marielle 🐱

« vivere vuol dire essere partigiani » Antonio Gramsci

  • Comment “Challengers” rebat les cartes du dĂ©sir et de la rivalitĂ©
    ▻https://www.frustrationmagazine.fr/challengers-film

    “Challengers” est un film de Luca Guadagnino, scĂ©narisĂ© par Justin Kuritzkes, qui met en scĂšne un triangle amoureux sur fond de compĂ©tition sportive. Au dĂ©but des annĂ©es 2000, Patrick (Josh O’Connor, qui s’est fait connaĂźtre dans le trĂšs beau God’s own country) et Art (Mike Faist) sont deux jeunes tennismen acharnĂ©s dont l’amitiĂ© indĂ©fectible ne [
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  • Solidaire de Guillaume Meurice, “la bande Ă  Charline” dĂ©fie la prĂ©sidence de Radio France
    ▻https://www.telerama.fr/radio/solidaire-de-guillaume-meurice-la-bande-a-charline-defie-la-presidence-de-r

    La bataille de l’humour s’est engagĂ©e Ă  Radio France, et l’équipe du Grand dimanche soir a fiĂšrement combattu hier soir, en solidaritĂ© avec son camarade Guillaume Meurice. Ce dernier a Ă©tĂ© suspendu jeudi par la prĂ©sidence de Radio France, qui l’a convoquĂ© le 16 mai. La semaine prĂ©cĂ©dente, il s’était fĂ©licitĂ© que la plainte le visant pour avoir qualifiĂ© le Premier ministre israĂ©lien d’« espĂšce de nazi, mais sans prĂ©puce » ait Ă©tĂ© classĂ©e sans suite.

    « Un seul ĂȘtre vous manque, et c’est Guillaume Meurice, qui n’a pas le droit d’ĂȘtre avec nous ce soir », a dĂ©plorĂ© Charline Vanhoenacker en prĂ©ambule d’une Ă©mission dans laquelle le nom (et la vanne) du chroniqueur Ă©tait de tous les sketchs et de toutes les chroniques. « J’ai une pensĂ©e Ă©mue pour le procureur qui a classĂ© la plainte », a insistĂ© la maĂźtresse de cĂ©rĂ©monie de l’émission, qui a aussi expliquĂ© le choix de prendre l’antenne malgrĂ© cette mise Ă  pied. « On a la chance d’avoir un micro, on le garde, parce que c’est important de dĂ©fendre la libertĂ© d’expulsion
 Euh, d’expression ! », a-t-elle lancĂ©. Vendredi, dans une tribune commune, producteurs et journalistes de la station se sont inquiĂ©tĂ©s du « virage Ă©ditorial » dĂ©celĂ© dans cette suspension, mais aussi de la suppression de certains programmes pour la rentrĂ©e, ainsi qu’une perte d’un tiers du budget de l’émission de Charline Vanhoenacker.

    « Je reconnais qu’on est allĂ©s trop loin. En voulant mettre des blagues dans des chroniques, on a dĂ©passĂ© les limites. Mais je ne sais pas dans quel club on te prive de ton principal attaquant trois jours avant le match, a continuĂ© l’animatrice. En matiĂšre de libertĂ© d’expression, mĂȘme s’il faut monter sur le terrain sur une seule jambe et les yeux bandĂ©s, on va le jouer ce match, non ? Alors ce soir, on vous promet pas de marquer des buts, mais on a Ă  cƓur de montrer que la solidaritĂ©, ça existe encore, et c’est la meilleure dĂ©fense. » Tandis que dans la salle, de nombreux chroniqueurs de l’émission Ă©taient venus en soutien, le casting de la semaine n’a pas manquĂ© de faire ressortir l’absence criante de Guillaume Meurice. Aymeric Lompret donnait la rĂ©plique en lieu et place de son collĂšgue, y compris pour son habituel micro-trottoir – allant jusqu’à expliquer la blague du « nazi sans prĂ©puce » Ă  la direction de Radio France.

    Coup de thĂ©Ăątre, l’humoriste Djamil Le Schlag a dĂ©missionnĂ© en direct, s’adressant lui aussi aux hautes sphĂšres. « Vous pensez faire peur Ă  qui avec vos menaces de mise Ă  pied ? Perso, je suis un Arabe en France, j’ai toujours Ă©tĂ© menacĂ© d’ĂȘtre virĂ©, et ça depuis ma naissance, j’ai le cuir solide, a-t-il lancĂ©. J’ai pris ma dĂ©cision il y a une heure, je suis passĂ© devant le bureau de la directrice de Radio France et j’ai vu un poster Macron 2027, j’ai dit non, il est temps de se barrer », a-t-il expliquĂ©, taxant de « Jospinade » sa dĂ©cision « de se retirer du service public ». Coup de grĂące, la chanson de GiedrĂ©, comme d’habitude chantĂ©e sur un air trĂšs lĂ©ger, a clos l’émission sur ces paroles : « Il arrive que des dĂ©cisions juridiques ne soient pas respectĂ©es par le service public, parfois quand on dĂ©fend les droits de l’homme ça finit aux prud’hommes. »

    Charline Vanhoenacker a prĂ©cisĂ© Ă  deux reprises que la dĂ©cision de mise Ă  pied de l’humoriste Ă©manait de Sibyle Veil, prĂ©sidente de la Maison ronde, et non d’AdĂšle Van Reeth, directrice de France Inter. Le bras de fer s’engage ainsi avec la prĂ©sidence, qui semble aujourd’hui isolĂ©e d’une partie de ses Ă©quipes.

    • prĂ©sidence, qui semble aujourd’hui isolĂ©e d’une partie de ses Ă©quipes.

      erm, c’est le contraire, non ? đŸ€Ł De toute maniĂšre, « on » comptait pas les garder.

      J’imagine.

  • trouve que l’actualitĂ© nous rappelle douloureusement que lorsque nous allumions un tĂ©lĂ©viseur il y a une cinquantaine d’annĂ©es de cela nous tombions sur « Des Chiffres et des Lettres » ou « Apostrophes » tandis qu’aujourd’hui c’est sur « Les Marseillais Ă  Honolulu » ou « Hanouna ».

    ParallĂšlement Ă  ça, Ă  l’époque le Parti Communiste Ă©tait communiste et faisait 20 %, aujourd’hui il est barbecuiste et fait 2 %.

    Alors bon, c’est un peu gros pour que ce soit une simple coïncidence.

    #MamieNicoleEstUneVieilleRĂ©ac.

