Prendre la clef des champs, Quelles visées politiques à l’installation paysanne ? Gaspard D’Allens, Lucile Leclair, Mouvements 2015/4 (n° 84)
▻http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=MOUV_084_0015
On ne naît plus agriculteur, on le devient. Aujourd’hui, un nombre croissant d’individus se reconvertit dans le secteur agricole et tente l’aventure de la néoruralité. Anciens infirmiers, avocats, ouvriers ou commerciaux, ils se revendiquent paysans, s’approprient les gestes et les savoir-faire pour mieux les réinventer. Au-delà du fait divers, de l’anecdotique changement de vie, un mouvement de fond émerge et entre dans les fissures du monde agricole conventionnel.
Ils sont plus d’un millier à franchir le pas chaque année. Orphelins de la terre, marginalisés par le corporatisme, ces #nouveaux_paysans peinent cependant à faire système. Comment articuler transformation individuelle et transformation sociale ? L’essaimage de ces alternatives locales parviendra-t-il à bouleverser notre modèle agricole ?
Cet article est issu d’un travail d’enquête mené auprès d’une cinquantaine d’agriculteurs à travers la France. L’approche adoptée est résolument qualitative, elle privilégie le temps long de l’immersion et donne une place centrale à la parole des acteurs.
Un renouvellement nécessaire des actifs agricoles
Un vaste puzzle éclaté
Un rejet du modèle conventionnel
Des hommes sans #terre
Des projets dits « atypiques »
La tentation de l’#oasis
L’esquisse de #mouvements_sociaux
Une identité en gestation
Sous #paywall.
Pour mémoire
Il ne s’agit pas de proposer de nouvelles théories politiques, encore moins des systèmes d’organisation. Il s’agit plutôt de montrer comment sortir des oasis, de ces refuges dans notre fuite, que sont aussi bien la création d’une œuvre, la « réalisation de soi », l’action militante ou la vie d’une collectivité autonome. Car « beaucoup de ceux qui ont regardé les événements de novembre 2005 ont d’abord éprouvé l’absence d’un #espace_politique à la hauteur de ces événements. Ceux-là avaient déjà l’habitude de ne rien attendre du militantisme et s’étaient sans doute pour la plupart éloignés de l’étouffement radicaliste... C’est à eux, justement, les êtres les plus quelconques, plus ou moins perdus dans leurs études et leurs métiers, plus ou moins empêtrés dans les restes d’un État-providence qui tournent en hypercontrôle sélectif, c’est à eux qu’il revient de faire en sorte que de l’imprévisible, et donc du réellement menaçant, ait lieu
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L’instant d’après. Projectiles pour une politique à l’état naissant, Bernard Aspe
►http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4705
Observatoire État d’urgence : appel à contributions - IAATA
▻https://iaata.info/Observatoire-Etat-d-urgence-appel-a-contributions-934.html
▻https://iaata.info/chroot/mediaslibres/ml-toulouse/ml-toulouse/public_html/IMG/arton934.png?1449750845
Appel à un observatoire collectif à Toulouse et ses alentours : recueil de témoignages des personnes victimes des perquisitions, contrôles, assignations à résidence et toute autre forme du racisme d’état ambiant, ainsi que des différentes agressions racistes qui se multiplient.
On pouvait s’en douter, l’état d’urgence est utilisé contre les contestataires du capitalisme :
►http://delinquance.blog.lemonde.fr/2015/11/27/etat-durgence-perquisitions-et-assignations-dans-les-milieu
L’automédia de la mobilisation anticop21 se dote d’un nouveau site internet : anticop21.org
Nous nous mobilisons contre la COP21 qui aura lieu du 28 Novembre au 12 Décembre à Paris. 195 chefs d’État + l’UE, et un nombre incalculable d’industriels se réuniront pour décider de mesures totalement insuffisantes afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Ils décideront de la quantité de pollution raisonnable que les industriels pourront rejeter dans l’atmosphère. Nous ne laisserons pas celles et ceux qui sont les seuls responsables du réchauffement climatique et de la marchandisation du vivant tenir leur énième mascarade tranquillement !
Mélanie Déchalotte, la journaliste qui a brisé le tabou des maltraitances gynécologiques sur France Culture | Marie accouche là
▻http://marieaccouchela.blog.lemonde.fr/2015/10/20/melanie-dechalotte-la-journaliste-qui-a-brise-le-tabou-
via @mona
Le documentaire a rencontré un immense succès et l’équipe web de France Culture a dû très vite gérer et organiser un déferlement de commentaires, des centaines de témoignages qui affluaient en quelques heures seulement. Les réactions continuent sur le site et le documentaire ne cesse d’être relayé par les réseaux sociaux et d’être podcasté par des auditeurs. Je suis bien entendu très heureuse que ce travail ait permis de délier les langues et de rendre aux femmes une parole déniée et confisquée. J’ai parfois entendu que la maltraitance en gynécologie-obstétrique était un « faux-sujet » : un problème inventé de toutes pièces par les femmes désireuses de régler des comptes avec ceux qui ont le contrôle de la féminité, ou par des féministes excitées qui auraient envie d’en découdre avec la profession médicale. L’audience très importante que connaît le documentaire et le retour des auditeurs de France Culture témoignent autant de la réalité que de l’intensité de ce problème de société.
