• Economic recovery from the #coronavirus will be much harder than we think - The Washington Post
    https://www.washingtonpost.com/outlook/2020/05/08/coronavirus-economic-recovery-disaster

    ... the idea that life will soon return to normal is a fantasy, especially given new government estimates that show we might be facing 3,000 daily deaths by the end of the month — the equivalent of a 9/11-scale tragedy every single day. Yet even leaving the human and health-care toll aside, the scale of the economic problem ahead is larger and worse than our leaders and politics appear capable of handling — or even recognizing.

    #Coronavirus: China faces historic test as pandemic stokes fears of looming unemployment crisis | South China Morning Post
    https://www.scmp.com/economy/china-economy/article/3083513/coronavirus-china-faces-historic-test-pandemic-stokes-fears

    Gros problèmes en Chine aussi, mais les autorités ne font pas semblant de ne pas les voir.

    Across the country, it is not uncommon to see stores closing or popular restaurants near universities struggling because students are not yet back at schools.

    In some manufacturing hubs, migrant workers are still waiting for factories to reopen, as deadlines for resuming production are pushed out due to declining global demand.

    While China began to restart its economic engines in mid-March after months of crippling nationwide lockdowns, a number of sectors are still struggling to recover.

    For the first time in decades, China’s labour market is under pressure on multiple fronts, a challenge that was underlined after the country posted its first economic contraction in more than 40 years in the first quarter.

    #économie #états-unis #réalités

  • « Se cacher systématiquement derrière une opinion savante est un des stigmates de la crise de crédibilité que rencontre le gouvernement »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/05/09/se-cacher-systematiquement-derriere-une-opinion-savante-est-un-des-stigmates

    Le pouvoir se réclame de la science pour justifier son action et ses choix politiques, quitte à mettre en avant des recommandations imaginaires, déplore le journaliste du « Monde » Stéphane Foucart dans sa chronique.

    Chronique. Jeudi 7 mai, dans sa présentation des modalités du déconfinement, le ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, a jugé nécessaire de faire cette étrange précision : « Les éléments que je viens de vous présenter sont fiables. Ils sont solides. » Ce détail du discours, passé inaperçu, signale discrètement que, à la crise sanitaire, le Covid-19 ajoute une crise démocratique, une défiance si prégnante qu’elle met un ministre de la République en devoir de préciser à ses concitoyens qu’il leur fournit des informations « fiables ». S’il y a lieu de le préciser, c’est bien que cela ne va plus de soi.

    #paywall

  • Le Conseil de sécurité nationale des É.-U. : nous ne sommes pour rien dans la tentative manquée au Venezuela. Dire le contraire n’est guère crédible : nous on aurait réussi…

    Consejo de Seguridad Nacional de EE UU negó que su gobierno esté involucrado en incursiones militares en Venezuela
    https://www.elnacional.com/mundo/consejo-de-seguridad-nacional-de-ee-uu-nego-que-su-gobierno-este-involuc


    Foto : Stephen Crowley | The New York Times

    El ente aseguró que Estados Unidos está monitoreando de cerca cualquier amenaza potencial a la seguridad del presidente encargado de la República, Juan Guaidó

    El Consejo de Seguridad Nacional de Estados Unidos negó que su gobierno este relacionado con la incursión militar en Venezuela.

    «Las afirmaciones en contrario no son creíbles. Si esta hubiera sido una operación planificada habría sido abierta, directa y efectiva», acotó.

    Aseveró que el gobierno de Donald Trump sigue centrado en lograr una transición pacífica y democrática en Venezuela. Al tiempo que asegura que Estados Unidos «está monitoreando de cerca cualquier amenaza potencial a la seguridad del líder legítimo de Venezuela, Juan Guaidó».

