• « Les géants pharmaceutiques font passer leur intérêt financier avant l’intérêt général » – Libération
    https://www.liberation.fr/economie/les-geants-pharmaceutiques-font-passer-leur-interet-financier-avant-linte

    Les prix des vaccins auraient été gonflés artificiellement par les sociétés pharmaceutiques profitant de leurs monopoles. La France aurait ainsi payé au moins 4,6 milliards d’euros de surcoût et l’Europe 31. Cette situation handicape particulièrement la vaccination dans les pays pauvres, au point qu’Oxfam parle de « pénurie organisée ».

    31 milliards d’euros. C’est le montant que Pfizer et Moderna auraient engrangé sur le dos de l’Union européenne grâce aux contrats de livraison de vaccins qu’ils ont signés. Une enquête menée dans le cadre la People’s Vaccine Alliance, dont Oxfam est membre, a analysé les techniques de production des vaccins à ARN messager de ces deux géants pharmaceutiques pour en déterminer le coût réel de production. Il est estimé à 1,18 dollar (0,99 euro) la dose pour le Pfizer et 2,85 dollars pour le Moderna, tandis qu’ils sont vendus entre 16,25 et 19,50 dollars pour l’un et entre 19,20 et 24 pour l’autre.

    Si cette analyse ne prend pas en compte le coût de leurs investissements en recherche et développement, cela n’enlève rien aux profits faramineux que réalisent les groupes pharmaceutiques. En 2021, Pfizer devrait réaliser un chiffre d’affaires proche de 80 milliards d’euros. (...)

    #vaccins #pharma #pénurie_organisée

  • Face au coronavirus, appliquons l’autodéfense collective - Lizzie Crowdagger
    https://crowdagger.fr/blog/index.php?post/Face-au-coronavirus%2C-appliquons-l-autod%C3%A9fense-collective

    Depuis début 2020, le gouvernement s’est montré criminellement inefficace face à l’épidémie de COVID. Sa politique sanitaire est plus tournée vers la préservation de l’économie que de nos vies, et ne passe que par des mesures autoritaires et paternalistes (dont le pass sanitaire n’est que la dernière incarnation), au détriment de véritables campagnes de prévention.

    Il y a bien des mesures qu’il serait urgent de mettre en place : la levée des brevets sur les vaccins et une véritable solidarité internationale, le financement réel de la santé publique, le maintien de la gratuité des tests, etc. Cependant, nous ne pouvons pas attendre que le gouvernement change de politique. Face à l’urgence de l’épidémie, nous pensons que nous devons faire tout ce que nous pouvons à notre niveau, maintenant et tout de suite.

    LE COVID EST AÉROPORTÉ

    On sait maintenant que le virus se transmet notamment par l’air. Pour éviter les contaminations :
    ° on porte un masque en intérieur
    ° on aère, par exemple en faisant un courant d’air entre deux ouvertures avec l’extérieur, ou, quand ce n’est pas possible, en utilisant un appareil dédié pour filtrer l’air (malheureusement les ventilateurs et les clims non filtrantes ne sont pas efficaces et propagent plus facilement le virus)
    °on réduit le nombre de personnes présentes en même temps
    ° on évite les restaurants et bars en intérieur
    ° même en extérieur, on porte le masque en cas de contact prolongé (à partir de 2 minutes), par exemple lorsqu’on discute avec quelqu’un

    LE VACCIN EST EFFICACE…
    ...
    …MAIS IL N’EST PAS UN REMÈDE MIRACLE
    ...
    ON PEUT CONTAMINER SANS LE SAVOIR
    ...
    ON N’EST PAS PARFAIT·E
    ...
    SUR NOS LIEUX DE TRAVAIL
    ...
    LORSQU’ON ORGANISE DES ÉVÈNEMENTS OU DES SOIRÉES
    ...
    FACE AU COVID, PROTÉGEONS-NOUS LES UN·E·S LES AUTRES !

    Une version maquettée est disponible en annexe, au format PDF ou ODT ; si vous avez envie de le reprendre pour le diffuser, n’hésitez pas !

    Il ne manque que la mention des masques FFP2 et KF94, du coup c’est un peu abstrait puisque ça suppose que la protection nécessairement réciproque par des masques chirurgicaux est effective.

    #toctoc #covid-19 #prévention #santé_publique #vaccins

  • La tranche d’âge des 10-19 ans à Montpellier atteint maintenant un taux d’incidence de 946. Wow.

    Si le collège de ma gamine était ouvert, avec ses 900 élèves, ça veut dire qu’il y aurait en permanence 8 gamins testés positifs dans l’établissement. Si on prend les effectifs de 3 classes, statistiquement il y a un gamin testé positif. (Et si je suis bien, ce ne sont que les gens réellement testés, cela dans une tranche d’âge beaucoup plus souvent asymptomatique, donc sans doute plus sous-détectée que les tranches plus âgées.)

    Si ça continue comme ça en septembre, ça va être compliqué de laisser les classes ouvertes… Je ne sais pas quelles sont les règles maintenant que c’est le vacances, mais en mars il y avait cette règle :
    https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A14307

    De la maternelle au lycée, l’apparition d’un seul cas confirmé d’un des variants dits « sud-africain » ou « brésilien » parmi les élèves, implique la fermeture de la classe concernée. Il en est de même si l’élève est cas-contact d’un parent ou d’un membre de la fratrie contaminé par un de ces deux variants. Tous les élèves et les professeurs doivent alors se faire tester le jour même.

    Vu que le Delta est encore plus contagieux, je ne vois pas pourquoi cette règle ne s’appliquerait pas. Avec le niveau de circulation actuel, ça nous donnerait chaque classe fermée une semaine sur trois. Je sens qu’au ministère Blanquer, on va encore nous faire dans l’épidémiologie créative…

    Les 20-29 sont maintenant à 1416. Ça va encore pas être triste, le présentiel à la fac… (Chaque fois que tu as 70 jeunes réunis, tu as statistiquement un testé positif dans le lot. Combien de jeunes contagieux non détectés ?)

    À Perpignan les 10-19 sont à 1200. Un gamin testé positif à chaque fois que tu as 83 gamins. Les 20-29 sont à 1918 : quand tu réunis 52 jeunes, tu as un testé positif (et à nouveau : combien de non détectés parce qu’asymptomatiques et non testés). C’est assez simple, du coup : tu fais un soirée bien arrosée avec quelques dizaines de jeunes dans un bar, et c’est un miracle si à la fin de la soirée tu n’as pas un cluster.

    • Les 20-29 sont maintenant à 1416. Ça va encore pas être triste, le présentiel à la fac… (Chaque fois que tu as 70 jeunes réunis, tu as statistiquement un testé positif dans le lot. Combien de jeunes contagieux non détectés ?)

      Je ne te l’envoie pas dire... Et les conséquences sur la réussite des étudiant⋅e⋅s

      Quand je vois le carnage cette année là où j’enseigne (une vingtaine d’abandons en première année, sur une promo de 60 en IUT, du jamais vu !), j’ose pas imaginer ce que ça va être, surtout combiné à la mise en place d’une réforme du diplôme de merde (mais c’est un autre sujet), appliquée à des étudiant⋅e⋅s cobayes d’un nouveau bac issu d’une réforme de merde.

    • Y’avait qu’à demander : aujourd’hui Blanquer nous sort donc son génial plan de sécurisation des écoles :
      https://www.education.gouv.fr/annee-scolaire-2021-2022-protocole-sanitaire-et-mesures-de-fonctionne

      La seule nouveauté par rapport à l’ancien, pour éviter qu’on ferme les classes à tout bout de champ, ce n’est pas d’éviter que les gamins se contaminent, c’est évidemment de réduire la sécurité des enfants : les vaccinés resteront en classe dans tous les cas.

      Et évidemment, pour les capteurs de CO2, c’est toujours en mode démerdentiel :

      Il est recommandé d’équiper les écoles et établissements scolaires de capteurs mobiles

      Pour les filtres HEPA, c’est en mode tu ouvres la fenêtre si tu peux. Juste une mention d’une hypothétique « ventilation » :

      Lorsque le renouvellement de l’air est assuré par une ventilation, son bon fonctionnement doit être vérifié et son entretien régulier doit être réalisé.

      Donc pas d’obligation, pas de financement (y’a plus de fric, ils l’ont donné aux flics), juste tu te débrouilles. (Évidemment, puisque c’est juste « recommandé », si j’insiste auprès du collège pour qu’on finance ces choses, ils pourront m’envoyer chier à leur bon vouloir.)
      Le document « Repères » ne comporte aucune mention du terme « filtration » ou juste « filtre » :
      https://www.education.gouv.fr/media/91520/download
      (rappel : le ministre se méfie de cette diablerie).

      (Et évidemment il n’explique pas comment on va gérer des classes hybrides. Dans le collège de ma gamine, la visio en période de confinement c’était au bon vouloir de chaque enseignant – donc généralement pas de visio – alors la classe à la fois en présentiel et en distanciel, ce n’est plus du démerdenticiel : ça relève du miraclenciel.)

      (À noter aussi : ce matin dans ma radio, une syndicaliste avec un discours extrêmement critique sur ces mesures – ou absence de –, tout en prenant soin de rappeler régulièrement l’importance du vaccin pour tous.)

    • Le Monde souligne en une par des guillemets une belle formule de JMB

      Au collège et au lycée, seuls les élèves non vaccinés seront « évincés » s’il y a un cas de Covid dans leur classe, a fait savoir le ministre de l’éducation nationale mercredi.

      Faut-il y voir un « tri » assumé entre adolescents vaccinés et non vaccinés ? Ce fonctionnement va en tout cas poser la question de la communication aux établissements du statut vaccinal des élèves.

      « Nous sommes dans une logique très rationnelle, a défendu M. Blanquer. Quand vous êtes vacciné, vous ne risquez pas de continuer à contaminer les autres. (…) Ma boussole est de maintenir les écoles ouvertes (…) et de faire en sorte que les enfants et les adolescents de France aillent au maximum à l’école. »

      https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/07/28/covid-19-jean-michel-blanquer-envisage-quatre-scenarios-pour-la-rentree_6089

      Castex avait lui aussi raconté des bobards sur l’efficacité des #vaccins (on nous joue la carte potion magique et #panacée, comme Raoult et tous les autres). La méfiance est distillée à chaque occasion. On se fait l’opposition dont on a besoin. Et on pointera l’irresponsabilité de covidés irrationnels pour mieux occulter la politique criminelle du gouvernement.

      Edit les personnes ayant reçu deux doses "n’ont plus de chance d’attraper la maladie", Jean Castex, 13 juillet, TF1
      https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/vaccin/vrai-ou-fake-vaccins-contre-le-covid-19-jean-castex-a-t-il-raison-d-aff

      #in_retrospect #fake_news #confusionnisme #école #obscurantisme

    • En fait, le terme « évincer » est très officiellement dans le document publié ce matin :

      Dans les collèges et les lycées, un protocole de contact-tracing renforcé sera mis en œuvre pour identifier les élèves ayant eu des contacts à risque avec un cas positif et les évincer des établissements durant 7 jours (à l’exception de ceux justifiant d’une vaccination complète).

      Je pense moi aussi que ces gens font exprès.

      Ici on va avoir un petit scandale (légitime) sur le mot « évincer » lui-même, on va pouvoir monter en épingle la réaction des anti-trucs…, on va avoir des checknews sur le thème « Non, le ministre n’a pas dit qu’il fallait “génocider” les non vaccinés », et ne surtout pas aborder le fond : le fait que le « nouveau protocole » est encore moins protecteur que le précédent (puisque scientifiquement mensonger), au moment où on a une contagiosité infiniment plus grande et que les jeunes de 10-19 sont clairement massivement touchés.

    • Avec des lieux publics ou des établissements scolaires réservés aux personnes vaccinées, vous ne craignez pas d’ajouter encore une couche de discrimination sociale ?

      Alain Fischer, président du conseil d’orientation de la stratégie vaccinale : Pour les établissements scolaires, ça me semble exclu : on ne peut pas rejeter un enfant au motif qu’il n’est pas vacciné. Ça relève du droit élémentaire à l’éducation et du minimum obligatoire de vie commune. Mais pour les activités socioculturelles ou sportives, j’y suis favorable. En vérité, je ne crains pas les risques de société à deux vitesses : je crois sincèrement que le caractère incitatif va l’emporter.

      Alain Fischer : « L’idée que le virus pourrait circuler chez les jeunes sans conséquence pour le reste de la société est un leurre »
      https://justpaste.it/6sucs

      avec aussi : #pathologies_chroniques #surpoids #immunodéprimés (200 000, non protégés par deux doses...)

    • J’ai trouvé sur internet un article complémentaire
      Mélanie Heard : « Protéger les jeunes doit compter au rang des premières urgences face au variant Delta »
      https://justpaste.it/7m15k

      Enfin, les connaissances ont aussi progressé sur l’impact du Covid-19 chez les enfants : si les syndromes inflammatoires aigus et les hospitalisations représentent de faibles proportions parmi les infectés (environ 100 fois moins que pour les adultes), leur nombre deviendra rapidement inquiétant si le dénominateur se compte en dizaine de milliers. En outre, les symptômes persistants post-infection, ou #Covid_long, concernent les mineurs comme les adultes : fatigue chronique, maux de tête ou difficultés à se concentrer durant plusieurs mois pourraient concerner un cas sur 20 selon les données de l’Office national de statistiques britannique – soit potentiellement 2 500 nouveaux enfants chaque jour au pic de la quatrième vague.

      #enfants #jeunes

    • #éviction est le terme consacré dans la production administrative de l’Éducation nationale ou, en l’espèce, l’Assurance maladie :

      L’éviction de la collectivité est réservée à 11 pathologies seulement
      L’éviction de la collectivité est une obligation réglementaire pour certaines pathologies. Ces dernières sont peu nombreuses :
      > L’angine à streptocoque
      > La coqueluche
      > L’hépatite A
      > L’impétigo (lorsque les lésions sont étendues)
      > Les infections invasives à méningocoque
      > Les oreillons
      > La rougeole
      > La scarlatine
      > La tuberculose
      > La gastro-entérite à Escherichia coli
      > La gastro-entérite à Shigelles

      Collectivités de jeunes enfants et maladies infectieuses – Guide pratique (p. 9)
      https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/collectivites-maladies-infectieuses_assurance-maladie.pdf
      (document de novembre 2006)

  • The Coronavirus Variants Don’t Seem to Be Highly Variable So Far - Scientific American
    https://www.scientificamerican.com/article/the-coronavirus-variants-dont-seem-to-be-highly-variable-so-far

    No doubt you’ve heard about the novel coronavirus variants that are evolving around the world. There now appear to be more than a dozen versions of SARS-CoV-2, which are of varying degrees of concern because some are linked to increased infectivity and lethality while others are not. It’s easy to be overwhelmed by this diversity and to fear that we’ll never achieve herd immunity. Yet evidence is growing that these variants share similar combinations of mutations. This may not be the multifront war that many are dreading, with an infinite number of new viral versions.
    I am an evolutionary microbiologist who studies how bacteria and viruses adapt to new environments or hosts. Like many microbiologists, my colleagues and I have turned our attention to understanding how SARS-CoV-2 is evolving adaptations for reproducing and transmitting in humans. Our favorite laboratory method is experimental evolution, where we grow multiple populations of microbes started from the same strain under identical conditions for weeks or months. We study problems like how antibiotic resistance evolves and how infections become chronic. The power of this method is that using multiple populations allows us to “replay the tape of life” and study how repeatable and ultimately predictable evolution might be.
    One pattern we see is called convergent evolution, where the same trait emerges in different independent lineages over time, usually as they adapt to similar environments. Some of the best examples of convergent evolution include the sandy color of diverse desert animals; lobed swimming fins for whales, walruses, and manatees (which are actually distantly related); and even the ability for humans to digest lactose into adulthood, which arose several times in geographically isolated populations.

    In the case of SARS-CoV-2, the complete genome sequences of viruses from thousands of patients enable us to look for convergent patterns. While most mutations are one-offs that go extinct, some establish new lineages that become more frequent as the virus succeeds in replicating and infecting many people. If the same part of the virus repeatedly mutates in different samples around the world and becomes more frequent, this mutation very likely encodes an adaptation that helps the virus reproduce and transmit.
    With the benefit of increased genome surveillance of the coronavirus, several recent studies have identified signatures of convergent evolution. Here in the U.S. our laboratory found at least seven genetically independent lineages that acquired a mutation at one particular spot on the virus’s infamous spike protein, the one it uses to latch onto human cells. Spike has a sequence of linked amino acids, and the mutation occurs at position number 677. In the original SARS-CoV-2 this is the amino acid glutamine, abbreviated as Q.

    In six lineages, this Q mutated to another amino acid, histidine (H) and is called 677H. In the seventh lineage, Q mutated to another amino acid, proline (P). Each lineage also has a mutation called S:614G, which was the first notable change in the virus to be identified several months ago and spread so widely it is now found in 90 percent of all infections. We named these seven U.S. lineages after common birds—“robin,” for example, and “pelican” —to help us distinguish and track them, and also to avoid creating prejudice by naming them after the areas where they were first detected.

