• Mythes sur le viol
    http://antisexisme.net/category/mythes-sur-le-viol-2

    Les normes sont des règles comprises par les membres d’un groupe et qui guident ou contraignent le comportement1. Ces normes peuvent être injonctives – elles prescrivent ou interdisent certains comportements -, ou descriptives – elles informent sur la façon dont les autres jugent ou agissent dans une situation donnée2. Bohner et ses collaborateurs ont testé l’hypothèse selon laquelle l’acceptation des mythes autour du viol agissait comme une norme3. Ils ont fait passer un test à 264 étudiants allemands de sexe masculin, leur permettant de mesurer l’adhésion aux mythes et la propension au viol de ces derniers, dans diverses situations : soit on faisait croire aux étudiants que les participants de l’année précédente présentaient une faible adhésion aux mythes sur le viol, soit, à l’inverse qu’ils (...)

  • Les mythes, les idées reçues et les préjugés autour du viol
    http://www.crepegeorgette.com/2014/11/17/mythes-viol

    Les mythes ou idées reçues autour du viol désignent les croyances entourant le crime en lui-même, les victimes et les coupables. On les définit par des attitudes et croyances fausses mais profondément et constamment entretenues servant à nier et à justifier le viol. Ces mythes, par des idées fausses répétées constamment, servent à décrédibiliser la personne violée et à excuser le violeur. (...) Source : Crêpe Georgette

  • #PMO
    #Alexis_Escudero
    #La_Reproduction_Artificielle_De_L_humain
    #Féminisme_Radical
    #Critique_Anti_Industrielle
    #Procréation
    #Genre
    #Honte_Prométhéenne
    #PMA
    #Pièces_Et_main_D_Oeuvre
    #Mythe_de_la_Nature
    #Cahiers_du_Genre
    #Agustin_Garcia_Calvo
    #Gunther_Anders
    #Theodor_Kaczinski
    #Edn
    #Ilana_Löwy
    #La_nef_des_fous

    Les balourdises masculinistes d’Alexis Escudero
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=495
    et le mépris suffisant affiché par Pièces et Main d’Oeuvre ("PMO") envers ce qui relève de la critique féministe des rapports de domination de genre ont pu en étonner et en troubler plus d’un-e ces derniers mois.
    La reproduction était naturelle, les couples homosexuels sont stériles, et la critique du genre s’inscrit pleinement et seulement dans une stratégie d’artificialisation et de conquète du vivant - et j’en passe et des héneaurmes.
    Le fait est que la critique anti-industrielle s’appuie certes sur un corpus théorique et une histoire jusqu’à ce jour plus qu’indifférente, sinon pire, aux questions des inégalités sociales de genre ou de sexe. Et, pour ne citer que ceux-là, je lis certes moi aussi avec intérêt des auteurs comme Jacques Ellul ou Georges Bernanos, ("La France contre les Robots", contrairement à ce que son titre laisse croire, n’a pas été conçu par Marcel Gotlib et Edward P. Jacob en recourant aux Nouvelles Technologies de la Reproduction : c’est un recueil de textes de Bernanos des plus stimulant) : mais quand je les lis, je n’oublie pas d’où ils parlent, et quel banal hétérosexisme masculin impensé mais pleinement assumé traverse jusqu’au meilleur de leur écrits. Quant aux auteurs pro ou post-situs plus proches de nous, dans la veine de l’EdN, ils sont à même enseigne : la plupart du temps ils ne font pas mention des questions féministes (et peu d’autres inégalités, comme les inégalités de race) ; et quand ils daignent le faire, dans le meilleur des cas, à ma connaissance, c’est toujours pour les subordonner à l’universalité supposée de leur propre grille de lecture.
    Mais quelques aspects théoriques de la critique anti-industrielle me semblent plus particulièrement de nature à conforter cet aveuglement masculiniste.
    Il me semble que l’incapacité des anti-industriels à connaître la critique féministe du genre (puisque c’est de cela qu’il s’agit, in fine) trouve, à l’appui de ce banal aveuglement congénital, un appui théorique certes bien bancal, mais très ,opportun dans une idée développée il y a plus d’un demi siècle par Gunther Anders ( reprise dans « L’obsolescence de l’homme, réédité par l’EdN il y a une dizaine d’années) : celle de « honte prométhéenne » - le fait que, confronté à la perfection des machines, les humains auraient honte d’être nés, plutôt que d’être fabriqués. Une honte, pour faire très court, de la « nature » et de la biologie. Mon propos ici n’est pas de disputer cette idée, qui me paraît fondée, mais la façon dont elle me semble ressurgir hors de propos lorsque PMO écrit :
    « L’auteur, Alexis Escudero, participe depuis plusieurs années au mouvement de critique des technologies. Peut-être est-il de la dernière génération d’enfants nés, et non pas produits. »
    Le fait est que le questionnement du caractère de production sociale du genre et donc du sexe comme du caractère socialisé, socialement organisé de la reproduction, devient assurément incompréhensible lorsqu’on ne sait l’envisager que sous la forme du confusionnisme libéral-réactionnaire dont on nous rebat les oreille. Et cette incompréhension se voit redoublée lorsque ce questionnement est vu au travers du prisme de la « honte prométhéenne » : du point de vue de PMO, la seule attitude égalitariste concevable vis-à-vis d’une différence sexuelle forcément naturelle se réduit à un seul inepte égalitarisme technolâtre, et mène nécessairement plus ou moins vite au cauchemar transhumaniste.
    Ce prisme déformant et réducteur me semble pouvoir expliquer en partie l’aplomb déroutant avec lequel PMO et Escudero se disent libertaires tout en brandissent fièrement des contresens sur le genre qui ne dépareraient pas entre deux pancartes de la Manif pour tous. Leur confusion est des plus grossières, mais je les soupçonne de ne jamais être trop allé se plonger dans les riches disputes entre féministes radicales pour y prendre la mesure de l’histoire de la prise de conscience d’un système de rapports de domination de genre où eux se trouvent privilégiés, de sa critique, et des implications de la position où chacun-e s’y trouve situé, quant à sa propre conscience « spontanée » de ces rapports. Ce d’autant plus que le monde politico-médiatique nous sert à profusion, sous le label « féminisme », l’ornière intellectuelle de considérations naturalistes/essentialistes, et les tentatives, de fait nécessairement technolâtres, qui en découlent d’en finir avec la malédiction d’une féminité infériorisante, une fois celle ci pensée comme fondée en nature.
    Je pense que le propos des Escudero et PMO sont cohérents avec les présupposés plus ou moins profondément essentialistes qui sous tendent les propos des Agacinski ou Badinter, comme avec une grande partie au moins du très spectacliste mouvement queer, lesquelles ont plus facilement les faveurs des média que les féministes radicales qui argumentent contre le naturalisme. Mais il me semble avéré que, du point de vue d’une partie de la critique féministe radicale, matérialiste, ces propos sont au mieux purement et simplement ineptes. Il serait donc pour le moins appréciable que, sur les questions du genre, des sexes, et de la reproduction, les anti-industriels s’avèrent capables de cibler leur critique : c’est à dire qu’ils aient pris la peine de connaître un peu plus ce dont ils prétendent juger.

    Mais ça n’est pas le cas : le fait est que c’est très vraisemblablement du seul fait de la position masculine hétérosexiste qui est la leur, dont la critique leur paraît superflue, qu’ils peuvent se permettre de prendre à leur convenance cette partie tout de même très particulière du féminisme pour le tout. Le fait est aussi que cette curieuse facilité intellectuelle ne les empêche pas de dormir, et que quiconque ose le leur faire remarquer se heurte de leur part à un déni massif, accompagné des accusations de libéralisme et de progressisme technolâtres de rigueur.
    Et, par exemple, sur les nouvelles techniques reproductives, ils se fichent comme d’une guigne des réflexions critiques publiées dans des revues comme Les cahiers du genre, pour n’en citer qu’une… (par exemple : http://www.cairn.info/revue-cahiers-du-genre-2003-1.htm ) Il me semble que l’on gagnerait pourtant beaucoup en intelligence de la situation dans laquelle nous nous trouvons si nous parvenions à articuler entre elles les critiques féministes du genre et les critiques anti-industrielles ! (et quelques autres…)
    Hélas, chez PMO, on sait déjà que le féminisme est irrémédiablement un progressisme technolâtre, et on s’exprime donc en conséquence.