  • Government report predicts #coronavirus cases will surge to 200,000 a day by June 1 - The Washington Post
    https://www.washingtonpost.com/health/government-report-predicts-covid-19-cases-will-reach-200000-a-day-by-june-1/2020/05/04/02fe743e-8e27-11ea-a9c0-73b93422d691_story.html

    Mais comme ce n’est pas du tout confirmé (c’est même complètement infirmé) par le « modèle cubique » de son conseiller, économiste de son état, #Trump a choisi de passer outre,

    ... People with knowledge of that model say it shows deaths dropping precipitously in May — and essentially going to zero by May 15.

    #réalités #états-unis

  • La renaissance de l’humain est la seule croissance qui nous agrée

    Raoul Vaneigem

    https://lavoiedujaguar.net/La-renaissance-de-l-humain-est-la-seule-croissance-qui-nous-agree

    Les coups de boutoir que la liberté porte à l’hydre capitaliste, qui l’étouffe, font fluctuer sans cesse l’épicentre des perturbations sismiques. Les territoires mondialement ponctionnés par le système du profit sont en butte à un déferlement des mouvements insurrectionnels. La conscience est mise en demeure de courir sus à des vagues successives d’événements, de réagir à des bouleversements constants, paradoxalement prévisibles et inopinés.

    Deux réalités se combattent et se heurtent violemment. L’une est la réalité du mensonge. Bénéficiant du progrès des technologies, elle s’emploie à manipuler l’opinion publique en faveur des pouvoirs constitués. L’autre est la réalité de ce qui est vécu quotidiennement par les populations.

    D’un côté, des mots vides travaillent au jargon des affaires, ils démontrent l’importance des chiffres, des sondages, des statistiques ; ils manigancent de faux débats dont la prolifération masque les vrais problèmes : les revendications existentielles et sociales. Leurs fenêtres médiatiques déversent chaque jour la banalité de magouilles et de conflits d’intérêts qui ne nous touchent que par leurs retombées négatives. (...)

    #conscience #réalités #mensonge #dévastation #violence #La_Boétie #vie_quotidienne #souveraineté #capitalisme #explosion #Mirbeau #autonomie #auto-organisation #autodéfense #offensive #insurrections #écologistes #utopie #Gilets_jaunes #Chili #zapatistes #Rojava #Catalogne #Iran

    • Pour information, dans le mail qui accompagnait ce texte.

      A toutes et à tous,

      Je prépare l’édition d’un petit livre intitulé Textes et entretiens sur l’insurrection de la vie quotidienne, qui doit paraître aux éditions Grevis, en avril 2020. J’ai ajouté à ces interventions, qui vont de novembre 2018 à août 2019, des remarques susceptibles de contribuer aux débats et aux luttes en cours en France et dans le monde.

      La date tardive de parution du livre m’a suggéré de diffuser dès maintenant sur les réseaux sociaux ces propos sur la renaissance de l’humain. Leur lecture peut être utile avant la comédie étatique des élections municipales françaises, et en raison des flux et des reflux insurrectionnels où la moindre initiative d’individus et de collectivités, animés par la redécouverte de la vie et du sens humain, revêt une importance croissante.

      Libre à vous d’en faire (ou non) l’usage qui vous plaira.
      #raoul_vaneigem #vaneigem

  • Chère Aurore Bergé et chère autre rombière inconnue... M. Piekielny - 1 er Février 2018
    https://twitter.com/Karenine2

    Chère Aurore Bergé et chère autre rombière inconnue, qui avez commis ce #RapportBergé.

    Pour vous et vos amis de la France 2.0, la petite chronique d’un professeur déconnecté des réalités sociales vécues par ses élèves.

    Lundi, il fallait faire cours pour la dernière fois à M. (6eB) sans pour autant lui dire au revoir. Sa mère et les gendarmes viendraient le chercher à l’interclasse.

    A l’interclasse, c’était mieux, cela éviterait des heurts à la sortie du collège : son père y est presque toujours posté, titubant.


    M. ne savait pas qu’il ne reverrait sans doute plus jamais ses copains ni ses professeurs et il levait la main pour participer, souriant comme d’habitude, ses lunettes de la sécurité sociale sur le nez.