    Lineages outside the U.S. have also acquired 677H, including in Egypt, Denmark, India and a large cluster in Macedonia. A new variant of concern called B.1.525 also has 677H, as do several lineages that descended from B.1.1.7, one of the first worrisome versions to be spotted. The coincident, global emergence of S:677 mutations and their fivefold gain in prevalence offers strong evidence that these changes must improve viral fitness in some way. We don’t know how yet, but it is noteworthy that S:677 borders a region of the spike protein that helps the virus enter and infect human cells. 

    This is far from the only example of convergence in SARS-CoV-2. Mutations in at least eight different positions in the spike protein are simultaneously on the rise around the world, appearing in B.1.1.7 and in other major variants of concern known as B.1.351, P.1 and P.3. These variants share combinations of mutations at positions 18, 69–70, 417, 452, 501, 681 and a particularly concerning E484K mutation that evades neutralizing antibodies. For this reason, two of the leading scientific websites (http://covariants.org and http://outbreak.info) that track variants now report these shared, defining mutations to simplify and consolidate our attention. The U.S. Centers for Disease Control and the media have been slow to follow the importance of these key mutations, but this is changing, because it is these changes that likely alter virus functions such as contagiousness or the ability to evade vaccines.

    One way to envision this type of convergent evolution is as a game of Tetris, where a limited number of building blocks can be assembled in different ways, in different combinations, to achieve the same winning structures. For example, it is now known that the combination of mutations in B.1.1.7 make it especially contagious, and that the B.1.351 lineage can evade antibodies because of E484K.
    Because many newly discovered variants appear to be resampling the mutations found in other established variants, we can speculate that the virus is beginning to run out of new, major adaptations. But this doesn’t mean that that the forces of evolution will stop as we begin to approach herd immunity and loosen restrictions. History tells us that viruses can evolve rapidly to evade barriers to transmission, especially when infections remain numerous. We must remember that the more infections there are, the more chance mutations will occur, and those that best help the virus to survive will proliferate. This is why stopping new infections is key. These viral adaptations are already rewriting our biology textbooks on convergent evolution; let’s strive to limit new material.

    It’s also critical that we make significant investments in building an early-warning system to detect new #SARS-CoV-2 variants as well as many other emerging pathogens, both known and yet to be discovered. Viral genome surveillance and sequencing is the key. The reason why many variants have been detected in the U.K. is because of visionary investments by researchers and public health officials in these technologies.
    In the U.S., a significant influx of money to the CDC from the new federal stimulus package is already increasing the frequency with which researchers can sequence and analyze virus samples. This must be sustained by building the public health expertise and research infrastructure to decode genetic changes in the virus and anticipate the need for future vaccine modifications. It was basic science that provided hope in this pandemic through new vaccine technology; and given renewed support it will also be our guardian against future threats.

    #séquençage #variants

    • #Covid-19 : Alpha, Beta, Gamma, Delta, #Epsilon… l’émergence sans fin des variants, Marc Gozlan
      https://www.lemonde.fr/blog/realitesbiomedicales/2021/07/08/covid-19-alpha-beta-gamma-delta-epsilon-lemergence-sans-fin-des-variants

      Certaines équipes ont, elles, choisi de développer des modèles visant à prédire quelles seront les trajectoires évolutives des #variants émergents. En d’autres termes, il s’agit d’anticiper la nature des mutations qui pourraient être hébergées par de futurs variants à partir des données de séquençage en temps réel.

      Prédire quel sera le parcours mutationnel qu’empruntera le virus SARS-CoV-2 pour évoluer est évidemment un énorme défi. Les chercheurs peuvent néanmoins s’appuyer sur la vaste base de connaissances existante (et qui ne cesse de s’enrichir) sur l’impact des mutations de la protéine spike.

      « L’intégration des données obtenues et celles issues des séquences émergentes du SARS-CoV-2 pourrait faciliter la détection automatisée de variants potentiellement préoccupants à faible fréquence (c’est-à-dire avant qu’ils ne se propagent largement) », estiment les virologistes moléculaires et microbiologistes évolutionnistes des universités de Glasgow, de Cambridge et d’Édimbourg. L’objectif serait donc de détecter l’émergence de virus possiblement capables d’échapper à la réponse anticorps neutralisants, ou plus transmissibles, afin de rapidement mettre en œuvre des mesures de contrôle ciblées, tout en orientant la poursuite des recherches en laboratoire. Une partie importante de ce processus consistera éventuellement à préparer des vaccins actualisés, adaptés aux variants émergents.

      Une équipe américaine, composée de généticiens, virologues, mathématiciens et spécialistes en intelligence artificielle, assure dans un preprint paru le 22 juin 2021 sur le site medRxiv (article non relu par les pairs) avoir développé une méthodologie qui aurait pu permettre d’identifier, avec précision et avec quatre mois d’avance, les mutations qui ont finalement diffusé au cours des différentes phases de la pandémie.

      Les chercheurs de la société Vir Biotechnology (San Francisco), en association avec des scientifiques du Massachusetts Institute of Technology (MIT), rapportent avoir déterminé sur une période donnée que la fréquence de la mutation R346K avait augmenté de 7 fois en Suisse, de 8 fois en Autriche et de 21 fois au Chili. De même, ils ont établi que la diffusion géographique la plus large concernait la mutation P681K, qui a augmenté de plus de 5 fois dans quinze pays et de plus de 20 fois dans sept pays. Cette mutation se situe dans la protéine spike à proximité du site de clivage de la furine, qui joue un rôle majeur dans la fusion entre les membranes virale et cellulaire. Cette mutation P681K est aujourd’hui présente dans les trois variants identifiés en Inde, à savoir Delta (B.1.617.2), Kappa (B.1.617.1) et B.1.617.3. À en croire les chercheurs californiens, ils auraient détecté ces augmentations de la fréquence de cette mutation « bien avant la vague actuelle » due au variant préoccupant (VOC) qui sévit en Inde.

      Leur méthodologie repose sur des variables épidémiologiques, des données immunologiques, de même que sur la dynamique évolutive du virus et sur la nature des modifications en acides aminés induites par les mutations présentes dans le génome viral.

      Les chercheurs ont également analysé la diffusion de mutations à travers les États-Unis. C’est ainsi que la plupart des mutations présentes dans les variants Alpha et Epsilon ont diffusé dans 14 États, en particulier dans le Michigan, la Floride et le Texas. La mutation T478K a notamment augmenté sur la période considérée de plus de 60 fois au Texas et d’au moins 10 fois dans l’Etat de Washington, en Californie et en Oregon. Cette mutation augmente l’expression de la protéine spike et la liaison au récepteur cellulaire ACE2.

      Surtout, Cyrus Maher, Amalio Telenti et leurs collègues indiquent qu’il aurait été possible de prévoir l’apparition de mutations lors de la deuxième vague et de la troisième vague. Selon eux, concernant les variants indiens Delta, Kappa (B.1.617.1) et B.1.617.3, on aurait pu prévoir dès juillet 2020 que la mutation L452R allait gagner en fréquence. Même chose, pour la mutation P618R qui, selon eux, aurait pu être prévisible en octobre 2020. En revanche, concernant la mutation E484Q, présente dans le variant Kappa et B.1.617.3, elle n’aurait pas pu être prévue avant mars 2021.

      Selon ces chercheurs, leur approche est donc, rétrospectivement, « assez robuste pour prédire, plusieurs mois à l’avance, des mutations clés lors de la deuxième et troisième vague de la pandémie ». Ils en concluent qu’il aurait été possible d’alerter précocement sur la montée en puissance de ces mutations avant qu’elles n’atteignent des niveaux inquiétants à l’échelle globale.

      [...]

      Il apparaît donc que la situation actuelle, caractérisée par une couverture vaccinale encore largement insuffisante dans les pays qui vaccinent, favorise l’émergence de variants dont on ne sait pas s’ils seront toujours sensibles aux vaccins actuels. En effet, on ne peut totalement exclure la possibilité, dans un futur plus ou moins proche, de survenue d’#infections_post-vaccinales (breakthrough infections) imputables à des variants devenus capables de contourner l’immunité vaccinale. Des cas d’infections post-vaccinales liées au variant Delta ont été rapportés dans un article paru le 4 juillet 2021 sur le site medXriv, chez six personnes qui avaient assisté à un mariage à Houston (Texas) et qui étaient complètement vaccinés (Pfizer, Moderna, Coxavin).

      Les données actuellement disponibles semblent néanmoins montrer que le risque d’un échappement immunitaire post-vaccinal total est bien moins important que celui d’une transmissibilité accrue. Pour autant, certains virologues évolutionnistes estiment qu’une résistance, au moins partielle, aux vaccins actuels est inévitable, une prédiction qui ne peut être négligée ou ignorée, rappellent Roberto Burioni (Università Vita-Salute San Raffaele, Milan) et Eric Topol (Scripps Research Institute, La Jolla, Californie) dans un éditorial paru le 21 juin dans la revue Nature Medicine. « En tout état de cause, une chose est sûre : l’émergence de variants capables d’échapper aux vaccins, si cela a lieu, sera rendu plus probable si le virus diffuse et se réplique », ajoutent ces chercheurs.

      Il importe donc de rester en alerte afin d’être en mesure de détecter une éventuelle émergence de variants résistants à la vaccination et, le cas échéant, d’y faire face en développant rapidement des vaccins conçus en tenant compte des mutations problématiques observées.

      On l’a compris, il est donc crucial de maintenir le nombre d’infections au plus bas niveau possible partout dans le monde, pas seulement dans les pays riches mais également dans les pays en voie de développement. En effet, l’histoire de ce virus nous a vite appris qu’il ne connaît aucune frontière. Enfin, dans ce contexte pandémique, il n’est absolument pas souhaitable que chacun d’entre nous apprenne la totalité des 24 lettres de l’alphabet grec.

      #échappement_vaccinal #vaccins

  • #Pfizer will turn to a plant in Africa to help supply the continent with vaccines next year. - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2021/07/21/business/pfizer-will-turn-to-a-plant-in-africa-to-help-supply-the-continent-with-vac

    Il est hors de question de laisser les Sud-Africains fabriquer eux-mêmes les #vaccins,

    … the South African producer, Biovac, will only be handling distribution and “fill-finish” — the final phase of the manufacturing process, during which the vaccine is placed in vials and packaged for shipping. It will rely on Pfizer facilities in Europe to make the vaccine substance and ship it to its Cape Town facility.

    #Afrique #criminels

  • Carnet de route : PASSE-PARTOUT ET DELTAPLANE #Claude_Semal
    https://www.asymptomatique.be/carnet-de-route-passe-partout-cerf-volant-et-deltaplane/?shared=email&msg=fail
    . . . . . . . .
    Si l’objectif était de provoquer un “sursaut” vaccinal, cette annonce télévisuelle a visiblement dépassé toutes les espérances du gouvernement  : en 48 heures, deux millions de Français·es se sont précipité·es sur les plateformes de réservation pour cocher la case “piquouze”.

    Quand à savoir si cette mesure est médicalement nécessaire, éthiquement acceptable, socialement praticable et juridiquement fondée, c’est une autre paire de baxters.

    Avec un taux de vaccination certes supérieur, mais néanmoins comparable, Boris Johnson et le gouvernement anglais viennent pourtant de prendre une décision diamétralement opposée : lever toutes les restrictions sanitaires dès le 19 juillet !
    Y aurait-il donc deux médecines, deux épidémies, deux stratégies de santé publique ?

    Le “storytelling” macronien, commun à d’autres gouvernement européen, est connu : le variant Delta, très méchant, une quatrième vague, warning “pazop !”, un nouveau confinement, pas glop, et donc, pour sauver notre indispensable art de vivre, et accessoirement “sauver des vies”, tous aux seringues !
    Dans le pays qui l’a vu naître, l’Inde, un pays aux infrastructures sanitaires défaillantes, le fameux “variant Delta” est pourtant rentré à la niche en suivant une très classique “courbe de Gauss”, qui l’a presque ramené, en trois mois, à son point de départ (figure 1). Or si son décollage avait fait les gros titres des médias, pratiquement personne n’a parlé de son atterrissage. C’est la peur qui fait vendre.

    Il y a en outre un certain paradoxe à réclamer dans l’urgence la généralisation d’une campagne vaccinale, si l’on ne tient aucun compte des supposés effets positifs de cette même vaccination.

    C’est pourtant ce qui arrive quand on continue à se focaliser sur le nombre de “cas”, plutôt que sur le nombre de cas graves ou de décès.
    Avec un taux de vaccination de 68 % en Grande-Bretagne, on constate ainsi que l’actuelle augmentation de la circulation du virus (voir figure 2) ne se traduit plus par une augmentation parallèle des hospitalisations ou de la létalité (voir figure 3). Même en tenant compte de “l’effet retard” (contagion, hospitalisation, décès…), le changement est patent. Et pour cause : n’est-ce pas précisément l’objectif déclaré de la vaccination ?

    Mais au delà de cet aspect épidémiologique, ce qui m’inquiète aujourd’hui le plus, ce sont les conséquences sociologiques du “coup Delta” de Macron (merci “le Canard Enchaîné”).
Dans l’autoproclamé “pays des droits de l’homme”, on devra donc dorénavant montrer son QR ou son “Pass sanitaire” dix fois par jour, pour boire un café, faire des courses, aller à la poste, au club de sport ou se payer un cinoche. Et tous ceux qui, pour diverses raisons, en seront privés, seront donc automatiquement exclus de ces activités sociales de base.
    
Vous imaginez-vous le flicage généralisé que cela impliquera au quotidien pour des millions de françaises et de français ? Les cafetiers et les restaurateurs transformés en agents de sécurité, les référents COVID à l’entrée de tous les magasins, les lieux d’accueil, de culte et de culture obligés de filtrer les entrées et d’exclure les “bannis”, et les test PCR remplaçant désormais les visites chez le fleuriste (“je vous ai apporté des écouvillons, parce que les fleurs, ça est périssable…” avec l’accent).
    
En avant-goût de ce qui se prépare, l’accès à grande scène du Palais des Papes, au Festival d’Avignon, avec ses mille places, est désormais soumise à un test PCR (coût supplémentaire par personne : 25 euros).
Et tant pis pour ceux qui avaient acheté leur place à l’avance (avis aux amateurs : mon copain Clément Thirion revend la sienne). A partir du 21 juillet, cela concernera donc aussi tous les petits lieux du Off. Suicide, mode d’emploi.

    A neuf mois des élections présidentielles françaises, Emmanuel Macron, avec son “coup Delta”, est visiblement déjà en campagne électorale. Avec une politique économique franchement à droite (les 500 plus grandes fortunes de France ont augmenté leur patrimoine de 30% l’année passée !), il entend désormais, drapé dans son costume présidentiel, élargir son possible électorat au camp de la peur, de la “sécurité” et de l’autorité.
Sa stratégie est limpide : couper l’herbe sous le pied à une candidature de la droite “officielle” pour se retrouver en tête-à-tête avec Marine Le Pen au second tour. Dans ce cas de figure, il considère que sa réélection sera acquise, puisque “la gauche” lui semble trop divisée pour cristalliser l’alternative, et que, face à La Pen, le report de ses voix lui semble automatique.
Reste à savoir si le “Pass sanitaire” du gouvernement français passera le cap du Conseil d’État, puisqu’il crée visiblement une sous-catégorie de Français dont l’accès à une vie sociale “normale” sera sensiblement restreint. “Liberté, Égalité, Fraternité”, dans ton cul. De nombreux recours restent donc sans doute légalement possibles.

    Il ne faut en outre pas oublier que les vaccins actuellement mis en urgence sur le marché sont encore tous “en phase III” – la phase où l’on collecte, à une échelle de masse, les éventuels effets secondaires des médicaments.
    
Les études concernées doivent en effet se terminer le 2 mai 2023 pour Pfizer, le 14 février 2023 pour AstraZeneca, le 27 octobre 2022 pour Moderna et le 2 janvier 2023 pour Johnson & Johnson. Pour Pfizer et Moderna, la collecte des données “primaires” n’est même pas terminée ! (2)
Or la loi précise clairement que, durant cette période, la participation aux “essais cliniques” doit se faire sur une base… volontaire – au risque sinon d’encourir de lourdes amendes… et même des peines de prison !

