• Emeutes après la mort de Nahel M., en direct : Gérald Darmanin demande aux préfets l’arrêt des bus et tramways dans toute la France après 21 heures
    https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/suites-de-la-mort-de-nahel-m-en-direct-emmanuel-macron-annonce-le-deploiemen

    16:05 Urgent

    Gérald Darmanin demande aux préfets l’arrêt des bus et tramways dans toute la France après 21 heures

    Le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin a demandé vendredi aux préfets la mise à l’arrêt des bus et tramways dans toute la France à partir de 21 heures, après trois nuits d’émeutes urbaines dans tout le pays causées par la mort du jeune Nahel M., a annoncé le ministère de l’intérieur. Le ministre a aussi demandé la « prise systématique d’arrêtés d’interdiction de vente et de transport » de mortiers d’artifice, de bidons d’essence, d’acides et de produits inflammables et chimiques.
    16:00

    Les syndicats de policiers Alliance et UNSA appellent au « combat »

    Dans un communiqué, les syndicats de policiers Alliance police nationale et UNSA-Police ont déclaré, vendredi, qu’ils « n’en peuvent plus de subir le diktat de ces minorités violentes », appelant au « combat » contre « ces nuisibles ». Ils demandent que « tous les moyens [soient] mis en place pour réinstaurer au plus vite l’Etat de droit », jugeant que « nous sommes en guerre ». Dans un second temps, les deux syndicats préviennent le gouvernement qu’ils seront « dans l’action » si des « mesures concrètes de protection juridique du policier » ne sont pas prises après la fin des violences.

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      Elisabeth Borne annonce le déploiement de blindés de la gendarmerie

      Elisabeth Borne a annoncé vendredi le déploiement de véhicules blindés de la gendarmerie pour faire face aux violences qui touchent depuis trois nuits de nombreuses villes en France. Des « forces mobiles supplémentaires » vont en outre être déployées, a précisé Matignon à l’Agence France-Presse (AFP), ajoutant que des « événements de grande ampleur mobilisant des effectifs et pouvant présenter des risques d’ordre public en fonction des situations locales » seraient annulés.

      Ces décisions font partie des mesures arrêtées sous l’autorité du président de la République, Emmanuel Macron, lors de la cellule interministérielle de crise qui s’est réunie en milieu de journée au ministère de l’intérieur.

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      Le secrétaire général de l’UNSA désavoue le communiqué de la branche police de son syndicat

      Dans un message sur Twitter, le secrétaire général de l’UNSA, Laurent Escure, a critiqué le communiqué de l’UNSA-Police publié il y a quelques heures, selon lequel les forces de police doivent combattre les émeutiers, qualifiés de « nuisibles ».

      « La défense catégorielle d’une profession, même sincère, n’autorise pas à déroger par les mots aux valeurs qui font notre République et qui fondent l’UNSA. Je redis la peine de l’UNSA après la mort de Nahel. Nous appelons au calme et à la fin des violences », a écrit M. Escure.

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      Pillages et dégradation au centre commercial Rosny 2

      Des émeutiers ont pillé des commerces du centre commercial de Rosny 2, en Seine-Saint-Denis, en milieu d’après-midi, provoquant la fermeture du site pour une durée indéterminée. « Ils étaient nombreux », explique un policier en civil en faction devant une des portes d’entrée.

      Le McDonald’s, situé sur le parking, a été vandalisé, les vitrines brisées, le matériel dégradé, alors que des clients étaient présents. La nuit dernière, des individus avaient été aperçus autour du restaurant. Dans l’après-midi, une quinzaine d’entre eux l’ont violemment attaqué.

      « Il faut l’état d’urgence, il faut un couvre-feu », réclame un employé, sans donner son identité, tandis qu’un autre balaye les débris. « Ce sont des gamins, certains ont même essayé d’utiliser la machine qui fait des glaces, ils devaient avoir 15 ans, raconte-t-il. Il faut couper les allocations familiales aux parents, il n’y a que ça qui les arrêtera. » L’homme se dit inquiet pour tous les restaurants de l’enseigne en banlieue parisienne, cibles faciles pour les émeutiers dans les prochaines heures.


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      A Strasbourg : « Avec tous les magasins fermés, on se croirait en guerre »

      Dans le centre-ville de Strasbourg, la sidération des passants tranche avec l’extrême jeunesse des pillards et des casseurs. La pharmacie située place de l’Homme-de-Fer a baissé le rideau, comme d’autres commerces alentour. Les bruits de casse attirent de petits groupes, qui filent vers l’« action » en courant. Ils repartent dans l’autre sens quand un véhicule de police arrive en trombe, et se dispersent aussitôt. Certains rient. L’ambiance évoque parfois une kermesse de cour de récréation, et les passants et cyclistes continuent de traverser le centre-ville.

