Étude sur le passage à l’acte terroriste : « Psychopathologie du terrorisme et de la radicalisation »
Même si le terme pathologie me gêne un peu à priori.
▻http://pepite-depot.univ-lille2.fr/nuxeo/site/esupversions/22eb293c-5701-43e1-903a-297f825901ad
« Contexte : La recrudescence des actes terroristes et l’augmentation des
incarcérations pour des faits de terrorisme ont conduit les psychiatres à être de plus
en plus sollicités par les pouvoirs publics pour intervenir autour de la question de la
radicalisation et auprès d’individus désignés comme radicalisés.
Méthode : Après avoir abordé les problématiques qui entourent les définitions
actuelles du terrorisme, et mi en avant les biais de l’approche judiciaire nous avons
tenté une démarche scientifique et historique pour décrire le terrorisme d’un point de
vue purement phénoménologique à la lumière de la psychopathologie, pour en
cerner les limites. Nous avons aussi abordé le thème de la radicalisation et exploré
les théories psychopathologisantes du terrorisme ainsi que les autres théories
explicatives issue des sciences cognitives.
Résultats : Nous avons pu aboutir à une définition universelle et absolue du
terrorisme qui est : l’instrumentalisation de la terreur. Nous avons découvert que
l’instrumentalisation
d’états
émotionnels,
cognitifs
et
comportementaux
est
systématique dans la stratégie militaire. En remettant en question le concept de
radicalisation, nous disqualifions l’envergure curative de ce qui se nomme
déradicalisation en pointant du doigt une tendance politique et sécuritaire qui vise à
rendre pathologique l’adhésion à certaine idéologie par rapport à d’autre. En
explorant l’ensemble des théories explicatives dans le champ de la psychiatrie, nous
avons démontré qu’il n’existe pas de travaux significatifs permettant de démontrer
que les auteurs d’attaques terroristes présentent plus de troubles psychiatriques par
rapport à la population générale. Nous avons décrit le processus psychosocial qui
facilite l’adhésion à une idéologie. La controverse est abordée, autour de l’attentat
Kamikaze : s’agit-il d’un sacrifice ou d’un suicide.
En Conclusion : nous avons proposé un modèle bio-psycho-social, pour
expliquer comment un individu peut passer d’une adhésion idéologique passive à un
activisme utilisant la violence, dont l’attaque terroriste.