    C’est d’ailleurs pour cette raison, sans doute, que le vaccin n’est pas explicitement “obligatoire”. On se “contente” de vous pourrir la vie si vous ne l’avez pas.
En France, l’article L1126-1 du Code de Santé Publique précise en effet :
 ” Le fait de pratiquer ou de faire pratiquer sur une personne une recherche mentionnée aux 1° ou 2° de l’article L. 1121-1 ou sur un essai clinique mentionné à l’article L. 1124-1 du code de la santé publique sans avoir recueilli le consentement libre, éclairé et, le cas échéant, écrit de l’intéressé, des titulaires de l’autorité parentale ou du tuteur ou d’autres personnes, autorités ou organes désignés pour consentir à la recherche ou pour l’autoriser (…) est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende. Les mêmes peines sont applicables lorsque la recherche est pratiquée alors que le consentement a été retiré “. (3)
    
En Belgique, c’est la Loi du 7 mai 2017 “relative aux essais cliniques de médicaments à usage humain” qui traite de la question, dans ses articles 44 et 45, avec des amendes et des peines de prison équivalentes.
    Cette situation est d’autant plus préoccupante que les campagnes vaccinales visent aujourd’hui clairement les mineurs d’âge, dans la tranche de 12-17 ans, alors qu’ils ont été totalement exclus de toutes les études sanitaires préalables (2) ! Ce qui les transformeraient de fait et bien malgré eux en cobayes.
En l’état actuel de nos connaissances, je suis personnellement partisan d’une vaccination ciblée pour tous les groupes d’âge concernés par le COVID – et je suis d’ailleurs moi-même vacciné.
    
Mais je suis totalement opposé à une “obligation vaccinale” qui, sans oser dire son nom, violerait aussi manifestement la liberté de conscience et les libertés constitutionnelles de tous ceux et toutes celles qui s’y opposent légitimement aujourd’hui.
Si notre corps nous appartient, notre santé, comme nos libertés, sont notre bien commun.
Ne laissons personne nous les confisquer.

    Claude Semal, le 14 juillet 2021.
    1) Selon les sources et les modes de comptage, en France en juin 2021, entre 64 et 91% des professionnel·les de la santé auraient déjà reçu au moins une première dose du vaccin.
    (2) clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT04368728, NTC04516746, NTC04470427, NTC04505722.
    (3) https://www.doctrine.fr/l/texts/codes/LEGITEXT000006072665/articles/LEGIARTI000006685919

    https://www.youtube.com/watch?v=OKyXqsfVomI&feature=emb_imp_woyt

    #vaccins #covid

    • Le nombre de patients en soins intensifs pour cause de Covid est tombé à 890 contre 7000 en avril. Et la létalité du variant delta, responsable des flambées d’infections actuelles, semble huit à douze fois moindre que celle de ses prédécesseurs au vu des flux de décès au Royaume Uni, Floride, Texas, Israël, etc, trois semaines (délai correspondant à incubation + maladie) après le début du regain de cas.

      Cette létalité de 0,15 % serait à peine deux fois supérieure à celle de la grippe. La suprématie d’une souche peu létale correspond d’ailleurs à une évolution logique sur le plan darwinien et observée dans maintes épidémies ; elle supplante celles qui se tirent une balle dans le pied en tuant leur hôte.

      L’argument « les cas d’aujourd’hui sont les réas de demain et les décès ou Covid longs d’après-demain » ne semble donc plus valable.

  • Unprotected by Choice: America’s Latest Challenge

    The US is entering a “pandemic of the unvaccinated,” as demand for jabs slows and the Delta variant whips through unprotected populations, CDC chief Rochelle Walensky warned Friday.

    As cases among the unvaccinated rise—and as more hospitalizations and deaths inevitably follow—she urged holdouts to get vaccinated for the sake of their communities and young children who can’t yet be vaccinated themselves, The New York Times reports.

    99.5% of COVID-19 deaths occur among people who have not been vaccinated, according to Surgeon General Vivek Murthy, CNN reports.

    Warning signs: In 48 states, case numbers are 10% higher than the previous week. LA County cases are up 300% since July 4. In Alabama—which has among the lowest vaccination rates—just 11 people turned up to a 3.5 hour vaccination event.

    Although numbers are moving up, overall US hospitalizations are a seventh of what they were mid-January.

    But zooming in on some localities with low vaccination rates, it seems the worst is yet to come, reports The Atlantic’s Ed Yong.

    COVID-19 wards may be less packed, but patients are trending younger and sicker.

    For health workers, the hamster wheel of exhausting routines continues: constantly adjusting ventilators, entire teams regularly flipping patients onto and off of their backs, nurses “drenched in sweat” from bulky PPE.

    The difference: Treating the willfully unvaccinated is a new strain of demoralizing.

    I’m losing a little bit of faith in mankind. But you can’t just not go to work,” said Missouri nurse Tracy Hill.

    (newsletter de Johns Hopkins)

    • Les États-Unis entrent dans une "pandémie des non vaccinés" , alors que la demande de vaccins ralentit et que la variante Delta traverse des populations non protégées, a averti vendredi la chef du CDC, Rochelle Walensky. Alors que les cas parmi les non vaccinés augmentent - et que de plus en plus d’hospitalisations et de décès suivent inévitablement - elle a exhorté les réfractaires à se faire vacciner pour le bien de leurs communautés et des jeunes enfants qui ne peuvent pas encore être vaccinés eux-mêmes, rapporte le New York Times. 99,5% des décès dus au COVID-19 surviennent chez des personnes qui n’ont pas été vaccinées , selon le Surgeon General Vivek Murthy, rapporte CNN. Signes d’avertissement : dans 48 États, le nombre de cas est supérieur de 10 % à celui de la semaine précédente. Les cas du comté de LA ont augmenté de 300 % depuis le 4 juillet.

      voilà qui donne une vague idée de ce qui va se passer au niveau mondial, et ici, faute de production massive de vaccins débarrassés de leurs brevets...
      et comme la preuve du pudding c’est qu’on le mange, comme disait l’autre, ça pourrait (mieux qu’un passe sanitaire liberticide, inapplicable et contre productif) contribuer à calmer un peu le scepticisme sur les vaccins à #arn-m

      #covid-19 #vaccins #vaccinations #variant_delta

    • Oui, ça donne une bonne idée de combien ces gens, au pouvoir, n’ont pas d’autres boussoles que « après moi, le déluge ».

      A la fac, on rigolait en lisant les théories de Malthus. On n’y croyait pas vraiment que des déblatérations aussi simplistes et cruelles avaient pu être énoncées sérieusement.

      Et découvrir que ce qui parle à l’oreille des gouvernants est désormais encore plus crétin que Malthus. Et que ces gouvernants sont encore plus simplistes et malfaisants, mais quelle tristesse !

      J’ai lu les Dépossédés la semaine dernière. Très agréable comme lecture. Mais très pessimiste aussi. Mais quelle actualité ! Un vrai classique dans ce monde capitaliste, qui n’a pas perdu une once de son horreur depuis 1974, époque de l’écriture du roman.

    • à part l’imprécision sur la moindre transmission du virus par la faible part des vaccinés (10% ?) susceptibles d’être contaminés, cet article me parait un bon résumé des réponses à donner aux inquiets, points par point

      Dupagne se présente en détails et indique

      Les inconditionnels de la vaccination ne m’aiment pas : je me suis prononcé contre l’obligation vaccinale. J’ai critiqué certains vaccins d’intérêt douteux comme le BCG ou celui contre la varicelle. J’ai longtemps été dubitatif sur l’intérêt des vaccins contre les virus du cancer du col de l’utérus. Je milite pour que l’on réserve la vaccination contre la grippe aux personnes très âgées ou très fragiles. Bref, je suis tout sauf un idolâtre des vaccins. Pour autant, je n’ai jamais remis en cause le principe de la vaccination, progrès thérapeutique absolument majeur : je ne suis pas un médecin « antivaccin ».

      sur un des points, justifié !, qui fonde bien des réticences : le refus de s’inclure plus encore dans le cheptel de clients de #bigpharma

      La vaccination ne sert qu’à enrichir les labos !

      C’est vrai et faux à la fois. C’est vrai que les laboratoires pharmaceutiques ne sont pas des sociétés philanthropiques et qu’elles cherchent avant tout (quoi qu’elles en disent) a rémunérer leurs actionnaires. Les laboratoires ayant produit des vaccins efficaces vont gagner beaucoup d’argent avec la vente de ces vaccins. Mais ce que beaucoup de gens ne savent pas, c’est que pour les gros laboratoires, le chiffre d’affaire de ces vaccins représente peu de choses par rapport à celui des autres médicaments : ceux qui traitent les maladies chroniques.

      Le « bon médicament », pour un laboratoire, c’est celui que des millions de malades prennent tous les jours, pendant des années, pour une maladie qui ne guérit pas et qui ne tue pas trop vite ! Ce sont les médicaments du diabète, de l’hypertension, de l’excès de cholestérol, de l’arthrose etc.

      je dirais #toctoc, puisqu’il faut bien passer outre la crainte d’être assimilé au régime

    • Au pays des Lumières éteintes, en se vaccinant on peut gagner un whopper

      Les 18/25 ans qui recevront une 1ère injection entre le 1er et le 15 août dans l’#Hérault pourront bénéficier de promos dans des commerces partenaires. Ils pourront par exemple avoir un hamburger Whopper offert [pr tout achat d’un menu] chez Burger King. (préfecture)

      https://twitter.com/Brevesdepresse/status/1420791788416258049

      #honte #obésité_sur_commande

    • Bon, c’est tout de même très réducteur de ne prendre que le Burger King. Je ne trouve pas d’article précis sur les offres, mais l’affiche du truc indique d’autres « offres » (assez classiques je suppose dans les « partenariats » qui ciblent cette tranche d’âge) :

      Là où c’est marrant, c’est qu’il faut faire sa première injection entre le 1er et le 15 août : si tu t’es fait vacciner avant (ce qui est tout de même encore mieux), tu n’as droit à rien.

    • Le Whopper ça vaut 3,89 euros, les premiers prix de menus mac sont à 10 balles, la réduc pour aller dans ces machins est pas top.

      _Edit oups, gourance, les menus Burger king seraient moins chers https://modesdevie.com/prix-menu-burger-king/_

      Et puis nous les pauvres, on préfère le fric dont on fait ce qu’on veut, et pas les machins en nature, surtout quand il faut d’abord dépenser pour les avoir ! (vas-y, sort les tes 10 balles ! un kebab en vaut 5 ou 6)

      Je trouve pas à quoi correspondait les 3Frs de 1871 de La Commune (voir plus haut), mais je suis certain que c’est plus, et plus égal.

      Biden est moins borné (une épidémie de non-vaccinés c’est coûteux), il demande aux instituions locales de payer qui se vaccine.

      Quant à payer que ceux qui le font maintenant, c’est évident, sinon, ce serait trop cher, et ce qui compte c’est la croissance du taux de vaccination, pas le stock (ceux là on financera, ou pas la troisième dose).

      Pourquoi 15 août ? faut préparer la rentrée au plus vite, que ceux qui seront pas évincés soient nombreux.

      La seule chose valable quoi qu’on en ait c’est l’intégration à une culture jeune (qu’on continue à amocher ah ah ah).

      Drôle d’ « aller-vers ».

      #marketing #chaines

    • Alain Fischer, le « Monsieur Vaccin » qui conseille le gouvernement, a insisté sur la nécessité de « rassurer et convaincre » les « hésitants » à la vaccination. Le dispositif « aller vers » qui prévoit de multiples initiatives : vaccibus, campagnes au pied des tours, vaccination dans les centres commerciaux, en pharmacie, appels téléphoniques ciblés est renforcé…

      Dessin de Sié pour #Urtikan.net

    • Oui, on peut monter en épingle les aspects les plus anecdotiques de l’effort public, mais il y aussi des choses comme ceci :

      Le « Vaccibus » : à Montpellier, 2 opérations de vaccination de proximité à La Mosson et à la cité Gely
      https://assurance-maladie.ameli.fr/presse/2021-07-12-cp-vaccibus-operation-vaccination-covid-herault

      Depuis mars 2021, l’Assurance Maladie de l’Hérault mène une vaste opération « aller vers » en direction des publics fragiles pour faciliter la vaccination de proximité et à domicile en proposant un accompagnement attentionné. Dans l’Hérault, plus de 11 909 personnes ont été contactées et plus de 1 802 rendez-vous pour la vaccination ont pu être fixés.

      Les habitants des quartiers de La Mosson et de la cité Gély seront contactés par SMS afin de les inviter à se rendre au centre de vaccination éphémère pour se faire vacciner (10 000 sms seront envoyés).

      J’ai aussi vu un camion de vaccination des pompiers avec des opérations à différents endroits de la ville. Je suppose que c’est un autre « Vaccibus » que celui mentionné ici relevant de l’Assurance maladie.

    • oui, il aura fallu un an pour aller vers, sinon on a eu des petits trucs à la covisan en idf, toujours expérimentaux, marginaux, le non emploi de la médecine de ville et des autres soignants hors hôpital (ou des labos vétos pour les pcr), la liste est trop longue.

      ce que je vois du « aller vers » est faible, fragmenté (assos, villes, réseaux locaux de santé), mais heureusement que la CPAM s’en occupe parfois ; ce que je vois des campagnes publiques d’information est lamentable. pour moi, cela n’a rien d’anecdotique que de préconiser des comportements risqués (boites de nuit, bars, démasquage à l’intérieur), de nier l’existence d’effets effets secondaires bénins et transitoires du vaccin, ou de ne pas dire clairement que ces vaccins ne sont pas le sésame de la sortie individuelle du covid, de ne pas dire qu’il faut une forte et rapide vaccination la plus large possible pour ne pas encourager une émergence de variants qu’on a déjà favorisé en dépistant traçant et isolant de manière inappropriée ce qui a conduit à faire massivement circuler le virus sur la durée, de laisser de côté plein de vulnérables. ça n’a rien d’anecdotique d’avoir confié à mc kinsey c’est à dire à des pros de la destruction de la santé publique une part de la campagne de vaccination, et à doctolib un taff qui pouvait être assuré par la CPAM (à la manière espagnole par exemple, et avec de l’irl dedans). non, il ne font pas ce qu’il peuvent.

    • je peux pas lire l’article sous payawall et persiste à penser que l’incitation majeure c’est la conviction et que celle-ci passe par l’intérêt (?) bien compris (?). l’exemple de La commune, c’est les 3FRS, mais aussi le moteur d’une adhésion à une institution révolutionnaire qui défend un intérêt commun, et est prête à investir pour ce faire. le pari que de telles institutions soient possibles (ça ça fait radicalement défaut à toute campagne du gvt actuel)

  • « Pas assez de recul sur les vaccins contre le Covid-19 » ? Ce que 3,5 milliards de doses injectées nous ont appris
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2021/07/16/pas-assez-de-recul-sur-les-vaccins-contre-le-covid-19-ce-que-3-5-milliards-d

    Les nombreuses campagnes massives de vaccination lancées à travers le monde ont, en sept mois, fourni de nombreuses informations aux scientifiques.

    Le 8 décembre 2020, au petit matin, Margaret Keenan, une Britannique de 90 ans, est devenue la première personne à bénéficier d’un vaccin spécialement conçu contre le Covid-19 – hors essais cliniques. Depuis, de nombreux pays ont lancé leur propre campagne de vaccination afin d’enrayer la pandémie sur leur territoire et dessiner une sortie de crise.

    En France, après une accélération continue jusqu’à l’été, la campagne a fortement ralenti ces dernières semaines en raison des hésitations et du scepticisme d’une partie de la population quant à l’efficacité et la sûreté des vaccins actuels – depuis les annonces d’Emmanuel Macron étendant l’usage du passe sanitaire, le rythme de la vaccination est reparti à un rythme inédit. A ces inquiétudes et interrogations, de nombreuses équipes de scientifiques ont tenté de répondre en étudiant leurs effets réels, en suivant et en étudiant notamment des cohortes de très grande taille (parfois des populations entières) qui permettent de mesurer avec une grande précision l’impact de la vaccination. Et après plus de sept mois de vaccination, les enseignements sont nombreux.

    Que peut-on dire de l’efficacité réelle des vaccins actuels ?
    Résistent-ils bien aux variants du SARS-CoV-2 ?
    Combien de temps dure la protection immunitaire conférée ?
    Qu’a-t-on appris de leurs effets secondaires avérés ou potentiels ?
    Des effets indésirables peuvent-ils se manifester longtemps après la vaccination ?

    1. Que peut-on dire de l’efficacité réelle des vaccins actuels ?

    En avril 2020, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait fixé un objectif minimum de 50 % d’efficacité pour les vaccins en développement contre le Covid-19, tout en précisant qu’une efficacité de 70 % serait préférable. Après 3,54 milliards de doses injectées dans le monde, on dispose désormais de nombreuses observations qui viennent confirmer que les vaccins distribués aujourd’hui ont très nettement dépassé ces objectifs.

    Le vaccin BNT162b2 conçu par Pfizer-BioNTech est globalement celui qui a les résultats les plus positifs. Dans l’étude la plus solide, publiée en mai 2021 dans The Lancet, qui a suivi une cohorte de 1,65 million de personnes en Israël, les chercheurs concluent que celui-ci est efficace à 95,3 % pour l’infection au SARS-CoV-2, à 97,2 % pour éviter les hospitalisations et à 96,7 % pour éviter les décès chez les vaccinés ayant reçu leur seconde dose depuis au moins sept jours. L’efficacité est encore supérieure lorsqu’on attend au moins quatorze jours après l’injection de la seconde dose, puisqu’elle atteint 98,1 % pour éviter les décès dus au Covid-19. L’étude a, par ailleurs, été réalisée alors que le variant B.1.1.7 (dit variant Alpha, découvert en Angleterre), plus contagieux et entraînant plus de formes graves, composait 95 % des nouveaux cas en Israël.