    Je lui ai prêté un livre - Tom Sawyer - dont j’avais parlé en classe et qu’il voulait lire. Il l’a mis, tout content, comme un trésor, dans son cartable. Et puis la porte s’est refermé et il est parti.

    Mardi, on a fait un petit travail d’écriture avec les 4e, à partir de scènes de repas de la littérature. Ça marche toujours bien, on bosse notamment le vocabulaire des 5 sens.

    Je n’étais pas du tout satisfait du travail de R. Quelques lignes d’une extrême platitude. Je le convoque donc à la fin de l’heure pour lui passer un savon. Oui, c’est ma bienveillance à moi quand ils ne foutent rien.

    Il est venu vers mon bureau, avec sa maladroite carcasse, je voyais bien qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas. J’ai fait semblant de finir de corriger une copie avant de relever la tête et de m’intéresser à lui (un truc classique de prof un peu expérimenté).

    Le père de R. vient de perdre son boulot. Il touche le chômage mais il est terrifié. « Alors maintenant, on bouffe des pâtes. Ou du riz. »
    Ainsi, le festin de Babette ou les étals du Ventre de Paris, eh ben ça l’avait démoralisé, R.

    R. a aussi une grande soeur qui pleure pour 5 euros d’APL comme le dit votre distinguée grande gueule O’petit ; c’est pas sûr qu’elle puisse finir ses études. Pourtant, une élève très brillante.

    Bref, c’est pas la fête. Pas grand chose dans la copie mais pas grand chose dans l’assiette non plus et le moral dans les chaussettes. J’ai dit à R. que c’était très chic d’être vegan, très tendance, et ça l’a fait marrer.

    Il avait deux heures de permanence : « Je vous rapporte une bonne rédaction à 17h00, Monsieur ». A la récréation, je suis allé voir la PP de la classe. Pas de mauvaise surprise : l’assistante sociale suivait le dossier.

    J’ai lu la copie de R. à 17h10. C’était pas terrible. Je lui demanderai de refaire son travail. Mais sans l’aider plus que ça, parce que c’est un garçon qui écrit très bien.

    Mercredi (aujourd’hui), rien. Je ne travaille pas au collège. Je corrige des copies, installé dans ma véranda qui surplombe la vallée minière où s’entassent les pauvres gueux. Note : comme vous avez l’air un peu niaises, Mesdames, je précise que c’est une amère plaisanterie.

    Jeudi matin (tout à l’heure), semaine A ou B ? Je ne sais jamais, je sais juste que c’est jeudi et que c’est restitution des dictées. Et c’est, avec les 3eF, un moment que je déteste, quand je dois rendre sa copie à S.

    Pourtant, c’est très chouette les dictées. Ils aiment bien ça, je choisis de beaux textes, parfois on les prépare avant, parfois pas du tout, parfois un peu. Ils en bavent, c’est dur, mais ils progressent. Ils s’en sortent tous plus ou moins bien.

    Enfin pas tous. S. ne s’en sort pas bien du tout. Et elle me regarde un peu de travers quand je rends les résultats, un peu comme si c’était ma faute. Elle progresse aussi mais pas comme elle le voudrait. Elle est passée de 0 à 5. Moi je suis très content d’elle.

    S. est arrivée en France quand elle avait 6 ans. Dans une rédaction, l’an dernier (je l’avais aussi l’an dernier), elle avait écrit un très beau texte qui racontait sa bataille pour apprendre à lacer des chaussures. Avant son arrivée en France, elle n’en avait jamais porté.

    Je me souviens que sa rédaction se terminait par « J’aimerais tant marcher de nouveau dans mes montagnes, sur un sol qui ne me serait pas étranger. » Elle avait souligné le mot étranger (qu’elle avait aussi orthographié « étrangé »)

    Les parents de S. ne savent ni lire ni écrire. Ils parlent à grand peine quelques mots de français. Quand ils viennent en réunion parents-profs, S. assure la traduction. Je la soupçonne de ne pas toujours restituer exactement ce que je dis (elle est maline) mais passons...

