country:mongolie

  • Trump avec Carlson, sans Bolton
    https://www.dedefensa.org/article/trump-avec-carlson-sans-bolton

    Trump avec Carlson, sans Bolton

    La visite-surprise et spectaculaire de Trump à la frontière de la Corée du Nord, avec quelques pas historiques en Corée du Nord au côté de Kim Jong-un, constitue, selon The Guardian, bien plus qu’un simple “coup de communication”. (Une heure de conversation avec Kim, relançant le processus de dénucléarisation bloqué depuis le sommet de Hanoï, ce n’est plus seulement de la communication.) A cette première précision s’en ajoute une seconde, très significative : alors que Kim et Trump ont donc parlé sérieusement, Bolton était absent pour un déplacement du type sauve-la-face dont on imagine l’importance, à Oulam-Bator en Mongolie, alors que Tucker Carlson, de FoxNews, faisait partie de la suite présidentielle.

    (Bolton s’est avéré être, par ses intrigues à la neocon, le premier (...)

  • Des GPS au Nomad’s land
    https://visionscarto.net/nomad-s-land

    Nomad’s land. Éleveurs, animaux et paysage chez les peuples mongols, de Charlotte Marchina (éditions Zones sensibles, juin 2019), est un essai sur les relations que les éleveurs nomades entretiennent avec leur environnement chez deux peuples mongols, en Mongolie et en Sibérie du Sud. Il est le fruit de plus de vingt mois d’enquête cumulés sur le terrain entre 2008 et 2019. Grâce à sa connaissance des langues (mongol, bouriate, russe) et à ses séjours prolongés, l’autrice entraîne le lecteur dans (...)

    #Billets

  • Peste porcine en Chine : au fait, de quoi parle-t-on et quels sont les risques ?
    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/peste-porcine-en-chine-au-fait-de-quoi-parle-t-on-et-quels-sont-les-risques

    Cette maladie a déjà entraîné la mort de plus d’un million de porcs dans le pays. L’équivalent de la production européenne pourrait disparaître d’ici la fin de l’année, déstabilisant les échanges mondiaux. La France n’est pas touchée mais vit dans la crainte de la contagion.

    C’est une maladie qui fait des ravages en Chine. La peste porcine africaine (PPA) décime depuis l’été 2018 les élevages de porcs dans le pays, premier producteur et consommateur de cette viande au monde. Difficile à contrôler, elle se propage à une vitesse inquiétante et fait craindre le pire en Europe. Explications.

    • Qu’est-ce que la peste porcine africaine ?

    Découverte sur le continent africain, la PPA est une maladie contagieuse qui touche les cochons. Elle n’est pas dangereuse pour l’homme mais est souvent fatale pour les animaux touchés. Elle se manifeste par de la fièvre, de la perte d’appétit ou encore des hémorragies interne. Les porcs sont contaminés lorsqu’ils sont en contact direct avec d’autres animaux malades. Les tiques mais aussi le matériel agricole peuvent véhiculer le virus. Très résistant, ce dernier se propage rapidement. Problème : il n’existe aucun vaccin ni traitement efficace pour le contenir. Le seul moyen de stopper la propagation est d’abattre les bêtes dans les zones infectées et mettre en place des mesures de prévention pour éviter la contamination.

     » LIRE AUSSI - La peste porcine aux portes de la France

    • Dans quelle mesure la Chine est-elle touchée ?

    La PPA est apparue dans le pays en août 2018. Depuis, la maladie ne cesse de se répandre. Selon les derniers chiffres officiels, 136 foyers sont recensés dans 32 provinces. À ce stade, 1,2 million de bêtes sont mortes ou ont été abattues. Le pays, premier producteur et consommateur, est d’autant plus vulnérable qu’il héberge 700 millions de porcs. Les animaux sont pour la plupart élevés dans des fermes familiales où ils sont nourris avec des restes alimentaires, vecteurs importants de maladie. Les mesures de prévention et de contrôle sont aussi coûteuses et compliquées à mettre à place par les petits éleveurs. D’où la propagation rapide. Les experts de Rabobank estiment que d’ici la fin de l’année, la maladie pourrait décimer 150 à 200 millions de porcs, soit l’équivalent de la production annuelle européenne.

    • D’autres pays sont-ils touchés ?

    La PPA a malheureusement déjà dépassé les frontières chinoises. Des foyers ont été détectés au Vietnam, en Corée du Nord, en Mongolie et au Cambodge. « De plus, des aliments contaminés ont été détectés dans plusieurs pays de la zone Asie-Pacifique : Australie, Corée du Sud, Thaïlande, Taïwan et Japon. Si la PPA se concentre essentiellement en Chine, elle commence donc à dangereusement se propager dans l’espace et sur des distances considérables », souligne dans une note Sébastien Abis, chercheur à l’Iris. L’Europe n’est pas épargnée. « La maladie est endémique dans certaines régions d’Europe de l’Est, telles que les États Baltes et certaines régions de Pologne et de Russie. Des foyers de peste porcine africaine ont été enregistrés dans plusieurs autres pays, notamment la Belgique, en septembre 2018 », précise les analystes de Rabobank. Chez nos voisins belges, 700 sangliers ont été contrôlés positifs à cette maladie. De quoi pousser Matthew Stone, directeur général adjoint de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), à prévenir : « tous les pays doivent renforcer leur sécurité biologique, tous les pays doivent réfléchir sérieusement à leur chaîne d’approvisionnement et à la gestion de la sécurité biologique ».

    • La France est-elle touchée ?

    À ce stade, non, car la France a mis en place des mesures de prévention. Une « ligne Maginot » a été dressée sur plus de 110 kilomètres entre la Belgique et la France. Onze kilomètres sont encore à clôturer à cette frontière franco-belge, entre la Meuse et les Ardennes. Coût de l’opération : 5,3 millions d’euros. Grâce à cette clôture, une zone blanche a été délimitée dans laquelle tous les sangliers sont abattus. « Il ne faut pas baisser la garde, et aujourd’hui on baisse trop la garde. La garde, les Belges la baissent. Les sangliers se rapprochent et on doit remobiliser nos amis chasseurs en Meurthe-et-Moselle », a indiqué le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume. Prudent, ce dernier estime que « cette guerre n’est pas gagnée » et que les éleveurs français vivent avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. L’apparition d’un seul cas priverait le pays de son « statut indemne », ce qui empêcherait quasi-automatiquement l’exportation de viande de porc. Une catastrophe pour la filière.

    • Quelle conséquence cette crise entraîne-t-elle sur le commerce mondial de porc ?

    L’épidémie a des conséquences très visibles sur les marchés mondiaux. La Chine, qui doit faire face à sa demande intérieure (plus de 30 kilos de porcs consommés par habitant et par an), a relevé ses importations. L’Union européenne en profite : ses exportations vers la Chine ont bondi de 20 à 30%. Canada et Brésil se frottent aussi les mains. Les États-Unis un peu moins : la viande exportée vers Pékin est en effet taxée à hauteur de 62% dans le cadre du conflit commercial qui oppose les deux pays. Cette forte demande chinoise fait en tout cas flamber les prix. En France, le cours du porc a pris 35 centimes en deux mois. « Du jamais vu », selon Paul Auffray, président de la Fédération nationale porcine (FNP), qui appelle les éleveurs à se saisir de cette opportunité qui pourrait durer. Il faudra en effet plusieurs années à la Chine pour se relever de cette crise sanitaire. La situation fait en revanche grimacer les fabricants de produits à base de porc, comme les charcutiers, qui font face à une hausse du prix de leur matière première. À terme, les consommateurs pourraient aussi en subir les conséquences dans les rayons.

    • D’autres filières sont-elles impactées ?

    À court et moyen terme, de nombreuses filières risquent d’être déstabilisés par cette crise qui entraînera un report de la consommation chinoise vers d’autres viandes. « Une évolution séculaire vers une consommation de porc chinoise plus faible soutiendra la demande accrue de volaille, de bœuf, de fruits de mer et de protéines alternatives qui façonnera les tendances de la production mondiale », estiment ainsi les experts de la Rabobank. Ces derniers s’attendent entre-temps à « une volatilité des marchés à court terme qui se traduira par une hausse des prix mondiaux des protéines ». Même avis pour Sébastien Abis, selon qui la filière volaille sera particulièrement concernée : « le département américain de l’Agriculture anticipe une hausse des importations chinoises de poulet de 70% en 2019. L’augmentation des prix n’est pas près de s’arrêter : le pic devrait être atteint entre le dernier trimestre 2019 et début 2020, une fois que les réserves de viande seront épuisées ». Autre filière touchée : celle su soja. La Chine est le premier importateur mondial de cette légumineuse (environ 100 millions de tonnes par an, soit 70% des achats de la planète). La moitié est utilisée par les éleveurs de porcs. « Dans une moindre mesure, les marchés du maïs et du lait en poudre seront aussi touchés, ces deux éléments faisant partie du régime alimentaire des porcs », juge le chercheur de l’Iris.

    #nos_ennemis_les_bêtes #peste_porcine #épidémie #élevage #viande #agriculture #chine #hommerie #carnisme

    • Une « ligne Maginot » a été dressée sur plus de 110 kilomètres entre la Belgique et la France. Onze kilomètres sont encore à clôturer à cette frontière franco-belge, entre la Meuse et les Ardennes.

      La comparaison historique est moyennement rassurante…
      • la ligne Maginot n’a pas été construite entre la France et la Belgique et
      • c’est par les Ardennes qu’est passée l’invasion allemande…

    • Bien vu @simplicissimus j’avais pas relevé cette histoire de ligne Maginot, ca ressemble au contournement des frontières française par le nuage de Tchernobyl. Je voie pas comment cette ligne bloquerait les sangliers et il me semble que cette « peste » ne les épargne pas.

  • Procès Emmaüs : Le Postillon relaxé

    Le 26 mars dernier, on passait en procès au tribunal de Grenoble, après avoir été attaqué pour diffamation par Emmaüs Grenoble. Plus précisément par François Potin et Jean-Pierre Polidori, respectivement président et responsable d’Emmaüs Grenoble, dont les actes avaient été critiqués dans un article paru dans Le Postillon n°47 (automne 2018).

    Autant dire que quand on a reçu les citations à comparaître, on n’a pas été très fier. Avoir un procès contre un grand élu ou patron, c’est presque glorieux. Contre Emmaüs, c’est assez dépitant.

    Alors à l’époque, on leur avait écrit un mail, aux deux responsables d’Emmaüs.

    "On avait depuis longtemps entendu la rumeur d’une attaque judiciaire, mais on se disait « non, ce serait stupide de leur part ».

    En attendant, on n’avait pas mis l’article en question sur Internet, comme on aurait dû le faire il y a trois semaines. Parce que comme mentionné dans l’article ce n’était pas un « plaisir » pour nous d’écrire un article sur Emmaüs : attaquer une structure sociale, c’est pas notre ligne éditoriale. Seulement, vu tous les témoignages parvenus, on ne pouvait pas éviter ce sujet. On l’a fait de la manière qu’on a estimé la plus juste - et on sait que vous n’êtes pas d’accord avec cette « justesse ». On l’a fait en espérant « rafraîchir des idées » et apaiser la situation, sans vouloir s’étendre sur ce sujet et faire de la lutte contre les dirigeants d’Emmaüs un étendard. Ne pas mettre l’article sur Internet était aussi une manière de montrer cette volonté : sans existence numérique dans trois mois tout le monde aura oublié ce papier et vous pourrez continuer vos activités sans autre question dérangeante.

    Visiblement, vous ne voulez pas en rester là. On n’est pas bien placé pour juger, mais on pense que ce n’est pas stratégique de votre part.

    Car si vous nous attaquez, on va mettre l’article sur Internet, coller des affiches qui parleront de ce sujet, faire des nouveaux dessins, des nouvelles caricatures : dans les prochains mois, on parlera forcément beaucoup d’Emmaüs, et donc de vous.

    Quelle que soit l’issue du procès, je ne pense pas que cela vous fasse de la bonne publicité. Surtout qu’on est confiants à propos de la solidité de notre dossier.

    Si en revanche vous abandonnez les poursuites, on ne parlera plus d’Emmaüs les prochains temps. Peut-être la meilleure des choses pour tout le monde."

    C’était une sorte de tentative de conciliation. Mais on a jamais eu de réponse à ce mail. Ou plutôt si : on a reçu une lettre recommandée de l’avocat d’Emmaüs nous expliquant que ses clients avaient pris ce mail comme une « menace ».

    D’ailleurs il s’en est même servi pendant sa plaidoirie, en s’insurgeant contre nos « méthodes ». S’il est insupportable pour lui qu’on puisse diffamer Emmaüs, il n’a contredit aucun des faits énoncés dans notre article, et pour cause : on n’a fait que retranscrire la vérité.
    Son argumentaire n’a pas convaincu madame la juge : ce 14 mai, elle nous a entièrement relaxés.
    De plus elle a condamné François Potin et Jean-Pierre Polidori à nous verser 1000 euros chacun en guise de « dommages et intérêts ». Comme nous nous y étions engagés, nous reverserons cette somme, une fois déduits nos frais de justice, à Emmaüs.

    La morale de cette histoire, c’est qu’il vaut mieux suivre les conseils du Postillon. Si messieurs Potin et Polidori hésitent à faire appel, on espère qu’ils tireront les leçons de cette morale.

    Afin que chacun puisse se faire son avis, nous mettons donc l’article incriminé en ligne. Bonne lecture !

    https://www.lepostillon.org/Ou-va-Emmaus-Grenoble-1027.html

    • #guerre_aux_pauvres #exploitation #Emmaüs et aussi pas très étonnée le #marché_du_pauvre est en pleine expansion. Regarde comment Hirsch a grimpé dessus pour se hisser dans les décideurs politiques.

      Mais ça rapporte la récup et le recyclage, beaucoup même. Dans les Corbières, où il y autant d’habitants qu’en Mongolie au km2 et la moitié sont au RSA, tandis que les touristes de toute l’Europe y achètent les plus belles maisons, les pauvres vivent dans les plus pourris. Et les poules sont bien gardées. Bref, dans ce petit coin de nature encore sauvage, il y avait une décharge publique dans chaque village avec une grande benne dans laquelle venaient fouiller les plus pauvres, librement. On trouvait des tas de choses, vieux vélos, armoires, vaisselle, ceux qui déposaient là savaient que ça resservirait à d’autres.
      Et puis, sous le joug du sacré saint progrès et des politiques qui ont mis la main sur le territoire avec l’étendard du ramassage des #déchets (et fait raquer tout le monde un max) ils ont fini par interdire les décharges municipales. C’est l’Europe parait-il. Une Europe propre avec toujours plus de pauvres mais privés de déchets à recycler. Il faut maintenant s’inscrire à la mairie pour déclarer ce qu’on veut jeter comme un vieux canapé ou une lampe. Une fois par mois devant la porte des inscrits, une entreprise subventionnée mais pas religieuse comme Emmaüs vient récupérer les encombrants. Il parait que ça fait bosser des gens, que le travail c’est important. Et ils te revendent tout ça à une heure de route des villages, à Limoux.
      En attendant, les pauvres n’ont plus accès aux déchets qu’ils savaient retaper et ça les politiques du coin ils s’en moquent.

    • J’ai eu aussi des échos, du côté de Pau, mais rien de précis.
      Il semblerait que ça ne concernait pas Emmaüs, mais une autre structure d’insertion, route du Jurançon, où les clochards sont plus ou moins amenés d’office par la police municipale. Et là, l’idée, c’est plus le travail forcé que la réinsertion. Et le gars me disait que le boss de la structure était proche de la municipalité, autrement dit, c’était open bar pour lui.

