• L’alerte des chefs d’établissement scolaire sur la mise en place des groupes de niveau
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/01/24/l-alerte-des-chefs-d-etablissement-scolaire-sur-la-mise-en-place-des-groupes

    L’initiative est rare de la part d’une organisation syndicale représentant des cadres de l’#éducation_nationale peu coutumière des oppositions frontales au ministère. Le SNPDEN-UNSA, largement majoritaire chez les #chefs_d’établissement du public, a remis lundi 22 janvier un courrier « d’alerte » à la ministre de l’éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra, sur les #groupes_de_niveau au collège. Cette mesure, décidée en décembre 2023 par Gabriel Attal lorsqu’il occupait encore son poste Rue de Grenelle, est « contraire à nos valeurs » et « engendre de nombreuses difficultés techniques et organisationnelles », dénonce le syndicat. « Il n’y a rien de plus difficile pour des cadres que de porter un projet auquel ils ne croient pas, et contraire à ce qu’ils ont toujours porté », prévient le courrier.

    https://justpaste.it/bwpfl

    La #ségrégation / #relégation est trop franche ?

    #défection ?

    • « Nous sommes à certains moments obligés de procéder à certaines fermetures de classes. Les écoles peuvent être performantes, mais si le nombre d’enfants est trop réduit pour une classe donnée c’est toute l’émulation qui est remise en cause », assure @AOC1978.

      Avant d’être démise, une défense inévitablement pernicieuse des sureffectifs scolaire et de la compétition.

      #école

  • La mobilisation contre la réforme des retraites : enjeux et perspectives
    https://mensuel.lutte-ouvriere.org/2023/02/25/reforme-des-retraites-vers-un-reveil-de-la-combativite-ouvri

    En organisant et en encadrant la contestation, les chefs des confédérations syndicales, #Laurent_Berger en tête, sont dans leur rôle de «  lieutenants ouvriers de la classe capitaliste – pour reprendre la formule du militant socialiste américain Daniel de Leon reprise par Lénine dans La maladie infantile du communisme (le «  gauchisme  »)

    Laurent Berger ne s’est pas radicalisé, mais il a pris la mesure de l’opposition à cette réforme et se donne les moyens de l’encadrer, main dans la main avec les autres confédérations, et en premier lieu la #CGT

    Fort des antennes que lui donnent les 600 000 adhérents de la #CFDT et sa place de premier syndicat aux élections professionnelles, en particulier dans le privé et dans des entreprises moyennes, Berger a pu mesurer le rejet de cette loi qui va obliger des millions de travailleurs à se faire exploiter deux ans de plus, ou à rester plus longtemps au chômage et aux #minima_sociaux. Il sait qu’à la colère suscitée par cette attaque sur les #retraites s’ajoute la flambée des prix, qui plonge des millions de ménages dans l’angoisse de ne pouvoir se chauffer, ni mettre de l’essence dans sa voiture ni se loger ou se nourrir correctement.

    En répétant «  La mobilisation est à l’image de la CFDT  », il tire certes la couverture à lui et passe sous silence que l’immense majorité des manifestants ne sont ni syndiqués ni attirés par les cortèges de la CFDT. Mais il exprime une réalité  : un nombre important de manifestants et de grévistes viennent d’entreprises petites ou moyennes, des milieux employés, techniciens, agents de maîtrise ou cadres, qui participent rarement aux journées nationales de grève. Dans les grandes entreprises où des syndicats pro-patronaux sont majoritaires, et pour lesquels appeler à la grève est un quasi-sacrilège, comme chez #Airbus, #Stellantis ou #Toyota, ces syndicats se sont sentis obligés d’appeler aux manifestations et y ont amené de nombreux travailleurs. Même des travailleurs habituellement peu combatifs refusent l’idée de travailler deux ans de plus. Beaucoup sont révoltés par le fait qu’on va leur imposer, à eux qui créent toutes les richesses, de nouveaux sacrifices, alors que l’argent de l’État coule à flots pour arroser le #grand_capital.

    L’#intersyndicale peut d’autant plus garder le contrôle de la mobilisation que celle-ci n’est pas explosive.

    Si les chiffres des #manifestants et des salariés qui débrayent sont élevés, atteignant ceux des meilleures journées de 2010 ou de certaines manifestations de 1995, aucun secteur, pas plus les #cheminots que les #raffineurs, les travailleurs de l’énergie que ceux des services publics, n’est encore parti en grève à la suite des journées réussies. Les arguments sur le coût de la #grève pour les #grévistes, largement relayés par les chefs syndicaux pour justifier leur calendrier, indiquent surtout les hésitations de bien des travailleurs à engager un combat qu’ils savent difficile.

    La mobilisation n’est pas explosive, mais cela peut changer :

    Un mouvement de masse a sa propre dynamique. Après des années de reculs, de précarisation, de perte de confiance dans leur force collective et même de la conscience d’appartenir à une même classe sociale, les travailleurs partent de loin. La réussite des cinq journées de mobilisation a déjà permis à ceux qui y ont participé de prendre conscience qu’ils n’étaient pas tout seuls. Se retrouver à des milliers dans des petites villes, à des dizaines de milliers dans les plus grandes, à un ou deux millions dans tout le pays, permet de sentir qu’on appartient à une force collective qui se voit, qui agit, qui proteste. L’appel de l’inter­syndicale à faire du 7 mars une journée de grève générale massive, «  une France à l’arrêt  », les appels de plusieurs #syndicats, dans plusieurs secteurs, comme la #RATP, l’#énergie, la #chimie, à partir en grève reconductible à partir du 7 mars, donneront peut-être l’impulsion et la confiance en eux à un nombre significatif de travailleurs pour entrer réellement dans la lutte.