    L’autre vaccin à ARN messager (ARNm), celui du laboratoire américain Moderna, obtient des résultats similaires au Comirnaty de Pfizer-BioNTech. L’essai clinique de phase 3 a montré environ 94,1 % d’efficacité contre les formes symptomatiques de la maladie. Une étude ultérieure menée sur une large cohorte au Qatar, composée de peu de personnes âgées et d’une majorité d’actifs, a conclu à une efficacité de 100 % contre l’infection au variant Alpha, et de 95,7 % contre les formes graves et les décès dus au Covid-19 (variant Alpha et Gamma confondus) lorsque le schéma vaccinal est complet (deux semaines après la deuxième dose). Les mêmes travaux ont abouti à une protection de 92,5 % contre les infections asymptomatiques, paramètre-clé pour bloquer la transmission interhumaine du virus. Le vaccin américain est également très efficace contre les hospitalisations, selon plusieurs travaux. Une étude observationnelle américaine disponible en prépublication depuis le 8 juillet estime son efficacité à 90 %, tandis qu’une équipe canadienne l’estime à 96 % pour les personnes ayant reçu leur seconde dose.

    Le troisième vaccin à avoir été autorisé en Europe et en France, celui d’AstraZeneca (nommé ChAdOx1), a également des résultats positifs, même si moins spectaculaires que ses concurrents à ARNm. L’essai clinique de phase 3 réalisé face à la souche historique du SARS-CoV-2 indiquait une efficacité de 62,1 % pour ceux qui ont reçu deux doses standards, mais de 90 % pour les sujets dont la première dose était diminuée de moitié. Il en résulte une efficacité moyenne contre les infections d’environ 70,4 %. Des études ultérieures ont mis en évidence une efficacité supérieure de 81,5 % à prévenir les infections symptomatiques par la souche historique et de 70,4 % par le variant Alpha. Si sa capacité à empêcher l’infection par le virus et donc la transmission interhumaine est moindre que les vaccins à ARNm, le vaccin d’AstraZeneca se montre d’un niveau comparable lorsqu’il s’agit de protéger des formes graves de la maladie. Une large étude écossaise publiée début mai 2021 a estimé que le ChAdOx1 atteignait 88 % d’efficacité de réduction des hospitalisations dues au Covid-19.

    Tous ces chiffres sont valables pour la population adulte. Chez les adolescents (12 à 15 ans), les chiffres sont encore meilleurs. Le vaccin Comirnaty de Pfizer-BioNTech, le seul à être autorisé pour les moins de 16 ans en France, a montré une efficacité de 100 % dans cette tranche d’âge lors des essais cliniques de phase 3 : aucun des 1 005 adolescents complètement vaccinés n’a été infecté par le Covid-19, tandis que 16 des 978 adolescents qui ont reçu un placebo ont contracté la maladie.

    2. Résistent-ils bien aux variants du SARS-CoV-2 ?

    C’est une question cruciale alors que le variant Delta du SARS-CoV-2, plus contagieux, devient majoritaire en France et qu’en conséquence la situation sanitaire se dégrade. Le vaccin de Pfizer-BioNTech résiste globalement bien à tous les variants qui ont émergé jusque-là : de l’Alpha (découvert en Angleterre) au Delta (en Inde), même si le vaccin germano-américain est légèrement moins performant contre ce dernier.

    En mai 2021, des travaux britanniques ont estimé son efficacité à 88 % contre les infections symptomatiques au variant Delta. Le mois suivant, deux équipes ont abouti à des chiffres similaires : des chercheurs écossais ont estimé cette efficacité à 79 %, tandis qu’une équipe canadienne a trouvé environ 87 % d’efficacité.

    De leur côté, les services du ministère de la santé israélien ont constaté que l’efficacité du vaccin de Pfizer-BioNTech était tombée à 64 % récemment (en ce qui concerne les infections). Attention, il convient de prendre ce chiffre avec précaution, puisque la méthodologie employée n’est pas exempte de biais, selon plusieurs chercheurs israéliens. En revanche, le vaccin est toujours aussi efficace pour réduire les hospitalisations et se maintient à 93 %, même face au variant Delta.

    Le produit de l’entreprise anglo-suédoise AstraZeneca montre, lui, moins d’efficacité au variant Delta mais fournit toujours un très haut niveau de protection contre les formes graves de la maladie et donc contre les hospitalisations et les décès dus au Covid-19. Là où le vaccin Made in UK atteignait 73 % d’efficacité contre l’infection au variant Alpha, il ne fournit « que » 60 % d’efficacité contre le variant Delta, selon des travaux écossais publiés dans The Lancet à la fin du mois de juin, un chiffre cohérent avec les conclusions d’une autre équipe britannique, selon lesquelles le vaccin d’AstraZeneca est efficace à 60 % pour prévenir les infections au variant Delta.

    En revanche, le vaccin anglo-suédois se maintient bien sur la prévention des hospitalisations et des décès, un paramètre-clé pour éviter d’engorger le système de santé. Une nouvelle analyse de Public Health England, publiée le 14 juin, conclut que celui-ci protège à environ 92 % contre une hospitalisation due au variant Delta.

    Le variant Delta affaiblit légèrement les vaccins, qui demeurent assez efficaces

    Il existe toutefois beaucoup moins de travaux sur le vaccin à ARNm Moderna, et notamment sur son efficacité face au variant Delta, qui n’a pas encore fait l’objet de travaux publiés dans une revue scientifique. Néanmoins, la société américaine a fait savoir, par voie de communiqué de presse, le 29 juin, que des travaux in vitro ont montré que le vaccin demeurait efficace contre quasiment tous les variants existants du coronavirus, même si le nombre réduit d’anticorps produits affaiblit légèrement la force de la réaction immunitaire (2,1 fois moins d’anticorps neutralisants mesurés contre le variant Delta). D’autres variants du SARS-CoV-2 altèrent plus l’efficacité du vaccin de Moderna, mais ces variants (Kappa, Eta) ne sont pas considérés comme dangereux par l’OMS.

    Même chose pour le vaccin à dose unique fabriqué par l’entreprise américaine Johnson & Johnson. On ne dispose que de très peu de données publiques, mais le laboratoire a publié un communiqué le 1er juillet affirmant que des tests ont démontré que le vaccin demeurait efficace contre le variant Delta. Collectées sur un sous-échantillon de huit patients, les données montrent une efficacité de 85 % contre les formes graves du Covid-19. La firme n’a pas communiqué de données relatives à l’efficacité pour l’infection au coronavirus.

    3. Combien de temps dure la protection immunitaire conférée ?

    Il est encore un peu tôt pour savoir exactement combien de temps les personnes vaccinées seront immunisées contre le coronavirus, mais les connaissances et observations accumulées jusque-là ont apporté des nouvelles rassurantes sur cet aspect. Une étude inédite publiée le 28 juin dans Nature, menée par l’immunologiste américain Ali Ellebedy, montre que la réponse immunitaire des personnes complètement vaccinées par le Pfizer-BioNTech est même plus durable qu’envisagée en premier lieu.

    Pour quantifier précisément cette réponse immunitaire, les chercheurs ne se sont pas contentés de mesurer la quantité d’anticorps circulant dans le sang, ils ont également extrait des échantillons des ganglions lymphatiques jusqu’à quinze semaines après la première dose sur quatorze personnes vaccinées. Le résultat principal de cette étude est que chez tous ces vaccinés les centres germinatifs étaient encore présents et actifs, ce qui signifie que le système immunitaire de ces personnes continuait à produire des lymphocytes B, lesquels synthétisent les anticorps et incarnent la mémoire immunitaire qui permet au corps de lutter contre le virus, même longtemps après la vaccination ou l’infection.

    « Habituellement, en quatre à six semaines, on n’observe presque plus rien », indique Deepta Bhattacharya, un immunologiste interrogé par le New York Times. Ces travaux montrent aussi que l’immunité conférée par le vaccin de Pfizer-BioNTech pourra probablement résister aux futures évolutions du SARS-CoV-2. Il est difficile de savoir combien de temps la protection conférée par ce vaccin durera, mais il apparaît désormais probable aux immunologistes qu’elle puisse durer plusieurs années.

    Le vaccin mRNA-1273 de Moderna confère lui aussi une protection durable, selon les observations réalisées. Un article paru dans le New England Journal of Medicine, le 10 juin, observait que les essais sérologiques pratiqués sur des personnes ayant reçu le mRNA-1273 montraient un haut niveau d’anticorps six mois après la seconde dose, ce qui est un très bon résultat, signe que cette protection est, elle aussi, durable.

    4. Qu’a-t-on appris de leurs effets secondaires avérés ou potentiels ?

    Les essais cliniques des vaccins actuellement disponibles ont fourni de très bons résultats en matière de sécurité, que les larges campagnes de vaccination des pays occidentaux ont pu en grande partie confirmer. Ainsi, on recense une grande majorité d’effets bénins, transitoires et attendus, tels que de la fatigue, de la fièvre, des douleurs musculaires au point d’injection, des maux de tête.

    Des réactions allergiques violentes, appelées « chocs anaphylactiques », ont également été observées. Ces réactions bien connues sont rarissimes mais peuvent être dangereuses et se déclenchent dans les minutes après l’injection chez des personnes ayant un fort terrain allergique. C’est pour cette raison que les vaccinés sont gardés en observation au moins quinze minutes.

    L’Agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM) a, depuis le début de la campagne de vaccination, mis en place un suivi resserré des effets indésirables des vaccins grâce à la mobilisation en temps réel de tous les centres régionaux de pharmacovigilance (CRPV) du pays. L’agence publie au moins deux fois par mois des rapports dans lesquels elle fait état des signalements reçus du public et enquête ensuite sur les « signaux » enregistrés, c’est-à-dire les signalements dont le caractère nouveau ou la fréquence sont inhabituels et nécessite une investigation.

    Parmi les « signaux » confirmés, on compte actuellement :
    45 cas de myocardites rapportés depuis le début de la vaccination pour le Pfizer-BioNTech et 7 cas pour le vaccin d’AstraZeneca. La majorité des cas sont rétablis ou en passe de l’être. La fréquence dans la population vaccinée par le Pfizer-BioNTech est légèrement supérieure à celle observée dans la population générale, le rôle du vaccin est retenu mais pas encore confirmé. Il s’agit d’un effet rare d’évolution favorable ;

    plusieurs cas de réactions aiguës au site d’injection pour le vaccin de Moderna. Déjà décrites dans les essais cliniques, ces réactions locales douloureuses surviennent en moyenne huit jours après l’injection. Dans les cas les plus aigus, ces douleurs prolongées ont entraîné une perte temporaire de mobilité du bras ;

    plusieurs cas d’hypertension artérielle ont été observés pour le vaccin de Moderna ;

    des cas de syndromes pseudo-grippaux sont fréquemment rapportés pour le vaccin d’AstraZeneca ;

    53 cas de troubles thromboemboliques ont été signalés pour le vaccin d’AstraZeneca depuis le début de son utilisation en France, dont 13 décès. Ces troubles restent extrêmement rares (53 occurrences sur 6,56 millions d’injections, soit 0,0008 % des doses) ;

    plusieurs cas de la maladie de Clarkson ont été signalés au niveau européen, l’Agence européenne des médicaments considère que le vaccin d’AstraZeneca ne doit pas être utilisé chez des patients ayant des antécédents connus d’hyperperméabilité capillaire.

    Cela étant dit, la fréquence de ces effets indésirables est extrêmement faible et n’est pas supérieure à celles observées sur d’autres vaccins. Ces effets secondaires, quasiment tous temporaires et d’évolution favorable , sont assez loin d’égaler les bénéfices réels des vaccins et ne remettent donc pas en cause leur balance risques-bénéfices, qui est, de l’avis de la communauté scientifique compétente, très positive.

    5. Des effets indésirables peuvent-ils se manifester longtemps après la vaccination ?

    C’est une crainte répandue parmi les nombreuses personnes réfractaires ou hésitantes à la vaccination contre le Covid-19, qui perçoivent notamment les vaccins à ARN messager comme étant trop nouveaux pour qu’on ait de quelconques certitudes sur leur sécurité. On ne peut donc pas argumenter sur ce point avec les rapports rassurants de ces derniers mois, puisque cette crainte porte sur ce que les chercheurs ne savent pas encore.

    Outre que la technique de l’ARNm n’est pas tout à fait nouvelle https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/11/30/covid-19-la-saga-du-vaccin-a-arn-messager-dans-le-sprint-final_6061695_16506, donner du contexte historique peut aider à comprendre pourquoi cette crainte n’est pas partagée par la communauté savante. Dans la longue histoire de la vaccination, aucune maladie rare n’a jamais été détectée plus de huit semaines après la vaccination. Il existe, bien sûr, des exemples de troubles rares liés à la vaccination qui ont pu être diagnostiqués plusieurs mois après l’injection d’un vaccin, mais les symptômes de ceux-ci sont toujours apparus dans les premières semaines.

    Dans le cas présent des vaccins anti-Covid-19, la survenue à retardement de maladies rares est considérée comme un risque très faible pour plusieurs raisons scientifiques. La première étant que la surveillance actuelle autour de ces vaccins est si réactive et resserrée qu’elle a permis très tôt la mise en évidence de très rares troubles de la coagulation avec le vaccin d’AstraZeneca. Si les vaccins actuels, qui ont été distribués massivement, devaient induire des maladies graves rares, il est aujourd’hui jugé très improbable que les agences de pharmacovigilance puissent manquer leurs signaux.

    La seconde raison relève davantage de la biologie, puisque les vaccins à ARNm ne contiennent globalement que deux ingrédients relativement simples et fragiles : une capsule de lipides contenant un brin d’ARN messager, la première étant chargée de transporter le second. Or, toutes deux disparaissent très vite sans laisser de trace lorsqu’elles rencontrent une cellule humaine. La capsule de lipide va simplement se dissoudre en libérant l’ARN dans l’intérieur de la cellule. L’ARN étant par nature une molécule instable, elle va elle-même se décomposer en quelques heures, après avoir rempli sa mission. Il n’existe donc aucun mécanisme biologique susceptible d’avoir des répercussions au-delà de ces quelques semaines.

    « Les effets indésirables des vaccins surviennent dans les deux premières semaines, exceptionnellement le premier mois. Il n’y a aucune maladie clinique survenant à distance », a affirmé ainsi au Figaro Brigitte Autran, professeure émérite à Sorbonne Université et membre du comité scientifique sur les #vaccins #Covid-19.

    • Effets indésirables vaccinaux : retour sur des alertes historiques, confirmées ou non, Sandrine Cabut, Pascale Santi, Hervé Morin et Stéphane Foucart, 19 décembre 2020 (même source)
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/12/19/effets-indesirables-vaccinaux-retour-sur-des-alertes-historiques-confirmees-

      La défiance envers la vaccination s’est nourrie de plusieurs apparitions inattendues d’effets indésirables. Certains étaient dus aux injections, d’autres le fruit de fraudes, quand d’autres encore restent non résolus.

      Rougeole, tétanos, grippe, hépatite B… Les vaccinations permettent d’éviter 2 à 3 millions de décès par an, estime l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui considère que cette stratégie est l’un des investissements les plus rentables dans le domaine de la santé. L’histoire des vaccins est cependant émaillée d’épisodes où leur innocuité a été, à tort ou à raison, mise en doute. Dans ce domaine, la suspicion d’effets indésirables crée d’autant plus d’émoi qu’il s’agit de traitements préventifs, s’adressant donc à des individus en bonne santé.

      En 1955, le premier vaccin contre la poliomyélite, mis au point par l’Américain Jonas Salk, a ainsi été à l’origine d’un des plus graves événements post-vaccinaux. Testé avec succès un an plus tôt, ce vaccin inactivé a été administré en masse aux Etats-Unis, entraînant plus de 160 cas de polio avec paralysie et une dizaine de décès. Ce qui restera comme le « Cutter Incident », du nom du fabricant, était en fait dû à un processus inapproprié d’inactivation du virus de la poliomyélite au cours de la fabrication du vaccin. Les précautions et procédures nées de cet épisode historique n’ont pas toujours permis d’éviter l’apparition d’effets indésirables. Passage en revue d’exemples – avérés ou non – survenus lors de précédentes campagnes de vaccination.

      Hépatite B et sclérose en plaques

      Le gouvernement français lance en 1994 une vaste campagne de vaccination contre le virus de l’hépatite B, une maladie transmise par voie sexuelle et sanguine et pouvant entraîner des cirrhoses ainsi que des cancers du foie. Elle cible les collégiens de 10-11 ans mais va bien au-delà. Au total, près de 20 millions de Français seront vaccinés. Le nombre de cas de scléroses en plaques postvaccinales notifiées au système de pharmacovigilance est passé de 36 en 1992 à plus de 1 000 au début des années 2000, ce qui a conduit le gouvernement à suspendre la campagne de vaccination dans les milieux scolaires en 1998. Existe-t-il un lien de cause à effet ?