  • Guadeloupe : le couvre-feu est entrĂ© en vigueur Ă  Pointe-Ă -Pitre
    ▻https://www.francetvinfo.fr/societe/guadeloupe-le-couvre-feu-est-entre-en-vigueur-a-pointe-a-pitre_6504110.

    Le 23/04/2024
    La mesure prĂ©vue pour un mois a Ă©tĂ© ordonnĂ©e lors d’une visite en Guadeloupe du ministre de l’intĂ©rieur, GĂ©rald Darmanin, qui entend lutter contre la violence des jeunes.

    Une opĂ©ration « Mayotte place nette » lancĂ©e ce mardi : 400 policiers et gendarmes dĂ©ployĂ©s - Le Parisien
    ▻https://www.leparisien.fr/politique/une-operation-mayotte-place-nette-lancee-mardi-400-policiers-et-gendarmes

    Le 16/04/2024
    Pour lutter contre l’insĂ©curitĂ© et l’immigration clandestine sur l’üle, l’État met en Ɠuvre Mayotte place nette qui va s’étendre sur plusieurs semaines. Elle devrait mobiliser jusqu’à la fin juin prĂšs de 1 700 membres des forces de l’ordre.

    Chaos en HaĂŻti : le conseil de transition a choisi son nouveau prĂ©sident - Le Parisien
    ▻https://www.leparisien.fr/international/chaos-en-haiti-le-conseil-de-transition-a-choisi-son-nouveau-president-30

    Le 30/04/2024
    Ce conseil, investi la semaine derniĂšre, a pour lourde tĂąche de tenter de rĂ©tablir l’ordre public dans un pays ravagĂ© par les gangs.

    Aujourd’hui, j’ai envie d’inventer un mot : la haĂŻtisation d’un territoire, qui dĂ©signerait le processus de destruction de la sociĂ©tĂ© par l’abandon des services publics et son remplacement par des politiques uniquement basĂ©es sur la rĂ©pression. L’absence de rĂ©seau d’eau potable en Guadeloupe et Ă  Mayotte en sont un indice marquant, et l’abandon des gamins qui n’ont d’autres alternatives que de se rĂ©unir en gangs en est un autre.

    • On n’invente jamais rien.

      L’haĂŻtisation ou la dĂ©gradation de la vie sociale en Guadeloupe et Ă  Martinique ?
      ▻https://www.profilayiti.com/2021/12/lhaitisation-ou-la-degradation-de-la.html

      Je ne sais par quel hasard, heureux ou malheureux, je suis tombĂ© sur votre publication parlant de l’haĂŻtisation de la Guadeloupe et de la Martinique qui connaissent toutes deux de vives tensions en ce moment. Mais, ce qui est sĂ»r, c’est que le concept utilisĂ© pour parler de la dĂ©gradation de la vie sociale ou politique dans ces deux dĂ©partements parait choquant et mĂȘme mĂ©chant dans un pareil contexte.

      Je sais pertinemment que vous n’avez pas inventĂ© le mot, puisqu’avant vous, le gĂ©ographe Paul Moral a dĂ©jĂ  parlĂ©, en 1965, de l’haĂŻtisation des pays d’Afrique rĂ©cemment sortis de la domination coloniale française, pour dĂ©signer l’affaissement progressif de leur Ă©conomie. Cependant, l’utiliser ainsi, sans gĂȘne, pour ouvrir une plaie sĂ©culaire qui peine dĂ©jĂ  Ă  se cicatriser dĂ©note l’obstination de la France, du moins de certains français, Ă  nier le poids du fait colonial dans le sous-dĂ©veloppement de certains pays du sud, notamment HaĂŻti.

  • « Le moindre mal, c’est toujours le mal » : Jean-Luc MĂ©lenchon rĂ©pond Ă  Philosophie magazine sur Arendt
    ▻https://www.philomag.com/articles/le-moindre-mal-cest-toujours-le-mal-jean-luc-melenchon-repond-philosophie-

    Mardi dernier, nous avons publiĂ© l’article « MĂ©lenchon a-t-il bien compris Arendt ? », sous la plume d’Anne-Sophie Moreau, pour mettre en perspective ses propos polĂ©miques sur le prĂ©sident de l’universitĂ© de Lille, accusĂ© d’agir comme le nazi Adolf Eichmann aprĂšs avoir acceptĂ© d’interdire une confĂ©rence sur Gaza. Le dirigeant de La France insoumise, dĂ©sormais poursuivi par le gouvernement pour « injure publique », a demandĂ© un droit de rĂ©ponse, que nous publions ici.

    « MĂ©lenchon a-t-il bien compris Arendt ? », interrogez-vous. Et vous ? M’avez-vous bien compris ? En effet, j’ai fait mienne sa description du mĂ©canisme qui conduit Ă  faire le mal le plus abominable en toute bonne conscience. Les controverses Ă  propos du personnage d’Eichmann ne changent rien Ă  ma conviction sur ce processus.

    La vie m’a permis de l’observer de prĂšs. C’était en Argentine, au procĂšs du gĂ©nĂ©ral Videla. J’y accompagnais deux femmes qui avaient Ă©tĂ© dĂ©tenues au camp de torture “El Vesubio” Ă  Buenos Aires. Les dictateurs Videla et Viola assassinĂšrent 30 000 personnes. Je n’entre ici dans aucun compte rendu, ni dĂ©tail. Sauf un. Les militaires citĂ©s Ă  comparaĂźtre avaient participĂ© Ă  la chaĂźne des meurtres depuis l’arrestation des “terroristes”, le vol de leurs affaires aprĂšs leur exĂ©cution en passant par les sĂ©ances de torture, le rapt de leurs enfants et les diffĂ©rentes Ă©tapes du transport par terre ou dans les airs pour les jeter Ă  la mer. Mais ils plaidaient tous, sans exception, la non-culpabilitĂ© au nom du “devoir d’obĂ©issance” consubstantiel selon eux Ă  leur condition de militaire. Certes. Mais celui-ci ne les exempte jamais de l’impĂ©ratif moral. Pourquoi ne l’ont-ils pas assumĂ© ?