    Il faudra que la mobilisation s’étende et s’approfondisse dans les entreprises du privé, et notamment dans les bastions que sont
    les grandes entreprises.

    Instaurer un rapport de force favorable aux travailleurs, ce n’est certainement pas organiser «  le #blocage du pays  », selon le vocabulaire sciemment trompeur des journalistes, des dirigeants politiques ou syndicaux, qu’ils en soient partisans ou adversaires.

    La force des travailleurs, c’est qu’ils font tout fonctionner. S’ils se mettent massivement en grève, tout s’arrête, car ils sont irremplaçables. Mieux encore, ils ont la capacité de tout faire fonctionner selon leurs propres priorités, s’ils prennent le contrôle des moyens de production et de transport. Ils peuvent par exemple couper le courant aux propriétés de #Bernard_Arnault ou à une usine d’armement, et le rétablir à des familles qui ne peuvent plus payer leurs factures. Dans la lutte en cours, ce qui pourrait faire reculer Macron, c’est la crainte que la mobilisation affecte la pompe à profits, et que le grand patronat craigne que les travailleurs ne s’arrêtent pas à la seule question des retraites mais présentent la liste de toutes leurs doléances. Face à une telle menace, face au risque de développement d’une grève générale, c’est le Medef qui ordonnera à Macron de remballer sa réforme sans délai.

    Si le mouvement prenait cette orientation et cette ampleur, on verrait les confédérations syndicales, et pas seulement celles dites réformistes comme la CFDT, mettre tout leur poids pour l’arrêter et le canaliser vers des voies de garage, comme elles l’ont fait moult fois dans le passé.

    C’est pourquoi la tâche actuelle des militants révolutionnaires est de politiser le maximum de travailleurs, d’élever leur niveau de conscience, en profitant du climat engendré par la mobilisation contre les retraites, pour préparer l’avenir.

    Il faut multiplier les discussions, sous toutes les formes, sur tous les sujets qui concernent le sort et l’avenir de notre classe.

    Cela commence par comprendre que Macron n’est qu’un serviteur politique de la bourgeoisie, un exécutant remplaçable de ses intérêts généraux immédiats ou plus lointains . Dans cette période de crise économique générale, où la rivalité entre les grands groupes internationaux pour se partager la plus-value, accéder aux marchés, à l’énergie, aux matières premières, fait rage, la feuille de route de tous les gouvernements bourgeois, dans tous les pays, est simple  : réduire au maximum la part de richesses qui revient aux classes populaires, sous toutes les formes, pour augmenter la part versée directement aux capitalistes.

    Le grand patronat se moque de savoir comment les politiciens s’y prennent pour exécuter ce programme, s’ils choisissent de tailler davantage dans les retraites que dans le budget des écoles ou des hôpitaux.

    Mais ils veulent que la saignée se fasse sans crise sociale. Si un mouvement de grève contagieuse éclate, le patronat demandera à son fondé de pouvoir à l’Élysée de remballer sa loi. Mais ce sera pour repartir à l’attaque, plus tard, dès qu’ils le pourra. Pour en finir aussi bien avec la #pauvreté, le #chômage, les bas #salaires qu’avec les menaces guerrières et les guerres réelles, il faudra tôt ou tard engager le combat à un niveau supérieur, pour contester la direction de la société à la classe capitaliste, et il faut s’y préparer dès maintenant.

    Ce n’est évidemment pas la perspective proposée par les partis représentés au #Parlement. Ces partis aspirent à remplacer au pouvoir Macron et sa bande et présentent la #réforme_des_retraites comme un simple choix idéologique de #Macron.

    Le spectacle puéril donné pendant quinze jours par les députés lors de l’examen du projet de loi a été une leçon de choses sur l’impuissance et la #fatuité des parlementaires et, pour reprendre l’expression de #Marx et de #Lénine, leur crétinisme. Du côté des partisans de la réforme, ceux de LR ont marchandé ligne par ligne leur soutien aux #macronistes qui, pour leur part, n’ont cessé de mentir et d’afficher leur mépris social. Du côté des opposants déclarés, ceux du #RN, qui se prétendent opposés à la #réforme, se sont contentés de déposer une motion de censure symbolique, tout en se démarquant des manifestations et plus encore des grèves. Ils font le grand écart entre la fraction ouvrière de leur électorat, hostile à cette réforme, et leurs électeurs proches des milieux patronaux, qui haïssent la grève. Ceux de la #Nupes, et particulièrement de #LFI, ont déposé près de 20 000 amendements, pour organiser un jeu d’obstruction dans lequel chaque député a tenté de capter la lumière. Ils ont affiché leur rivalité avec les confédérations syndicales pour prendre la direction de la contestation, déclenchant tour à tour l’agacement de Berger («  spectacle honteux et désolant à l’Assemblée  ») puis de #Martinez («  LFI veut s’approprier le #mouvement_social et faire passer les syndicats au second plan  »).

    Les #chefs_syndicaux et les #députés de gauche jouent chacun sa partition mais ils sont tous, chacun dans son registre, des défenseurs de l’ordre social.