      Deux femmes se couvrent la bouche et le nez, elles devaient participer à une course organisée par les métiers du bâtiment, finalement annulée, comme le repas de gala du soir. « C’est affligeant de voir ça », lance l’une d’elles. Un homme ramasse des capsules de grenades lacrymogènes, qu’il dépose dans un sac en plastique : « Je ne fais pas la collection, mais je documente : j’en ai jamais vu autant. » Marie-Thérèse, qui se présente comme une « gilet jaune » solitaire, commente, à propos de la mort de Nahel à Nanterre, qui a mis le feu aux poudres : « On ne peut pas accepter qu’un jeune meure comme ça. Il y a une grande colère dans le pays. Même avec les “gilets jaunes” on a eu de grosses manifs, mais là, avec tous les magasins fermés, on se croirait en guerre. »
      Stéphanie Wenger (Strasbourg, correspondance)

    • Mort de Nahel : l’État renforce le dispositif sécuritaire | Mediapart
      https://www.mediapart.fr/journal/france/300623/mort-de-nahel-l-etat-renforce-le-dispositif-securitaire

      Trois jours après la mort de Nahel à Nanterre, Emmanuel Macron a présidé vendredi une nouvelle cellule interministérielle de crise, appelant « tous les parents à la responsabilité » et rejetant la faute sur les réseaux sociaux et les jeux vidéo. Le gouvernement a demandé aux préfets d’arrêter la circulation des bus et des tramways dans toute la France après 21 heures et a annoncé le déploiement de blindés de la gendarmerie.

      La rédaction de Mediapart

      30 juin 2023 à 18h03
      Emmanuel Macron annonce « des moyens supplémentaires »

      Emmanuel Macron a dénoncé vendredi « une instrumentalisation inacceptable de la mort d’un adolescent » et annoncé que « des moyens supplémentaires » allaient être déployés par le ministre de l’intérieur après trois nuits de révoltes urbaines à la suite du décès du jeune Nahel, lors d’un contrôle policier à Nanterre (Hauts-de-Seine).

      « Face à cela, je condamne avec la plus grande fermeté toutes celles et ceux qui utilisent cette situation et ce moment pour essayer de créer le désordre et d’attaquer nos institutions. Ils portent une responsabilité de fait accablante. Et je condamne avec la plus grande fermeté, nous les condamnons tous, ces violences pures et injustifiables qui n’ont aucune légitimité », a déclaré le chef de l’État en conclusion de la réunion de la cellule interministérielle de crise qui s’est tenue vendredi au ministère de l’intérieur.

      https://jpst.it/3hqCM

    • Mort de Nahel M. : « Ils sont rattrapés par le réel »
      122 430 vues 29 juin 2023
      Ali Rabeh, maire de Trappes, et Amal Bentounsi, fondatrice du collectif Urgence, notre police assassine, reviennent dans « À l’air libre » sur la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier à Nanterre, et les révoltes qui ont suivi dans de nombreuses villes de France.

      https://youtu.be/euw03owAwU8

    • Pronostic vital d’un homme engagé à Mont-Saint-Martin : « un tir de LBD par le RAID ni confirmé, ni infirmé », selon la procureure
      https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/emeutes-apres-la-mort-de-nahel-m-en-direct-63-interpellations-a-marseille-de

      Un homme a été grièvement blessé à Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle), dans la nuit de jeudi et vendredi, et dans des conditions restant à éclaircir. Vendredi, L’Est Républicain faisait le lien entre cette blessure et un tir de lanceur de balles de défense (LBD) par une membre d’une unité du RAID déployée sur les lieux. Sollicitée par Le Monde, la procureure de Val-de-Briey, Catherine Galen, rapporte que « les éléments ont permis de saisir l’IGPN [inspection générale de la police nationale], qui enquête sur ces faits depuis ce matin ».

      « En l’état de l’avancement de l’enquête de flagrance, un tir de LBD par le RAID n’est ni confirmé, ni infirmé », ajoute la magistrate, précisant que « l’état de santé du jeune homme reste inquiétant ». Selon L’Est Républicain, le pronostic du jeune homme était « engagé ». Selon le quotidien local, il a été « évacué des émeutes et transporté à l’hôpital d’Arlon, en Belgique ».