Bien évidemment ce travail - et la publication des commentaires qui ont suivi - n’ont pas pour but d’encourager les femmes à éviter le suivi médical en gynécologie. Il vise uniquement à pointer un dysfonctionnement important. On a l’impression qu’un bon gynécologue, c’est comme un bon psy. On convoite la bonne adresse et on se la refile de copine en copine, parfois presque sous le manteau. Il y a d’excellents praticiens dans la profession (techniquement et humainement) et j’en ai heureusement rencontré plusieurs au cours de mon suivi personnel. Mais lorsqu’un gynécologue se montre doux, empathique, respectueux, attentif, patient… pourquoi a-t-on l’impression d’avoir une chance extraordinaire ? Pourquoi a-t-on besoin de lui dire mille fois merci de nous avoir écoutées, de nous avoir parlé, de ne pas nous avoir fait mal, de nous avoir bien expliqué les choses, etc.? En gynécologie-obstétrique, les femmes subissent une maltraitance ordinaire.
En fait j’espère surtout que ce documentaire sera écouté par les professionnels de santé et qu’il permettra une prise de conscience générale. Il serait dommage que le problème ne soit pris au sérieux que par les patientes elles-mêmes. Si les #femmes essaient - dans la mesure du possible - de contourner les mauvais gynécologues, ne vaudrait-il pas mieux chercher des solutions au sein du monde médical ? Les professionnels du soin, les instances médicales, le Ministère de la #Santé, les CHU, les médecins (et futurs médecins) n’ont-ils pas eux-mêmes un rôle à jouer ?
Une bonne mise en perspective
LA FABRIQUE DE LA « RACE »
Si dans un sens biologique il n’existe pas de races parmi les hommes, les sciences humaines et sociales, pour mieux le déconstruire, emploient de plus en plus fréquemment le terme de « race » qui désigne « l’idée de race parmi les hommes » ainsi que les pratiques qui en découlent. Dans une Europe où une certaine parole raciste se fait de plus en plus insidieuse et où on observe le retour d’un racisme fondé sur des bases prétendument scientifiques, le Labo des Savoirs s’empare de la question et propose de faire dialoguer chercheurs, militants et citoyens sur le sujet.
Une bonne synthèse du Monde sur les devenirs technologiques des « armes effroyables » : drones, robots-tueurs et autres nono-technologies, etc.
▻http://www.lemonde.fr/culture/visuel/2015/10/17/faut-il-interdire-les-robots-tueurs-autonomes_4790497_3246.html
Pont-de-Buis : la poudrière policière
Par Nicolas de La Casinière
►http://cqfd-journal.org/Pont-de-Buis%E2%80%89-la-poudriere
Un an après le meurtre du militant écologiste Rémi Fraisse sur le site du barrage de Sivens, l’envie reste de dépasser
la peur et de maintenir le droit à manifester, en déplaçant les conflits là où se fabriquent les armes de la répression. Le maintien de l’ordre a ses fournisseurs, un business opaque, avec ses profits, ses dividendes aux actionnaires. Reportage près d’une usine d’armement de police, dans le Finistère.
Le développement durable est en train de détruire la planète ! | Le Partage
▻http://partage-le.com/2015/10/le-developpement-durable-est-en-train-de-detruire-la-planete
Le développement durable a du succès auprès des corporations, des médias et du gouvernement dans la mesure où il répond à leurs objectifs. Rester au pouvoir. Prendre de l’ampleur. Se faire passer pour des gentils. Faire croire aux gens qu’ils disposent de pouvoir alors que ce n’est pas le cas. Dire à tout le monde de rester calme et de continuer à faire leurs courses. Contrôler le langage utilisé pour débattre des problèmes. En créant et en renforçant l’idée que voter pour des changements mineurs et acheter davantage résoudra tous les problèmes, ceux qui sont au pouvoir ont une stratégie hautement efficace pour maintenir la croissance économique et une démocratie contrôlée par les corporations.
Ceux qui détiennent le pouvoir continuent à faire croire aux gens que la seule manière de changer quoi que ce soit se trouve au sein des structures qu’ils ont créées. Ils construisent ces structures de façon à ce que les gens ne puissent jamais rien changer de l’intérieur. Les élections, les pétitions et les rassemblements sont autant de moyens servant à renforcer les structures du pouvoir, et ne pouvant apporter des changements importants à eux seuls. Ces tactiques permettent aux corporations et aux gouvernements de disposer d’un choix. Nous donnons à ceux qui sont au pouvoir le choix de nous accorder les réformes mineures que nous demandons ou de ne pas nous les accorder. Les animaux qui souffrent dans les fermes-usines n’ont pas le choix. Les forêts détruites au nom du progrès n’ont pas le choix. Les millions de personnes travaillant dans les ateliers de fabrication (clandestins ou pas) des pays émergents n’ont pas le choix. Les espèces aujourd’hui éteintes ne le sont pas par choix. Et pourtant, nous donnons aux responsables de toutes ces morts et de toute cette souffrance, le choix. Nous exauçons les désirs d’une riche minorité au lieu de répondre aux besoins de la vie sur Terre.