person:george bush

  • The Holocaust and the Bush family fortune - World Socialist Web Site

    https://www.wsws.org/en/articles/2018/12/05/intr-d05.html

    Ouh la la ...

    This article exposes the fact—well known to the corporate media and the politicians of both parties—that a substantial portion of the Bush family fortune was derived from the extensive business relations over many years between the Nazis and the family patriarch, Prescott Bush, George Bush Senior’s father and “Junior’s” grandfather.

    #bush #nazis #fortune quels autres hashtags ?

  • Les « Gilets jaunes » font bon accueil à MBS, acte III de la mobilisation
    Le G20 fait le point sur la journée du premier décembre, malgré l’affaire Khashoggi

    Le Sur de l’Alaska est mort
    L’ancien président des Etats-Unis George Bush secoué par un puissant tremblement de terre

    North Sentinel : derrière la mort du premier ministre tchèque, une longue histoire de résistance.
    Pour la commission européenne le missionnaire est en position de « conflit d’intérêts »

    Microsoft retire l’organisation de la CAN 2019 à Apple
    La confédération africaine de football détrône le Cameroun et devient la première capitalisation boursière

    « Implants files » : s’il existait vraiment des pièces accablantes, on les aurait présentées
    Affaire Quennedey, pour son avocat un rapport de l’IGAS souligne les lacunes de la surveillance de l’autorité sanitaire.

    Carlos Ghosn fait défection et réussit à passer au Sud
    Le redoutable bureau d’enquêtes spéciales aux trousses d’un soldat Nord-Coréen

    CPI, la demande d’acquittement de « MBS » est déjà une défaite
    En Arabie saoudite, la fronde impossible des critique du prince héritier Laurent Gbagbo

    #de_la_dyslexie_créative

  • Walid Pharès, le John Bolton’s boy par excellence ou les dérives mortifères de l’irrédentisme maronite – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/11/07/walid-phares-le-john-boltons-boy-par-excellence-ou-les-deriv

    Une grande honorabilité bardée d’expertise. Des postes prestigieux dans la haute administration américaine républicaine : La vitrine d’exposition est parfaite, mais sous le vernis de la respectabilité, une façade lézardée, un personnage gangréné.

    Contrairement à ce que suggère son nom patronymique en arabe, Walid Pharès n’est pas le fils d’un preux chevalier, mais plutôt le parfait exemple d’un dévoiement par sectarisme. Libanais d’origine, naturalisé américain, il est en fait « UN ISRAELIEN d’ORIGINE LIBANAISE », comme l’a très justement qualifié le quotidien libanais « Al Akhbar ».

    « La propulsion de Walid Pharès au poste de conseiller du président Donald Trump ne constitue pas, loin s’en faut, une reconnaissance du savoir faire libanais encore moins un succès diplomatique pour le Liban, mais plutôt une percée majeure de la stratégie israélienne par la promotion d’un des affidés libanais de l’État Hébreu dans le cercle décisionnaire du pouvoir à Washington.(…) Preuve est faite qu’il est plus aisé pour les Forces Libanaises (milices chrétienens) de décrocher un poste regalien à Washington qu’à Beyrouth », poursuit Al Akhbar dont le portrait de l’ancien milicien se trouve sur ce lien pour le lectorat arabophone.

    http://www.al-akhbar.com/node/268049

    UN ISOLATIONNISTE VINDICATIF
    La biographie en langue française de cet isolationniste vindicatif est lisse.
    Sa biographie en langue anglaise, éditée par le site Mother Jones, est infiniment plus caustique et toxique.
    Sur ce lien : http://www.motherjones.com/politics/2011/10/walid-phares-mitt-romney-lebanese-forces

    Natif de la localité de Ghouma, district de Batroun, dans le Nord Liban, en 1957, Walid Pharès a effectué une scolarité éclectique à l’Université Saint Joseph des Pères Jésuites et à l’Université Libanaise à Beyrouth, avant de décrocher, en 1981, à 24 ans un Master en Droit International à l’Université Jean Moulin LYON III, une structure où a longtemps professé une figure de proue de l’extrême droite française Bruno Gollnisch, passé à la postérité pour avoir matraqué des journalistes avec son parapluie.

    Précoce, il publie à 22 ans, en 1979, son premier ouvrage « At Taadoudiya Fi Loubnane », « le pluralisme au Liban ». Edité par l’Université du Saint Esprit de Kaslick, le fief du militantisme des moines maronites lors la guerre civile libanaise sous le magistère du Père Charbel Kassis, ce livre paru quatre ans après le déclenchement de la guerre civile, reprend en les popularisant les thèmes des milices chrétiennes sur la spécificité chrétienne, particulièrement maronite, dans le Monde arabe.

    Considérant qu’il existe au Liban deux cultures distinctes, la culture chrétienne par essence démocratique et la culture islamo-arabe qui l’est moins ou pas du tout, l’idéologue en herbe reprend à son compte en l’amplifiant le thème « du choc des civilisations », théorisé par l’universitaire américain Samuel Huttington. Il préconise en conséquence la ségrégation entre groupes libanais et prône le développement séparé, s’inspirant de thèses de la « white supremacy », si courantes dans certains milieux du Sud des États-Unis.

    LE CORPUS IDÉOLOGIQUE DE CE SOLDAT DE LA GUERRE FROIDE
    En 1981, l’année qui précède l’invasion israélienne du Liban, il fonde une publication « La voix de l’Orient » pour poulariser ses idées et adhère au « Comité des Chrétiens du Moyen Orient » (MECHRIC), et trois ans plus tard, à l’ Union Sociale Démocratique Chrétienne (USDC). Une démarche destinée à se doter, via ce gropuscule, d’ un vernis social démocrate chrétien, afin d’atténuer quelque peu les aspérités de son personnage belliqueux animé de surcroît d’une volonté de croisade.

    Prolixe, il récidive en 1981 en publiant Hiwar Dimucrati (Le dialogue démocratique), dans une maison d’édition libanaise Dar Al Mashreq Press, conviant ses compatriotes de confession musulmane au dialogue. Une proposition de pure forme, destinée à la galerie en vue de bonifier l’image des milices chrétiennes, discréditées par leurs massacres successifs. Son idole, Bachir Gemayel dont il fut un proche collaborateur, ayant décrété qu’il existait « un peuple de trop » au Moyen orient, en pointant du doigt les Palestiniens, avait initié la première guerre d’épuration ethnique de l’époque contemporaine en ordonnant les massacres de la Quarantaine, janvier 1976, Tall El Zatar, en juillet 1976, enfin Sabra Chatila, septembre 1982 que son assassinat suscita par réflexe pavlovien.

    Sous l’effet du matraquage idéologique, ses frères d’armes miliciens chrétiens ignoreront d’ailleurs allégrement, l’année suivante, cette invitaiton au dialogue envers les musulmans, s’en donnant à cœur joie, au mépris de la tradition chrétienne de commisération, aux massacres des camps de réfugiés palestiniens de Sabra Chatila, dans la banlieue est de Beyrouth, en 1982, sous la supervision israélienne.

    Pour aller plus loin sur ce sujet :

    http://www.madaniya.info/2017/09/15/malediction-de-sabra-chatila-35-ans-apres

    Celui qui avait gouverné par l’épée périra par l’épée, dynamité dans son fief d’Achrafieh, le secteur chrétien de Beyrouth Est, à la veille de son entrée en fonction. Farouchement islamophobe et araphobe, épris d’Occident, son idéologie xénophobe et populiste irriguera naturellement la pensée de ses disciples qui en seront les apôtres sur la scène internationale :

    « Le Liban ne fait partie du Monde arabe. Le Liban est une civilisation et n’a aucun apport avec le tiers monde. Veuillez bien marquer dans vos démarches que nous n’appartenons pas au Tiers monde. Sortons de ce monde d’arriérés. Rallions le monde européen et le Monde libre de l’Amérique », lancera-t-il à ses subordonnés à peine élu président.

    Sur la pensée de Bachir Gemayel et ses méfaits :
    http://www.madaniya.info/2017/09/05/sabra-chatila-operation-salami-1-2

    http://www.madaniya.info/2017/09/10/sabra-chatila-operation-salami-2-2

    Walid Pharès appliquera à la lettre ses enseignements. C’est ainsi qu’en 1986, l’année où le Liban vivait une spirale infernale de prise d’otages occidentaux, le graphomane publie, dans le droit fil de la pensée de son idole, un opus révélant l’objet de sa fixation. Non son oeuvre majeure mais le sujet de sa vindicte publique : Al Thawra al Islamiya al Khumaynia (La Révolution de Khomeiny – Dar Al Machreq Press).

    Pour ce milicien chrétien, l’Ayatollah Ruhollah Khomeiny avait eu le triple tort d’évincer le Chah d’Iran, gendarme du Golfe pour le compte de l’OTAN, grand bailleur de fonds des formations paramilitaires chrétiennes libanaises, et surtout grand allié d’Israël, parrain de ses camarades de combat.

    Thème gratifiant s’il en est en ce qu’il diabolisait la République Islamique d’Iran et exonérait de leurs turpitudes les pays occidentaux : la France de son satut de « co belligérant de l’Irak » contre l’Iran (1979-1989) et le double jeu américain à l’égard des deux belligérants, illustré par le scandale de l’Irangate et les promesses d’assistance faites simultanément à Saddam Hussein par Donald Rumsefd en personne, à l’époque secrétaire général de la Mlaison Blanche, sous la présidence Ronald Reagan et futur ministre de la défense sous présidence George Bush jr, artisan de l’invasion américaine de l’Irak, en 2003.

    Putchiste dans l’âme, nulllement légaliste, il trempera dans la conjuration visant à évincer de la présidence des Forces Libanaises, les deux successeurs de Bachir Gemayel : son Frère et successeur Amine ainsi que son ancien lieutement Elie Hobeika. Il en sera gratifié en retour d’un siège au commandement de la formation milicienne sous la présidence de Samir Geagea.

    Inconsolable de la perte de Bachir Gemayel, il quitte les milices chrétiennes en 1989 pour rallier le général Michel Aoun lors de la guerre fratricide inter chrétienne. Il demeurera fidèle jusqu’à la chute du chef du gouvernement intérimaire libanais, le 13 octobre 1990. Placé sur une liste des opposants les plus recherchés du Liban, il s’exile en même temps que son deuxième mentor. Il fuit le Liban, via Israël et s’établit aux États-Unis, obtenant sans retard la nationalité américaine.

    Des mésaventures des milices chrétiennes libanaises, il en tirera deux ouvrages relatant les avatars de la guerre inter-factionnelle inter-chrétienne libanaise : « Lebanese Christian Nationalism : The rise and fall of an ethnic resistance (L. Rienner Published 1995) et « The Nationalist claim and the Lebanese Christian resistance : an ethnic case study ».

    À l’heure de la mondialisation, ce chrétien issu d’une société libanaise pluriconfessionnelle prônera, non le brassage culturel et le métissage humain, mais la ségrégation, la séparation, la grande muraille de démarcation, à l’exemple du Mur d’Apartheid dressé par ses amis israéliens en Cisjordanie. Le ghetto en somme.

    Mais, faille capitale de son argumentaire, ce fervent admirateur de l’Occident occultera le fait majeur de l’histoire contemporaine, le fait que ses idoles, -l’Amérique suprématiste et puritaine et l’Europe chrétienne,- auront été les principaux fossoyeurs de la cause des chrétiens arabes, maronites ou non : De la création d’Israël, en 1948, provoquant l’exode des Palestiniens chrétiens vers la Californie, à l’expédition franco anglo israélienne contre l’Egypte, en 1956, entraînant l’exode des chrétiens égyptiens vers l’Europe et l’Amérique du Nord, à la guerre civile libanaise (1975-1990), à l’invasion américaine de l’Irak, à la guerre de Syrie, 2011, vidant quasiment le Moyen Orient de sa population chrétienne.

    Pour aller plus loin sur ce thème :
    https://www.renenaba.com/france-vatican-les-deux-francois-et-la-chretiente-d-orient

    LE PARCOURS AMÉRICAIN
    Mariée à une américaine, il atterit en Floride, le fief des anticastristes cubains, où il enseignera à l’Université Atlantique de Floride (1993-2004), qu’il quittera au lendemain de l’invasion américaine de l’Irak pour présider the « Global Policy Institute ».
    Collaborateur du « Centre Ariel de Recherches Politiques » de Jerusalem, il se livrera, en tandem avec le lobby juif américain, à un actif lobbying anti syrien en vue de faire adopter par le Congrès américain la « Syrian Accountability Act » et de criminaliser le Hezbollah libanais, via une disposition législative similaire le « Hezbollah accountabilty Act ». Via son réseau israélien, il fait parvenir aux dirigeants israéliens un vade mecum pour une nouvelle gouvernance du sud Liban à la suite de la déconfiture de leurs supplétifs libanais dans la zone frontalière libano-israélienne ; une zone à forte majorité chiite, qui deviendra par la suite le fief du Hezbollah.

    Pour aller plus loin sur ce sujet :

    https://www.renenaba.com/sous-la-syrie-le-hezbollah

    Taiseux pendant pendant les cinq premières années de l’occupation américaine de l’Irak, alors que l’armée américaine était en butte à la guerilla anti américaine tant djihadiste que baasiste, Walid Pharès retrouvera l’inspiration en 2007, -l’année qui a suivi la riposte balistique victorieuse du Hezbollah contre Israël de 2006-, pour commettre un ouvrage intitulé « The War of Ideas : Djihadisme against Democracy » (Palgrave Mac Millan).

    Mais, en bon soldat de la guerre froide, il s’attaquera aux combattants islamistes, les terroristes islamiques, ses semblables musulmans du temps où il était milicien chrétien, de surcroit « idiots utiles » de la stratégie atlantiste dans la fragmentation du Monde arabe. Amnésique, il s’abstiendra de dénoncer la connivence des pétromonarchies dans le financement du terrrorisme islamique, de même que la complaisance des États-Unis à l’égard de l’islamisme politique et de son instrumentalisation en Afghanistan et ailleurs dans une guerre de détournement du champ de bataille de la Palestine.

    Pour aller plus loin sur ce sujet :
    https://www.renenaba.com/de-l-instrumentalisation-de-l-islam-comme-arme-de-combat-politique

    Sa qualité de correspondant du Centre israélien Ariel renforce sa crédibilité dans les milieux néo conservateurs américains et le propulse au sein du cercle dirigeant du parti conservateur. Il sera ainsi tour à tour conseiller du candidat Mitt Romney pour les présidentielles américaines de 2008, puis conseiller du président Donald Trump pour le Moyen Orient et le terrorisme en 2016.
    À l’accession de Donald Trump à la présidence américaine, Walid Pharès, dévient Secrétaire général du Groupe parlementaire transatlantique sur le contre-terrorisme (TAG), une tribune destinée à asseoir son rôle prescripteur, dans un domaine de prédilection des Etats Unis, à détourner en fait l’attention de l’opinion internationale sur le rôle trouble des administrations successives américaines avec le terrorisme islamique.

    La promotion simultanée de l’ultra faucon John Bolton président de l’ultra conservateur « Gatestone Institute » au poste de conseiller de Donald Trump à la Maison Blanche et de Mike Pompeo, l’homme des ténèbres de la CIA, à la tête du Département d’état, a placé Walid Pharès dans un état de lévitation comparable à celui qu’il a vécu à l’élection de son mentor Bachir à la présidence libanaise, avant son trépassement violent. En synchronisation avec Joseph Jibeily, le dirigeant du « Centre des Renseignements du Liban », une officine des Forces Libanaises de Samir Geagea basée à Washington, il mulitiplie ses actions de lobbying au sein du Congrès américain en vue d’obtenir l’exclusion du gouvernement libanais, le Hezbollah, pourtant grand vainqueur des élections législatives libanaises de Mai 2018, et disposant de surcroït, d’une majorité relative à la chambre des députés.

    La propulsion de John Bolton à l’épicentre du pouvoir américain a renforcé la capacité de nuisance de son correspondant libanais, Samir Geagea, dont le discours souverainniste masque en fait une servilité à l’égard des Saoudiens en substitution à sa soumission aux Israéliens durant la guerre civile libanaise (1975-1990), consacrant le chef des « Forces Libanaises », l’un des plus grands criminels de la guerre comme l’un des plus grands mercenaires du personnel politique libanais.

    Sur l’équipée des milices chrétiennes particulièrement Samir Geagea, ce lien :
    https://www.madaniya.info/2017/09/15/malediction-de-sabra-chatila-35-ans-apres

    GATESTONE, JOHN BOLTON, ANNE ELIZABETH MOUTET, ET L’ÉMISSION 28 MINUTES SUR ARTE
    Présidée par le monarchiste iranien Amir Tahiri, ancien directeur du journal Keyhan sous le règne de la dynastie Pahlevi, dans la décennie 1970, la structure européenne de Gatestone est composée de Marc D’anna, aka Alexandre Del Valle, le théoricien du « patriotisme intégrateur », ainsi que de l’universitaire Guy Millière et d’Anne Elizabeth Moutet, deux « dinstinguished senior fellow » de cette instance.

    La liste des auteurs de Gatestone sur ce lien :
    https://www.gatestoneinstitute.org/authors

    En dissonance toutefois avec Bernard Henry Lévy, Amir Tahéri, une fois n’est pas coutume, brisera net le délire fabulatoire du philo mondain sur les origines hitlériennes du terme Iran, lancée par le fer de lance médiatique du lobby pro israélien en Europe dans une campagne d’intoxication de l’opinion occidentale préludant à sa préparation à une intervention militaire de l’Otan contre la République Islamique d’Iran. Monarchiste revanchard, Amir Taheri ciblera dans son argumentaire de refutation les « Gardiens de la Révolution et le régime islamique, ces deux bêtes noires, mais non le fondement même de la démarche du théoricien du Botul.
    https://www.gatestoneinstitute.org/12333/hitler-reza-shah

    Intervenante régulière de la chaîne franco allemande ARTE dans l’émission d’Elizabeth Quinn « 28 Minutes », la chroniqueuse du Daily Telegraph justifiera le carnage israélien des Palestiniens de Gaza (57 morts et 2.400 blessés), -le jour du transfert de l’ambassade américaine vers Jérusalem, le 14 Mai 2018-, en reprenant textuellement les « éléments de langage » de la propagande israélienne.
    Cette séquence a plongé dans la stupeur les autres participants à l’émission par la virulence de sa défense de la politique israélienne, faisant volet en éclat l’apparente objectivité qu’elle s’evertuait à afficher pour la défense de la politique atlantiste.
    L’émission a été diffusée le vendredi 17 mai sur Arte en présence des deux présentatrices du programme Elizabeth Quin et Nadia Daam, ainsi que de l’historien Pascal Blanchard et Alexis Poutin, journaliste au Monde Moderne. Elle demeurera dans les mémoires comme un morceau d’anthologie de la duplicité professionnelle, lorsqu’elle se pare de la qualité journalistique pour propager des thèses d’un think tank néo conservateur, sous l’apparence de la neutralité.

    Sur ce lien, la séquence :
    https://sites.arte.tv/28minutes/fr/le-club-28-revisite-lactualite-de-la-semaine-28minutes-75

    LE JOURNALISME MILICIEN EN FRANCE
    La reconversion des journalistes miliciens dans l’expertise contre terroriste est une pratique courante. Une forme de recyclage dans la respectabilité, qui s’est développée tant aux Etats Unis qu’en France.
    Walid Pharès a ainsi fait son apparition dans les lucarnes françaises notamment sur France 24, sous la direction de Christine Ockrent, auditrice assidue du groupe de Bilderbeg, réputé pour son atlantisme.

    Sur ce lien le portrait de Christine Ockrent : https://www.renenaba.com/christine-ockrent-le-passe-droit-permanent

    Le journalisme milicien qu’il incarne si parfaitement a trouvé son illustration en France, sous couvert d’expertise anti terroriste, en la personne de deux libanais maronites habitués des plateaux français : Antoine Basbous, Directeur de « l’Observatoire des Pays arabes », auparavant ancien porte-parole des Forces Libanaises, l’organisation dirigée par Samir Geagea, un des plus grands criminels de la guerre libanaise et fossoyeur du leadership chrétien, et, Antoine Sfeir, Directeur des « Cahiers de l’Orient et des Pays arabes », auparavant cheville ouvrière sur le plan médiatique de la campagne pour l’élection à la présidence de la République Libanaise du chef milicien phalangiste Bachir Gemayel, en 1982, puis de son frère Amine.

