– Certains pays ont lancé des initiatives, comme de donner des subventions à des familles en échange de leur engagement à envoyer leurs enfants à l’école. Qu’en pensez-vous ?
– Des politiques de ce genre ont été mises en place, notamment en Amérique latine. Le bien commun, ce n’est pas cela. Il faut qu’il y ait une relation démocratique et solidaire dans le fonctionnement et non une simple distribution venant d’en haut. Je ne dis pas qu’il ne faut pas le faire, c’est utile, mais c’est de la charité, tout simplement.
(...)
– Dans ce contexte, est-ce que
le bitcoin a un intérêt ?
– Cette cryptomonnaie pose plusieurs problèmes. Notamment, sa création, qui consiste à faire résoudre des algorithmes de plus en plus complexes par des ordinateurs très puissants et consommant énormément d’énergie, entraîne un coût écologique. Aujourd’hui, ceux qui en détiennent – et la concentration dans les mains de quelques acteurs est très importante – en font la propagande. Mais on est dans une pure logique de spéculation et le bitcoin finira par mourir d’une logique de marché lorsque les utilisateurs comprendront que d’autres cryptomonnaies sont moins risquées et plus intéressantes et performantes.