    C’était dĂ©jĂ  un sujet de mes discussions de jeunesse sur la responsabilitĂ© morale dans l’action politique. Il ne nous suffisait pas de comprendre les conditions de la production du bien. Nous voulions connaĂźtre aussi celles du mal. Ne prĂ©supposions-nous pas naĂŻvement : l’ĂȘtre humain “naĂźt bon mais la sociĂ©tĂ© le corrompt” ? Comprendre la production du mal, c’est refuser la banalisation du mal comme essence humaine

    En utilisateur rĂ©solu du matĂ©rialisme historique, je sais comment la question “pourquoi” se rĂ©sout en dĂ©crivant “comment”. Le “comment” tel que dĂ©crit par Hannah Arendt m’a semblĂ© ĂȘtre une clef efficace. Je rĂ©cuse donc l’idĂ©e que “la fin justifie les moyens”, ou Ă  l’inverse que les consĂ©quences ultimes n’impliquent pas les Ă©tapes qui y conduisent.

    Alors, si j’ai bien compris Hannah Arendt, pourquoi qualifier d’“abjecte” ma comparaison des conditions qui mĂšnent au crime ? EmpĂȘcher de connaĂźtre une analyse du monde et du gĂ©nocide qu’il voit s’accomplir n’est-il pas de l’ordre de la production banale du mal ? Surtout quand celui qui dĂ©cide cette interdiction dĂ©nonce lui-mĂȘme des pressions faites sur lui, alors mĂȘme qu’il y cĂšde ? Pourquoi dire que j’ai comparĂ© les deux hommes ? J’ai comparĂ© l’engrenage. Si je prĂ©cise bien : “le prĂ©sident est sans doute un brave homme”, c’est que je ne vise pas la personne, mais le mĂ©canisme dont il se fait une servitude volontaire d’ĂȘtre un rouage. Sa fuite devant le rĂ©el le conduit mĂȘme Ă  pleurnicher pour demander qu’on se contienne dans la critique qu’il prĂ©voit pour cette interdiction. Comme s’il s’agissait d’un dĂ©bat acadĂ©mique, et non de la dĂ©nonciation d’un gĂ©nocide.

    Lisez son communiquĂ© : “On ne peut que regretter, dans ce contexte, la pression exercĂ©e sur l’autonomie pĂ©dagogique et scientifique des Ă©tablissements d’enseignement supĂ©rieur. [
] À Lille, comme ailleurs, l’universitĂ© continuera Ă  dĂ©fendre les valeurs de la science, du dĂ©bat intellectuel et de l’écoute, loin des caricatures et des idĂ©es reçues. C’est pourquoi l’universitĂ© de Lille invite chacune et chacun Ă  la mesure dans les propos qui seront tenus afin de prĂ©server le bien commun qui nous rassemble.” L’interdiction est la nĂ©gation de ces pĂ©roraisons.

    Mon discours dĂ©taillait la production du mal par des gens ordinaires. Il alertait mes auditeurs sur les mĂ©canismes qui conduisent Ă  en ĂȘtre l’agent. Ma leçon Ă©tait : sont criminels ceux qui commettent le crime, mais aussi ceux qui le laissent faire en sachant de quoi il s’agit. Mes mots y sont pesĂ©s, autant qu’ils peuvent l’ĂȘtre Ă  l’oral quand on expose une idĂ©e philosophique sur une place publique, aprĂšs deux interdictions de confĂ©rences dans la mĂȘme journĂ©e. J’agis conformĂ©ment Ă  mon devoir politique et Ă  ma compĂ©tence philosophique. Qu’est-ce que ma licence de philosophie, sinon une autorisation d’enseigner ? À ma maniĂšre, je cherche Ă  le faire au fil de mes discours comme Ă  Sciences Po Paris, car je me sens comptable devant la jeune gĂ©nĂ©ration.

    Vous dites au sujet de mes mots : “la justice tranchera”. Un philosophe ne peut le croire. La justice avait conclu Ă  la culpabilitĂ© de Socrate. Sans me comparer Ă  lui, j’en ai retenu combien la quĂȘte de vĂ©ritĂ© et de justice Ă©tait d’un autre ordre que la simple application de la loi. PrĂ©cisĂ©ment parce qu’elle s’est faite trop souvent le vĂ©hicule de la “banalitĂ© du mal”, comme pour la rafle du Vel’ d’Hiv’.

    Interdire une confĂ©rence serait un moindre mal face au risque (d’ailleurs inexistant) de violences. Mais le moindre mal, c’est toujours le mal.

  • « Machine », le kung-fu au service de la lutte des classes
    ▻https://www.frustrationmagazine.fr/serie-machine

    Du kung-fu, du marxisme, des syndicalistes, des Gilets jaunes, dans une sĂ©rie TV grand public ? On croit rĂȘver quand on dĂ©couvre les descriptifs de la nouvelle sĂ©rie Machine, sur Arte. Lorsqu’on allume le tĂ©lĂ©viseur, c’est surtout par curiositĂ©. On a tellement l’habitude des prĂ©sentations misĂ©rabilistes des salariĂ©s au cinĂ©ma et de l’incapacitĂ© des scĂ©naristes [
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  • 7/20 pour recruter des flics de base, du wokisme au concours pour les commissaires...
    ▻https://ricochets.cc/7-20-pour-recruter-des-flics-de-base-du-wokisme-au-concours-pour-les-commi

    Quand on voit la puissance politique et mĂ©diatique du systĂšme policier (qui nous assĂšne ses obsessions tous les jours Ă  la TV et tient dans sa main les gouvernements), l’inflation de ces moyens de surveillance et de fichage, il y a de quoi s’inquiĂ©ter du niveau trĂšs bas des concours de recrutement. Niveau en chute libre qui d’ailleurs explique peut-ĂȘtre en partie le caractĂšre systĂ©mique et quotidien des violences d’Etat exercĂ©es par les nombreux agents surarmĂ©s et trĂšs majoritairement (...) #Les_Articles

  • « C’est la premiĂšre fois qu’on voit des universitĂ©s manifester pour la Palestine ! »
    Rami Abou Jamous > 6 mai 2024 > Orient XXI
    ▻https://orientxxi.info/dossiers-et-series/c-est-la-premiere-fois-qu-on-voit-des-universites-manifester-pour-la-pal

    Samedi 5 mai 2024.

    Ce samedi matin, pour la petite confĂ©rence de presse improvisĂ©e devant chez moi, il y avait beaucoup plus de monde que d’habitude. Ils ne voulaient savoir qu’une chose : les nĂ©gociations en cours vont-elles enfin aboutir Ă  une trĂȘve ? Est-ce que vraiment on va retourner chez nous ?