    Les travailleurs doivent se méfier des uns et des autres. Si un mouvement de grève sérieux démarre après le 7 mars, il faudra que les grévistes contrôlent collectivement le mouvement, par l’intermédiaire des assemblées générales de grévistes et par des comités de grève élus démocratiquement. C’est aux travailleurs mobilisés et à eux seuls de décider comment la lutte peut aller jusqu’au bout de ses possibilités. Et si le mouvement de grève, celui-là ou un prochain, se transformait en une contestation politique plus profonde, comme en 1936, il faudrait que les comités de grève se transforment en conseils ouvriers, organes du pouvoir des travailleurs. Si une telle perspective n’est pas aujourd’hui à l’ordre du jour, préparer l’avenir, c’est en discuter le plus largement possible avec le maximum de #travailleurs. Cela peut contribuer à approfondir la conscience de classe d’un nombre plus grand de travailleurs, afin que le réveil de la #combativité s’accompagne d’une prise de conscience politique et renforce le courant révolutionnaire au sein de la #classe_ouvrière.

    #capitalisme #réformisme #communisme_révolutionnaire #inflation

  • Si tes ancêtres ont été spolié·es d’une œuvre ou si tu veux découvrir des chefs-d’œuvres inconnus !

    Recherche - POP
    https://www.pop.culture.gouv.fr/search/mosaic?base=%5B%22R%C3%A9cup%C3%A9ration+artistique%20%28MNR%20Rose

    C’est toujours curieux de lire une URL pop culture :)
    Le lien mène à une recherche sur les portraits de femmes.
    Voici une de ces femmes portraiturée dont les traits ne sont pas affadis par le peintre


    https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/mnr/MNR00189?base=%5B%22R%C3%A9cup%C3%A9ration%20artistique%20%28MNR%20


    Et ce tableau indéchiffrable est une danseuse, la preuve par les photos du musée du Jeu de Paume durant la guerre
    https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/mnr/JDP-0186?base=%5B%22R%C3%A9cup%C3%A9ration%20artistique%20%28MNR%20

    https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/mnr/JDP-0235

    Titre

    Plan général des salles du musée du Jeu de Paume sous l’Occupation
    Historique

    Dès le début du mois d’octobre 1940, le Louvre doit mettre trois salles à la disposition de l’Occupant pour permettre la circulation des œuvres d’art dont la spoliation a déjà commencée. Très vite, cet espace devient trop petit et le colonel Kurt von Behr, chef de l’Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg (ERR) à Paris, jette son dévolu sur le musée du Jeu de Paume, qui abritait les œuvres contemporaines d’écoles étrangères des collections nationales avant qu’elles ne soient évacuées.

    Le lieu, déjà aménagé en musée, revêt pour le colonel von Behr tous les avantages : la situation au cœur de Paris, l’isolement au sein du jardin des Tuileries et donc la discrétion, la facilité d’accès pour les véhicules et la distance par rapport à l’administration des musées nationaux. Jacques Jaujard, directeur des musées nationaux, n’a pas d’autre choix que d’accorder l’autorisation mais négocie la présence d’un membre de la conservation dans les locaux, Rose Valland. Ainsi, le Jeu de Paume devient le lieu de transit des œuvres d’art avant leur départ vers l’Allemagne.

    De nombreux dignitaires nazis viennent, à plusieurs reprises, voir les œuvres pour sélectionner ce qu’ils veulent retenir, pour un musée ou pour eux-mêmes, à commencer par le Reichsmarschall Goering qui s’y rend une vingtaine de fois entre novembre 1940 et novembre 1942. C’est pourquoi il y a périodiquement des accrochages qui redonnent au lieu son allure de musée, sans qu’il soit toujours possible de préciser la date des présentations.

    Depuis le site du Louvre où j’ai vu noté

    Œuvre récupérée à la fin de la Seconde Guerre mondiale, déposée par l’office des biens et intérêts privés (OBIP) ; en attente de sa restitution à ses légitimes propriétaires. Consulter la base de données ministérielle Rose Valland consacrée aux œuvres dites #MNR (Musées nationaux récupération).

    #BDD_Rose_Valland #nazis #œuvres_d'art #spoliation #louvre #jeu_de_paume #musées #peintures #chefs_d'œuvres

  • AIN : des tueurs à gage en lien avec la DGSE et DGSI devaient tuer un syndicaliste, une cheffe d’entreprise écrouée

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/ain/ain-des-tueurs-a-gage-en-lien-avec-les-renseignements-d

    Fatima Bouyablane

    Murielle Millet, directrice générale de la société Apnyl, située à Izernore dans l’Ain, est soupçonnée d’avoir commandité l’assassinat d’un syndicaliste jugé « gênant ». Elle a été interpellée et incarcérée à Paris.

    Des tueurs à gages, des agents des services secrets, des francs-maçons, des #chefs_d'entreprises... le casting est digne d’un polar, mais il a failli coûter la vie à un délégué syndical d’une entreprise de la Plastics Vallée, près d’Oyonnax. La directrice générale de la société dans laquelle travaille cet homme, aurait commandité son assassinat. Elle vient d’être écrouée après une enquête menée par la brigade criminelle de Paris.

    Le syndicaliste ne serait pas le seul à avoir eu un contrat sur sa tête.