    Mais, d’une manière plus large (qui excède ses rapports avec la critique féministe), il y a dans la forme de la critique anti-industrielle une forme d’arrogance méprisante qui me paraît liée à sa trop grande proximité avec un prophétisme catastrophique : il y a quinze ans déjà, il me semblait par exemple que la lutte contre les OGM gagnait à être formulée en fonction de ce qu’ils constituaient et disaient déjà du présent où ils étaient envisagés, conçus, produits, et non en fonction de l’avenir plus sombre qui résulterait de leur développement. Il me semblait qu’il ne fallait pas tomber dans l’erreur d’en parler en recourant à la peur d’un inconnu à venir, mais au contraire en insistant sur le fait qu’une critique et une lutte trouvaient amplement à se fonder dans le refus de ce que nous connaissions déjà trop bien : et, par exemple, de ce que nous connaissions déjà à propos du recours à des solutions scientistes ou technolâtres aux problèmes politiques, ou de ce qu’impliquait, et d’où provenait, le choix politique de poser en termes scientifiques et techniques les questions sociales.
    Comme le disait il y a 20 ans je crois Agustin Garcia Calvo (dans « Contre la paix, contre la démocratie » : http://www.theyliewedie.org/ressources/biblio/fr/Agustin_Garcia_Calvo_-_Contre_la_paix,_contre_la_democratie.html ), « le futur est une idée réactionnaire, » au nom de laquelle nous sommes toujours invités à renoncer au présent : et cela, y compris chez les amateurs de « critique radicale » .

    Un texte comme « La nef des fous » de Théodore Kaczinski paru en 2001 (https://infokiosques.net/imprimersans2.php?id_article=435 ) m’avait de ce point de vue semblé de très mauvais augure (même si j’étais loin alors de comprendre ce que recouvrait la notion de genre et de m’être intéressé avec conséquence à la critique féministe… il me faudra pour cela plusieurs années de lecture, de discussions et de réflexions) : l’auteur y met benoîtement en scène d’un point de vue des plus surplombant et universaliste, la nécessité selon lui de faire passer toutes les luttes particulières contre des inégalités qu’il se trouve ne pas avoir connu, au sein desquelles il se trouve privilégié, après la question qui selon lui les dépasse toutes : la catastrophe à venir (le bateau continue d’aller vers le nord au milieu des iceberg toujours plus nombreux, et il est voué à continuer ainsi jusqu’à l’inévitable collision). Il y a d’un côté « ce qui ne va vraiment pas » : ce que lui a identifié, en dehors de toute considération sur les inégalités sociales – et de l’autre les « petits problèmes mesquins » qu’il n’a pas à subir, pour lesquels il ne profère donc pas de « réclamations dérisoires Le mensonge résidant ici dans le fait que la lutte contre les inégalité de genre, race, classe etc. qui règnent à bord serait, d’après Kaczinski, irrémédiablement incompatible avec un infléchissement de sa trajectoire, ou un arrêt des machines, qu’il y ferait obstacle : stupidement, les infériorisé-e-s qu’il met en scène se fichent sur la margoulette, chacun-e égoïstement, très libéralement focalisé-e sur ses seuls griefs individuels, chacun-e très libéralement identifié-e aussi au caractère particulier qu’ellil se trouve incarner – tandis que, par la voix du mousse, l’universel, c’est à dire l’homme blanc hétérosexiste, lui, sait déjà ce qu’il convient de faire pour les sauver tous - mais du seul naufrage, qui arrivera plus tard. Après seulement – une fois tous rendus à sa raison, une fois que toutes et tous auront admis que leurs luttes étaient mesquines et dérisoires, gageons que le temps sera venu d’en perdre pour le mesquin et le dérisoire. Ou pas.
    Pour un milieu qui se prétend volontiers libertaire, le milieu anti-industriel qui a diffusé alors largement et sans critiquer le cœur de ce texte a eu un peu vite fait de se torcher avec la pensée de Bakounine, sur le fait que la liberté - et donc la fin de l’infériorisation - était une exigence, un besoin immédiat, qui ne saurait se différer : et donc que l’existence de systèmes de rapports de domination étaient pour celleux qui y étaient infériorisé-e-s une cause suffisante de révolte. A lire kaczinski, au nom de la collision à venir du navire de la fable contre l’iceberg, de la catastrophe industrielle qui résoudra définitivement tous les différents, il convient au mieux de renoncer à lutter contre les inégalités présentes, de les mettre de côté en attendant, plus tard, une fois la révo – pardon, une fois la catastrophe évitée, de voir ce qu’on pourrait y faire. En attendant, les dominé-e-s seraient bienvenus de cesser de jouer les égoïstes, vu que ça ne fait que les mener à contribuer au progrès, et de se mettre à penser un peu à l’intérêt supérieur de tout le monde, _c’est-à-dire, de fait, au seul intérêt que les dominants connaissent. Je me rappelle avoir entendu, en d’autre temps, des staliniens seriner un air semblable aux libertaires sur l’Etat, sans parler de tous les révolutionnaires, qui expliquent encore aux féministes que pour l’égalité entre hommes et femmes, il faut d’abord faire la révolution.
    Je tiens pour ma part pour l’exact contraire : et qu’il y aurait beaucoup à creuser, sur le rôle que les inégalités sociales comme le genre, lorsqu’on se refuse à chercher à les connaître et les penser avec conséquences, ou dans la mesure ou les dominants y sont prêts à tout ou presque pour empêcher qu’il y soit mis fin, sont amenées à jouer, comme moteur toujours renouvelé pour une quête permanente de solutions techniciennes et scientistes aux maux qu’elles génèrent.
    Mais pour cela, il faut que ceux, majoritairement hommes, blancs, hétérosexistes, et j’en passe et d’autres privilèges, qui produisent, promeuvent et diffusent la critique anti-industrielle admettent qu’ils sont quand même pleinement partie prenante au sein de rapports de domination qui structurent de part en part cette même société, que leur critique n’est pas indemne des positions relativement privilégiée qu’ils y occupent : et que les critiques des rapports de domination existant, formulées par celleux qui les subissent, font partie de la critique de cette société au même titre que la critique anti-industrielle.
    Qu’en conséquence de quoi, avant de prétendre disputer très virilement de « la reproduction artificielle de l’humain », ou de la « nature de la filiation » (http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=427 ) , la première des choses à faire pour le mouvement anti-industriel est de cesser d’envisager la critique du genre avec une honnêteté intellectuelle jusqu’ici proche de celle de la manif pour tous.

    • @Aude V

      merci de ton encouragement.

      J’ai relu ce matin à tête reposée le début du 4ème chapitre, si joliment intitulé Les crimes de l’égalité (il fallait oser), de ce qui m’apparaît désormais beaucoup plus clairement de la part d’Alexis Escudero et de PMO comme une entreprise délibérée et très intéressée de falsification d’une partie au moins de la critique féministe radicale, de la critique féministe matérialiste.

      (A vrai dire, le début de travail de remise sur pied du propos de l’auteur occasionné par la rencontre et la confrontation avec votre approche critique de son oeuvre me la rendue du coup beaucoup plus lisible, et a conforté ce premier ressenti à son endroit qui me l’avait rendu inabordable : lorsqu’on cesse de chercher à réagir à des « maladresses d’alliés » face à ce qui est en fait une agression commise par quelqu’un qui traite une pensée que vous partagez et respectez avec hostilité et malhonnêteté, qui vous traite en ennemi, lorsque l’on se décide de nommer l’hostilité, lorsqu’on attend plus de son auteur autre chose que de l’hostilité, ses désarmantes « maladresses » deviennent de très éloquentes agressions, des attaques auxquelles il devient enfin possible de répondre...)

      Je n’y avais pas prêté attention à la première lecture, mais au début de ce chapitre, lorsqu’il se hasarde à préciser ce qu’il entend par égalité, Escudero cite bien Christine Delphy, et à propos du genre qui précède le sexe. On ne peut donc lui reprocher d’ignorer l’existence de cette critique. Seulement, il la cite en la falsifiant, en prétendant y lire le contraire de ce qu’elle dit, et se fait ensuite un devoir de la corriger à sa façon, et à son avantage. Une telle pratique n’est pas maladroite, mais malhonnête, et un tel texte constitue bien une forme d’agression anti-féministe caractérisée.