    L’ambiance en gĂ©nĂ©ral est Ă  l‘inquiĂ©tude. On attend, on attend
 On espĂšre une bonne nouvelle. J’ai dĂ©jĂ  dit dans ce journal que je me sens souvent obligĂ© de mentir pour remonter le moral des gens, mais je tiens parfois compte du climat gĂ©nĂ©ral. Et lĂ  j’ai pensĂ© qu’il fallait montrer un peu d’optimisme, parce que les gens attendent avec impatience la bonne nouvelle d’un cessez-le-feu, mĂȘme si ce sera juste une trĂȘve de 40 jours, avec la possibilitĂ© d’un renouvellement. Les gens ont envie d’entendre ça, ils n’ont pas entendu de bonne nouvelle depuis sept mois. Ma rĂ©ponse fut donc : oui, il y a quelque chose de positif cette fois-ci, les AmĂ©ricains mettent beaucoup de pression, ils ont intĂ©rĂȘt Ă  ce que tout ça finisse. J’ai ajoutĂ© : « Regardez ce qui se passe aux États-Unis, ces manifestations que j’appelle l’Intifada des Ă©tudiants ! » Et devinez quoi : tout le monde Ă©tait au courant ! Tout le monde disait : « C’est la premiĂšre fois qu’on voit des universitĂ©s manifester pour la Palestine ! »

    On a chaud au cƓur ici de savoir qu’il y a des gens — surtout des Ă©tudiants, des jeunes — qui sont en train de manifester pour la Palestine et pour Gaza. On note bien toutefois l’ironie de la situation : on n’a pas vu ça dans les universitĂ©s des pays arabes ou musulmans. On voit ça en Occident, et surtout aux États-Unis, qui sont les alliĂ©s des IsraĂ©liens. (...)

  • À France Inter, la direction balaie les voix de gauche - L’HumanitĂ©
    â–șhttps://www.humanite.fr/medias/daniel-mermet/a-france-inter-la-direction-balaie-les-voix-de-gauche

    La colĂšre couve Ă  France Inter. Tous les corps de mĂ©tiers confondus se sont doublement Ă©mus de la convocation, ce mardi 7 mai, de l’humoriste Guillaume Meurice par la direction, mais aussi de son Ă©viction de l’antenne, malgrĂ© l’abandon par la justice des poursuites Ă  son encontre, aprĂšs sa plaisanterie sur le Premier ministre israĂ©lien Benjamin Natanyahou.

    Entre-temps, d’autres annonces inquiĂ©tantes sont tombĂ©es : la suppression d’un tiers du budget de « Grand Dimanche soir », l’émission de Charline Vanhoenacker dĂ©jĂ  rĂ©trogradĂ©e le week-end l’an dernier, la refonte de « la Terre au carrĂ© », de Mathieu Vidard, l’arrĂȘt des quatre Ă©missions ou chroniques de reportage de Giv Anquetil, Antoine Chao, Charlotte Perry et AnaĂ«lle Verzaux, anciens du rendez-vous phare de Daniel Mermet, « LĂ -bas si j’y suis », et auteurs, pour les trois premiers, de l’émission sociale du samedi Comme un bruit qui court. Serait Ă©galement visĂ©e l’émission littĂ©raire d’Emmanuel KhĂ©rad, « la Librairie francophone ».

    • Djamil Le Shlag dĂ©truit la direction de France Inter puis dĂ©missionne.

      « â€™â€™Vous pensez faire peur Ă  qui avec vos menaces de mise Ă  pied ? Perso, je suis un Arabe en France : j’ai toujours Ă©tĂ© menacĂ© d’ĂȘtre virĂ© et ça depuis ma naissance !’’ 🎯
      L’humoriste Djamil Le Shlag, dans sa derniĂšre chronique, annonçant quitter France Inter. Respect ! »
      ▻https://video.twimg.com/ext_tw_video/1787193170100473857/pu/vid/avc1/480x270/ktSF-0L8zd-M1aJI.mp4?tag=12

    • France Inter : la grande purge
      ▻https://contre-attaque.net/2024/05/07/france-inter-la-grande-purge

      En clair : toujours moins de satire, toujours moins d’émissions sur le terrain, qui montrent la rĂ©alitĂ© sociale du pays, toujours moins de paroles indĂ©pendantes et de culture, et toujours plus d’experts et d’éditorialistes qui « commentent » l’actualitĂ© avec un point de vue macroniste. Comme sur BFM. Une reporter explique Ă  Mediapart : « Tout ce qui porte la marque du reportage est menacĂ©. Le reportage a le dĂ©faut de coller Ă  la rĂ©alitĂ© et n’est pas dogmatique. Il donne Ă  voir un pays fracturĂ©, qui va mal et s’appauvrit ».

      En revanche, on ne s’inquiĂšte pas pour les Ă©missions de LĂ©a SalamĂ©, compagne de Glucksmann, qui accueille les grands patrons avec de grands sourires et aboie sur le moindre invitĂ© de gauche, ni pour les nouvelles Ă©missions nulles sur la « sexologie », qui elles, devraient rester
 La direction est en train de suicider la radio.

      La situation pourrait mĂȘme s’aggraver, puisque la rĂ©forme de l’audiovisuel public, qui prĂ©voit de rapprocher Radio France et France TĂ©lĂ©visions, sera discutĂ©e au mois de mai. Sachant que la Macroniste hardcore Aurore BergĂ© est dans le conseil d’administration de France tĂ©lĂ©vision.

      Cette purge avait commencĂ© en 2014, quand l’émission de Daniel Mermet, « LĂ  bas si j’y suis », avait Ă©tĂ© dĂ©programmĂ©e. Cette Ă©mission quotidienne donnait depuis 1989 la parole Ă  des auditeurs et auditrices et couvrait les luttes sociales, allait sur le terrain, diffusait des propos contre le capitalisme et le colonialisme, n’hĂ©sitant pas Ă  dĂ©noncer le gouvernement. L’un de ses reporters Ă©tait
 François Ruffin. Une autre Ă©poque oĂč il n’était pas interdit d’ĂȘtre de gauche. Impensable aujourd’hui, alors que l’extrĂȘme droite a imposĂ© son hĂ©gĂ©monie partout. La chute en quelques annĂ©es de la pluralitĂ© mĂ©diatique est vertigineuse.

      Ces derniers jours, la nouvelle direction a montrĂ© l’ampleur de sa lĂąchetĂ© et de sa connivence avec l’extrĂȘme droite. Alors qu’une ancienne journaliste de la radio, Nassira El Moaddem, subissait une campagne diffamatoire raciste lancĂ©e par Cnews, France Inter s’est dĂ©solidarisĂ©e dans un communiquĂ©, disant « nous avons bien reçu vos messages [rĂ©clamant le licenciement de la journaliste] et nous les comprenons » et prĂ©cisant qu’elle « n’est pas, Ă  ce jour, salariĂ©e de l’antenne ou de Radio France ».