  • Les Cafés Géo » Les maîtres du « polar géographique » – La série des Yeruldelgger de #Ian_Mannok

    https://cafe-geo.net/les-maitres-du-polar-geographique-la-serie-des-yeruldelgger-de-ian-mannok

    Spécialement pour @simplicissimus

    Tout le monde connaît les « polars historiques », de Jean-François Parrot (Nicolas Le Floch), Ellis Peters (Frère Cadfael), Van Gulik (le juge Ti) ou I.J. Parker (Sugawara Akitada), mais il existe aussi des polars géographiques. J’ai ainsi visité l’Ecosse en suivant les indications de Ian Rankin, découvert la face cachée de Venise grâce à Donna Leon, suivi à la trace Maigret dans Paris et la liste est loin d’être exhaustive.

    Je viens de découvrir, sur le conseil du documentaliste de mon lycée, les trois ouvrages de Ian Manook (pseudo de Patrick Manoukian) qui ont pour cadre la Mongolie. Le talent de l’auteur est de nous plonger dès les premières pages dans une ambiance prenante, dans laquelle on s’immerge très vite malgré l’étrangeté des situations tant les descriptions sont précises et concrètes. Le premier opus met en vedette un inspecteur de police : Yeruldelgger, un vieux de la vieille dont on découvre vite la profondeur et la droiture.

    La description de la Mongolie est saisissante. Aux immeubles soviétiques se juxtaposent de récentes constructions plutôt kitch, dans le sillage du boom économique lié à l’exploitation des ressources minérales, dans lequel le pays perd son âme. Si les campements de yourtes voisinent en ville avec des centres commerciaux ou des zones industrielles, continuant à abriter une population qui s’accroche à ses racines, beaucoup de démunis vivent dans les égouts de la ville, proie des trafiquants et des exploiteurs en tout genre. Le maintien de l’âme mongole et d’une culture millénaire n’est plus la préoccupation que d’une minorité, dans un pays balloté entre les ambitions russes, coréennes et chinoises où l’argent semble justifier toutes les abominations et où la corruption est de règle.

    #géographie #littérature #mongolie

    • #merci @reka, j’ai lu les trois, tu penses ! Ça a bien dû m’être recommandé 25 fois…

      Ça se dévore plutôt bien. Tout en étant tout à fait horripilant pour quelqu’un qui connait bien la Mongolie. Un peu comme dans les SAS de Gérard de Villiers autrefois, on a droit à tous les clichés et les incontournables mongols (les lieux touristiques classiques, le chauffage urbain,…) mais pour les relations entre les personnes, ce n’est vraiment pas ça.

      Un exemple : le héros s’appelle donc Yeruldelger (il met 2 g pour en faire un g dur en français), nom bien mongol. (pour un petit échantillon, voir la liste des présidents, sachant que le premier nom est le prénom du père au génitif ( -iyn, fils de) https://fr.wikipedia.org/wiki/Président_de_l%27État_de_Mongolie#Liste_des_chefs_de_l'État_de_Mongoli )

      Or, dans la vraie vie, sauf dans des situations formelles, tout le monde emploie systématiquement un diminutif ou un surnom, ici le plus probable sauf surnom serait Yerul tout court. Et là, pas une seule fois ! ses amis, sa chérie, tout le monde emploie toujours son nom complet. C’est bête, mais ça m’horripile à chaque fois.

  • Mongolia: A toxic warning to the world - BBC Reel

    https://www.bbc.com/reel/video/p074bqzb/mongolia-a-toxic-warning-to-the-world

    Quand je vois “Mongolie” je pense immédiatement @simplicissimus

    Mongolia: A toxic warning to the world
    23 April 2019|Environment

    All over the world cities are grappling with apocalyptic air pollution but the capital of Mongolia is suffering from some of the worst in the world.

    And the problem is intrinsically linked to climate change.

    • La question qui n’est pas abordée dans le petit film est la présence de structures d’état capables de prendre des décisions adéquates et d’imposer des mesures efficaces en fonction. A Berlin nous étions également exposés au smog causé par le charbon brûlé dans les poêles chauffant les appartements, mais on a su y trouver une solution.

      Nous sommes loin de faire tout ce qui est possible pour améliorer la qualité de l’air. Même les verts sont aujourd’hui tellement dépendant du jeux soi-disant démocratique que mes humbles idées sur la question sont extrémistes et radicales par rapport à leur grand programme de transformation pro-cycliste. Cette campagne ne consiste en vérité que dans une série de compromis absurdes qui ne font qu’aggraver les problèmes environnementales.

      Aujourd’hui notre problème est le nombre de véhicules polluants qui occupent toute la place et empêchent l’amélioration des transports en commun et le changement de cap vers une ville verte agréable pour les piétons et cyclistes.

      Pourtant on a réussi le remplacement du chauffage au charbon utilisé dans tous les bâtiments anciens jusque dans les année 1980. Il n’en reste que de rares appartements exotiques où on continue à brûler des « Briketts ». La généralisation des chauffages au gaz, au fuel et par récupération des la chaleur des centrales d’électricité est le résultat de l’injection d’amples subventions dans les immeubles. Tout au long des années 80 et 90 les plombiers réalisaient des chiffres d’affaires faramineuses en installant des chauffages au gaz dans des millions d’appartements.

      Il n’y a jamais eu d’interdiction de se chauffer au charbon et il y a toujours deux machands de charbon qui livrent à domicile. Le succès des mesures est sans doute dû à la gestion efficace des fonds. Depuis la ville de Berlin a vu l’amputation d’une grande partie de son administration dans l’élan néolibéral après 1989. Ceci a crée une situation où les services au citoyens ne suffisent plus, la croissance de la ville amplfie encore ce problème. Résultat : dans plusieurs secteurs professionnel les modèles d’affaires criminelles sont devenus incontournables pour tenir en vie une entreprise.

      Sous ces conditions il n’est plus sûr du tout si des décisons gouvernementales produisent l’effet désiré. Je crains qu’à Oulan-Bator le problème soit encore plus graves que dans le tier-monde allemand.

      L’autre problème expliqué dans le film est la désertification des steppes. Sachant que l’abondance d’eau dont nous jouissons est au fait assez précaire, la région qui entoure Berlin risque de subir des phénomènes semblables à celles obsevés dans les steppes de la Mongolie.

      Actuellement nous sommes à la troisième incendie de forêt de l’année seulement dans les limites de la ville. Dans un cercle de 100 kilomètres autour le sol n’est que du sable sauf quelques marécages qui ónt survécu la construction de drainages depuis le 18éme siècle. Les agriculteurs se plaignent déjá autant du manque de pluie que les employés de l’administration des espaces verts de la ville.

      La Mongolie c’est comme chez nous, il faudrait se le rappeller plus souvent.

    • Il n’en reste que de rares appartements exotiques où on continue à brûler des « Briketts ».

      À UB, le problème majeur est le chauffage. Comme en DDR, charbon de mauvaise qualité (genre la lignite…) en raison de son coût, mais aussi parce que l’anthracite est réservée à l’exportation. De plus, UB est situé dans une vallée assez encaissée orientée est-ouest. À l’entrée de cette vallée (et de la ville) sont situées la centrale (à charbon) pour l’électricité et celle pour le chauffage urbain (les célèbres canalisations bouillantes, gloire d’UB). Le seul truc (un peu !) sérieux entrepris par le gouvernement (ou la ville, je ne sais plus) est de proposer des radiateurs électriques avec électricité gratuite dans certains « quartiers de yourtes »…

      L’autre problème expliqué dans le film est la désertification des steppes.

      Dérèglement climatique comme il est bien indiqué dans l’article : hiver trop froid, avec 3 variantes trop de neige, trop de froid (glace), dans les 2 cas, les ovins et caprins ne peuvent pas se nourrir et trop sec, ce qui a l’aire d’être le cas cette année. Et de l’autre côté, étés trop secs ou trop pluvieux.

      Tu ajoutes à ça le surpâturage, facteur majeur de désertification, provoqué par la modification de la part des familles animales dans la composition du troupeau. La part des chèvres, de toute éternité fortement contingentée car destructrice (les chèvres arrachent les herbes) a fortement augmenté sous la pression économique (le cachemire)

      Sachant que l’abondance d’eau dont nous jouissons est au fait assez précaire,…

      Ça commence à se sentir, cf. les étiages quasi catastrophiques du Rhin et du Danube…

    • @aude_v L’année dernière l’armée allemande a mis le feu à d’immenses couches souterraines de tourbe. Suite à des tirs d’essai des kilomètres et kilomètres ont brulé pendant des mois sans possibilité d’intervention.

      En ce qui concerne les incendies de forêts je ne suis que l’actualité régionale. Jusque il y a peu de temps les incendies de forêts ne constituaient qu’une éventualité. On nous rappellait sans cesse de ne pas fumer pendant les ballades et de pas jeder de mégots par la fenêtre quand on roulait sur les autoroutes.

      Là les incendies arrivent de plus en plus souvent. Voici quelques sources qui décrivent le status quo et nous font comprendre si l’augmenation de cadence a vraiment llieu.

      Eh non ...

      Waldbrände | Umweltbundesamt
      https://www.umweltbundesamt.de/daten/land-forstwirtschaft/waldbraende#textpart-1
      https://www.umweltbundesamt.de/sites/default/files/styles/800w400h/public/medien/384/bilder/2_abb_waldbraende-schadensfl_2018-09-18.png?itok=qEGZFo12

      Waldbrände in Deutschland

      Mit deutschlandweit 424 Waldbränden ist 2017 die bisher niedrigste Anzahl an Waldbränden seit Erstellung der Waldbrandstatistik registriert worden. Mit einer betroffenen Waldbrandfläche von 395 Hektar (ha) war das Jahr 2017 ein unterdurchschnittliches Jahr im Vergleich zum mehrjährigen Mittel der Jahre 1993 bis 2016 (in diesem Zeitraum lag der jährliche Mittelwert bei durchschnittlich 1.001 Waldbränden und 505 ha betroffener Waldfläche pro Jahr), wobei die Waldbrandfläche um 39 Prozent (%) im Vergleich zum Vorjahr zunahm.

      52% des incendies sont la suite directe d’actes humains, 5% seulement ont des raisons naturelles.

      Ursachen für Waldbrände

      Im Wesentlichen sind zwei Faktorenkomplexe von besonderer Bedeutung für das Waldbrandgeschehen: Zum einen das menschliche Handeln (Brandstiftung und Fahrlässigkeit) und zum anderen das Klima- bzw. Witterungsgeschehen. Als Hauptursache für das Waldbrandgeschehen kann gemäß den Daten der Waldbrandstatistik (pdf) menschliches Handeln identifiziert werden (sofern eine Ursache ermittelbar ist). Klima und Witterung hingegen beeinflussen zusammen mit den lokalen Gegebenheiten (wie dem Vorhandensein von brennbarem Material) die Disposition einer Waldfläche für die Entzündung und in Folge das weitere Brandgeschehen (Feuerausbreitung). Fahrlässigkeit und Vorsatz (das heißt Brandstiftung) waren im Jahr 2017 für rund 52 Prozent (%) der Waldbrände ursächlich. Natürliche Ursachen, wie zum Beispiel Blitzschlag, waren hingegen nur für rund 5 % der Waldbrände der Auslöser. Bei ungefähr 36 % der Waldbrände konnte die Ursache nicht geklärt werden (siehe Abb. „Waldbrandursachen 2017“).

      Ce sont les statistques pour l’Allemagne entière.

      Le land Brandebourg est particulièrement touché par les incendies de forêts.

      FAQ : Warum brennt es in Brandenburg so oft ? | rbb|24
      https://www.rbb24.de/panorama/beitrag/2018/08/hintergrund-brandenburg-wald-waldbraende.html

      Im Jahr 2017 lag Brandenburg mit knapp 140 Bränden deutlich an der Spitze. In Hessen gab es 58 Waldbrände und in Bayern 44. In ganz Deutschland kam es im vergangenen Jahr zu 424 Waldbränden. Wie dramatisch die Lage in diesem Jahr ist, zeigt eine aktuelle Zahl: Allein in Brandenburg wurden bis Mitte August 405 Feuer in Wäldern gezählt.

      Warum ist Brandenburg so häufig betroffen?

      Nirgends in Deutschland gibt es laut Potsdamer Forstministerium so viele Kiefern wie in Brandenburg - auf rund 70 Prozent der Waldfläche des Bundeslandes stehen die Nadelbäume. Schon im 18. Jahrhundert war der Holzbedarf groß, weshalb die im Mittelalter noch vorherrschenden Eichen und Buchen durch die genügsamen und schnell wachsenden Kiefern ersetzt wurden. Das setzte auch die DDR fort. Diese Monokulturen auf oft sandigem Boden sind stärker waldbrandgefährdet als Laub- und Mischwälder. Zudem trocknet der aus Kiefernnadeln bestehende Boden schnell aus und kann ebenfalls brennen. Zusätzlich ist die durchschnittliche Regenmenge in Brandenburg deutlich geringer als etwa in Bayern.

      Voilà.

      On pourrait ajouter que les « fleuves » de Berlin coulent si lentement qu’ils n’emmènent quasiment pas d’eau. Parfois ils changent même de sens et ce qui étaite « en amont » il y a une semaine devient « en aval » le jour présent. Suivant l’explication d’un spécialiste de l’entreprise berlinoise qui gère l’eau de la capitale (Berliner Wasserwerke) sont des « interprètes de fleuve » comme des acteurs sur une scène de théâtre.

      La ville de berlin et le Land de Brandebourg entreprennent d’efforts considérable pour contrer ces facteurs de base plutôt négatifs. Une nouvelle loi impose la construction de cisternes et l’aménagement d’espace de verdure pour retenir l’eau et pour prévenir les conséquences des averses de plus en plus violentes.

      L’avenir des mines de charbon joue également un rôle important car on cesse de pomper l’eau des énormes trous quelles ont laissé ce qui réduit l’arrivée d’eau dans les cours d’eau de toute la région. Le paysage du Spreewald qui ressemble au Marais poitevin en paie également les frais.

      #Brandebourg #Mongolie #incendie #climat #eau

    • @simplicissimus Tout Berlin utilisait du charbon de mauvaise qualité pour se chauffer, pas seulement les gens à l’est.

      C’est une idée fausse tres répandue comme quoi l’Est était gris (oui, c’était gris) et l’Ouest brillait dans toutes les couleurs (non, c’était plutôt gris aussi). Jusque dans les années 70 les deux parties de la ville se ressemblaient beaucoup. C’est avec la banqueroute prévisible de la RDA dans les années 1980 qu’une véritable différence devenait perceptible.


      Abrißhäuser, #Kreuzberg 1975

      A l’Est on suivait le même principe urbanistique qu’on connaissait déjà à l’Ouest : On construisait des cités en banlieue et laissait á l’abandon les quartiers au centre ville.


      Politisch bewegte Clowns vor dem Laden der #Mieterinitiative #Klausenerplatz in der #Nehringstraße 11, im Jahr 1979. Foto : Gottfried Schenk

      A l’Ouest les squatteurs ont sauvé de quartiers entiers de la déstruction alors qu’à l’Est c’est le manque de moyens qui a freiné la déstruction des quartiers ouvriers devenus chics aujourd’hui.

