Les dindons de la farce électorale - éditions Agone
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Le philosophe Gilles Deleuze a dit quelque part qu’à chaque campagne électorale le « niveau de la connerie » montait. Celle de 2012, semble-t-il, n’échappe à la règle, tant s’en faut.
La mélenchonomania qui a saisi le « peuple de gauche », en incluant une foule de suivistes diplômés, n’est pas pour rassurer. L’illusion électorale crée une euphorie qui, durant les quelques mois qu’elle dure, fait planer sur un nuage rose – voire nappé de rouge, pour les mélalanchoniens – ceux qui y cèdent. Il n’était que de voir la multitude enthousiaste rejouer sur le mode de la farce électorale la « Prise de la bastille » à l’appel de leur grand homme du moment. Comme d’habitude, il n’y aura aucun lendemain qui chante après ces heures de liesse, sinon de nouvelles déceptions. Mais pour ceux qui y ont cru, cette illusion lyrique dérisoire aura rendu un instant palpitante cette période post-politique qui n’en finit pas de s’éterniser.