      Question n°1 : La justice européenne a-t-elle reconnu le lien entre sclérose en plaques et vaccination contre l’hépatite B ?

      « Les données internationales sur l’utilisation de ce vaccin ne montrent pas de surrisque de survenue d’une sclérose en plaques chez les personnes vaccinées, indique l’Inserm, ni de maladie démyélinisante. » L’Etat a toutefois indemnisé des soignants qui ont développé une maladie neurologique après avoir été vaccinés, ce qui va créer la confusion. Mais les bénéfices d’une vaccination restent très supérieurs aux risques. En France, la vaccination contre l’hépatite B est obligatoire pour tous les enfants nés après le 1er janvier 2018 et recommandée jusqu’à l’âge de 15 ans.

      La fraude d’Andrew Wakefield à propos du ROR

      La vaccination contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) peut-elle engendrer un syndrome autistique ? C’est l’hypothèse soutenue en 1998 dans The Lancet par le gastro-entérologue anglais Andrew Wakefield. Les résultats de l’étude, qui ne portait que sur 12 enfants, n’ont pas pu être reproduits par d’autres équipes. Et pour cause : en 2004, une enquête du journaliste Brian Deer, dans le Sunday Times, devait montrer que Wakefield monnayait ses conseils aux parents attaquant les laboratoires pharmaceutiques et qu’il avait déposé un brevet pour un vaccin censé être plus sûr. Une enquête subséquente de l’équivalent britannique du conseil de l’ordre des médecins lui valut d’en être radié, et aboutit à la rétractation de son étude par The Lancet en 2010. L’année suivante, Brian Deer concluait, cette fois dans le British Medical Journal, que les résultats étaient frauduleux.

      Andrew Wakefield n’en a pas moins poursuivi sa croisade contre le ROR, dans le documentaire Vaxxed (2016), contribuant à l’affaiblissement de la couverture vaccinale, qui s’est traduit par la résurgence de la rougeole : aux Etats-Unis, Donald Trump, acquis aux thèses de Wakefield, a dû en 2019 se résoudre à appeler à la vaccination. Le lien entre ROR et autisme a à nouveau été démenti par une vaste étude de cohorte en mars 2019.

      H1N1 et narcolepsie

      En août 2010, peu après la fin officielle de la pandémie de grippe H1N1, une vingtaine de cas de narcolepsie-cataplexie ont été recensés en Europe chez des enfants et des adultes qui avaient été vaccinés contre ce virus. L’alerte était partie de Suède et de Finlande. Maladie neurologique habituellement très rare, la narcolepsie-cataplexie se caractérise par des accès sévères de somnolence, et des pertes brutales du tonus musculaire. Elle peut survenir dans les suites d’une infection notamment de type grippal.

      Une association forte avec le Pandemrix, vaccin pandémique avec adjuvant, a été établie par plusieurs études. [à l’inverse de l’article des Décodeurs, https://www.vidal.fr/actualites/13356-vaccin-pandemrix-et-narcolepsie-risque-tres-faible-mais-confirme.html signale "Les délais moyens d’apparition des premiers symptômes chez les adultes étaient de 4,7 mois (2 jours à 2,5 ans), et de 3,9 mois (15 jours à 1,3 an) chez les enfants et les adolescents." ] Celui-ci pourrait servir de facteur déclenchant à la narcolepsie par un mécanisme immunitaire, la maladie survenant alors chez des sujets prédisposés génétiquement. En Europe, où le Pandemrix était le vaccin prédominant, il a été administré à plus de 30 millions de personnes. En 2017, le nombre total de cas de narcolepsie postvaccinale était estimé à 650, dont une centaine en France. Des procédures d’indemnisation sont toujours en cours au niveau de l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam).

      Dengue : le fiasco de Sanofi aux Philippines

      Lancé fin 2015, le vaccin Dengvaxia, développé par l’industriel pharmaceutique français Sanofi, a dû être suspendu deux ans plus tard, car il présentait un risque chez des enfants n’ayant ­jamais contracté cette maladie tropicale avant la vaccination. Transmise par des moustiques et provoquant un syndrome de type grippal, la dengue est responsable de 10 000 décès par an dans le monde.

      Aux Philippines, premier pays au monde à bénéficier d’une vaccination de masse, 830 000 écoliers ont reçu une ou plusieurs injections dans le cadre d’un vaste programme de vaccination publique lancé en mars 2016. Des enquêtes ont été ouvertes après plusieurs décès d’enfants, qui ont pu être engendrés par un phénomène identifié de facilitation de l’infection par les anticorps vaccinaux : les individus vaccinés ne présentant aucun antécédent de dengue se retrouvent davantage à risque de souffrir de formes sévères de l’infection en cas d’exposition ultérieure au virus. Depuis, interdit aux Philippines, le vaccin est réservé aux personnes de 9 à 45 ans qui ont déjà été infectées. Il est approuvé par près de 20 pays dont l’Union européenne, les Etats-Unis.

      Le cas des vaccins contre les HPV

      Les vaccins contre les infections à papillomavirus humains (HPV), virus responsables de lésions qui peuvent évoluer vers certains cancers (col de l’utérus, anus, gorge), sont au centre d’une controverse que les essais randomisés n’ont pas suffi à éteindre. En février 2020, trois chercheurs publiaient dans la revue Systematic Reviews une réanalyse de 24 études cliniques, portant un jugement sévère sur les protocoles mis en œuvre, qui « empêchent une évaluation approfondie » des risques d’effet indésirable. Par exemple, selon Lars Jorgensen (Nordic Cochrane Centre, Rigshospitalet de Copenhague) et ses coauteurs, les groupes recevant les vaccins ont été comparés à des groupes témoins recevant les adjuvants à l’aluminium seuls ou d’autres vaccins comportant ces mêmes produits, et non un véritable placebo. En France, ces vaccins contre les HPV sont recommandés pour les jeunes filles et le seront également pour les garçons à partir de janvier 2021.

      Des doutes sur l’aluminium

      Des doutes sur l’innocuité de l’aluminium des vaccins ont été émis il y a une vingtaine d’années, principalement en France. L’équipe du professeur Romain Gherardi, de l’hôpital Henri-Mondor à Créteil (Val-de-Marne), estime en effet qu’il existe un lien entre la persistance de l’aluminium vaccinal au site d’injection et la survenue de troubles peu spécifiques cognitifs, fatigue, douleurs musculaires et articulaires, appelées myofasciites à macrophages.

      L’association Entraide aux malades de myofasciite à macrophages (E3M) estime qu’environ un millier de personnes seraient touchées. Elle demande un vaccin contre le Covid-19 sans aluminium – cet adjuvant est absent des trois vaccins les plus avancés. « Compte tenu des données disponibles à ce jour à l’échelle internationale, l’innocuité des sels d’aluminium contenus dans les vaccins ne peut être remise en cause », indique le site vaccination-info-service.fr, le portail institutionnel de Santé publique France.

    • COVID-19 Vaccine Janssen : Guillain-Barré syndrome listed as a very rare side effect
      https://www.ema.europa.eu/en/news/covid-19-vaccine-janssen-guillain-barre-syndrome-listed-very-rare-side-ef

      EMA’s safety committee, PRAC, assessed the available evidence, including cases reported to the European database for suspected side effects (EudraVigilance), and information from scientific literature. PRAC looked at 108 cases of GBS reported worldwide as of 30 June, when over 21 million people had received the vaccine.1 There was one reported death among these reports.

      Edit pour Pfizer chez les jeunes, en particuliers hommes

      https://www.liberation.fr/checknews/robert-malone-presente-comme-linventeur-des-vaccins-a-arn-messager-soppos

      un comité réuni par les centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) ont déclaré qu’il existe un « lien probable » entre une inflammation du cœur rare et ces vaccins. Aux Etats-Unis, on comptait début juin 323 cas confirmés chez des patients de 29 ans ou moins (principalement des hommes), qu’il faut rapporter aux quelque 50 millions de doses administrées à la classe d’âge des 12-29 ans. A noter que, parmi eux, neuf personnes étaient toujours hospitalisées, mais aucune décédée.

  • Prof. Gavin Yamey MD MPH sur Twitter : ““Rich nations have bought up most doses long into the future, often far more than they could conceivably need.” Rich nations will have 1 billion excess (unused) doses in 2021. A public health & moral catastrophe, & the defining crisis of our time.” / Twitter
    https://twitter.com/GYamey/status/1416029739639246849

    Africa’s Covid Crisis Deepens, but Vaccines Are Still Far Off - The New York Times
    https://www.nytimes.com/interactive/2021/07/16/world/africa/africa-vaccination-rollout.html

    #vaccination #vaccins #sars-cov2 #Afrique #Occident

  • Spike-antibody waning after second dose of BNT162b2 or ChAdOx1 - The Lancet
    https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(21)01642-1/abstract

    (#Vaccins Pfizer et AZ)

    A significant trend of declining S-antibody levels was seen with time for both ChAdOx1 (p<0·001) and BNT162b2 (p<0·001; figure; appendix), with levels reducing by about five-fold for ChAdOx1, and by about two-fold for BNT162b2, between 21–41 days and 70 days or more after the second dose. This trend remained consistent when results were stratified by sex, age, and clinical vulnerability [..,]

    […]

    Across both vaccine types, women had higher initial S-antibody levels than men at 21–42 days after complete vaccination; also ending with higher levels at 70 days or more (appendix). Similarly, those aged 18–64 years had higher levels at 21–42 days compared to those aged 65 years and older, with correspondingly higher levels at 70 or more days (appendix).

    […]

    This analysis should be repeated with a larger number of participants to allow better adjustment for potential confounding, and with longitudinal follow-up of antibody dynamics in individuals over 6–12 months to establish plateau levels, or time to seroreversion.

    Higher antibody levels are possibly associated with greater protection against variants that can partially evade immunity, which could explain the observed higher efficacy (partly preliminary) of BNT162b2 compared to ChAdOx1 against the Delta variant (B.1.617.2). Disparity in peak antibody levels between vaccine types, and to a lesser extent between population groups, might therefore be important if antibody levels in some groups drop below ( as yet undefined) thresholds of protection earlier than in others.

    There is, however, accumulating evidence suggesting the importance of T-cell-mediated immunity, particularly in individuals with weak or absent antibody responses, so it is possible that T-cell responses compensate to some extent as antibody responses wane.

    In the context of recent advice in support of booster vaccinations from the UK’s Joint Committee on Vaccination and Immunisation, and given the potentially rapid S-antibody decline suggested by these data, heterologous regimens, which preliminary data suggest elicit stronger antibody and T-cell responses,, might provide more durable immunity and greater protection against emerging variants.

    However, the ultimate effect of different dose intervals and various heterologous combinations on clinical outcomes remain important unanswered questions . Principally, the ethical basis for universal booster dose deployment in high-income settings should be carefully considered in the context of widening global vaccine inequities. Data on disparities in peak antibody levels and rates of decline might therefore inform targeted and equitable booster deployment.

    #immunité #anticorps #sars-cov2 #covid-19

  • A correlate of protection for #SARS-CoV-2 vaccines is urgently needed | Nature Medicine
    https://www.nature.com/articles/s41591-021-01432-4

    À propos de deux études qui ont cherché s’il y avait une corrélation entre #anticorps, notamment neutralisant, et #protection.

    L’utilité d’un titre seuil est discuté.

    The results from both teams showed a significant correlation between vaccine efficacy and vaccine-induced neutralizing antibody activity. Even titers of binding antibody (e.g., as measured by enzyme-linked immunosorbent assays, which are much easier to perform at large scale than neutralization assays are) seemed to correlate well with efficacy4.

    These findings suggest that antibodies may provide a correlate of protection, with further support for this coming from animal studies12 and natural-infection cohorts13.

    Relying on a correlate of protection— although extremely helpful in many ways— also comes with certain risks. Although certain correlates can be non-mechanistic , meaning an immune marker that indicates protection but does not cause it, antibodies are often mechanistic correlates of protection, especially if they are capable of neutralizing the pathogen in question.

    Correlates may be specific to a vaccine platform or even specific to a vaccine. Some vaccines may be highly protective but may not induce the type of immunity established as a correlate and, vice versa, a vaccine may induce the immune response used as correlate but may still not provide protection, especially when a non-mechanistic correlate of protection is used. Nevertheless, robust preclinical and clinical studies make these scenarios unlikely; vaccine developers understand the type of immunity their vaccines induce, and animal experiments12 (and monoclonal antibody therapeutics in humans) show that antibodies do directly participate in protection (and therefore are probably a mechanistic correlate of protection)

    A more robust threshold of protection, based on data from individual people instead of pooled efficacy data, can be derived from breakthrough cases in phase 3 studies and observational studies. Therefore, swift data sharing and collaboration to establish an absolute correlate of protection should be the number one priority for vaccine producers, academic researchers and regulatory agencies. Although it is unlikely that such an effort will arrive at a flawless absolute correlate that can be applied to all vaccine candidates, all viral variants and all patient populations, it would certainly be extremely helpful in catalyzing the licensure of more vaccines, guiding patient management and informing public-health decisions.

    #sérologie #vaccination #vaccins

  • Accord entre le #Sénégal, l’Europe et les Etats-Unis pour financer la production de #vaccins à Dakar
    https://information.tv5monde.com/afrique/accord-entre-le-senegal-l-europe-et-les-etats-unis-pour-financ

    Pas trop tôt.

    La construction de l’usine de production de vaccins doit démarrer au plus tard en 2021 et 25 millions de doses de vaccins doivent être produits fin 2022.

    #Afrique #covid-19

  • Why the #delta #variant is causing an explosion of cases among the unvaccinated | PBS NewsHour
    https://www.pbs.org/newshour/health/why-the-delta-variant-is-causing-an-explosion-of-cases-among-the-unvaccinated

    De la nécessité de vacciner massivement beaucoup plus rapidement,

    In counties where COVID rates are currently the highest, there is a direct correlation to the fact that the vast majority of residents are unvaccinated. More than 99 percent of the people who died from COVID-related causes in June were unvaccinated, Dr. Anthony Fauci said on Sunday, and the rise of delta means “we are seeing increased hospitalizations and deaths among unvaccinated individuals,” CDC director Dr. Rochelle Walensky said Thursday.

    [...]

    Data suggest this variant is three times as infectious as the original coronavirus strain, according to Dr. Tom Frieden, former CDC director who founded Resolve to Save Lives. But it remains unclear if this virus is deadlier or leads to more severe illness, said Dr. Yvonne Maldonado, chief of the Division of Pediatric Infectious Diseases at Stanford University School of Medicine. Some data suggest that symptoms associated with a delta variant infection — a runny nose and sore throat — may be slightly different than earlier in the pandemic. For example, the loss of one’s sense of smell is being reported less frequently.

    [...]

    Some estimates suggest that roughly 10 percent of the world’s population is currently immunized. In most countries, health care workers and at-risk populations are still exposed to potential infection, hospitalization and death due to the virus. A scenario health experts fear is that eventually, if transmission continues unfettered in many parts of the world, another variant could emerge that evades the highly effective vaccines we currently have.

    To meet demand, Frieden said companies must share their intellectual property and technical know-how more broadly so that more countries around the globe can have access to vaccines, prevent deaths and reduce the virus’ spread.

    “We need to move much faster than what we’re doing,” he said.

    [...]

    For the coming weeks and months ahead, Frieden warned of a dynamic we’re already seeing: “a tale of two countries — vaccinated and unvaccinated.” #COVID-19 infections will remain low, with occasional upticks, in highly vaccinated places. But in communities where most people remain unvaccinated, Frieden said, “you’re already seeing much higher rates — five, 10, 20 times higher.” He noted that’s lower “compared to the deadly spring,” but that cases are increasing rapidly.

    “What the delta variant does is it shortens the fuse between the beginning of spread and explosive spread,” Frieden said.

    “This variant is like tinder sitting in a dry forest” waiting for a spark among the unvaccinated, said Dr. F. Perry Wilson, an epidemiologist who directs the Clinical and Translational Research Accelerator at the Yale School of Medicine.

    #vaccins #vaccination #variants

  • Vaccins : « Utiliser l’ARN messager n’est pas nouveau, c’est savoir le fabriquer qui est nouveau »
    https://www.franceinter.fr/societe/vaccins-utiliser-l-arn-messager-n-est-pas-nouveau-c-est-savoir-le-fabriq

    Alors que les vaccinations contre la Covid-19 se poursuivent, y compris en France, ces nouveaux vaccins, à base d’ARN messager, posent question. Invité du journal de 13h de France Inter, Steve Pascolo, chercheur à l’université de Zurich et ex-dirigeant du laboratoire Cure Vac, apporte des éclaircissements.