      #Berlin #squat

  • Etats-Unis : Le chef des Marines américains proteste contre le financement du mur de Trump
    https://www.latribune.fr/economie/international/etats-unis-le-chef-des-marines-americains-proteste-contre-le-financement-d

    Le patron des Marines américains, le général Robert Neller, juge que le déploiement militaire à la frontière avec le Mexique et le mur voulu par Donald Trump représentent un « risque inacceptable » pour ses soldats, selon des documents internes cités jeudi 21 mars par le Los Angeles Times

    Dans deux mémos adressés au ministre de la Défense par intérim, Patrick Shanahan, et à son adjoint chargé de l’US Navy, Richard Spencer, le général Neller indique que les déploiements « imprévus et non budgétisés » ordonnés par le président le long de la frontière l’ont obligé à annuler ou réduire des exercices militaires prévus dans cinq pays. Les Marines ne participeront pas à des exercices prévus en Indonésie, en Ecosse et en Mongolie, et leur participation à des manoeuvres conjointes en Australie et en Corée du Sud sera réduite, ajoute le haut gradé américain dans ces documents datés des 18 et 19 mars.

    L’authenticité des documents, dont des copies ont été publiées par le journal, a été confirmée par le corps des Marines. En outre, à cause de la procédure d’urgence que le président a décrétée pour débloquer 6,7 milliards du budget 2019 du Pentagone pour financer la construction du mur, le corps des Marines ne pourra pas financer la reconstruction de ses bases ravagées par des ouragans en Caroline du Nord et en Géorgie, ajoute le général.

  • La #Mongolie, un « petit pays » innovant face à ses défis géopolitiques.

    https://www.diploweb.com/La-Mongolie-un-petit-pays-innovant-face-a-ses-defis-geopolitiques.html

    Alors que les « petits pays » sont traditionnellement considérés dans la littérature scientifique comme des spectateurs plus que comme des acteurs de la vie internationale, la Mongolie fait figure d’exception. Elle a développé une politique stratégique innovante et dynamique pour tenter de répondre aux défis géopolitiques auxquels le pays est confronté. Cet article est accompagné d’une carte réalisée par l’auteur : "La Mongolie, entre enclavement et dépendance aux ressources naturelles".

    • Le rapprochement à l’œuvre entre la Chine et la Russie combiné à la dégradation des relations entre les voisins géographiques de la Mongolie et ses « troisièmes voisins » réduisent les marges de manœuvre des autorités mongoles. Ils se traduisent naturellement par un recentrage progressif de la politique étrangère mongole sur son environnement proche.

      Celui-ci risque néanmoins de s’opérer au détriment des coopérations développées avec les « troisièmes voisins » du pays.

      #Antoine_Maire

  • Le Moine aux Yeux Verts | note de lecture d’Antoine Maire sur LinkedIn
    https://www.linkedin.com/pulse/le-moine-aux-yeux-verts-antoine-maire

    Je viens de terminer la lecture de l’ouvrage, Le moine aux yeux verts (Grasset), rédigé par Ts. Oyungerel, ancienne députée et ministre de la culture de Mongolie, et son mari, Jeffrey Falt. Sa lecture vaut tant pour sa valeur romanesque que pour la description concrète qu’il offre d’une période de grandes mutations et de grands traumatismes à laquelle la Mongolie a été confrontée à la veille de la Seconde Guerre mondiale.

     Le lecteur y suit les aventures d’une petite communauté de l’aïmag de Khövsgöl, dont est originaire Ts. Oyungerel. Ses membres voient le cours de leur vie bouleversé au gré des grands événements historiques qui ont marqué la Mongolie à l’époque. Le roman mélange avec brio les thèmes de l’amour, de la responsabilité individuelle, de la fidélité à ses croyances et du rapport au politique dans une fresque historique passionnante. Les personnages, au gré des événements historiques, font face à des choix structurants et difficiles, décrits sans manichéisme aucun malgré leur acuité. Les dilemmes auxquels ils se heurtent sont universels et créent de fait chez le lecteur une forte empathie. Le récit est par ailleurs très imagé et permet une immersion dans les aventures des personnages, qui partent du lac Khövsgöl et voyagent par Oulan-Bator, les steppes orientales, la région chinoise de Mongolie Intérieure ou encore le désert de Gobi. Il offre à toute personne souhaitant découvrir la Mongolie, une magnifique plongée dans ses paysages, sa culture et ses traditions. 

     Outre sa valeur romanesque, l’ouvrage présente également plusieurs points d’intérêts pour ceux qui sont intéressés par l’étude de la Mongolie. Tout d’abord, il dresse une fresque historique d’une période charnière dans l’histoire mongole en revenant sur plusieurs événements décisifs tels que la prise du pouvoir de Kh. Choibalsan, la répression de la fin des années 1930 contre l’église lamaïque décidée par le Parti populaire et révolutionnaire mongol, la contribution mongole à la Seconde Guerre mondiale ou encore la conquête d’une indépendance de jure pour le pays. Sur le plan politique, l’ouvrage permet également de mettre en évidence l’intrication des rapports qui existaient alors entre l’Union soviétique et la Mongolie. La description des relations entre les personnages et les conseillers soviétiques illustrent la complexité de ces dernières, tout comme les débats provoqués par l’avancée des troupes mongoles en Mongolie-Intérieure au terme de la Seconde Guerre mondiale. L’ouvrage présente enfin l’intérêt d’illustrer de manière très concrète comment ses grands événements historiques se sont traduits dans la vie des Mongols. Les choix effectués par les individus face à ces évolutions, qu’il s’agisse de leur rapport à la religion, au Parti unique ou encore à la répression, sont décrits avec beaucoup de finesse. Ils offrent une incarnation concrète aux mutations et traumatismes hérités de cette époque et présents au sein de chaque famille.

     Toute personne intéressée par la Mongolie et son histoire trouva dans la lecture de cet ouvrage un grand intérêt et un plaisir certain. Les lecteurs du livre Les Mongols Insoumis (Ateliers Henry Dougier) y découvriront plusieurs résonances, notamment une incarnation concrète des événements décrits dans le chapitre 2, consacré à l’héritage du socialisme et à son héritage. La lutte mongole pour l’indépendance, les crimes du socialisme ou encore à la gifle adressée par l’ancien Premier ministre mongol Genden à son homologue soviétique, Joseph Staline, en 1936 en constituent autant d’exemples.

    Bonne lecture !

    • Le moine aux yeux verts | Editions Grasset
      https://www.grasset.fr/le-moine-aux-yeux-verts-9782246859239

      Ce roman foisonnant nous plonge dans la #Mongolie au moment de la Seconde Guerre mondiale. Le pays a préféré la férule des Bolcheviks aux ambitions chinoises, mais la situation est tendue entre le pouvoir et les religieux. Dans un des grands monastères de Mongolie, le jeune Baasan se prépare à devenir lama, tout comme ses frères. Quand Sendmaa – qui est non seulement la fille d’un des amis de son père mais aussi une descendante directe de Genghis Khan – arrive au monastère pour aider à broder un bouddha géant destiné à une grande cérémonie, les deux jeunes gens tombent amoureux. Baasan veut renoncer à sa vocation afin de pouvoir épouser la jeune fille, mais son maître spirituel lui demande de rester quelques mois de plus : la révélation du neuvième Bogd – un des chefs spirituels du lamaïsme à côté du Dalaï-lama – est proche et il a encore besoin de lui dans cette période si particulière.
      Une autre jeune femme, Chulunjii, elle aussi amoureuse de Baasan, profite de ce délai pour intriguer contre Sendmaa. Son plan réussit, et Sendmaa sera mariée contre son gré au frère aîné de Baasan. Mais cette tragédie personnelle n’est que le prélude à d’autres violences qui s’abattent sur la région. Les révolutionnaires arrêtent tous les lamas, pillent et brûlent les monastères. Le père de Baasan est tué, Baasan est envoyé dans un camp de travaux forcés tandis qu’un nombre considérable de ses condisciples sont tués.

      Baasan participe aux grands travaux de la capitale mongole, il survivra tant bien que mal, tout comme Sendmaa… À la fin de la guerre, la vie reprend son cours, mais c’est seulement des années plus tard qu’on découvrira le charnier de tous les lamas sauvagement assassinés pendant ces années noires de la Mongolie…

      Le roman d’Oyungerel Tsedevdamba et Jeffrey L. Falt évoque, dans la grande tradition romanesque, le destin d’un pays oublié de tous ou presque.

  • Transboréal - Librairie - Ivre de steppes - Marc Alaux
    http://www.transboreal.fr/librairie.php?code=TRASISTE

    Ivre de steppes, Un hiver en Mongolie

    Marc Alaux

    Les montagnes de l’ouest de la #Mongolie abritent les campements de yourtes des éleveurs nomades. Dans celui d’une famille modeste, Marc Alaux s’est retiré le temps d’un hiver pour s’initier au métier de berger puis, nez au vent, se nourrir de silence et d’espace. Chez Gotov et Oyunchimeg, membres de l’ethnie bayad, il a retrouvé l’ambiance des foyers mongols, qu’il fréquente et étudie depuis deux décennies. À force de travail partagé, il a su se faire accepter, devenir leur frère français et même gagner la confiance du voisinage.

    cc @simplicissimus
    Le temps s’étire calmement sur la ligne pure de la steppe enneigée, mais le froid autant que les loups accablent les troupeaux, qui meurent en nombre au fond des vallons encombrés de poudreuse. Et la vie dans cette nature libre impose de renouer avec les tâches manuelles (corvée d’eau et de combustible, nettoyage de l’étable et curage de la bergerie, nourrissage des bovins, surveillance du troupeau de brebis et de chèvres…), qui disent ce qu’on vaut réellement. Au face-à-face avec soi-même dans la solitude glaciale s’opposent heureusement l’intimité fraternelle de l’hivernage ainsi que les visites, les chants, les rituels et les festivités du Nouvel An.

    Écho d’une existence à l’inverse de la demi-mesure, ce récit vibre de l’expérience accomplie et rappelle que seule la passion guide l’homme dans l’immensité.

  • En Malaisie, la traductrice qui en savait trop

    https://www.lemonde.fr/international/article/2018/05/28/en-malaisie-la-traductrice-qui-en-savait-trop_5305535_3210.html

    Une jeune Mongole assassinée, des commissions occultes, un ex-premier ministre sur la sellette : après l’arrivée d’un nouveau gouvernement, la justice va-t-elle rouvrir le dossier ?

    La Mongole était jolie et résidait en Malaisie, où elle avait été la maîtresse d’un conseiller du ministre de la défense d’alors, et peut-être même celle du ministre lui-même. Elle avait 28 ans, elle était traductrice. Elle parlait, outre le mongol, le russe, le chinois, l’anglais et un peu le français. Elle s’appelait Altantuya Shaariibuu. Et elle en savait trop.

    Altantuya s’était retrouvée, notamment en raison de ses contacts sur l’oreiller, indirectement associée – ou impliquée – dans l’affaire de la vente de trois sous-marins à la Malaisie par la France en 2002, un scandale d’Etat dont l’onde de choc continue aujourd’hui de se propager dans l’Hexagone : en juillet 2017, un ancien président de la Direction des constructions navales et un ex-directeur général délégué du groupe français Thales (ex-Thomson), ont été mis en examen pour « corruption active ». Récipiendaires probables de commissions illégales versées en Malaisie : des responsables au plus haut niveau du gouvernement. Les Français avaient de bonnes raisons de mettre la main au portefeuille pour graisser la patte aux bonnes personnes : le contrat s’élevait à près d’un milliard d’euros…

    Le corps pulvérisé

    Altantuya Shaariibuu a payé au prix fort, de la manière la plus terrible et la plus spectaculaire qui soit, le fait d’en savoir trop : le 18 octobre 2006, elle est enlevée en plein Kuala Lumpur par deux policiers d’un corps d’élite de gardes du corps rattaché au bureau du premier ministre. Traînée de force dans un véhicule banalisé, elle est emmenée dans le faubourg de Shah Alam, à la sortie de Kuala Lumpur. Là, elle est abattue d’une balle dans la tête avant que des explosifs de type C-4 soient placés sur son corps. Le cadavre d’Altantuya est pulvérisée au point que l’on ne retrouvera presque rien d’elle.

    La raison de cet assassinat s’explique très probablement par le fait que la jeune Mongole était en train de faire chanter son ancien amant, Abdul Razak Baginda, à l’époque directeur d’un cercle de réflexion mais aussi proche de Najib Razak, alors ministre de la défense. Ce dernier allait ensuite devenir premier ministre, jusqu’à la spectaculaire défaite de son parti aux élections du 8 mai dernier…

    Altantuya Shaariibuu avait en effet été arrêtée alors qu’elle faisait un scandale devant la résidence d’Abdul Razak Baginda, vociférante et menaçante. Elle avait auparavant exigé de son « ex » qu’il lui verse une commission de 500 000 dollars, promise mais non versée. Faute de quoi elle révélerait les secrets des troubles combines autour de la vente des sous-marins. Après son meurtre, des photos ont circulé, la montrant en train de festoyer en des temps plus heureux, dans un restaurant parisien avec Baginda et… Najib Razak. Peut-être était-elle aussi l’amante de ce dernier, ont laissé entendre certaines rumeurs.

    Réouverture du dossier

    L’échec électoral de « Najib » et de son parti a des chances de provoquer la réouverture d’un dossier (scandale des sous-marins et donc, du même coup, l’assassinat d’Altantuya) mis sous le tapis depuis des années. Et Najib Razak, déjà empêtré dans un scandale d’Etat où il est soupçonné d’avoir siphonné l’équivalent de plus de 600 millions d’euros de fonds publics sur son compte en banque, pourrait se retrouver, si les langues se délient un peu trop, impliqué cette fois, non seulement dans une affaire de corruption mais aussi, fut-ce indirectement, dans un assassinat…

    « Il faut que le nouveau gouvernement relance l’enquête sur l’affaire de la vente des sous-marins [français] », vient de déclarer l’ancien juge de la haute cour, Gopal Sri Ram. Le 16 mai, le président de Mongolie, Khaltmaagiyn Battulga, a adressé un message de félicitations au nouveau premier ministre de Malaisie, Mahathir Mohamad, qui avait déjà été auparavant premier ministre et l’était encore quand le contrat des sous-marins fut signé entre la France de Jacques Chirac et la Malaisie : « L’assassinat d’Altantuya Shaariibuu a créé une atmosphère défavorable entre nos deux pays et j’espère sincèrement que votre Excellence accordera toute son attention [à ce cas] afin que justice soit rendue », écrit notamment le chef d’Etat mongol.

    L’ONG malaisienne Suaram, qui a demandé que des poursuites judiciaires soient diligentées à propos du scandale des sous-marins, a engagé à Paris l’avocat William Bourdon. Ce dernier vient de dire aux journalistes du site en ligne Malaysiakini qu’il était prêt à se rendre cet été à Kuala Lumpur, pour « briefer » le nouveau gouvernement sur l’affaire.

    Des ordres venus de très haut

    Une voix lointaine pourrait s’avérer cruciale dans le « dossier » Altantuya Shaariibuu : l’un de ses deux agresseurs, Sirul Azhar Umar, condamné à mort en 2009 par une cour malaisienne, mais sans qu’aucun mobile de son meurtre n’ait alors été invoqué, est en prison en Australie. Il s’y était enfui en 2014 alors que sa condamnation était jugée en appel en Malaisie et qu’il avait été libéré sous caution.

    De sa prison, il a donné plusieurs interviews, dans lesquelles il a assuré avoir servi de « bouc émissaire ». Il a parfois laissé entendre que les ordres d’assassiner la jeune Mongole venaient de très haut. Le jour précédant son incarcération en Australie, en 2015, conséquence d’une demande faite par Interpol, Sirul avait envoyé un mystérieux SMS à un contact, resté anonyme, mais qui aurait été proche des services de renseignements malaisiens.

