person:mathieu guidère

  • Un atlas et des ressources en sciences sociales sur le terrorisme islamique — Géoconfluences

    http://geoconfluences.ens-lyon.fr/actualites/veille/atlas-ressources-terrorisme-islamique

    J’ai de gros doute sur la pertnence du truc, vu l’auteur, mais je référence quand même pour info (I don’t necessarily endorse).

    Le portail national histoire-géographie signale la parution d’un altas des éditions Autrement consacré au terrorisme islamique : « Une lecture : Atlas du terrorisme islamique. D’Al-Qaïda à Daech ». L’auteur de cet atlas, Mathieu Guidère, est agrégé d’arabe, professeur des universités et directeur du département d’études arabes de l’université Paris VIIIIl. L’article est l’occasion de revenir sur quelques unes des publications en sciences sociales concernant le terrorisme islamique depuis les attentats de janvier 2015 :

    #djihadisme #cartographie

  • Une immense frustration sexuelle à la base des violences de Cologne - International - LeVif.be
    http://www.levif.be/actualite/international/une-immense-frustration-sexuelle-a-la-base-des-violences-de-cologne/article-opinion-448753.html

    "Les événements de Cologne rappellent la violence sur la place Tahrir au Caire. C’est le reflet d’une frustration sexuelle qui hante le monde arabe. Avec la montée du wahhabisme saoudien et l’absence de perspectives économiques, les jeunes gens n’ont plus accès aux femmes de leur pays."(Permalink)

    #sexualité #religion

    • Je ne sais pas encore bien pourquoi mais cet article m’est insupportable. Un mélange de libération sexuelle essentialiste biologique, comme si le prix à payer pour les femmes n’était pas encore assez lourd … Ce n’est définitivement pas la frustration sexuelle qui explique les agressions mais la culture de mépris des femmes. L’invisibilisation (du corps mais pas que) des femmes d’un côté et leur visibilité sexuée de l’autre n’en font jamais que des objets à départager entre deux pôles politisables (orient/occident) à partir d’un nosex/sex fantasmé que j’ai déjà maintes fois vus et déjoués. Ce n’est pas une histoire d’hormones à satisfaire, c’est une histoire d’imaginaire, pire, d’imaginaire sexiste.

    • Je te demande d’être plus explicite @alexis, ça facilitera l’échange s’il y a lieu d’être. Là, ce n’est pas religion et sexualité, là clairement ton titre est très douteux.
      Tu devrais te méfier de ne pas confondre les tarés qui font des interprétations fascistes du coran pour violer et tuer avec une quelconque sexualité, ou alors faut arrêter de baiser de suite.

    • Je t’accorde, @touti, que sans préciser le fond de ma pensée, cela peut porter à confusion. C’était risqué.

      L’auteure a osé faire le rapprochement entre les attouchements de Cologne avec les ceux de la place Tahrir sous l’angle psychologique, culturel, religieux et économique. Prudente, elle n’a pas pris le risque d’aller jusqu’à évoquer les pratiques des islamiste radicaux et l’instrumentation du viol. Elle avait sans doute raison.

      En effet, les attouchements sexuels de Cologne (et de Zurich et de Stockholm, par assimilation) et de ceux de la place Tahrir n’ont rien à voir avec les fatwas de l’Etat Islamique, ou les viols et harcèlements du régime de Al Assad, ou d’autres milices dans le monde. On est bien d’accord.

      Je comprends ton point de vue lorsque tu parles d’interprétation fasciste de la religion.

      On peut voir certaines pratiques barbares relever de la tactique guerrière, mais pourquoi ne pourrait-on par les voir sous l’angle psychologique, social ou anthropologique. En quoi ne pourrait-on pas également parler d’une certaine frustration sexuelle, etc ?

      Ceci étant dit, je ne suis ni psychologue, ni anthropologue, ni spécialiste des religions et je n’ai aucune prétention à apporter les réponses à ces questions sous-jacentes. C’est pourquoi, souvent, je limite mes commentaires.

      Mais tu as raisons, il faut faire attention à ne pas faire d’amalgames.
      Je te suis reconnaissant d’attirer mon attention là dessus.