      #Nahel #police #assassinat_policier #révolte #racisme #émeutes #maintien_de_l'ordre #villes #quartiers_populaires #violence_d'État #militarisation

    • Mort de Nahel M. : que changerait l’instauration de l’état d’urgence ?
      https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2023/06/30/mort-de-nahel-m-que-changerait-l-instauration-de-l-etat-d-urgence_6180041_43

      Plusieurs personnalités de droite et d’extrême droite ont demandé l’application de ce régime d’exception en réponse aux violences urbaines qui touchent le pays depuis jeudi.

      Par Assma Maad, Pierre Breteau et Gary Dagorn
      Publié hier à 20h26, modifié à 01h19

      Le gouvernement avait d’abord écarté un recours à l’état d’urgence en réponse aux émeutes qui ont éclaté après la mort du jeune Nahel M., tué par un policier lors d’un contrôle routier. Mais, après trois nuits d’émeutes, la première ministre, Elisabeth Borne, a déclaré, vendredi 30 juin, que « toutes les hypothèses » seraient examinées, « avec une priorité, le retour de l’ordre républicain sur tout le territoire ».

      Plusieurs personnalités de droite et d’extrême droite ont réclamé l’instauration « sans délai » de cette mesure d’exception, arguant que l’état d’urgence permettrait de « ramener l’ordre et la paix ».

      Qu’est-ce que l’état d’urgence ?

      Créé par la loi du 3 avril 1955 lors de la guerre d’Algérie, et modifié à plusieurs reprises depuis, l’état d’urgence est un régime d’exception qui peut être instauré sur tout ou partie du territoire français, en cas de « péril imminent résultant d’atteintes graves à l’ordre public » ou d’« événements présentant, par leur nature et leur gravité, le caractère de calamité publique ». Il est déclaré en conseil des ministres et ne peut être prolongé au-delà de douze jours que par le vote d’une loi au Parlement.

      Ce régime renforce les pouvoirs des autorités civiles et permet de restreindre les libertés publiques sans l’intervention du pouvoir judiciaire, qui d’ordinaire garantit l’application du cadre légal qui s’impose à l’Etat. Il permet au ministre de l’intérieur et aux préfets de départements d’imposer :

      – l’interdiction de manifestations, cortèges, défilés et rassemblements de personnes sur la voie publique ;
      – la mise en place de périmètres de protection pour assurer la sécurité d’un lieu ou d’un événement ;
      – l’interdiction de certaines réunions publiques ou la fermeture de lieux publics et de lieux de culte ;
      – des perquisitions administratives ;
      – des réquisitions de personnes ou de moyens privés ;
      – le blocage de sites Internet prônant des actes terroristes ou en faisant l’apologie ;
      – des interdictions de séjour ;
      – des assignations à résidence.

      Depuis 1955, l’état d’urgence a été déclaré à six reprises, trois fois pendant la guerre d’Algérie (1955, 1958 et 1961), lors des événements de Nouvelle-Calédonie (1984), lors des émeutes urbaines de 2005 et après les attentats de novembre 2015 à Paris et à Saint-Denis.

      Entre mars 2020 et août 2022, le gouvernement a aussi déclaré l’état d’urgence sanitaire afin de faciliter les mesures – de restrictions de libertés notamment – destinées à lutter contre l’épidémie de Covid-19.

      Quelles dispositions sont entrées dans le droit commun après les attentats ?

      En 2017, le gouvernement a mis fin à l’état d’urgence en vigueur depuis les attentats de novembre 2015. Mais, au même moment, la loi sur la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme (dite loi « SILT ») a intégré au droit commun des dispositions qui n’existaient jusque-là que dans le régime de l’état d’urgence, d’abord à titre expérimental en 2017, puis de manière pérenne dans la loi du 30 juillet 2021 :

      – établissement de périmètres de protection au sein desquels l’accès et la circulation des personnes sont réglementés ;
      – fermeture de lieux de culte ;
      – mesures individuelles de contrôle administratif et de surveillance, comme un contrôle administratif (sans l’intervention d’un juge) ou une assignation à ne pas quitter un territoire ;
      – autorisation de visites domiciliaires, qui remplacent les perquisitions administratives.
      [...]

    • A Lyon, scènes de chaos dans le centre et répliques en banlieues
      https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/emeutes-apres-la-mort-de-nahel-m-en-direct-63-interpellations-a-marseille-de

      Des scènes de chaos se sont produites dans le centre de Lyon autour de l’hôtel de ville. Brasiers dans les rues des Terreaux, mortiers contre l’opéra, barricade enflammée, la situation s’est tendue en une heure. Des dizaines d’individus ont participé aux dégradations, militants radicaux organisés pour une part, d’autres très jeunes. Un hélicoptère survole la ville.

