odilon

artiste aux mains pleines de doigts - visionscarto.net - Autrice de Bouts de bois (La Découverte)

  • Une rencontre entre sorcières, ça vous dit ?

    Chères toutes, amies actuelles et anciennes de Seenthis

    Par où commencer ? Nous nous sommes rencontrées sur Seenthis. Parfois dans la vraie vie mais plus souvent en lisant les lignes de textes, les images, les sons que nous partageons sur notre réseau bio et dont nous enrichissons nos fils de discussions et nos vies.

    Toutes subissons à des degrés divers les violences de la domination masculine, et pour certaines d’entre nous, avons été victimes de violences sexuelles. Sans réparation. Avec traumatisme. Toutes sommes impliquées dans les luttes féministes. Sans doute cela nous aura-t-il rapprochées.

    Et paradoxalement parfois hélas éloignées. N’est-ce pas du gâchis ? Parce qu’au fond, malgré les différends, il me semble que nous allons globalement toutes dans le même sens et que nous avons une estime certaine les unes envers les autres. Alors pourquoi et où ça merde ? Pourquoi des portes qui claquent, des sorties assassines, des comptes en veilleuses et d’autres que l’on ferme ? Pourquoi ?

    Pourquoi préférer (je viens d’en faire l’expérience pour un commentaire tout bête qui n’avait rien à voir avec les femmes) recevoir la parole de l’autre avec défiance plutôt qu’avec bienveillance quand rien, absolument rien ne laisse supposer la moindre intention de nuire ou d’être désagréable ?

    Je ne sais pas si c’est le côté « déshumanisé » des relations via un réseau qui provoque ça mais les malentendus, les vexations, les dits trop vite et pas au bon moment y sont récurrents et font d’autant plus de ravage qu’on est un être blessé en profondeur. La question des femmes est une question hyper sensible.

    J’ai eu moi-même quelques déboires sur le réseau, j’ai boudé un temps et puis j’ai relativisé en me disant que quand même, ma vie n’était pas en danger, pas même ma situation, au pire c’est mon égo qui était égratigné et encore. C’est ainsi que j’ai appris à utiliser les réseaux en prenant de la distance pour contribuer au meilleur en laissant le pire.

    Cela dit, les accrochages récurrents entre femmes et sur les questions du féminisme m’attristent, m’affligent, me fatiguent et le fol espoir de pouvoir discuter pour de vrai, sereinement, de cette situation, de mettre à plat les malentendus, de débattre dans le respect de l’autre et des opinions et de s’entendre au moins sur le principal m’a traversé l’esprit. Si je crois encore à la force d’une vraie rencontre pour débattre, je suis convaincue que les relations via les réseaux sociaux sont biaisées pour tout un tas de raisons

    Alors pouvons-nous nous rencontrer dans la vraie vie, au bon moment, celui que nous aurons toutes choisi, pour mettre à plat tout ça, échanger, discuter, jouer, se balader et surtout essayer de se parler en recevant la parole de chacune avec bienveillance et respect ? L’idée serait de passer deux jours ensemble, probablement un week-end, d’organiser des discussions autour d’activités ludiques, culturelles ou autre, histoire de détendre l’atmosphère et d’en apprendre un peu plus les unes des autres. Peut-être cela nous permettrait-il d’avancer et d’envisager l’avenir avec des notes d’espoir sinon que nous reste-t-il ? Nous avons toutes à y gagner, nous serons plus fortes si nous avançons ensemble, alors essayons ?

    Donc si l’idée vous emballe, on mettra en place un agenda en ligne comme pour les rencontres seenthis. Merci.

    Je vous embrasse fort

    @odilon

    J’ai envoyé ce texte par mail à celle dont j’avais l’adresse :
    @monolecte @touti @jacotte @mad_meg @nepthys @cdb_77 @mona et Aude
    mais il manque @tetue @val_k @supergeante et qui d’autre (mille excuses pour les oublis), c’est ouvert à toutes y compris à des femmes au-delà de seenthis.

    Pour s’inscrire à la framateam créée par @monolecte lui envoyer un mail à monolecte chez gmail

    La rencontre entre sorcières ne pourra avoir lieu que dans des conditions sanitaires sûres. Cela n’empêche pas les rencontres en petits comités : on met en place une carte de géolocalisation des sorcières.