    Pour aller plus loin sur ce sujet, cf ce lien : https://www.renenaba.com/les-thuriferaires-libanais-de-la-dictature-ben-ali-sur-le-grill-tunisien

    Et pour le recyclage des membres de l’« État Profond américain » dans les médias américains, sur ce lien : https://www.mondialisation.ca/des-anciens-de-letat-profond-sont-embauches-par-les-medias-grand-public/5623065

    Walid Pharès a vécu 33 ans au Liban de 1957 à 1990. Mais ses nuisances continuent à se faire encore sentir de nos jours contre sa patrie d’origine. Son retour au pays natal, il l’a accompli muni d’un passeport diplomatique américain. Doté d’une immunité et d’une impunité pour revisiter ses méfaits, comme étranger à ses forfaits comme étranger au pays qu’il a tant contribué à sinistrer.

    Le tropisme pro israélien des dirigeants maronites libanais, auquel il a grandement contribué, a conduit le président phalangiste Amine Gémayel à conclure un Traité de Paix entre le Liban et Israël, en 1983, mais la mise en œuvre de ce document a été entravée par un soulèvement de la population de Beyrouth, cas unique dans les annales diplomatiques internationales d’un traité mort-né, abrogé par la volonté populaire.

    Parfait exemple d’un dévoiement par sectarisme, Walid Pharès appartient à la cohorte des soldats perdus d’une cause perdue, sécrétée par la guerre interfactionnelle libanaise ; À l’exemple du commandant Saad Haddad, l’officier félon libanais, garde frontière d’Israël au sein de l’Armée du Sud Liban (ASL), de son successeur, le général Antoine Lahad, dont la famille a eu l’outrecuidance de vouloir enterrer au Liban mais que la vox populi l’en dissuada ; Tous vivant sans le savoir une pathologie passée dans l’histoire comme étant « le complexe des exilés de Coblence », du nom de ses exilés monarchistes français qui ont rallié les ennemis de la France pour abattre la révolution.

    Autant de manifestations des pulsions mortifères de l’irredentisme maronite qui débouchèrent sur la relégation politique du leadership maronite, désormais réduit à un rôle d’appoint ou de nuisance, non à un rôle constructif de proposition, mais à un rôle destructeur d’obstruction, au terme de quinze ans de bruits et de fureurs, de dérives et de délires.

    EPILOGUE : LE SYNDROME MARONITE
    Cadeau empoisonné de la France, le confessionnalisme constitue une négation de la démocratie en ce que la citoyenneté libanaise est conditionnée et handicapée par la naissance.

    Mur de verre invisible et infranchissable, il contribue à ce titre à la nécrose de la vie poilitique libanaise. Sur un point nommé, dans des domaines précis, la naissance confère un primat à une communauté au détriment des autres communautés par le Fait du Prince, l’arbitraire du pouvoir colonial.

    Elle prédétermine les membres d’une communauté à des fonctions indépendamment de leur compétence. Elle conforte une communauté dans un sentiment de supériorité ou de frustration.

    Les exemples sont nombreux des dérives du confessionnalisme. Le leadership maronite a ainsi assumé, par une sorte de Hold up, la direction des combats du camp chrétien lors de la guerre civile libanaise (1975-1990), à l’exclusion des autres composantes de la chrétienté libanaise, quand bien même elles en subissaient les conséquences.

    Le primat conféré par la France à la communauté maronite dans l’exercice des responsabilités suprêmes au Liban aurait dû se vivre comme une délégation de pouvoir au bénéfice de l’ensemble des communautés chrétiennes du Monde arabe et non comme la marque d’une supériorité immanente d’une communauté spécifique au détriment des autres, en ce que les Maronites constituaient la plus importante minorité des minorités chrétiennes du Liban et non la communauté chrétienne majoritaire d’un Monde arabe, majoritairement musulman.

    Pour n’avoir pas observé cette règle non écrite de la prudence politique, elle en paiera le prix par le déclassement de ses prérogatives constitutionnelles, entraînant dans sa relégation les autres composantes chrétiennes innocentes de cet emballement.
    Victimes innocentes souvent, bourreaux parfois plus que de besoin, les camps palestiniens de la quarantaine (est de Beyrouth), en 1976, et de Sabra Chatila (sud de Beyrouth), en 1982, passeront dans l’histoire comme de sanglantes illustrations pathologiques de la déraison humaine, au passif du leadership maronite, particulièrement les milices chrétiennes des Forces Libanaises.

    Par une sorte d’abus de position dominante conféré par la France en sa qualité de puissance mandataire sur le Liban et la Syrie, les Maronites ont procédé à une sorte de captation d’héritage se présentant comme les dépositaires des intérêts supérieurs de la chrétienté d’Orient, réduisant la chrétienté aux seuls intérêts de l’Eglise maronite, confondant en somme maronitisme et chrétienté, se vivant en maître incontesté du Liban.

    L’extravagante position de Camille Chamoun, président du Liban (1952-1958), se refusant seul contre l’ensemble arabe, à rompre ses relations diplomatiques avec la France, dans la foulée de l’expédition de Suez, alors que l’Egypte faisait l’objet d’une agression concertée entre la France, Israël et la Grande Bretagne (1956) et que l’Algérie ployait sous le joug des ratonnades coloniales, constituait déjà un indice prémonitoire de la psychorigidité maronite, de la cécité politique de ses dirigeants et de la serviabilité extrême dont témoignent des membres de cette communauté à l’égard des puissances occidentales particulièrement de la France et des États-Unis, se plaçant paradoxalement en situation de « dhimitude » par rapport à leurs protecteurs occidentaux, une servitude qu’il dénonçait du temps de l’époque ottomane. Le discours souverainiste des Libanais masque mal une logique de vassalité à l’ordre atlantiste.

    L’inculpation en juillet 2010 de plusieurs officiers supérieurs chrétiens de même que des cadres supérieurs exerçant des responsabilités sensibles à un poste stratégique de leur entreprise de communications pour « intelligence avec l’ennemi », au même titre que la formation d’une armée de supplétif sous commandement chrétien au service des israéliens durant la guerre civile libanaise (1975-1990), ont alimenté la suspicion sur la loyauté des chrétiens arabes à leur environnement avec ses conséquences corrosives sur le sort des chrétiens dans le monde arabe.

    L’alliance du leadership maronite avec Israël, l’ennemi officiel du Monde arabe, constituera l’un des points noirs de l’histoire de la chrétienté arabe, et les chefs de cette équipée suicidaire, Bachir Gemayel, président éphémère du Liban, et ses successeurs, Elie Hobeika et Samir Geagea, comme les plus sinistres personnages de l’histoire du Liban en termes de bilan pour la chrétienté, en ce qu’ils ont substitué la lutte pour la réalisation des droits nationaux des Palestiniens, par la recherche de l’éradication d’un peuple déjà spolié de sa patrie, les Palestiniens, en compensation des turpitudes occidentales à l’égard des Juifs européens.

    Les miliciens chrétiens ont intériorisé, ce faisant, la perversité de la logique occidentale dans un tragique dévoiement de la pensée, ne s’imaginant pas un seul instant que « le peuple de trop au Moyen orient », selon l’expression du chef phalangiste Bachir Gémayel, pourrait être un jour « le peuple chrétien arabe ».

    Pour aller plus loin sur les Maronites, ce lien :

    www.renenaba.com/france-liban-a-propos-des-maronites/

    ILLUSTRATION
    Walid Phares lecturing in front of a Lebanese Forces banner in 1986Photo courtesy of An-Nahar                                                                                                                                                           By René Naba , in Actualités Liban Moyen-Orient Portrait on 6 novembre 2018 .

  • Le néo-populisme est un néo- libéralisme | AOC media - Analyse Opinion Critique
    https://aoc.media/analyse/2018/07/03/neo-populisme-neo-liberalisme

    Un examen plus poussé des porte-drapeaux de la Droite nous conduit cependant à nous demander si le clivage « petites gens / privilégiés » résume de manière adéquate la situation politique actuelle. Pourquoi l’un des négociateurs FPÖ de la coalition dirige-t-il un institut portant le nom du pape de l’ultra-libéralisme, Friedrich Hayek, lequel reçut des mains de George Bush la Médaille présidentielle de la Liberté en 1991 ? Pourquoi le délégué parlementaire à Munich du parti de l’AfD – et désormais président de la Commission du budget au parlement – est-il un bloggeur libertarien et un consultant en métaux précieux qui vendait, lors des conventions, des lingots signés des responsables du parti ? Et pourquoi bon nombre des conseillers universitaires et des principales têtes pensantes du parti sont-ils aussi membres de la Société du Mont Pèlerin, think tank créé par Friedrich Hayek ? Je pense notamment à Roland Vaubel, Joachim Starbatty et à l’un des responsables actuels du parti, l’économiste de formation et ancienne employée de Goldman Sachs, Alice Weidel.

    En d’autres termes, que faisaient ces parfaits candidats pour Davos, à la tête de partis fondés sur la critique de l’Islam et l’opposition à l’immigration non blanche ?

    Le néolibéralisme et le nativisme ne sont contradictoires qu’en apparence. L’histoire nous aide à comprendre que les partis « populistes » de l’Europe centrale représentent en effet une souche du libre-échangisme mondialisé (free market globalism) plutôt que sa contestation.

    Les néolibéraux se sont toujours souciés des conditions extra-économiques de la survie du capitalisme, mais, en règle générale, ils s’attachaient surtout aux lois, à la religion et à l’ordre moral. L’influence croissante des idées liées à la théorie hayekienne de l’évolution culturelle ainsi que la popularité grandissante des neurosciences et de la psychologie évolutionniste incitèrent de nombreuses personnes à invoquer les sciences. Pour Charles Murray, notamment, la recherche des fondements de l’ordre du marché exigeait d’aller « plus profond dans le cerveau », ou Deeper into the Brain comme l’écrit en l’an 2000 ce membre de la Société du Mont Pèlerin. D’autres, comme Detmar Doering, membre de la branche allemande de cette même Société, sont allés jusqu’à réhabiliter le darwinisme social. Comme devait le déclarer en 2014 Peter Boettke, économiste diplômé de l’université George Mason et président actuel de la Société, la sécurisation du capitalisme est passée de la question du « bon prix » à la question des « bonnes institutions » et enfin à celle de la « bonne culture ».

    Les libertariens et les néolibéraux ont formé des alliances avec les partisans du traditionalisme, du nationalisme et de l’homogénéité culturelle. Les néolibéraux de droite de ces nouveaux partis populistes n’ont pas rejeté la dynamique de la concurrence du marché : ils l’ont renforcée. Les libertariens partisans de la fermeture des frontières continuent d’exiger la libre circulation des capitaux et des biens – en revanche, ils s’opposent catégoriquement à la libre circulation d’un certain type de personnes.

    Ce qui est sans doute le plus frappant concernant ce « New Fusionism » est la manière avec laquelle ce mouvement mélange convictions néolibérales en matière de marché et affirmations psycho-sociales douteuses. Leur obsession pour les tests d’évaluation de l’intelligence est particulièrement notable. Bien que le terme de « capital cognitif » soit habituellement associé aux marxistes français et italiens, le néolibéral Murray devait s’en emparer dès 1994 dans son ouvrage The Bell Curve pour décrire les différences d’intelligence héritable selon les groupes de population, différences quantifiables en QI. En bon disciple du théoricien de la race Richard Lynn, le sociologue allemand Erich Weede, co-fondateur de la Société Hayek (et qui reçut la médaille Hayek en 2012 ) considère l’intelligence comme le principal déterminant de la croissance économique. La richesse et la pauvreté des nations ne s’expliquent pas par l’histoire mais par les qualités irréductibles de leurs populations, dit l’ancien membre du directoire de la Bundesbank, Thilo Sarrazin, dont le livre L’Allemagne disparaît : quand un pays se laisse mourir (Deutschland schafft sich ab) s’est vendu en Allemagne à plus d’1,5 millions d’exemplaires et a stimulé le succès des partis islamophobes comme l’AfD, dont le programme officiel affichait le titre Ne laissez pas mourir l’Allemagne.Sarrazin cite également Lynn et d’autres chercheurs de l’intelligence pour argumenter contre l’immigration en provenance de pays majoritairement musulmans et ce sur la base du QI.

    #Neofascisme #Pentafascisme #Migrants #Néolibéralisme

  • Victoire pour les militants antiavortement en Californie Sébastien Blanc - 27 Juin 2018 - Le Devoir

    https://www.ledevoir.com/monde/etats-unis/531138/victoire-judiciaire-pour-les-militants-antiavortement-de-californie

    La Cour suprême des États-Unis a offert mardi une importante victoire aux opposants à l’avortement en donnant tort à la Californie qui impose à des centres anti-IVG d’informer les femmes enceintes de leur droit à se faire avorter ailleurs.

    Une telle loi viole la Constitution, ont jugé les cinq juges conservateurs de la haute cour, dans une décision très attendue. Les quatre magistrats progressistes minoritaires ont, eux, exprimé séparément leur désaccord.

    Ce dossier concerne les « centres de crise de la grossesse » gérés par des groupes chrétiens et conservateurs. Il en existe plusieurs centaines en Californie.

    Sous le prétexte d’assister et de conseiller des femmes qui ne souhaitaient pas tomber enceintes, ces lieux, où on peut trouver du personnel en blouse blanche ou du matériel d’échographie obstétricale, tentent en fait de les convaincre à tout prix de ne pas avorter.

    « Fausses cliniques » 
Parfois qualifiés de « fausses cliniques », ces centres sont notamment accusés de faire croire aux femmes qu’elles pourront bénéficier de diverses options médicales, y compris d’une IVG.

    La Californie a imposé à ces organismes privés d’informer les femmes qu’elles pouvaient bénéficier d’une IVG ou d’une contraception gratuites ou à bas prix dans d’autres centres, subventionnés par l’État.

    La loi californienne oblige aussi ces lieux d’accueil à informer clairement leur clientèle s’ils sont habilités à exercer la médecine et s’ils disposent de praticiens sur place.

    De telles exigences « transforment purement et simplement » le message que souhaitent transmettre les centres de crise de la grossesse, a dénoncé dans l’arrêt le juge ultraconservateur Clarence Thomas, nommé à la Cour suprême par le président George Bush père.

    Dans une opinion de désaccord, écrite au nom du camp progressiste de la Cour, le magistrat Stephen Breyer établit une comparaison avec d’autres États qui imposent des restrictions au droit à l’avortement.

    « Si un État peut légalement obliger un médecin à dire à une femme qui cherche à avorter qu’il existe des services d’adoption, pourquoi ne serait-il pas possible, comme en l’espèce, d’exiger d’un conseiller médical qu’il informe une femme sur l’existence de soins prénatals ou de possibilités d’avortement ? » a interrogé le juge Breyer.

    Les militants pro-vie, c’est-à-dire opposés au droit à l’interruption volontaire de grossesse, avaient porté plainte contre la loi californienne de 2015, d’inspiration démocrate, assurant qu’elle violait leur liberté de conscience protégée par le premier amendement de la Constitution. Mardi, ils ont célébré leur victoire.

    « La Californie ne peut plus forcer les centres de crise de la grossesse à transmettre un message qui va directement à l’encontre de leurs croyances religieuses et de leur mission consistant à sauver des vies », s’est félicité Mat Staver, président de l’organisation conservatrice Liberty Counsel.

    À l’opposé, les défenseurs du droit à l’avortement redoutaient que la décision de la Cour suprême n’encourage les organisations pro-vie à recourir à des informations médicales erronées et à des tactiques trompeuses pour faire progresser leur cause.

    NARAL, organisation qui lutte contre les restrictions au droit à l’avortement, a regretté que la décision ait été adoptée de justesse grâce au juge conservateur Neil Gorsuch, nommé par M. Trump, après que le Sénat, à majorité républicaine, eut refusé durant près d’un an de confirmer un candidat nommé par l’ex-président démocrate Barack Obama.

    « Les dégâts causés par le gouvernement Trump à notre justice et à nos droits vont durer des générations », a déploré NARAL, appelant à continuer le combat pour sauvegarder Roe v. Wade, l’arrêt qui a légalisé l’avortement en 1973 dans tous les États-Unis.

    La décision mardi de la Cour suprême est appelée à avoir des répercussions au-delà des frontières de la Californie, tandis que le pays connaît une poussée antiavortement depuis que Donald Trump est à la Maison-Blanche.

    #femmes #avortement #USA #Californie

    • Ce pays s’enfonce dans les ténèbres décidément. Monter une fausse clinique, se faire passer pour des soignants, et désinformer par omission assumée, ce serait donc légitime et vouloir empêcher de tels agissements, ce serait aller à l’encontre de la constitution...
      Les manuels d’utilisation du moindre appareil électroménager est désormais assorti de toutes les préventions imaginables, simplement parce qu’un juge a donné raison à des utilisateurs absurdes (ne mettez pas votre chat dans le four pour le sécher...), mais là, on trompe les patientes volontairement, et ce serait légal et juste.

  • La paix est un cliché : lorsque l’Occident ne peut pas contrôler le monde sans opposition, cela signifie la guerre Andre Vltchek - Traduit de l’anglais par Diane Gilliard pour Investig’Action 6 Juin 2018
    https://www.investigaction.net/fr/la-paix-est-un-cliche-lorsque-loccident-ne-peut-pas-controler-le-mon

    L’Occident aime à se penser comme une « partie du monde qui aime la paix ». Mais est-ce le cas ? Vous l’entendez partout, de l’Europe à l’Amérique du Nord puis à l’Australie, avant de revenir en Europe : « Paix, paix, paix ! » . C’est devenu un cliché, un slogan, une recette pour obtenir des financements, de la sympathie et du soutien. Vous dites « la paix » et vous ne pouvez vraiment pas vous tromper. Cela veut dire que vous êtes un être humain compatissant et raisonnable.
     
    Dédié à mon ami, le philosophe John Cobb, Jr.


    Chaque année, des « conférences pour la paix » sont organisées partout où la paix est vénérée et même exigée. J’ai récemment assisté à l’une d’elles en tant qu’orateur principal, sur la côte ouest du Danemark.

    Si un poids lourd des correspondants de guerre comme moi y assiste, il sera choqué. Les thèmes de discussion habituels y sont superficiels et choisis pour qu’on se sente bien.

    Au mieux, « à quel point le capitalisme est mauvais » et comment « tout tient au pétrole ». Rien sur la culture génocidaire de l’Occident. Rien sur les pillages permanents et séculaires et les avantages que pratiquement tous les Occidentaux en retirent.

    Au pire, il s’agit de savoir combien le monde est mauvais – le cliché « les gens sont tous les mêmes ». Il y a aussi de plus en plus de sorties bizarres et mal informées contre la Chine et la Russie, souvent qualifiées par les néocons occidentaux de « menaces » et de « puissances rivales ».

    Les participants à ces rassemblements s’accordent pour dire que « la paix est bonne » et que « la guerre est mauvaise ». Ces déclarations sont suivies de grandes ovations et de petites tapes mutuelles dans le dos. Peu de larmes sincères sont versées.


    Les raisons de ces démonstrations sont cependant rarement interrogées. Après tout, qui demanderait la guerre ? Qui aurait envie de violence, de blessures horribles et de mort ? Qui voudrait voir des villes rasées et carbonisées et des bébés abandonnés en pleurs ? Tous cela semble très simple et très logique.

    Mais alors pourquoi entendons-nous si rarement ce « discours de paix » de la part des pays africains dévastés et toujours colonisés de fait ou du Moyen-Orient ? Ne sont-ce pas eux qui souffrent le plus ? Ne devraient-ils pas rêver de paix ? Ou, peut-être, sommes-nous tous en train de manquer l’élément essentiel ?