      A la nuit tombée, les tensions ont gagné les quartiers périphériques. A Vénissieux, des CRS sont pris à partie par plusieurs dizaines d’individus, a confirmé la préfecture. Les forces de l’ordre ont procédé à 19 interpellations dans la région lyonnaise depuis le début de la soirée.

    • Heurts au centre de Marseille, 49 interpellations
      https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/emeutes-apres-la-mort-de-nahel-m-en-direct-63-interpellations-a-marseille-de

      Jets de projectiles contre des véhicules de police, tirs de lacrymogènes, groupes de jeunes le visage masqué et trottinettes brûlées : la tension était palpable vendredi soir au centre de Marseille, quelques jours après la mort de Nahel à Nanterre. La police a annoncé 49 interpellations vers 22 heures parmi ces petits groupes, très mobiles dont certains « tentent des pillages » sur plusieurs artères. Deux policiers ont été blessés légèrement, selon l’Agence France-Presse (AFP).

    • Couvre-feux à Colmar et Mulhouse
      https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/emeutes-apres-la-mort-de-nahel-m-en-direct-63-interpellations-a-marseille-de

      Les deux principales villes du sud de l’Alsace, Colmar et Mulhouse, ont pris des arrêtés municipaux instaurant pour les prochains jours des couvre-feux pour les mineurs non accompagnés, selon l’AFP. La ville d’Illkirch-Graffenstaden, en banlieue sud de Strasbourg, a aussi décidé d’annuler toutes ses manifestations prévues jusqu’à dimanche. La commune annule donc les Fêtes de l’Ill prévues ce week-end, « qui réunissent chaque année 10 000 personnes au centre-ville d’Illkirch », poursuit le communiqué.

      Des incidents se sont produits vendredi en plein après-midi dans le centre-ville de Strasbourg où un magasin Apple Store et plusieurs boutiques de vêtements ont été pillés. Les Galeries Lafayette ont baissé leurs rideaux métalliques, de même que plusieurs autres magasins des alentours. A peu près au même moment, une voiture de police a été pillée et dégradée près de la place des Halles. Ces incidents ont donné lieu à 33 interpellations, selon la préfecture du Bas-Rhin.

      L’entrée de l’Opéra de Strasbourg a également été vandalisée et l’institution a annoncé l’annulation de son spectacle de vendredi soir. En début de soirée, la police a procédé à la dispersion d’un rassemblement réunissant une grosse centaine de personnes et qui avait été interdit par la préfecture.

    • A Marseille, des armes dérobées dans une armurerie
      https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/emeutes-apres-la-mort-de-nahel-m-en-direct-63-interpellations-a-marseille-de

      Parmi les heurts et violences constatés dans le centre-ville de Marseille depuis le début de soirée, une armurerie a été pillée. Quelques armes de chasse ont été dérobées mais sans munition, selon la préfecture de police. Le dernier bilan, à 22 h 45, fait état de 63 personnes interpellées sur les communes.

    • Des manifestants à Montpellier
      https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/emeutes-apres-la-mort-de-nahel-m-en-direct-63-interpellations-a-marseille-de

      A Montpellier, plusieurs centaines de personnes ont bravé l’interdiction de manifester ce soir dans la ville en défilant à l’appel de plusieurs mouvements de gauche, ont constaté un journaliste et un photographe de l’Agence France-Presse.

      En fin de manifestation, sur la place de la Comédie, la police a tiré des gaz lacrymogènes et les manifestants se sont dispersés en courant vers la préfecture, certains d’entre eux pillant au passage un magasin de bijoux.

    • Dans les Bouches-du-Rhône, 87 personnes interpellées
      https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/emeutes-apres-la-mort-de-nahel-m-en-direct-63-interpellations-a-marseille-de

      Alors qu’une situation très tendue persiste au centre-ville de Marseille, notamment aux abords de la porte d’Aix où des groupes d’émeutiers ont été repoussés par le dispositif policier, quelques incidents ont été signalés dans les quartiers Nord. Une tentative d’intrusion dans le centre commercial du Merlan (14e) a provoqué l’intervention de la police et l’interpellation d’une trentaine de personnes.

      A la cité de la Busserine, qui a accueilli le président Emmanuel Macron lundi 26 juin pour un débat avec les habitants, quelques poubelles ont été brûlées.

      Peu avant minuit, la préfecture de police des Bouches-du-Rhône annonce un bilan de 87 interpellations et 3 policiers légèrement blessés.