    Son père parvient quand même à me dire directement des trucs quand il évoque le petit frère de S. : « Si déconne, tu tapes. » Et je vois S. qui rigole, elle a sans doute en tête une scène où j’en colle une à son frangin. Elle se dit peut-être que ça ne lui ferait pas de mal.

    Bref, S. est une des élèves les plus intelligentes et persévérantes que je connaisse. Je pense qu’elle peut mener son projet au bout, elle veut être prof (bon, là elle est un peu stupide). Mais pour ça, il ne faudra plus faire de fautes.

    Alors, elle y travaille. Elle travaille même très dur et il faut mettre les bouchées doubles car le temps ridicule consacré à l’enseignement du français ne permet plus aux enfants nés en dehors de la langue d’espérer la maîtriser un jour.

    J’espère que demain, quand je vais lui rendre son 5, je pourrai passer 20 minutes avec elle pour reprendre 2 points précis. Mais elle a 27 condisciples : ce sont les budgets que vous votez.

    J’espère surtout qu’un jour, S., M. et R. auront été suffisamment instruits par mes soins et ceux de mes collègues pour vous cracher très convenablement à la gueule que la misère sociale, c’est vous, les politiques, qui la fabriquez.

    J’espère que vous descendrez alors de vos carrosses et que vous salirez vos jolies robes.

    Dans l’immédiat, gardez vos leçons de dame patronnesse pour vous et croyez bien que les enseignants, tout comme les policiers ou le
    personnel hospitalier, ont une parfaite conscience des réalités sociales vécues par ceux qu’ils instruisent, protègent ou soignent.

    M. Piekielny
    *patronnesse
    *refermée

    https://www.legrandsoir.info/chere-aurore-berge-et-chere-autre-rombiere-inconnue.html

    #école #collége #élèves #réalités_sociales #dame-patronnesse #rombière #Aurore-Bergé #enseignants #dictée #rédaction #violence #enfants #réfugiés

  • France : Formation de 300 prêtres catholiques au néo libéralisme par la famille mulliez La Croix - Claire Lesegretain -14/03/2017
    http://www.la-croix.com/Religion/Catholicisme/France/Les-fondateurs-dAuchan-forment-pretres-management-2017-03-14-1200831658

    " Des prêtres à l’école de l’économie mondiale

    Créées à l’initiative de membres de la famille Mulliez, fondatrice d’Auchan, les sessions « Chemins d’humanité » veulent former au management les prêtres et les aider à mieux comprendre les réalités économiques. Une cinquantaine de prêtres, parmi les 300 ayant bénéficié de cette formation, se retrouvent cette semaine à Rome pour en marquer le 20e anniversaire.
    pretres-participant-formation-Chemins-dhumanite-2016-New-York_0_729_486.jpg
    Ce dimanche soir d’octobre 2015, Sébastien Savarin, 44 ans, délaisse sa paroisse de Saint-Jean-Baptiste de Forges-en-Bray (Seine-Maritime) où il est curé de 29 communes, pour se rendre à Roissy. Tôt le lendemain, il doit s’envoler vers New York avec une quinzaine d’autres prêtres de divers diocèses de France, pour une semaine dense, intitulée « À la rencontre des changements de ce monde ».

    Le P. Savarin a achevé, il y a quelque mois, la formation « Chemins d’humanité », lancée en 1996 par André Mulliez, en lien avec Mgr Albert Rouet, alors responsable de la Commission sociale de l’Épiscopat (devenue le Conseil pour les affaires économiques, sociales et juridiques). Constatant la méconnaissance de nombreux prêtres de la vie de l’entreprise, le membre de cette grande famille d’entrepreneurs du Nord (Auchan, Leroy-Merlin, Decathlon, Flunch…) voulait aider ceux-ci « à mieux comprendre ce monde économique qui bouge » , selon Caroline Auriach, directrice de Chemins d’humanité.