    Mon amie Arundhati Roy, une grande écrivaine et intellectuelle indienne, a écrit en 2001, en réaction à la « guerre contre le terrorisme » occidentale : « Lorsqu’il a annoncé les frappes aériennes, le président George Bush a dit : “Nos sommes une nation pacifique.” L’ambassadeur préféré de l’Amérique, Tony Blair (qui occupe également le poste de Premier ministre du Royaume-Uni) lui a fait écho : “Nous sommes un peuple pacifique.” Maintenant, nous savons. Les porcs sont des chevaux. Les filles sont des garçons. La guerre, c’est la paix. »

    Lorsqu’elle sort de la bouche des Occidentaux, la « paix » est-elle vraiment la paix, la « guerre » est-elle vraiment une guerre ?

    Les habitants de cet « Occident libre et démocratique » ont-ils encore le droit de poser ces questions ?

    Ou la guerre et la paix, et la perception de la paix, ne sont-elles qu’une partie du dogme qu’il n’est pas permis de contester et qui est « protégé » par la culture occidentale et ses lois ?

    Je ne vis pas en Occident et je ne veux pas y vivre. Par conséquent, je ne suis pas sûr de ce qu’ils sont autorisés à dire et à remettre en question là-bas. Mais nous, les chanceux qui sommes « à l’extérieur » et donc pas totalement conditionnés, contrôlés et endoctrinés, nous ne cesserons certainement pas de poser ces questions de sitôt ; ou, pour être précis, jamais !


    J’ai reçu récemment par le biais de Whatsapp une chaîne de messages de mes amis et camarades d’Afrique de l’Est – pour la plupart des jeunes de gauche, des leaders révolutionnaires, des intellectuels et des militants :

    « L’Afrique libre est une Afrique socialiste ! Nous sommes prêts pour la guerre ! Les jeunes Africains sont en feu ! Mort aux forces impérialistes ! Vive la Révolution bolivarienne ! Coopération Sud-Sud !

    Aujourd’hui, nous menons la bataille dans les rues ! L’Afrique doit s’unir ! »

    De telles déclarations pourraient paraître « violentes » et donc même être qualifiées d’« illégales » si elles étaient prononcées ouvertement en Occident. Quelqu’un pourrait finir à Guantanamo pour cela, ou dans une « prison secrète de la CIA ». Il y a quelques semaines, j’ai parlé directement à ces jeunes – des dirigeants de l’opposition de gauche en Afrique de l’Est – à l’ambassade du Venezuela à Nairobi, au Kenya. Oui, ils étaient en ébullition, ils étaient outragés, déterminés et prêts.

    Pour ceux qui ne connaissent pas bien le continent, le #Kenya a été pendant des années et des décennies, un avant-poste de l’impérialisme britannique, américain et même israélien en Afrique de l’Est. Il jouait le même rôle que l’Allemagne de l’Ouest pendant la guerre froide : un paradis du lèche-vitrine, rempli de biens et de services de luxe.


    Dans le passé, le Kenya était censé éclipser l’expérience socialiste de la Tanzanie dirigée par Nyerere.

    Aujourd’hui, environ 60% des Kenyans vivent dans des bidonvilles, dont certains sont parmi les plus durs d’Afrique. Certaines de ces « implantations », comme Mathare et Kibera, abritent au moins un million de personnes dans les conditions les plus abjectes et les plus terribles. Il y a quatre ans, lorsque je réalisais mon film documentaire dans ces bidonvilles, pour le réseau sud-américain TeleSur, j’ai écrit :

    « … Officiellement, il y a la paix au Kenya. Pendant des décennies, le Kenya a fonctionné comme un État client de l’Occident, mettant en place un régime de marché sauvage, accueillant des bases militaires étrangères. Des milliards de dollars y ont été faits. Mais presque nulle part sur la terre la misère n’est plus brutale qu’ici. »

    Deux ans plus tôt, en filmant mon « Tumaini » près de la ville de Kisumu et de la frontière ougandaise, j’ai vu des hameaux entiers, vides comme des fantômes. Les gens avaient disparu, était morts – du sida et de faim. Mais cela s’appelait encore la paix.

    La paix, c’était quand les médecins militaires américains opéraient à ciel ouvert des Haïtiens désespérément pauvres et malades, dans le célèbre bidonville de Cité Soleil. J’ai vu et j’ai photographié une femme, allongée sur une table de fortune, se faire retirer sa tumeur avec seulement des anesthésiques locaux. J’ai demandé aux médecins nord-américains pourquoi c’était comme ça. Je savais qu’il y avait une installation militaire de premier ordre à deux minutes de là.

    « C’est ce qui se rapproche le plus d’une situation de combat réelle », a répondu un médecin avec franchise. « Pour nous, c’est une excellente formation. »

    Une fois l’intervention chirurgicale terminée, la femme s’est levée, soutenue par son mari effrayé, et a marché vers l’arrêt de bus.

    Oui, tout ceci est, officiellement, la paix.


    À #Beyrouth, au #Liban, j’ai récemment participé à une discussion sur « Écologie de la guerre », un concept scientifique et philosophique créé par plusieurs médecins moyen-orientaux du Centre médical AUB. Le Dr Ghassan « Gus », le chef du département de chirurgie plastique de ce centre au Liban, a expliqué :

    « La #misère, c’est la guerre. La destruction d’un État fort mène au conflit. Un grand nombre de gens sur notre planète vivent en fait dans un conflit ou une guerre, sans même le réaliser : dans des bidonvilles, dans des camps de réfugiés, dans des États totalement faillis ou dans des camps de réfugiés. »

    Au cours de mon travail dans presque tous les coins dévastés du monde, j’ai vu des choses beaucoup plus horribles que ce que j’ai décrit ci-dessus. Peut-être en ai-je trop vu – toute cette « paix » qui a arraché les membres des victimes, toutes ces huttes en feu et toutes ces femmes hurlantes, ou ces enfants mourant de maladie et de faim avant d’atteindre l’adolescence.

    J’ai écrit longuement sur la guerre et la paix dans mon livre de 840 pages, Exposing Lies Of The Empire.

    Lorsque vous faites ce que je fais, vous devenez comme un médecin : vous ne pouvez qu’assister à toutes ces horreurs et ces souffrances, parce que vous êtes là pour aider, pour révéler la réalité et pour faire honte au monde. Vous n’avez pas le droit de vous décomposer, de vous effondrer, de tomber et de pleurer.

    Mais ce que vous ne pouvez pas supporter, c’est l’hypocrisie. L’hypocrisie est « à l’épreuve des balles ».

    Elle ne peut pas être éclairée par des arguments précis, la logique et par des exemples. L’hypocrisie en Occident est souvent ignorante, mais elle n’est qu’égoïste la plupart du temps.


    Alors qu’est-ce que la vraie paix pour les gens en Europe et en Amérique du Nord ? La réponse est simple : c’est un état des choses dans lequel aussi peu d’Occidentaux que possible sont tués ou blessés.

    Un état de choses dans lequel le flot des ressources des pays pauvres, pillés et colonisés s’écoule sans interruption, principalement vers l’Europe et l’Amérique du Nord.

    Le prix d’une telle paix ? Le nombre d’Africains, de Latino-Américains ou d’Asiatiques qui meurent à la suite de cette organisation du monde est totalement sans importance.

    La paix, c’est quand les intérêts commerciaux de l’Occident ne sont pas menacés, même si des dizaines de millions d’êtres humains non blancs disparaissent au cours du processus.

    La paix, c’est lorsque l’Occident peut contrôler le monde politiquement, économiquement, idéologiquement et « culturellement » sans rencontrer d’opposition.

    La « guerre », c’est quand il y a rébellion. La guerre, c’est lorsque le peuple des pays pillés disent « non ! ». La guerre, c’est lorsqu’ils refusent subitement d’être violés, volés, endoctrinés et assassinés.

    Lorsqu’un tel scénario se produit, la réaction immédiate de l’Occident « pour restaurer la paix » est de renverser le gouvernement du pays qui essaie de prendre soin de son peuple. De bombarder les écoles et les hôpitaux, de détruire l’approvisionnement en eau potable et en électricité et de jeter des millions de gens dans la misère et l’agonie.

    C’est ce que l’Occident pourrait bientôt faire à la Corée du Nord (RPDC), à Cuba, au Venezuela, à l’Iran – des pays qui, pour l’instant, ne sont tourmentés « que » par des sanctions et une « opposition » mortelle soutenue par l’étranger. Dans le vocabulaire occidental, « paix » est synonyme de « soumission ». Une soumission totale, sans condition. Toute autre chose est la guerre ou pourrait potentiellement y conduire.

    Pour les pays opprimés et dévastés, y compris les pays d’Afrique, appeler à la résistance serait, au moins dans le vocabulaire occidental, synonyme d’« appel à la violence », et par conséquent illégal. Aussi « illégal » que les appels à la résistance dans les pays occupés par les forces allemands nazies pendant la Seconde Guerre mondiale. Il serait donc logique de qualifier l’approche et l’état d’esprit occidentaux de « fondamentalistes » et de profondément agressif.

     

    #Paix #guerre #géopolitique #geopolitics #dogme #Occident #conférences-pour-la-paix #Occident #Haïti #médecins #formation #Écologie #Écologie-de-la-guerre

  • 45 bougies. Que reste-t-il de ‘Charlie Hebdo’ ?
    http://www.revolutionpermanente.fr/45-bougies-Que-reste-t-il-de-Charlie-Hebdo


    J’ai la facheuse tendance de rire de tout même quand on se moque des gens de mon propre camp, même quand on s’en prend aux causes que nous défendons. Une belle caricature raciste est toujours mieux que pas de caricature du tout. Pourquoi ? L’explication est simple. Avec un rire sardonique nous identifions nos ennemis, les auteurs et instigateurs des caricatures racistes, misogynes, anti-gauches, xénophobes, somme toute inhumaines. C’est comme dans un tournoi - on apprécie la beauté des armes de l’adversaire et on identifie ses points faibles afin de mieux le massacrer. Si on perd, au moins on aura bien ri.

    Charlie Hebdo, une revue satirique post-soixante-huitarde, radicalement irrévérencieuse, référence de gauche pour tout un milieu, avec tous les travers et toutes les limites de la gauche « réellement existante » ? Ou, à l’inverse, un journal ayant dérivé, au fil des années, dans les eaux troubles de la « gauche » républicano-laïcarde et islamophobe ?

    Dans les rassemblement, dès le soir du massacre, il y avait ceux pour qui Charlie était avant tout le successeur de Hara Kiri, le canard satirique violemment anti-gaulliste, y compris lorsque Mon-Général passe l’arme à gauche ; un hebdomadaire qui, après son retour en kiosque, en 1992, brocarde tout autant Mitterrand et la fausse gauche que la Chiraquie et ses amis, Pasqua et ses CRS en tête ; un Charlie sans pitié pour le PCF lorsqu’il s’embarque dans l’aventure (désastreuse) de la Gauche Plurielle avec Jospinen 1997 ; un Charlie qui dénonce les aventures militaires française à l’étranger, tirant à boulets rouges sur l’extrême droite et ses créatures, les culs-bénits et les réacs de tout poil ; un Charlie dont une partie de la rédaction soutient, sans jamais ranger ses critiques, la campagne LO-LCR aux européennes de 1998.
    Post-11/09

    Charlie c’était aussi une rédaction plurielle, soudée par une sorte de passé gauchiste. Mais les faits d’armes ne sont jamais un passeport à validité permanente permettant de conserver éternellement une ligne éditoriale constamment acérée, subversive et libertaire. Et Charlie a évolué au contact des conjonctures politiques, à l’instar des organisations de gauche et d’extrême gauche auxquels ses journalistes étaient liés, une gauche violemment percutée par les mutations géopolitiques internationales post-11 septembre, lorsque Jospin-Buffet-Voynet, le gouvernement PS-PC-Verts s’en-va-t-en-guerre derrière George Bush en Afghanistan. Et les répercussions hexagonales n’ont pas non plus épargné Charlie.

    Chez les plus jeunes des militants donc, ou chez ceux qui ont cessé d’acheter l’hebdomadaire à cette époque, nous sommes nombreux à avoir en tête les tribunes de 2002, celle de juin, par exemple, signée Philippe Val, à l’époque rédacteur en chef. Il s’y prenait violemment à Chomsky car étant « l’un de ces Américains qui détestent le plus l’Amérique, et l’un de ces Juifs qui exercent contre Israël une critique d’autant plus violente qu’en tant que Juif il pense pouvoir échapper à l’accusation d’antisémitisme ». Ou encore celle de novembre 2002, de Robert Misrahi, rendant hommage à Orianna Fallaci, non à la journaliste auteure de la biographie du grand poète grec Alekos Panagoulis, mais lorsqu’elle écrit « La Rage et l’Orgueil », choisissant le camp US dans la guerre contre le terrorisme.

    #humour #satire

  • Etats-Unis : mort de Luis Posada #Carriles, héros cubain des anticastristes - Amériques - RFI
    http://www.rfi.fr/ameriques/20180524-mort-luis-posada-carriles-anticastristes-etats-unis-heros-cuba

    Un tueur de civils n’est pas un #terroriste si le pays d’origine des civils est un pays ennemi selon #RFI

    Arrêté en 1976, il est accusé d’être derrière l’attentat contre le vol 455 de la compagnie Cubana Aviacion qui a fait 73 morts. Un rôle confirmé depuis peu suite à la déclassification de documents secrets de la #CIA.

    Luis Posada Carriles parvient à s’enfuir et à rejoindre les #Etats-Unis. Accusé d’être un terroriste par le Venezuela et Cuba, il est au contraire adulé par la communauté cubaine anticastriste aux Etats-Unis. Preuve de sa #notoriété, la radio anticastriste américaine « La Poderosa » a souhaité respecter une minute de silence sur son antenne après la nouvelle de son décès.

    CUBA PIZZI : Le Ben Laden d’Amérique latine est mort | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/pizzicalaluna/blog/250518/cuba-pizzi-le-ben-laden-d-amerique-latine-est-mort

    Luis Posada Carriles était un terroriste d’origine cubaine, que la grande presse mondiale définit simplement comme un « anti-castriste notoire ». Il est parti à l’âge de quatre-vingt-dix ans et sans payer pour tous ses #crimes. Jusqu’au bout, il a été protégé par le gouvernement des Etats-Unis, en particulier par la CIA et la famille Bush.

    Son nom est devenu célèbre lorsqu’on a su qu’il était l’un des auteurs intellectuels de l’explosion de l’avion de Cubana de Aviación, le 6 octobre 1976, avec 73 passagers à bord, peu après son décollage de l’aéroport Seawell des Barbades. Il fut capturé au Venezuela, où il travaillait pour les services de sécurité de ce pays. Après quelques brèves années de prison, la CIA l’aida à s’enfuir et l’amena en Amérique centrale pour qu’il apporte sa collaboration à la guerre de terreur que Ronald Reagan et son vice-président George Bush père menaient contre le gouvernement sandiniste du Nicaragua dans les années quatre-vingt.

  • “Facebook vs the World”
    https://www.talkingpoliticspodcast.com/blog/2018/87-facebook-vs-the-world (~45min)

    https://www.opendemocracy.net/uk/jennifer-cobbe/problem-isn-t-just-cambridge-analytica-or-even-facebook-it-s-surveill

    This isn’t just a problem with Facebook. It’s a problem with the internet as it exists today.

    ‘Surveillance capitalism’ was the term coined in 2015 by Harvard academic Shoshanna Zuboff to describe this large-scale surveillance and modification of human behaviour for profit.

    #podcast #surveillanceCapitalism

    • Facebook has conducted its own research on the effectiveness of targeted political messaging using its platform. In the 2010 US midterms it found that it was able to increase a user’s likelihood of voting by around 0.4% per cent by telling them that their friends had voted and encouraging them to do the same. It repeated the experiment in 2012 with similar results. That might not sound like much, but on a national scale it translates to around 340,000 extra votes. George Bush won the 2000 election by a few hundred votes in Florida. Donald Trump won in part because he managed to gain 100,000 key votes in the rust belt.

  • Cartographie sioniste :

    Georges Bush survolant la Ligne verte et constatant l’étroitesse du territoire Israélien au nord de la Cisjordanie : 

    « Vous savez, nous avons des entrées de garages plus larges que ça au Texas »

    Ce texte a d’abord été publié dans le Quotidien d’Oran en octobre 2006, ce n’est donc pas très jeune, mais ça reste d’une brûlante actualité.

    http://www.huffpostmaghreb.com/larbi-zouaimia/s_2_b_18262248.html

    Par Larbi Zouaimia

    Dans la droite religieuse américaine ... on soupire incontestablement d’aise lorsqu’on se rappelle d’une anecdote « évangéliquement » originale née dans les séries de hautes connivences américano-israéliennes.

    Alors qu’il assumait les charges de gouverneur du Texas, George Bush fut invité en 1998 par le gouvernement d’Israël pour découvrir la Terre Sainte.

    A vrai dire, il s’agissait d’une randonnée religieuse hautement planifiée car les ténors ultra-nationalistes de l’Etat hébreu savaient déjà que le chef texan allait devenir le candidat du caucus républicain, mais encore, futur président des Etats-Unis d’Amérique...

    Bref. Ariel Sharon alors ministre des Affaires étrangères prit le soin de faire le guide touristique de Bush lors de son pèlerinage aérien par hélicoptère.

    D’ailleurs, le ministre israélien s’attela à énumérer au gouverneur tous les endroits historiques du foyer biblique en se lamentant parfois sur le sort d’Hébron et Bethlehem restés entre les mains des Palestiniens.

    Mais en survolant l’endroit où le territoire israélien se rétrécissait au profit de la Cisjordanie (dans cette zone elle n’est distante que de 21 km des côtes), c’est George Bush lui-même qui commence à se lamenter à son tour, et ce en se montrant très agacé par la configuration du tracé de la ligne dite verte (séparant les territoires occupés d’Israël), comme s’il voulait dénoncer une injustice faite à l’égard des Israéliens. Il dira donc à Ariel Sharon : « Vous savez, nous avons des entrées de garages plus larges que ça au Texas ».

    #israël #palestine #territoires #ligne_verte #frontières #murs #colonisation #accaparement

  • Liberal icon Stephen Colbert: «We miss» right-wing fanatic Ronald Reagan, a «good man» (oh yes, and war criminal) | Ben Norton
    https://bennorton.com/liberal-stephen-colbert-ronald-reagan-war-criminal

    Colbert, a highly influential liberal pundit and erstwhile satirical presidential candidate, has decided to rewrite Reagan’s ultra-reactionary and grotesquely violent legacy in order to score easy political points against far-right President Donald Trump.

    This phenomenon is part of a much larger trend, in which Democrats have systematically rehabilitated past right-wing figures — like fellow blood-soaked war criminal George Bush and arch-neoconservative John McCain — in order to portray the billionaire bigot-in-chief as somehow uniquely “un-American.”

    Ah la vache, ce «we miss you Ronny, we miss you» larmoyant de Colbert est à gerber.

  • Le vrai visage de Nicolas Sarkozy !!! – Espion “américain” placé à la présidence par la CIA – Dossier complet et documenté ! - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2017/08/le-vrai-visage-de-nicolas-sarkozy-espion-americain-place-a-la-pres

    Sarko – le vrai CV :
    Nicolas Sarkozy doit être jugé à son action et non pas d’après sa personnalité.

    Mais lorsque son action surprend jusqu’à ses propres électeurs, il est légitime de se pencher en détail sur sa biographie et de s’interroger sur les alliances qui l’ont conduit au pouvoir.
    Thierry Meyssan a décidé d’écrire la vérité sur les origines de l’ancien président de la République« française ».

    Toutes les informations contenues dans cet article sont vérifiables, à l’exception de deux imputations, signalées par l’auteur qui en assume seul la responsabilité.

    Tonton Pasqua et l’arriviste. Ce pourrait être une fable de La Fontaine.
    Les Français, lassés des trop longues présidences de François Mitterrand et de Jacques Chirac, ont élu Nicolas Sarkozy en comptant sur son énergie pour revitaliser leur pays.

    Ils espéraient une rupture avec des années d’immobilisme et des idéologies surannées.

    Ils ont eu une rupture avec les principes qui fondent la nation française.

    Ils ont été stupéfaits par cet « hyper-président », se saisissant chaque jour d’un nouveau dossier, aspirant à lui la droite et la gauche, bousculant tous les repères jusqu’à créer une complète confusion.

    Comme des enfants qui viennent de faire une grosse bêtise, les Français sont trop occupés à se trouver des excuses pour admettre l’ampleur des dégâts et leur naïveté.