    Un syndicaliste jugé ’’gênant"

    Le représentant de la #CGT qui travaille dans l’entreprise de plastique #Apnyl, à l’entrée d’ #Izernore, aurait été dans le viseur de tueurs à gages dès 2018. Il devait soit être neutralisé, soit être éliminé contre 75 000 euros.

    La directrice générale de cette entreprise spécialisée dans les pièces techniques en plastiques est Murielle Millet. C’est elle qui aurait commandité cet assassinat. Elle a été mise en examen, tout comme son mari, pour association de malfaiteurs dans le but de commettre un meurtre. Le couple a été interpellé et incarcéré à Paris selon nos confrères de RTL. Le couple dément être impliqué.

    Interview de la cheffe d’entreprise d’Izernore, le 15 mars 2021. Elle disait ne pas comprendre que l’on veuille s’en prendre à l’un de ses salariés

    Une enquête tentaculaire au casting étonnant et détonnant

    L’enquête a été confiée à la brigade criminelle de Paris, l’élite de la police, car elle ne concerne pas que l’affaire d’Izernore. Elle révèle l’implication de tueurs à gages, d’agents du renseignement, de politiques et de #francs-maçons de la loge #Athanor, dissoute en février dernier.

    Ce sont deux membres de la Loge Athanor qui ont incriminé Murielle Millet, la cheffe d’entreprise.
    Le premier c’est Daniel Beaulieu, un ancien commandant de police de la #DGSI, Direction générale du renseignement intérieur.
    Le deuxième, c’est Frédéric Vaglio, son ’’frère maçonnique’’, ’’vénérable’’ au sein de la Loge, ex-journaliste et communicant.
    Les deux hommes se sont connus au sein de la loge maçonnique Athanor située à Puteaux, en région parisienne.
    Tous deux sont poursuivis pour complicité de tentative de meurtre en bande organisée, participation à une association de malfaiteurs et complicité de vol avec violences, et ont été incarcérés.

    Un procès-verbal glaçant

    En janvier 2020, Frédéric Vaglio se serait rendu dans l’Ain pour visiter l’usine Apnyl de Murielle Millet et de son mari. Lors de la visite, Murielle Millet aurait dit à Frédéric Vaglio, en parlant du délégué syndical Hassan T. ’’On a un mec qui n’arrête pas de nous emmerder et qu’on ne peut pas virer. Parfois j’aimerais bien lui casser la gueule, qu’est-ce qu’il peut nous embêter’’.
    C’est ce que Frédéric Vaglio déclare aux enquêteurs dans le procès-verbal. Il leur affirme en avoir informé Daniel Beaulieu.
    ’’Après quinze jours de réflexion, poursuit-il, le couple était ok pour faire quelque chose’’. Le montant du contrat est fixé à 75 000 euros.

    Mais en juillet 2020, le contrat est arrêté. L’un des tueurs à gage contracte le covid et, à des centaines de kilomètres de là, un autre contrat échoue in extremis, celui de Marie-Hélène Dini, coach en entreprise.
    Tout comme le syndicalite Hassan T., Marie-Hélène Dini échappe elle aussi à la mort.

    Une arrestation en juillet 2020 à Créteil a permis à l’enquête dans l’Ain d’avancer

    En juillet 2020, deux agents de la #DGSE, Direction générale de la sécurité extérieure, étaient en planque, devant le domicile d’une coach en entreprise, Marie-Hélène Dini. Leur mission : la tuer. La tentative d’assassinat a échoué in extremis grâce au signalement d’un riverain intrigué par le comportement étrange des deux hommes. Les deux militaires sont âgés de 28 et 25 ans et étaient affectés au centre parachutiste d’entraînement de Saran, dans le Loiret. Le centre dépend de la DGSE, Direction générale de la sécurité extérieure.

    Le commanditaire présumé de l’assassinat Marie-Hélène Dini est un coach, lui aussi. Il s’agit de Jean-Luc Bagur. C’est un concurrent de Marie-Hélène Dini. Cette dernière envisageait de créer un syndicat pour encadrer les pratiques de la profession. Jean-Luc Bagur craignait de ne pas être labellisé et donc de perdre de l’argent. Il a été mis en examen pour complicité de destruction de biens appartenant à autrui et acquisition et détention d’arme de catégorie A et écroué.

    La loge maçonnique Athanor est le dénominateur commun

    L’athanor, selon la définition du Larousse est ’’un fourneau dans lequel les alchimistes placent le récipient qui contient la matière de la pierre philosophale’’.
    Cette pierre qui permet de changer les métaux en argent ou en or, de guérir les maladies ou encore de prolonger la vie humaine...La philosophie de certains membres (’’frères’’) de la loge maçonnique Athanor, serait au contraire, d’éliminer les personnes jugées gênantes au profit des intérêts des ’’frères’’ maçonniques. Le leitmotiv ressemble davantage à des réglements de comptes et résonne comme un réseau criminel.

    Des membres d’Athanor mettent en oeuvre des contrats de tueurs

    A sa retraite, Daniel Beaulieu, un ancien commandant de la direction du renseignement intérieur crée, en 2009, une petite société d’intelligence économique.
    Il est membre de la loge maçonnique Athanor depuis une vingtaine d’années.
    En 2019, il est approché par le responsable de la loge également responsable d’une société de sécurité privée, pour recruter des hommes de main et mettre en œuvre des contrats de tueurs. Une dizaine de « contrats » de tueurs auraient été envisagés.