    Une formation qui aide à « se poser les bonnes questions »
    Ainsi, pendant sa semaine new-yorkaise, la promotion 2015-2016 a rencontré l’ambassadeur de France auprès de l’ONU et visité une plate-forme de start-up, ainsi que la salle des marchés d’une grande banque française, « avec deux heures de discussions avec des traders », précise le P. Savarin.
    Parmi les techniques de management découvertes pendant ces dix-huit mois, le P. Savarin a pu expérimenter celle du diagramme d’affinités (pour organiser les idées émises par un groupe et les structurer par thèmes) avec des équipes de funérailles en difficulté.
    « Cela a permis de laisser émerger d’autres questions plus importantes et de les aborder sereinement » , raconte-t-il, considérant que ce parcours a « quelque chose d’évangélique », en tant qu’il « rappelle que le Christ a marché au milieu des hommes de son temps et invite à ne pas rester enfermer dans son presbytère ».

    Même relecture positive de la part du P. Pierre-Marie Leroy, curé de la paroisse Saint-Paul-en-Ternois (52 villages) et doyen des 8 paroisses du Ternois, dans le diocèse d’Arras, qui a bénéficié de Chemins d’humanité il y a dix ans. Cette formation aide, selon lui, « à poser les bonnes questions, à repérer les compétences, à mettre les bonnes personnes aux bons endroits et à trouver sa juste place, le tout dans une démarche très ecclésiale ».

    Des apprentissages mis en application
    Le P. Leroy sait de quoi il parle. En 2009, tout juste arrivé dans sa paroisse, il a dû mettre en place une équipe de bénévoles compétents pour faire vivre l’abbaye de Belval après le départ des cisterciennes. Aujourd’hui, l’abbaye sert d’entreprise de réinsertion (affinage de fromages, jardinage…) pour des personnes à la rue et de centre d’accueil pour des séminaires d’entreprises, tout en ayant gardé une boutique de produits religieux.

    Le P. Leroy est également vice-président de l’association d’aide aux sans-abri à Arras, Le petit âtre, qui compte une quarantaine de salariés. « Tout cela est né de ce que j’ai appris avec Chemins d’humanité » , insiste-t-il en rappelant sa formation initiale de travailleur social.
    Quant à Marc Fassier, prêtre du diocèse de Saint-Denis qui a suivi Chemins d’Humanité en 2011-2012, à l’âge de 33-34 ans, il reste marqué par sa semaine à New York. « Nous logions à Manhattan, lieu symbole de la mondialisation, un peu comme la Seine-Saint-Denis, s’amuse-t-il. Et nous plongions tour à tour dans l’univers du luxe, en rencontrant les directions de Cartier et de Ralph Lauren, et dans celui de la grande pauvreté, avec les franciscains du Bronx. »

    Des stages qui donnent « des clés de compréhension du monde »
    Actuellement prêtre aux Lilas, responsable diocésain de la formation et doctorant à l’Institut catholique de Paris, le P. Fassier raconte également ses stages d’immersion de quelques jours dans un centre de tri postal près d’Orly, au Conseil national du droit d’asile, au Conseil d’État et au tribunal administratif de Paris. Autant d’expériences qui, selon lui, donnent « d’autres clés de compréhension du monde ».
    « Cette formation n’apporte pas un savoir-faire, mais transforme en profondeur » , résume le prêtre des Lilas. Il en veut pour preuve sa thèse de doctorat sur « La place de l’Église dans les démocraties libérales » : un thème qu’il n’aurait pas choisi sans Chemins d’humanité.