    [...] Les vaccins à ARN messager reposent donc sur une part de l’ADN du virus qui sert à « coder » des protéines. Et en réalité, cela n’est pas nouveau : « Le vaccin ROR, rougeole, oreillons, rubéole, fonctionne avec des virus à ARN atténué. Lors qu’il est injecté, les virus donnent dans vos cellules leur ARN messager, explique le chercheur. On est sur une version synthétique de choses anciennes. Les vaccins de type ROR contiennent beaucoup d’ARN, de lipides, de protéines différentes, ils sont produits dans des œufs fertilisés. Alors que les vaccins ARN nouveaux ne contiennent que la molécule d’ARN, seule, pure, et quatre lipides. Autrement dit, la version à ARN messager est beaucoup plus pure et plus sûre que les vaccins à ARN produits de façon naturelle, que vous avez eus précédemment ».

    « Si le vaccin causait des recombinaisons d’ADN, le virus le ferait aussi »

    L’avantage de cette méthode par rapport à la production « classique » des vaccins, c’est sa rapidité. « Une fois que vous avez l’infrastructure pour produire de l’ARN messager, vous pouvez produire de l’ARN messager qui code pour n’importe quelle protéine. Le processus de production est toujours le même, et il dure maximum deux mois (...) alors que les autres méthodes demandent de l’optimisation, un temps qui peut prendre plusieurs semaines à plusieurs mois », selon Steve Pascolo.

    A-t-on assez de recul pour mesurer l’impact de l’injection d’ARN messager ? « En réalité, on a des millions d’années d’expérience, explique le spécialiste. Notre corps est affecté en permanence par des virus, des bactéries, et il y a de l’ARN messager partout dans ces virus. Ils infectent votre corps et vous donnent leur ARN. Ca n’affecte pas votre ADN pour autant ». Peu de risques, également, que des échanges et recombinaisons donnent naissance à de nouveaux virus : "On ne peux jamais l’exclure, mais ces mécanismes de « Transplacing » sont très, très précis et très définis. Nous avons des millions d’ARN messagers dans nos cellules, et ils ne recombinent pas entre eux. Il n’y a pas de raison d’imaginer que l’ARN messager du vaccin puisse faire ce type de recombinaison. Et s’il le pouvait, alors le virus le ferait aussi, puisque cet ARN messager code pour une protéine du virus".

    Vers des vaccins anti-cancer ?

    [...]

    Par ailleurs, ces vaccins peuvent connaître des applications nouvelles, et notamment contre les cancers. C’est même une technologie déjà utilisée, mais de façon individuelle, selon Steve Pascolo : « Il y a beaucoup d’essais cliniques de phase 2, des essais pivots. On peut produire et développer des vaccins anti-cancer individualisés, pour chaque patient. La tumeur est analysée, séquencée, on trouve les mutations de la tumeur chez le patient et on fait de l’ARN messager vaccinal qui code pour ces mutations. Chaque patient reçoit son vaccin et totalement individualisé, et cela en moins de deux mois : c’est cela qui est en cours de développement ».

    • Frederic Lagarce, @frlagarce, Professeur de Biopharmacie/ PUPH CS PUI @chu_angers Vice-Doyen
      @FacSante_Angers /EIC @pthpjournal /Recherche #nanomedecine
      https://twitter.com/frlagarce/status/1412804385613230098

      Un peu ras le bol d’entendre certains dire qu’ils sont des cobayes pour le #vaccin. contre la covid-19 Je vous fais un mini thread pour vous expliquer pourquoi c’est faux.

      Les premiers #vaccins_ARNm ont été proposé par une équipe de l’APHP (MArtinon Eur J Immunol) en 1993, cette date est celle où l’efficacité a été démontrée chez l’animal déjà contre un virus, celui de la grippe.

      en 2018 Moderna et BioNtech avaient déjà des essais cliniques sur l’homme (phase 1) dans le domaine de la cancérologie (mélanome) ou de l’infectiologie et devinez... pour déjà des maladies virales.

      Ces vaccins on d’ailleurs eu un développement préclinique dans le cadre de MERS-COV et SARS-COV1 il y a respectivement environ 15 ans et 10 ans mais comme les épidémies se sont éteintes les développements se sont arrétés.

      Les vecteurs de ces vaccins : les nanocapsules lipidiques existent depuis plus de 20 ans, mon labo @LabMint a déposé ces premiers brevets en 2001, on travaille dessus depuis 1998. on a démontré (comme d’autres) la très bonnes tolérance de ces vaccins sur de multiples modèles

      A #Angers rien que pour @LabMint on a sorti plus de 200 publications internationales sur ce thème. une autre équipe
      @umr8612 a démontré en parallèle la tolérance en particulier sur la tox pulmonaire.

      Quand en janvier 2020 la séquence génétique du virus Sars-cov2 a été décrite, tout était prêt depuis des années pour lancer des essais de grande ampleur, seul l’argent manquait et les états ont contribué fortement à régler ce pb

      Vous le voyez, utiliser aujourd’hui un vaccin ARNm c’est profiter d’une technologie mise en place sur 25 années et testées par de multiples labo universitaires et pharmaceutiques dans le monde. Les vaccins ARNm sont l’avenir de la vaccination

      En effet ils permettent une production plus rapide, moins complexe et plus maîtrisable que les autres vaccins classiques. Les vaccins peuvent être adaptés en quelques semaines. Alors VACCINEZ VOUS !

    • Covid-19 : la saga du vaccin à ARN messager désormais dans le sprint final
      https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/11/30/covid-19-la-saga-du-vaccin-a-arn-messager-dans-le-sprint-final_6061695_16506

      ENQUÊTE Contre toute attente, c’est une technologie encore jamais éprouvée sur l’homme qui a permis de proposer le plus rapidement des solutions vaccinales contre le SARS-CoV-2, via les projets de Pfizer/BioNTech et de Moderna. Retour sur une course de vitesse lancée il y a plusieurs décennies.

      Imaginons un instant la finale olympique d’une course de fond. Ils sont douze sur la ligne de départ, dont quatre Chinois et quatre Américains, attendant le coup de feu sous le regard des caméras du monde entier. Dix d’entre eux présentent de sérieuses références : des titres, des records, un palmarès. Les deux derniers, à l’inverse, semblent sortis de nulle part. Non seulement ils n’ont rien gagné mais ils n’ont même jamais couru une finale. On les prétend doués, prometteurs, mais peuvent-ils seulement boucler les tours de piste imposés, eux qui ne se sont alignés jusqu’ici que sur des distances inférieures ? Personne n’y songe sérieusement. Pourtant, au terme d’une épreuve menée à une vitesse éclair, ce sont eux qui coupent la ligne les premiers, presque côte à côte.

      L’histoire du vaccin contre le Covid-19 n’est pas terminée. Car pour filer la métaphore athlétique jusqu’au bout, elle ressemblerait plutôt à un décathlon qu’à un 5 000 mètres. Une fois le produit mis au point, il va encore falloir le faire habiliter par les autorités sanitaires, le produire, le stocker, le distribuer, l’administrer. Autant d’épreuves nouvelles dans lesquelles nos nouveaux venus peuvent encore échouer, ou prendre du retard. Il n’empêche, l’exploit est là : les deux premiers vaccins à avoir réussi avec succès les essais cliniques – ceux du duo Pfizer/BioNTech et de Moderna –, avec dans les deux cas une efficacité annoncée d’environ 95 %, s’appuient sur la technologie dite de l’ARN messager.

      Dans le principe, rien de plus simple. Pour réaliser un vaccin, les chercheurs fabriquent habituellement un antigène qu’ils présentent au système immunitaire afin que celui-ci produise des anticorps adaptés. Différentes méthodes sont possibles : utiliser le virus entier, inactivé ou atténué, se contenter d’un fragment, ou le combiner avec un virus déjà bien maîtrisé. La nouvelle méthode laisse les cellules faire le travail : elle consiste à injecter dans l’organisme non pas l’antigène mais son mode d’emploi, son code génétique, sous forme d’ARN (acide ribonucléique).

      « Une histoire de fou »

      Les spécialistes lui promettaient un grand avenir. Elle restait pourtant cantonnée dans les laboratoires de recherche, loin des hôpitaux et des pharmacies. « C’est une histoire de fou, s’éblouit Bruno Pitard, directeur de recherche (CNRS) au centre de cancérologie et d’immunologie Nantes-Angers. Aucun produit à base d’ARN messager n’avait dépassé la phase 2 d’un essai clinique, ni en cancérologie, ni en immunologie, ni en virologie. Et là, premier essai de phase 3, jackpot ! J’ai beau vanter le potentiel de cette technologie depuis des années, je n’imaginais pas un tel scénario. Bien sûr, les données ne sont toujours pas publiées dans des articles scientifiques dignes de ce nom et tout est allé si vite qu’on manque de recul, on y verra plus clair dans quelques mois. Mais cette aventure est d’ores et déjà extraordinaire. »

      S’il fallait lui trouver un visage, nul doute qu’il aurait les traits ciselés et le sourire franc de Katalin Kariko. Franc et fatigué, à en croire l’écran de l’ordinateur à travers lequel la biochimiste répond à nos questions, depuis sa maison des environs de Philadelphie (Pennsylvanie), où elle se tient confinée. Née en Hongrie il y a 65 ans, elle a grandi dans la petite ville de Kisujszallas, où son père est boucher, et s’est tôt prise de passion pour les sciences. Décidée, la jeune femme a choisi le terrain aride de la biochimie et plus particulièrement de l’ARN. Rien de bien séduisant, de prime abord, dans ce polymère composé d’une succession de nucléotides, A, C, G et U, à l’image de notre alphabet génétique. Là où, dans chaque cellule, son cousin l’ADN conserve le code de notre vie, avec lequel il construira notre descendance, lui semble se contenter d’assurer le transport de l’information, notamment pour fabriquer les protéines. Petit copiste, en somme, que cet ARN messager.

      La réalité est bien différente. L’ARN tient de multiples rôles, catalytiques, structurels, informationnels. La chercheuse en herbe rêve d’en percer les secrets. La tâche est laborieuse. Au Centre de recherche biologique de Szeged, où elle commence sa carrière à 23 ans, « on manquait de tout », raconte-t-elle. C’est à l’abattoir voisin qu’il faut parfois aller chercher le matériel biologique nécessaire. Aussi quitte-t-elle la Hongrie, en 1985, avec son mari et sa fille de 2 ans. « Nous partions sans rien, se souvient-elle. Enfin si, un peu d’argent que la famille avait collecté. Mais nous n’avions pas le droit de sortir de devises du pays à l’époque. Nous l’avons caché dans l’ours en peluche de la petite. »

      Katalin Kariko, génie marginalisé

      Deux ans à Temple University, à Philadelphie, avant d’être recrutée par la maison voisine, la célèbre université de Pennsylvanie. Fondée en 1740, « UPenn » est une institution, un des huit établissements qui constituent la célèbre Ivy League, le gotha académique du pays. C’est là, au département de cardiologie, que Katalin Kariko découvre un article écrit par Philip Felgner, de la biotech californienne Vical, et des chercheurs de l’université du Wisconsin. Ils ont injecté de l’ADN et de l’ARN dans la cuisse d’une souris et ont constaté l’expression de la protéine correspondante. « Nous avons choisi de nous consacrer à l’ADN, se remémore l’immunologiste, aujourd’hui directeur du centre de recherche vaccinale de l’université de Californie à Irvine. C’était l’époque de la thérapie génique, on se disait qu’on pourrait ainsi corriger les anomalies génétiques. Nous avons aussi travaillé sur un vaccin contre la grippe, avec le soutien du laboratoire Merck. Mais nous n’avons jamais abouti. J’ai quand même la satisfaction d’avoir eu ma petite part dans une innovation qui va changer le monde. »

      La thérapie génique n’agite pas seulement la Californie. C’est aussi la grande affaire de UPenn : utiliser l’ADN pour transformer les cellules et s’attaquer aussi bien à la mucoviscidose qu’au cancer. Katalin Kariko poursuit le même but. La mucoviscidose constitue même la cible de ses rêves. Mais son arme à elle sera l’ARN. « Elle avait compris qu’en attaquant l’ADN, en modifiant le génome des cellules, on prenait le risque d’introduire des modifications génétiques délétères, qui peuvent se multiplier, se rappelle David Langer, jeune médecin qui travaille alors avec elle, aujourd’hui directeur du département de neurochirurgie de l’hôpital Lenox Hill, à New York. Or Kati n’est pas seulement un génie scientifique, c’est aussi une femme d’une droiture absolue. Et d’une grande franchise. Elle a donc fait savoir son opposition. »

      Elle le paye. En 1995, elle est écartée de la liste des titularisations, rétrogradée au rang de simple chercheuse. Elle est même renvoyée du département de cardiologie. « Ils disaient qu’elle n’avait pas assez de résultats, raconte David Langer. C’était ridicule. J’étais d’autant plus écœuré que toute la famille rêvait déjà d’inscrire Susan Francia, la fille de Kati, à UPenn. Elle était brillante mais ils n’avaient pas d’argent. Sa seule chance, c’était la réduction accordée aux enfants du personnel. Mon père connaissait le patron du département de neurochirurgie. Je lui ai raconté qui était Kati et de qui nous allions nous priver. Il l’a accueillie. »

      Katalin Kariko hésite. Tourner les talons ou accepter le salaire de misère de chercheuse et le bureau au sous-sol ? « J’aimais ce que je faisais. Mon mari m’a toujours dit que je ne travaillais pas vraiment puisque je m’amusais au laboratoire. Et c’est vrai. Alors j’ai continué. »

      Drew Weissman et Katalin Kariko, à UPenn, en 2015. Ils sont les premiers à avoir maîtrisé les réactions immunitaires liées à l’ARN messager. Katalin Kariko est vice-présidente de BioNTech depuis 2013.
      Drew Weissman et Katalin Kariko, à UPenn, en 2015. Ils sont les premiers à avoir maîtrisé les réactions immunitaires liées à l’ARN messager. Katalin Kariko est vice-présidente de BioNTech depuis 2013. COLLECTION PRIVÉE
      Ce splendide isolement prend fin un jour de 1998, devant la photocopieuse. C’est elle qui rejoue le dialogue :

      « Bonjour, je suis Kati, je fais de l’ARN.

      – Moi c’est Drew, je fais un vaccin contre le sida avec de l’ADN. Enfin j’essaie, ça ne marche pas. Tu crois que tu pourrais faire de l’ARN pour moi ? »

      Cape d’invisibilité

      Entre le jeune et discret médecin immunologiste Drew Weissman, tout juste sorti de l’illustre laboratoire d’Anthony Fauci au NIH (National Institutes of Health, les Instituts américains de la santé), et la chercheuse audacieuse et marginalisée démarre une collaboration qui continue aujourd’hui. « Nous étions dans deux bâtiments séparés, mais nous échangions sans cesse », se souvient-elle. Ils n’avaient pas vraiment le choix, du reste. « Personne d’autre ne s’intéressait à ce que nous faisions, poursuit-elle. La plupart des gens nous prenaient pour des dingues. Dans l’université comme à l’extérieur. Au NIH, on nous écoutait poliment mais on n’y croyait pas une seconde. Les mêmes m’appellent maintenant deux fois par semaine mais, à l’époque, il n’était pas question de nous accorder une bourse. Mon argent, je l’ai pris ailleurs et sur d’autres sujets. »

      Le travail est fastidieux. Car l’ARN pose de sérieux problèmes. Le plus épineux est cette fâcheuse tendance à affoler le système immunitaire. Convaincu d’avoir affaire à un intrus – bactérie ou virus –, le corps envoie ses troupes de défense, provoquant de sévères inflammations. Les souris y laissent au mieux leur santé, souvent leur vie. « Nous avons décidé de passer en revue les 140 modifications connues des structures de l’ARN (ajout de groupes chimiques, changement des bases, des sucres, de la structure) et nous en avons testé vingt, rapporte Drew Weissman. Deux d’entre elles se sont révélées vraiment efficaces. » Des changements subtils, qui recouvrent l’ARN d’une cape d’invisibilité. Publiée en 2005, cette découverte fait sortir Katalin Kariko de son gourbi. Mais pas du purgatoire. « Ils m’ont dit que jamais, dans l’histoire de l’établissement, un chercheur rétrogradé n’avait été titularisé. »

      Le principal verrou a sauté. Le rêve des deux chercheurs d’utiliser l’ARN comme mode d’emploi et de laisser ensuite les cellules fabriquer elles-mêmes les protéines thérapeutiques prend forme. En 2008, ils découvrent que l’ARN modifié produit même dix fois plus de protéines qu’un ARN naturel. « Cette publication, je ne l’oublierai pas. J’étais aux Jeux de Pékin, en août, avec ma fille, sélectionnée dans le huit d’aviron des Etats-Unis. Et à la fin de la journée, à l’hôtel, je regardais mes mails. » La fille, Susan Francia, diplômée en criminologie de l’université de Pennsylvanie, décroche l’or olympique. La mère rentre au bercail avec un article de plus dans sa besace. Et les publications s’enchaînent. En 2011, Kariko et Weissman purifient encore leur ARN pour éviter toute réaction immunitaire incontrôlée. En 2012, ils réussissent à faire produire par des souris et des singes de l’hormone EPO afin de les soigner de leur anémie.