    Ils refusent d’autant plus de voir qui est vraiment Nicolas Sarkozy, qu’ils auraient dû s’en rendre compte depuis longtemps.

    C’est que l’homme est habile. 

    Comme un illusionniste, il a détourné leur attention en offrant sa vie privée en spectacle et en posant dans les magazines people, jusqu’à leur faire oublier son parcours politique.

    Que l’on comprenne bien le sens de cet article : il ne s’agit pas de reprocher à M. Sarkozy ses liens familiaux, amicaux et professionnels, mais de lui reprocher d’avoir caché ses attaches aux Français qui ont cru, à tort, élire un homme libre.

    Pour comprendre comment un homme en qui tous s’accordent aujourd’hui à voir l’agent des États-Unis et d’Israël a pu devenir le chef du parti gaulliste, puis le président de la République française, il nous faut revenir en arrière.

    Très en arrière.

    Il nous faut emprunter une longue digression au cours de laquelle nous présenterons les protagonistes qui trouvent aujourd’hui leur revanche.

    Secrets de famille :

    À la fin de la Seconde Guerre Mondiale, les services secrets états-uniens s’appuient sur le parrain italo-US Lucky Luciano pour contrôler la sécurité des ports américains et pour préparer le débarquement allié en Sicile.

    Les contacts de Luciano avec les services US passent notamment par Frank Wisner Sr. puis, lorsque le « parrain » est libéré et s’exile en Italie, par son « ambassadeur » corse, Étienne Léandri.

    « votez pour moi pauv’cons ! »
    En 1958, les États-Unis, inquiets d’une possible victoire du FLN en Algérie qui ouvrirait l’Afrique du Nord à l’influence soviétique, décident de susciter un coup d’État militaire en France.

    Pauvre France nous sommes mal placés au centre de toutes ces querelles !

    L’opération est organisée conjointement par la Direction de la planification de la CIA —théoriquement dirigée par Frank Wisner Sr.— et par l’OTAN.

    Mais Wisner a déjà sombré dans la démence de sorte que c’est son successeur, Allan Dulles, qui supervise le coup.

    Depuis Alger, des généraux français créent un Comité de salut public qui exerce une pression sur le pouvoir civil parisien et le contraint à voter les pleins pouvoirs au général de Gaulle sans avoir besoin de recourir la force.

    Or, Charles de Gaulle n’est pas le pion que les Anglo-Saxons croient pouvoir manipuler.

    Dans un premier temps, il tente de sortir de la contradiction coloniale en accordant une large autonomie aux territoires d’outre-mer au sein d’une Union française.

    Mais il est déjà trop tard pour sauver l’Empire français car les peuples colonisés ne croient plus aux promesses de la métropole et exigent leur indépendance.

    Après avoir conduit victorieusement de féroces campagnes de répression contre les indépendantistes, de Gaulle se rend à l’évidence. 

    Faisant preuve d’une rare sagesse politique, il décide d’accorder à chaque colonie son indépendance.

    Cette volte-face est vécue comme une trahison par la plupart de ceux qui l’ont porté au pouvoir. 

    La CIA et l’OTAN soutiennent alors toutes sortes de complots pour l’éliminer, dont un putsch manqué et une quarantaine de tentatives d’assassinat.

    Toutefois, certains de ses partisans approuvent son évolution politique.

    Autour de Charles Pasqua, ils créent le SAC, une milice pour le protéger.

    Pasqua est à la fois un truand corse et un ancien résistant. Il a épousé la fille d’un bootlegger canadien qui fit fortune durant la prohibition. Il dirige la société Ricard qui, après avoir commercialisé de l’absinthe, un alcool prohibé, se respectabilise en vendant de l’anisette. Cependant, la société continue à servir de couverture pour toutes sortes de trafics en relation avec la famille italo-new-yorkaise des Genovese, celle de Lucky Luciano.

    Il n’est donc pas étonnant que Pasqua fasse appel à Étienne Léandri (« l’ambassadeur » de Luciano) pour recruter des gros bras et constituer la milice gaulliste.
    Un troisième homme joue un grand rôle dans la formation du SAC, l’ancien garde du corps de de Gaulle, Achille Peretti —un Corse lui aussi—.
    Ainsi défendu, de Gaulle dessine avec panache une politique d’indépendance nationale.

    Tout en affirmant son appartenance au camp atlantique, il remet en cause le leadership anglo-saxon.

    Il s’oppose à l’entrée du Royaume-Uni dans le Marché commun européen (1961 et 1967) ;
    Il refuse le déploiement des casques de l’ONU au Congo (1961) ;
    Il encourage les États latino-américains à s’affranchir de l’impérialisme US (discours de Mexico, 1964) ;
    Il expulse l’OTAN de France et se retire du Commandement intégré de l’Alliance atlantique (1966) ;
    Il dénonce la Guerre du Viêt-nam (discours de Phnon Penh, 1966) ;
    Il condamne l’expansionnisme israélien lors de la Guerre des Six jours (1967) ;
    Il soutient l’indépendance du Québec (discours de Montréal 1967) ;
    etc.
    Les discours de de Gaulle sont un vrai régal. Regardez-les et vous ne vous laisserez plus endormir par nos politichiens. Il avait la protection divine.

    Simultanément, de Gaulle consolide la puissance de la France en la dotant d’un complexe militaro-industriel incluant la force de dissuasion nucléaire, et en garantissant son approvisionnement énergétique. Il éloigne utilement les encombrants Corses de son entourage en leur confiant des missions à étranger. 

    Ainsi Étienne Léandri devient-il le trader du groupe Elf (aujourd’hui Total), tandis que Charles Pasqua devient l’homme de confiance des chefs d’États d’Afrique francophone.

    Conscient qu’il ne peut défier les Anglo-Saxons sur tous les terrains à la fois, de Gaulle s’allie à la famille Rothschild.

    Il choisit comme Premier ministre le fondé de pouvoir de la Banque, Georges Pompidou.

    Les deux hommes forment un tandem efficace.

    L’audace politique du premier ne perd jamais de vue le réalisme économique du second.

    Lorsque de Gaulle démissionne, en 1969, Georges Pompidou lui succède brièvement à la présidence avant d’être emporté par un cancer.

    Avant il avait vendu la France aux banksters ! Loi 1973. La France ne peut plus emprunter à la Banque de France sans intérêt et doit se tourner vers les banques privées, ce qui nous amène à l’escroquerie de la dette.

    Les gaullistes historiques n’admettent pas son leadership et s’inquiètent de son tropisme anglophile.

    Ils hurlent à la trahison lorsque Pompidou, secondé par le secrétaire général de l’Élysée Édouard Balladur, fait entrer « la perfide Albion » dans le Marché commun européen.

    La fabrication de Nicolas Sarkozy :

    Ce décor étant planté, revenons-en à notre personnage principal, Nicolas Sarkozy.

    Né en 1955, il est le fils d’un noble catholique hongrois, Pal Sarkösy de Nagy-Bocsa, réfugié en France après avoir fuit l’Armée rouge, et d’Andrée Mallah, une roturière juive originaire de Thessalonique.

    Après avoir eu trois enfants (Guillaume, Nicolas et François), le couple divorce. Pal Sarkosy de Nagy-Bocsa se remarie avec une aristocrate, Christine de Ganay, dont il aura deux enfants (Pierre-Olivier et Caroline). Nicolas ne sera pas élevé par ses seuls parents, mais balloté dans cette famille recomposée.

    Achille Peretti
    Sa mère est devenue la secrétaire d’Achille Peretti.

    Après avoir co-fondé le SAC, le garde du corps de De Gaulle avait poursuivi une brillante carrière politique. 

    Il avait été élu député et maire de Neuilly-sur-Seine, la plus riche banlieue résidentielle de la capitale, puis président de l’Assemblée nationale.

    Malheureusement, en 1972, Achille Peretti est gravement mis en cause. 

    Aux États-Unis, le magazine Time révèle l’existence d’une organisation criminelle secrète « l’Union corse » qui contrôlerait une grande partie du trafic de stupéfiants entre l’Europe et l’Amérique, la fameuse « French connexion » que Hollywwod devait porter à l’écran.

    http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=4423.html

    S’appuyant sur des auditions parlementaires et sur ses propres investigations, Timecite le nom d’un chef mafieux, Jean Venturi, arrêté quelques années plus tôt au Canada, et qui n’est autre que le délégué commercial de Charles Pasqua pour la société d’alcool Ricard.

    On évoque le nom de plusieurs familles qui dirigeraient « l’Union corse », dont les Peretti. Achille nie, mais doit renoncer à la présidence de l’Assemblée nationale et échappe même à un « suicide ». Comme quoi, la pratique n’est pas nouvelle (l’associé de DSK vient de se « suicider ». Il aurait eu des révélations à faire ?

    En 1977, Pal Sarkozy se sépare de sa seconde épouse, Christine de Ganay, laquelle se lie alors avec le n°2 de l’administration centrale du département d’État des États-Unis.

    Elle l’épouse et s’installe avec lui en Amérique. Le monde étant petit, c’est bien connu, son mari n’est autre que Frank Wisner Jr., fils du précédent.

    Les fonctions de Junior à la CIA ne sont pas connues, mais il clair qu’il y joue un rôle important. 

    Nicolas, qui reste proche de sa belle-mère, de son demi-frère et de sa demi-sœur, commence à se tourner vers les États-Unis où il « bénéficie » des programmes de formation du département d’État.

    On nous les dé-forme avant de nous les renvoyer bien conditionnés.

    À la même période, Nicolas Sarkozy adhère au parti gaulliste.

    Il y fréquente d’autant plus rapidement Charles Pasqua que celui-ci n’est pas seulement un leader national, mais aussi le responsable de la section départementale des Hauts-de-Seine.

    En 1982, Nicolas Sarkozy, ayant terminé ses études de droit et s’étant inscrit au barreau, épouse la nièce d’Achille Peretti. 

    Son témoin de mariage est Charles Pasqua. 

    En tant qu’avocat, Me Sarkozy défend les intérêts des amis corses de ses mentors. 

    Il acquiert une propriété sur l’île de beauté, à Vico, et imagine de corsiser son nom en remplaçant le « y » par un « i » : Sarkozi.

    L’année suivante, il est élu maire de Neuilly-sur-Seine en remplacement de son bel-oncle, Achille Peretti, terrassé par une crise cardiaque.

    Jacques Martin et Cecilia. – Sarko et sa femme.
    Cependant, Nicolas ne tarde pas à trahir sa femme et, dès 1984, il poursuit une liaison cachée avec Cécilia, l’épouse du plus célèbre animateur de télévision français de l’époque, Jacques Martin, dont il a fait la connaissance en célébrant leur mariage en qualité de maire de Neuilly.

    Cette double vie dure cinq ans, avant que les amants ne quittent leurs conjoints respectifs pour construire un nouveau foyer.

    Nicolas est le témoin de mariage, en 1992, de la fille de Jacques Chirac, Claude, avec un éditorialiste du Figaro.

    Un tombeur ce mec ! mais, l’intérêt n’est jamais bien loin !

    Il ne peut s’empêcher de séduire Claude et de mener une brève relation avec elle, tandis qu’il vit officiellement avec Cécilia. 

    Le mari trompé se suicide (?) en absorbant des drogues.

    La rupture est brutale et sans retour entre les Chirac et Nicolas Sarkozy.

    En 1993, la gauche perd les élections législatives.

    Le président François Mitterrand refuse de démissionner et entre en cohabitation avec un Premier ministre de droite. Jacques Chirac, qui ambitionne la présidence et pense alors former avec Édouard Balladur un tandem comparable à celui de de Gaulle et Pompidou, refuse d’être à nouveau Premier ministre et laisse la place à son « ami de trente ans », Édouard Balladur.

    Malgré son passé sulfureux, Charles Pasqua devient ministre de l’Intérieur. 

    S’il conserve la haute main sur la marijuana marocaine, il profite de sa situation pour légaliser ses autres activités en prenant le contrôle des casinos, jeux et courses en Afrique francophone. 

    Il tisse aussi des liens en Arabie Saoudite et en Israël et devient officier d’honneur du Mossad.

    Nicolas Sarkozy, quant à lui, est ministre du Budget et porte-parole du gouvernement.

    À Washington, Frank Wisner Jr. a pris la succession de Paul Wolfowitz comme responsable de la planification politique au département de la Défense.

    Personne ne remarque les liens qui l’unissent au porte-parole du gouvernement français.

    C’est alors que reprend au sein du parti gaulliste la tension que l’on avait connu trente ans plus tôt entre les gaullistes historiques et la droite financière, incarnée par Balladur.

    La nouveauté, c’est que Charles Pasqua et avec lui le jeune Nicolas Sarkozy trahissent Jacques Chirac pour se rapprocher du courant Rothschild. 

    Tout dérape.

    Le conflit atteindra son apogée en 1995 lorsque Édouard Balladur se présentera contre son ex-ami Jacques Chirac à l’élection présidentielle, et sera battu.

    Surtout, suivant les instructions de Londres et de Washington, le gouvernement Balladur ouvre les négociations d’adhésion à l’Union Européenne et à l’OTAN des États d’Europe centrale et orientale, affranchis de la tutelle soviétique.

    Rien ne va plus dans le parti gaulliste où les amis d’hier sont près de s’entre-tuer. 

    Pour financer sa campagne électorale, Edouard Balladur tente de faire main basse sur la caisse noire du parti gaulliste, cachée dans la double comptabilité du pétrolier Elf.

    À peine le vieux Étienne Léandri mort, les juges perquisitionnent la société et ses dirigeants sont incarcérés. Mais Balladur, Pasqua et Sarkozy ne parviendront jamais à récupérer le magot.

    La traversée du désert :

    Tout au long de son premier mandat, Jacques Chirac tient Nicolas Sarkozy à distance.

    L’homme se fait discret durant cette longue traversée du désert. 

    Discrètement, il continue à nouer des relations dans les cercles financiers.

    En 1996, Nicolas Sarkozy ayant enfin réussi à clore une procédure de divorce qui n’en finissait pas se marie avec Cécilia.

    Ils ont pour témoins les deux milliardaires Martin Bouygues et Bernard Arnaud (l’homme le plus riche du pays).

    Pas vraiment près du peuple, Sarko. C’est pas de Gaule !

    Dernier acte !

    Bien avant la crise irakienne, Frank Wisner Jr. et ses collègues de la CIA planifient la destruction du courant gaulliste et la montée en puissance de Nicolas Sarkozy. 

    Ils agissent en trois temps :

    d’abord l’élimination de la direction du parti gaulliste et la prise de contrôle de cet appareil, puis l’élimination du principal rival de droite et l’investiture du parti gaulliste à l’élection présidentielle, enfin l’élimination de tout challenger sérieux à gauche de manière à être certain d’emporter l’élection présidentielle.

    Pendant des années, les médias sont tenus en haleine par les révélations posthumes d’un promoteur immobilier. 

    Avant de décéder d’une grave maladie, il a enregistré pour une raison jamais élucidée une confession en vidéo. 

    Pour une raison encore plus obscure, la « cassette » échoue dans les mains d’un hiérarque du Parti socialiste, Dominique Strauss-Khan, qui la fait parvenir indirectement à la presse.

    Si les aveux du promoteur ne débouchent sur aucune sanction judiciaire, ils ouvrent une boîte de Pandore.

    La principale victime des affaires successives sera le Premier ministre Alain Juppé. 

    Pour protéger Chirac, il assume seul toutes les infractions pénales.

    La mise à l’écart de Juppé laisse la voie libre à Nicolas Sarkozy pour prendre la direction du parti gaulliste.

    Sarkozy exploite alors sa position pour contraindre Jacques Chirac à le reprendre au gouvernement, malgré leur haine réciproque.

    Il sera en définitive, ministre de l’Intérieur.

    Erreur ! 

    À ce poste, il contrôle les préfets et le renseignement intérieur qu’il utilise pour noyauter les grandes administrations

    Préfet Claude Érignac
    Il s’occupe aussi des affaires corses.

    Le préfet Claude Érignac a été assassiné.

    Bien qu’il n’ait pas été revendiqué, le meurtre a immédiatement été interprété comme un défi lancé par les indépendantistes à la République.

    Après une longue traque, la police parvient à arrêter un suspect en fuite, Yvan Colonna, fils d’un député socialiste. 

    Faisant fi de la présomption d’innocence, Nicolas Sarkozy annonce cette interpellation en accusant le suspect d’être l’assassin. 

    C’est que la nouvelle est trop belle à deux jours du référendum que le ministre de l’Intérieur organise en Corse pour modifier le statut de l’île.

    Quoi qu’il en soit, les électeurs rejettent le projet Sarkozy qui, selon certains, favorise les intérêts mafieux.

    Bien qu’Yvan Colonna ait ultérieurement été reconnu coupable, il a toujours clamé son innocence et aucune preuve matérielle n’a été trouvée contre lui. 

    Étrangement, l’homme s’est muré dans le silence, préférant être condamné que de révéler ce qu’il sait. 

    Nous révélons ici que le préfet Érignac n’a pas été tué par des nationalistes, mais abattu par un tueur à gage, immédiatement exfiltré vers l’Angola où il a été engagé à la sécurité du groupe Elf.

    Le mobile du crime était précisément lié aux fonctions antérieures de Érignac, responsable des réseaux africains de Charles Pasqua au ministère de la Coopération. 

    Quand à Yvan Colonna, c’est un ami personnel de Nicolas Sarkozy depuis des décennies et leurs enfants se sont fréquentés.

    Dominique de Villepin et Poutine récemment.
    Une nouvelle affaire éclate : de faux listings circulent qui accusent mensongèrement plusieurs personnalités de cacher des comptes bancaires au Luxembourg, chez Clearstream.

    Parmi les personnalités diffamées : Nicolas Sarkozy. Il porte plainte et sous-entend que son rival de droite à l’élection présidentielle, le Premier ministre Dominique de Villepin, a organisé cette machination.

    Il ne cache pas son intention de le faire jeter en prison. 

    En réalité, les faux listings ont été mis en circulation par des membres de la Fondation franco-américaine, dont John Negroponte était président et dont Frank Wisner Jr. est administrateur. 

    Ce que les juges ignorent et que nous révélons ici, c’est que les listings ont été fabriqués à Londres par une officine commune de la CIA et du MI6, Hakluyt & Co, dont Frank Wisner Jr. est également administrateur. 

    Villepin se défend de ce dont on l’accuse, mais il est mis en examen, assigné à résidence et, de facto, écarté provisoirement de la vie politique.

    La voie est libre à droite pour Nicolas Sarkozy.

    Reste à neutraliser les candidatures d’opposition.

    Les cotisations d’adhésion au parti socialiste sont réduites à un niveau symbolique pour attirer de nouveaux militants. Soudainement des milliers de jeunes prennent leur carte. 

    Parmi eux, au moins dix mille nouveaux adhérents sont en réalité des militants du Parti trotskiste « lambertiste » (du nom de son fondateur Pierre Lambert).

    Cette petite formation d’extrême gauche s’est historiquement mise au service de la CIA contre les communistes staliniens durant la Guerre froide (Elle est l’équivalent du SD/USA de Max Shatchman, qui a formé les néoconservateurs aux USA).

    Ce n’est pas la première fois que les « lambertistes » infiltrent le Parti socialiste.

    Ils y ont notamment placé deux célèbres agents de la CIA : Lionel Jospin (qui est devenu Premier ministre) et Jean-Christophe Cambadélis, le principal conseiller de Dominique Strauss-Kahn.

    Des primaires sont organisées au sein du Parti socialiste pour désigner son candidat à l’élection présidentielle. Deux personnalités sont en concurrence : Laurent Fabius et Ségolène Royal.

    Seul le premier représente un danger pour Sarkozy. 

    Dominique Strauss-Kahn entre dans la course avec pour mission d’éliminer Fabius au dernier moment.

    Ce qu’il sera en mesure de faire grâce aux votes des militants « lambertistes » infiltrés, qui portent leur suffrages non pas sur son nom, mais sur celui de Royal.

    L’opération est possible parce que Strauss-Kahn est depuis longtemps sur le payroll des États-Unis. 

    Les Français ignorent qu’il donne des cours à Stanford, où il a été embauché par le prévôt de l’université, Condoleezza Rice.