      Le message envoyĂ© est gravissime. Au lieu de dĂ©fendre une journaliste face Ă  l’extrĂȘme droite au nom de la libertĂ© de la presse, Radio France la lĂąchait aux chiens. Maintenant, les fascistes savent qu’ils peuvent lancer des campagnes pour briser qui bon leur semble. France Inter a discrĂštement modifiĂ© son communiquĂ© depuis, mais le mal est fait.

      Qui est derriĂšre cette purge violente et ce recadrage politique ? D’abord Sibyle Veil, une Ă©narque et copine de promotion de Macron, qui a Ă©tĂ© nommĂ©e Ă  la tĂȘte de Radio France. Ensuite, la nouvelle cheffe de France Inter se nomme AdĂšle Van Reeth, en couple avec RaphaĂ«l Enthoven, faux philosophe et vrai propagandiste macroniste, dĂ©vorĂ© par la haine de la gauche et violemment pro-israĂ©lien, qui avait dit en 2022 qu’il prĂ©fĂ©rerait voter Le Pen que MĂ©lenchon. Depuis l’arrivĂ©e de Van Reeth Ă  France Inter, le nombre d’invitĂ©s d’extrĂȘme droite a explosĂ© et des Ă©missions trop critiques Ă  l’égard du pouvoir ont Ă©tĂ© Ă©vincĂ©es. Bref, la direction de la radio publique est dĂ©sormais 100% macroniste, frĂ©quente le mĂȘme monde, vient du mĂȘme milieu que les millionnaires au pouvoir.

      Ce qui se joue Ă  France Inter est un symptĂŽme. Plus aucune parole dissidente n’est tolĂ©rĂ©e : les manifestations sont rĂ©primĂ©es dans le sang, le plus grand mouvement de gauche, pourtant sobrement social-dĂ©mocrate, la France Insoumise, est traitĂ© d’antisĂ©mite et inquiĂ©tĂ© pour « apologie du terrorisme », les mĂ©dias indĂ©pendants sont menacĂ©s. Peu Ă  peu, la dictature s’installe tranquillement, Ă  pas feutrĂ©s. Et l’extrĂȘme droite bĂ©nĂ©ficie, elle, de plusieurs radios et tĂ©lĂ©visions nationales. Le spectre mĂ©diatique autorisĂ© n’ira bientĂŽt plus que de Macron Ă  Zemmour.

      Six syndicats de Radio France ont dĂ©posĂ© ce soir un prĂ©avis de grĂšve pour le 12 mai afin de « dĂ©fendre la libertĂ© d’expression ». On leur souhaite de faire trembler la nouvelle direction et de parvenir Ă  stopper la purge en cours.

    • Dans le dernier article seenthisĂ© par @marielle :

      Six syndicats de Radio France ont dĂ©posĂ© ce soir un prĂ©avis de grĂšve pour le 12 mai afin de « dĂ©fendre la libertĂ© d’expression ».

      Je ne comprends pas la stratĂ©gie de la grĂšve un dimanche, qui empĂȘcherait la tenue du « Grand dimanche soir » ??

  • La « classe moyenne » qui s’en prend aux « chĂŽmeurs » ne s’en prend qu’à elle-mĂȘme | Alternatives Economiques
    â–șhttps://www.alternatives-economiques.fr/mathieu-gregoire/classe-moyenne-sen-prend-aux-chomeurs-ne-sen-prend/00110237

    Pour vous, le RSA, c’est dans douze mois ? Oui : « vous ». C’est Ă  vous que je m’adresse. Vous qui ĂȘtes salariĂ©s dans le privĂ© (ou allez le devenir). En CDI ou en CDD, peu importe. Vous qui ĂȘtes un homme ou une femme. Vous qui ĂȘtes ouvrier, employĂ©, technicien, ingĂ©nieur, cadre
 Vous qui avez 20, 30, 40 ou 50 ans.

    Pour la plupart d’entre vous, le revenu de solidaritĂ© active (RSA), dans douze mois, ça ne rentrait pas, objectivement, dans l’univers des possibles. Mais le Premier ministre souhaite que ça le devienne en diminuant la durĂ©e maximale des indemnitĂ©s servies par l’assurance chĂŽmage Ă  12 mois.

    C’est la septiĂšme sĂ©quence de rĂ©forme de l’assurance chĂŽmage depuis 2017 que Gabriel Attal vient ainsi d’initier. On peut y voir un trouble obsessionnel de la part du gouvernement : depuis l’accession au pouvoir d’Emmanuel Macron, il n’y a pas eu une annĂ©e sans rĂ©forme (ou tentative de rĂ©forme) de l’assurance chĂŽmage, Ă  l’exception de l’annĂ©e 2020 du fait du Covid.

    • benjamin barthe
      @benjbarthe
      10:58 AM · 4 mai 2024
      ▻https://twitter.com/benjbarthe/status/1786681795208958180

      Le mĂ©decin palestino-britannique Ghassan Abu Sitta, qui a passĂ© un mois et demi dans la bande de Gaza au dĂ©but de la guerre et qui devait intervenir dans un colloque organisĂ© aujourd’hui au SĂ©nat, vient d’ĂȘtre refoulĂ© Ă  son arrivĂ©e Ă  l’aĂ©roport Charles de Gaulle. 1/5

      Raison invoquĂ©e par la police des frontiĂšres : les autoritĂ©s allemandes, qui lui ont elles aussi refusĂ© l’entrĂ©e sur leur territoire Ă  la mi-avril - il devait participer Ă  une confĂ©rence sur la Palestine Ă  Berlin - l’ont banni pour un an de tout l’espace Schengen. 2/5

      Ghassan Abu Sitta est actuellement dans un bureau de l’aĂ©roport et s’attend Ă  ĂȘtre escortĂ© par la police vers un vol qui le ramĂšnera Ă  Londres, oĂč il rĂ©side. Il a alertĂ© l’assistante de la sĂ©natrice Ă  l’origine du colloque, Raymonde Poncet Monge, mais sans rĂ©sultat. 3/5

      « La police a pris sa dĂ©cision, je ne peux plus rien faire, a-t-il dĂ©clarĂ© au Monde. C’est la mĂȘme chose qu’à Berlin, la criminalisation des victimes. Le gang complice du gĂ©nocide essaie de faire taire les tĂ©moins ». 4/5

      Le thĂšme du colloque auquel Ghassan Abu Sitta devait participer est « La France et sa responsabilitĂ© dans l’application du droit international Ă  Gaza ». 5/5

    • Demain verra la victoire des Palestiniens
      Par Ghassan Abu-Sittah | 12 avril 2024 – Mondoweiss – Traduction : Chronique de Palestine – Dominique Muselet
      â–șhttps://www.chroniquepalestine.com/demain-verra-la-victoire-des-palestiniens

      Le 12 avril, le gouvernement allemand a empĂȘchĂ© le Dr Ghassan Abu-Sittah d’entrer dans le pays pour participer Ă  une confĂ©rence Ă  Berlin oĂč il devait tĂ©moigner du gĂ©nocide Ă  Gaza. La veille, le 11 avril, M. Abu-Sittah avait pris ses fonctions de recteur de l’universitĂ© de Glasgow dans le Bute Hall, aprĂšs avoir Ă©tĂ© Ă©lu avec 80 % des voix. Voici la transcription du discours du Dr Abu-Sittah. (...)

