teboulba e Mahdia.

    Adem, Kousay e la lotta delle famiglie

    Qualche settimana fa, in una giornata di novembre, ci siamo recate a Teboulba nella casa tunisina della famiglia di Adem. Sedute in cerchio nel cortile, mentre calava il tramonto, abbiamo ripercorso i fatti dell’evento e abbiamo aggiornato le famiglie delle informazioni raccolte in Sicilia.
    A partecipare all’incontro non c’erano solo la madre, la sorella, il padre e i parenti prossimi di Adem, ma anche tutta la comunità di quartiere, che da settimane vive con angoscia e rabbia questa sparizione.

    Omaima, la sorella di Adem, era seduta al centro del cerchio e pronunciava i nomi delle persone disperse, contandole sulla punta delle dita, come in una preghiera ripetuta.
    Tante sono state le domande poste: Perché non sono stati soccorsi? Erano arrivati, erano a pochi metri da terra! Le autorità hanno continuato a cercarli? È possibile che ci voglia tanto tempo per sapere se Adem è tra quei corpi? Lo vogliamo indietro, lo vogliamo vedere, vogliamo sapere.

    La famiglia ci ha raccontato anche che le autorità tunisine hanno fatto pressione sui genitori dellə giovani accusandoli di essere responsabili del viaggio in mare. Uno dei familiari è stato più volte convocato presso gli uffici di polizia locali per difendersi da queste accuse. Non hanno trovato un colpevole tra i sopravvissuti allora incolpano noi! ha detto il padre di Adem.

    Non è la prima volta che questo accade. Il processo di criminalizzazione della migrazione dal sud al nord del Mediterraneo, se non può colpire i cosiddetti presunti scafisti tra coloro che sopravvivono, scarica sulle famiglie delle persone disperse responsabilità da cui queste sono chiamate a difendersi in un momento tanto violento come quello che caratterizza la scomparsa di unə familiare in mare.
    Sappiamo bene che il silenzio permea le conseguenze di queste necropolitiche che si muovono verso un indirizzo sempre più securitario nella gestione delle migrazioni: il nuovo Patto UE sulla Migrazione legittima abusi e respingimenti che renderanno ancora più mortali le frontiere. Le morti in aumento sono strumentalizzate ai fini di implementare politiche di maggior chiusura, condannando inoltre chi sopravvive alle frontiere a essere reclusə e detenutə e chi cerca di fare luce sulla violenza ad essere destinatariə di una repressione feroce.
    Non è normale morire in frontiera

    Il naufragio di Selinunte è uno di quelli che non destano attenzione, che non infiammano i programmi televisivi, che non fanno scalpore. Sono morte “solo” 6 persone e ci sono “solo” una decina di persone disperse. Non si parla di morte violenta o di strage, si è parlato di incidente: è un naufragio “minore”. Avvenuto nello stesso mese in cui si celebra la Giornata nazionale della memoria per non dimenticare le vittime della migrazione, questo evento – come moltissimi altri – non ha però goduto della stessa attenzione dei “grandi” naufragi e la sua visibilità è dipesa solo grazie al lavoro di alcune brave giornaliste.
    Eppure questa strage, come le altre, interpella responsabilità politiche e collettive: è avvenuta a poche centinaia di metri dalle coste siciliane, a causa della negazione del diritto a muoversi e per assenza di soccorso di persone in difficoltà che prendono la via del mare. Come è avvenuto anche pochi giorni fa al largo della Libia, dove hanno perso la vita almeno 61 persone.
    Come Cutro e Lampedusa, anche questa è una strage da ricordare, una strage che si somma a tante altre sconosciute o rimosse, che insieme fanno migliaia di vite barbaramente spezzate.

    La stessa indifferenza ha colpito le morti delle persone i cui corpi nelle ultime settimane hanno raggiunto l’Isola di Lampedusa, come ha raccontato l’associazione Maldusa che opera sull’isola. Tra il 10 e il 17 novembre sono stati almeno 4 i naufragi e almeno 4 le persone che risultano disperse. Il 20 novembre un altro naufragio ha causato la morte di almeno una bimba di 2 anni e altri dispersi. Il 22 novembre un’altra barca di ferro è naufragata provocando la morte di almeno una donna ivoriana di 26 anni.

    La lotta dellə sopravvissutə e dellə familiarə ci ricorda che non esistano naufragi o stragi “minori”. Con loro ci opponiamo all’idea di una gerarchia delle vite determinata da privilegi attribuiti arbitrariamente ma accettati e normalizzati dall’opinione pubblica.

    Adem, Kousay e le altre 20 persone disperse partite il 26 ottobre da Mahdia non ci sono più e forse non torneranno. Sono ancora in corso gli accertamenti per determinare l’identità delle salme e, attraverso l’esame del DNA, attestare con certezza se Adem e Kousay sono tra i cadaveri recuperati.
    Ci sono però i loro nomi, le loro storie e, soprattutto, c’è la lotta delle loro famiglie: la madre di Adem, di cui suo figlio porta inciso il nome nel tatuaggio sul petto. Il padre di Adem che deve difendersi dai tentativi di criminalizzazione.

    Voglio sapere se il corpo appartiene a mio fratello. E poi voglio che si faccia giustizia, ha detto la sorella Oumaima guardandoci negli occhi, prima che lasciassimo il cortile della loro casa di Teboulba. Il suo volto infervorato non ci ha lasciato dubbi:

    Il loro dolore e la loro rabbia non sono minori a nessuno.

    https://www.meltingpot.org/2023/12/nel-mediterraneo-non-esistono-stragi-minori
    #27_octobre_2023 #Italie #naufrage #décès #migrations #réfugiés #mourir_en_mer #morts_en_mer #Sicile #identification #ceux_qui_restent #Selinunte

  • #Naufrage

    « On aurait voulu que je dise, je le sais bien, on aurait voulu que je dise : Tu ne mourras pas, je te sauverai. Et ce n’était pas parce que je l’aurais sauvé en effet, pas parce que j’aurais fait mon métier et que j’aurais fait ce qu’il fallait : envoyer les secours. Pas parce que j’aurais fait ce qu’on doit faire. On aurait voulu que je le dise, au moins le dire, seulement le dire.

    Mais moi j’ai dit : Tu ne seras pas sauvé. »

    En novembre 2021, le naufrage d’un bateau de migrants dans la Manche a causé la mort de vingt-sept personnes. Malgré leurs nombreux appels à l’aide, le centre de surveillance n’a pas envoyé les secours.
    Inspiré de ce fait réel, le roman de #Vincent_Delecroix, œuvre de pure fiction, pose la question du mal et celle de la responsabilité collective, en imaginant le portrait d’une opératrice du centre qui, elle aussi, aura peut-être fait naufrage cette nuit-là. Personne ne sera sauvé, et pourtant la littérature permet de donner un visage et une chair à toutes les figures de l’humanité.

    https://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Blanche/Naufrage

    #non-assistance_de_personne_en_danger #migrations #naufrage #humanité #inhumanité #responsabilité #livre #mourir_aux_frontières #roman #secours #morts_en_mer #responsabilité_collective #effroi #Manche #La_Manche

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