    « Salut patron. Je suis en difficulté. Je veux deux millions de dollars australiens avant que vous veniez me rendre visite. Je ne reviendrai pas en Malaisie. Je ne veux pas faire tomber le premier ministre. »
    Lire aussi : Mahathir et Anwar, un improbable tandem à la tête de la Malaisie

    Plus tard, Sirul se rétracta, comme s’il réalisait qu’il lui fallait ménager ses arrières : des émissaires du parti de Najib Razak étaient venus le voir dans sa cellule. Il jura par la suite au site Malaysiankini « qu’au Nom de Dieu, l’honorable premier ministre Najib Razak n’a jamais été impliqué dans [le meurtre d’Altantuya] et n’a jamais eu de liens avec cette affaire ».

    Mais l’« honorable » premier ministre, qui n’a jamais été très « honorable », n’est plus premier ministre. Le 1er juin, l’ancien flic et ci-devant assassin devrait à nouveau comparaître devant la justice australienne. Osera-t-il révéler tout ce qu’il sait ?

  • Découverte de retouches osseuses d’environ 115 000 ans à Lingjing, Henan, Chine

    12 mars 2018

    Discovery of circa 115,000-year-old bone retouchers at Lingjing, Henan, China
    http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0194318

    Les résultats archéozoologiques, technologiques, fonctionnels et morphométriques mettent en évidence que les marteaux mous utilisés à Lingjing reflètent trois stratégies comportementales distinctes .

    – Le premier comportait l’utilisation de gros flocons d’os résultant de la boucherie de grands herbivores qui étaient utilisés comme tels pour retoucher ou réaffûter les outils de pierre, probablement pendant le traitement des carcasses. Ces objets ont été rapidement jetés après leur utilisation.
    – La seconde impliquait la fracture de l’os patiné provenant d’herbivores de taille moyenne pour obtenir des éclats allongés et, dans certains cas, leur mise en forme par percussion pour obtenir des artefacts sub-rectangulaires. Les traces observées sur ces objets indiquent une utilisation intensive et éventuellement récurrente, ce qui implique leur conservation dans le temps.
    – La dernière correspond à l’utilisation occasionnelle de bois comme marteau doux, qui peut également avoir rempli d’autres fonctions.

    Ce qui précède met en évidence différentes logiques de production et d’utilisation des retouches osseuses. Le premier type de retoucher satisfait un besoin immédiat. La seconde implique une planification à long terme, et la modification de l’ébauche pour imposer une forme à l’outil, afin d’améliorer son ergonomie, sa transportabilité et son efficacité. Le troisième est probablement un outil polyvalent parfois utilisé comme un marteau doux opportun.

    Ces résultats ont des implications pour le débat en cours sur la nature et le caractère distinctif du Paléolithique chinois.

    La plupart des industries lithiques chinoises datées entre 300 ka et 40 ka se caractérisent par la persistance du trocart, l’utilisation de matières premières locales de mauvaise qualité, la rareté des noyaux préparés et leur réduction par percussion directe à percussion dure, percussion bipolaire et la technique block-on-block, l’absence de preuves pour la percussion douce du marteau, la rareté des flocons retouchés et l’absence de tendances temporelles évidentes. Ce schéma contraste avec les innovations techniques pénécontemporaines (sélection des matières premières, débitage Levallois, utilisation du marteau mou, modelage systématique des outils de pierre par retouche) signalant l’émergence du Paléolithique moyen dans le reste de l’Eurasie.

    Le débat :

    L’absence de technologies du Paléolithique moyen dans de vastes régions de la Chine est considérée par certains comme la conséquence de conditions environnementales relativement stables, l’absence d’événements de remplacement de population à grande échelle, l’exploitation des ressources à faible intensité, la mobilité élevée des groupes, la production d’outils périssables en bambou et une préférence pour les technologies d’outils en pierre simples mais flexibles. En conséquence, un certain nombre de chercheurs ont fait valoir que le terme Paléolithique moyen n’a pas de signification réelle dans la plupart de l’Asie de l’Est et devrait être restreint aux assemblages situés dans les zones périphériques, à savoir, le Ningxia La région autonome, la province de Jilin et la Mongolie intérieure, où les diagnostics paléolithiques moyens sont présents dans les assemblages lithiques.
    D’autres utilisent ce terme de façon conventionnelle pour désigner des occupations de l’ordre de 300 ka à 40 ka BP ou des vestiges d’Homo sapiens archaïques. Enfin, certains soutiennent que des technologies innovantes sont présentes dans les assemblages chinois de cette période et que leur attribution au Paléolithique moyen est donc pleinement justifiée.

    La première implication évidente de nos résultats pour le débat ci-dessus est que des marteaux mous ont été utilisés pour le tranchage au début du Pléistocène tardif de l’Asie de l’Est, et cela en dehors des régions où la technique de Levallois est documentée. Les trois types de marteaux mous identifiés à Lingjing démontrent une bonne connaissance des propriétés des matériaux osseux à des fins de taille. La mise en forme et la curation probable d’un type d’outil suggèrent que ces outils représentaient un élément intégral de la boîte à outils utilisée par les hominidés de Lingjing. Ceci est également soutenu par l’analyse des traces d’utilisation. D’après les résultats expérimentaux, la morphologie globale brute des scores et des fosses indique que les trois types de marteaux tendres ont été utilisés pour tracer des matières premières lithiques grossières comme le quartz ou le quartzite, qui représentent plus de 99% des lithiques taillées dans la couche 11. Les retouches d’os étaient donc essentielles dans les activités de taille et il est très probable que les spécimens seront identifiés au cours de la réévaluation en cours de l’assemblage faunique de Lingjing. Il est également très probable que les marteaux mous faits d’os ou de bois de cervidé représentent une caractéristique méconnue des peuplements du début du Pléistocène supérieur ou de la Chine ancienne. Les traces de leur utilisation présentent certaines similitudes avec les modifications osseuses produites par d’autres agents et ces traces n’ont pas été systématiquement recherchées lors de l’analyse taphonomique de la plupart des assemblages osseux chinois datés de cette période.

    Une implication plus large de nos résultats concerne la nature des adaptations culturelles du Pléistocène précoce de l’Asie de l’Est. La complexité comportementale révélée par les marteaux mous de Lingjing suggère que la simplicité apparente de cette technologie lithique et celle d’autres sites contemporains peuvent être illusoires puisque les lithiques ne représentent qu’un aspect des adaptations culturelles passées. La découverte d’outils osseux complète efficacement ce que nous savons de ces systèmes techniques et met en évidence les consistances comportementales cela ne pouvait pas être déduit d’autres mandataires culturels. Ces consistances donnent une nouvelle dimension au débat autour de l’existence du Paléolithique moyen dans cette région du monde. L’attribution de sites est-asiatiques au Paléolithique moyen est généralement basée soit sur leur chronologie, soit sur l’apparition de traits culturels appartenant à la technologie lithique comme le débitage de Levallois. Cette approche suppose que les traits choisis représentent des caractéristiques évolutives applicables à des régions du monde différentes de celles dans lesquelles elles ont été identifiées à l’origine. Une approche alternative, que nous souhaitons promouvoir ici, consiste à identifier les caractères originaux des trajectoires culturelles régionales à partir d’une variété d’aspects de la culture matérielle passée, et à comprendre les implications comportementales et cognitives qu’ils ont pu avoir pour les populations hominiennes passées.

    http://journals.plos.org/plosone/article/figure/image?size=inline&id=info:doi/10.1371/journal.pone.0194318.g001

    http://journals.plos.org/plosone/article/figure/image?size=inline&id=info:doi/10.1371/journal.pone.0194318.g002
    Fig 2. Retoucher 6L1326 from Lingjing. White bracket indicates the area where impact scars are present. Scales = 1 cm

    http://journals.plos.org/plosone/article/figure/image?size=inline&id=info:doi/10.1371/journal.pone.0194318.g008
    Fig 8. Retoucher 9L0151 from Lingjing. White bracket indicates the area where impact scars are present. Scale = 1 cm.

    #Préhistoire #technique #Luc_Doyon #CNRScientifique_UMR_5199_PACEA_Université_de_Bordeaux #Francesco_d’Errico #Zhanyang_Li #Hao_Li #115000BP

  • En Chine, le fichage high-tech des citoyens

    http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2018/04/11/en-chine-le-fichage-high-tech-des-citoyens_5283869_3216.html

    Pékin fait appel aux nouvelles technologies pour établir des listes noires, du dissident au mauvais payeur.

    L’avocat chinois Liang Xiaojun a pris l’habitude d’être retenu avant de prendre l’avion – et parfois empêché d’embarquer. Début mars, l’avertissement « condamné pour séparatisme » est apparu sur la machine utilisée par la police pour scanner sa carte d’identité avant qu’il s’envole pour la région de Mongolie intérieure. Or, précise-t-il, « je n’ai jamais été accusé ni condamné pour séparatisme ». Peut-être est-ce en lien avec l’un de ses clients : il représente un Tibétain jugé en janvier pour incitation au séparatisme. « A moins que ce soit ce que j’écris sur la messagerie WeChat ? », s’interroge M. Liang.

    On l’a finalement laissé embarquer. Pas comme en août 2015, lorsqu’il avait été carrément empêché de s’envoler pour un semestre d’études à New York. L’ordinateur affichait : « Danger pour la sécurité nationale. » Sans doute, devine-t-il, parce qu’il était proche de certains des avocats des droits de l’homme arrêtés quelques semaines plus tôt.

    Les déboires de M. Liang sont typiques des personnes que leurs activités « sensibles » placent sur des listes noires secrètes, aux critères mystérieux. A ce titre, elles servent de cobayes à l’ambitieux système de « crédit social » que la Chine met en place depuis 2014 : celui-ci se construit pour l’instant autour d’une sanction principale, l’interdiction d’emprunter un avion ou un train.

    Mise à l’index

    Environ dix millions de passagers du transport aérien et quatre millions du ferroviaire se sont vu imposer entre 2013 et mars 2018 des restrictions partielles ou totales à l’achat de billets pour n’avoir pas exécuté la décision de justice à laquelle ils ont été condamnés après épuisement des recours. Parmi eux, 6,2 millions furent entièrement interdits d’avion.

    Cette mise à l’index des inculpés ou débiteurs défaillants par les cours de justice répond certes à un problème bien réel : la difficulté pour l’Etat chinois de faire appliquer les décisions de justice. La Cour suprême chinoise, qui supervise le dispositif, se félicite qu’il ait contraint des dizaines de millions d’individus à se conformer à leurs obligations ou à négocier un arrangement.

    C’est ce succès initial qui a poussé les autorités chinoises à étendre à d’autres domaines d’infractions l’interdiction de voler ou de prendre le train. Depuis le 19e Congrès du Parti communiste chinois en octobre 2017, les cadres sont incités à « mettre diligemment en œuvre » les instructions sur la « construction d’un système de crédit et de sanction selon lequel tout devient limité, une fois que la confiance est perdue ».

    Ainsi, à partir du 1er mai, une nouvelle série de fraudes et de manquements légaux en tous genres viendra s’ajouter au défaut d’exécution des décisions de justice. Annoncée début mars par l’Agence de planification chinoise aux côtés d’une dizaine d’entités publiques, cette nouvelle phase du système de crédit social, baptisée « action disciplinaire conjointe », va sanctionner par des restrictions sur l’achat de billets d’avion et de train toute une gamme de comportements délictueux dans les transports – du non-respect de l’interdiction de fumer à la fausse alerte à la bombe –, mais aussi dans le domaine de la fiscalité et de la gestion financière, boursière et d’entreprise : usage de faux, défaut de paiement des cotisations sociales…

    La liste doit s’étoffer. Et d’autres domaines d’interdiction pourraient voir le jour. « Se met en place un système de listes noires, qui punit par une sanction dans un domaine une mauvaise action effectuée dans un autre, explique Maya Wang, de l’ONG Human Rights Watch à Hongkong. L’ambition finale va beaucoup plus loin : il s’agit d’évaluer une multitude de comportements dans tous les domaines. »

    Le « crédit social » en question n’est pas une « notation » de chaque citoyen par un score et rien n’indique que celle-ci verra jamais le jour, rappelle sur le blog China Law Translate l’observateur de la gouvernance chinoise Jeremy Daum. Il renvoie davantage, selon lui, à « une politique ou une idéologie d’utilisation des données ». Sur le site Internet de promotion du crédit social (www.creditchina.gov.cn), on peut lire d’innombrables dissertations sur les valeurs traditionnelles chinoises. Il s’agit, annonce le site, d’établir une « culture d’honnêteté et d’intégrité ». Le système devra « être essentiellement mis en place d’ici 2020 ».

    Depuis le 1er janvier, toute personne morale est dotée d’un code de crédit social unique. Les individus, eux, restent identifiés par leur numéro de carte d’identité, dont la puce électronique stocke déjà de multiples données. L’objectif peut sembler louable : apporter une solution systémique à l’empire de la fraude qu’est la Chine, en repérant, grâce à l’intelligence artificielle et aux données numériques, les comportements délictueux au niveau des individus, des entreprises, mais aussi, en théorie, des agents publics.

    Cette ferveur disciplinaire pousse aujourd’hui les villes chinoises à une course aux équipements de détection – à commencer par les outils de reconnaissance faciale, permettant d’identifier dans une foule ou sur des photos en ligne des suspects recherchés ou des gens disparus. Le système Sky Net de caméras installé dans 16 municipalités et provinces chinoises aurait ainsi permis de confondre 2 000 fugitifs en deux ans. Et des policiers ont même testé en février dans une gare de Zhengzhou, capitale de la province du Henan, la reconnaissance faciale incorporée à des lunettes.

    « Contrôlocratie »

    Les Chinois ont pour beaucoup une attitude ambivalente face à cette profusion de gadgets de surveillance ou de contrôle. Le droit à la vie privée est fragile en Chine – en raison d’abord d’un Etat de droit déficient. En outre, l’expression yinsi (« vie privée », en chinois) évoque plus le secret et la clandestinité qu’un espace individuel sacro-saint.

    Ces avides utilisateurs de smartphones et des réseaux sociaux n’en ont pas moins appris du reste du monde à dénoncer les atteintes à la vie privée émanant d’entreprises ou de hackeurs. Les scandales ne sont pas rares : les développeurs d’une application d’agrégation de contenus, Jinri Toutiao, ont par exemple été accusés récemment d’écouter les appels téléphoniques à l’aide du micro du smartphone et de proposer des publicités en lien avec les conversations.

    En revanche, les intrusions d’origine étatique et sécuritaire dans la vie quotidienne sont surtout vues comme un progrès bienvenu pour des services de police et de justice longtemps perçus comme inefficaces et corrompus. « La première chose qui me vient à l’esprit quand je vois toutes ces caméras, tous ces contrôles de cartes d’identité, c’est que je suis en sécurité », nous dit Monica Wang, une jeune chef d’entreprise.

    Obnubilé par la défense du régime, l’Etat policier chinois met en effet moins d’ardeur à résoudre les délits de droit commun qu’à contrôler les dissidents ou censurer les réseaux sociaux. Or, ce biais, craignent les militants des droits de l’homme, ne va pas s’estomper avec la montée en gamme de la « contrôlocratie » (selon l’analyste politique norvégien Stein Ringen) de Xi Jinping. Les représailles exercées à l’encontre d’un dissident et sa famille – pressions sur l’employeur, le propriétaire ou l’école des enfants – pourraient se traduire par des sanctions « automatiques » et possiblement inamovibles et opaques, dans divers domaines.