      « Théologie du viol : quand Daech rétablit l’esclavage des femmes » (Le Figaro) : interview et commentaire de l’enquête du NYT par l’islamologue Mathieu Guidère.
      Il parle notamment des candidats au djihad : "Les témoignages dont nous disposons de l’intérieur de l’organisation semblent indiquer que ces pratiques ont tendance à séduire une certaine frange de la jeunesse masculine acculturée et frustrée sexuellement, en particulier dans certains pays musulmans où les relations entre les hommes et les femmes sont strictement codifiées."

      Pour savoir de quoi on parle, mon premier lien ("L’ « Etat Islamique » et la théologie du viol : l’enquête édifiante du New York Times" (RTBF)) est la traduction en français de l’enquête du NYT.

      Enfin, le troisième lien ("Pour les autorités tunisiennes, il existe un « djihad du sexe » en Syrie" (France 24)) dénonce l’existence de réseaux visant à « assouvir » les désirs sexuels des combattants djihadistes, en d’autres termes, d’une sorte de réseau de prostitution islamiste radical... Ne peut-on pas y voir quelque chose de l’ordre de combler une certaine.. frustration sexuelle ?

    • Il me semble qu’il va falloir éclaircir ce que signifie le terme #frustration_sexuelle et comme je ne souhaite pas m’égarer, je vais dire déjà d’où je parle.
      Je suis une femme, et j’ai affûtée mes couteaux de féministe du dimanche, secundo, ces réflexions se font à brûle pourpoint, aidée de mes lectures et mes expériences, je n’ai pas de statut de chercheuse et ne suis ni sociologue ni politologue, je m’intéresse au monde qui m’entoure, point barre.

      Un des principes Freudien est que la frustration est le moteur du désir, le pendant de la frustration étant la satisfaction. Celui qui ne sait guider sa frustration vers la sublimation est un barbare, et sa libido se compare à celle d’un animal. Tu trouves ça dans tous les livres de religion et dans tout ce qui se nomme civilisation, pour atteindre la connaissance, il faut savoir contenir sa sexualité.

      Là où il me semble qu’il y a un problème c’est qu’à justifier des exactions criminelles diverses par la frustration sexuelle, on fait croire que les hommes seraient guidés par un besoin irrépressible de coït. Dans ce cas seulement je suis d’accord que réside le problème, mais parce que c’est une vaste supercherie qui se fait sur le dos des femmes. De ce principe découlerait que les hommes sont incapables de contenir leur pulsion sexuelle quand ils voient passer une paire de fesse et qu’il est donc ’normal’ qu’ils violent, car cela est dans leur ’nature’. Par un effet boomrang la responsabilité de la violence revient également aux femmes qui se refusent, ce qui justifie qu’elles soient prises de force.
      Que signifierait alors le terme inverse de #satisfaction_sexuelle, que les femmes acceptent de se laisser baiser quand les hommes ont envie d’elles, et que tout le monde gagnerait en liberté et qu’on arrêterait les viols et les meurtres de femmes ? La construction de cette supercherie dite #libération_sexuelle a été mise à jour entre autres par (#Andrea_Dworkin)

      Bref, quand tu as une frustration, quelqu’en soit l’ordre, tu te retiens parce que tu as été éduqué à gérer tes frustrations, si tu es frustré parce que tu n’as pas de BMW, très bien, tu ne vas pas tuer ton voisin qui a cette voiture pour autant. Considérer qu’un être humain ne puisse pas se retenir, c’est le déconsidérer dans sa valeur humaine, dans ce cas là, cela devient presque du racisme.
      C’est pour cela qu’il est important de déconstruire cette idée de « frustration sexuelle » au nom de laquelle les hommes s’autoriseraient à tuer, important surtout pour les femmes, mais aussi pour notre humanité.

    • merci @touti j’ai hésité à intervenir mais bon voilà. Le mode opératoire des mecs place Tahir n’avaient rien à voir avec des frustrations, ces agissements visaient clairement à humilier les femmes pour qu’elles retournent dans leur cuisine et n’en sortent plus. Rien à voir avec la sexualité, c’est juste une façon d’asseoir une domination (masculine) sur l’espace public et la vie politique que ces mecs ne veulent pas partager avec les femmes.

    • Hello @touti, avec une grille de lecture féministe, je comprends ta critique.Il ne me revient pas d’expliquer ce que les auteurs des articles cités entendent par « frustration sexuelle ». Cela dit, en aucun cas, il ne s’agit de justifier ou d’accepter tel ou tel comportement. Sans juger de l’exactitude des conclusions ou de la justesse des analyses, il ne me parait pas moins intéressant d’essayer de comprendre, de poser des questions, de mettre des mots.