    Dès sa prise de fonction, Nicolas Sarkozy et Condoleezza Rice remercieront Strauss-Kahn en le faisant élire à la direction du Fonds monétaire international.

    Premiers jours à l’Élysée :

    Le soir du second tour de l’élection présidentielle, lorsque les instituts de sondages annoncent sa victoire probable, Nicolas Sarkozy prononce un bref discours à la nation depuis son QG de campagne. 

    Puis, contrairement à tous les usages, il ne va pas faire la fête avec les militants de son parti, mais il se rend au Fouquet’s. 

    La célèbre brasserie des Champs-Élysées, qui était jadis le rendez-vous de « l’Union corse » est aujourd’hui la propriété du casinotier Dominique Desseigne. 

    Il a été mis à disposition du président élu pour y recevoir ses amis et les principaux donateurs de sa campagne. 

    Une centaine d’invités s’y bousculent, les hommes les plus riches de France y côtoient les patrons de casinos.

    Puis le président élu s’offre quelques jours de repos bien mérités.

    Conduit en Falcon-900 privé à Malte, il s’y repose sur le Paloma, le yacht de 65 mètres de son ami Vincent Bolloré, un milliardaire formé à la Banque Rothschild.

    Enfin, Nicolas Sarkozy est investi président de la République française. 

    Le premier décret qu’il signe n’est pas pour proclamer une amnistie, mais pour autoriser les casinos de ses amis Desseigne et Partouche à multiplier les machines à sous.

    Il forme son équipe de travail et son gouvernement. 

    Sans surprise, on y retrouve un bien trouble propriétaire de casinos (le ministre de la Jeunesse et des Sports) et le lobbyiste des casinos de l’ami Desseigne (qui devient porte-parole du parti « gaulliste »).

    Nicolas Sarkozy s’appuie avant tout sur quatre hommes :

    Claude Guéant, secrétaire général du palais de l’Élysée. C’est l’ancien bras droit de Charles Pasqua. 
    François Pérol, secrétaire général adjoint de l’Élysée. C’est un associé-gérant de la Banque Rothschild. 
    Jean-David Lévitte, conseiller diplomatique. Fils de l’ancien directeur de l’Agence juive. Ambassadeur de France à l’ONU, il fut relevé de ses fonctions par Chirac qui le jugeait trop proche de George Bush.
    Alain Bauer, l’homme de l’ombre. Son nom n’apparaît pas dans les annuaires. Il est chargé des services de renseignement. Ancien Grand-Maître du Grand Orient de France (la principale obédience maçonnique française) et ancien n°2 de la National Security Agency états-unienne en Europe.
    Frank Wisner Jr., qui a été nommé entre temps envoyé spécial du président Bush pour l’indépendance du Kosovo, insiste pour que Bernard Kouchner soit nommé ministre des Affaires étrangères avec une double mission prioritaire : l’indépendance du Kosovo et la liquidation de la politique arabe de la France.

    Kouchner a débuté sa carrière en participant à la création d’une ONG humanitaire. 

    Grâce aux financements de la National Endowment for Democracy, il a participé aux opérations de Zbigniew Brzezinski en Afghanistan, aux côtés d’Oussama Ben Laden et des frères Karzaï contre les Soviétiques. 

    On le retrouve dans les années 90 auprès de Alija Izetbegoviç en Bosnie-Herzégovine. De 1999 à 2001, il a été Haut représentant de l’ONU au Kosovo.

    Sous le contrôle de Wali, le frère cadet du président Hamid Karzaï, l’Afghanistan est devenu le premier producteur mondial de pavot. 

    Le suc est transformé sur place en héroïne et transporté par l’US Air Force à Camp Bondsteed (Kosovo).

    Là, la drogue est prise en charge par les hommes de Haçim Thaçi qui l’écoulent principalement en Europe et accessoirement aux États-Unis. Les bénéfices sont utilisés pour financer les opérations illégales de la CIA. 

    Karzaï et Thaçi sont des amis personnels de longue date de Bernard Kouchner, qui certainement ignore leurs activités criminelles malgré les rapports internationaux qui y ont été consacrés. Je ne partage pas cet avis ; Kouchner est loin d’être blanc : (trafic d’organes)

    Pour compléter son gouvernement, Nicolas Sarkozy nomme Christine Lagarde, ministre de l’Économie et des Finances.

    Elle a fait toute sa carrière aux États-Unis où elle a dirigé le prestigieux cabinet de juristes Baker & McKenzie.

    Au sein du Center for International & Strategic Studies de Dick Cheney, elle a co-présidé avec Zbigniew Brzezinski un groupe de travail qui a supervisé les privatisations en Pologne. 

    Elle a organisé un intense lobbying pour le compte de Lockheed Martin contre l’avionneur français Dassault. Ces personnes ne travaillent pas pour la France, mais pour leur pouvoir personnel, il faut que l’on arrête de se mentir.

    Nouvelle escapade durant l’été.

    Nicolas, Cécilia, leur maîtresse commune et leurs enfants se font offrir des vacances états-uniennes à Wolfenboroo, non loin de la propriété du président Bush. 

    La facture, cette fois, est payée par Robert F. Agostinelli, un banquier d’affaires italo-new-yorkais, sioniste et néo-conservateur pur sucre qui s’exprime dans Commentary, la revue de l’American Jewish Committee.

    La réussite de Nicolas rejaillit sur son demi-frère Pierre-Olivier. Sous le nom américanisé « d’Oliver », il est nommé par Frank Carlucci (qui fut le n°2 de la CIA après avoir été recruté par Frank Wisner Sr.) directeur d’un nouveau fonds de placement du Carlyle Group (la société commune de gestion de portefeuille des Bush et des Ben Laden).

    Sans qualité personnelle particulière, il est devenu le 5e noueur de deals dans le monde et « gère » les principaux avoirs des fonds souverains du Koweit et de Singapour.

    La cote de popularité du président est en chute libre dans les sondages.

    L’un de ses conseillers en communication, Jacques Séguéla, préconise de détourner l’attention du public avec de nouvelles « people stories ».

    L’annonce du divorce avec Cécilia est publiée par Libération, le journal de son ami Édouard de Rothschild, pour couvrir les slogans des manifestants un jour de grève générale. 

    Plus fort encore, le communiquant organise une rencontre avec l’artiste et ex-mannequin, Carla Bruni.

    Quelques jours plus tard, sa liaison avec le président est officialisée et le battage médiatique couvre à nouveau les critiques politiques.

    Quelques semaines encore et c’est le troisième mariage de Nicolas.

    Cette fois, il choisit comme témoins Mathilde Agostinelli (l’épouse de Robert) et Nicolas Bazire, ancien directeur de cabinet de Édouard Balladur devenu associé-gérant chez Rothschild.

    Quand les Français auront-ils des yeux pour voir à qui ils ont affaire ?

    Maintenant.

    Lerebelle

    source:http://lesmoutonsrebelles.com/le-vrai-visage-de-nicolas-sarkozy-espion-americain-place-a-la-pr

    http://reseauinternational.net

  • D’une blague de gauche à l’offensive de l’ultra-droite : aux origines du politiquement correct | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/149652/origines-politiquement-correct

    ...un nouvel ennemi a « ironiquement » fait irruption en territoire états-unien « 200 ans après le Bill of rights », soulève George Bush père. Ce nouvel adversaire de l’intérieur si fourbe et si insidieux porte un nom : le « politiquement correct ». C’est une « croisade contre la civilité » menée dans les universités par des « extrémistes politiques » qui montent les citoyens américains les uns contre les autres « sur la base de leur classe ou de leur race » tout en abusant du privilège du free speech garanti par le 1er amendement de la Constitution américaine, poursuit-il, augurant une bataille culturelle à venir. (...)

    Mais à l’époque, l’expression est principalement auto-ironique : on se moque d’un comportement un peu trop zélé des camarades par rapport à la ligne officielle. « C’était une blague, dans les années 70, entre gens de gauche, expliquait par exemple en 1995 à Libération, la professeure de littérature féministe Alice Jardine alors en procès contre Le Figaro. Une féministe disait, par exemple : “Tiens ce n’est peut-être pas très politiquement correct, mais j’aime bien mettre du vernis à ongles”. Ou un marxiste : “Ce n’est pas très politiquement correct, mais j’adore les grands restaurants” ».

    Pour l’historienne californienne Barbara Epstein, c’est d’ailleurs une référence claire au « correct lineism » cher à l’orthodoxie marxiste-léniniste du Parti communiste américain. « La première fois que j’ai entendu la phrase “politically correct”, c’était à la fin des années 1940 lors des débats politiques entre les socialistes et les membres du Parti communiste américain, se souvient pour sa part le théoricien de l’éducation libre Herbert Khol. Ces débats étaient quotidiens dans le Bronx jusqu’à ce que le comité McCarthy et la Commission de la chambre sur les activités antiaméricaines fassent taire la parole politique dans les années 1950. Avant McCarthy, les membres du Parti communiste appelaient la doctrine officielle du moment la ligne “correcte” ».

    En revanche, l’origine exacte de la notion n’est pas claire du tout. L’expression apparaît pour la première fois dans une décision de la Cour suprême américaine de 1793. Puis, elle est utilisée dans des discours politiques tout au long du XIXe siècle pour désigner ce qu’il est politiquement avisé de dire ou de faire. Mais selon Ruth Perry, professeure de littérature au Massachusetts Institute of Technology (MIT), le terme aurait fait son entrée dans le jargon de la gauche radicale après la première publication aux États-Unis du Petit livre rouge de Mao Zedong en 1967. L’une des premières occurrences du terme date de 1970, lorsque la féministe afro-américaine Toni Cade affirmait dans The Black Woman : An Anthology qu’« un homme ne peut pas être politiquement correct et machiste » afin de dénoncer le sexisme chez les militants noirs, mais c’est alors l’acception satirique du PC qui l’emportait.

    Mis à part au sein du mouvement lesbien, où le « politiquement correct » est alors associé à un mode de vie entièrement lesbien. « En Amérique, parmi de nombreuses militantes lesbiennes, la bisexualité est considérée comme une traîtrise, observait à l’époque l’anthropologue Deborah Goleman Wolf dans The Lesbian Community (1980). Par conséquent, être politiquement correcte, c’est se définir comme lesbienne ».

    #politically_correct

  • Do supporters of #Nobel winner Liu Xiaobo really know what he stands for? | Barry Sautman and Yan Hairong | Opinion | The Guardian
    https://www.theguardian.com/commentisfree/2010/dec/15/nobel-winner-liu-xiaobo-chinese-dissident

    Article de 2010, via angry Arab

    Imprisoning Liu was entirely unnecessary. If Liu’s politics were well-known, most people would not favour him for a prize, because he is a champion of war, not peace. He has endorsed the invasions of Iraq and Afghanistan, and he applauded the Vietnam and Korean wars retrospectively in a 2001 essay. All these conflicts have entailed massive violations of human rights. Yet in his article Lessons from the Cold War, Liu argues that “The free world led by the US fought almost all regimes that trampled on human rights … The major wars that the US became involved in are all ethically defensible.” During the 2004 US presidential election, Liu warmly praised George Bush for his war effort against Iraq and condemned Democratic party candidate John Kerry for not sufficiently supporting the US’s wars:

    [T]he outstanding achievement made by Bush in anti-terrorism absolutely cannot be erased by Kerry’s slandering … However much risk must be endured in striking down Saddam Hussein, know that no action would lead to a greater risk. This has been proven by the second world war and September 11! No matter what, the war against Saddam Hussein is just! The decision by President Bush is right!

    Liu has also one-sidedly praised Israel’s stance in the Middle East conflict. He places the blame for the Israel/Palestine conflict on Palestinians, who he regards as “often the provocateurs”.

    Liu has also advocated the total westernisation of China. In a 1988 interview he stated that “to choose westernisation is to choose to be human”. He also faulted a television documentary, He Shang, or River Elegy, for not thoroughly criticising Chinese culture and not advocating westernisation enthusiastically enough: “If I were to make this I would show just how wimpy, spineless and fucked-up [weisuo, ruanruo, caodan] the Chinese really are”. Liu considered it most unfortunate that his monolingualism bound him in a dialogue with something “very benighted [yumei] and philistine [yongsu],” the Chinese cultural sphere. Harvard researcher Lin Tongqi noted that an early 1990s book by Liu contains “pungent attacks on the Chinese national character”. In a well-known statement of 1988, Liu said:

    It took Hong Kong 100 years to become what it is. Given the size of China, certainly it would need 300 years of colonisation for it to become like what Hong Kong is today. I even doubt whether 300 years would be enough.

    Affirming this sentiment in Open magazine in 2006, he added that progress in China depends on westernisation and the more westernisation, the more progress. While his supporters excuse Liu’s pro-colonialism as a provocation, it logically aligns with his support for total westernisation and US-led regime changing wars.

  • Intercepted Podcast : Snowden vs. Trump
    https://theintercept.com/2017/03/15/intercepted-podcast-snowden-vs-trump

    It’s half true. I don’t like to say these things are right or wrong, because it’s not black and white. There is a Deep State.

    What are we saying when we talk about a Deep State? We’re talking about the people who survive presidents. These are not political appointees who come and go in this office or that office. They’re the people who are senior enough to influence policy, to shape the government’s understanding of an issue, and all the little people under them who are just sort of the worker bees who actually do things– these worker bees by and large are good people, right? I worked at NSA, at CIA for a long time. I strongly disagree with a lot of their policies. Right?

    They cause harm, they violate rights, they make us the United States less safe as a nation. And they destabilize peace, not just here at home but around the world, right. That’s not to say everything they do is bad, right.

    These worker bees, they’re good people who do bad things for what they consider to be good reasons. There are literally people in the United States who ran torture programs and there are people who actually did the torture. I’m not saying these are good people, right? These are war crimes, uncontroversially. And these people probably did know at the time.

    […]

    We can say many things, we can talk about moments of passion, we can talk about the loss of rationality in moments of panic. But these are fundamentally un-American things. If there’s one thing we need to remember, it’s that these people have never faced the inside of a courtroom in a criminal trial. George Bush, right, who was sort of the architect of all these programs and authorities, he’s the one who actually gave all these deep staters the legitimacy to construct and carry these things out. This could not have happened without his support.

    He’s now being rehabilitated in the public eye now. He’s this wonderful happy little painter guy. He’s like Bob Ross with an accent. No he’s not. He’s a war criminal.

    Transcription : http://mondoweiss.net/2017/03/snowden-contradicting-liberal

  • Pour mémoire (février 2009) : Chirac, Bush et l’Apocalypse
    http://www.lexpress.fr/actualite/politique/chirac-bush-et-l-apocalypse_746203.html

    En 2003, le président français comprit, par un coup de fil de son homologue américain, ce qui poussait ce dernier à vouloir faire la guerre à l’Irak.

    Directeur de la rédaction du Journal du dimanche entre 1999 et 2005, Jean-Claude Maurice rencontre à une dizaine de reprises, en tête à tête, Jacques Chirac, alors chef de l’Etat. Et notamment en 2003, avant la guerre que les Etats-Unis s’apprêtent à déclencher en Irak et à laquelle le président français s’opposera. Dans Si vous le répétez, je démentirai, à paraître le 5 mars, il raconte. Extraits. 

    [...] Jacques Chirac l’a appris, le mois précédent, de la bouche même de Bush Jr. Une révélation reçue d’abord avec étonnement, puis, renseignement pris, avec effroi. Lors de cette conversation téléphonique visant à convaincre son homologue français de se joindre à la coalition, George Bush Jr. a utilisé un argument singulier, affirmant que... « Gog et Magog sont à l’oeuvre au Proche-Orient » et que « les prophéties bibliques sont sur le point de s’accomplir ». Sur le moment, Jacques Chirac, stupéfait, ne réagit pas. Il sait Bush religieux, mais il a du mal à comprendre que le président de la première puissance du monde soit à ce point fondu des Ecritures qu’il batte le rappel des duettistes Gog et Magog pour justifier son combat ! Chirac s’en ouvre à ses conseillers, d’abord portés à sourire. Il les charge de l’éclairer plus précisément sur Gog et Magog. 

    Un jour plus tard, George Bush récidive, prononçant ces deux noms mystérieux lors d’une conférence de presse sur « l’axe du mal ». L’Elysée consulte d’urgence un spécialiste. Pas en France, mais en Suisse, pour éviter d’éventuelles fuites. C’est Thomas Römer, professeur de théologie à l’université de Lausanne, qui est mis à contribution. Son rapport a de quoi glacer le sang. Gog, prince de Magog, c’est l’apocalypse. Ce personnage apparaît dans la Genèse, et surtout dans deux des plus obscurs chapitres du Livre d’Ezéchiel, prophétie d’une armée mondiale livrant la bataille finale à Israël. Un conflit voulu par Dieu qui doit, terrassant Gog et Magog, anéantir à jamais les ennemis du peuple élu avant que naisse un monde nouveau.

  • Les Américains ont-ils éliminé la pire ? par Patrice Gibertie (son site) mercredi 9 novembre 2016 - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/11/les-americains-ont-ils-elimine-la-pire-par-patrice-gibertie-son-si

    Le ciel ne nous est pas tombé sur la tête avec l’élection de Donald Trump, le peuple américain s’est exprimé, les donneurs de leçons ont la gueule de bois, rien de plus.

    Ne fallait-il pas se taire au cours des dernière semaines car aller à l’encontre du politiquement correct revenait à être inaudible. Désormais il faudra faire avec un président que nos élites détestent. Les moqueries doivent laisser la place à l’analyse. Peut-on parler rationnellement de géopolitique avec quelque espoir d’être entendu ? Je regrette déjà Obama mais j’ai toujours considéré que Trump ou Poutine étaient moins dangereux pour la paix du monde que Killary CLINTON ou que Georges W Bush.

    La défaite de la candidate de la guerre et des faucons

    Killary CLINTON me faisait peur et sa défaite ma rassure. Le président OBAMA ne l’avait-il pas écarté du Secrétariat d’Etat en désaccord avec une politiquement ouvertement belliciste.

    La doctrine Obama a consisté à faire entrer les États-Unis dans le 21° siècle, prenant acte des limites de la puissance américaine. Il a voulu faire évoluer le statut de son pays de celui de ‘Nation indispensable’ à celui de ‘Partenaire indispensable’. Mais cette recherche d’un juste milieu entre interventionnisme et isolationnisme a désappointé de nombreux bellicistes qui y ont vu de la faiblesse et parmi eux KILLARY.

    La réputation de faucon d’Hillary Clinton n’est pas injustifiée. Durant le premier mandat d’Obama, lors des débats politiques sur la guerre et la paix, alors qu’elle était secrétaire d’État, Clinton s’alignait presque toujours avec le secrétaire de la Défense, Robert Gates, et ses généraux. Elle a appuyé leur volonté d’envoyer 40.000 hommes de plus en Afghanistan (Obama a accepté avec réticence d’en envoyer 30.000 et seulement avec une date de retour assurée). Elle a voulu maintenir 10.000 soldats en Irak (Obama a décidé de tous les faire rentrer). Elle a soutenu le plan du général David Petraeus, qui consistait à armer les rebelles syriens « modérés » (Obama a rejeté l’idée).

    En LIBYE elle était en faveur d’une intervention armée pour aider la résistance qui a fini par renverser Mouammar Kadhafi, alors que Gates et les hauts gradés s’opposaient à un engagement des États-Unis.

     
    Dès les débuts du conflit en Syrie en 2011, Hillary Clinton est convaincue qu’armer et former les djihadistes de al Qaeda était la meilleure des solutions.

    Elle s’inscrit dans la tradition de Zbigniew Brzeziński qui finança et arma Ben Laden dans les années 80.

    Elle est dans la continuité de Madeleine Albright secrétaire d’Etat de BILL CLINTON qui assume la mort de 500 000 enfants irakiens… dans les années 90

     

    Huma Abedin a souvent été dépeinte comme « l’ombre » d’Hillary Clinton et l’inspiratrice d’une politique favorable aux islamistes… En juin 2012, la sénatrice républicaine Michele Bachmann et quatre autres de ses collègues adressent une lettre confidentielle au département d’Etat pour les mettre en garde contre Huma Abedin. Selon elles, les Frères musulmans infiltrent les plus hautes strates de l’Etat via cette jeune femme.