      ▻https://seenthis.net/messages/1049814

    • Raymonde Poncet Monge đŸ‡”đŸ‡ž đŸ‡ș🇩
      @PoncetRaymonde
      12:27 PM · 4 mai 2024
      ▻https://twitter.com/PoncetRaymonde/status/1786704079609024712

      Ghassan Abu Sitta, chirurgien qui opĂ©rait Ă  l’hĂŽpital Al-Shifa Ă  Gaza et qui devait intervenir lors du colloque que j’organise aujourd’hui au SĂ©nat, a Ă©tĂ© placĂ© en zone d’attente Ă  l’aĂ©roport Charles de Gaulle et sera expulsĂ©. C’est une honte ! @GDarmanin
      que comptez-vous faire ?

    • Le mĂ©decin palestinien Ghassan Abu Sitta, tĂ©moin de l’enfer de Gaza, interdit d’entrĂ©e sur le territoire français
      Par Benjamin Barthe
      PubliĂ© aujourd’hui Ă  13h33
      ▻https://www.lemonde.fr/international/article/2024/05/04/le-medecin-palestinien-ghassan-abu-sitta-temoin-de-l-enfer-de-gaza-interdit-

      Le chirurgien, qui a officiĂ© pendant un mois et demi dans l’enclave palestinienne, au dĂ©but de la guerre, a Ă©tĂ© refoulĂ©, samedi 4 avril, Ă  son arrivĂ©e Ă  l’aĂ©roport Roissy-Charles-de-Gaulle. Il devait participer Ă  un colloque organisĂ© au SĂ©nat par une Ă©lue d’Europe Ecologie-Les Verts.

      L’article du Monde en entier : ▻https://aurdip.org/le-medecin-palestinien-ghassan-abu-sitta-temoin-de-lenfer-de-gaza-interdit-d

    • Venu tĂ©moigner des bombardements Ă  Gaza, le chirurgien palestinien Ghassan Abu Sitta reste bloquĂ© Ă  Roissy
      Mathias Thépot | 4 mai 2024 à 18h24 | Mediapart

      InvitĂ© au SĂ©nat pour tĂ©moigner de son expĂ©rience de mĂ©decin sous les bombardements Ă  Gaza, le docteur palestino-britannique s’est vu refuser l’accĂšs au territoire français. BloquĂ© Ă  l’aĂ©roport Roissy-Charles-de-Gaulle, samedi 4 mai, il a toutefois pu intervenir Ă  la confĂ©rence par tĂ©lĂ©phone.

      ▻https://www.mediapart.fr/journal/france/040524/venu-temoigner-des-bombardements-gaza-le-chirurgien-palestinien-ghassan-ab

      Ghassan Abu Sitta à Londres, le 3 mai 2024. © Photo Benjamin Cremel / AFP

      « Je suis Ă  l’aĂ©roport Charles-de-Gaulle. Ils m’empĂȘchent d’entrer en France. » Sur le rĂ©seau X, le chirurgien palestino-britannique Ghassan Abu Sitta, connu pour avoir tĂ©moignĂ© de l’horreur des bombardements israĂ©liens Ă  Gaza, a fait part de sa stupeur devant la dĂ©cision des autoritĂ©s françaises de lui interdire l’entrĂ©e sur le territoire français.

      Venu de Londres, il Ă©tait invitĂ©, samedi 4 mai, par la sĂ©natrice Les Écologistes Raymonde Poncet-Monge, afin de participer Ă  un colloque au Palais du Luxembourg sur « La France et sa responsabilitĂ© dans l’application du droit international en Palestine ».

      Mais Ghassan Abu Sitta est restĂ© bloquĂ© Ă  l’aĂ©roport francilien de Roissy-Charles-de-Gaulle. « Scandaleux, Ghassan Abu Sitta, chirurgien plasticien et reconstructeur intervenu Ă  Gaza, est empĂȘchĂ© de participer Ă  un colloque au SĂ©nat », s’est indignĂ© Ă  la mi-journĂ©e Guillaume Gontard, prĂ©sident du groupe Ă©cologiste au SĂ©nat, en appelant au chef du gouvernement, au ministre de l’intĂ©rieur et Ă  son collĂšgue des affaires Ă©trangĂšres.

      GrĂące Ă  la mobilisation d’avocat·es spĂ©cialisé·es en droit international, Ghassan Abu Sitta a finalement pu rĂ©cupĂ©rer son tĂ©lĂ©phone portable, confisquĂ© Ă  son arrivĂ©e en France. Il a ainsi participĂ© Ă  la confĂ©rence sĂ©natoriale en visio depuis l’aĂ©roport, peu aprĂšs 15 heures. « Nous sommes indigné·es qu’il ne puisse pas ĂȘtre parmi nous », a toutefois commentĂ© sur le rĂ©seau social X la sĂ©natrice Raymonde Poncet-Monge.

      ContactĂ©s par Mediapart, les cabinets des ministĂšres de l’intĂ©rieur et des affaires Ă©trangĂšres n’ont cessĂ© toute l’aprĂšs-midi de se renvoyer la balle, sans commenter la dĂ©cision française d’interdire au mĂ©decin palestino-britannique l’entrĂ©e sur le territoire national.
      La France suivrait une dĂ©cision de l’Allemagne

      Pourquoi la France a-t-elle agi de la sorte ? « Ils disent que les Allemands ont interdit mon entrĂ©e en Europe pendant un an », a lui-mĂȘme prĂ©cisĂ© Ghassan Abu Sitta sur X.