      Je prépare un billet plus complet à ce propos, parce que la prose d’Escudero est véritablement déroutante et demande d’être décortiquée, et parce que cette falsification me semble particulièrement significative, non seulement parce qu’elle porte sur un désaccord fondamental sur les questions de nature et d’égalité, mais encore pour ce qu’elle manifeste des « intersections » entre les oppressions - tant que des hommes ne reconnaissent pas la validité de la critique féministe du système de domination de genre, ils continuent de défendre leurs privilèges comme ce système le leur a appris. il me semble qu’il faudrait défendre face au discours arrogant et si masculin de PMO/Escudero qu’aucune « critique radicale » à prétention universelle ne peut être formulée à partir d’une seule et unique position infériorisée, aliénée ou dominée particulière (à croire que l’histoire du discours ouvriériste sur la mission historique du prolétariat et de la catastrophe stalinienne ne leur sont d’aucune utilité !). Et qu’au contraire, toute critique qui se veut radicale se doit de prendre la peine d’examiner en quoi la position depuis laquelle elle est formulée la conditionne, et la rend elle-même critiquable ; que les auteur-e-s de n’importe quelle critique qui se veulent radical-e-s n’ont d’autre choix que de questionner les quelques privilèges qui peuvent être les leurs, que de prendre au sérieux les critiques formulées à l’encontre de cette position, et des privilèges qui la caractérisent.

    • Attention toutefois que le fait de questionner nos propres privilèges (être précaire mais homme, être femme mais blanche, être racisé⋅e mais de classe moyenne, etc) ne fasse pas oublier nos propres points de vue et donc nos propres critiques de départ.

      Que par exemple, je dois prendre en compte le point de vue féministe (que je ne peux pas avoir moi), mais je n’oublie pas ma critique anti-industrielle de départ, et j’essaye de transiger le moins possible dessus (quand bien même on doit accepter de « céder du terrain » comme m’a dit @aude_v l’autre jour, afin d’aboutir à une voie qui convienne à plus de monde que tel ou tel groupe radical). Cela vaut aussi pour les autres groupes bien sûr. :)

    • @Aude V

      je n’ai pas eu l’occasion de lire les explications d’Escudero dans La Décroissance, mais je veux bien admettre qu’il ait pu y revenir sur ses propos, ou entendre quelques critiques : ça n’est pas la matière qui manque. Il aura eu l’embarras du choix !
      Mais il me semble que pour l’essentiel, le mal est fait : son livre est publié, et PMO continue de lui faire la même promotion résolument orientée, reprise telle quelle par plusieurs sites anti-indus ou de critique « radicale ». Aucun des référencements que j’ai pu en lire sur le net ne fait mention du moindre trouble vis-à-vis de son contenu comme de sa présentation - si ce n’est ceux de rares blogueuses féministes comme toi.

      Il me semble qu’une vraie remise en question de sa part appellerait pour le moins un désaveu cinglant (que je n’ai lu nulle part à ce jour) des présentations de PMO (Pour ma part, à chaque fois qu’il m’est arrivé de publier quelque chose - j’ai eu quelques brochures et revues photocopiées à mon actif, sans parler de textes mis en circulation sur le net - je me suis efforcé autant que je le pouvais de ne laisser personne dire n’importe quoi dessus, et se permettre d’en faire sur mon dos une présentation fallacieuse, même dithyrambique. Il me semble que c’est là la moindre des choses lorsqu’on prend le risque de dire quelque chose publiquement, et de le faire par écrit.).
      Et surtout, et plus encore, de conséquents amendements à son texte - à même de le rendre méconnaissable.

      Je ne dis pas que ce serait facile, je m’efforce seulement de tirer le minimum de conséquences qu’un tel mea culpa impliquerait. (Et si les critiques qu’il reçoit de vive voix devaient l’y inciter, tant mieux : mais je ne suis pas optimiste).

      A la lecture, Escudero ne me paraît hélas guère trahi ou falsifié par les viriles rodomontades des chapeaux de PMO.
      Il ne manquait pas d’occasions d’écrire tout autre chose que ce qu’il a écrit, de donner par exemple de la place aux rapports de domination de genre, et à la manière dont ils se manifestent et s’inscrivent dans la technolâtrie dominante, à la manière dont le libéralisme, la technolâtrie, le patriarcat et le racisme se renforcent, s’appuient les uns sur les autres pour se perpétrer : il est tellement plus facile pour un homme anti-industriel de tomber, en accord avec le reste du patriarcat, sur le râble des inconséquentes féministes et des inconscient-e-s LGBT que de s’interroger sur sa propre position dans les rapports de domination de genre... - mais cette attitude de par sa facilité me paraît garantir à la critique anti-indus’ de piétiner au mieux dans une impasse, ou de se retrouver très vite égarée en très mauvaise compagnie ; qui plus est, nécessiter un très handicapant renoncement à critiquer l’idée religieuse de Nature.

      Je trouve que sa critique de la reproduction, sous une étourdissante profusion de références et de citations de ce que la technolâtrie produit de pire, manque de fait singulièrement de fond conceptuel. Cette abondance de documentation peine à dissimuler ce qui me paraît être une confusion certaine : il n’était pas nécessaire d’aller chercher autant de références pour produire un résultat aussi calamiteux.

      Pour ce que je suis arrivé à m’infliger (ce fameux chapitre 4, pour l’essentiel), à chaque fois qu’Escudero y a le choix entre citer une auteure peu crédible, un homme encore moins sur pareil sujet, ou plutôt, de se plonger dans les critiques élaborées par quelques auteures féministes radicales, il commet la même malencontreuse bourde - et présente les propos de l’une ou l’autre des deux premiers comme la substance des thèses des troisièmes. Une fois ou deux, à la rigueur... Effectivement, les maladresses existent, mais dans pareil texte au ton pamphlétaire, ça ne fait pas sérieux, au mieux cela décrédibilise la charge de l’auteur.
      Et chez lui, c’est quasi systématique !

      Mon projet de billet avance bien.

    • Le problème c’est que parfois c’est le cas… et parfois pas. :(
      Donc pas forcément aussi simple que ça de dire « tous les oppresseurs dans le même camps ».

      On sait très bien qu’il y a aussi de nombreux cas où le libéralisme se sert de l’anti-patriarcat pour avancer sur la marchandisation du monde, ou ceux où le patriarcat se sert de l’anti-libéralisme (parfois très justifié) de certaines catégories sociales pour revenir sur des avancées des droits des femmes, etc.

      Pas toujours facile de formuler des opinions complexes quand on veut reste concis et de pas développer toutes les exceptions et cas possibles.

    • @Rastapopoulos
      @Aude

      Ok, il est risqué de vouloir synthétiser quelque chose d’aussi complexe que la façon dont les rapports de domination et les aliénations diverses et avariées, et les critiques et luttes se croisent, se mêlent et tutti quanti.

      Plus précisément, @Rastapopoulos, mon propos n’était pas de prétendre que "tous les oppresseurs sont dans le même camp" (je crois que vous l’aviez très bien saisi - et en même temps que vous avez probablement raison, cela va sans doute mieux en le disant), mais plutôt de faire remarquer que face aux critiques et aux luttes les plus vigoureuses, radicales et estimables, l’oppression a une fichue tendance à réussir à retomber sur ses pattes [astérisque] (quitte à devoir en sacrifier une), et à prendre de court pas mal de gen-te-s, voire à faire d’elleux ses agent-e-s en trouvant à se rééquilibrer autrement à son avantage - du point de vue des êtres humains et de la vie en général, peu importe que l’oppression doive s’appuyer plus sur le patriarcat, le racisme, le nationalisme, le marché, la démocratie ou la fuite en avant technicienne ou autre chose.

      [astérisque] [Oups. Me voilà à nouveau pris en flagrant délit de synthèse à l’emporte-pièce et de personnalisation métaphorique pas forcément des plus parlantes pour tout le monde... (à me relire, je me demande si l’oppression n’aurait pas des pattes velues) ]

      Je pense par exemple à la manière dont, à la faveur d’une "libération sexuelle" obtenue dans un contexte patriarcal et marchand, il me semble que l’on peut dire que l’hédonisme pornographique et la communication ont très bien su prendre le relais de l’église et de la famille, pour ce qui est de continuer, en dépit du recul de celles-ci, à maintenir intact - quoique sur des bases en apparence radicalement opposées -, l’essentiel de la hiérarchie de genre.
      Ah oui, les images ont changé et défrisent certes désormais les plus vieux ou archaïques des patriarches, mais l’ordre reste le même : et les hommes en bénéficient toujours.