    Le courrier la cite nommément : « Huma Abedin a trois membres de sa famille connectés aux organisations des Frères musulmans », affirment les congresswomen. Abedin sera soutenue par le plus faucon des faucons, le sénateur Mc CAIN, pathologiquement obsédé par la nécessité d’une guerre contre la Russie.

    Clinton veut une intervention contre Assad quitte à affronter la Russie. Les jusqu’au bushistes des années 2000 la soutiennent tous dans sa campagne électorale.

    Robert Kagan lève des fonds pour elle :

    « Je dirais que tous les professionnels républicains de la politique étrangère sont anti-Trump », la majorité des gens dans mon cercle va voter pour Hillary. »

    En tant que co-fondateur du think tank néoconservateur Project for the New American Century, Kagan a VOULU l’invasion américaine unilatérale de l’Irak en 2003.

    Et c’est la femme de Kagan, la néoconservatrice Victoria NULAND que Hillary Clinton a fait nommer secrétaire d’État adjoint. De ce poste, Nuland a coordonné la « révolution de couleur » en Ukraine, en s’appuyant sur des réseaux extrémistes et néo-nazis.

    Elle est, célèbre par son « fuck the UE » car elle trouve les Européens trop mous en Ukraine.

    Clinton suivant ses conseils a comparé le Président russe Poutine à Hitler.

    N’en déplaise aux donneurs de leçons, nous avions aimé les guerres de Bush, nous allions adorer celles de Killary ….

    Barack Obama, hostile lui aussi au bellicisme néoconservateur, martelait : « Je ne suis pas contre toutes les guerres, je suis contre les guerres stupides. » En mars 2008, durant l’âpre campagne des primaires démocrates, il accusait : « Elle a permis à cet individu [George Bush, ndlr] de prendre une décision qui a été nuisible stratégiquement pour les Etats-Unis ! » Le camp démocrate était en effet divisé. « Vingt-deux des 51 démocrates du Sénat, et plus de la moitié de ceux de la Chambre, refusent le recours à la force, mais Hillary a voté avec les faucons »,

    http://www.les-crises.fr/une-victoire-de-clinton-signifierait-elle-plus-de-guerres-par-robert-parr

     

    La victoire de l’inconnu

    Trump a fait campagne contre le programme belliciste de sa rivale l’accusant d’avoir créé Daesh et de chercher une troisième guerre mondiale.

    Donald Trump souhaite que les alliés des Etats-Unis au sein de l’Alliance Atlantique (OTAN) payent plus pour assurer leur propre sécurité. Si ce n’était pas le cas, il menace de sortir de l’organisation. Par ailleurs, il estime que celle-ci doit se concentrer plus sur la lutte contre le terrorisme et les flots migratoires et moins sur la force de dissuasion envers la Russie.

    Concernant l’organisation Etat islamique (EI), le nouveau président a appelé à sa destruction sans donner plus de détails, invoquant la nécessité de préserver un « effet de surprise ». En Syrie, M. Trump est favorable à laisser à la Russie plus de latitude d’action, considérant que Moscou est mieux placé que les Etats-Unis pour intervenir dans ce pays.

    Que savons-nous d’autres, au-delà des caricatures ?

    Dans le domaine commercial, le libre-échange a été dénoncé par Trump et Bernie Sanders. Ils accusent les traités de libre échange de détruire les emplois américains et expriment une peur de la mondialisation partagée par beaucoup. Il a par ailleurs promis la renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain (Alena), responsable, selon lui, des délocalisations vers le Mexique. Il s’oppose également au partenariat transpacifique (TPP), en cours de ratification.

    Trump promet de consacrer 1 000 milliards de dollars (900 milliards d’euros) au développement des infrastructures en s’appuyant notamment sur des partenariats public-privé. Sur le plan fiscal, il veut faire passer le taux d’imposition fédéral le plus élevé de 39,6 % à 33 %. L’impôt sur les sociétés serait abaissé à 15 % (contre 35 % actuellement) et la taxe foncière supprimée.

    Trump a promis qu’il annulerait l’accord de Paris sur le climat et qu’il supprimerait l’Agence de protection de l’environnement (EPA). Il veut également lever les restrictions à la production d’énergies fossiles et relancer le projet d’oléoduc Keystone XL.

    Il y a un monde entre le programme et les réalités, Trump sera-t-il un nouveau Reagan ?

    Dans les prochaines semaines la composition de son équipe nous en dira plus que les déclarations du candidat qui ne sait sans doute pas encore ce qu’il fera vraiment en dehors d’une relance keynésienne et d’une politique étrangère prudente.

    Relance par les infrastructures, retrait militaire, cela me rappelle étrangement le programme d’Obama en 2008.

    Que restera-t-il des propos outranciers du candidat ? Notre DSK, leurs KENNEDY ou Bill CLINTON étaient ils moins sexistes ?

    Trump veut désormais limiter l’interdiction du territoire américain aux ressortissants des « Etats et nations terroristes », tout en réclamant une « extrême vigilance » pour les musulmans désirant se rendre aux Etats-Unis.

    Et dans les faits ???

    Trump appelle à l’édification d’un mur de 1 600 kilomètres le long de la frontière mexicaine afin d’endiguer l’immigration illégale en promettant que Mexico financerait le projet. Le candidat républicain veut également tripler le nombre d’agents de l’immigration, tout en annonçant l’expulsion des onze millions d’immigrants sans papiers qui vivent actuellement aux Etats-Unis. Il a également promis de revenir sur le droit du sol, qui permet à quelqu’un né aux Etats-Unis d’obtenir la nationalité américaine.

    Trump déclare vouloir abroger la loi sur l’assurance-santé, dite Obamacare, adoptée en 2010 MAIS Il veut permettre aux personnes qui souhaitent s’assurer par leurs propres moyens de déduire le montant des cotisations de leurs impôts.

    Ila proposé de permettre aux familles de déduire de leurs impôts le coût de garde d’enfants. Concernant le congé maternité, qui n’existe pas aux Etats-Unis de façon universelle, il propose d’accorder six semaines payées comme une indemnité chômage.

    Faut-il rappeler que Trump n’est ni un religieux ni un idéologue, il devra composer avec les élus républicains qui sont souvent les deux. La réalité de son pouvoir dépend du soutien de son parti.

    Je n’ai aucune sympathie pour Donald Trump mais les Américains ont peut-être préféré l’inconnu à la guerre …

    Qu’importe alors si les bellicistes européens sont aujourd’hui désorientés.

    https://pgibertie.com/2016/11/09/les-americains-ont-ils-elimine-la-pire
    par pgibertie

  • Le nouveau message de Daesh à (encore) été annoncé par l’israélo-américaine Rita Katz - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/11/le-nouveau-message-de-daesh-a-encore-ete-annonce-par-l-israelo-ame

    Rebelote.

    Jeudi 3 novembre, la presse internationale a fait état de la diffusion sur les réseaux sociaux d’un nouvel enregistrement sonore imputé à Abou Bakr Al-Baghdadi, chef de l’obscure organisation terroriste « État islamique » et amateur... de montres de luxe {http://panamza.com/bcu}. 

    Le patron présumé de Daech y menace la Turquie et appelle ses troupes à tenir la ville irakienne de Mossoul {http://panamza.com/ccq}. 

    Selon l’agence américaine Associated Press, cette information provient de « SITE Intelligence Group » {http://panamza.com/ccp}. 

    Le groupe SITE a d’ailleurs été le premier sur Twitter - le jeudi 3 novembre, à 0h07- à faire état de ce message audio {http://panamza.com/ccr}.

    Immédiatement après (à 0h09 et 0h10), le tandem des pseudo-experts indépendants composé de Romain Caillet et « Gilles N » (complémentaires avec le duo David Thomson/Wassim Nasr) a communiqué en français l’information sur Twitter {http://panamza.com/ccs;http://panamza.com/cct;http://panamza.com/ccu}.

    « Gilles N » -qui refuse de dévoiler son identité- avait justifié son intérêt pour le djihadisme en se contentant de déclarer au site Slate être « intrigué par ces gens qui obéissent à un texte aussi ancien » -en l’occurrence, le Coran {http://panamza.com/13483}.

    Généralement présentée par la presse occidentale comme un simple « centre de surveillance des sites islamistes », SITE est plus exactement une officine de propagande dirigée par une ultra-sioniste israélo-américaine dénommée Rita Katz. 
    Cette dernière s’est notamment fait connaître sur la scène internationale par son obtention « exclusive » de documents audiovisuels imputés aux dirigeants d’Al Qaïda.

    Dès le lendemain des attentats de Paris, SITE avait également été la première organisation à relayer la prétendue revendication officielle de l’État islamique
    {http://www.panamza.com/01122015-daesh-rita-katz}.

    SITE fut l’organisme qui affirma avoir en outre « authentifié » le précédent « message audio » d’Abou Bakr Al-Baghdadi {http://www.panamza.com/omega-style}.

    SITE avait aussi annoncé la pseudo-réapparition du fils d’Oussama ben Laden en 2016 {http://panamza.com/hamza-ben-laden}.

    SITE fut enfin la première agence à avoir annoncé la mise en ligne de la vidéo du djihadiste Larossi Aballa, auteur présumé du double assassinat de Magnanville {http://panamza.com/abballa-katz}.

    Depuis 2001, « SITE » constitue une sorte de service après-vente de la grande mystification israélo-américaine du 11-Septembre : le groupe diffuse des images ou messages destinés à entretenir et valider auprès de médias-relais dociles la prétendue « guerre contre le terrorisme » conceptualisée à l’origine par Benyamin Netanyahou (dès 1979, via son « Institut Jonathan »), lancée par George Bush en 2001 et perpétuée aujourd’hui par le tandem François Hollande/Manuel Valls.

    http://www.panamza.com

  • Now the truth emerges: how the US fuelled the rise of Isis in Syria and Iraq | Seumas Milne | Opinion | The Guardian
    https://www.theguardian.com/commentisfree/2015/jun/03/us-isis-syria-iraq?CMP=share_btn_fb

    The war on terror, that campaign without end launched 14 years ago by George Bush, is tying itself up in ever more grotesque contortions. On Monday the trial in London of a Swedish man, Bherlin Gildo, accused of terrorism in Syria, collapsed after it became clear British intelligence had been arming the same rebel groups the defendant was charged with supporting.

    The prosecution abandoned the case, apparently to avoid embarrassing the intelligence services. The defence argued that going ahead with the trial would have been an “affront to justice” when there was plenty of evidence the British state was itself providing “extensive support” to the armed Syrian opposition.

    #is #isis #syrie #états-unis

  • La dette polonaise : ses origines politiques et ses conséquences 23 Juin 2016 - Monika Karbowska

    La question de l’endettement est intrinsèquement liée à l’acceptation de l’usure qui a permis l’essor du capitalisme. Cette évolution a pu créer au départ une dynamique de développement tant qu’il restait de nouveaux marchés à conquérir et à exploiter, ce qui a aussi contribué à la « périphérisation » de pays et de continents entiers. Situation qu’on connait dans les pays du Sud mais dont on oublie souvent aussi qu’elle a créé au XIXe siècle, voire avant, une situation de type quasi-colonial pour les pays de « l’autre Europe », celle située à l’Est de l’Elbe. Chose qui se poursuit jusqu’à aujourd’hui.


    Par-dessus les changements de régimes politiques, le défi du développement et de la dette est devenu récurrent de nos jours, ce que l’exemple polonais, analysé ici confirme. Constituant la cause principale de l’essoufflement du socialisme réel dont le projet, tout en opérant un certain rattrapage qui n’a pas permis, sans doute à cause des coûts de la course aux armements imposée par le Reich allemand puis les États-Unis, de pleinement aboutir. Ce qui explique pourquoi, après plus quatre décennies de mobilisation socialiste à marche forcée, c’est dans la fuite en avant vers des politiques ultra-libérales que des pays comme la Pologne se sont lancés. Politiques qui ont en finale phagocyté et disséqué son économie, sans pour autant diminuer son endettement. Au contraire. Chose que cet article analyse.

    Source de l’article : http://www.lapenseelibre.org/2016/06/n-114-la-dette-polonaise-ses-origines-et-ses-conqequences.html & http://www.investigaction.net/la-dette-polonaise-ses-origines-politiques-et-ses-consequences

    La dette a toujours été un instrument de domination redoutable aux mains des puissances occidentales vis-à-vis des pays colonisés ou soumis. Le cas de la Pologne illustre parfaitement l’usage politique de la dette dans les relations entre pays puissants et nations dominées. En 1918, la Pologne retrouvait son indépendance grâce à l’aide de la France et des Etats-Unis d’Amérique. Ce soutien politique fut assorti de prêts accordés par ces pays pour construire les infrastructures d’Etat et d’investissements privés dans des secteurs économiques importants pour l’époque. Très vite, « l’aide » devient un instrument de pression politique : alors que les Polonais avaient participé massivement à l’effort de guerre du côté allié, les pays occidentaux, insensible à la « dette de sang » entendaient récupérer la totalité des prêts avec leur intérêts.

    Les communistes polonais arrivés au pouvoir en 1945 ont dû consentir à payer cette dette, contrairement à la Russie soviétique en 1918, car ils souhaitaient garder des liens avec l’Occident dans l’espoir de récupérer les technologies nécessaires à leur programme d’industrialisation et de modernisation du pays. Notamment, malgré un contentieux lié aux anciennes dettes et aux nationalisations des biens des capitalistes français, la coopération économique, industrielle, culturelle et éducative avec la France se développa de façon importante de 1956 à 1970, sous l’impulsion des hommes politiques et de fonctionnaires gaullistes.

    La Pologne était alors la pièce maitresse du dispositif français de coopération avec le bloc de l’Est en vue de la création d’une Europe indépendante des Etats-Unis. Mais en rentrant de façon imprudente dans le cycle de l’endettement aux pétrodollars dans les années 1970, la Pologne fut sommée par les banques occidentales de mettre en place un premier plan d’ajustement structurel en mai 1980. Cette crise de la dette a été à l’origine du mouvement Solidarność. C’est aussi dans l’espoir que le soutien dont bénéficiait le mouvement d’opposition Solidarność auprès des dirigeants occidentaux allait pouvoir permettre de trouver une solution à l’énorme dette que les communistes se décidèrent à partager en 1989 le pouvoir avec cette opposition. La solution occidentale à la dette polonaise fut appliquée par le FMI dès 1989 sous la forme de la « thérapie de choc ». Ce fut une transformation systémique d’une ampleur et d’une brutalité inédite qui détruisit des pans entiers de l’économie polonaise et transforma le pays en plateforme de production à bas coûts pour les multinationales occidentales, et politiquement, en base avancée de l’OTAN en Europe de l’Est. Malgré des sacrifices énormes consentis par la population polonaise, 25 après, la dette publique est restée quasiment du même montant qu’elle était en 1980. Son fondement est à rechercher dans le fonctionnement même de l’Etat néolibéral : les entreprises paient peu ou pas d’impôts, notamment les multinationales étrangères, et l’Etat couvre le manque à gagner en empruntant sur les marchés financiers. Ce dogme néolibéral conduit automatiquement les États périphériques du système capitaliste à retrouver la situation de vassalité qui fut la leur au 19e siècle en Europe. L’exemple polonais démontre bien en quoi seul le refus d’entrer dans le cycle de l’endettement vassalisant peut redresser les États et leur permettre de retrouver un tant soit peu de souveraineté pour conduire enfin une politique qui soit au bénéfice de leur population.

    L’origine d’une relation inégale
    La dette extérieure d’un pays est historiquement un mécanisme de domination de pays puissants sur des pays vassaux ou colonisés. Incontestablement, la Pologne, comme d’autres pays d’Europe de l’Est, a une histoire de vassalité, de soumission politique face aux puissants pays d’Europe occidentale (France, Angleterre) et aux Etats-Unis. La dette publique est donc consubstantielle de cette vassalité.

    Arrêtons nous d’abord sur le premier créancier historique de la Pologne, la France. Les liens entre la Pologne et la France sont anciens, ils datent du 17ème siècle au moins, mais ils sont marqués par une relation inégalitaire : la France s’immisçait tout au long du 17ème et du 18ème siècles dans les affaires intérieures de la Première République nobiliaire polonaise en soutenant financièrement et militairement des prétendants au trône électif polonais contre les candidats proches des Habsbourg ou de la monarchie russe. Ce processus allait si loin qu’un des rois polonais du 18ème siècle, Stanislaw Leszczyński, chassé de son royaume, obtint de la part du roi de France Louis XV, que sa fille avait épousé, le duché de Lorraine en fief. Lorsque la Pologne perdit son indépendance entre 1772 et 1795, partagée entre ses voisins, l’Autriche des Habsbourg, la Prusse des Hohenzollern et la Russie tsariste, ce fut grâce aux idéaux de la Révolution française que les Polonais construisirent un mouvement indépendantiste moderne.

    L’objectif des indépendantistes polonais fut d’emblée la construction d’une communauté politique moderne basée sur l’égalité des citoyens devant la loi et l’abolition des ordres féodaux et du servage des paysans. C’est ainsi que tout au long du 19ème siècle les indépendantistes polonais comptaient sur le soutien de la France républicaine et/ou bonapartiste. Le jacobin Tadeusz Kościuszko dirigea l’insurrection de 1794, le général Jan Henryk Dąbrowski, dont le nom est gravé sur l’Arc de Triomphe, la légion polonaise de Napoléon Bonaparte. Les révolutions de 1830 et 1848 furent accomplies en France en soutien à la Pologne victime de souverains oppresseurs. Les intellectuels et les chefs politique polonais trouvaient massivement refuge en France après 1830 (« la Grande Emigration »). Jarosław Dąbrowski, chef indépendantiste de l’insurrection anti-tsariste de 1863, dirigea l’armée de la Commune de Paris. Parmi les Communards, plus de 400 d’entre eux étaient des exilés polonais.

    Non seulement des Polonais ont participé à la fondation de la 1ère Internationale des Travailleurs2, mais encore, c’est à Paris que fut créé le 17-21 novembre 1892 le Parti socialiste polonais PPS ! C’est donc tout naturellement que, avant la Première Guerre mondiale, les Polonais pensaient qu’une France républicaine allait les aider à combattre les régimes tsariste, prussien et habsbourgeois qui occupaient leur pays. Ils et elles furent bien déçu/es lorsque la 3ème République s’allia avec la Russie tsariste, dernier empire absolutiste et liberticide en Europe, pour mener avec lui la Grande Guerre contre l’Allemagne. Mais c’est justement la guerre de 1914-1918 qui apporta l’occasion rêvée pour l’indépendance polonaise : lorsque la Russie révolutionnaire se retira du conflit (et que Lénine proclama la paix sans annexions ni réparations, tout en répudiant la dette tsariste considérée comme illégitime envers le peuple russe) et que l’Allemagne s’effondra en novembre 1918, les socialistes polonais formèrent le premier gouvernement de la Pologne indépendante et proclamèrent la République.

    L’aide ou la dette
    C’est à ce moment là qu’intervint la question de la dette. La nouvelle Pologne était un pays pauvre, sous-développé. Il lui fallait tout construire : un appareil d’État, une armée, des institutions sociales et culturelles, des écoles, une industrie, développer les chemins de fer, les ports, les routes. Il fallait également sortir la masse des paysans des restes de la féodalité en partageant les propriétés terriennes de l’aristocratie afin de satisfaire la « soif de la terre » de la campagne surpeuplée. Pour cela, les dirigeants polonais demandèrent de l’aide aux pays puissants qui soutenaient la création de ce nouvel Etat : la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis d’Amérique. Ce soutien n’était pas désintéressé : particulièrement pour la France qui avait besoin des nouveaux pays de l’est de l’Europe (Pologne, Tchécoslovaquie, Yougoslavie, Roumanie) afin de faire barrage aussi bien à la revanche du nationalisme allemand qu’à l’expansion redoutée de la Russie soviétique. Ce fut cette aide qui constitua la première dette.