    C’est la tentative d’assassinat de Marie-Hélène Dini, coach en entreprise qui a mis en lumière Athanor, loge maçonnique.
    En son sein, selon plusieurs sources concordantes, d’anciens fonctionnaires de la DGSE, direction générale de la sécurité extérieure, d’anciens policiers ou encore d’anciens journalistes se côtoient.

    En février 2021, la Grande Loge Nationale Française fait un communiqué. Selon elle, ’’les registres de la Grande Loge Nationale Française ne mentionne aucune Loge ’’Athanor’’ sur le territoire métropolitain. Tous les Maçons de la Grande Loge Nationale Française sont indignés poursuit le communiqué, et dénoncent des agissements qui sont à l’opposé des principes de la Franc-maçonnerie’’.

    En février 2021, la Loge Athanor est dissoute.

    Plusieurs cibles dans le collimateur de la sombre officine

    La coach d’entreprise Marie-Héléne Dini, le syndicaliste dans une entreprise de plasturgie dans l’Ain, Hassan T. n’étaient pas les seules cibles à abattre.

    Mais, en 2018, un contrat avait été honoré. Il s’agit du meurtre de Laurent Pasquali, pilote de rallye amateur. Un couple de médecins avait investi 200 000 euros dans l’écurie du pilote. Ce dernier n’aurait pas honoré ses dettes de sponsoring. Son corps a été retrouvé fin 2019, en Haute-Loire, à 500 kilomètres de son domicile, enterré dans une forêt.

    Les différentes perquisitions ont également relancé l’enquête sur la #tuerie_de_Chevaline. Le 5 septembre 2012, trois membres de la famille Al-Hilli, des citoyens britanniques d’origine irakienne, et un cycliste savoyard, Sylvain Mollier, avaient été assassinés sur un parking sur les hauteurs du lac d’Annecy en Haute-Savoie.

  • #Notre-Dame : après les flammes, la reconstruction - France Culture
    https://www.franceculture.fr/dossiers/notre-dame-les-flammes-et-les-larmes

    Un énorme incendie a dévoré la cathédrale Notre-Dame de Paris, dans la soirée de lundi 15 avril. Après l’intervention de plus de 400 pompiers, les autorités ont annoncé que la structure était « sauvée et préservée dans sa globalité ». Mais les dégâts, encore à évaluer, sont considérables. Monument historique, monument symbolique, la cathédrale est un emblème de la France, qui a inspiré architectes, écrivains -et pas seulement Victor Hugo- et cinéastes. Ce désastre pose aussi la question de la gestion du #patrimoine et de l’ambition de la #politique_culturelle. Dossier .

    #architecture #art #histoire_de_l'art

    Quelques liens du dossier :
    Avant Notre-Dame, 4 destructions par les flammes de #chefs-d'oeuvre du patrimoine
    https://www.franceculture.fr/histoire/avant-notre-dame-4-destructions-par-les-flammes-de-chef-doeuvres-du-pa

    Notre-Dame : faut-il reconstruire la #cathédrale à l’identique ?
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-question-du-jour/notre-dame-faut-il-reconstruire-la-cathedrale-a-lidentique

    La #science au secours de Notre-Dame
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-methode-scientifique/la-methode-scientifique-emission-du-mardi-16-avril-2019

    Le patrimoine est-il le parent pauvre de la politique culturelle ?
    https://www.franceculture.fr/emissions/du-grain-a-moudre/du-grain-a-moudre-emission-du-mardi-16-avril-2019

  • Les folles #rémunérations des chefs d’orchestre
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/141217/les-folles-remunerations-des-chefs-d-orchestre

    En France, les salaires des chefs sont financés en grande partie par l’argent public et se rapprochent de ceux des grands patrons, avoisinant parfois le million d’euros annuel. Un système qui fonctionne avec des contrats opaques et une bonne dose d’« optimisation » fiscale. Une enquête du numéro 8 de la Revue du Crieur, disponible en librairies et Relay.

    #Culture-Idées #chefs_d'orchestre #Christoph_Eschenbach #Daniel_Barenboim #David_Grimal #Douglas_Boyd #Françoise_Nyssen #Herbert_von_Karajan #Herreweghe #Jean-Claude_Casadesus #musique #Riccardo_Muti

  • La #collaboration en surcharge - Harvard Business Review
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/136736626127

    Pour le psychologue des affaires Tomas Chamorro-Premuzic, le déséquilibre homme/femme dans le #management - qui nuit à l’intelligence du groupe - est lié à notre incapacité à distinguer la confiance en soi de la compétence, explique-t-il dans la Harvard Business Review (et décrypté par le Figaro). Nous interprétons les signes de confiance en soi, comme l’arrogance ou le narcissisme, comme des signes de compétence, de leardership. Nous déléguons le pouvoir à ceux qu’on admire. C’est ce qui explique que les “chefs de guerre” accèdent aux postes à responsabilités, malgré leur incompétence et ce d’autant plus que ce genre de talent n’est pas de ceux qui permettent d’inspirer une équipe et fédérer les forces vives autour d’un projet. Les qualités de management plus efficaces seraient plutôt le fait des femmes, qui (...)