      Je pense aussi à la façon dont les techniques de PMA et les prétentions à artificialiser le vivant me semblent constituer pleinement une réponse de la part de l’ordre social patriarcal/libéral/technicien/colonial... (liste non exhaustive !) à une part au moins de la critique du genre : à la critique de la conception genrée de la procréation
      Cette conception qui prétend relier naturellement (et donc définitivement) sexe, couple, procréation et filiation, fonder en nature sur cette base la place plus ou moins étroite socialement réservée aux uns et aux unes, cette conception qui de fait ne patauge jamais aussi sûrement dans le social et la production humaine que quand elle brandit la Nature
      Pour rentrer un peu dans le sujet, je renvoie à la lecture d’articles sur l’histoire de la PMA et de la fabrication du naturel, comme ceux d’Ilana Löwy par exemple, qui me semblent exposer combien les hiérarchies de genre se perpétuent avec le progrès technique :
      « Nouvelles techniques reproductives, nouvelle production du genre » http://www.cairn.info/revue-cahiers-du-genre-2014-1-page-5.htm

      « La fabrication du naturel : l’assistance médicale à la procréation dans une perspective comparée »
      http://www.cairn.info/revue-tumultes-2006-1-page-35.htm
      Il faut que l’aveuglement masculiniste de PMO/Escudero soit considérable pour que pareils titres et pareils sujets ne les aient jamais intéressés - « L’invention du naturel » est d’ailleurs le titre d’un livre paru en 2000, sous la direction de Delphine Gardey et Ilana Löwy, qui propose de très stimulantes réflexions sur « les sciences et la fabrication du féminin et du masculin » : mais il est vrai que pour les hommes de Pièces et Main d’Oeuvre qui produisent une critique exclusivement anti-industrielle, le féminin et le masculin ne sauraient être fabriqués ni produits, puisqu’ils sont évidemment, c’est le bon sens même, naturels… A consulter leurs notes de bas de page, à une critique féministe radicale de la procréation et de la manière dont se fabrique le sexe à partir du genre, ou la notion de Nature... ils préfèrent de loin accorder toute leur attention à ce qu’écrivent de plus ou moins virils technolâtres, et de plus ou moins technolâtres auteurs masculins - comme Testard ou Habermas, - ou à des femmes au propos, sinon essentialiste et confusionniste au point de celui d’une Peggy Sastre, pour le moins très éloigné de la critique féministe radicale. ).

      Il me paraît pourtant assez peu crédible de prétendre chercher à formuler une pensée critique radicale sur les enjeux que recouvre aujourd’hui la question de la procréation sans donner aux considérations féministes sur le genre (ainsi qu’à quelques autres) une place conséquente : en aucun cas on ne saurait les tenir pour négligeables devant, par exemple, les seuls et uniques méfaits stérilisants de l’artificialisation technicienne.
      C’est bien pour cela qu’il me semble important de mener une critique des positions rigides et étroites telles que celles des PMO/Escudero : tout en se prétendant radicalement émancipatrices avec de grands effets de manches, elles sont déjà, de par leur caractère lourdement monolithique et résolument hostile à tout point de vue qui ne se puisse inféoder au leur, pleinement au service du maintien d’oppressions dont leurs auteurs, en tant qu’hommes, se trouvent justement être les bénéficiaires.

      A quel moment passe-ton d’allié gentil mais vachement maladroit et ignorant mais allié quand même, même si c’est rudement pénible de devoir supporter autant de maladresse et d’ignorance crasse - à ennemi déclaré, même s’il s’entête à prétendre le contraire, ou à prétendre qu’en fait c’est pas lui : lui veut être notre allié, et nous explique comment nous devons faire, à quelle critique radicale nous devons renoncer pour qu’il puisse l’être, parce que pour l’instant, au contraire, c’est nous, l’ennemi ?
      C’est pour moi une question qui ne se pose plus à leur sujet.

      En ce début de XXIème siècle, la promotion d’une PMA des plus technolâtre, libérale et toujours genrée, (bien que tôt ou tard vraisemblablement ouverte aux couples de même sexe), me semble tout de même déjà constituer, pour le système de rapports de domination de genre et sa hiérarchie, une réponse rudement plus efficace et prometteuse aux menaces que représente pour lui la critique et la lutte féministe une réponse qui doit être pensée comme telle si l’on entend s’en prendre avec un minimum de conséquence au genre comme à la technolâtrie. (cela demande aussi de se montrer capable de comprendre pourquoi se contenter d’être vachement et virilement "plus-radical-que-moi-Le-Meur" sur un seul sujet et donc se faire un devoir de traiter en chienne enragée toute critique qui ne soit pas au moins aussi étroitement focalisée sur ce même sujet revient alors, du point de vue des dominé-e-s, à faire pire que n’avoir rien critiqué - et a mettre au service de l’ordre existant les armes critiques que l’on a forgé, à son bénéfice, contre les autres critiques et luttes qui pourraient l’affaiblir ou menacer sa perpétuation)
      Une réponse assurément plus efficace et prometteuse que celle, par exemple, très spectaculaire, du ridicule barnum folklorique de la manif pour tous, qui a le gros défaut, face à la critique des rapports de genre, de s’exprimer sur le sujet non pas comme on l’aurait fait effectivement il y a un ou deux ou huit ou dix siècles, mais de façon caricaturale, comme ses animateurs s’imaginent niaisement aujourd’hui, depuis leur conception actuelle de ce passé, qu’on devait nécessairement le faire toujours et partout avant le recul de l’église. (et sur ce tout dernier point, je renvoie par exemple les curieux qui ne l’auraient jamais lue aux écrits d’une historienne féministe comme Michèle Perrot – mais c’est loin d’être la seule)

    • Je pense par exemple à la manière dont, à la faveur d’une « libération sexuelle » obtenue dans un contexte patriarcal et marchand, il me semble que l’on peut dire que l’hédonisme pornographique et la communication ont très bien su prendre le relais de l’église et de la famille, pour ce qui est de continuer, en dépit du recul de celles-ci, à maintenir intact - quoique sur des bases en apparence radicalement opposées -, l’essentiel de la hiérarchie de genre.

      Oui je pensais, entre autre, à ce genre de choses.

      A quel moment passe-ton d’allié gentil mais vachement maladroit et ignorant mais allié quand même, même si c’est rudement pénible de devoir supporter autant de maladresse et d’ignorance crasse - à ennemi déclaré, même s’il s’entête à prétendre le contraire, ou à prétendre qu’en fait c’est pas lui : lui veut être notre allié, et nous explique comment nous devons faire, à quelle critique radicale nous devons renoncer pour qu’il puisse l’être, parce que pour l’instant, au contraire, c’est nous, l’ennemi ?
      C’est pour moi une question qui ne se pose plus à leur sujet.

      Tout dépend de qui on parle… et si on connaît personnellement les gens en face à face, IRL comme on dit sur le net… et depuis combien de temps on les connaît, etc.

      Ce n’est pas toujours qu’une question purement théorique. L’amitié ne se joue pas que sur les idées politiques, même si c’est un des points qui entre en ligne de compte.

      Et sinon une citation de la première revue :

      Les nouvelles techniques reproductives, utilisées au niveau local et international, auraient donc à leur tour des impacts de genre, mais aussi en fonction de la classe ou de l’origine, particulièrement complexes : elles protègent les femmes et les couples des stigmates de l’infertilité, créent de nouvelles parentalités indépendantes de l’hétéroparentalité normative tout en reconduisant des inégalités préexistantes et comportant d’importants risques d’exploitation.

    • @Aude

      Tant mieux si l’auteur entreprend sous la pression de la critique de revoir quelques unes de ses positions.

      Mais son livre n’en demeure pas moins non seulement une critique ratée, parce qu’outrageusement partielle et aveugle sur ses propres manques, de la reproduction médicalement assistée (ce qui en soit, serait dommage, mais sans conséquences trop néfastes), et surtout une attaque confusionniste réussie contre la critique radicale, et pas seulement féministe (ce qui est nettement plus gênant).

      Entre le naturalisme confus des arguments et l’étroite masculinité du point de vue, mon écoeurement balance.