    • À Lyon, pillages et rodéos après la manifestation
      https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/emeutes-apres-la-mort-de-nahel-m-en-direct-63-interpellations-a-marseille-de

      Des coups sur la vitrine, une porte enfoncée ou un trou dans la vitre, puis l’intrusion, le saccage ou le pillage. La scène s’est répétée au moins à une vingtaine de reprises dans le centre-ville de Lyon, au cours de la soirée. Comme dans le magasin Fossil, où des jeunes gens ont raflé sacs et montres, ou dans le magasin Monoprix, brièvement visité.

      Après la manifestation « contre les violences policières », dégradations, feux et vols se sont multipliés, agrémentés de rodéos. L’intérieur d’un poste de police a été saccagé dans le 4e arrondissement.

      « Les violences survenues cette nuit dans notre ville sont inacceptables. Je les condamne sans réserve » a tweeté Grégory Doucet. « La République est indivisible. Ne laissons pas gagner ceux qui attisent la haine » a ajouté le maire (EELV) de Lyon, qui a maintenu des festivités sur les rives du Rhône. En tout, 31 personnes ont été interpellées.

      Bah s’il faut maintenir l’ordre et les festivités...

    • Le Conforama de Bondy attaqué
      https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/emeutes-apres-la-mort-de-nahel-m-en-direct-63-interpellations-a-marseille-de

      Une centaine de jeunes hommes cagoulés s’étaient rassemblés sur le pont au-dessus du canal de l’Ourcq à côté des quartiers Nord de Bondy (Seine-Saint-Denis) avec l’intention de piller le Conforama situé juste à côté.

      L’objectif avait été annoncé sur les réseaux sociaux : « Communiqué pour les gens Bondy ce soir on fait tous Conforama. Soyez prés et organisé et une bonne logistique. Aller a se soir pour Conforama. Rdv à 23h30. Faite tourné ».

      Par dizaines, ils se sont rués vers le commerce. Certains sont repartis avec des écrans plats. D’autres avec des cartons impossibles à identifier. Face à eux, le RAID a effectué plusieurs charges, soutenu par des unités traditionnelles de la police.

      Au milieu des flammes d’un barrage, les jeunes cagoulés ont jeté des pierres et tenté de repousser les policiers afin de récupérer plus de matériel. Une équipe du RAID s’est positionnée devant l’entrepôt pour les bloquer.

      Puis le RAID est reparti. Les émeutiers, de tous âges, sont revenus piller le magasin avec des dizaines de voitures prêtes pour remplir les coffres

    • Incidents et pillages autour de Lyon, à Grenoble et Saint-Etienne
      https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/emeutes-apres-la-mort-de-nahel-m-en-direct-63-interpellations-a-marseille-de

      A Vénissieux, au sud de Lyon, les CRS ont été pris à partie par des dizaines de personnes, et les affrontements ont aussi gagné Villeurbanne (est) ou Givors (sud), selon la préfecture, qui fait état de 34 interpellations dans l’agglomération.

      Dans le même temps à Grenoble, des centaines de jeunes encagoulés ont pu dévaliser de nombreux magasins du centre-ville, notamment de vêtements et de téléphonie, avant une intervention tardive des forces de l’ordre, a constaté une journaliste de l’Agence France-Presse (AFP).

      Un peu plus tôt, des voitures avaient été incendiées dans la proche banlieue d’Echirolles, où les heurts ont été parfois violents, selon des images du quotidien régional Le Dauphiné. Des épisodes de violences urbaines ont également eu lieu dans le quartier sensible de La Villeneuve, selon la préfecture de l’Isère.

      Dans le centre de St-Etienne, plusieurs centaines de jeunes, dont beaucoup portant un masque chirurgical, ont brisé des vitrines de magasins à coups de pierre ou d’objets en métal, et pénétré dans plusieurs boutiques de vêtements, d’optique et de bijoux pour les piller, a constaté un correspondant de l’AFP.

    • A Paris, 120 interpellations selon la Préfecture de police
      https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/emeutes-apres-la-mort-de-nahel-m-en-direct-63-interpellations-a-marseille-de

      A 2 heures, la Préfecture de police de Paris comptabilisait 120 interpellations à la suite de violences, dont trois personnes ayant tenté de pénétrer dans un magasin d’électroménager dans le quinzième arrondissement de la capitale, sept personnes s’étant introduites dans un magasin de bricolage à Bondy et 9 personnes qui portaient des jerricans et des cocktails Molotov, à Nanterre.

    • « La République va gagner, pas les émeutiers », déclare Gérald Darmanin qui annonce 471 interpellations dans la soirée
      https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/emeutes-apres-la-mort-de-nahel-m-en-direct-63-interpellations-a-marseille-de

      Interrogé en direct sur BFM-TV à Mantes-la-Jolie où il est venu « rencontrer une nouvelle fois les policiers et les gendarmes pour les saluer et les remercier pour leur travail extrêmement difficile dans cette période compliquée pour notre pays », le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a fait le point sur la situation au cœur d’une nuit où il relève « une intensité bien moindre que lors de journée d’hier et même d’avant-hier ».