    La France avait organisé et armé la nouvelle armée polonaise avant 1918, et l’avait utilisée immédiatement contre la Russie bolchévique en 1920. Un prêt français en 1923 de 500 millions de francs or servit à créer et à soutenir la monnaie polonaise. Un prêt des Etats-Unis en 1924 de 27 millions de dollars servit à la création de la banque centrale polonaise. Les capitaux anglais, américains, mais aussi allemands et italiens, privés et publics, investissaient en Pologne qui était avant tout un pays capitaliste participant à l’économie mondiale capitaliste en tant que pays périphérique, source de matières premières, de produits agricoles et de main-d’œuvre à bon marché.

    En 1925, sept ans après la proclamation de l’indépendance, la dette publique polonaise vis-à-vis des prêteurs étrangers s’élevait à 70 millions de dollars. Elle a augmenté constamment depuis. Les banques polonaises étaient détenues à 33% par le capital étranger. Certains secteurs industriels clés étaient entièrement aux mains de capitalistes étrangers (charbon, sidérurgie, téléphonie, électricité, chimie). Mais on ne peut pas dire qu’à l’époque l’État polonais n’avait aucune marge de manoeuvre ou qu’il dilapidait l’argent des créanciers. Malgré la domination politique d’une aristocratie conservatrice, mais animée par un idéal patriotique, les leaders politiques, les fonctionnaires du nouvel État ainsi que le peuple qui croyait dans une amélioration de son niveau de vie dans un pays indépendant sont parvenus à de vraies réalisations en tout juste 20 ans : construction du port de Gdynia, de la marine marchande polonaise, de nouvelles industries modernes dans les régions défavorisées, mise sur pied d’un système scolaire généralisé, etc…

    La guerre et la dette
    C’est la guerre que l’Allemagne nazie mena contre les « races de sous-hommes » qui anéantit ces efforts. L’occupation nazie en Pologne (1939-1945) fut féroce, beaucoup plus dure que l’occupation de la France par exemple. La Pologne fut ravagée. Six millions de ses citoyens, dont la quasi-totalité des citoyens polonais de confession juive, furent tués. L’armée polonaise en exil, dirigée par le général Sikorski, fidèle à « l’accord d’amitié » pourtant si inégal, participa en 1940 à la bataille de France et les escadrons de pilotes polonais s’illustrèrent dans la bataille d’Angleterre. Les Polonais étaient présents sur tous les fronts dans toutes les armées alliés, en Afrique, lors du Débarquement. …Cette précision est d’importance lorsqu’on s’aperçoit qu’une fois la victoire sur le nazisme acquise, les « alliés » occidentaux sommèrent sans vergogne leur « ami » de payer sa dette…

    La Pologne devait en 1939, 4,5 milliards de złotys à ses créanciers occidentaux, dont respectivement 2 millions de dollars/or aux Etats-Unis, 2,5 millions de Francs/or à la France, 4,5 millions de livres à la Grande-Bretagne ainsi que d’autres dettes dues par l’ancien empire habsbourgeois pourtant aboli en 1918. Quand à l’Union soviétique, elle se servit sur place puisque la progression de son armée contre Hitler l’amena à occuper la Pologne et à imposer un gouvernement polonais qu’elle contrôlait : durant les premières années d’après-guerre, l’URSS démonta ce qui restait des usines ayant appartenu aux Allemands ou passés sous contrôle allemand pendant l’occupation.

    Tout au long de l’existence du système communiste, l’URSS, en tant que premier partenaire imposé à une Pologne vassale, acheta des matières premières polonaises non pas en devises occidentales pouvant servir à des échanges internationaux, mais en « roubles de transfert ». En ce qui concerne les alliés occidentaux (France, Grande Bretagne et Etats-Unis d’Amérique), la « dette de sang » n’a servi à rien à la Pologne : dès 1945, la Pologne fut sommée de payer sa dette financière et le gouvernement polonais communiste accepta de le faire. A peine la paix proclamée, la France réclama 4,2 milliards de francs à son allié et le somma d’engager des négociations qui se poursuivirent pendant plusieurs années. Ce chiffre incluait les très anciennes dettes datant de la création de la République en 1918, le coût de l’entretien de l’armée polonaise en France (sic !) avant 1918, ainsi qu’un facteur de discorde qui devait aller en s’amplifiant au fil des ans : le coût de la nationalisation des usines des capitalistes français installés en Pologne par la loi polonaise de 1946. Alors que la Pologne avait déjà payé un lourd tribut de sang, Anglais et Américains réclamaient des indemnités pour « leurs biens ». Il n’y avait que l’Allemagne qui ne pouvait prétendre à rien, tout le monde étant d’accord sur le fait que la saisie des biens allemands constituait pour les pays qu’elle avait occupée des réparations de guerre.

    La Pologne communiste accepta de payer, mais elle avança aussi des arguments qui équilibraient le rapport de force : la France détenait toujours l’or du Trésor polonais du gouvernement en exil, de nombreuses entreprises françaises en Pologne avaient appartenu à des dignitaires vichystes collaborateurs nazis et il est évident que ces usines dont il était question étaient en ruine du fait des ravages terribles des combats armés. C’était donc plutôt au gouvernement polonais d’être indemnisé pour les avoir remises en marche…

    Devant la perspective d’un refus de paiement, la France renonça à faire payer le gouvernement polonais en cash et accepta un accord signé le 19 mars 1948 qui liait le remboursement de la dette à la poursuite et à l’approfondissement d’une coopération économique entre les deux pays. En effet, une somme fixe devait être prélevée sur la balance des paiements entre les deux pays.

    Ainsi, l’augmentation de la somme devait dépendre de l’augmentation du volume des échanges commerciaux entre les deux pays. Ce système arrangeait parfaitement le gouvernement communiste soumis la domination soviétique – Staline forçait alors la Pologne à renoncer à l’argent du Plan Marshall alors que le pays avait cruellement besoin de fonds pour se relever des ruines, construire et équiper son industrie, réaliser les ambitieux projets éducatifs, culturels, sociaux et économiques du nouveau système. Ainsi, le gouvernement polonais liait son existence à la poursuite des échanges avec l’Occident et pouvait donc espérer desserrer un tant soit peu l’étau soviétique. En effet, le charbon polonais était toujours recherché en ces temps d’après-guerre, alors que la Pologne souhaitait accéder aux technologies dont le capital français était propriétaire : équipement pour l’industrie sidérurgique et navale, technologies de construction des routes, aéroports, tunnels, centrales électriques… Certains diplomates français voyaient dans cette ouverture également une aubaine : la Pologne pouvait devenir pays de sous-traitance pour les industries françaises selon la vieille dialectique du pays développé produisant à bas coûts dans un pays vassal.

    La « guerre froide » – la dette contre le développement ?
    L’accord ne fut cependant pas appliqué en 1948 pour cause de « guerre froide » : suite à la montée de l’hostilité entre les Etats-Unis et l’URSS, les relations de la Pologne furent gelées avec tous les pays occidentaux. Lorsque les relations reprirent en 1956, le gouvernement polonais était dirigé par Władysław Gomułka, porté au pouvoir par le peuple lors de la « révolution d’octobre 1956 » et contre l’avis de l’Union soviétique. Gomułka était avant tout un nationaliste polonais : s’il entendait payer la dette, c’était pour réaliser le programme de modernisation de la Pologne afin de la sortir du sous-développement et traiter d’égal à égal avec l’Occident. Certes, la faiblesse économique polonaise était telle que pour solder le passé, Gomułka acceptait une petite dette : en 1956, la Pologne paya les indemnités pour la nationalisation des biens des capitalistes américains contre un prêt de 233 millions de dollars accordé par les mêmes… Cependant, le montant de cette dette était bien dérisoire comparé aux chiffres dont nous serons coutumiers 20 ans plus tard : en 1970, la dette polonaise extérieure était de 1,7 milliards de dollars, mais en 1980 elle était de 25 milliards !

    En ce qui concerne la France, les relations de la Pologne avec ce pays s’améliorèrent dès 1956 et plus encore avec l’arrivée au pouvoir du Général de Gaulle. La France gaulliste pratiquait une politique de « détachement » en douceur de la sphère d’influence soviétique des pays communistes anciennement alliés et vassaux en leur accordant tout ce dont ils avaient besoin pour leur développement autonome. Certains diplomates particulièrement polonophiles (Etienne Burin des Roziers, proche de de Gaulle et ambassadeur en Pologne dans les années 1960) comparaient même l’aspiration polonaise au développement et au bien-être de sa population à l’ambition largement partagée par la droite gaulliste et la gauche d’une France moderne, urbaine, profitant de la société de consommation ! Les équipes de fonctionnaires des différents ministères, les délégations d’entreprises, d’universitaires, de scientifiques et d’artistes se succédèrent de la France vers la Pologne et de la Pologne vers la France tout au long des années 1960.

    Les possibilités de coopération industrielle, commerciale, scientifique et technique étaient examinées et dûment fixées par des accords bilatéraux avantageux pour les deux partenaires. La Pologne cherchait à acheter auprès de la France des biens d’équipement pour ses industries naissantes : infrastructures ferroviaires, aéronautiques, centrales thermiques et hydrauliques, équipements de sidérurgie… La Pologne avait besoin de tout cela pour pouvoir elle-même produire, en plus du charbon, des machines outils, des voitures, des trains, des navires, sans parler des biens de consommation modernes dont la population polonaise, qui vivait un formidable processus d’ascension sociale par l’éducation gratuite et une urbanisation sans précédent, était littéralement assoiffée. Les plans économiques du gouvernement polonais incluaient la création de secteurs qui n’existaient pas auparavant : chimie (raffinerie de pétrole, chimie fine, engrais artificiels), médicaments, cosmétiques, plastique, en plus de l’essor de la production du textile, agro-alimentaire et de la mécanisation de l’agriculture polonaise. Un tel chantier ainsi que les possibilités de débouchés qui s’ouvraient pour les entreprises de pointe françaises enthousiasmaient le diplomate français Eric de Carbonne, qui dans une note à son Ministère des Affaires étrangères du 2 mai 1957 allait jusqu’à affirmer que la France devrait absolument soutenir ce projet de « sortie d’une économie coloniale » !

    Mais la dette était là pour contrecarrer ces beaux projets. Le paiement de la dette reprit selon les modalités de l’accord de 1948 mais le résultat était mitigé, la demande en charbon s’amenuisant dans l’économie alors que la Pologne des années 1960 n’avait toujours à offrir que cette matière première ainsi que ses produits agricoles sur les marchés internationaux. Les fonctionnaires du ministère de l’économie et du budget français qui dirigeaient les nouvelles négociations pour le paiement de la dette de 1957 à 1959 étaient beaucoup moins gaullistes que le Quai d’Orsay. Pour eux, seule la dette comptait et son remboursement devait être prioritaire.

    C’est à l’obstination de ces défenseurs du capital français que l’on peut comprendre à quel point la dette d’un pays dominé à l’égard d’un pays dominant et créancier est consubstantielle du capitalisme. Pour permettre à la Pologne d’acheter des biens industriels indispensables et – naturellement – de payer sa dette, on a donc eu recours à …une nouvelle dette. En 1959, la France accordait à la Pologne un prêt de 10 milliards de nouveaux francs. La Pologne s’endetta également auprès de la Grande-Bretagne, de l’URSS, des USA, du Canada et de la Tchécoslovaquie pour réaliser son programme de développement. Pour faciliter son intégration dans la sphère d’échange capitaliste et lui permettre d’accéder aux devises indispensables pour payer sa dette, les puissances occidentales l’associèrent au GATT dès 1959.

    L’essor de la dette et la chute  
    Petit petit, l’industrie polonaise se construisait. Si les échanges franco-polonais restèrent finalement modestes dans les années 1960, un ambitieux programme culturel et scientifique a formé une nouvelle génération de cadres polonais tournés vers l’Occident qui furent au premier plan pour les transformations majeures des années 1970-90. En effet, la politique gaulliste a aussi encouragé et financé la création de structures d’enseignement du français en Pologne, les échanges universitaires dans de multiples domaines (y compris l’histoire, l’archéologie, la littérature, les sciences exactes, jusqu’à la fondation de la première faculté de traduction et d’interprétariat à l’Université de Varsovie), les nombreux voyages d’étudiants boursiers en France, les échanges artistiques qui donnaient au peuple polonais l’impression de participer à la Culture universelle.

    Les années 1970 virent une accélération de cette politique. Dans l’imaginaire politique polonais (des pro-communistes comme des dissidents), ce sont les bonnes relations du premier Secrétaire du Parti ouvrier unifié polonais (« communiste ») et chef d’Etat polonais de fait, le francophone et ancien migrant en France Edward Gierek, qui lui ont permis l’obtention de très nombreux crédits auprès des banques et les États occidentaux. Dès l’avènement de Solidarność et la crise de la dette de 1980, les Polonais ont fustigé la « naïveté » de ce dirigeant tandis que lui-même dans ses mémoires défendit sa politique comme étant la seule rationnelle possible pour continuer à moderniser l’industrie du pays et permettre à la société d’accéder à un succédané de société de consommation.

    Ce n’est que depuis peu que la gauche polonaise a pris conscience de l’imbrication de la Pologne communiste dans le système économique capitaliste mondial et par conséquent du fait que les crédits accordés dans les années 1970 constituaient des pétrodollars recyclés en dette à destination des pays pauvres. Aujourd’hui encore, il n’est pas facile pour le peuple polonais de se percevoir comme un pays pauvre et manipulé par des pays plus puissants. Et pourtant la question de la dette nous montre le véritable statut de notre pays au sein du système politique et économique mondial. Il est du devoir de la gauche de démystifier le nationalisme polonais en présentant aux citoyens les véritables origines des catastrophes de 1980-89 dont nous payons toujours les effets.

    De même, il serait faux de dire que les crédits à l’origine de la dette de 25 milliards de dollars en 1980 auraient été tous gaspillés. Ils ont bien servi à la modernisation de l’industrie mais principalement à équiper les industries extractives (charbon, cuivre, souffre…) dont le produit servit tout d’abord à payer la dette sur le marché international au détriment du développement intérieur. La Pologne des années 1970 produisait certes de l’acier, des machines, des trains, des voitures, des bateaux etc. mais avec des technologies anciennes qui n’étaient pas à même de concurrencer l’Occident sur son propre terrain. C’est pour cela que le principal marché des produits industriels polonais sont les pays émergents, grâce à des relations que la diplomatie polonaise créait alors et entretenait non sans talent. Mais la population polonaise avait soif de société de consommation – elle voulait vivre à l’occidentale, consommer des produits liés aux nouvelles technologies (équipements ménagers, voitures individuelles, téléphones, téléviseurs, matériels hifi, etc…) et ne se satisfaisait plus des rares produits nationaux. Le gouvernement a donc également utilisé les crédits en pure perte pour acheter des biens de consommation et une partie de l’argent a aussi été détournée et gaspillée par les fonctionnaires du Parti.

    La crise de la dette polonaise en 1980 a donc les mêmes origines que dans tous les autres pays en développement soumis au même mécanisme de domination : l’augmentation du taux d’intérêt du dollar par le gouvernement des États-Unis et la chute des cours des matières premières. La Pologne devait payer 8 milliards de dollars immédiatement, dont 2,5 milliards de dollars au titre du service de la dette. Elle ne pouvait pas le faire. En avril 1980, une délégation des banques occidentales créditrices vint à Varsovie et contraint Gierek à accepter le premier plan d’ajustement structurel. S’agissant d’un système économique dirigé entièrement par l’Etat, la manoeuvre était simple : le gouvernement devait augmenter les prix de la nourriture. Et, en août 1980 ce fut la grève dans les chantiers navals de Gdansk et la création du syndicat indépendant Solidarność (Solidarité). Les grèves gagnèrent tout le pays, le chef du Parti fut destitué et accusé d’être responsable de la crise de la dette.

    Les 8 millions de Polonais membres de Solidarność, premier mouvement social de cette ampleur dans toute l’histoire du pays, avaient l’impression qu’ils luttaient pour un « autre socialisme » où les ouvriers dirigeraient réellement leurs usines et leur pays, sans se rendre compte que Solidarność n’était en définitive qu’un des premiers mouvements sociaux en réponse à la crise de la dette… Cette méconnaissance des vraies causes de la crise sera par la suite fatale au mouvement et aux travailleurs polonais.

    L’agitation sociale de Solidarność dura une année jusqu’à ce que le nouveau chef d’État, le général Jaruzelski, y mette fin le 13 décembre 1981 en instaurant l’état de siège, délégalisant le syndicat et emprisonnant de nombreux militants. La Pologne devint un pays fermé, les relations avec les pays occidentaux se tendirent, Jaruzelski cessa de payer la dette. La guerre froide reprit de plus belle : l’URSS qui occupait l’Afghanistan commença à installer ses missiles SS20 dans ses pays satellites, tandis que les Etats-Unis lançaient la guerre des étoiles et installaient des missiles Pershing en Europe occidentale. Face cette menace de guerre généralisée, cette situation ne pouvait plus durer. La Pologne reprit le paiement et les négociations pour payer la dette aboutirent à son admission au FMI en 1986. Parallèlement, face au nœud coulant de la dette, les communistes ne voulaient pas être les seuls responsables de la catastrophe économique : ils négocièrent donc avec l’opposition en février 1989 (accord de la « Table Ronde ») une sortie du système. Les citoyens polonais pensaient qu’ils avaient remporté la lutte pour la démocratie et pourraient désormais choisir leur destinée en être humains libres et responsables et ils s’investirent dans les premières élections libres du 4 juin 1989. Le système international figé depuis 45 ans s’effondrait au même moment autour d’eux : l’URSS retirait ses troupes des pays de l’Est et d’Afghanistan, l’Allemagne fut réunifiée, Gorbatchev salua « la Maison Europe » et l’avènement d’un nouvel ordre mondial, mais déjà l’URSS était démembrée et de nouveaux États nationalistes surgissaient.

    La « thérapie de choc » – Premier plan d’ajustement structurel en Europe
    Face à tout ces bouleversements, la dette demeurait pourtant le moteur majeur des relations internationales et l’instrument efficace de mise en place du nouvel ordre néolibéral. Au moment des élections de 1989, la dette polonaise avait déjà augmenté mécaniquement jusqu’à atteindre 41,4 milliards de dollars ! Les citoyens étaient sommés de payer et l’économie vacillante ne leur permettait pas d’espérer une amélioration probable. L’instabilité, la pénurie, l’inflation surtout, rongeaient le pays alors même que le dernier gouvernement communiste avait commencé un vaste programme de privatisation au profit des fonctionnaires du régime et avait créé les premiers mécanismes du marché. C’est alors qu’à l’été 1989 les « Chicago boys » – Jeffrey Sachs et George Soros – s’installèrent à l’hôtel Mariott, le plus luxueux hôtel de Varsovie. Ils dictaient au premier gouvernement non-communiste de Tadeusz Mazowiecki ce qui sera connu plus tard comme la « thérapie du choc » – ou « le grand plongeon dans une baignoire d’eau bouillante » : la transformation brutale d’un communisme d’État et d’une économie planifiée directement en une économie ultra-libérale telle qu’elle n’existait même pas dans les pays occidentaux.

    L’artisan de cette politique fut un homme inconnu des dirigeants de Solidarność que les conseillers américains installèrent comme ministre de l’économie : Leszek Balcerowicz. La promesse de réduction de l’énorme dette était assortie d’une seule condition : cet homme non élu par personne devait gouverner la Pologne et appliquer le plan de la stratégie du choc, le plan Balcerowicz. D’autres inconnus formés comme lui dans les universités américaines et par les fondations allemandes Adenauer et Ebert ou par des fondations américaines allaient devenir ministres dans les gouvernements de plus en plus ultra-libéraux de Bielecki, Olszewski et Suchocka. Ils et elles allaient truster tous les postes au sommet de l’État, des entreprises publiques, des banques et des universités, jusqu’à former la nouvelle oligarchie compradores qui tient la Pologne d’une main de fer jusqu’à ce jour. Toute opposition allait être impitoyablement éliminée : les années 1990-1993 virent une véritable chasse aux sorcières dans les universités, les médias, les syndicats, les coopératives qui furent nettoyés de leurs « éléments de gauche », tandis que ceux qui arrivaient à exprimer les mécontentements sociaux étaient ridiculisés dans les médias, attaqués par la police et la justice (c’est le cas du syndicat paysan « Audodéfense » d’Andrzej Lepper) ou ont même disparu dans de mystérieux accidents de voiture (Daniel Podrzycki, Président du syndicat « Août 80 » et leader de la gauche anticapitaliste renaissante en 2005).