      En effet, le chirurgien aurait Ă©tĂ© signalĂ© pour « non-admission » dans le systĂšme d’information Schengen par l’Allemagne, alors qu’il devait participer mi-avril Ă  un « CongrĂšs palestinien » Ă  Berlin, Ă©vĂ©nement interrompu par la police allemande une heure aprĂšs son dĂ©marrage. Une source policiĂšre a confirmĂ© Ă  l’AFP qu’une « fiche d’interdiction de l’espace Schengen » Ă©mise par l’Allemagne empĂȘchait l’entrĂ©e de Ghassan Abu Sitta en France.

      L’avocate Sarah Sameur, qui a pu rejoindre le mĂ©decin Ă  l’aĂ©roport de Roissy-Charles-de-Gaulle, a confirmĂ© Ă  Mediapart que Paris avait appliquĂ© la dĂ©cision des autoritĂ©s allemandes de maniĂšre automatique. Selon elle, les autoritĂ©s auraient refusĂ© Ă  son client l’accĂšs au territoire français en vertu de l’article L341-1 du Code de l’entrĂ©e et du sĂ©jour des Ă©trangers et du droit d’asile.

      Celui-ci indique que « l’étranger qui arrive en France par la voie ferroviaire, maritime ou aĂ©rienne et qui n’est pas autorisĂ© Ă  entrer sur le territoire français peut ĂȘtre placĂ© dans une zone d’attente situĂ©e dans une gare ferroviaire ouverte au trafic international figurant sur une liste dĂ©finie par voie rĂ©glementaire, dans un port ou Ă  proximitĂ© du lieu de dĂ©barquement ou dans un aĂ©roport, pendant le temps strictement nĂ©cessaire Ă  son dĂ©part ».

      Dans un communiquĂ© s’indignant de la situation, le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) a de son cĂŽtĂ© assurĂ© que « rien n’obligeait la France Ă  exĂ©cuter l’ordre allemand. La France ne respecte ni le droit international, ni le droit français, ni mĂȘme le SĂ©nat. Quand il s’agit de la Palestine et des Palestinien·nes, seul compte le droit des plus forts ».
      Témoignage glaçant

      En janvier 2024, une interview de Ghassan Abu Sitta par l’AFP avait fait grand bruit. HabituĂ© des conflits armĂ©s et arrivĂ© le 9 octobre en Palestine via l’Égypte pour le compte de MĂ©decins sans frontiĂšres (MSF), le chirurgien tĂ©moignait de l’horreur extrĂȘme vĂ©cue par les Gazaoui·es :

      « La diffĂ©rence entre cette guerre et toutes les autres auxquelles j’ai assistĂ© est la mĂȘme qu’entre une inondation et un tsunami. Par son ampleur, son intensitĂ©, sa fĂ©rocitĂ©, le nombre de patients accueillis chaque jour, et le fait que 50 % des blessĂ©s soient des enfants, tout cela dĂ©passe tout ce que j’ai pu voir. La moitiĂ© de mes opĂ©rations quotidiennes concernait des enfants. Il s’agissait de blessures gaves et dĂ©vastatrices, de blessures qui changent la vie, soit des amputations avec perte de membre, soit des blessures au visage qui dĂ©figurent gravement », avait-il dĂ©clarĂ©.

      AprĂšs avoir exercĂ© plus de quarante jours sur place, notamment dans l’hĂŽpital Al-Shifa, il expliquait avoir Ă©tĂ© contraint de rentrer Ă  Londres, faute de matĂ©riel mĂ©dical pour poursuivre ses opĂ©rations. « TrĂšs vite aprĂšs le dĂ©but de la guerre, nous avons commencĂ© Ă  manquer de matĂ©riel et vers la fin, mĂȘme des produits de base comme la kĂ©tamine que nous utilisons pour l’anesthĂ©sie et tous les mĂ©dicaments anesthĂ©siques ont Ă©tĂ© Ă©puisĂ©s. MĂȘme les produits de base comme le dĂ©sinfectant, les compresses pour les patients brĂ»lĂ©s, tout cela Ă©tait en train de s’épuiser et n’était pas remplacĂ© Ă  cause du blocus », avait-il dit.

      Mathias Thépot

    • Au prochain coup, le gars prendra le train ; le travail de la PAF est probablement moins facile Ă  exĂ©cuter en gare que dans un aĂ©roport.

    • « M’empĂȘcher d’entrer en Europe, c’est m’empĂȘcher d’accĂ©der Ă  la Cour pĂ©nale internationale. »

      Ù‚Ù†Ű§Ű© Ű§Ù„Ù…ÙŠŰ§ŰŻÙŠÙ†
      @AlMayadeenNews
      ▻https://twitter.com/AlMayadeenNews/status/1786879831109419011
      « Ù…Ù†Űč ŰŻŰźÙˆÙ„ÙŠ ŰŁÙˆŰ±ÙˆŰšŰ§ هو لمنŰčي من Ű§Ù„ÙˆŰ”ÙˆÙ„ Ű„Ù„Ù‰ Ù…Ű­ÙƒÙ…Ű© Ű§Ù„ŰŹÙ†Ű§ÙŠŰ§ŰȘ Ű§Ù„ŰŻÙˆÙ„ÙŠŰ© »

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      #ÙÙ„ŰłŰ·ÙŠÙ†_Ű§Ù„Ù…Ű­ŰȘÙ„Ű©
      #ŰșŰČŰ©
      @GhassanAbuSitt1

  • ChambĂ©ry. JournĂ©e « Ă©cole morte » rĂ©ussie en soutien Ă  une enseignante contrainte de changer d’école
    ▻https://revolutionpermanente.fr/Chambery-Journee-ecole-morte-reussie-en-soutien-a-une-enseignan

    Suite Ă  une journĂ©e de grĂšve dans les Ă©coles des Hauts-de-ChambĂ©ry, les parents ont rejoint la mobilisation en soutien Ă  une enseignante, contrainte de changer d’école Ă  la rentrĂ©e. Ce jeudi, prĂšs de 50 % des Ă©lĂšves Ă©taient absent∙es pour une journĂ©e « Ă©cole morte ». Une alliance parents-professeurs inĂ©dite, sur laquelle s’appuyer pour poursuivre et Ă©tendre la mobilisation.