      Pour ce qui est de la pensée de Delphy, et du répugnant procédé auquel il a eu recours pour la dénigrer, l’auteur a une importante remise en question à faire.
      Faire le choix de falsifier une pensée (dont le propos est assurément incompatible avec celui de « La reproduction artificielle de l’humain » : mais pour des raisons dont Escudero, dans le cadre de son pamphlet, ne peut que nier l’existence - ne serait ce que ce que sa critique du genre implique quant au naturalisme), ponctuer la calomnie par l’insulte en l’associant à un vieux machin aussi répulsif que Mao c’est là une démonstration d’hostilité qu’il lui faut assumer.
      Le pamphlet et son style casseur d’assiette (La démolition jubilatoire, qui peut se teinter de mauvaise foi, dans ce registre, est le traitement habituellement réservé aux ennemis) n’excusent pas tout.
      Pour le coup, cela dépasse la seule question du rapport à la critique féministe.

      Si une dénonciation de la manière dont la politique politicienne a posé le débat en termes de pour ou contre les droits des homosexuels était parfaitement justifiée, je pense qu’il est plus urgent de défendre la critique féministe radicale et la critique du naturalisme comme possible fondement d’une critique radicale de la société technicienne et de sa technolâtrie, que de se précipiter dans une spectacliste critique de la PMA.

    • @Aude V

      Je te prie de m’en excuser, j’avais manqué ta réponse, ainsi que ton edit. Je ne les découvre qu’à l’instant.

      Il y a quelque chose que je peine à saisir dans ta position vis à vis d’Escudero et de son bouquin. Je ne parviens pas à savoir de quoi il retourne.

      Je crois que pour Escudero, j’en suis encore à prendre conscience de la position dans laquelle il se trouve. Pour que j’aille à sa rencontre en sachant vers quoi j’irais, il faudrait que j’ai d’abord fini d’estimer la distance qui nous sépare.

      Je crois que je juge de loin plus important de défendre les critiques qu’il a falsifié ou ignoré que le contenu d’une enquête dont la complaisante prétention à la radicale originalité tient tout de même beaucoup trop, à mon avis, à tout ce que son auteur falsifie, ignore ou passe sous silence : plus encore qu’à ce qu’il prétend révéler.

      Peut-être que quelque chose m’échappe ?
      Et peut-être bien que je jargonne, en effet ?

      Je n’en sais rien.

      Je n’ai pas écouté l’émission en question.

      Mais c’est de t’avoir lue que je dois d’être parvenu à enfin recommencer à écrire à propos de la critique anti-industrielle.

  • Nicole Loraux, l’audace d’être historienne
    http://www.laviedesidees.fr/Nicole-Loraux-l-audace-d-etre.html

    L’œuvre de Nicole Loraux est tout entière consacrée à la cité grecque : aux représentations qu’elle donne d’elle-même, aux récits qu’elle forme sur sa naissance, aux conflits qui la constituent, mais aussi à la place des femmes en #démocratie. Inspirée par l’anthropologie, la philosophie et la psychanalyse, sa pensée est riche, audacieuse, et résolument anachronique.

    Essais & débats

    / Antiquité, #Grèce_antique, #guerre, démocratie

    #Essais_&_débats #Antiquité

    • Lorsqu’elle aborde dans toute sa généralité la question du conflit intérieur, Loraux développe conjointement deux lignes d’argumentation, qui peuvent paraître à première vue contradictoires. S’en prenant cette fois aux historiens qui feraient du consensus l’horizon nécessaire de la politique, elle insiste tout d’abord sur le « lien de la #division » toujours à l’œuvre dans la cité. Le commun, dans la cité, n’a rien de statique et se construirait sur l’équilibre, ou l’ajointement, des forces opposées dans la cité. Ainsi, pour les Grecs, « le #conflit produi(rai)t de l’unité beaucoup plus sûrement et plus solidement que toutes les procédures consensuelles » ; la stasis serait comme le « ciment de la communauté ».

      #philosophie #politique #mythe #tragédie #histoire #anachronisme

  • The Myth of the Spanish Model of Roma Inclusion

    “Things are different in Spain.” This is a common refrain when discussing Roma integration in Europe. Spain is held up as a model, and not just by media or government officials. Even some Roma activists point to programs in the country as a way forward. But this rosy picture ignores the historical and economic environment, as well as the vital role of Romani families. As Spain’s economic crisis and its effects take root, it’s time to break this myth.

    http://www.opensocietyfoundations.org/voices/myth-spanish-model-roma-inclusion

    #Roms #intégration #Espagne #mythe

  • Five Myths about the Islamic State | Brookings Institution

    http://www.brookings.edu/blogs/up-front/posts/2014/08/26-myths-about-islamic-state-mccants

    As the United States widens its battle in Iraq against the Islamic State and contemplates strikes against it in Syria, the policy debate at home surrounding the intervention is heating up. Here are five myths circulating in the media that are clouding the discussion.

    #is #irak #syrie

  • Quel est le pays qui abrite le plus de #réfugiés au monde ? Ne répondez pas la #France...

    Quel est, selon vous, le pays qui accueille le plus grand nombre de réfugiés au monde en termes relatifs ? Ne cherchez pas en Europe, où, malgré les cris d’orfraie, le fardeau de l’accueil des réfugiés fuyant les conflits ne se fait guère sentir.


    http://rue89.nouvelobs.com/2014/08/18/quel-est-pays-abrite-plus-refugies-monde-repondez-france-254257

    #asile #migration #idées_recues #stéréotypes #mythe #infographie #visualisation

  • All the myths that are fit to print: Why your news feels familiar | Jack Shafer
    http://blogs.reuters.com/jackshafer/2014/08/12/all-the-myths-that-are-fit-to-print-why-your-news-feels-familiar

    after reading his book, you can’t help but notice how many front-page stories collapse into the seven master myths he assembles (…): the victim, a casualty of randomness or a villain; the scapegoat, who is punished for straying outside the social order; the hero, who smites evil; the good mother, who “offers maternal comfort and protection”; the trickster, the rogue who disturbs the social order; the other world, typically foreign countries; and the flood, or any other disaster.

    #information #mythe

  • Un interview intime... *#Yann_Arthus-Bertrand*

    Darius Rochebin reçoit Yann Arthus Bertrand. Dans le sillage de la Fête nationale, il présente les beautés de la #Suisse photographiées du ciel, selon une technique qu’il a éprouvée dans le...

    Arthus-Bertrand : « Je ne supportait pas l’#école et l’#autorité »
    "On peut toujours réaliser ses #rêves, il faut essayer"

    Darius Rochebin : « Vous avez survolé la terre entière, le plus bel endroit c’est quoi ? »
    Arthus-Bertrand : « #Chez_moi, avec ma famille, de loin »

    « Il n’y a pas d’endroits moches, il n’y a pas de paysages moches. Mon travail c’est d’essayer d’esthétiser »
    "Etre un #écolo, c’est aimer la #vie et penser que la vie est belle. C’est de s’aimer soi-même et surtout d’aimer les autres. L’#écologie_politique est morte car elle est dans le combat, alors qu’elle devrait être plutôt dans l’#amour"
    #beauté #laideur #moche #paysage #esthétique #esthétisation

    http://www.rts.ch/video/emissions/pardonnez-moi/6042355-yann-arthus-bertrand.html

    #interview #témoignage #photographie

    « La Suisse ressemble à ce qu’on croit », dit Arthus-Bertrand
    « Il n’y a pas de publicité en Suisse » (—> dans le sens, des panneaux publicitaires)

    Darius Rochebin : « Vous avez filmé la terre entière, et la Suisse ça ressemble à quoi ? »
    Arthus-Bertrand : « ça ressemble à la Suisse, à l’image qu’on retrouve sur les boîtes de chocolat, c’est-à-dire les #vaches, les #montagnes, les #glaciers ! Et puis les petites #fermes. On sent que ce n’es pas si facile que ça, vous voyez des #paysans qui avaient 20-30 vaches. On m’a dit ’non non , mais ils sont très aidées ! » Ils sont peut-être aidés, mais n’empêche que c’est une vie difficile. "

    Minute 11 : images de glaciers et montagnes...

    L’association de Arthus-Bertrand au #Congo, #association_Badao :
    http://www.associationbadao.org
    v. dès la minute 16’ des images tournées au Congo dans l’#orphelinat
    Le film #Marie_Thérèse_et_ses_enfants :
    https://www.youtube.com/watch?v=YjgDikqDbBU

    Minute 19’10 sur le #végétarisme et les #abattoirs : « Ce qui est étonnant c’est qu’on n’arrive pas à filmer les abattoirs des élevages industriels. On ne peut pas faire entrer les caméras, ce qui montre bien qu’il y a un truc qui est gênant pour tout le monde »
    Il parle d’un #film qui l’a fait décidé à devenir végétarien, je pense que c’est celui-ci, « #Alma » :
    http://www.almathefilm.com
    Bon après, dans l’interview, quand il parle de cela... je ne sais pas... il fait des liens entre consommation de viande et production de CO2, entre démographie/croissance démographique et problèmes écologiques... il fait ses analyses d’une façon un peu trop simpliste peut-être...