    Car il fallait déraciner méthodiquement toute opposition, tout en faisant croire que la démocratie existait encore pour exécuter l’un des plus grand hold-up de l’histoire polonaise : l’ouverture absolue et brutale des frontières aux productions des multinationales occidentales, la privatisation des meilleurs morceaux des entreprises que la nation polonaise s’était appliquée à construire depuis 1945, la mise au chômage de 6 millions de personnes travaillant dans les entreprises publiques fermées sur ordre du gouvernement ou vendues à bas prix, la destruction des structures publiques et parapubliques (associations, coopératives, services publics), la dilapidation méthodique des biens publics par des détournements de fonds qui se chiffrent en milliards de dollars. Jusqu’à la prolifération de mafias nationales et internationales en Pologne après le licenciement de milliers policiers de la police criminelle en 1993-94, accusés d’avoir servi sous le régime communiste ! C’est le règne du capitalisme sauvage… en échange d’un prêt de 3 milliards de dollars pour stabiliser un złoty soumis à une impitoyable inflation jusqu’en 1995.

    Le résultat de ces politiques fut un choc et une chute de la production continue. Le niveau de PIB de 1989 fut atteint uniquement en 1999, soit 10 ans plus tard ! 50% des emplois industriels avaient disparu entretemps et avec eux des branches entières de l’industrie : chantiers navals, marine marchande, chimie, aéronautique, d’autres furent sévèrement réduits (automobile, textile)… Des villes, des régions entières furent mises au chômage : Łódź, la capitale du textile n’était plus qu’une ville fantôme, les villes du sud industriel de Petite-Pologne perdirent la moitié de leur population active. Le nord et de nord-ouest de la Pologne furent sévèrement touchés par la fermeture brutale des milliers de fermes d’État dont les ouvriers agricoles incapables de retrouver une place dans le monde de la concurrence sombrèrent dans le chômage, la misère, l’alcoolisme. L’agriculture polonaise paysanne qui assurait un revenu à 37% de la population fut soumise aux prix mondiaux : les paysans endettés pour moderniser leurs outils se trouvèrent confrontés à des taux d’intérêt multipliés par 20, des milliers arrêtèrent leur exploitation au début des années 1990, se suicidèrent.

    Les protestations des paysans donnèrent naissance aux premiers mouvements populistes et nationalistes (syndicat Autodéfense entre autre) souvent adroitement manipulés par l’Église et l’extrême-droite afin de désigner non pas le véritable responsable, le capitalisme international, mais des « communistes » toujours prétendument aux manettes du pays. Il faut dire que le peuple polonais, effrayé par la destruction ultra-libérale, vota en 1993, 1995 et 2001 pour les successeurs des communistes : la coalition du parti social-démocrate post-communiste et le Président de la République Kwaśniewski, un ancien apparatchik. Mais si ces sociaux-démocrates réintroduisirent quelques droits sociaux et reconstruisirent l’appareil d’Etat, ils se soumirent entièrement aux exigences des institutions financières internationales, poursuivirent les privatisations, accentuèrent le processus de transfert des biens publics dans les mains de l’oligarchie privée issue du milieu de la nomenklatura communiste. Ils finirent même par soumettre la politique polonaise aux objectifs de l’impérialisme guerrier des USA, reçurent George Bush en grande pompe à Varsovie et offrirent le territoire polonais aux agents de la CIA pour y torturer leurs détenus de guerre. En politique intérieure, ils n’exécutèrent pas le mandat que les électeurs leur avaient donné et visant à revenir à la séparation de l’Église et de l’État, à reconstruire l’école publique et gratuite et à revenir à la liberté de l’IVG. Violant la volonté des électeurs, ils ont préféré soumettre le pays à l’Église et au capital international.

    Pour cette « transformation » si dramatique pour les Polonais/es, l’oligarchie polonaise fut récompensée par les créanciers occidentaux : dès février 1990, le « Club de Paris » accordait à la Pologne une réduction de 2/3 de sa dette de 32 milliards de dollars. Les 10 milliards restant devaient être payés en huit ans. En mars 1994, la Pologne signait l’accord avec le « Club de Londres » qui réduisit la dette polonaise (11 milliards de dollars) de moitié, les reste à devoir jusqu’en 2012. Pour financer ce paiement, la Pologne vendit sur les marchés financiers huit milliards de dollars d’obligation Brady. Depuis, la Pologne paie toujours les intérêts de la dette : de 1995 à 2005, la Pologne a payé annuellement 2 milliards de dollars. Malgré cela et malgré les réductions, le pays restait endetté à hauteur de 34 milliards de dollars en 2003, la veille de l’entrée dans l’Union européenne. En 2008, La Pologne a payé 4,1 milliards de dollars de service de la dette. Et malgré tout, la dette publique atteint aujourd’hui à nouveau 42 milliards de dollars !

    D’où vient la dette nouvelle ?
    Pour répondre à cette question, il convient de reprendre l’analyse de cinq économistes de l’Académie polonaise des Sciences et auteurs d’un premier bilan critique de la restauration du capitalisme en Pologne. Selon eux, le chiffre de 6% de croissance abondamment cité par les médias est trompeur. Sur 20 ans, il faut calculer le taux de croissance en y incluant les années 1990 où le taux de croissance fut négatif, surtout entre 1990 et 1997 ! Après cette opération, le taux de croissance sur 20 ans de système néolibéral tombe à 3% de moyenne – à comparer au 9% de croissance entre 1945 et 1965, les 20 premières années du régime communiste. Ensuite, un pays où le taux de chômage des actifs reste entre 15 et 20% pendant 20 ans ne saurait s’affirmer prospère ! Surtout si ce chômage n’est pas indemnisé ni réellement combattu et conduit à une économie informelle très étendue (commerce de rue, agriculture de survie, prostitution, jeux d’argent et autres « opérations vides »). Dès 2005, c’est 3 à 5 millions de Polonais qui se mirent sur les routes de l’émigration en Grande-Bretagne, Irlande, mais aussi de façon saisonnière, en Allemagne, France, Espagne, Italie, Suède, Norvège…

    Selon l’Association européenne des Travailleurs migrants, les Polonais travaillent dans le bâtiment et les travaux publics, l’industrie agroalimentaire (abattoirs), l’agriculture intensive, le tourisme, l’hôtellerie, la restauration et les services à la personne. Ils et elles sont massivement employés avec des contrats soumis à la « Directive européenne de délégation » et fréquemment n’obtiennent aucune prestation sociale, faute de contrôle du paiement des cotisations. Nombreux sont ceux et celles qui ne ramèneront que peu d’économies à la maison et ne bénéficieront d’aucune retraite faute de paiement des cotisations. Analysant finement le développement de chaque secteur de l’économie polonaise depuis 20 ans, les cinq professeurs d’économie concluent que la Pologne ne vit que de quelques secteurs prospères : l’industrie extractive avec 100 000 mineurs employés dans les mines de charbon de Silésie, le cuivre très recherché sur les marchés internationaux, l’industrie agro-alimentaire fortement investie par les multinationales qui font de la Pologne une plaque tournante de la production pour toute l’Europe de l’Est sans que les matières premières agricoles soient forcément achetées aux producteurs polonais. Ajoutons-y ce qui reste du textile, de l’automobile, des machines outils, 100 000 personnes employées dans la grande distribution entièrement aux mains des capitalistes occidentaux et les services aux entreprises (informatiques, nouvelles technologies), et le tableau sera complet. La Pologne reste absente des industries à forte valeur ajoutée (biotechnologies, informatique, conception des produits), sa population est vieillissante, sa natalité faible ou négative. Il est tout à fait possible que ce soient les générations futures qui paieront au prix fort les effets négatifs cumulés de deux décennies de politiques ultra-libérales.

    Un des effets majeurs de ces politiques est la persistance d’un fort endettement public. Selon l’analyste politique Dariusz Zalega, comme dans tous les pays européens, ce sont les politiques d’imposition favorisant les entreprises multinationales qui sont à l’origine non pas d’une crise des dépenses, mais d’une crise des recettes. Le capital étranger investi en Pologne est en effet exonéré d’impôts, totalement ou partiellement, et ses bénéfices ne sont pas réinvestis sur place car la loi ne les y obligent pas. Ainsi, la totalité des banques polonaises est aux mains du capital étranger, ce qui de plus soumet la Pologne aux conséquences de spéculations dangereuses menées dans de lointains pays. De plus, la privatisation massive a privé l’Etat de ressources financières : la plupart des entreprises, infrastructures et services publics (la téléphonie par exemple a été privatisée dès 1991) ont été bradés en dessous de leur valeur. Et il y va sans dire que la logique des privatisations est une loi d’airain : une fois son bien vendu, l’Etat n’en tire un bénéfice qu’une seule fois, lors de la vente. Alors que si l’entreprise lui appartient, elle peut dégager des ressources sur un très long terme…

    L’État néolibéral est un instrument de l’oligarchie et malheureusement il ne se soucie plus du bien-être de ses citoyens sur le long terme. Il compense son manque à gagner par l’endettement sur les marchés financiers. De plus, l’impôt sur les sociétés est bas : il est passé de 38% à 19%. La fraude fiscale des entreprises est très importante faute d’une administration efficace et dévouée au service public (20 milliards de złotys par an environ). Le système d’imposition est injuste et favorise l’endettement public : il n’y a que trois tranches d’imposition, ce qui fait que les plus pauvres, les plus nombreux, paient plus d’impôt sur le revenu que les plus riches. Même des personnes ne touchant que le salaire minimum de 300 euros par mois paient l’impôt sur le revenu. Les 10% de Polonais les plus riches qui trustent 80% des richesses du pays investissent alors dans des obligations d’État et sont les premiers bénéficiaires de la dette polonaise.

    L’endettement des ménages moyens (environ 800 euros de revenu par mois) est très fort3 : la faiblesse des salaires conduit à un endettement croissant pour l’achat de biens de consommation (logement, voiture, vacances, électronique…). Il n’y a qu’à se promener dans les centres des villes polonaises pour voir les officines de crédit liés aux banques occidentales qui ont remplacé les boutiques, les cafés et les lieux culturels. Ces établissements proposent des prêts à la consommation avec une facilité racoleuse : on se voit proposer un crédit à l’achat d’un billet de cinéma, en retirant son épargne au guichet ou même dans un distributeur automatique d’argent ! Gare au moment où il faudra bien en arriver à payer ces dettes : la crise de la dette est plus que probable en Pologne, dans un avenir proche. La crise de la dette se profile déjà avec la faillite prochaine des fonds de pensions polonais, endettés à hauteur de 250 milliards de złotys.

    Sans parler d’un autre sujet jamais abordé par les politiques et les médias mais déjà source de grandes inquiétudes pour les associations locales de citoyens qui tentent en vain d’alerter l’État et l’Union européenne sur la situation : les fonds structurels européens, censés permettre le développement régional et servir à la construction d’infrastructures, alimentent en fait l’endettement des villes et des collectivités territoriales car celles-ci doivent apporter d’important fonds propres afin de toucher les subventions. Incapables de le faire, les collectivités polonaises émettent des obligations vendues sur les marchés financiers… L’Union européenne est touchée de plein fouet par la crise de la dette. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, la crise de la dette polonaise est devant nous.

    Sources :
    La dette polonaise de 1939 à 1970
– Monika Karbowska, La détente en Europe. Les relations franco-polonaises de 1956 à 1963, mémoire de DEA d’Histoire des Relations internationales contemporaine, Université de Paris I Panthéon Sorbonne, 1995.
– Monika Karbowska, notes pour une thèse de doctorat de 3ème cycle Les relations franco-polonaises de 1956 à 1969, Archives du MAE, des ministères de l’économie et du budget, de l’industrie et de l’équipement, de l’agriculture et de l’éducation nationale.
    L’économie polonaise de 1980 à nos jours
– Andrzej Karpiński, Tadeusz Kowalik, Paweł Kozłowski, Kazimierz Łaski, Stanisław Paradysz, Dwudziestolecie polskich przemian. Konserwatywna modernizacja (« 20 ans de transformations polonaises. La modernisation conservatrice »). Académie Polonaise des Sciences, Chaire des Sciences Economiques. Varsovie, 2011.
– Urszula Kuzinska, “Le choc sans la thérapie. 20 ans après l’imposition de la doctrine néolibérale en Pologne », < http://uep-eul.org/wp-content/uploads/2010/12/Urszula-Kuzińska-20-ans-de-choc-capitaliste-en-Pologne.doc >
– Jacek Tittenbrun, Z deszczu pod rynnę. Meandry polskiej prywatyzacji (« Fuir la pluie pour se réfugier sous la gouttière. Les méandres de la privatisation polonaises »), 4 tomes, Zysk i ska, 2008-2009.
– Naomi Klein, La stratégie du choc, Actes Sud, 2009, chapitre sur la Pologne.

    La dette polonaise de 1970 à nos jours
Dariusz Zalega, « La domination des fonds de pensions », dans La dette ou la vie, sous la rédaction de Damien Millet et Eric Toussaint, CADTM, 2011
Dariusz Zalega, « Skad sie bierze polski dlug publiczny ? » (« D’où vient la dette publique polonaise ? »), Le Monde Diplomatique Polska, juillet 2011.
--------------–


    Notes :
1 Article paru dans https://fr.sott.net/article/16859-La-dette-polonaise-ses-origines-politiques-et-ses-consequences, reproduit ici avec l’autorisation de l’auteure.
2 NDLR. Fondée d’ailleurs dans la foulée d’une initiative internationale de solidarité avec l’insurrection polonaise de 1863 qui éveilla une sympathie massive dans tous les milieux révolutionnaires européens, à commencer par Karl Marx.
3 NDLR. 80% des Polonais ne possèdent aucune épargne et vivent au jour le jour, ce qui explique qu’un coup dur, chômage, maladie, etc. entraine quasi-automatiquement un effondrement du foyer, à commencer par l’expulsion de son logement pour incapacité de payer son loyer, à partir de quoi la spirale de la misère dont on ne peut plus sortir est engagée. Ce sont uniquement les réseaux de solidarité familiale encore forts en Pologne qui amoindrissent les effets de la loi d’airain du capitalisme. Parfois les œuvres caritatives de l’Église aussi, ce qui lui permet de renforcer son pouvoir en s’appuyant sur les pauvres.

    #Pologne #Dette

  • Identifican el arma «de alta tecnología» con la que indujeron cáncer a Hugo Chávez - RT
    https://actualidad.rt.com/actualidad/209451-identificar-arma-tecnologia-cancer-hugo-chavez

    El arma con que asesinaron al líder de la revolución bolivariana, Hugo Chávez, fue presuntamente utilizada contra siete presidentes latinoamericanos; uno de ellos, Néstor Carlos Kirchner, murió de un infarto, y cinco sobrevivieron. El portal llama la atención al hecho de que solo murieron los expresidentes Kirchner y Hugo Chávez, quienes se enfrentaron «con firmeza y valentía» a George Bush cuando fue derrotado con su Área de Libre Comercio para las América ALCA, en el año 2005 en Mar del Plata, Argentina.

    Tiens, @nidal, une #théorie_du_complot orignale !

    • Je ne lis pas l’espagnol mais devine le sujet. Du coup l’article le dit déjà peut-être mais cette accusation/théorie du complot a été formulée explicitement dans un discours public par Chavez lui-même, avec un brin de distanciation toutefois quand, après s’être étonné du nombre de cancers chez les chefs d’Etat latino-amércains il s’était demandé, comme une hypothèse plausible :
      http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20111228.OBS7695/cancer-de-kirchner-chavez-accuse-les-americains.html

      « Ne serait-il pas étonnant qu’ils [les USA] aient développé une technologie pour inoculer le cancer ? », demande le président vénézuélien.
      [...] Hugo Chavez, qui affirme s’être remis d’un cancer dans la zone pelvienne dont il a été opéré en juin, a assuré de pas vouloir « lancer d’accusation hâtive » mais a insisté sur « l’étrangeté » de la série de cancers dont ont été victimes les présidents et ex-présidents sud-américains depuis 2009.

  • L’avenir du travail : tout était déjà dit et annoncé dès septembre 1995 - Chroniques du Yéti
    http://yetiblog.org/index.php?post/1823

    Du 27 septembre 1995 au 1er octobre 1995, à San Francisco, le grand hôtel Fairmont accueille 500 membres de l’élite mondiale : chefs d’État, hommes politiques, dirigeants d’entreprises multinationales, universitaires, chercheurs, etc.

    Cette réunion du Fairmont se déroule dans le cadre de la fondation de Mikhaïl Gorbatchev. Elle a une grande importance historique. Elle fait intervenir Mikhaïl Gorbatchev, George Bush père, George Schultz, Margaret Thatcher, Ted Turner de l’entreprise CNN, John Gage de l’entreprise Sun Microsystems, ainsi que des dizaines d’autres personnalités de tous les continents. Elle a pour thème “l’avenir du travail”.

    https://blogs.mediapart.fr/jocegaly/blog/050615/zibig-et-le-tittytainement-ou-quand-les-cons-se-mettent-penser?ongle

  • Truth (2015)
    https://en.wikipedia.org/wiki/Truth_(2015_film)

    l’histoire de la chute de Dan Rather, l’icone de 60 Minutes, après que les #trolls se sont jetés sur un document manquant de crédibilité dans une enquête sur le passé militaire de George Bush

    The film is based on Mary Mapes’ 2005 memoir Truth and Duty: The Press, the President, and the Privilege of Power.

    Il y a de plus en plus de #films sur le #journalisme, on dirait que maintenant chaque enquête ou leak se doit d’avoir son #making-of et son produit dérivé à Hollywood. Dans la série, celui-ci est très très plat et linéaire (mais servi par de bons acteurs).

  • John Ehrlichman, l’homme qui incarne le novlangue
    https://harpers.org/archive/2016/04/legalize-it-all/?single=1

    Legalize It All, by Dan Baum | Harper’s Magazine
    ...
    In 1994, John Ehrlichman, the Watergate co-conspirator, unlocked for me one of the great mysteries of modern American history: How did the United States entangle itself in a policy of drug prohibition that has yielded so much misery and so few good results?
    ...
    “You want to know what this was really all about?” he asked with the bluntness of a man who, after public disgrace and a stretch in federal prison, had little left to protect. “The Nixon campaign in 1968, and the Nixon White House after that, had two enemies: the antiwar left and black people. You understand what I’m saying? We knew we couldn’t make it illegal to be either against the war or black, but by getting the public to associate the hippies with marijuana and blacks with heroin, and then criminalizing both heavily, we could disrupt those communities. We could arrest their leaders, raid their homes, break up their meetings, and vilify them night after night on the evening news. Did we know we were lying about the drugs? Of course we did.”
    ...

    Quel chef-d’oeuvre démagogique ! C’est l’application de la propagande par le fait retournée. On ne nomme pas son ennemi véritable, on le définit à travers des néologismes et des métaphores mensongéres, en même temps on crée une nouvelle réalité matérielle qui semble confirmer ses propres allégations initiales.

    John Ehrlichman
    https://en.wikipedia.org/wiki/John_Ehrlichman

    John Daniel Ehrlichman (March 20, 1925 – February 14, 1999) was counsel and Assistant to the President for Domestic Affairs under President Richard Nixon. He was a key figure in events leading to the Watergate first break-in and the ensuing Watergate scandal, for which he was convicted of conspiracy, obstruction of justice, and perjury and served a year and a half in prison.

    Quant à la propagande par le fait
    http://acorpsperdu.wikidot.com/emile-henry-et-la-propagande-par-le-fait

    « Et, comme – invinciblement – la sympathie des foules s’en va aux ennemis des sociétés qui les tiennent courbées sous le joug insupportable de la Richesse, les travailleurs, en désarroi de leur détresse, se sentaient attirés vers les anarchistes, dans l’indifférence complète des doctrines et des théories, créant, en une communion d’amertume, de misère, de sombre désespérance, un anarchisme aussi terrible pour les classes dirigeantes que la propagande par le fait des militants : l’anarchisme de sentiment. »
    (Henry Leyret, 1895)

    #drogue #guerre #propagande #USA