    • @odilon, sur le rapprochement entre les faits de Tahir et ceux de Cologne, tu as peut-être raison. Pour ma part, je n’ai pas autant de certitude pour dire qu’ils sont similaires ou incomparables. Encore une fois, je ne suis pas spécialise de la question, je n’ai pas étudié le sujet, ni écrit de livre, ni visité ces pays... contrairement à l’auteure de l’article initial.

    • Un texte de Dworkin
      http://www.legrandsoir.info/la-liberation-sexuelle-une-supercherie-pour-exploiter-sexuellement-les
      Je tâtonne dans ma réflexion, amha, la frustration sexuelle ne hante pas plus le monde arabe que la france, parce que je pars du prorata qu’elle n’existe que parce qu’elle est une construction de diverses strates éducationnelles. J’ai été surprise d’entendre parfois des hommes venants de pays arabes (égypte, tunisie, algérie) conter les fantasmes stéréotypés qui circulent sur les femmes occidentales au point que certains nouveaux arrivants les croit d’abord exacts et agissent en conséquence de façon inappropriée. Cette supposée liberté sexuelle fait toujours des dégats, et continue d’être véhiculée par les médias, la publicité occidentale et la pornographie. Du coup, ça m’intéresse plus de m’interroger sur comment est comprise cette image de la femme depuis l’europe que de poser un schéma de frustration sexuelle prémaché.
      De quelle manière se construit un imaginaire qui suppose des us et coutumes qui n’existent que par médias interposés, mais avec toujours des fantasmes de femmes disponibles aux hommes et à qui il ne serait pas nécessaire de demander leur avis.

    • C’est pour cela qu’il est important de déconstruire cette idée de « frustration sexuelle » au nom de laquelle les hommes s’autoriseraient à tuer

      Je dirais même qu’il est important plus globalement de déconstruire les discours inspirés de Freud qui interprètent tout et n’importe-quoi en termes de désir, libido, castration et compagnie, en fournissant dans le même temps des concepts essentialistes bien cagneux à qui veut justifier les pires saletés par « la nature ». Je sais pas s’il a existé dans l’histoire de l’humanité une civilisation aussi sexo-centrée (et andro-centrée) que la nôtre.

    • #Les_femmes_de_droite
      #déconstruction

      Juste un aparté : @Touti, merci, ça fait du bien de relire ça ! j’avais oublié jusqu’où pouvait mener, aujourd’hui - en terme de défrichage de la sinistre confusion apparente - ce texte d’Andrea Dworkin.

      Décidément, qu’il s’agisse de questions de racisme, de technologie ou de « critique sociale », ignorer l’importance des critiques féministes radicales est le père de bien des calamités.

    • Tout à fait d’accord, @koldobika. Oserais-je cependant ajouter qu’il est possible de parler des frustrations sexuelles hors du cadre freudien (cfr DSM) ? Enfin, que la psychologie freudienne, reste un truc spécifiquement franco-français (autant savoir) et attirer votre attention sur le fait qu’aucun des articles ici n’y fait référence...

  • Annonce de colloque. C’est la première fois que je vois ça, et j’ai trouvé que l’approche était intéressante, donc, je la partage. Ce qui me plait dans l’idée, c’est qu’ici, les traducteurs sont des acteurs à part entière, des créateurs de nouvelles formes sémantiques, éventuellement de savoir...

    Traductologie et géopolitique

    Depuis l’époque des drogmans, traduction et géopolitique sont indissociables, mais les bouleversements qu’a connus ce début de siècle (guerre contre le terrorisme, guerre d’Irak, printemps arabe, guerres en Libye, en Syrie, en Ukraine et autres conflits aux enjeux internationaux, mais aussi la montée des extrêmes en Europe) ont considérablement affecté et modifié les conditions d’exercice des métiers langagiers en général et de celui des traducteurs en particulier.

    Depuis toujours, les langues servent aussi à parler des ennemis et avec les ennemis. On assiste notamment à une politisation accrue des acteurs et à une instrumentalisation des produits de la traduction et de la communication multilingue à des fins politiques ou idéologiques, à la fois sur le terrain réel et virtuel.