      Un obstacle de taille, toutefois, demeure : si l’ARN peut tromper le système immunitaire, il reste la cible d’enzymes spécialisées, omniprésentes dans nos organismes. Les chercheurs décident de loger leur précieuse molécule dans des nanoparticules lipidiques, des sortes de sphères électriquement chargées à double pellicule de graisse qui se dissoudront une fois entrées dans les cellules. Ils publient leur résultat en 2015.

      Le début d’une nouvelle ère

      La construction théorique du duo est achevée. Les promesses d’application thérapeutiques de l’ARN messager aiguisent désormais les appétits des entreprises de biotechnologies, particulièrement aux Etats-Unis et en Allemagne. Une communauté de chercheurs est née, avec ses leaders, son congrès, l’International mRNA Health Conference : ils sont 160 en 2013, à Tübingen, en Allemagne, pour la première édition. En 2019, plus de 600 scientifiques se retrouveront à Berlin.

      Cette nouvelle ère s’est ouverte en 2010. Derrick Rossi, un médecin canadien qui a grandi à Toronto, professeur à l’université Harvard, a décelé là le moyen de fabriquer sans risque des cellules souches pluripotentes, capables ensuite de se différencier dans l’organisme pour combattre différentes pathologies. Les cellules souches sont à la mode. Son article attire l’attention. Le magazine Time le propulse dans son Top 10 des découvertes scientifiques de l’année. « Kati Kariko mérite le prix Nobel, je le dis depuis longtemps, mais sans notre travail, je ne sais pas combien de temps elle serait restée sous le radar », dit-il. Rossi flaire le filon. Il contacte son collègue de Harvard Robert Langer, star de l’ingénierie biologique et entrepreneur éprouvé, et l’homme d’affaires Noubar Afeyan. Il leur parle de cellules souches, mais aussi de protéines thérapeutiques, capables par exemple de cibler les cellules cancéreuses. « Les vaccins, on n’y pensait pas vraiment. En fait, ça n’intéressait personne car ce n’est pas un modèle économique rentable. Vous vaccinez une ou deux fois et c’est terminé. »

      Le nom de leur entreprise, c’est Derrick Rossi qui va le proposer : Moderna pour « Modified RNA », précisément l’innovation publiée en 2005 par les chercheurs de UPenn. Sauf que cette pierre angulaire du système fait l’objet d’un brevet, déposé par l’université. Katalin Kariko et Drew Weissman y figurent au titre d’auteurs. Ils proposent bien à leur établissement d’en racheter la propriété en 2010. Mais impossible pour eux de réunir les 300 000 dollars réclamés. C’est une biotech du Wisconsin, CellScript, qui rafle la mise. Gary Dahl, son patron, a compris qu’il détient de l’or et qu’on s’arrachera bientôt ses licences. L’équipe de Moderna tente d’en acquérir les droits, la négociation échoue.

      Le mercato des chercheurs

      Moderna n’a pas seulement couru après la technologie du duo de Philadelphie. L’ambitieuse start-up a aussi tenté de s’attacher leurs services, surtout ceux de Katalin Kariko. Lassée des mauvaises manières de la direction de UPenn, la chercheuse a justement décidé de partir. En 2013, elle va rencontrer l’équipe de direction dans le Massachusetts. « A la fin de l’entretien, ils m’expliquent que, même s’ils m’embauchent, ils peuvent me virer au bout de deux jours. Et que pendant deux ans, je devrai renoncer à travailler sur les ARN messagers. J’avais envie de rester aux Etats-Unis mais pas dans n’importe quelles conditions. »

      C’est donc vers l’Europe qu’elle se tourne, plus précisément l’Allemagne, ou deux start-up lui font les yeux doux. La première se nomme CureVac. Fondée en 2000 par l’Allemand Ingmar Hoerr et le Français Steve Pascolo, dans l’incubateur de la prestigieuse université de Tübingen, elle a réalisé, entre 2003 et 2006, le premier essai clinique d’un « vaccin anticancer » à base d’ARN messager. « Les médecins et les universitaires ne nous prenaient pas au sérieux, se remémore Steve Pascolo, aujourd’hui patron du laboratoire de dermatologie de l’hôpital de Zurich. Les journaux Nature et Science n’ont pas voulu de notre article, c’était trop audacieux. Finalement, nous l’avons publié en 2008 dans le Journal of Immunotherapy, une revue modeste, ce qui permet aux Américains de l’oublier et de faire comme s’ils avaient été les premiers partout. »

      Précisons toutefois que la substance, si elle a été bien tolérée par les patients et a montré sa capacité à déclencher une réponse antitumorale, n’a pas fait la preuve de son efficacité clinique. CureVac va toutefois poursuivre sa quête de thérapies anticancéreuses – « c’est ce qui intéressait les investisseurs qui nous soutenaient », se souvient Pascolo – mais aussi de vaccins.

      L’autre prétendant se nomme BioNTech. Créée à Mayence, en Allemagne, par le couple de médecins d’origine turque Ugur Sahin et Ozlem Tureci, la société a développé une approche horizontale que résume son concurrent Steve Pascolo : « Tout ce qui peut être bon pour lutter conte le cancer, on le teste et on l’optimise. Pour ça, on va chercher les meilleurs partout. Il faut dire qu’ils ont un atout : Ugur Sahin. C’est un génie scientifique, médical et entrepreneurial. » Fils d’ouvrier, arrivé en Allemagne à l’âge de 4 ans, il se rêvait médecin au chevet des patients. Mais au cours de sa thèse d’immunologie, un virus le contamine : la recherche. Cologne, Zurich, Mayence : il enchaîne les postes d’enseignant-chercheur. Mais pour mettre en œuvre ses idées et « soigner le monde », lui et sa femme se font entrepreneurs. D’abord Ganymed Pharmaceuticals, créée en 2001, revendu 1,28 milliard d’euros en 2016. Puis BioNTech, lancée par le couple en 2010.

      Les Français en éclaireurs

      Curiosité scientifique, souci sanitaire, ambition économique : Katalin Kariko est séduite. Elle raconte : « Ugur Sahin m’a invitée à donner une conférence à Mayence, le 17 juillet 2013. Il était attentif, direct, enthousiaste, simple. Je me suis sentie appréciée. Nous avons beaucoup parlé et constaté que nous avions été élevés de manière similaire. Je me souviens qu’il m’a dit qu’il aimait le fait que j’étais honnête, transparente, que je ne faisais pas semblant… A la fin de la journée, il m’a proposé d’être vice-présidente de l’entreprise. » Elle poursuit : « Il avait de vrais projets cliniques. J’avais 58 ans, je voulais que mon travail serve vraiment aux malades. J’ai accepté. »

      Le décor est posé, les acteurs en place. Une société américaine, deux allemandes, prêtes à faire de l’ARN messager une machine de guerre contre les maladies génétiques, l’hémophilie, le diabète, mais surtout le cancer. Les Français ? Comme souvent, ils ont joué les éclaireurs. Dès 1993, une équipe de chercheurs de l’Inserm et du laboratoire Pasteur-Mérieux est parvenue à déclencher une réponse immunitaire à partir d’ARN messager encapsulé dans des sphères de lipides. « Ensuite, on a essayé d’industrialiser le process, se rappelle Pierre Meulien, coordinateur de l’étude, alors directeur de la recherche de Pasteur-Mérieux, aujourd’hui directeur exécutif de IMI (initiatives pour des médicaments innovants), un partenariat entre l’Union européenne et l’industrie pharmaceutique. Ça marchait une fois sur deux, on ne comprenait pas pourquoi. J’ai pris la décision d’arrêter en 1994. »

      Deux décennies plus tard, l’histoire bafouille. Sanofi-Pasteur, l’héritier du groupe Pasteur-Mérieux, obtient en 2011 un financement de la Darpa, la division de recherche de l’armée américaine, pour développer un programme de vaccins à ARN messager. Le géant pharmaceutique a convié à bord l’ambitieuse biotech CureVac mais aussi une petite start-up française, In-Cell-Art, fondée par le Prix Nobel de chimie Jean-Marie Lehn et le spécialiste des vaccins ribonucléiques Bruno Pitard, à la pointe des systèmes de vectorisation. Mais après cinq ans de recherche « et de vrais résultats », assure Bruno Pitard, Sanofi renonce, préférant miser sur une autre technologie, les vaccins à protéine recombinante… avant de revenir sur la piste de l’ARN messager, avec la start-up américaine Translate Bio et plusieurs longueurs de retard.

      Le pari du patron de Moderna

      Si bien que lorsque, début janvier, apparaît la menace d’une pandémie que personne n’appelle encore Covid-19, ils sont trois champions de l’ARN messager véritablement dans la course au côté des tenants de stratégies vaccinales plus classiques. Et aucun Français. Le patron de Moderna, Stéphane Bancel, exhibe certes un passeport tricolore, un diplôme de l’Ecole centrale et une première carrière chez BioMérieux. Mais le projet qu’il conduit, avec le milliard de dollars accordé par l’opération « Warp Speed » du gouvernement pour trouver au plus vite un vaccin, le soutien appuyé de Donald Trump et la collaboration du NIH, apparaît 100 % américain.

      La saga de ce Frenchie semble taillée sur mesure pour nourrir le mythe de cette Amérique, terre de tous les paris. Et en cette année 2011, quitter le confort de son fauteuil de DG de BioMérieux pour se consacrer à une technologie émergente en est assurément un. « Le monde entier pensait qu’il était impossible de créer un médicament à partir d’ARN messager », résume-t-il. Pour lui, l’aventure a commencé un soir glacé de février. Noubar Afeyan, le fondateur de Flagship, l’un des fonds d’investissement les plus en vue des sciences de la vie et qu’il connaît de longue date, tient à lui montrer les résultats obtenus par des chercheurs d’Harvard. « Ils avaient injecté dans le muscle d’une souris de l’ARN messager codant pour l’EPO humaine, et montré que cette hormone circulait ensuite bien dans son sang, se souvient Stéphane Bancel. Je lui ai dit : “Ce n’est pas possible”. Il m’a répondu : “Si, si, regarde, ils ont répété l’expérience.” »

      L’homme d’affaires lui propose de monter à bord de la start-up qu’il vient de fonder avec les deux scientifiques d’Harvard Derrick Rossi et Robert Langer. « J’anticipais les centaines de médicaments qu’il serait possible de créer avec cette technologie, notamment pour des maladies incurables aujourd’hui », raconte Stéphane Bancel. Quand il sort du bureau de Noubar Afeyan, face au Massachusetts Institute of Technology (MIT) à Cambridge, il rentre à pied, songeur, en empruntant le Longfellow Bridge, qui le ramène chez lui à Boston. « Ma femme m’a demandé : “C’est risqué ?” Je lui ai dit : “Ça a 5 % de chance de réussir.” » Il signe malgré tout.

      La première année, Moderna s’efforce de rester sous le radar : rien ne filtre de ses travaux ni de ses résultats. « Nous étions méfiants, nous avions peur qu’en montrant nos progrès d’autres se mettent à courir après notre technologie », explique Stéphane Bancel. A l’époque, seuls les investisseurs, tenus au secret par un accord de confidentialité, sont informés des avancées : de premières expériences concluantes chez le singe et une étude de toxicité chez le rat, deux modèles animaux classiques. Cette preuve de concept, comme on dit dans le jargon, convainc début 2013 l’un des géants pharmaceutiques, le britannique AstraZeneca. Il signe à Moderna un chèque de 240 millions de dollars – « payés en cash le jour de la signature » – pour développer différentes thérapies à base d’ARN messager.

      Mais Moderna, nous l’avons vu, a un talon d’Achille : elle ne dispose alors pas du brevet sur la technologie conçue par UPenn pour fabriquer un ARN messager inoffensif pour l’organisme. Ses scientifiques espèrent initialement faire aussi bien, mais toutes les pistes explorées finissent en impasse. « On voyait bien que la technologie de UPenn était meilleure, mais on ne comprenait pas pourquoi », reconnaît aussi Stéphane Bancel. Il finira par débourser 75 millions de dollars en 2018 (63 millions d’euros) pour obtenir une licence, que son concurrent BioNTech acquerra aussi.

      En parallèle de ses partenariats avec des géants des secteurs – AstraZeneca, mais aussi Merck –, Moderna conclut des accords avec les institutions qui comptent dans le domaine des maladies infectieuses : la Barda et la Darpa, les services de recherche des départements de la santé et de la défense des Etats-Unis ; la Fondation Gates, au cœur de l’effort mondial sur les vaccins ; et surtout les Instituts américains de la santé, les fameux NIH.

      Le temple de la recherche médicale américaine, installé à Bethesda (Maryland), non loin de Washington, ne s’est pas fait prier pour participer à l’aventure. Il faut dire que le patron de son département des maladies infectieuses, Anthony Fauci, a guidé les premiers pas de Drew Weissman et n’a jamais perdu de vue le pionnier de UPenn. Le responsable du laboratoire de pathogenèse virale, Barney Graham, a même essayé de l’embaucher en 2000, avant de collaborer avec lui sur un vaccin contre la grippe. Au NIH, l’ARN messager est donc suivi de près.

      Une blague qui tourne au défi

      Aussi, lorsque Moderna vient trouver Barney Graham en 2014 pour lui proposer de collaborer, le chercheur n’hésite pas. Avec un partage des tâches évident : au NIH la conception de l’antigène, cette protéine qui déclenche la production d’anticorps par le système immunitaire ; Moderna s’occupera du reste, de la fabrication de l’ARN et de son acheminement vers les cellules. Un vaccin expérimental contre le virus respiratoire syncytial (RSV) est mis en chantier, puis, en 2016, un vaccin contre Zika. « Le niveau de réponse immunitaire était déjà impressionnant », se souvient Barney Graham. En 2017, enfin, les deux parties lancent un programme de préparation aux pandémies virales liées aux maladies émergentes. Parmi elles, les nipavirus mais aussi les coronavirus.

      En septembre 2019, lors de la revue annuelle des différents projets au siège du NIH, Stéphane Bancel arrive triomphant avec de nouvelles données cliniques. Il annonce : « Avec notre technologie, il nous suffit de soixante jours pour mettre au point un vaccin et démarrer un essai clinique. » « Tout le monde s’est mis à rigoler », s’amuse-t-il. La blague tourne cependant vite au défi. Sûr de lui, le chef d’entreprise propose à Anthony Fauci de lui envoyer la séquence d’un nouveau MERS, le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient, et de « mettre en marche le chrono » jusqu’à réception des vaccins qui doivent servir à la première phase des essais cliniques. Le vétéran des maladies infectieuses lui répond « Chiche ! » et l’exercice est programmé pour le deuxième trimestre de 2020.

      L’équipe est entre-temps rattrapée par la réalité. C’est pendant ses vacances dans le sud de la France, au lendemain du réveillon, que Stéphane Bancel lit pour la première fois dans le Wall Street Journal un article sur une nouvelle maladie respiratoire en Chine. Il le photographie et l’envoie à Barney Graham. « Je lui ai demandé : “C’est quoi ce truc ? !” Et il m’a répondu : “On ne sait pas encore, cela fait deux jours qu’on est dessus.” »

      Au Forum économique de Davos, du 21 au 24 janvier, Stéphane Bancel commence à comprendre que le virus ne menace pas seulement la Chine mais toute la planète. Deux infectiologues l’alertent sur la contagiosité du virus. « Il était clair que le R0 [le taux de reproduction de base du virus] était très élevé », relate-t-il. Il tape « Wuhan » sur Google Maps, puis sur Wikipedia, alarmé de découvrir que ce nouveau coronavirus se propage sans contrôle dans cette ville industrielle de 11 millions d’habitants. La liste des vols directs depuis la capitale du Hubei vers le reste du monde ne lui laisse guère de doute : « Le virus a déjà commencé à voyager partout. »

      Une mise au point express

      Attendu au conseil d’administration de la société Qiagen en Allemagne, il s’excuse et prend un vol pour Washington, où une réunion de crise est organisée avec toute l’équipe du NIH. Les équipes de Moderna travaillent déjà depuis le 13 janvier sur un candidat vaccin, mais impossible d’avancer sans l’aide de Barney Graham, qui a conçu l’antigène à présenter au système immunitaire. Le 24 février, Moderna envoie au NIH ses premiers lots cliniques. Quarante-deux jours se sont écoulés, du jamais-vu.