      « Au moment où nous parlons, on en est à 471 interpellations sur le territoire national », a-t-il précisé, signalant une soirée calme en Ile-de-France mais dénonçant « des violences inacceptables à Lyon et à Marseille » où une centaine de personnes ont été arrêtées.

      Le ministre s’est félicité des nombreux moyens mis en œuvre pour tenter d’endiguer la violence (notamment 45 000 personnes mobilisées).

      « C’est la République qui va gagner, pas les émeutiers », a-t-il déclaré en déplorant le jeune âge de nombreux émeutiers, « des gamins de 13, 14 ans (…) qui feraient mieux d’être évidemment chez eux plutôt que de traîner dans les rues ».

      « Le ministère de l’intérieur est prêt à augmenter encore sa position de force si jamais les choses devaient se dégrader, ce qui n’est pas le cas cette nuit », a ajouté M. Darmanin qui est resté prudent quant à la possibilité de décréter l’état d’urgence, un dispositif qui « a été convoqué quatre fois en soixante ans », a-t-il rappelé en mentionnant qu’en 2005, lors de précédentes émeutes populaires, le dispositif avait été déployé au dixième jour.

      « Je ne confonds pas les quelques centaines, les quelques milliers de délinquants, souvent très jeunes malheureusement, avec l’immense majorité de nos compatriotes qui vivent dans les quartiers populaires, qui veulent travailler et éduquer leurs enfants », a-t-il conclu.

      "La République va gagner", signifie qu’on va mater la jeunesse en révolte et surtout qu’on ne change rien.

    • Le dernier passager de la voiture livre sa version, accusatrice, sur la mort de Nahel
      https://www.mediapart.fr/journal/france/300623/quatrieme-nuit-apres-la-mort-de-nahel-davantage-de-policiers-n-empechent-p

      Vendredi soir, BFM TV a annoncé avoir authentifié le témoignage audio du jeune homme qui se présente comme ayant été à bord de la voiture au moment où Nahel a été tué, le 27 juin. Il accuse les policiers d’avoir donné des coups de crosse au jeune de 17 ans tué par le tir policier, et de l’avoir menacé.

      Son témoignage a été diffusé par la chaîne d’information en continu, après avoir été publié plus tôt dans la journée par Le Parisien. Une version proche avait déjà été relayée la veille par écrit par le rappeur Rohff.

      D’après le jeune homme, qui se rendra lundi à une convocation de la police et qui semble lire son témoignage, Nahel, lui et un troisième « copain » s’étaient retrouvés mardi à 8 h 10 à bord de la Mercedes qui leur avait été prêtée. « On a décidé de faire un tour dans Nanterre. Au bout de quelques minutes, nous nous sommes retrouvés sur la voie de bus sur l’avenue Joliot Curie. Nous étions en train de rouler quand j’ai aperçu les motards de la police qui se sont mis à nous suivre », raconte-t-il.

      Après avoir mis leur gyrophare, les policiers ont ensuite demandé aux jeunes d’arrêter le véhicule, ce qui a été fait. Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez avait expliqué dès le 27 juin que les policiers avaient auparavant tenté une première fois de contrôler le véhicule, qui ne s’était pas arrêté.

      Le jeune homme affirme que le premier motard a lancé à Nahel, au volant : « Coupe le moteur ou je te shoote », et qu’il lui a donné un coup de crosse avec son pistolet. Le deuxième policier aurait lui aussi donné un coup de crosse.

      Le témoignage se fait encore plus accusateur : « De là, le premier policier qui est au niveau de la fenêtre lui braque une arme sur la tempe et lui dit “bouge pas ou je te mets une balle dans la tête”. Le second policier lui dit “shoote-le”. Le premier policier lui remet un coup de crosse. »

      L’ami de Nahel explique qu’après ce troisième coup, Nahel aurait lâché la pédale de frein. La voiture, à boîte de vitesse automatique, aurait alors avancé. « Le second policier qui était au niveau de pare-brise a tiré. Du coup, son pied a enfoncé l’accélérateur. Je l’ai vu agoniser, il tremblait. On a percuté une barrière », déclare le témoin, qui s’est enfui, craignant lui aussi d’être pris pour cible. C’est là que le troisième passager, mineur également, a été placé en garde à vue.

      https://jpst.it/3hrB5

    • Bus à l’arrêt et kermesses interdites, la réponse du gvt à la révolte suite à l’assassinat de Naël :/

      Par ailleurs, toutes les fêtes dans les collèges et lycées de l’académie de Versailles, la plus grosse de France, sont annulées jusqu’à la fin de l’année scolaire, tandis que le maintien des kermesses, pour les écoles, sera décidé « au cas par cas », selon un message vendredi de l’académie envoyé aux chefs d’établissement.

