NicolasđŸŒ±

Projet de vie en #permaculture dans le Sud Ouest

  • Pourquoi nous n’irons plus acheter nos graines chez #Kokopelli - Le Jardin des Possibles
    ▻https://www.lejardindespossibles.org/divers/article/pourquoi-nous-n-irons-plus-acheter

    Puis des regrets, nous sommes passĂ©s Ă  la consternation puis Ă  la rage ! il y a quelques jours, Ă  la librairie « Le Tracteur Savant » Ă  Saint Antonin, nous tombons le nez sur un livre (et quel livre !) « Nous n’irons plus pointer chez Gaia ». Ce livre est Ă  la fois une compilation de tĂ©moignages issus de plusieurs salariĂ©(e)s (dont la majeure partie sont des femmes) sur leurs conditions de travail au sein de l’association Kokopelli et une rĂ©vĂ©lation qui dĂ©crit la gestion toute particuliĂšre et singuliĂšre des semences « rares et anciennes » que le cartel familial « Guillet » a entrepris depuis des annĂ©es

    #semences

    • Et donc :

      â–șhttps://www.hobo-diffusion.com/catalogue/1419/nous-n-irons-plus-pointer-chez-gaia

      NOUS N’IRONS PLUS POINTER CHEZ GAÏA
      JOURS DE TRAVAIL À KOKOPELLI

      Ce livre est le fruit d’une lutte salariale qui n’a pas eu lieu. Il est presque impossible, dans une association, de critiquer ses conditions de travail et le sens de celui-ci. Encore plus quand on a affaire Ă  Kokopelli, un symbole de la rĂ©sistance aux OGM et Ă  l’appropriation des semences par l’industrie. D’ancien.ne.s salariĂ©.e.s et jardiniĂšres, Ă©coeurĂ©s par les pratiques de l’association, se sont attelĂ©s Ă  faire la critique rare et nĂ©cessaire de cette forme particuliĂšre d’exploitation : de sa politique de management aux rapports qu’elle entretient avec les petits producteurs, de son discours new age Ă  ses pratiques commerciales, Kokopelli est une incarnation parfaite du capitalisme vert.

    • J’ai Ă©tĂ© Ă©tonnĂ© par la subjectivitĂ© de l’article, trĂšs Ă  charge.
      Son seul rapport avec Kokopelli est qu’il a achetĂ© des graines qui germaient mal, mais il reprend toutes les attaques du livre Ă  son compte.

      Il faut donc lire Ă©galement le droit de rĂ©ponse de Ananda Guillet :
      ▻https://www.lejardindespossibles.org/divers/article/droit-de-reponse-d-ananda-guillet

      Je ne connais pas Kokopelli mais je connais assez bien le Mas d’Azil et la vallĂ©e oĂč ils sont implantĂ©s, et je vois trĂšs bien le milieu « alternatif » dont il parle.
      Un vrai réseau vivant, plein de gens formidables, mais aussi pas mal de punks à chiens. Pas toujours faciles (euphémisme)...

    • À partir du moment oĂč il y a des Ă©changes d’argent en grande quantitĂ© ET surtout des salariĂ©â‹…e⋅s Ă  payer pour que la structure tourne, je suis toujours partisan que ce soit une coopĂ©rative plutĂŽt qu’une association. Sinon il y a toujours de gros mĂ©langes entre bĂ©nĂ©volat et travail, et ça finit toujours par pĂ©ter, enfin quasiment.
      Ça ne change rien qu’il peut aussi y avoir des vraies merde Ă  Kokopelli (et notamment l’aspect new age qui Ă©tait dĂ©jĂ  critiquĂ© avant cette histoire hein). Mais au moins la coopĂ©rative clarifie les choses.

    • Oui, c’est une remarque que je m’étais faite il y a un moment dĂ©jĂ  sur Kokopelli.
      Il y a une activité commerciale, ils louent des grands locaux et ça fonctionne suffisamment bien pour leur permettre de gagner des procÚs qui leur sont fait. Tant mieux.
      Mais effectivement le statut d’asso est le pire dans ce cas là.

      C’est peut ĂȘtre ce qui s’est passĂ© ou se passe, un gros mĂ©lange des genres...

    • Cela fait plusieurs annĂ©es que de jeunes amis grainetiers bio indĂ©pendants m’ont relatĂ© maintes histoires tristes avec kokopelli qui ne ressemblent pas du tout Ă  l’idĂ©e qu’on se fait du partage ou de la dĂ©mocratie associative 
 Ils sont tombĂ©s des nues, car c’est vrai que kokopelli a Ă©tĂ© prĂ©curseur et que beaucoup de jeunes les idĂ©alisant s’en sont inspirĂ©, tant mieux, vraiment. Sauf que les courriers vengeurs que ces potes ont reçu les traitants de sales bourgeois voulant profiter du bio les ont laissĂ© sans voix avec leur stock de graines que kokopelli devait intĂ©grer dans son catalogue, sur les bras.
      Dans tous les cas, il y a un souci rĂ©el avec la chefferie arrogante et fortunĂ© de kokopelli, et c’est bien que ça sorte, car beaucoup, dont mes amis, ne voulaient pas rendre public leur dĂ©convenue profonde de maniĂšre Ă  ne pas faire de tort Ă  l’image des grainetiers bios, kokopelli Ă©tant LA rĂ©fĂ©rence, mais Ă  force de dire qu’à la FNSEA c’est pire, ça n’aide pas.