    #travail

    • je remet l’extrait en entier

      Nous interprétons les signes de confiance en soi, comme l’arrogance ou le narcissisme, comme des signes de compétence, de leardership. Nous déléguons le pouvoir à ceux qu’on admire. C’est ce qui explique que les “chefs de guerre” accèdent aux postes à responsabilités, malgré leur incompétence et ce d’autant plus que ce genre de talent n’est pas de ceux qui permettent d’inspirer une équipe et fédérer les forces vives autour d’un projet. Les qualités de management plus efficaces seraient plutôt le fait des femmes, qui communiquent mieux leur vision, s’attachent à faire progresser la compétence de leur équipe, sont plus créatives et plus impliquées dans la résolution de problèmes. Pour le psychologue, nous récompensons ceux qui passent leur temps à se vendre plutôt que ceux qui s’impliquent pour faire avancer le collectif.

    • Il y en a qui clairement sont devenus chefs alors qu’ils n’auraient jamais du l’être. Mais les multiples nouvelles initiatives collectives, participatives, les nouvelles formes de travail me font penser que le « chef » pourrait devenir une notion (et une personalité) inutile et obsolète. je me souviens que @monolecte me disait quelque part ici il y a quelque mois qu’un chef dont on parlait « savait recadrer son équipe ». Soit, mais l’idéal vers lequel je pense qu’on est en train d’aller, c’est une situation de travail, de responsabilité partagée, de maturité dans laquelle il ne sera plus nécessaire de « recadrer » une équipe ou une personne. Je me désole qu’on puisse encore penser le travail en équipe dans ces termes : « recadrer »... C’est très ancrée dans le XIXe dans un sens :)

      Je trouve dommage que cet aspect soit si peu abordé quand on parle de la question du pouvoir, et de la légitimité du pouvoir dans les structures hiérarchiques. Pour moi, la hiérarchie est une féodalité, une porte grande ouverte sur l’abus et la déviance. En trente ans et quelques d’expérience professionnelle dans de nombreux milieux, j’ai assisté à quelques naufrages tragiques de chefs trop haut arrivé, de quelques chefs illégitimes perdus par leurs ambitions démesurées, qui ont eu le pouvoir de confisquer responsabilités et prérogatives à des communautés ou simplement des personnes qui auraient eu beaucoup à apporter, à créer.

      Je suis conscient qu’il est nécessaire d’être organisé, mais je pense que la hiérarchie et les postes de pouvoir et pyramides sont destructifs. Je commence à voir des structures où on ne parle plus de chef, ni de directeur ni de rédacteurs en chef et d’adjoints, mais de coordinateurs (tournants), d’"inspirateurs" à qui on confie éventuellement un mandat clair qui n’est pas de diriger, mais d’aider à organiser, à fluidifier les circulations (de tout d’ailleurs, y compris d’informations, l’effet le plus destructeur du pouvoir étant l’opacité et le secret), à partager les expériences etc...

      Cela dit, dans les rares occasions où j’ai joué le rôle de chef, on m’a soit reproché de « ne pas assumer mon rôle et mon autorité », soit accusé de vouloir jouer les gens les uns contre les autres quand j’essayais justement de ne pas diriger mais de coordonner une équipe. Je conçois aisément que pas tout le monde est forcément prêt à assumer une responsabilité ou un partage au sein d’une équipe ou d’un collectif, et c’est sans doute normal, ça ne vient pas comme ça, c’est aussi une réflexion, un apprentissage, il faut y venir si on veut et à la vitesse à laquelle on veut. Pourvu que dans quelques années, il y ait encore des chefs pour accepter de jouer ce rôle ingrat ! :)

    • Il y a un autre phénomène intéressant qui est celui de la #capitalisation des réussites collectives sur le “représentant” du collectif.

      Si on prend un exemple dans le domaine du logiciel libre, alors qu’il y a des dizaines de milliers de contributeurs à GNU/Linux, qui est capable de citer plus d’un nom ? Deux ? Plus de trois ? Linus est loin d’être “incompétent”, et son talent de programmeur ainsi que de leader est tout à fait certain ; mais il est tout aussi évident qu’il n’a pas fourni une quantité de travail proportionnelle à son statut.

      Pire peut-être, il suffit parfois d’être l’initiateur d’un projet pour continuer à bénéficier de cet effet — même si on se barre très vite. Il suffit même parfois d’avoir fait quelque part un passage “remarqué par les médias” pour bénéficier de tout ce qui y est fait.

      Beaucoup de logiques perverses découlent de ça, indépendamment des questions de pouvoir.

    • eh oui @fil tu as raison. C’est précisément pour cette raison que chercher à tout prix gloire et reconnaissance est aussi un peu un truc has been, mais oui aussi pour rééquilibrer le jeu. Cela dit, une fois sorti de ce système pervers de société du travail spectacle et de cette volonté de paillettes, on peut aussi revenir à d’autres valeurs qui potentiellement donnent infiniment plus de plaisir comme, pour ne citer qu’un truc l’amour et le plaisir de faire des trucs passionnant qui nous font rêver plutôt que de courir à s’en couper le souffle derrière les chimères de la reconnaissance sociales et/ou professionnelles.

    • @reka : tout à fait !
      chef ne devrait pas être un statut, mais une fonction.

      D’ailleurs « manager » terme anglo-saxon assez moche à cause de sa connotation, me convient quand même mieux. Le manager doit être : animateur, priseur, coach, pilote, décideur.. C’est une fonction.. parmi d’autres..
      Dans une équipe, on se répartit des rôles, comme au foot.