    Les 20 ans de « Chemins d’humanité »
    Jusqu’à vendredi 17 mars, Chemins d’humanité fête ses 20 ans à Rome avec 45 prêtres et 45 hommes et femmes d’entreprises. En plus de visites pour s’immerger dans la réalité économique de la capitale italienne, les participants imagineront ensemble les coopérations de demain entre prêtres et laïcs et échangeront sur les enjeux ecclésiaux avec différents membres de la Curie.
    Cette formation aux réalités économiques, proposée à des prêtres volontaires, après accord de leur évêque, est financée par des entrepreneurs et une modeste participation des inscrits. En vingt ans, près de 300 prêtres, exerçant dans un diocèse de France, ont suivi le parcours de dix-huit mois en six modules de cinq jours.

    L’actuelle promotion, ayant commencé le parcours en novembre 2016, est composée de 13 prêtres : 3 du diocèse de Strasbourg, 3 de Metz, 2 de Cahors, et un de Pontoise, de Rouen, d’Évry, de Créteil et de Montpellier."

    Claire Lesegretain

    #mulliez #La_Croix #formation #néo_libéralisme #traders #Religion #Catholicisme #Chemins_d_humanité #réalités_économiques #prêtre

  • South Sudan’s Agony - The New York Times
    http://www.nytimes.com/2015/06/28/opinion/sunday/south-sudans-agony.html

    South Sudan must rank among the most astounding failures in Africa, [...]

    What makes the South Sudan tragedy all the more astounding is that the country was initially hailed as a triumph of American foreign policy.

    #échecs #Politique_étrangère #Etats-Unis #réalités #Sud_soudan

    Un échec mortel pour le pays censé en bénéficier si ce n’est pour les « intérêts étasuniens »

  • Comme d’habitude, pour son « Vu du Liban », Courrier international ne voit que L’Orient Le Jour, qui voit Jean-Yves Camus. Voilà voilà.
    http://www.courrierinternational.com/article/2014/07/28/derriere-les-manifestations-pour-gaza-le-malaise-des-francais

    Si les rassemblements à travers le monde se sont déroulés pacifiquement, certains en France ont dégénéré, parfois très violemment. […] De nombreux observateurs ont fait remarquer que, dans ces cas spécifiques, les manifestants concernés étaient des jeunes pour la plupart d’origine maghrébine et venant d’un milieu défavorisé.

    Dans le cas de Sarcelles, une ville où vit une imposante communauté juive et qui a connu ces dernières années un fort développement, la plupart des « casseurs » venaient en fait de Garges-lès-Gonesse, une commune voisine et qui reste, elle, plus déshéritée, rappelle Jean-Yves Camus, directeur de l’Observatoire des radicalités (politiques). Mais s’il est évident que la grande majorité de la communauté arabo-musulmane en France est du côté palestinien dans le conflit actuel qui fait rage, cela ne signifie pas pour autant que les dérapages violents observés lors des manifestations sont la conséquence directe de ce même conflit. Un malaise social oppressant et omniprésent serait plutôt à blâmer dans ce cas, et ce phénomène n’est pas sans rappeler certains régimes arabes où le seul défouloir face à un autoritarisme ambiant se trouve dans les rassemblements propalestiniens, les seuls autorisés.

    Je t’ai mis en gras cette phrase que je t’invite à longuement savourer, parce que c’est vraiment, euh… savoureux.

  • Périphéries - Recettes faciles pour une guerre civile
    http://www.peripheries.net/article337.html

    Dans Le Monde diplomatique de juillet, Peter Harling expose les raisons de l’éclatement irakien. Il explique comment le premier ministre Nouri Al-Maliki, personnage falot porté au pouvoir « parce qu’il ne menaçait personne », a travaillé activement à exacerber les divisions de la société. Il a discriminé et persécuté les sunnites ; il a établi un axe chiite avec Damas en prenant parti pour Bachar Al-Assad, et en « ouvrant grand ses frontières aux chiites qui se portaient volontaires pour aller combattre en Syrie ».