    #mythe #stéréotype #chateau_de_Chillon #chutes_du_Rhin

    L’interview est intéressant, mais sur ce coup, les questions du journaliste... mah !

  • Briser les 11 mythes qu’Israël a construit sur le Hamas, Gaza, et les crimes de guerre

    http://www.huffpostmaghreb.com/2014/07/31/briser-les-11-mythes-que-_n_5637397.html

    Alors que les trêves « humanitaires » se multiplient sans succès et qu’une issue diplomatique peine à se concrétiser, le directeur politique du Huffington Post UK, Mehdi Hassan, discrédite 11 mythes avancés par l’État d’Israel autour du conflit en s’appuyant sur des rapports officiels d’ONG, de l’ONU, ainsi que des articles publiés dans des médias internationaux et des sources présentes sur le terrain.

    #gaza #hamas #israël #démystification

  • Why the Border Crisis Is a Myth

    EL PASO — TO hear the national news media tell the story, you would think my city, #El_Paso, and others along the #Texas-Mexico border were being overrun by children — tens of thousands of them, some with their mothers, arriving from Central America in recent months, exploiting an immigration loophole to avoid deportation and putting a fatal strain on border state resources.
    There’s no denying the impact of this latest immigration wave or the need for more resources. But there’s no crisis. Local communities like mine have done an amazing job of assisting these migrants.


    http://www.nytimes.com/2014/07/26/opinion/why-the-border-crisis-is-a-myth.html

    #frontière #USA #Etats-Unis #Amérique_centrale #border_crisis #crise #mythe #réfugiés #enfants #mineurs #migration #solidarité #solidarité_locale #surveillance #business #coût #détention #détention_administrative #rétention

    Sur les #drones (cc @fil) :

    And despite President Obama’s efforts to work with Central American leaders to address the root causes of the migration, his recently announced request for $3.7 billion, supposedly to deal with these new migrants, contains yet more border security measures: Almost $40 million would go to drone surveillance, and nearly 30 percent of it is for transportation and detention.

    –-> v. lien : http://www.defenseone.com/threats/2014/07/obama-requests-drone-surge-us-mexico-border/88303

  • Human Migration: Myths, Hysteria and Facts

    Migration is a hotly debated but poorly understood issue. Much conventional thinking about migration is based on myths rather than facts. Migration policies often fail because they are based on those same myths. It is therefore time that we learn to see migration as an intrinsic and therefore inevitable part of the broader processes of societal change and globalisation instead of a ’problem to be solved’.

    This was the core of my argument of the inaugural lecture ’Human Migration: Myths, Hysteria and Facts’ I gave on 27 June to accept the Extraordinary Chair ‘Migration and Development’ at Maastricht University. In this lecture, I discuss seven right- and left-wing migration myths and present recent research findings (particularly from the DEMIG project) to prove them wrong.

    http://heindehaas.blogspot.nl/2014/07/human-migration-myths-hysteria-and-facts.html?spref=tw

    #migration #mythe #hystérie #Hein_de_Haas #stéréotypes

  • Pensée de l’image et théorie de la représentation chez #Maurice_Blanchot : à partir de #L'espace_littéraire
    http://www.larevuedesressources.org/pensee-de-l-image-et-theorie-de-la-representation-chez-maurice

    Approches de l’imaginaire L’œuvre critique de Maurice Blanchot laisse peu de place à l’image bien qu’elle soit entièrement tournée vers l’image. Peu de place car l’analyse des processus artistiques qui parcourt son œuvre se fonde uniquement sur le champ du littéraire, où l’image n’est #Image que par métaphore. Et Blanchot se refuse à la stylistique comme à la sémiotique qui font du symbole linguistique leur matériau. Double refus donc, de méthode et de principe. Il convient également, pour comprendre ce (...)

    #Etudes

    / #Platon, #Mythe_d'Orphée, #Michel_Foucault, #Jean-Paul_Sartre, Maurice Blanchot, Image, #Imaginaire, #Imagination, #Langage, #Roland_Barthes, L’espace (...)

  • Immigration : les fantasmes à l’épreuve des faits

    Les Français sont de plus en plus intolérants. C’est ce qui ressort du dernier rapport annuel de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), publié le 1er avril. Un sondage réalisé par l’institut BVA, qui accompagne ce rapport, est en effet préoccupant : 16% des personnes interrogées (1) font part de leur inquiétude vis-à-vis de l’immigration, soit 6 points de plus qu’en 2002. Par ailleurs, 74% des sondés jugent qu’il y a trop d’immigrés en France, en hausse de 15 points par rapport à 2011 et de 18 points par rapport à 2010 et 76% des personnes interrogées pensent que leur nombre a augmenté au cours des dix dernières années (+7 points depuis 2011). Quant à l’intégration, ils sont 63% à juger qu’elle fonctionne mal (+7 points depuis 2012). Cette crispation à l’égard de l’immigration n’est malheureusement pas très étonnante en période de crise. Le problème, c’est que ces représentations sont très éloignées de la réalité.

    http://www.alternatives-economiques.fr/immigration---les-fantasmes-a-l-epr_fr_art_633_67721.html

  • #agriculture, #civilisation, #élites, #patriarcat, #guerre_contre_la_nature, #phallocentrisme tous réunis dans ce #mythe_fondateur

    For the #Incas, agriculture was closely linked to warfare: The earth was defeated, as if in battle, by the plow. So the harvest ceremony was carried out by young noblemen as part of their initiation as warriors, and they sang a haylli as they harvested the maize to celebrate their victory over the earth.

    Lu dans An Edible History of Humanity, de Tom Standage

    • Another example was the maize-planting ceremony that took place in August. When the sun set between two great pillars on the hill of Picchu, as seen from the center of Cuzco, the Inca capital, it was time for the king to initiate the growing season. He did so by plowing and planting one of several sacred fields that could only be tilled and worked by members of the nobility. According to one eyewitness account: “At sowing time, the king himself went and ploughed a little . . . the day when the Inca went to do this was a solemn festival of all the lords of Cuzco. They made great sacrifices to this flat place, especially of silver, gold and children.” The plowing was then carried on by Inca nobles, but only after the king had started the process. “If the Inca had not done this, no Indian would dare to break the earth, nor did they believe it would produce if the Inca did not break it first,” noted another observer. Further sacrifices of llamas and guinea pigs were made as the maize planting began.

      #culture_du_viol ?

  • Il était une fois les #mythes : dans les rêves de Cro-Magnon
    http://www.lemonde.fr/culture/article/2014/03/13/il-etait-une-fois-les-mythes_4382701_3246.html

    The Origins of the World’s Mythologies, « Les origines des mythologies du monde » (Oxford University Press), a paru en janvier 2013, et, hors de petits cercles de spécialistes, il est passé remarquablement inaperçu. Le projet et la théorie de Michael Witzel, professeur de sanskrit à Harvard (Massachusetts), sont pourtant d’une extraordinaire portée.

    Qu’on en juge : l’éminent linguiste dit avoir retrouvé rien de moins que les bribes de nos premières histoires, celles qui peuplaient l’imaginaire des quelques centaines d’Homo sapiens qui venaient de quitter l’Afrique de l’Est, voici 65 000 à 40 000 ans, avant de se répandre à la surface de la Terre.

    De ces légendes primordiales, ou plus exactement de ces représentations de l’homme et de l’Univers, dit Michael Witzel, il reste encore les échos dans les grandes mythologies du monde. La thèse est ambitieuse et fascinante : une part de nos réflexes mentaux, la manière dont nous nous représentons l’Univers, nous viendrait de cette époque où Homo sapiens ornait les parois de Lascaux ou d’Altamira, et avait pour seuls instruments des outils taillés dans l’os, le bois ou le silex…

    (...)