    « Le système de crédit social n’est pas une mauvaise chose pour la Chine, il y a un vrai besoin, dit l’avocat Liang Xiaojun. Mais il risque d’être vite utilisé de manière détournée. L’appareil policier s’en sert par exemple pour mieux contrôler des personnes ciblées et non parce qu’elles enfreignent la loi. »

    Pour Maya Wang, de Human Rights Watch, se profile en Chine une moisson sans limite de données sur les citoyens à des fins de surveillance et de contrôle – dont les données biométriques (ADN, caractéristiques du visage) ou encore les échanges sur les réseaux sociaux. « C’est une violation directe du principe de protection des données personnelles. Celui-ci impose que le citoyen comprenne clairement quelles données on garde sur lui, qu’il donne son accord et que ces données restent dans un périmètre très précis, comme le médical », explique-t-elle.

    L’ONG dénonce ainsi l’expérience de « police prédictive » dont la région autonome ouïgoure du Xinjiang sert de terrain d’essai. Ses habitants musulmans sont vus avec suspicion par Pékin. Une multitude de données privées captées par la surveillance électronique ou humaine, comme l’assiduité à la prière ou le fait de contacter des personnes à l’étranger, servent à imposer à des personnes des sessions de rééducation en centre de détention. « En Chine, les lois sont vagues et l’arbitraire domine, dit Maya Wang. C’est la recette parfaite pour une vraie catastrophe. »

  • Il n’existe plus de chevaux sauvages | Pour la Science
    https://www.pourlascience.fr/sd/zoologie/il-nexiste-plus-de-chevaux-sauvages-12967.php

    Le cheval de #Przewalski, un cheval archaïque découvert en Mongolie en 1879, passait pour la seule espèce sauvage de cheval encore en vie. Les travaux de Ludovic Orlando, du CNRS et de l’Université Paul Sabatier à Toulouse, viennent de révéler que ce n’est pas le cas : c’est un cheval domestiqué retourné à la vie sauvage. En outre, nos chevaux domestiques actuels ne descendent pas de cette première population chevaline domestiquée connue,.
    La domestication du cheval s’est produite entre le IVe et le IIIe millénaire avant notre ère, durant à l’âge du Cuivre (Chalcolithique). Les plus anciens indices proviennent d’une culture de chasseurs de chevaux présente au nord du Kazakhstan actuel, il y a 5 500 ans : la culture de Botaï.
    […]
    Qu’en ressort-il ? Deux résultats inattendus. Pour commencer, il s’avère que les chevaux de Botaï ne sont pas les ancêtres des chevaux actuels, mais qu’ils sont les ancêtres directs des chevaux de Przewalski. Ainsi, ces chevaux qui passaient pour sauvages ne le sont pas. Ce sont des équidés féraux, c’est-à-dire domestiqués puis retournées à la vie sauvage.
    […]
    Le deuxième résultat inattendu est qu’il va falloir rechercher l’origine de nos chevaux ailleurs que dans la culture de Botaï. En effet, aucun des 22 génomes de chevaux eurasiatiques séquencés par l’équipe de Ludovic Orlando ne s’est avéré apparenté aux chevaux de Botaï. Au moins un autre foyer de domestication a donc existé. Reste à le trouver. En Anatolie, en Asie centrale, mais aussi dans les steppes pontiques, de vastes régions de l’est de l’Ukraine et de la Russie méridionale où les cultures cavalières des Scythes et des Sarmates ont prospéré dans l’Antiquité.

  • #Paradis_fiscaux : huit pays dont le Panama retirés de la liste noire de l’UE
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2018/01/23/paradis-fiscaux-huit-pays-dont-le-panama-retires-de-la-liste-noire-de-l-ue_5

    Les ministres des finances de l’Union européenne (UE) ont retiré huit pays de leur liste noire des paradis fiscaux, dont le Panama, lors d’une réunion mardi 23 janvier à Bruxelles, a annoncé le conseil des ministres dans un communiqué.

    Ces huit pays sont le Panama, la Corée du Sud, les Emirats arabes unis, la Tunisie, la Mongolie, Macao, les îles de la Grenade et la Barbade. Il ne reste par conséquent plus que 9 pays sur cette liste noire, établie le 5 décembre par le conseil des ministres des finances de l’UE.

    Pour chacun des huit pays retirés, les autorités ont fourni des engagements « par des lettres signées à un très haut niveau », selon le communiqué. Ils sont désormais placés sur la liste « grise » d’une quarantaine de juridictions ayant pris des engagements forts à changer leurs pratiques ou législations. Ils feront l’objet d’un suivi.

    Restent désormais dans la liste « noire » les Samoa, les Samoa américaines, l’île de Guam, Bahreïn, les îles Marshall, la Namibie, les Palaos, Sainte-Lucie et Trinité-et-Tobago. Cette liste avait été établie en 2015 par la Commission européenne, dans la foulée de multiples scandales d’évasion fiscale. Une liste « Hurricane » d’îles touchées par des ouragans en 2017 et auxquelles un délai supplémentaire a été donné avait également été constituée.

  • Paradis fiscaux : l’UE s’apprête à retirer des pays de sa liste noire
    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2018/01/16/97002-20180116FILWWW00161-paradis-fiscaux-l-ue-s-apprete-a-retirer-des-pays

    Les ministres des Finances de l’UE s’apprêtent à retirer de leur liste noire de paradis fiscaux huit pays, dont le Panama, a indiqué mardi une source européenne à l’AFP. « Sauf accident, les ministres des Finances de l’UE devraient sortir de la liste noire le Panama, la Corée du Sud, les Emirats Arabes Unis, la Tunisie, la Mongolie, Macao, Grenade et la Barbade » lors de leur réunion prévue le 23 janvier à Bruxelles, a déclaré un haut responsable européen sous couvert de l’anonymat. « Les ministres devraient adopter cette décision sans discussion », . . . . .


    Allégée des huit pays, cette liste n’en comporterait plus que neuf : Bahreïn, Guam, les Îles Marshall, la Namibie, les Palaos, Samoa, les Samoa américaines, Sainte Lucie ainsi que Trinidad et Tobago.

    L’adoption de cette liste avait été décidée dans le sillage d’une série de scandales d’évasion fiscale —"LuxLeaks" fin 2014, « Panama Papers » en avril 2016 et « Paradise Papers » en novembre 2017.

    Interrogée par l’AFP, une experte de l’ONG Oxfam, Aurore Chardonnet, a critiqué la décision à venir : « c’est une tendance inquiétante, juste un mois après avoir adopté la liste, ils enlèvent des pays ». « Ils affaiblissent la crédibilité de la liste... qui est en train de se vider », a-t-elle déploré.

    Au moment de son adoption en décembre, les 28 membres de l’UE n’étaient pas parvenus à s’entendre sur d’éventuelles sanctions à l’encontre des pays blacklistés.

    Alors que le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, avait plaidé en faveur de ces sanctions, son homologue luxembourgeois, Pierre Gramegna, s’était montré moins pressé : « C’est déjà assez grave comme cela d’être sur la liste noire », avait-il jugé.

    #fraude #paradis-fiscaux #union-européenne

  • Climat : « On ne mesure pas l’ampleur du danger »

    http://www.lemonde.fr/climat/article/2017/12/18/climat-on-ne-mesure-pas-l-ampleur-du-danger_5231300_1652612.html

    Pour Jerry Brown, gouverneur de l’Etat de Californie et responsable politique emblématique de la lutte contre le réchauffement, le risque que pose le dérèglement climatique est « existentiel ».

    Dans la foulée du One Planet Summit organisé par la France, le gouverneur de Californie Edmund G. Brown – mieux connu sous le nom de Jerry Brown – a été fait, mercredi 13 décembre, docteur honoris causa de l’Ecole normale supérieure. L’institution de la rue d’Ulm saluait ainsi l’un des responsables politiques américains les plus emblématiques de la lutte contre le changement climatique et qui, depuis quarante ans, a mis la préservation de l’environnement au cœur de son action et de sa réflexion. A l’occasion de son passage à Paris, il a répondu aux questions du Monde.

    Que retenez-vous du One Planet Summit, organisé le 12 décembre par la France, pour les deux ans de l’accord de Paris ?

    Ce qui m’a le plus frappé, c’est la prise de parole du président Macron et des autres chefs d’Etat sur le danger existentiel que représente le réchauffement. Je viens des Etats-Unis, je n’ai pas l’habitude d’entendre cela de la part du président Trump.

    J’étais récemment à un forum à Vladivostok en Russie, où se sont exprimés le président Poutine, le président sud-coréen [Moon Jae-in], le premier ministre japonais [Shinzo Abe] et le président de Mongolie [Khaltmaagiyn Battulga]. Tous ont parlé des activités économiques de leurs pays sans dire un mot du changement climatique ou des émissions de CO2. Au sommet de Paris, au moins, j’ai entendu des dirigeants concernés par le sujet, même si cette prise de conscience est insuffisante face à la réalité du danger décrit par les scientifiques.

    Au Sommet de la Terre, à Rio de Janeiro en 1992, des propos forts avaient été tenus, les grands traités environnementaux ont été adoptés, mais rien n’a jusqu’à présent entravé le réchauffement. Croyez-vous dans l’efficacité de la gouvernance climatique ?

    J’étais à Rio, j’ai assisté à ces discours. Mais depuis, les preuves scientifiques se sont accumulées sur les effets du dérèglement climatique : l’acidification des océans, l’élévation des températures, la sécheresse, les feux de forêts… Au moment où je vous parle, la Californie est en proie à des incendies. La compréhension des mécanismes du changement climatique s’est largement répandue, mais les responsables politiques, les patrons d’entreprises sont-ils à la hauteur pour répondre à cette urgence ? Non.

    Les acteurs non étatiques mènent des politiques climatiques souvent volontaristes. Est-ce eux qui vont « sauver la planète », laissant les gouvernements à la traîne ?

    Une chose est sûre, la Terre sera sauvée. Mais l’espèce humaine, elle, ne mesure pas clairement l’ampleur du danger. Aujourd’hui, 204 acteurs non étatiques, représentant plus d’un milliard d’habitants et 40 % du PIB mondial, réunis dans le collectif Under2 Coalition, se sont engagés à maintenir la température sous le seuil des 2 °C. Mais l’un de ces acteurs vient d’approuver un projet de centrale pour l’exportation de charbon. On ne peut pas à la fois parler de décarbonation et prendre une telle décision !

    L’effort que nous avons à faire pour réduire notre empreinte carbone est immense : on approche du camp de base mais on n’a pas encore débuté l’ascension du mont Everest. Une transformation de notre regard et de nos comportements s’impose. Le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie indique que le monde consomme 96 millions de barils de pétrole par jour et que l’on en consommera 80 millions dans les prochaines années. Quitter la civilisation basée sur une économie carbonée pour un monde totalement décarboné revient à parcourir le chemin qui sépare la Rome païenne de l’Europe chrétienne, à cette différence près qu’on dispose seulement de quelques décennies pour y arriver !

    En pointe dans les renouvelables, l’Etat de Californie est aussi le troisième plus gros producteur de pétrole et de gaz des Etats-Unis… N’est-ce pas un paradoxe ?

    La Californie produit en effet du gaz, mais importe 77 % de ses besoins en énergie fossile pour faire tourner les moteurs des voitures. La contradiction la plus notable, c’est que la Californie a 32 millions de véhicules, à essence pour la plupart. Ces véhicules parcourent 345 milliards de miles [555 milliards de kilomètres] par an. Notre objectif est de réduire la consommation de pétrole de 50 % d’ici 2030, en privilégiant les véhicules et les bus électriques, car si nous nous contentons de baisser notre production de pétrole, nous devrons en importer, par bateau ou par train.

    Nous essayons de nous extraire de cette dépendance pétrolière, mais cela prend du temps. Pendant plus de 20 000 ans, la Californie n’a compté que 300 000 habitants, elle n’avait pas de centrale au charbon et pas de voiture. Mais comment fait-on avec 40 millions d’habitants, la population actuelle de notre Etat ? C’est une vraie question. Nous n’avons pas d’autre choix que de faire évoluer nos technologies et la manière d’organiser nos vies.

    Comment expliquez-vous que les Etats-Unis ont la plus forte proportion de climatosceptiques au monde, jusqu’au sommet du pouvoir ?

    Peut-être est-ce la tradition de l’Ouest américain, où prévaut un profond scepticisme sur l’action de l’Etat, voire sur l’existence même de l’Etat fédéral. Les républicains et les intérêts économiques conservateurs sont si profondément attachés à la libre entreprise que l’idée d’une régulation gouvernementale pour infléchir les émissions de dioxyde de carbone représente une menace qu’ils combattent par le déni. Je ne sais pas si l’on peut expliquer cela autrement : la plupart des membres du Parti républicain assurent qu’il n’y a pas de changement climatique anthropique.

    Le monde politique est totalement contaminé par le court terme et l’émotion du moment. Le changement climatique n’est une préoccupation que pour un petit nombre de personnes, alors que tout le monde a un avis sur le système de santé, sur la violence de certains faits divers, sur l’immigration mexicaine.

    Les Californiens sont-ils conscients que les épisodes de sécheresse et les incendies en série qu’ils subissent sont liés au dérèglement du climat ?

    La moitié de la population en est consciente. Mais cette prise de conscience pousse-t-elle à agir, à opérer les changements nécessaires ? Je mentionnerai un signe positif, le programme de reconduction des quotas de carbone pour 2020-2030, qui devrait permettre de réduire entre 20 % à 25 % de nos émissions de gaz à effet de serre. Nous avons obtenu le vote favorable de 8 représentants républicains à la Chambre. C’est sans précédent, mais c’est un pas modeste… Même chez les démocrates, la volonté de réaliser ces changements reste faible !

    Estimez-vous, comme Michael Bloomberg, que le choix de Donald Trump de sortir de l’accord de Paris permet d’encourager le reste de l’Amérique à remplir les engagements de la COP21 ?

    Je suis d’accord. Trump produit des dégâts réels sur la politique de réduction des émissions engagée par Barack Obama et renvoie une image épouvantable du déni climatique. C’est particulièrement effrayant lorsqu’il explique que le changement climatique est un canular chinois. Dans la culture qui est la nôtre – la culture du shopping, du sport, de la fragmentation du pouvoir –, ce qui est diffus et lointain est difficile à prendre en compte. Il y a tant de choses qui nous mobilisent qu’un danger cataclysmique mais apparemment lointain nous semble moins important. Moi j’y réfléchis depuis longtemps, mais ce n’est pas le pain quotidien du monde politique.

    Quel pays pourrait compenser ce retrait américain et s’affirmer comme le nouveau leader de la lutte contre le réchauffement ?

    La France, ou l’Allemagne peut-être. Mais c’est très difficile de trouver un pays leader, car aucun pays n’est seul responsable du réchauffement de la planète. Le climat n’a pas de patron. C’est à chacun d’entre nous de se restreindre. Nous allons organiser, en septembre 2018, à San Francisco, un sommet de la Under2 Coalition, où seront invités tous les acteurs non étatiques, patrons, gouverneurs, maires de grandes villes. Comme à Paris le 12 décembre, cette réunion internationale permettra encore aux gens de se rencontrer, de se parler et, j’espère, d’avancer.

    Hors du climat, quelle décision, prise par l’administration Trump, a le plus nui à la protection de l’environnement aux Etats-Unis ?

    Trump réduit la taille des parcs nationaux, il réduit les capacités de l’Agence de protection de l’environnement à faire respecter les réglementations environnementales en vigueur, il réduit les taxes destinées à subventionner l’achat de voitures électriques, pour les éoliennes, il cherche à réduire l’effort de recherche qui nous est vital… Il fait beaucoup de dégâts. Le changement climatique est loin d’être le seul problème auquel nous devons faire face.

