#uicn

  • Au #Cameroun, la #chasse aux #trophées heurte les droits des « premiers gardiens de la #forêt » | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/280224/au-cameroun-la-chasse-aux-trophees-heurte-les-droits-des-premiers-gardiens

    Peu de retombées économiques, des problèmes sociaux : le Cameroun n’est pas une exception. D’après l’Union internationale pour la conservation de la nature (#UICN), ce type de chasse en #Afrique ne permet de financer qu’une petite partie des montants nécessaires à la #conservation et ses retombées socioéconomiques sont faibles.

    Comment s’en étonner ? « Les zones de chasse ont été d’abord créées pour la récréation des utilisateurs », rappelle Samuel Nguiffo, secrétaire général du Centre pour l’#environnement et le #développement (CED), une ONG basée à Yaoundé. Elles font partie « d’un type de gestion extractive, d’un schéma très ancien, qui n’a pas été construit à l’origine pour défendre les intérêts des #populations, mais qu’on essaie désormais d’accommoder à la sauce “développement durable” et “changement climatique” ».

    Pour améliorer la situation, les safaris doivent obliger leurs employés à respecter les droits des #Baka, insiste Honoré Ndjinawé. Il faut revoir l’ensemble du système, juge de son côté l’acteur de la conservation cité plus haut : « On devrait pouvoir s’appuyer davantage sur la population locale pour sauvegarder les forêts et la faune qu’elle connaît mieux que quiconque et a toujours su protéger. »

    C’est aussi ce que pense Pepito Meka Makaena, qui ne veut plus de #chasse_sportive dans sa zone : « La forêt doit rester libre d’accès. On peut organiser la #lutte_antibraconnage et imaginer un autre type de protection qui ne met pas la population en difficulté. »

  • Le gorille oriental, le plus grand primate du monde, en « danger critique d’extinction »
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/09/04/la-biodiversite-mondiale-disparait-a-grande-vitesse_4992382_3244.html

    L’Union internationale pour la conservation de la nature (#UICN) a publié, dimanche 4 septembre, l’actualisation de sa fameuse liste rouge des espèces menacées, et le constat est très inquiétant. Sur les 82 954 espèces animales et végétales prises en compte, 23 928 (29 %) sont qualifiées de « menacées », dont 5 107 sont en « danger critique », 7 602 « en danger » et 11 219 sont considérées comme « vulnérables ».

    #biodiversité #écologie #environnement

  • L’UICN, #Syngenta et le #déclin des #bourdons
    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2014/05/05/l-uicn-syngenta-et-le-declin-des-bourdons_4411827_1650684.html

    C’est un communiqué d’apparence anodine, rendu public le 2 avril par l’#Union_internationale_pour_la_conservation_de_la_nature (#UICN). La vénérable organisation de défense de la #biodiversité, célèbre pour le maintien de sa « liste rouge » des espèces menacées, y dresse un sombre état des lieux de la situation des bourdons d’Europe, importants pollinisateurs : 30 des 68 espèces du genre Bombus présentes sur le continent y sont en déclin et 12 menacées d’extinction. « Le changement climatique, l’intensification de l’agriculture et les changements dans l’utilisation des terres agricoles sont les menaces principales auxquelles ces espèces sont confrontées », précise l’UICN dans son communiqué.

    Rien, a priori, qui soit matière à polémique. Pourtant, sollicités par Le Monde, plusieurs chercheurs se montrent très circonspects sur la tournure du texte. A mots à peine couverts, certains y voient l’influence de pourparlers en cours entre l’organisation de protection de la biodiversité et Syngenta, un des principaux producteurs d’insecticides agricoles.

    « Le mot “#pesticide” n’apparaît qu’une seule fois dans le communiqué et encore au cinquième paragraphe, dans une citation attribuée à un responsable européen », grince un apidologue qui a requis l’anonymat. « Je n’ai jamais vu jusqu’à présent d’éléments clairs liant les déclins de bourdons et d’abeilles au changement climatique », ajoute Dave Goulson, professeur à l’université du Sussex (Royaume-Uni) et spécialiste de la biologie des pollinisateurs.

    Ce n’est pas tout. Les solutions proposées par l’UICN dans son communiqué pour protéger les pollinisateurs sauvages sont précisément celles préconisées par les industriels de l’agrochimie : « mise en place de bordures et de bandes-tampons autour des terres agricoles riches en fleurs » et « préservation des prairies ». A aucun moment, l’UICN n’évoque la restriction d’usage de certains produits phytosanitaires – solution pourtant déjà partiellement mise en place au niveau européen, avec le moratoire en vigueur depuis décembre 2013, notamment sur trois molécules dites « #néonicotinoïdes ».

    « CALOMNIE » ?

    Pour Jean-Christophe Vié, directeur adjoint du programme sur les espèces de l’UICN, ces soupçons relèvent de la « calomnie ». « Nous ne recevons pas de fonds de la part de Syngenta, précise-t-il. Il y a des discussions en cours, mais il n’y a pas d’accord conclu. Si un accord est conclu, nous donnerons l’information sur notre site Web, en en publiant les termes. C’est notre politique de transparence. » La perspective d’un tel accord suscite des tensions au sein de l’organisation. Celles-ci couvent depuis la participation de Syngenta au World Conservation Congress de l’UICN, tenu à Jeju (Corée du Sud) en septembre 2012. L’agrochimiste suisse n’a pas répondu aux sollicitations du Monde.

    Selon un courrier interne de l’UICN obtenu par Le Monde, les discussions sont bel et bien en cours. Le document, daté du 5 mars, prévoit « une réunion de haut niveau » d’une journée et demie entre une dizaine de responsables de l’UICN et autant de hauts cadres de la société suisse. Prévue pour avril, la rencontre a été reportée, selon nos informations, dans le courant de mai.