    « La mythologie comparée, précise celui-ci dans un entretien accordé au Monde lors d’un passage à Paris, a produit énormément de travaux depuis le XIXe siècle, mais ce qui n’avait pas été fait, c’est de comparer l’ensemble des grandes mythologies dans une perspective historique. J’ai pris, pour les comparer, la théogonie grecque d’Hésiode, l’Edda islandais, le Popol-Vuh maya, mais aussi les mythologies de l’Egypte antique, de la Mésopotamie, du Japon ou encore de l’Inde. Et une fois que l’on fait cela, on réalise à quel point ces mythologies se ressemblent, à quel point elles partagent une story line commune, un enchaînement d’une quinzaine d’éléments qui se retrouvent à peu près toujours dans le même ordre, depuis la création de l’Univers. »

    Cette structure narrative commune, Michael Witzel l’a baptisée « laurasienne ». Le mot dérive d’un terme géologique, Laurasie : le nom du supercontinent qui regroupait l’Eurasie et l’Amérique il y a quelque 200 millions d’années.

    (...)

    La thèse, assez vertigineuse, est donc celle d’une origine commune des mythes de création de l’ensemble du domaine laurasien, remontant au paléolithique supérieur. A en croire Michael Witzel, ceux que l’on imagine volontiers grognant au fond de leur grotte en taillant des silex développaient surtout des histoires raffinées et complexes, liées dans une trame si bien ficelée qu’elle a perduré partout, malgré toutes les innovations sociales ou techniques des millénaires suivants.

    Partout ? Pas tout à fait. Si tel était le cas, on pourrait croire, comme le psychiatre et psychanalyste Carl Jung (1875-1961) l’a proposé le premier, à une émergence spontanée des mêmes motifs, des mêmes thèmes. Selon Jung, les ressemblances frappantes entre mythologies s’expliqueraient par la structure même de la psyché humaine. Des histoires identiques pourraient indépendamment apparaître, ex nihilo, un peu partout à la surface de la Terre. Si elle se vérifiait, cette théorie, dite des archétypes, rendrait inutile et parfaitement vaine la recherche, dans une perspective historique, d’origines mythologiques communes. Et les quelque 700 pages des « Origines des mythologies du monde » n’auraient été que jeu de l’esprit.

    En bon scientifique, Michael Witzel a donc cherché à tester sa théorie laurasienne sur des populations issues d’une autre vague migratoire. Il faut, là encore, s’appuyer sur les sciences expérimentales, et en particulier la génétique. Celle-ci pose que l’une des premières populations d’Homo sapiens à s’être répandues hors d’Afrique a quitté le continent noir voici 65 000 ans environ et qu’elle n’est pas partie vers le nord, vers l’Europe. Arrivée au carrefour proche-oriental, elle a mis le cap à l’est et a suivi les rivages de la mer d’Oman et du golfe du Bengale, traversant ensuite les îles de la Sonde pour poursuivre et coloniser durablement l’Australie, la Tasmanie et une partie de la Mélanésie.

    Michael Witzel a colligé un grand nombre de mythes de ces régions et a constaté que les principaux éléments de la structure laurasienne en étaient absents. De même qu’ils sont absents des traditions orales d’une grande part de l’Afrique subsaharienne. Le linguiste américain a donné un autre nom (lui aussi dérivé de la géologie) à cette autre grande aire mythologique : le Gondwana. « Dans le Gondwana, au contraire de l’un des traits caractéristiques du monde laurasien, il n’y a pas de création de l’Univers, dit-il. Les mythologies du Gondwana s’intéressent essentiellement à la manière dont les hommes évoluent. Il y a des variations : les hommes peuvent être façonnés à partir d’argile ou de bois, on rencontre également des animaux qui se transforment pour devenir des hommes… Mais toujours l’Univers est déjà là. » Autre grande vague migratoire, autres mythes : l’argument pèse lourdement en faveur de la théorie witzélienne d’un enracinement très ancien des mythologies actuelles.

    Ainsi se dessinent deux grands ensembles mythologiques. Deux mondes aux conceptions radicalement différentes. Une vision laurasienne, conçue par un petit groupe de quelques centaines ou quelques milliers d’Homo sapiens partis coloniser l’Europe il y a 40 000 ans pour se répandre ensuite autour du globe ; une vision gondwanienne, plus ancienne, retrouvée dans la mythologie des populations qui ont quitté 25 000 ans plus tôt l’Afrique – ou qui ne l’ont pas quittée. D’un côté, une vision dans laquelle l’Univers est soumis au même destin que les hommes, à la nécessité de naître sous les auspices d’un couple puis de subir la tragédie du temps qui s’écoule et qui le précipite vers sa destruction ; de l’autre, une vision dans laquelle l’Univers est plat et immanent, imperméable à la marche du temps, et existe de toute éternité sous la houlette d’un haut dieu.

    Michael Witzel ne se risque cependant pas à proposer une story line caractéristique des mythologies du Gondwana. Celles-ci sont trop disparates, mal documentées car rarement écrites, leur pérennité étant tributaire du travail des rares ethnologues de terrain qui les recueillent.

    Mais à côté des différences – majeures – entre Laurasie et Gondwana, il y a aussi des traits communs. Comme, par exemple, la présence du dieu ou de l’esprit « décepteur » qui apporte aux hommes la culture. Ou, plus fascinant encore, l’omniprésence du déluge ou de l’inondation. Qu’ils soient issus de Laurasie ou du Gondwana, la presque totalité des mythes de création contiennent cet épisode de punition des hommes, coupables d’hubris aux yeux d’une ou de plusieurs divinités… Le motif d’un déluge tuant la plupart des hommes à l’exception de quelques-uns, survivant au sommet d’une montagne ou réchappant au désastre grâce à la construction d’une embarcation, est ainsi présent chez les peuples aborigènes d’Australie. Quantité de variations autour de ce thème se retrouvent dans les traditions orales de l’ensemble du Gondwana.

    Pour Michael Witzel, ces éléments communs sont peut-être des mythes « pangéens », c’est-à-dire forgés de très longue date, bien avant les premières migrations hors d’Afrique de notre espèce (dont les premiers fossiles sont datés de 200 000 ans environ). Des histoires vieilles de 100 000 ans ou plus et dont chacun, au XXIe siècle, a en tête les grandes lignes…

    Bien sûr, la construction de Michael Witzel n’est qu’une théorie. Certains de ses pairs lui opposent déjà des contre-exemples, des exceptions. D’autres vont plus loin. Un anthropologue de l’université de Californie du Sud lui fait même un procès en racisme, l’accusant de chercher à segmenter l’humanité en deux groupes. Personnalité d’une grande modestie, Michael Witzel présente surtout son travail comme une œuvre programmatique qu’il livre à la communauté scientifique. Sans faire mystère des objections qui ne manqueront pas d’être soulevées, le linguiste Frederick Smith conclut que « l’approche interdisciplinaire [de Witzel] a non seulement un avenir prometteur, mais elle parvient aussi à ce que l’on puisse enfin parler d’une science de la #mythologie ».

  • "Les #discours politiques sur la #migration sont des #fantasmes pour mobiliser l’#électorat"

    Combien de Lampedusa ? Combien de drames de l’immigration seront-ils encore nécessaires pour que le regard porté sur cette question par nos sociétés change ? Le chemin sera long, répond #François_Crépeau, Rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l’homme des migrants. « Les #discours_politiques sur la #migration n’ont rien à voir avec la réalité. Ce sont des fantasmes qui sont développés de manière à mobiliser les électorats », soutient-il.

    http://www.lalibre.be/actu/international/les-discours-politiques-sur-la-migration-sont-des-fantasmes-pour-mobiliser-l

    #mythe #invasion

  • #Afghans : pour répondre aux #idées_reçues

    Ils vivent chez nous depuis des années, fuyant une guerre de plus de 30 ans (une #guerre aujourd’hui menée notamment par la #Belgique), des #attentats et des #talibans et pourtant aujourd’hui, notre pays leur refuse l’#asile, même provisoire. Les Afghans du #Béguinage sont des gens comme vous et moi à ceci près qu’ils sont nés ailleurs, dans un ailleurs qu’ils ont dû fuir et que, pourtant parfaitement intégrés, ils se sont vus retirer leurs papiers par les autorités Belges et se sont retrouvés dans l’incapacité de mener une vie normale. Aujourd’hui unis pour lutter pour leur droits, ils vivent dans l’église du Béguinage à #Bruxelles, avec pour seules ressources ce que des citoyens leur apportent.

    Ceux qui les soutiennent sont de plus en plus nombreux, mais il me paraît important de revenir encore une fois sur certaines idées reçues qui ont la dent dure.