    La prolifération nucléaire est une menace majeure, les ventes d’armes aussi. L’espèce humaine développe des technologies toujours plus puissantes mais ne s’améliore pas en termes de sagesse et de tempérance. La courbe des capacités de destruction s’élève rapidement, tandis que la courbe de notre sagesse et de notre tempérance reste plate. Il y a là un inquiétant hiatus.

  • Corée du Sud, Mongolie, Tunisie,... : une « liste noire » de 17 paradis fiscaux adoptée par l’Europe... - Le Soir

    (ndlr : ... qui pour une fois a fait preuve d’une immense modestie en ne se mettant pas en avant :) )

    http://www.lesoir.be/127847/article/2017-12-05/coree-du-sud-mongolie-tunisie-une-liste-noire-de-17-paradis-fiscaux-adoptee-p

    L’Union européenne a adopté une « liste noire » de 17 paradis fiscaux, a annoncé mardi à Bruxelles le ministre français des Finances, Bruno Le Maire.

    « Nous avons adopté aujourd’hui au niveau de l’UE une liste d’États qui ne font pas le nécessaire pour lutter contre l’évasion fiscale. Cette liste qui est une liste noire comprend 17 États », a déclaré M. Le Maire devant des journalistes, lors d’une réunion des 28 ministres des Finances de l’UE à Bruxelles.

    Selon une source diplomatique, les 17 pays qui figurent sur la liste noire sont les suivants :

    Bahreïn,
    Barbade,
    Corée du Sud,
    Emirats Arabes Unis,
    Grenade, Guam,
    Îles Marshall,
    Macao,
    Mongolie,
    Namibie,
    les Palaos,
    Panama,
    Samoa,
    les Samoa américaines,
    Sainte Lucie,
    Trinidad et Tobago
    Tunisie.

  • Dalai Lama : Last Week Tonight with John Oliver (HBO)
    https://www.youtube.com/watch?v=bLY45o6rHm0


    Dans cette vidéo on assiste à la rencontre de deux grand comiques.

    J’encourage le gouvernement chinois à introniser John Oliver comme successeur du Dalai Lama. Je pense que c’est une bonne solution pour les problèmes politiques en relation avec le soi-disant leader religieux des tibétains.

    La preuve : J.O. arrive à convaincre le D.L. à accepter une montre éectronique « Made in China » à la place de la montre mécanique « Swisse made » offerte au leader religieux par Theodore Roosevelt.

    L’unique obstacle à ce dénouement d’un conflit vieux de décennies : Je crains que l’humour de John Oliver et du Dalai Lama soit trop compliqué par rapport à l’humour typiquement chinois pourtant fort agréable.

    P.S. Il y a un problème qui met en question l’argumentaire précédent : Il n’est pas sûr que la montre électronique en question soit « made in China ». Si jamais elle était « made in Vietnam » sa présence constituerait un obstacle insurmontable à la reconcialisation entre le peuple tibétain et le peuple chinois humilié par les Vietnams.

    Guerre sino-vietnamienne
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_sino-vietnamienne

    C’est compliqué les relations internationales ...

    #religion #politique #Asie #satire #humour #Chine #Tibet #Vietnam

    • Mouais,…

      For example, Italy is on the map in red as having invaded Poland, when this was in fact the Romans, and not the modern Italian state, that did so.

      Euh, c’était quand ça ? Si on parle du Saint Empire Romain Germanique, ok, sinon,…

      Ce genre d’approche a toutes les chances d’être très marquée par un fort nationalisme, du genre : partout où ça a été une fois polonais, c’est que ça a été « envahi ».

      Le plus caricatural, c’est quand même la Lituanie ! L’Union polono-lituanienne a duré plus de deux siècles ; lequel a « envahi » l’autre ? Alors, le Grand-Duché de Lituanie (et donc la…Pologne) allait jusqu’à la Mer Noire.

      Toujours pour rire,
      – la Biélorussie n’a jamais existé comme pays, il est donc « innocent » bien qu’elle ait fait partie de pays « envahisseurs »
      – la Finlande n’a été indépendante qu’à partir de 1917, auparavant, elle était suédoise (envahisseur) ou russe (envahisseur),
      – idem, quand la Suède envahissait la Pologne, le « gentil » duché d’Estonie faisait partie de la Suède,
      – enfin, (au moins !) un grand envahisseur absent : la Mongolie. Quand même, oublier la campagne de Batu et Subötai ! (ah oui, on ne parle que des pays européens…)

      cf. p. ex. sur WP l’extension maximale du royaume de Pologne-Lituanie en 1434 (c’est la légende du trait rouge, donc tout ce qui est plus ou moins rose est « polonais »)

    • Ben oui, le khanat de Crimée (orthographe française plus usuelle…) parmi les derniers états gengiskhanides (via la Horde d’Or) ; annexion par la Russie de 1783, reconnue par l’Empire ottoman au traité d’Iași en 1792.

      C’est son drapeau (avec son typique tamga) que brandissent les Tatars de Crimée quand ils manifestent, ici le 26 février 2014, encore Ukrainiens pour quelques jours…

  • Mégère internationales,

    En faisant mes recherches sur les Mégères je me rend compte qu’il y a un peu de diversité dans l’histoire de cette insulte misogyne.
    Mégère en français viens de Megera, une des 3 Erinyes ou furies en latin.
    En Anglais, mégère se dit « Shrew » qui veut dire musaraigne. Il semblerait que la musaraigne puisse crier très fort.
    https://www.youtube.com/watch?v=8Sp6PJ34oxc


    Il y a aussi Vixen qui viens de renarde
    https://en.wiktionary.org/wiki/vixen#English

    En Allemand j’ai trouvé Hausdrachen c’est à dire littéralement « dragon de maison » mais aussi Spitzmaus qui veut dire musaraigne.

    En Espagnole j’ai vu le film « Musarañas » qui me fait présumé que c’est comme en anglais et en allemand. http://www.imdb.com/title/tt3417756

    En néerlandais je trouve spitsmuis qui est encore la musaraigne.

    La mégère française commence à faire exception, même si j’aime bien les musaraignes, la mégère et la hausdrachen ont la mâchoire plus redoutable.
    Dans la mégère apprivoisée il y a plusieurs répliques qui insistent sur l’aspect inoffensif des musaraignes, et se moque de la peur des hommes vis à vis de ces petites bêtes, avec la mégère ca fonctionne moins bien ce genre de blagues.

    edit - Je suis pas sur qu’il y ai autant de musaraignes que ca, c’est probablement que le babelfish de gogol passe par l’anglais et donc par la musaraigne. Si par exemple je cherche le turc à partir de Mégère ca me répond musaraigne en turc, mais si je passe par vixen, ca me propose cadaloz, dişi tilki et huysuz kadın en plus de renarde.

    Je suis bien tenté de t’appeler à la rescousse @simplicissimus mais seulement si ca t’amuse. Je me demande comment on dit mégère en mongol par exemple. Apparement c’est souvent des insultes animalisé alors j’imagine un truc tel que chèvre enragé. le babelfish me répond musaraigne ...

    #mégèrisme #vocabulaire #sexisme #misogynie

    Edit / Bilan :

    Pour les créatures surnaturelles :

    Mégère on la trouve en Grèce (μέγαιρα - mégaira), au Brésil (Megera) et en France.

    Il y a une diablesse (čertice) en Slovène

    La trollesse est Dannoise Trold et Norvegienne Troll

    La Scorpie roumaine est une créature scorpioïde qui peu avoir plusieurs têtes, cracher du feux par les narines et avoir un sang miraculeux.

    Les dragonnes , ou femmes dragon se trouvent en Allemagne Hausdrachen qui veux dire « dragon de maison » et en Mongolie avec луу (lou, ou long) .

    Pour les animaux :
    La musaraigne se trouve en Angleterre avec Shrew et en Espagnol Musarañas
    La femelle scorpion en Roumanie car Scorpie veut aussi dire scorpion.
    La renarde , Vixen en Anglais, äkäpussi en finnois
    La tigresse est chinoise 母老虎, Mǔ lǎohǔ , et arabe النمر alnamar
    La femelle corbeau se trouve en Russe карга kargá et en Allemagne avec la Rabenmutter , mère corbeau.
    La jument est japonnaise 馬 et Coréenne 말
    –-----
    Ensuite il y a les adjectifs, ou caractères, comportement.

    Féroce = Fierecilla en Espagne, Fera en Portugais
    Sauvage = feréstega en Catalan
    Capricieuse = наравістай (naravistaj) en Biélorusse
    Insoumise = Widerspenstigen en Allemand
    Acariatre = Bisbetica en Italien
    Folle = Feeks en Néerlandais et en Frison
    Obstinée = строптивой (stroptivoy) en Russe
    Furieuse, coléreuse = горопад (goropad) en Serbe
    Têtue = норовливої en Ukrainien
    Grognon = Hırçın Kız en Turc
    Maléfique = zlé ženy en Slovaque
    Débridée = Անսանձ (Ansandz) en Arménien
    Rebelle = سرکش en Farsi et הסורר (sorer) en Hébreux

    Et enfin les mégères sont de la pisse en Bulgare опърничавата (opŭrnichavata)

    • Pour le mongol, le concept existe probablement mais n’a pas de raison de faire référence à une figure de la mythologie grecque. Éventuellement, le mot aurait pu être importé en passant par le russe qui a pas mal influencé le vocabulaire pendant les 70 ans de régime soviétique.

      Une autre façon de chercher dans les autres langues est d’explorer les propositions faites par WP dans la marge. C’est (un peu) indépendant de gg:translate.

      On y trouve, par exemple, que #Mégère n’a pas d’entrée dans WP[fr] mais renvoie aux Erinyes.

      La version russe connait le sens figuratif (femme méchante (grincheuse, acariâtre,…) et querelleuse) mais ne lui associe pas directement de traduction. Dans les propositions alternatives (en bas, en dessous des cadres de saisie du texte et de traduction) pour le russe, gg:translate propose
      • un mot russe kargá (карга, avec accent tonique sur le deuxième a) qui viendrait du mot turc signifiant corbeau et dont la traduction « française » est hag (vieille sorcière)
      • on trouve aussi ved’ma, (ведьма) sorcière

      WP[zh] (chinois) idem et donne une périphrase pour femme féroce

      note que WP[en] (repris en russe) donne la signification du mot grec : la jalouse.

      En espagnol, effectivement gg:translate propose musaraña en premier choix, provenant clairement du passage par l’anglais comme tu l’indiques. Mais il ne faut pas hésiter à cliquer sur la proposition pour voir les autres possibilités ; on trouve ainsi fierecilla, dont on peut ensuite vérifier que c’est ce mot qui est utilisé pour la traduction du titre de la pièce de Shakespeare The taming of the Shrew, la Fierecilla domada. Diminutif de fiera, féroce (adj.) ou animal, bête féroce (nom).

    • (Pêche) Filet qui ressemble aux folles et qui est principalement employé pour prendre les poissons nommés mulets.

      Ah la drague, les morues, un exemple étonnant en effet ^^

      L’origine de l’indo-européen via marteau et meule me fait pensé au marteau des sorcières mais il ne doit pas y avoir de rapport.

      Je vais fouillé à partir de tes indications. L’origine Russe et chinoise m’interesse beaucoup et je vais allé voire le japonnais aussi.

      L’idée de férocité animal me semble assez commune, avec des versions plus inoffensive (la musaraigne c’est quant même pas la pire terreur du règne animal) mais je me doute que l’origine grec du myth de mégère est assez localisé culturellement. La métaphore animal semble plus rependu, et pour le corbeau, ca me rappel la Rabenmutter. cf #corbeau #corbeaux et https://seenthis.net/messages/582382
      Pour le moment au niveau zoologique il y a en ordre de férocité ; la dragonne, la renarde, la mère corbeau, et la musaraigne. La mégère étant une divinité elle est hors catégorie et je met la dragonne parceque ca peut très bien être une T-rex.

      @fsoulabaille pour mulier et mégère l’un viens du latin et l’autre du grec et il me semble pas que les romains aient conservé le nom de Megera, Alecto et Tisiphone pour leurs furies. Je pense que c’est un hasard si il y a plusieurs sons en commun. Mais peut être qu’il à été gardé en français à cause de l’homophonie avec mulier.

    • A partir du titre de sheakspear et de wikipédia j’ai en arabe :

      ترويض النمرة

      et la traduction me dit : النمر = tigresse

      En Catalan :
      La feréstega domada
      le traducteur me dit feréstega = sauvage

      En Allemand :

      Der Widerspenstigen Zähmung

      la traduction dit indisciplinée.

    • Pour le mongol, je tombe sur des ressources que je ne connaissais pas

      • https://fr.glosbe.com/fr/mn/mégère
      qui propose beaucoup de choses, pas toutes pertinentes, je repère
      – янхан (yankhan) prostituée (avec une jolie palette de back translations : garce,morue,putain,pute,rosse,roulure,salope)
      – луу (lou, ou long), dragon

      • un dictionnaire mongol en ligne https://mongoltoli.mn/search.php?opt=1&word=янхан
      très utile pour vérifier les traductions douteuses de gg:translate

    • La machine me dit indisciplinée mais ca semble être la même idée.

      En Italien :

      La bisbetica domata

      bisbetica : acariâtre
      –—
      En Néerlandais :

      De feeks wordt getemd

      feeks wordt : devenir fou
      –—
      En portugais il y a des nuances :

      The Taming of the Shrew (publicada em português como A Megera Domada, no Brasil, e A Fera Amansada, em Portugal)

      Le Brésil utilise Megera et Fera ca me dit : la Bête, avec fera qui fait pensé à féroce, c’est peut être la bête féroce, plus que la bête tout court.
      –---
      En japonnais (edit en fait c’etait du chinois ^^, voire plus bas) :

      馴悍記

      ici la traduction est pas claire les kanji ensemble donnent la perplexité, un par un ca fait 馴=vicieux 悍=sans peur 記= record .... la perplexité c’est le mot ^^

      –—
      En Biélorussie

      Утаймаванне наравістай

      наравістай : capricieuse
      –—
      En bulgare c’est scatologique

      Укротяване на опърничавата

      ca me dit apprivoisé la merde... tout un programme !
      et quant je met

      опърничавата

      là c’est la pisse. Ca à l’air poétique le bulgare ^^

    • En Russe :

      Укрощение строптивой

      строптивой ca fait obstinée.
      –---
      En Serbe :

      Укроћена горопад

      c’est « les petits poids ruinés ».... très mystérieux le Serbe.

      –—

      En Ukrainien :

      Приборкання норовливої

      норовливої = têtue
      –—

      En Danois :

      Trold kan tæmmes

      Trold c’est la Troll

      –—
      En Frison (je connaissait pas le Frison)

      De Fekke Nuet

      et google n’a pas l’air très fort non plus en Frison parcequ’il sais pas ce qu’est une Fekke
      –—

      En Magyar (ca me dit Hongrois dans google)

      A makrancos hölgy

      hölgy ca veut dire dame. Là je sais pas comment le prendre. Est-ce qu’en Magyar dame et mégère c’est pareil ?
      –—
      En Sumoi - Finnois :

      Kuinka äkäpussi kesytetään

      äkäpussi c’est la renarde, comme la Vixen anglaise.
      –—
      Là je trouve ce language = svenska mais je sais pas comment le traduire et la détection de langue me dit que c’est du français, ce qui me semble douteux :

      Så tuktas en argbigga

      Je verrais plus tard
      –—
      En Norvégien on retrouve la troll

      Troll kan temmes

      –---
      En turc le titre n’est pas traduit en totalité

      Hırçın Kız

      C’est la fille grognon.
      –---

      En Polonais :

      Poskromienie złośnicy

      złośnicy ca me dit musaraigne, mais gogol image ne me montre aucune musaraigne si je fait une recherche d’image avec złośnicy - złośnicy ca me montre des photos de la pièce de théatre.