      La décision a été prise « dans le contexte actuel de fortes tensions suite au drame de Nanterre », selon le message de la rectrice. L’académie de Versailles comprend quatre départements de banlieue parisienne, dont les Hauts-de-Seine où se trouve la ville de Nanterre.

      Pour les seuls Hauts-de-Seine, « tous les événements devant se dérouler hors du temps scolaire », dont les kermesses et fêtes, sont annulés vendredi, selon un autre message du directeur de l’éducation nationale dans le département (Dasen). « Dans le premier degré, une réévaluation sera faite en début de semaine prochaine », est-il précisé.

  • [au fil de la journée du 29 juin, varia]
    CARTE. Mort de Nahel à Nanterre : quelles sont les villes les plus touchées par les violences urbaines en Île-de-France ?
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/carte-mort-de-nahel-a-nanterre-quelles-sont-les-villes-

    28 juin et nuit du 29 juin, par touches lacunaires, et articles plus approfondis
    https://seenthis.net/messages/1007824

    "Thread des vidéos les plus FOLLES d’hier] soir en France."
    https://twitter.com/kaayaace/status/1674213673315827714
    avec disqueuse and so on mais pas les deux scènes avec fusils que j’ai vu : tirs sur des caméras de surveillance placées en hauteur ; ni les plus efficaces moment de pyrotechnie, ni l’utilisation d’explosif pour mettre à distance la police

    une belle compilation vidéo (c’est pas riot porn)
    https://twitter.com/PerkutMedia/status/1674407279272050688

    les images, vérifiées par l’ImMonde, de plusieurs commissariats pris pour cibles (lors d’une des attaques, une personne armée d’un fusil en couverture)

    https://www.lemonde.fr/societe/video/2023/06/29/mort-de-nahel-m-a-nanterre-les-images-verifiees-de-plusieurs-commissariats-p

    Lors des émeutes de 2005, 11 500 policiers et gendarmes avaient été mobilisés... https://berthoalain.files.wordpress.com/2007/12/emeutes-de-2005-dans-les-banlieues-francaises.pdf Darmanin annonce la mobilisation ce soir de 40 000 #policiers, quatre fois plus que les 9000 d’hier, avec en prime le RAID, la BRI et le GIGN engagés en réserve (la CRS8 a mangé à Nanterre, et il reste je ne sais combien d’unités à créer en plus de celle de Marseille pour quadriller le territoire).
    il est vrai que la révolte a commencé à toucher même des villes centres (Paris, Rennes, Lille, Marseille...), contrairement à ce qui s’était passé en 2005, où une des surprises fut l’ébullition dans de petites localités jusqu’alors considérées comme tranquilles.

    mobiliser 1/6eme des effectifs alors que les émeutes vont continuer ce week end (et après ?), c’est faire peu de cas de ce qui s’est produit lors de la mobilisation contre la réforme des retraites, où ils étaient dépassés, fatigués sur la durée. LR réclame déjà l’état d’urgence. on aura sous peu une belle alliance majoritaire.

    « Ils ont tout pris » : des supermarchés pillés en marge de la nuit de violences urbaines #paywall
    https://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/ils-ont-tout-pris-des-supermarches-pilles-en-marge-de-la-nuit-de-violence

    En Seine-Saint-Denis, des #supermarchés de tailles variées ont été le théâtre de #vols et de dégradations, à Aulnay et Romainville notamment dans la nuit de mercredi à ce jeudi. Des scènes similaires ont eu lieu dans les Yvelines, en Seine-et-Marne, et dans le Val-de-Marne.

    apaisement. on nous fait des déclarations publiques (Macron, Borne) qui fâchent les policiers. très exceptionnellement un sous fifre du gouvernent a(urait ?) rendu visite à la famille de Nahel. on nous montre que la justice commence son travail (rare cas d’un tireur policier placé en détention), or le proc ne fait rien de la complicité du deuxième motard de la police, rien des probables déclarations mensongères des policiers (faux en écriture publique) repris par la pref et la presse.
    la défense plaide donc à raison pour un dépaysement qui brise la complicité obligée des institutions répressives locales, manière de faire qu’une justice structurellement au service de la police le soit de façon moins stricte.