      D’ailleurs tout cela a été creusé par Belbin https://fr.wikipedia.org/wiki/Meredith_Belbin
      La différence entre groupe et équipe, tout comme la définition des neufs rôles à tenir dans une équipe, ça parlera sans doute à beaucoup, par exemple qui ont travaillé dans de grands projets collectifs...

      Le paradoxe en France, un des pays qui a le plus spectaculairement rejeté monarchie et aristocratie en proclamant universalisme et égalité, c’est que dans la république napoléonienne puis dans le monde du travail aujourd’hui, elle fait perdurer un élitisme le plus hiérarchique et aristocratique qui soit.. Mince je me répète en fait :-)
      http://seenthis.net/messages/442686#message442725

    • @reka Cet aptonyme (personne portant bien son nom) n’était pas mon chef, il était difficilement chef de lui-même, mais plutôt un membre de l’équipe dont j’étais alors le chef, avant que la Très Grande Entreprise qui m’emploie se mette à la refonte du vocabulaire que tu décris plus haut, je suis devenu coordinateur opérationnel , ce qui, dans les faits, est nettement plus difficile à faire, au point que j’en viens à me demander sir je n’ai pas atteint mon niveau d’incompétence, c’est-à-dire que je ne parviens plus à cahcher mon profond désintérêt pour ce que je fais professionnellement (encore dix ans à tenir avant la quille), j’aurais peut-être dû essayer de faire quelque chose de ma vie professionelle, photographe par exemple, ça m’aurait bien plu, auteur aussi, mais il paraît que c’est plus dur et que les places sont rares.

    • @petit_ecran_de_fumee

      Le paradoxe en France, un des pays qui a le plus spectaculairement rejeté monarchie et aristocratie en proclamant universalisme et égalité

      Non non non ! Il faut arrêter avec ce mythe. La bourgeoisie a dès le départ récupéré la révolution pour prendre en main le destin de la France.
      – les femmes ont été exclues dès l’origine (où ça égalité, où ça universalisme ???)
      – Seuls les plus fortunés avaient le droit de voter via le suffrage censitaire (où ça égalité, où ça universalisme ???) !
      C’est-à-dire un système capitaliste hiérarchisé avec des classes sociales genrées. Pour moi c’est assez linéaire comme parcours jusqu’à aujourd’hui.

    • Et en France particulièrement il faut noter le poids de la féodalité dans l’inconscient collectif. Avoir coupé la tête du roi n’a pas fait disparaitre la figure supérieure du seigneur protecteur et respectable.

      C’est ainsi que les chefs politiques qui perdent les élections ... restent en poste (par exemple, mais cela peut éclairer pas mal d’autres situations)

  • Harcèlement sexuel : des trains de la gare du Nord aux prud’hommes - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/291115/harcelement-sexuel-des-trains-de-la-gare-du-nord-aux-prudhommes

    Dans les trains de la gare du Nord, à Paris, elles nettoient les toilettes. Pendant des mois, disent-elles, leurs #chefs_d'équipe frottaient leurs sexes contre elles, leur mettaient des mains aux fesses, les insultaient. Quand elles ont dénoncé les faits, leur direction les a à peine entendues, jamais soutenues, et même enfoncées. Une audience se tient ce lundi.

    Au cours de l’enquête, elles ont tenté d’expliquer pourquoi elles n’avaient pas parlé plus tôt. La honte. L’angoisse de devoir raconter à leur propre mari. La peur des représailles, de perdre leur #emploi, de ne plus pouvoir nourrir leur famille. Et puis, a lâché, Karima, « on ne savait même pas ce que c’était le #harcèlement_sexuel. On croyait que c’était plus grave, que c’était forcer à des relations sexuelles ». En décembre 2012, l’une d’entre elles a lâché le morceau et s’est longuement confiée à l’Association européenne contre les violences faites aux femmes (AVFT). Trois autres l’ont suivie. Lundi 30 novembre, elles feront face à leur #employeur, H Reinier, filiale de #Onet, une société de #nettoyage sous-traitante de la #SNCF. Cela se passera devant le conseil des #prud’hommes de Paris, à moins d’un kilomètre de la gare du Nord, où elles racontent avoir subi des agressions et des humiliations à répétition.

    Houria, Bahia, Samira et Mimouna sont agents d’entretien. Au sein de la société H Reinier, qui assure la propreté des trains et des quais de la gare du Nord (Eurostar, Thalys, grandes lignes…), elles assument la tâche la plus ingrate. D’autant que laver les toilettes dans les wagons impose en outre aux #travailleuses des postures délicates dues à la disposition des cuvettes et à l’exiguïté des locaux.

    #travail #femmes

  • La déconnexion des élites
    Comment internet dérange l’ordre établi
    Une enquête de Laure Belot
    http://ladeconnexiondeselites.fr

    Le fait est que cette #société est déjà la nôtre. #Ordinateur ou #smartphone en main, les citoyens s’informent, s’expriment, achètent, se financent en court-circuitant les #intermédiaires classiques. Des secteurs économiques entiers sont bousculés. Cette accélération du monde laisse sur le bord de la route une élite dépassée : des #énarques, des #intellectuels, des #politiques, des #chercheurs, des #banquiers, des #chefs_d’entreprise ne saisissent pas les nouveaux usages qui sont en train de balayer les habitudes et les normes. #Internet a contrecarré l’ordre établi. Le pouvoir change de mains.