      –---

    • une mégère moderne :
      « Il fallait du courage, à l’aube de l’Occupation allemande, pour prendre la parole en plein Paris, rue Daguerre, et crier que le nazisme et la politique de collaboration étaient intolérables. Lise London a eu ce courage. Il lui a coûté cher : une condamnation à mort certaine et, finalement, la déportation. »

    • Merci @fsoulabaille
      #historicisation

      Pour revenir au grec et à Στρίγγλας, c’est assez élastique, ca va de « vrai salope » à « garce » en passant par « sorcière ». Megera semble existé dans le grec contemporain mais n’est pas utilisé pour Shakespeare.

      –---
      En Slovaque :

      Zkrocení zlé ženy

      zlé ženy = femme maléfique
      –---
      En Roumain ca me donne pas grand chose.

      Îmblânzirea scorpiei

      Îmblânzirea ca veut dire apprivoisé, mais scorpiei ca fait pensé à scorpion mais je dit ca au pif.
      –---
      Là c’est du slovène mais la traduction robotique est perdu.

      Skrotenie čertice

      edit : Vu les images trouvé par @simplicissimus čertice à l’air de vouloir dire diablesse.
      –---
      Là c’est du Slovaque :

      Ukročena trmoglavka

      Ca donne le crabe corrompu. Cool la crabesse et belle image de casse-noisette ^^
      –---

      En Arménien (dit donc c’est joli d’arménien ! ) :

      Անսանձ կնոջ սանձահարումը

      Անսանձ կնոջ = femme célibataire
      Անսանձ = débridée
      L’image est assez claire surtout quant on sais ce qu’est la bride et son histoire !!! https://seenthis.net/messages/394240
      En Arménien, Mariage = bride au moins c’est claire.

      –—
      Le géorgien c’est une merveille graphique !

      ჭირვეულის მორჯულება

      Par contre la traduction est étrange.
      ensemble ca fait « Lutte contre les pauvres » comme la politique de Macron
      ჭირვეულის = Les nécessiteux
      მორჯულება = Dureté

      –----

      En Farsi :

      رام کردن زن سرکش

      Le problème de la dame c’est d’être voyante. Il faut pas grand chose pour devenir une mégère persane.
      –—

      En Hébreux :

      אילוף הסוררת

      הסוררת ca me donne « Shrew » c’est à dire pas grand chose. La recherche d’image contiens des photos de la pièce de théatre, des brides de mégères, quelques femens et femmes à moustache.

      edit info donné par @simplicissimus : (sans la première et la dernière lettre, sorer) : rebelle, indiscipliné

      –---
      En Bengali :

      দ্য টেইমিং অফ দ্য শ্রু

      দ্য শ্রু me dit Shrew-musaraigne
      dans la recherche d’image je tombe sur une photo de #Malala_Yousafzai !

      –----

    • le roumain te donne bien un nouvel animal : c’est bien le scorpion.
      https://ro.wiktionary.org/wiki/scorpie

      3ème sens : épithète injurieux adressé à une mauvaise femme

      le deuxième sens décrit le scorpion des légendes, qui a beaucoup d’attributs du dragon occidental (du feu lui sort des narines et son sang a des propriétés miraculeuses) mais il aurait plusieurs têtes…

      (în basme) ființă cu însușiri supranaturale, închipuită de obicei ca un monstru feminin cu mai multe capete, care scoate flăcări pe nări și al cărei sânge ar avea însușiri miraculoase.

    • Merci @simplicissimus c’est super gentil de m’aidé :)
      Pour la Scorpie Roumaine j’adore, ca doit trouvé son origine chez Selket, une déesse scorpion à tête de femme.


      Et les américains en ont fait un roi

      –—
      čertice je dirais diablesse vu les images. Ca se rapproche de Mégère et ca manquait au tableau. Mais c’est en quelle langue čertice je m’y perd un peu ^^

    • Pour le chinois et le japonnais je me suis mélangé.

      En chinois (mandarin je pense)

      馴悍記

      Ca donne Shrew et les images des photos de la pièce. Le mot chinois pour mégère doit étre différent de la traduction de la pièce. Vu que les chinois ont des dragons, je pencherait pour une dragonne mais la traduction de mégère en chinois me dit « Pōfù » "泼妇"
      Et les images me donnent cette capture de Crazy Kung-Fu, de Stephen Chow


      Mais « Pōfù » "泼妇" retraduit ca donne "bitch"et ca à l’aire d’être « femme qui éclabousse » ce qui est quant même assez fun.
      La version chinoise de mimi cracra me laisse songeuse.

      –----
      Pour le Japonnais je suis surprise de voire que le titre est en Hiragana et non en Katakanas.

      じゃじゃ馬ならし

      馬ならし ca me dit cheval, et ゃ馬ならし ca veux dire équitation.
      –---
      Enfin le Coréen,

      말괄량이 길들이기

      à l’air proche du japonnais, 말 veux dire cheval mais pour 말괄량이 gogol me dit « tomboy »

    • ouh, je m’y perds moi aussi !

      Je ne vois pas bien d’où sort ton « crabe corrompu ».

      termoglav, c’est du slovène (Slovenščina dans la marge de WP, code de langue et donc code WP : sl, code de pays : si)

      • čertice, c’est du slovaque, et ça veut dire diable (Slovenčina, dans la marge, code de langue : sk, code du pays : sk)

      (en plus, à plusieurs endroits les drapeaux de ces 2 pays, très ressemblants, sont intervertis…)

    • j’ai du découpé le mot n’importe comment dans le traducteur car mon slovène est pas très bon ^^
      Tant pis pour la crabe corrompu j’ai une scorpionne à plusieurs têtes crachant du feu je vais pas me plaindre :) ce bestiaire de mégères est chouette. Merci pour ta précieuse contribution tout ceci va beaucoup me servir.

    • en chinois 馴悍 (les 2 premiers caractères) signifient apprivoiser (tame, dans la traduction « française » de gg)

      et, tjs, dans gg, si tu mets les 3 caractères 馴悍記 (Xún hàn jì), il traduit tantôt par The taming of the Shrew, tantôt par apprivoiser la musaraigne (quand il y a d’autres caractères sur la ligne suivante).

      Très étrange. Ce n’est pas la première fois que le traducteur a un comportement qui semble erratique (bien que reproductible…)

    • Toujours en chinois, quand tu cherches à traduire mégère, il te propose, en effet pôfù, mais aussi 4 autres possibilités. En les parcourant, tu fais apparaître une info-bulle qui fait la rétro traduction (pas commode de faire une copie d’écran) et j’obtiens dans l’ordre :
      – bitch (que tu as aussi obtenu)
      – shrews
      – des musaraignes
      – Mother Tiger
      – la salope

      Mother Tiger (母老虎, Mǔ lǎohǔ, tigresse !) me paraît prometteur :-)

    • Gagné !
      http://www.linguee.com/chinese-english/translation/母老虎.html

      tigress
      less common :
      vixen · (fig.) fierce woman

      entre aussi (enfin !) en scène la renarde. Ça m’étonnait que tes recherches ne t’aient pas conduite à cet animal…

      https://fr.wiktionary.org/wiki/renarde
      (d’ailleurs, quand tu suis le lien pour l’anglais, vixen, le deuxième sens de celui-ci est … mégère, on retombe sur nos pieds !)

    • Ca manque de langues africaines, et pour l’Océanie je n’ai rien non plus. Sans les facilités de wikipédia ca deviens assez compliqué.

      J’imagine qu’il doit y avoir quelques hyènes quant même (j’espère), bien que je sache que pendant longtemps les hyènes était prise pour une race sans femelles à cause de leurs clitoris qu’on confond facilement avec un penis
      Je viens de voire que le clitoris de hyène tacheté comporte aussi le conduit urinaire ce qui aide pas à le différencié des mâles.
      Sur wikipédia il n’y a aucune source par rapport à cette affirmation et les indigènes de l’ère de réparation géographique des hyènes tachetés c’est très très vague

      Cela a longtemps occasionné parmi les populations indigènes des croyances selon lesquelles il n’y aurait pas de femelles chez les hyènes.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Hyaenidae

      En même temps allé voire si une hyène est une fille ou un garçon à part au moment de l’accouchement c’est pas facile facile. Et si tu tue une hyène qui attend des petits, tu as une bête avec un genre de penis et un uterus. Dans le meilleur des cas on pense à un hermaphrodite.


      ci dessus,
      abb.1) les organes mâles
      abb.2) les organes femelle

    • Mais si la vixen je l’ai depuis le début @simplicissimus et la renarde je l’ai retrouvé plusieurs fois. Je vais voire et je te dit.

      Je l’ai en Sumoi et en Anglais la renarde :

      En Sumoi - Finnois :

      Kuinka äkäpussi kesytetään
      traduire avec Google

      äkäpussi c’est la renarde, comme la Vixen anglaise.

      Et d’ailleurs elle me fait pensé à un Yokai ou Kami Shinto de renarde blanche métamorphe dont je me rappel plus le nom. Je reviens avec elle.

      edit ; c’est Inari et elle n’est pas toujours femelle.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Inari_(divinit%C3%A9_japonaise)

      Divinité protectrice des prostituées et des pompiers, Inari est vénéré également pour sa fertilité, pour la naissance et pour l’annonce de certains dangers. Cependant, Inari est aussi redouté par les hommes, car il peut les ensorceler et même les posséder en prenant l’apparence de moines bouddhistes ou de jeunes femmes séduisantes.

      Aujourd’hui, la notion originelle de fertilité agraire est associée à d’autres secteurs de l’économie tel que le commerce et plus récemment la pêche.

      Ambivalente, bénéfique ou maléfique, parfois mâle souvent femelle, Inari est essentiellement complexe. En effet, il y aurait autant de cultes dédiés à Inari que de pratiquants, chacun construisant sa propre image d’Inari et élaborant son propre culte. Selon Karen Smyers, on assiste à une version personnalisée et individualisée du culte dédié à Inari. Divinité liminale entre l’homme et les animaux, et entre l’homme et le divin, le culte à Inari serait l’une des métaphores de la société japonaise : une unité de façade et une hétérogénéité de fait.

    • Bilan :
      Pour les créatures surnaturelles :

      Mégère on la trouve en Grèce (μέγαιρα - mégaira), au Brésil (Megera) et en France.

      Il y a une diablesse (čertice) en Slovène

      La trollesse est Dannoise Trold et Norvegienne Troll

      La Scorpie roumaine est une créature scorpioïde qui peu avoir plusieurs têtes, cracher du feux par les narines et avoir un sang miraculeux.

      Les dragonnes , ou femmes dragon se trouvent en Allemagne Hausdrachen qui veux dire « dragon de maison » et en Mongolie avec луу (lou, ou long) .

      Pour les animaux :
      La musaraigne se trouve en Angleterre avec Shrew et en Espagnol Musarañas
      La femelle scorpion en Roumanie car Scorpie veut aussi dire scorpion.
      La renarde , Vixen en Anglais, äkäpussi en finnois
      La tigresse est chinoise 母老虎, Mǔ lǎohǔ , et arabe النمر alnamar
      La femelle corbeau se trouve en Russe карга kargá et en Allemagne avec la Rabenmutter , mère corbeau.
      La jument est japonnaise 馬 et Coréenne 말
      –-----
      Ensuite il y a les adjectifs, ou caractères, comportement.

      Féroce = Fierecilla en Espagne, Fera en Portugais
      Sauvage = feréstega en Catalan
      Capricieuse = наравістай (naravistaj) en Biélorusse
      Insoumise = Widerspenstigen en Allemand
      Acariatre = Bisbetica en Italien
      Folle = Feeks en Néerlandais et en Frison
      Obstinée = строптивой (stroptivoy) en Russe
      Furieuse, coléreuse = горопад (goropad) en Serbe
      Têtue = норовливої en Ukrainien
      Grognon = Hırçın Kız en Turc
      Maléfique = zlé ženy en Slovaque
      Débridée = Անսանձ (Ansandz) en Arménien
      Rebelle = سرکش en Farsi et הסורר (sorer) en Hébreux

      Et enfin les mégères sont de la pisse en Bulgare опърничавата (opŭrnichavata)

  • #Octobre_17. #Roman_von_Ungern-Sternberg, le baron fou de Sibérie
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/280717/octobre-17-roman-von-ungern-sternberg-le-baron-fou-de-siberie

    Le baron Roman von Ungern-Sternberg. © (dr) Les échos de la chevauchée sauvage de Roman von Ungern-Sternberg ont longtemps couru les steppes de Mongolie, arrivant à Paris dans les bagages des officiers russes qui faisaient le taxi au mitan des années 1930. Ils continuent d’alimenter tous les fantasmes, certains considérant le « baron fou » comme un boucher sanguinaire, d’autres comme un défenseur de la Russie blanche, d’autres encore comme le libérateur du Bouddha vivant.

    #Culture-Idées

  • Résultat du premier tour de l’élection présidentielle française de 2017 à l’étranger :
    http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/services-aux-citoyens/actualites/article/election-presidentielle-retrouvez-les-resultats-du-premier-tour-pour

    Il y a quelques cas spéciaux :

    Au Tadjikistan et au Yémen : aucun suffrage exprimé !
    En Libye : il n’y a eu que 7 voix d’exprimées, 1 pour Mélenchon, 3 pour Hamon, et 3 pour Fillon !
    En Syrie : il n’y a eu que 43 voix d’exprimées, 1 pour Hamon, 2 pour Mélenchon, 2 pour Le Pen, 6 pour Macron, et 32 pour Fillon !
    A part ces pays, le pays où la participation est la plus faible est israel (entre 10 et 20%).

    En israel : 60% pour Fillon ; 31% pour Macron ; 3.7% pour Le Pen ; 1.6% pour Mélenchon
    Au Liban : 61% pour Fillon ; 16% pour Macron ; 12% pour Le Pen ; 7% pour Mélenchon
    Le Maroc se distingue avec de très forts scores (plus de 30%) pour Mélenchon à Fes, Rabat et Tanger, mais de très fort scores (plus de 35%) pour Fillon à Agadir et Marrakech

    Sinon, Le Pen fait 27% en Biélorussie et à Djibouti, et 32% à Assomption, en Argentine
    Mélenchon fait plus de 30% au Laos, en Mongolie, au Mozambique, au Soudan et en Tunisie, mais aussi 32% à Reykjavik en Islande, et frôle les 30% à Ouagadougou, Montréal, Calcutta et Kyoto
    Sans compter israel, le Liban et la Syrie où il explose les scores, Fillon fait plus de 40% en Arménie, en Côte d’Ivoire, aux Émirats Arabes Unis, au Kazakhstan, à Maurice, Monaco, Panama et en Russie
    et Macron est élu des le premier tour en Algérie, Allemagne, Danemark, États-Unis, Pays Bas, Royaume Uni, Suède, Zimbabwe, et il fait même 64% à Djouba en Éthiopie (9 des 14 suffrages exprimés !)