      Et j’avoue que lĂ  nous taquinons notre rapport politique Ă  la pratique de nos idĂ©aux. Doit-on faire silence devant des agissements qui vont Ă  l’encontre pour laisser les fantasmes intacts ? ou doit-on ne pas perdre le sens critique, mĂȘme avec ceux qu’on espĂšre « de notre bord » et qu’il faudrait soutenir (ou taire) malgrĂ© tout face aux vrais affreux ? Cela me taraude souvent, (non pas ma capacitĂ© critique que je rĂ©serve le plus souvent au privĂ©) mais pour douter de la meilleure stratĂ©gie Ă  adopter.

      Sinon il y a 20 ans j’avais achetĂ© chez Kokopelli des graines une petite fortune qui ont Ă  peine donnĂ©, un peu l’arnaque Ă  #touristes_du_bio. Comme @odilon je suis contente des relations et des graines de chez germinance, BiauGerme ou graines delpaĂŻs.

    • RĂ©ponse Ă  Nicod :
      L’article est la chronique d’un livre qui rapporte entre autres des tĂ©moignages sur l’exploitation du salariat et la violence dans les rapports sociaux dans une structure pour laquelle on ne s’y attend pas. Le tĂ©moignage qui porte sur la sĂ©lection et la vente peu scrupuleuse des graines recoupe nos propres expĂ©riences sur le faible taux de germination des graines Kokopelli que nous avions constatĂ© bien avant la parution de ce livre. Par consĂ©quent, je ne reprends rien Ă  mon compte.

      Daniel du Jardin des Possibles

    • Colportez des allĂ©gations invĂ©rifiĂ©es, il en restera toujours quelque chose. Je note le courage des signataires du livre, qui s’appellent « le collectif du Grimm », sans plus de prĂ©cisions que leur prĂ©nom, dont on ne sait mĂȘme pas si c’est le leur.

      L’éditeur qui a publiĂ© le livre n’est pas plus clair. On sait seulement qu’il a dĂ©marrĂ© en 2012.

      Moi, j’aime bien savoir QUI parle.

      Pourquoi ne sont-ils pas allĂ©s aux prud’hommes, s’ils Ă©taient aussi sĂ»rs de leur fait ?

      Et Ă  propos de « capitalisme vert » : M. Vivas facture ses stages entre 120 et 780 euros. Et il fait bosser ses stagiaires et des bĂ©nĂ©voles ainsi que des « woofers » ??? (voir son rapport d’activitĂ© de 2015, sur son site). Quant Ă  l’éco-hameau de Verfeil, il a Ă©tĂ© bĂąti sur une zone non constructible Ă  l’origine (en ZNIEFF). L’ancienne maire de la commune en est l’une des rĂ©sidentes (source : â–șhttp://www.lemonde.fr/societe/article/2010/08/04/la-bastide-de-verfeil-ne-veut-pas-d-un-eco-hameau_1395514_3224.html)

      La charitĂ© qui se fout de l’hĂŽpital, en clair. MĂȘme si je n’ai rien contre la permaculture, Ă©tait-il urgent de cogner sur Kokopelli ? Quel intĂ©rĂȘt y avait M. Vivas, Ă  part rĂąler sur des graines qui n’ont pas germĂ© ?

      Enfin, nos gentils salariĂ©s mĂ©contents espĂ©raient quoi ? Glander toute la journĂ©e en Ă©tant payĂ© ?

      Perso, j’ai bossĂ© dans une radio associative pendant deux ans. Et j’ai constatĂ© combien certains profitaient quelque peu de la gentillesse (voire du laisser pisser) du responsable : ils pouvaient arriver bourrĂ©s, fumer des pĂ©tards (j’ai rien contre, au contraire, mais pas Ă  l’antenne) et raconter des conneries genre humour pipi caca (si c’est ça une radio « libertaire », merci), aller et venir quand ils voulaient, facturer des frais de transport fantaisistes, passer leur vie au tĂ©lĂ©phone, tout ça sur le dos de l’asso, etc...

      Or, Kokopelli a besoin d’argent. Pour continuer son job, payer les producteurs et les salariĂ©s. Pour faire ce qu’il fait depuis des annĂ©es. Et accessoirement payer ses avocats, contre Baumeaux, par exemple.

      Bref, je continuerai « d’aller chez GaĂŻa »... !

    • â–șhttps://reporterre.net/Graines-de-zizanie-a-Kokopelli-le-semencier-conteste-poursuit-un-blogueu

      Actualisation le 26 mars 2018 — Daniel Vivas a finalement gagnĂ© son procĂšs. Kokopelli ne fera pas appel de la dĂ©cision des juges. Ceux-ci ont dĂ©boutĂ© Kokopelli de toutes ses demandes et l’ont condamnĂ© Ă  payer 3000 euros de participation aux frais de justice. Ils ont reconnu la bonne foi du blogueur et le sĂ©rieux des affirmations contenues dans le livre Nous n’irons plus pointĂ© chez GaĂŻa.