    Ce mode de gouvernement, remarque Harling, n’est pas isolé dans la région : Assad, ou le maréchal Sissi en Egypte, y ont eux aussi recours. « Les régimes n’essaient même plus de surmonter les clivages existant au sein de leurs sociétés (...). Ils investissent ces lignes de fracture, les exacerbent et recherchent le conflit. En radicalisant une partie de leur société, ils consolident leur position dans une autre et font l’économie de tout programme constructif : la crainte de ce qui pourrait les remplacer suffit à les maintenir au pouvoir. »

    Je suis embarrassée de l’avouer, et de comparer ainsi un honorable chef d’Etat français à un vulgaire despote oriental, mais c’est à cet article que j’ai pensé en découvrant, le 9 juillet dernier, le communiqué de l’Elysée sur la situation au Proche-Orient, alors que l’on comptait déjà plusieurs dizaines de victimes palestiniennes et aucune victime israélienne : « Le président de la République a eu ce soir un entretien téléphonique avec le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou. Il lui a exprimé la solidarité de la France face aux tirs de roquettes en provenance de Gaza. Il lui a rappelé que la France condamne fermement ces agressions. Il appartient au gouvernement israélien de prendre toutes les mesures pour protéger sa population face aux menaces. »

    #Israël #Palestine #France

  • le surréalisme n’aime pas perdre la raison ; il aime ce que la raison nous fait perdre

    Ferdinand Alquié

    André Breton par Marguerite Bonnet
    http://www.jose-corti.fr/auteursfrancais/breton2.html

    Cet #homme de la #quête n’a jamais eu le goût des #voyages lointains. A l’errance de Breton, suffisent la #ville et les #rues ; homme du voyage #intérieur, il demeure avant tout un sédentaire et un #terrien : « la grande #aventure #mentale » est tout ce qu’il importe de courir.

    [Ses] premiers #textes, tout appliqués qu’ils soient au bien-dire, nous emmènent au-delà des influences, vers les constantes d’une nature qui cherche, d’emblée, dans la culture, ce qui s’accorde à ses directions instinctives.

    http://www.youtube.com/watch?v=1rwHcEo4JY4

    A l’écoute des #œuvres de son #temps pour reconnaître vers quoi tend sa propre sensibilité, il la découvre plus accordée, dans ses oscillations, à l’inéprouvé, à l’#inattendu, au #mouvant, qu’à la #permanence du connu, si parfaite qu’en soit la réalisation. Ce qui bouge, même s’il est difficile de saisir le sens du #mouvement, supplante pour lui ce qui demeure.

    Il s’oppose en #art à toute anecdote – « Ecrire n’est pas forcément raconter » – comme à la représentation de la vie réelle, même interprétée, la jugeant « à peine moins servile que l’imitation fidèle » ; il veut atteindre à une #réalité autre qui, #tangentielle à celle du #monde #objectif, appartient en propre à l’œuvre et impose de ne la juger que selon ses propres lois.
    (...) Fort de l’exemple de la peinture de #Braque et de #Picasso, c’est pour une existence pleinement autonome de l’œuvre qu’il combat, refusant de la rapporter avant tout à un réel préexistant. Mais il ne tombe pas non plus dans le #formalisme : « aucune #liberté formelle ne pourra jamais remplacer ce que est l’#âme même de la poésie ».
    (...) Ce qui vient, ce qui, furtivement, est déjà arrivé, c’est la certitude que l’#écriture #automatique délivre, irréfutable : il faut que le poème meure pour que la poésie vive.

    L’expérience de l’#automatisme, dès le premier moment, tend à supprimer ou du moins à affaiblir l’opposition entre ce qui est en nous et ce qui est hors de nous, l’arbitraire n’étant arbitraire que pour notre ignorance et ouvrant en réalité en direction du monde comme des êtres, une autre voie de #connaisssance et de #communication.