    Quel avenir nous réservent ces nouveaux acteurs ? Jusqu’où a-t-on le droit d’analyser nos données personnelles ? Qui pose les limites dans ce monde, où quelques groupes privés surpuissants sont déjà plus influents que nombre d’États ? Qui pense ce monde qui vient ?

    Enquête pionnière et passionnante, La Déconnexion des élites nous dévoile cette révolution qui nous concerne tous. Et raconte un monde qui avance comme une fusée.

    #livre

    • En tout cas, la tournure du titre indique déjà clairement une manière de voir les choses.

      Personnellement, je ne dirais pas que « les élites sont déconnectées », comme si en général les élites étaient à la masse et que des non-élites (blanches comme neige) s’emparaient de je-ne-sais-quoi. Mais plutôt qu’une partie des anciennes élites change et est remplacée par une autre élite, qui compose un nouvel ordre établi, avec toujours les mêmes pouvoirs, mais tenus par d’autres, organisés différemment.

  • « La multiplication des #chefs de #projet est une catastrophe managériale majeure », affirme le sociologue François Dupuy
    http://www.usinenouvelle.com/article/la-multiplication-des-chefs-de-projet-est-une-catastrophe-manageriale

    Il y a une forme de #paresse intellectuelle terrifiante. On ne raisonne plus, on applique des recettes. On ne creuse pas la question de l’#organisation et des hommes. On se contente de la connaissance ordinaire. Or, les #sciences sociales le démontrent, une organisation humaine est tellement complexe que son fonctionnement n’apparaît pas à l’oeil nu. De nombreux travaux de cette discipline ont montré comment cela marche justement. Cela revient à faire comme si les études de médecine n’existaient pas et qu’on continuait à aller voir des rebouteux. Mais si la pratique de la médecine a pû progresser, c’est parce qu’on a développé parallèlement des savoirs très complexes sur les virus par exemple.

    Une chose me frappe dans les livres récents sur le #management, c’est qu’on n’y parle plus du tout ou très rarement de « #pouvoir ». Ce mot semble faire peur, comment l’interprétez-vous ?

    Prenons l’exemple de ce qui est pour moi la catastrophe managériale majeure : la multiplication des chefs de projet, le fonctionnement « en mode projet ». On prend un brave type ou une brave fille et on lui dit « tu vas faire travailler ensemble des gens venant de services différents » et en général on ne lui donne aucun moyen pour le faire. Pourtant, on crée des postes de chef de projet pour tout et n’importe quoi. Les dirigeants semblent croire qu’il suffit de donner le titre de chef pour qu’une personne le soit, que changer l’organigramme c’est changer l’organisation. C’est bien sûr faux.

    Pour les sciences sociales, avoir du pouvoir c’est contrôler quelque chose d’important pour les gens qui vont travailler ensemble. Comment voulez-vous que la personne nommée chef de projet ait une quelconque autorité si elle ne contrôle pas une ressource stratégique ?

    Comme on ne pense pas ces questions, on pratique soit la coercition soit l’incantation. La première se manifeste par tous les systèmes de contrôle et de reporting. Pour la seconde, vous avez tous ces chefs d’#entreprise qui deviennent des sortes de gourous (il ne leurs manque que la robe blanche) expliquant les valeurs fondamentales de l’entreprise. Comme si les gens se comportaient en fonction des valeurs de l’entreprise ! Pourtant, les sciences sociales (encore elles !) ont établi depuis longtemps que les valeurs sont le résultat d’une action, pas quelque chose qu’on impose.

    • ha ha, moi même un jour je suis devenu #chef_de_projet d’un claquement de doigts ! Et un an après, j’ai eu une formation interne à mon entreprise sur la gestion de projet ... durant laquelle il est apparu que le référentiel qu’on nous présentait n’était en fait pas utilisé par les plus gros projets de la boîte.

  • La mutation des métiers inquiète deux tiers des chefs d’entreprise français
    http://www.usinenouvelle.com/article/la-mutation-des-metiers-inquiete-deux-tiers-des-chefs-d-entreprise-fr

    EY a réalisé une étude dans sept pays, en partenariat avec le réseau social professionnel Linkedin, portant sur la « révolution des métiers ». Les chefs d’entreprise attendent de leurs salariés une faculté à travailler en équipe et à faire preuve de souplesse pour s’adapter aux évolutions de leurs métiers. Neuf dirigeants sur dix anticipent des changements majeurs des métiers dans leurs entreprises dans cinq ans à venir.

    #métiers
    #chefs-d'entreprise-français

  • #Syrie #Syria : les #activistes de l’ #information

    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article1583

    Les #jeunes #syriens impliqués sur le #front , #caméra au poing.

    Dans la #situation de #guerre civile syrienne, les rares #journalistes qui ont parlé aux #islamistes, pour connaître les #chefs et les #réseaux qui les orientent, ont eu #affaire à des #hommes dont les #visages sont cachés. Et leur sont donnés des #pseudonymes à consonance islamiste, servant tel des #avatars abstraits pour nommer leurs interlocuteurs. La motivation des jeunes syriens pour en finir avec le #régime a trouvé main forte (avec l’aide étrangère). Et eux inspirés tentent, avec un #journalisme indépendant, de révéler ce qui se passe sur le front…