La fin de l’amour à Cannes, par @artemis1
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C’est encore une femme. Mais celle-ci est un personnage de film. Elle ne porte ni bustier ni stiletto et elle n’ondule pas dans les rues de Cannes, mais elle est quand même très, très belle, et l’ultime ligne de fuite du film dans lequel elle apparaît tient à quelques plans très fins, très brefs sur ses jambes : sandales et ongles peints. Une grande bourgeoise, me dit Charlie, producteur, qui a vu l’actrice avant une projection. Je n’ai vu que la femme-personnage. Ce n’est pas grave. Je suis devenue moi-même une femme-personnage qui regarde d’autres personnages. L’effet Cannes. Une vie compressée à cent à l’heure en raison du rythme effréné de films projetés, vus, entrés dans la gorge et descendus jusqu’en bas. Une frénésie libidinale, qui vous transforme. Je n’ai jamais vécu ça avant.
#Chroniques_de_Cannes (2)