      De l’autre côté de l’Atlantique, BioNTech fait vite figure de premier challenger. Parce qu’il a, contrairement à CureVac, lui aussi payé au prix fort une licence pour exploiter l’ARN modifié inventé par Katalin Kariko, mais aussi parce qu’il a réagi immédiatement. « Ugur a tout de suite pris au sérieux le virus venu de Chine, se souvient celle qui occupe désormais le poste de vice-présidente. Il a dit à tout le staff que la pandémie n’épargnerait pas l’Allemagne, que c’était une occasion mais surtout un devoir de montrer ce que pouvait faire notre technologie. Et il a basculé tout notre programme de vaccination dessus. »

      Depuis 2017, la start-up orientée sur le cancer s’est diversifiée, en même temps qu’elle se cherchait des partenaires. Ugur Sahin a acquis la conviction que l’ARN messager peut bouleverser le traitement des maladies infectieuses. Mais aussi leur prévention. Il se tourne vers Pfizer. Pour le docteur Sahin, le géant pharmaceutique américain (88 000 employés) dispose d’une solide force de frappe mais aussi d’un atout particulier : la responsable de son département vaccin, Kathrin Jansen, est allemande elle aussi. On la dit intraitable, lui apprécie son scepticisme affiché et les questions pointues qu’elle lui adresse. Le courant passe. « Cette technologie n’avait pas encore fait ses preuves, a-t-elle raconté au Wall Street Journal. Mais potentiellement, elle avait tout pour faire de meilleurs vaccins contre la grippe. » Or la grippe, avec ses mutations constantes, exige une nouvelle injection chaque année, ce qui en fait un marché de choix.

      Accord conclu août 2018. L’excellence technique de l’un, l’expérience industrielle de l’autre : le projet avance vite et un essai clinique est programmé pour 2020. Jusqu’à l’entrée en scène du nouveau virus en couronne. La moitié des 1 500 employés de BioNTech s’y consacrent. Ils étudient le génome envoyé par les Chinois, sélectionnent les meilleures cibles, celles capables de créer la réponse immunitaire la plus performante, les ARN les plus prometteurs, et retiennent vingt formules, puis quatre. Mais comment s’attaquer seul à une pandémie qui devient mondiale ? Alors Sahin rappelle Kathrin Jansen début mars et lui propose une collaboration. Partage des coûts de développement restants, partage des bénéfices, mais BioNTech conservera la propriété exclusive du produit. La réponse est immédiate et positive. L’accord est rendu public le 18 mars.

      La suite est mieux connue. Pendant tout le printemps, Moderna caracole en tête. On évoque son duel avec l’autre favori, le vaccin d’AstraZeneca et de l’université d’Oxford, conçu à partir d’une technologie qui a fait ses preuves : celle dite du vecteur viral. Pfizer s’est plié à la stratégie de BioNTech, que résume Katalin Kariko : « Ne communiquer que quand on a quelque chose à dire. Et encore… » (Ugur Sahin n’a jamais répondu aux demandes d’entretien du Monde). Le 27 juillet pourtant, le duo américano-allemand se lance dans la phase 3 de ses tests cliniques, cet examen à grande échelle de l’efficacité de son produit, le même jour que Moderna. Au terme de ces essais, ce dernier a annoncé lundi 30 novembre avoir déposé une demande d’autorisation d’urgence auprès de la FDA américaine et l’Agence européenne du médicament. Pfizer et BioNTech l’avaient devancé auprès de l’agence américaine et espèrent que les premières vaccinations pourront débuter au Royaume-Uni le 7 décembre. Adversaires, sur le terrain industriel et commercial. Mais pour la science et vraisemblablement pour la santé humaine, ils viennent d’écrire ensemble une impressionnante page d’histoire.

    • L’aventure scientifique des vaccins à ARN messager, 14 DÉCEMBRE 2020, MARC GOZLAN
      https://www.lemonde.fr/blog/realitesbiomedicales/2020/12/14/laventure-scientifique-des-vaccins-a-arn-messager

      Drew Weissman et Norbert Pardi abordent cette question dans un ouvrage intitulé DNA Vaccines (Humana Press, avril 2020). Selon eux, l’ARN n’a aucun moyen connu lui permettant de s’intégrer dans l’ADN, à moins qu’il ne soit préalablement « rétrotranscrit » en ADN. Ces experts soulignent que cette possibilité, théorique, nécessiterait que la cellule possède l’enzyme transcriptase inverse, capable de copier l’ARN en ADN, comme lors de l’infection par un rétrovirus (par exemple, le virus du sida) ou à partir de séquences d’ADN correspondant à des éléments transposables (rétrotransposons).

      Cette hypothèse impliquerait donc forcément la survenue d’une étape supplémentaire, jugée improbable, et ce d’autant plus que tout ARN est rapidement dégradé après avoir été traduit en protéine. Même si la copie ADN de l’ARN s’intégrait dans le génome, elle serait de tout façon dépourvue des séquences lui permettant de provoquer une surexpression de gènes à proximité du site d’intégration, soulignent les chercheurs. Et de conclure que des recherches sont nécessaires pour déterminer si une intégration de l’ARN dans le génome pourrait se produire en cas d’infection rétrovirale.

      le premier et le plus complet des articles publiés dans la presse (un blog...) française

      #Katalin_Karikó #vaccin_anti_cancer #infectiologie #H1N1 #Ebola

  • Scientists identify breakthrough cases of SARS-CoV-2’s delta variant in fully vaccinated individuals
    https://www.news-medical.net/news/20210705/Scientists-identify-breakthrough-cases-of-SARS-CoV-2e28099s-delta-vari

    In the current study, the scientists have described the transmission of delta variants among family members who were attending a wedding ceremony with 92 guests. The wedding events were held outside in a large open-air tent, and all guests were fully vaccinate.

    [...]

    La possibilité d’une absence d’#immunité anti-#sars-cov2 après le #vaccin a été écartée :

    Six vaccine breakthrough cases identified in the study highlight the notion that antibodies elicited by Pfizer/BioNTech BNT162b2, Moderna mRNA-1273, and Covaxin BBV152 may not be sufficient to provide full protection against the delta variant. Although some people fail to develop adequate immunity in response to vaccination, none of the patients identified in the study had a history of vaccine failure. 

    As mentioned by the scientists, mutations in three antigenic regions of the spike receptor-binding domain (450–469 IDf, 480–499 IDg, and 522–646 IDh) could potentially reduce the susceptibility of delta variant to antibody-mediated neutralization.

    #vaccins #covid-19

  • Interview: The women behind the #Oxford/AstraZeneca #covid-19 vaccine
    https://www.newscientist.com/article/2283005-interview-the-women-behind-the-oxford-astrazeneca-covid-19-vaccine/amp/?__twitter_impression=true

    The unprecedented speed of its manufacture was only possible because the technology underpinning it had been in development for years before the pandemic struck, by a team of scientists at the University of Oxford.

    The research was led by Sarah Gilbert, working alongside a team including Teresa Lambe, who helped design the vaccine’s genetic code, and Catherine Green, who helped manufacture the first batches of […]

    #paywall #vaccins #technologie #progrès

  • Prevention and Attenuation of #Covid-19 with the BNT162b2 and mRNA-1273 Vaccines | NEJM
    https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2107058

    #Vaccins à ARN
    Étude prospective
    Sur 4 mois la #vaccination reduit le risque d’infection de 91% chez les personnes ayant reçu les deux doses, 81% chez celles qui n’ont reçu qu’une dose ;
    La charge virale est réduite de 40% chez les personnes infectées vaccinées.

    METHODS
    We conducted a prospective cohort study involving 3975 health care personnel, first responders, and other essential and frontline workers. From December 14, 2020, to April 10, 2021, the participants completed weekly SARS-CoV-2 testing by providing mid-turbinate nasal swabs for qualitative and quantitative reverse-transcriptase–polymerase-chain-reaction (RT-PCR) analysis. The formula for calculating vaccine effectiveness was 100%×(1−hazard ratio for SARS-CoV-2 infection in vaccinated vs. unvaccinated participants), with adjustments for the propensity to be vaccinated, study site, occupation, and local viral circulation.

    RESULTS
    SARS-CoV-2 was detected in 204 participants (5%), of whom 5 were fully vaccinated (≥14 days after dose 2), 11 partially vaccinated (≥14 days after dose 1 and <14 days after dose 2), and 156 unvaccinated; the 32 participants with indeterminate vaccination status (<14 days after dose 1) were excluded. Adjusted vaccine effectiveness was 91% (95% confidence interval [CI], 76 to 97) with full vaccination and 81% (95% CI, 64 to 90) with partial vaccination. Among participants with SARS-CoV-2 infection, the mean viral RNA load was 40% lower (95% CI, 16 to 57) in partially or fully vaccinated participants than in unvaccinated participants. In addition, the risk of febrile symptoms was 58% lower (relative risk, 0.42; 95% CI, 0.18 to 0.98) and the duration of illness was shorter, with 2.3 fewer days spent sick in bed (95% CI, 0.8 to 3.7).

    CONCLUSIONS
    Authorized mRNA vaccines were highly effective among working-age adults in preventing SARS-CoV-2 infection when administered in real-world conditions, and the vaccines attenuated the viral RNA load, risk of febrile symptoms, and duration of illness among those who had breakthrough infection despite vaccination. (Funded by the National Center for Immunization and Respiratory Diseases and the Centers for Disease Control and Prevention.)

  • Donc en fait, on vient tranquillou te prévenir que le fait d’avoir été vacciné·e ne protège pas contre une éventuelle infection par le SARS-CoV2 mais contre une forme grave de la maladie : https://www.ladepeche.fr/2021/07/01/covid-19-pourquoi-de-plus-en-plus-de-personnes-vaccinees-seront-contaminee

    Et pourtant, je me suis fait vacciné « pour la paix des ménages » (de la famille, de l’entourage) et aussi un peu parce que la propagande sanitaire y a largement contribué.
    Mais, comme je ne fais confiance à personne et en premier lieu surtout pas aux raclures qui prétendent nous gouverner, je m’étais fait à l’idée de ne pas abandonner les « gestes-barrières ». Et bien m’en prit ...
    Et que de toute façon, je suis bien conscient que pour cette vaccination, il faudra y passer au moins une fois par an.
    Je ne suis pas « antivax » ; j’attends juste que l’on me prouve avec des arguments solides que ce vaccin peut être utile pour se protéger et protéger son entourage.
    Voilà encore un fait qui vient battre en brèche les mensonges permanents que nous sert ce gouvernement de crapules à propos d’une soit-disant « immunité collective » depuis le début de la crise sanitaire.

    • j’attends juste que l’on me prouve avec des arguments solides que ce vaccin peut être utile pour se protéger et protéger son entourage

      personne n’essaye de faire ça, donc t’attends pour rien, il a pas été conçu pour ça en premier lieu le vaccin

      on le sait depuis le début qu’il est avant tout fait pour ne pas avoir de symtômes graves, pour ne pas être malade quoi, c’est pour ça qu’il a été conçu et testé, mais pas du tout pour empêcher de l’attraper ou le transmettre

      pour ça faudrait des nouveaux vaccins, peut-être qu’ils continueront les recherches pour en inventer des encore différents, mais ça n’a jamais été revendiqué pour ceux actuels

    • Un vaccin n’est pas une capote, que tu sois vacciné n’empêche pas la contamination.

      Le vaccin permet à ton corps de se défendre contre l’infection et de limiter ou supprimer les formes graves de la maladie provoquée par le virus ainsi que la transmission du virus : si tu n’es pas symptomatique tu transmets moins ou pas du tout le virus, parce qu’il se réplique moins ou pas du tout, parce que ton corps l’a reconnu d’emblée et sait l’éliminer grâce à la vaccination.

      Les personnes les plus âgées ou « fragiles », dont le système immunitaire est moins « performant », restent plus susceptibles de développer des formes graves, même vaccinées, mais ce n’est pas le vaccin qui est défaillant. Malgré tout, au pire les personnes qui en seraient mortes si elles n’étaient pas vaccinées ont maintenant des chances de s’en tirer si elles le sont.

      Les gestes barrières comme leur nom l’indique sont eux des genres de capotes, mais poreuses, qui ne peuvent pas empêcher des épisodes graves récurrents sans un suivi vraiment strict et rigoureux de l’épidémie. Tant que, au mieux, le seuil d’immunité général ne sera pas acquis ils resteront nécessaires.

      Qu’il y ait un nombre croissant de vaccinés contaminés signifie qu’ils ont abandonné les gestes barrières, ça c’est inquiétant.

      Vaccination, masques, aération, tofu et lutte sociale.

    • on le sait depuis le début qu’il est avant tout fait pour ne pas avoir de symtômes graves, pour ne pas être malade quoi, c’est pour ça qu’il a été conçu et testé, mais pas du tout pour empêcher de l’attraper ou le transmettre

      Je ne sais pas quel ratio de la population représente le « on » mais ça doit être assez faiblard vu le nombre de gens qui sont repartis à faire des conneries (comme avant la « guerre ») : grand rassemblement, concerts, matches de foot et autres. l’instinct grégaire reprend le dessus et le virus bave comme le chien de Pavlov.
      Et on te fait miroiter que, et ben, avec le « pass sanitaire » ça pourra faciliter la vie, toussa ... Ok, ok ...

    • Qu’il y ait un nombre croissant de vaccinés contaminés signifie qu’ils ont abandonné les gestes barrières, ça c’est inquiétant.

      Et fatalement, c’est ce qui devait arriver. C’est pour ça que j’évite toujours les foules (même en extérieur) et que le stock de masques est toujours régulièrement réapprovisionné. Par contre, je dois dire que avec mes proches et mes connaissances, je ne porte plus de masque à l’intérieur. Je devrais mais ça fait ièch. Nobody’s perfect :-))

    • Hier, c’était le conseil d’administration d’une association de « réseautage » locale. En présentiel.
      Sur les 15 présents, 3 masqués.
      Les fenêtres ont été un peu ouvertes. La porte de secours aussi, au moment de sortir les bouteilles et les petits fours.
      Un autre membre est arrivé, sur la fin. Il tape la bise à tout le monde.
      Et à l’issue, on se dirige vers la terrasse d’un resto local. Un groupe décide de rester sur place pour manger. « oh zut alors, y-a plus de place en terrasse, on va à l’intérieur ». Mme Le Maire vient dire bonjour. Elle tape la bise là aussi à tout le monde.

      Au milieu de tout cela, j’étais le type avec son FFP2 (en intérieur), et qui se contentait de faire des « checks ».

    • Fin de certaines jauges, pass sanitaire et mesures barrières… Une dernière étape du déconfinement a lieu ce mercredi avec la levée de plusieurs restrictions sanitaires encore en vigueur – et le maintien d’un petit nombre d’autres. Le variant Delta ne semble pas perturber cet agenda.
      Dessin de Rémy Cattelain pour #Urtikan.net
      http://www.urtikan.net/dessin-du-jour/deconfinement-une-vie-presque-normale

    • il me semble que ce que dit @zorba résume ce qui peut être dit. ce(s) vaccin(s) ne sont la panacée que pour des gestionnaires de population peu scrupuleux (on a des lits de réa, les variants à venir, on verra bien) et les indifférents (position encouragée par le besoin de dénier le risque). ils sont eux-aussi, tout compte, fait rien de plus que la mesure barrière la plus efficace. c’est la mesure barrière qui, à part l’isolement, depuis l’absence de contacts irl au FPP2, protège dans l’immense majorité des contaminations, réduit en bonne partie la contagiosité d’éventuels infectés vaccinés et les cas graves ou mortels qui peuvent encore survenir (le tout dans des proportions très faibles, variables pour chacun des phénomènes évoqués).

      #covid-19 #vaccins

    • Pour complément :

      « Covid-19 : non, la part croissante de vaccinés parmi les cas infectés ne remet pas en cause l’efficacité du vaccin »

      https://www.leparisien.fr/societe/sante/covid-19-non-la-part-croissante-de-vaccines-parmi-les-cas-infectes-ne-rem

      (Les personnes vaccinées n’en sont pas moins exposées que les autres au virus, gestes barrières ou pas. Ce serait donc plus précisément quand le taux d’incidence chez les vaccinés est supérieur au taux d’incidence général par exemple que ça marquerait particulièrement chez eux un abandon des gestes barrières.)

  • La constatation semble superflue, mais au vu des titres farfelus qui fleurissent ces derniers temps, comme preuve de l’ « inefficacité » des #vaccins, elle est incroyablement nécessaire :
    https://amp.theguardian.com/theobserver/commentisfree/2021/jun/27/why-most-people-who-now-die-with-covid-have-been-vaccinated

    Consider the hypothetical world where absolutely everyone had received a less than perfect vaccine. Although the death rate would be low, everyone who died would have been fully vaccinated.

    #covid-19

  • #israel Le port du masque de nouveau obligatoire dans les lieux publics fermés

    La mesure entrera en vigueur vendredi à midi ; la propagation s’est accélérée à 200 cas par jour, mais Israël ne semble pas confronté à une nouvelle vague de morbidité

    Les autorités sanitaires israéliennes ont annoncé vendredi rétablir l’obligation du port du masque dans les lieux publics fermés, après une hausse du nombre de cas de personnes contaminées au coronavirus, dans un pays où plus de la moitié de la population a reçu deux doses de vaccin.
    . . . . . . . .
    L’intégralité de l’article (gratuit) : https://fr.timesofisrael.com/les-masques-pourraient-redevenir-obligatoires-en-interieur-ce-vend

    #vaccination #vaccins #covid-19 #coronavirus #masques #santé #confinement #masque #sante