    Cazeneuve sur la loi de 2017 sur la sécurité publique modifiant les conditions de tirs policiers, prise pour satisfaire la police (après que trois policiers aient été blessés à Vitry-Chatillon (ce qui a causé la longue détention abusive que l’on sait)
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/06/29/adolescent-tue-par-un-policier-a-nanterre-emmanuel-macron-sur-une-ligne-de-c

    Be water ? On annonce qu’il n’y aura ni bus ni tramway ce soir en IDF après 21 heures, Tours et d’autres villes emboitent le pas.

    Roussel, "Les violences ne servent en rien notre combat pour la vérité et la justice." (RS), viré de la marche à Nanterre.

    15h30 arrivant à la préfecture, la marche blanche de Nanterre ("révolte" a dit la mère de Nahel, avant de passer à la télé...), gazée, se transformée en attaque contre les policiers et un bâtiment de bureau, flambant neuf, puis flambant tout court https://immobilier.cushmanwakefield.fr/location-bureaux/bureaux-a-louer-nanterre-92000-163612

    La police essaie de tenir la place Nelson Mandela par force moyens

    L’huma croit encore aux bavures (#paywall)
    De Vaulx-en-Velin à Nanterre, des bavures aux émeutes, Alessio Motta, enseignant chercheur en sciences sociales, spécialiste des mobilisations collectives.
    https://www.humanite.fr/en-debat/mort-de-nahel/de-vaulx-en-velin-nanterre-des-bavures-aux-emeutes-801243

    Coté syndicats, signaux faibles.
    @RevPermanente
    https://twitter.com/RevPermanente/status/1674376341695676417

    Alors que nombre d’organisations syndicales restent silencieuses ou passives après la mort de Nahel mardi dernier à #Nanterre, la Fédération Sud Rail a appelé à manifester avec la famille ce jeudi. Une délégation de cheminots sera présente

    une demande d’une réforme de la police et pas d’appel à la mobilisation ou à la solidarité, coté CGT
    Drame à Nanterre : les pouvoirs publics doivent réagir !
    https://www.cgt.fr/comm-de-presse/drame-nanterre-les-pouvoirs-publics-doivent-reagir

    La Défense est touchée un jour de taf (et pas comme lors des GJ un samedi)
    Brav-M déployée à Nanterre
    annonce de l’envoi de la BRI, "l’anti gang", également dédiée à l’#anti-terrorisme https://fr.wikipedia.org/wiki/Brigade_de_recherche_et_d%27intervention_(France), une "unité dédiée aux interventions difficiles" (Le Parisien) comme pour faire face à des personnes armées susceptibles de tirer à balles ou cartouche. Certes, hier, des policiers ont eu du mal à pénétrer dans des immeubles d’habitation et il n’y a décidément pas assez de CRS8 qui s’ennuient (comme le disait l’un de leurs chef il y a peu) en attendant d’entrer en scène...

    Le maintien de l’ordre est perturbé par l’inévitable imprédictible : les unités spécialisés type BRI, Raid, GIGN étaient annoncées comme "mises en réserve" pour la soirée. La BRI arrive en avance car le pouvoir est en retard.

    Le #couvre-feu instauré à #Clamart de 21h à 6h du matin jusqu’au lundi 3 juillet. (BFMTV) devrait faire des émules dans les mairies.

    18h30 un hélicoptère de la gendarmerie survole Nanterre et la BRI intervient, histoire de fixer les esprits.
    L’idéal, selon une logique contre-insurrectionnelle, serait d’arriver à des interpellations débouchant rapidement sur de lourdes peines. Ça fermerait le clapet de tous ceux qui ces derniers mois se sont offusqué des arrestations de masse sans traduction judiciaire.
    faut fixer des identités dissuasives : "casseurs", "manifestant violent"

    Raid à Lille, Porte des Postes

    une bien belle pose :

    #Nahel #assassinat_policier #police #villes #quartiers #révolte #émeutes #carte #IDF #contre_insurrection

  • Encore un mort dans un #commissariat, à Saint-Denis cette fois
    http://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2015/04/29/encore-un-mort-dans-un-commissariat-a-saint-denis-cette-

    Cette fois, on n’aura pas appris le drame plus d’un mois après comme pour Amadou Koumé. Dans la nuit de samedi à dimanche, un homme est mort dans un commissariat de Saint-Denis apprend-on dans « Le Parisien« . L’IGPN, l’Inspection générale de … Continue reading →

    #ACAB #CAPITALISME #LUTTES #REPRESSION #assassin #assassinat_policier #assassins #flics #la_police_assassine #occupation_policière #paris #porcs #répression #saint_denis