    Le caractère « sans précédent » des #Champs_magnétiques, selon l’expression d’#Aragon, leur est donné non seulement par la méthode d’édriture dont lils relèvent, mais aussi par la visée à laquelle pour Breton ils répondent. Dans la grande quête parfois hagarde où, depuis 1916, il se trouve engagé pour confondre l’aventure poétique t la vie, ils marquent un tournant, mais un tournant périlleux : "Les Champs magnétiques dit #André_Breton dans ses notes, « c’est le désir d’écrire un livre dangereux ».

    La poésie de toutes parts, déborde les poèmes ; elle déborde le #langage même ; elle se fait existence. En choisissant de s’abandonner à la parole en dérive, Breton trouve provisoirement un solution au #conflit angoissant de l’écriture et du silence ÷ il n’écrit plus, il est écrit. C’est pourquoi l’écriture automatique figure alors une délivrance.

    La notion de surréalisme (…) rassemble sous l’appellation d’automatisme psychique, à côté de l’écriture, tous les modes d’expresion découverts – et à découvrir – capables d’amener au jour sans médiation réflexive les pulsions de l’inconscient dont la réalité enfouie s’oppose aux « #réalités_sommaires » de la #conscience. Le second temps de la définition, annoncé comme l’acception #philosophie du terme, vise à fonder en raison le surréalisme en l’établissant « sur la croyance à la réalité supérieure de certaines formes d’associations négligées jusqu’à lui, à la toute-puissance du #rêve, au jeu désintéressé de la #pensée ». C’est dire que l’homme n’est pas ce qu’il croit être et que la méthode de connaissance définie par l’#automatisme lui révèlera sa vraie nature, « les étendues illimitées où se manifestent ses désirs ».

    Rien dans le Manifeste ne postule une #transcendance ; il n’y a pas d’ambiguïté dans la revendication qui ferme la définition ; non content d’assigner pour tâche au surréalisme l’expression du « fonctionnement réel de la pensée », Breton lui attribue le pouvoir de changer l’existence, ici et maintenant.
    Réduire le Manifeste à une #déclaration de guerre à la raison est simplifier excessivement les #choses ; c’est à l’#avènement d’une nouvelle raison qu’il œuvre, celle qu’invoquait #Rimbaud, raison plus large, capable d’intégrer l’ensemble de la réalité humaine. #Alquié,[dans sa Philosophie du surréalisme] est tout à fait fondé à écrire : « le surréalisme n’aime pas perdre la raison ; il aime ce que la raison nous fait perdre ».

    #Littérature #Poésie #Peinture #Surréalisme #Psychisme #Psychanalyse #Dada #Tristan_Tzara #Livres #Vidéo

  • Quand la SNCF veut vous faire prendre un train de retard

    En trainant dans les Premières Classes #TGV pour y trouver quelques journaux de droite abandonnés sur les sièges, voila que je trouve, habilement disposés dans les filets à bagages pour qu’en levant la tête l’oeil tombe pile dessus, un flyer (lettre blanches et oranges sur fond violet) « C’est le moment d’investir ».

    Mon sang ne fait qu’un tour. J’embarque le 4 pages format A5. L’auteur #REALITES (marchand de biens immobiliers) y va cash. Il propose son cocktail d’avantages : fin de la# loi-Scellier, taux d’emprunt en baisse (si la banque veut bien prêter of course), et prix ajustés (à la crise sans doute). En deux mots : achetez un appart pour le louer, vous vous constituez un patrimoine, protégez votre famille, préparez votre retraite, générez des revenus complémentaires et réduisez vos impots.

    Ce que REALITES ne dit pas (et la #Seuneuceufeu non plus), mais que répètent les experts honnêtes, c’est que l’oeil du cyclone immobilier devrait atteindre les côtes françaises d’ici la fin de l’année. Et que ce type d’investissement pourrait bien mettre votre famille dans la merde, niquer votre retraite et vous faire perdre à court et moyen terme pas mal d’argent. Sans compter que si le dit appart est proche des côtes vous n’êtes pas à l’abri d’une #Xynthia 2 ou de la montée des eaux consécutive au #dérèglement climatique. Mais ça , c’est une #autre-histoire...