Comment perdre une grève ?

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    • « Un policier m’a attrapée par les deux bras ce qui m’a fait perdre l’équilibre. Il m’a ensuite traînée par terre sur plusieurs mètres. En me relevant, il m’a secouée en hurlant que je devais retirer un bout d’autocollant que j’avais collé. Je me suis exécutée sans un mot, mais son regard était tellement empli de haine que je me suis mise à pleurer devant lui. » Jeune manifestante

      Alix : « Tout ce qui pouvait cramer flambait ! »

      Durant ces mois de mobilisation, plusieurs banques, assurances et magasins ont été brûlés. Alix, un manifestant raconte la joie avec laquelle tout le monde voulait mettre le feu pour revendiquer ses droits. « C’était ’Vive le feu’ tout le temps. Le ciel était noir et il y avait du feu partout, c’était impressionnant. Tout ce qui pouvait cramer flambait : des pylônes, des feux de signalisation, les abribus etc. Puis, il y a eu les pillages des magasins. Lorsque la vitre entière du Carrefour City est tombée, j’ai vu ça comme une porte d’entrée et j’ai foncé vers le red bull. C’était génial, j’en distribuais à tout le monde. J’ai vu des personnes arroser la foule avec du champagne, c’était complètement fou comme scène. »

    • Mauvais titre.

      Perdre une grève, cela signifie qu’il aurait été possible de la gagner. Or répétons-le encore : IL N’Y A PAS EU DE GRÈVE !
      Je veux dire , il n’y a pas eu la grève que l’on sait, depuis plus de dix ans, qu’il faut imposer pour faire reculer ces gouvernements. Pas d’équivalent avec les grèves de 36, ni de 68, ni même de 95.

      Les camarades de l’énergie et de la propreté urbaine ne pouvaient pas porter tout le poids de la lutte sociale. Tout comme ceux des transports ne pouvaient le faire en 2019. C’est aussi simple que ça.

      Je n’ai rien entendu dans cette émission qui ait un rapport avec cette carence béante.

      Pour moi, le titre, ce serait plutôt « Comment perdre une lutte sociale ? (quand on oublie les fondamentaux de la lutte de classe) ».

      Après, des témoignages, des moments de solidarité et de vrais partages humains et de transgression, tels que ceux évoqués ici, oui on en a connu, surtout dans les moments d’action directe, sur le blocages et même parfois aussi dans tous ces putains de folklores de toutes ces putains de manifs...

      Ça fait chaud au cœur mais ça ne suffit pas.