    Les idées reçues :
    On va créer un appel d’air
    Ils vont s’#incruster
    Qu’on s’occupe d’abord de nos #pauvres
    Il y a des #zones_sûres en Afghanistan
    Ils vont importer la #Burqa
    Ils vont #islamiser la Belgique
    On va se faire bouffer, bientôt y aura plus d’#église
    Ils veulent supprimer nos #traditions !
    Ils ne font pas tourner l’#économie…la #consommation n’y gagnera rien
    On ne peut pas accueillir toute la #misère du monde
    On n’a pas les moyens
    Ce ne sont pas des Afghans
    Ce sont les lâches qui fuient leur pays au lieu de le servir
    Ils n’ont pas mérité de vivre chez nous
    La #loi, c’est la loi

    Les réponses, ici :

    http://annelowenthal.wordpress.com/2013/12/30/afghans-pour-repondre-aux-idees-recues

    #stéréotypes #mythe #Afghanistan #préjugés

  • L’oeuvre, le mythe et le domaine public (Réponse à Alexandre Astier) - : : S.I.Lex : :
    http://scinfolex.com/2013/12/07/loeuvre-le-mythe-et-le-domaine-public-reponse-a-alexandre-astier

    C’est ce qui m’a fait dire au cours de l’émission que nous sommes en réalité la première époque dans l’histoire qui se refuse à elle-même que ses oeuvres accèdent au statut de mythes, à cause d’une conception déséquilibrée de la propriété intellectuelle. Si Rodwell parvient artificiellement à prolonger les droits sur Tintin, alors il n’entrera pas dans le domaine public et il ne pourra pas faire l’objet d’appropriations et de réinterprétations libres, à l’image de celle qu’Astier a pu faire à partir de l’histoire de la Quête du Graal. Et le cas de Rodwell n’est pas isolé, puisque d’autres ayant droits s’efforcent en ce moment d’empêcher des oeuvres majeures du 20ème siècle d’entrer dans le domaine public (Sherlock Holmes, Zorro, Tarzan).

    #fiction #droit_d'auteur

    • Ah purée oui, comment ça m’a trop énervé tout ce qui s’est dit dans cette émission, et notamment l’argumentation d’#Alexandre-Astier qui a dit des choses que je trouvais contradictoire ! Après je n’ai pas réussi à dormir pendant au moins une heure parce que je ressassais ce que j’aurais pu répondre…

      C’est intéressant que le débat se poursuive à l’écrit (mais twitter n’est vraiment pas le plus adapté pour ça).

      #domaine-public #Tintin #Graal #œuvre #art #mythe

    • Personnellement, en plus des histoires de mythologie (où l’on peut aussi parler de l’Illiade et de l’Odyssée, d’Homère), j’aurais aimé que l’on parle du Jazz.

      C’est une musique dont une des bases est l’interprétation sous des formes parfois très éloignées, voire opposées à la musique d’origine. On a un thème de base, composé un jour par quelqu’un, et tel musicien va choisir d’en faire une version juste légèrement modifiée, tandis qu’un autre va complètement bouleverser le morceau pour en faire autre chose. Parfois l’œuvre résultante est encore mieux que l’originale !

      Sachant que tout ceci s’est fait, non pas deux siècles après, mais souvent à quelques années d’intervalles !…

      Alors bien sûr il arrive qu’il y ait des conflits de droits, des problèmes d’argent. Mais on a pas jamais interdit à un musicien d’interpréter une version différente d’un thème, qui lui serait propre (donc œuvre originale).

      Je trouve que c’est un parfait exemple de machouillage de ce qui existe déjà (y compris, notamment, de choses très récentes). Qu’un nombre énorme de créations sont des interprétations et non pas des inventions ex nihilo.

    • c’est un argument développé par Joost Smiers :

      “The Copy/South Dossier Issues in the economics, politics, and ideology of copyright in the global South”
      http://archive.org/stream/thecopysouthdoss22746gut/22746-p_djvu.txt

      Algerian raï music

      The artist and the inventor often proceed from the work of predecessors. A good example of this type of artistic continuity is Algerian raï music. (Other examples are traditional and popular music cultures such as calypso, samba, and rap from Latin America and the Caribbean.) In writing about rai’ music, Bouziane Daoudi and Hadj Miliani emphasise “that the same theme may know as many variations as there are performers.” The base is shared knowledge, which refers less to a repertoire of existing ’texts’ but more to a whole of social signs, such as el merioula, el mehna, el minoun, and eltar.

      Raï has no true ’author’ in the Western copyright sense of the term of ’authorship’. Until some years ago and before it entered the Western market, the singers ’borrowed’ songs or choruses from each other. The public added words spontaneously to a song. Theft, pillage, and plagiarism of texts do not exist as far as these singers, known as the chebs and the chebete, are concerned. It is a form of music that depends heavily on influences from the immediate circumstances, period, place, or audience. Bouziane Daoudi and Hadj Miliani describe the rai’ as a “continuum of a strongly perturbed social imagination.”

    • l’expression « protection d’une œuvre » est gênante, au sens où ce qui est protégé, ce sont les droits exclusifs de certaines personnes (nommées « ayant-droits »)

  • Je me suis fait tout seul
    http://2ccr.unblog.fr/2013/11/29/je-me-suis-fait-tout-seul

    Qui n’a jamais entendu dire à propos d’un dirigeant d’entreprise : « il s’est fait tout seul, personne ne l’a aidé ». Quel est ce concept curieux ? Toutes les entreprises sont aidées d’une manière ou d’une autre, directement par les exonérations de charges, les diverses subventions, les crédits d’impôts, les allègements fiscaux, ou indirectement par les conditions favorables que la collectivité crée pour son développement : la formation de ses salariés, les infrastructures et les services publics dont elle peut bénéficier … Une entreprise n’est pas un ovni qui vivrait dans un monde parallèle. Une entreprise vit en interaction étroite avec son environnement économique, social et politique.

  • I migranti arrivano da regimi repressivi
    il tasso di mortalità : 30 per mille

    –-> les migrants fuient des régimes répressifs. Taux de mortalité : 30 pour mille

    Verità e falsi miti sul pianeta immigrazione. Prima la tragedia di Lampedusa, poi la recinzione di filo spinato costruita da Grecia e Bulgaria lungo il confine con la Turchia hanno riaperto in Europa il dibattito sui flussi migratori. Un tema caldo, ma spesso opaco. A fare un po’ di luce ci prova ora una ricerca curata da #Philippe_De_Bruycker, Anna Di Bartolomeo e Philippe Fargues per il «Migration Policy Centre» dell’Istituto Universitario Europeo.

    http://www.repubblica.it/solidarieta/immigrazione/2013/11/28/news/lampedusa-72219228

    #migration #mythes_sur_la_migration

    Une étude intéressante, certainement pas publiée en italien, mais que je n’arrive pas à trouver... du coup, pour l’instant, il faut se contenter de cet article en italien, je vais essayer de trouver l’étude...

  • En finir avec les #mythes sur la #migration

    JOHANNESBOURG, 25 novembre 2013 (IRIN) - L’opinion publique généralement négative sur la migration et les migrants est moins souvent fondée sur les faits, tels que le nombre réel de migrants qui arrivent dans un pays donné, que sur tout un tas d’idées reçues selon lesquelles les migrants voleraient les emplois des travailleurs locaux, augmenteraient les taux de criminalité et pèseraient sur les services publics.

    http://www.irinnews.org/fr/report/99193/en-finir-avec-les-mythes-sur-la-migration

    MYTHE n° 1 : La majorité des migrants viennent des pays pauvres du Sud pour aller s’installer dans les pays du Nord, plus riches

    MYTHE n° 2 : Les migrations se multiplient

    MYTHE n° 3 : La lutte contre la pauvreté et contre l’absence de développement dans les pays d’origine des migrants permettrait de réduire la migration vers les pays plus riches

    MYTHE n° 4 : Des contrôles et des réglementations aux frontières plus stricts freinent les migrations clandestines

    MYTHE n° 5 : Les migrants occupent des postes qui devraient revenir aux travailleurs locaux

    MYTHE n° 6 : Les migrants pèsent sur les services sociaux et les ressources publiques

    MYTHE n° 7 : Les individus qui entrent illégalement dans un pays sont des immigrés clandestins

    MYTHE n° 8 : La plupart des migrants sont « clandestins »