    Déjà discuté là :
    https://seenthis.net/messages/595080

    #France #Elections_présidentielles_2017

    • Résultat du second tour de l’élection présidentielle française de 2017 à l’étranger :
      http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/services-aux-citoyens/actualites/article/election-presidentielle-retrouvez-les-resultats-du-second-tour-pour-

      Au second tour, à l’international, Macron frôle les 90%, donc il n’y a pas grand chose à regarder : dans certaines circonscriptions en Afrique du Sud, en Irak, en Libye, au Pakistan ou au Sénégal, il fait même 100% !

      Marine Le Pen est quand même majoritaire dans quelques circonscriptions, comme Ekaterinbourg en Russie (4 voix pour elle, 3 pour Macron !) et Damas en Syrie (9 pour elle, 5 pour Macron, 1 vote blanc).

      Il faut donc regarder l’abstention, les blancs et nuls. Israel a le record de l’abstention (83%), avec aussi la Libye, Sainte Lucie, le Sénégal et la Syrie (98% d’abstention, 15 votants sur 807 inscrits), mais ce sont à peu près les mêmes pays qui se sont abstenus au premier tour.

      Il n’est pas facile de regarder les blancs et nuls dont les chiffres sont donnés en brut, mais à première vue les taux ne sont pas extraordinaires, sauf pour quelques villes : Genève a le record des blancs et nuls (plus de 3000 au second tour contre 600 au premier tour), suivis par Bruxelles (près de 2000 contre 300 au premier tour), Londres et Montréal (plus de 1000 contre respectivement 400 et 200 au premier tour), Beyrouth (plus de 400 contre 90 au premier tour) et, dans une moindre mesure, Ouagadougou et Calcutta. Dans toutes ces villes, Marine Le Pen fait un score minable, sauf à Beyrouth où elle fait plus de 31% des voix !

      Evolution entre les deux tours :

      Bruxelles : 2000 contre 321 au premier tour
      Beyrouth : 432 contre 87 au premier tour
      Genève : 3229 contre 636 au premier tour
      Montréal : 1084 contre 225 au premier tour
      Londres : 1033 contre 375 au premier tour

      Bruxelles : Participation : -3% ; Blancs et Nuls : +500%
      Beyrouth : Participation : -13% ; Blancs et Nuls : +400%
      Genève : Participation : +0.2% ; Blancs et Nuls : +400%
      Montréal : Participation : +6% ; Blancs et Nuls : +400%
      Londres : Participation : +7% ; Blancs et Nuls : +200%

      Aussi signalé ici :
      https://seenthis.net/messages/597307

  • Au Liban, Fillon a fait 61%, suivi par Macron à 16%. Mélanchon et Hamon, au total, atteignent tout juste 9%.

    Premier tour de la présidentielle française : les résultats au Liban
    https://www.lorientlejour.com/article/1048185/premier-tour-de-la-presidentielle-francaise-les-resultats-au-liban.ht

    Au Liban, où le taux de participation était de 50,62% (soit 9.028 votants, dont 8.941 bulletins valides, sur 17.664 inscrits), c’est François Fillon qui est arrivé premier avec 60,97% des voix, soit 5.451 voix, devant Emmanuel Macron qui a recueilli 16,02% des suffrages, soit 1.432 voix, a annoncé l’ambassade de France à Beyrouth.

    Marine Le Pen a, elle, obtenu 12,29% des suffrages,soit 1.099 voix, Jean-Luc Mélenchon 6,60% des suffrages, soit 590 voix, et Benoît Hamon 2,46% des suffrages, soit 220 voix.

    • Je serais curieux de savoir s’il y a une étude pour tenter de savoir pour qui votent les franco-libanais aux élections françaises selon leur affiliation politique au Liban. (Bon, en même temps, avec 90% de votes à droite, c’est pas super-mystérieux non plus…)

    • Élection présidentielle : le vote en France et dans le monde arabe
      http://www.middleeasteye.net/fr/news/live-blog-l-lection-pr-sidentielle-fran-aise-873875422
      Algérie/Tunisie/Maroc : Macron fait de meilleurs scores qu’en France !
      Middle East Eye s’est procuré les résultats des votes de la communauté française en Algérie, en Tunisie et au Maroc. Dans les trois pays, Emmanuel Macron arrive en tête des sondages avec un score supérieur à celui réalisé en France et c’est en Algérie – où il s’est rendu en février dernier – qu’il réalise son meilleur résultat avec 51,9 % de voix.
      En Algérie toujours et en Tunisie, il est suivi par Jean-Luc Mélenchon alors qu’au Maroc, c’est François Fillon qui se hisse à la deuxième place avec 28,8 % des votes, un bon résultat dû, selon des sources locales, à la forte présence de chefs d’entreprise et de retraités français, qui votent traditionnellement à droite. François Fillon réalise également un bon score en Algérie et en Tunisie où il arrive en troisième position.
      Loin derrière suivent Benoît Hamon – avec moins de 6 % des voix – et surtout Marine Le Pen (moins de 5 %).
      Enfin, c’est au Maroc que la participation a été la plus élevée (53,2 %). (...)

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      RESULTATS OFFICIELS TRANSMIS PAR LE CONSULAT GENERAL DE FRANCE –
      http://jssnews.com/2017/04/24/resultat-des-elections-presidentielles-francaise-les-resultats-en-israel
      RESULTATS DANS TOUT ISRAEL A L’EXCEPTION DE LA CAPITALE JERUSALEM :
      Nombre d’électeurs inscrits à la clôture du scrutin : 57738
      Nombre de votants : 8434
      Nombre de suffrages exprimés : 8370
      NOM ET PRENOMS DES CANDIDATS (dans l’ordre figurant sur la liste arrêtée par le conseil constitutionnel)
      M. Nicolas DUPONT-AIGNAN 1,08 %
      Mme Marine LE PEN 3,72 %
      M. Emmanuel MACRON 30,93 %
      M. Benoît HAMON 0,98 %
      Mme Nathalie ARTHAUD 0,10 %
      M. Philippe POUTOU 0,25 %
      M. Jacques CHEMINADE 0,10 %
      M. Jean LASSALLE 0,51 %
      M. Jean-Luc MÉLENCHON 1,60 %
      M. François ASSELINEAU 0,33 %
      M. François FILLON 60,41 %

      RESULTATS A JERUSALEM (en suffrages)
      Inscrits : 16483
      Votants : 3156
      Suffrages exprimés : 3118
      Nicolas DUPONT-AIGNAN : 30
      Marine LE PEN : 117
      Emmanuel MACRON : 989
      Benoît HAMON : 56
      Nathalie ARTHAUD : 4
      Philippe POUTOU : 17
      Jacques CHEMINADE : 4
      Jean LASALLE : 22
      Jean-Luc MELENCHON : 77
      François ASSELINEAU : 21
      François FILLON : 1781

    • Un rapide examen (le plus long, c’est d’importer proprement le pdf dans mon tableur…)
      (total 148 pays)

      E. Macron en tête dans 110 pays (plus de 50% des suffrages exprimés dans 8 pays, Allemagne 55,92%, puis Zimbabwe, Pays-Bas, Algérie, Suède, États-Unis, Royaume-Uni et Danemark)

      F.Fillon en tête dans 32 pays (max. 74,72% en Syrie, suivi loin derrière par le Liban, 60,97%, Israël, 60,41% et Jérusalem, 57,12% puis moins de 50%)

      les pays où la première place n’est pas occupée par F. Fillon ou E. Macron

      Djibouti : M. Le Pen, 27,21% des 1415 suffrages exprimés

      Laos, Mongolie et Mozambique : J.-L. Mélenchon avec 31,61%, 32,50% et 33,66% des 560, 40 et 202 suffrages exprimés

      Libye : où B. Hamon et F. Fillon sont ex æquo avec 3 votes chacunsur les 7 exprimés

      Tadjikistan et Yemen : pas de suffrages exprimés

    • Berlin avec macron à 40%...
      Je suis parti depuis 4 ans, suis je encore français dans la mesure ou je totalement déconnecté d’un quotidien et d’une réalité de vie.
      Il y a fort longtemps un article sur la communauté turc de Paris, c’était peut dans le Diplo ou le Monde ou il étai dit en substance que la diaspora avait 10 ans de retard sur leur compatriotes restés au pays et la pour eux la Turquie était un pays fantasmé.
      Voire peut être le résultat du référendum ou Erdogan a explosé tous les pronostics.
      L’éloignement est deep conservateur.

    • @loutre « RESULTATS DANS TOUT ISRAEL A L’EXCEPTION DE LA CAPITALE JERUSALEM » : comment ça la capitale ?! OK, c’est jssnews qui parle...

      Je me demande en fait si Jérusalem n’est pas séparée du reste parce que, au contraire, les Palestiniens binationaux peuvent y voter (mais se mobilisent encore moins que les israéliens binationaux)

  • Le Conseil adopte onze résolutions dont cinq sur les droits de l’homme en Palestine et dans les autres territoires arabes occupés
    ​Conseil des droits de l’homme de l’#ONU, le 24 mars 2017
    http://www.ohchr.org/FR/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=21445&LangID=F#sthash.ZKaoENC8.dpuf

    Concernant la #Palestine :

    Par une autre résolution sur les droits de l’homme dans le #Golan syrien occupé (A/HRC/34/L.11), adoptée par adoptée par 26 voix pour, 3 contre (États-Unis, Royaume Uni et Togo) et 18 abstentions, le Conseil se déclare profondément préoccupé par les pratiques israéliennes dans le Golan syrien occupé, telles qu’elles sont décrites dans le rapport du Secrétaire général soumis à la présente session du Conseil.

    Les États suivants ont voté en faveur de la résolution (26) : Afrique du Sud, Arabie saoudite, Bangladesh, Bolivie, Brésil, Burundi, Chine, Côte d’Ivoire, Cuba, Égypte, El Salvador, Émirats arabes unis, Équateur, Éthiopie, Ghana, Inde, Indonésie, Iraq, Kenya, Kirghizistan, Mongolie, Nigeria, Philippines, Qatar, Tunisie et Venezuela.

    Les États suivants ont voté contre (3) : États-Unis, Royaume-Uni et Togo.

    Les États suivants se sont abstenus (18) : Albanie, Allemagne, Belgique, Botswana, Congo, Croatie, Géorgie, Hongrie, Japon, Lettonie, Pays-Bas, Panama, Paraguay, Portugal, République de Corée, Rwanda, Slovénie et Suisse.
    ============================
    Par une résolution visant à « Faire en sorte que les responsabilités soient établies et que justice soit faite pour toutes les violations du droit international dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est » (A/HRC/34/L.38), adoptée par 30 voix pour, 2 contre (États-Unis, Togo) et 15 abstentions, le Conseil invite instamment tous les États à promouvoir le respect du droit international et invite instamment toutes les Hautes Parties contractantes à la quatrième Convention de Genève à respecter et à faire respecter le droit international humanitaire dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est.

    Les États suivants ont voté en faveur de la résolution (30) : Afrique du Sud, Arabie saoudite, Bangladesh, Belgique, Bolivie, Botswana, Brésil, Burundi, Chine, Congo, Côte d’Ivoire, Cuba, Égypte, El Salvador, Émirats arabes unis, Équateur, Ghana, Indonésie, Iraq, Kirghizistan, Mongolie, Nigeria, Philippines, Portugal, Qatar, République de Corée, Slovénie, Suisse, Tunisie et Venezuela.

    Les États suivants ont voté contre (2) : États-Unis et Togo.

    Les États suivants se sont abstenus (15) : Allemagne, Albanie, Croatie, Éthiopie, Géorgie, Hongrie, Inde, Japon, Kenya, Lettonie, Pays-Bas, Panama, Paraguay, Rwanda et Royaume-Uni.
    ===============================
    Par une résolution sur le « droit du peuple palestinien à l’#autodétermination » (A/HRC/34/L.39), adoptée par 43 voix pour, 2 contre (États-Unis et Togo) et 2 abstentions (Panama et Paraguay), le Conseil confirme que le droit de souveraineté permanent du peuple palestinien sur ses richesses et ses ressources naturelles doit s’exercer dans l’intérêt du développement national et du bien-être de ce peuple et dans le cadre de la réalisation de son droit à l’autodétermination.

    Les États suivants ont voté en faveur de la résolution (43) : Afrique du Sud, Albanie, Allemagne, Arabie saoudite, Bangladesh, Belgique, Bolivie, Botswana, Brésil, Burundi, Chine, Congo, Côte d’Ivoire, Croatie, Cuba, Égypte, El Salvador, Émirats arabes unis, Équateur, Éthiopie, Géorgie, Ghana, Hongrie, Inde, Indonésie, Iraq, Japon, Kenya, Kirghizistan, Lettonie, Mongolie, Nigeria, Pays-Bas, Philippines, Portugal, Qatar, République de Corée, Royaume-Uni, Rwanda, Slovénie, Suisse, Tunisie et Venezuela.

    Les États suivants ont voté contre (2) : États-Unis et Togo.

    Les États suivants se sont abstenus (2):Panama et Paraguay.
    ===================================
    Aux termes d’une résolution sur la situation des droits de l’homme dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est (A/HRC/34/L.40), adoptée par 41 voix pour, 2 contre (États-Unis et Togo) et 4 abstentions (Rwanda, République du Congo, Panama et Paraguay), le Conseil se déclare profondément préoccupé par la situation des prisonniers et des détenus palestiniens, y compris des mineurs, dans les prisons et les centres de détention israéliens.

    Les États suivants ont voté en faveur de la résolution (41) : Afrique du Sud, Albanie, Allemagne, Arabie saoudite, Bangladesh, Belgique, Bolivie, Botswana, Brésil, Burundi, Chine, Côte d’Ivoire, Croatie, Cuba, Égypte, El Salvador, Émirats arabes unis, Équateur, Éthiopie, Géorgie, Ghana, Hongrie, Inde, Indonésie, Iraq, Japon, Kenya, Kirghizistan, Lettonie, Mongolie, Nigeria, Pays-Bas, Philippines, Portugal, Qatar, République de Corée, Royaume-Uni, Slovénie, Suisse, Tunisie, Venezuela.

    Les États suivants ont voté contre (2) : États-Unis et Togo.

    Les États suivants se sont abstenus (4) : Congo, Panama, Paraguay et Rwanda.
    =====================================
    Par une résolution intitulée « Colonies de peuplement israéliennes dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et le Golan syrien occupé » (A/HRC/34/L.41/Rev.1, oralement révisée), adoptée par 36 voix pour, 2 contre (États-Unis et Togo) et 9 abstentions, le Conseil décide de tenir, à sa session de septembre 2017, une table ronde sur « les activités de colonisation israéliennes dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est », et demande au Haut-Commissariat de consulter les États et l’ensemble des parties prenantes.

    Les États suivants ont voté en faveur de la résolution (36) : Afrique du Sud, Allemagne, Arabie saoudite, Bangladesh, Belgique, Bolivie, Botswana, Brésil, Burundi, Chine, Congo, Côte d’Ivoire, Cuba, Égypte, El Salvador, Émirats arabes unis, Équateur, , Éthiopie, Ghana, Inde, Indonésie, Iraq, Japon, Kenya, Kirghizistan, Mongolie, Nigeria, Pays-Bas, Philippines, Portugal, Qatar, République de Corée, Slovénie, Suisse, Tunisie et Venezuela.

    Les États suivants ont voté contre (2) : États-Unis et Togo.

    Les États suivants se sont abstenus (9) : Albanie, Croatie, Géorgie, Hongrie, Lettonie, Panama, Paraguay, Rwanda et Royaume-Uni.
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    Remarque : on voit que la politique d’#Israfrique commence à porter ses fruits avec le #Togo qui vote systématiquement pour israel...

    Et pourquoi la France ne vote pas ?