    Les phénomènes issus de cette collision inattendue entre traductologie et (géo)politique sont variés et complexes, mais ils concernent des questions fondamentales telles que celles de la neutralité et de l’indépendance, de l’interculturalité et de l’intercompréhension, de la tolérance et de la paix. Entre les enjeux éthiques et politiques de la traduction, les langagiers éprouvent de plus en plus de difficultés à gérer des situations souvent inextricables.

    Dans ce contexte de conflits médiatisés et mondialisés, plusieurs problématiques méritent une attention particulière de la part des spécialistes en traduction et en communication multilingue.

    Tout d’abord, le rôle et la place des traducteurs et des médiateurs langagiers dans cette multitude de conflits et de crises politiques : leurs fonctions, leurs missions, leurs actions et l’impact sur leur travail de leurs positions politiques et idéologiques.

    Ensuite, le type et la nature des productions langagières et des traductions diffusées en temps de crise, de conflits ou de campagnes électorales, en particulier lorsque les enjeux sont internationaux : manipulation de la traduction, d’idées ou d’objets culturels, usages langagiers et rhétoriques, procédés de communication orientée, biais cognitifs impliqués, décontextualisation et resémantisation de notions du passé, transferts idéologisés, etc.

    Enfin, les enjeux éthiques, sociétaux et culturels des phénomènes liés à la rencontre entre traductologie et géopolitique, sur le plan de la théorie comme de la pratique : respect de la différence, défense de la diversité, promotion de la tolérance, contribution au dialogue des cultures et à la paix dans le monde.

    C’est pour tenter de répondre à ces questions essentielles de notre temps que nous lançons une série de rencontres scientifiques qui visent à initier une réflexion renouvelée et actualisée des problématiques de la traductologie en lien avec la géopolitique et le contexte international en général.

    Ces rencontres pluridisciplinaires traiteront de faits contemporains mais qui ont des référents dans un passé parfois lointain, ils réuniront aussi bien des traductologues (spécialistes de la traduction théorique et pratique), des linguistes, des historiens que plus précisément des sémanticiens, sémioticiens ou politologues, intéressés aux enjeux de la traduction en contexte géopolitique, en diachronie comme en synchronie.

    Elles donneront lieu à une publication chez un éditeur français et/ou canadien.

    Les propositions émanant de jeunes chercheurs sont les bienvenues.
    Le Comité scientifique du colloque examinera les propositions de façon anonyme.

    – Tenue du colloque : Printemps 2015 (date communiquée ultérieurement)

    Comité d’organisation :
    James ARCHIBALD (Université de McGill)
    Lynne FRANJIE (Université Stendhal Grenoble 3)
    Mathieu GUIDERE (Université Toulouse 2 Jean Jaurès)
    Astrid GUILLAUME (Université Paris IV Sorbonne)
    Comité scientifique :
    James ARCHIBALD (Université de McGill)
    Lynne FRANJIE (Université Stendhal Grenoble 3)
    Nicolas FROELIGER (Université Denis Diderot)
    Mathieu GUIDERE (Université Toulouse 2 Jean Jaurès)
    Astrid GUILLAUME (Université Paris IV Sorbonne)
    Marianne LEDERER (Université Paris 3 Sorbonne nouvelle)
    Michaël OUSTINOFF (Université de Nice Antipolis)
    Jean PEETERS (Université de Bretagne)
    François RASTIER (CNRS)
    Cécile VAISSIE (Université Rennes 2)

    Contact : traducto.geopol@gmail.com

  • La démocratie : un horizon universel ? - Idées - France Culture
    http://www.franceculture.fr/emission-les-rencontres-de-petrarque-la-democratie-un-horizon-universe

    Mathieu Guidère , géopolitologue, spécialiste de veille stratégique multilingue et du monde arabe, Professeur titulaire de la chaire d’islamologie et pensée arabe à l’Université de Toulouse 2

    Je ne connaissais pas ce monsieur, on le présenta comme étant souvent consulté par nos dirigeants. pas étonnant que le flou règne.
    Il parla des salafistes et des frères musulmans comme s’ils étaient de parfaits crétins . Selon lui , ils participent maintenant au jeu démocratique parce qu’ils ont compris que Dieu le veut .

    Wassyla Tamzali après avoir dit être fatiguée d’entendre de telles analyses , le renvoya dans les cordes mais cela m’étonnerait que nos dirigeants la consultent.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Wassyla_Tamzali