    Le profilage des postes, un outil au service d’un management brutal

    En rĂ©ponse au courrier des parents d’élĂšves, envoyĂ© avant les vacances au DASEN et signĂ© par plus de 80 d’entre eux, ce dernier tente d’apaiser en rassurant les parents. Aussi, alors que la section savoyarde du Snuipp-FSU soutient la mobilisation, le dĂ©lĂ©guĂ© syndical du SE-UNSA approuve le profilage des postes – contre lequel se battent les parents d’élĂšves et les enseignant∙es – avec des arguments peu convaincants : « En effet, c’est plus compliquĂ© d’enseigner Ă  12 Ă©lĂšves qu’à 24. Il y a toute une gestion d’alternance de temps collectifs et d’accompagnement individuel, assez technique, qui nĂ©cessite certaines compĂ©tences. »

    Le fait que les postes pour les classes de CP, CE1 et Grande Section en REP et REP+ soient soumis Ă  un entretien permet Ă  l’administration de casser la stabilitĂ© des Ă©quipes (souvent assez combatives) dans des quartiers prioritaires oĂč le mĂ©pris de l’institution Ă  l’égard des classes populaires et des travailleur.euses en gĂ©nĂ©ral se fait le plus sentir.

    Face à l’offensive de l’institution, il n’y a rien à attendre des services de l’Education nationale, et c’est bien au renforcement de l’alliance entre les enseignant∙es et parents qu’il faut Ɠuvrer pour construire un vrai rapport de force, et les faire reculer.

    Vers un Ă©largissement des revendications

    Suite Ă  cette journĂ©e « Ă©cole morte » rĂ©ussie, les enseignant∙es du premier degrĂ© prĂ©parent une AG avec les parents, mais Ă©galement avec les professeur∙es du collĂšge de secteur, afin d’ouvrir les revendications au manque de personnels, ainsi qu’à la lutte contre les rĂ©formes « Choc des savoirs », qui exacerbent le tri social des Ă©lĂšves au dĂ©triment des classes populaires.

    Face aux mĂ©thodes managĂ©riales brutales, qui vont de paires avec les politiques rĂ©pressives en cours dans les facs et ailleurs, les parents, les enseignant∙es et les Ă©tudiant∙es voient la nĂ©cessitĂ© de s’organiser en rassemblant largement, pour mettre un coup d’arrĂȘt Ă  ces attaques.

  • Le symbole des mains rouges est citĂ© dans les deux articles de Le Monde aujourd’hui comme signe explicite de l’antisĂ©mitisme des manifestants qui dĂ©noncent le gĂ©nocide Ă  Gaza.

    Dans l’entretien avec Bertrand Badie, qui relativise
    Mobilisation propalestinienne Ă  Sciences Po : « Tout cela peut prendre feu s’il n’y a aucune attitude de dialogue », selon le politiste Bertrand Badie
    ▻https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/05/04/mobilisation-propalestinienne-a-sciences-po-tout-cela-peut-prendre-feu-s-il-

    En recourant au symbole des « mains rouges », qui rappelle le lynchage de deux rĂ©servistes israĂ©liens en Cisjordanie en 2000, sans savoir Ă  quoi il pouvait renvoyer ou en estimant qu’il avait un usage universel, ces Ă©tudiants font-ils preuve d’une mĂ©connaissance condamnable ?
    Je ne connais pas l’ñme profonde de chacun. Si j’avais trouvĂ© la moindre trace d’antisĂ©mitisme lors de mes Ă©changes avec les Ă©tudiants du comitĂ© Palestine, ils m’auraient entendu et j’aurais quittĂ© l’amphithĂ©Ăątre. Cela aurait gĂąchĂ© ce qu’il peut y avoir de noble dans leur mobilisation. Il est dangereux de faire des procĂšs d’intention Ă  ces Ă©tudiants car, dans le domaine de la politique internationale comme en politique de façon plus gĂ©nĂ©rale, tout est subjectif, tout dĂ©pend de la maniĂšre dont chacun vit les Ă©vĂ©nements et retranscrit sa rĂ©action : je suis convaincu que cette retranscription n’avait aucune visĂ©e malveillante. Qui peut se permettre de s’ériger en Ă©talon de ce que doit ĂȘtre un jeune de 20 ans ?

    Ainsi que dans la couverture de l’initiative de dialogue organisĂ©e Ă  la Sorbonne par l’UEJF

    Pour DaphnĂ© HubelĂ©, Ă©tudiante en arts, « le dialogue est plus que nĂ©cessaire quand on voit dans les mobilisations des appels Ă  une “troisiĂšme Intifada” [« soulĂšvement », en arabe] et des manifestants qui arborent des “mains rouges” ». « Il est possible qu’il y ait eu de l’ignorance [au sujet de ce symbole du massacre de deux soldats israĂ©liens, le 12 octobre 2000], mais maintenant que les choses sont dites, ils devraient dĂ©noncer ce symbole », insiste Samuel Lejoyeux [ce dernier est le prĂ©sident de l’UEJF].

    ▻https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/05/03/mobilisation-etudiante-propalestinienne-une-nouvelle-evacuation-de-sciences-

    Pour le contexte, cf. cet article de LibĂ©ration oĂč les Ă©tudiants de Sciences Po qui avaient effectivement peint leurs mains en rouge expliquent qu’ils ne connaissaient pas la signification de ce symbole, utilisĂ© par ailleurs par des mouvements Ă©cologistes comme Extinction Rebellion
    CheckNews
    Pourquoi le symbole des mains rouges, utilisĂ© par des Ă©tudiants de Sciences-Po Paris en soutien Ă  la Palestine, fait polĂ©mique ?
    ▻https://www.liberation.fr/checknews/pourquoi-le-symbole-des-mains-rouges-utilise-par-des-etudiants-de-science

    De son cĂŽtĂ©, Hubert Launois, membre du ComitĂ© Palestine et Ă©tudiant de Sciences-Po, a tentĂ© de se dĂ©fendre sur le plateau de BFM TV, en fin de journĂ©e, face Ă  la dĂ©putĂ©e Renaissance des Hauts-de-Seine Maud Bregeon qui a dĂ©noncĂ© des Ă©tudiants au « positionnement douteux », arborant « des slogans et des symboles qui flirtaient avec l’antisionisme et l’antisĂ©mitisme ». RĂ©ponse de l’étudiant, Ă  propos des mains rouges : « C’est un symbole qui peut ĂȘtre choquant, qui est controversĂ©, ça fait rĂ©fĂ©rence Ă  des Ă©vĂ©nements tragiques, effectivement, si ça fait rĂ©fĂ©rence Ă  cet Ă©vĂ©nement, alors c’est une dĂ©rive antisĂ©mite qu’il faut commettre
 » Avant de se corriger prĂ©cipitamment : « Qu’il faut combattre, pardon. »

    AuprĂšs de CheckNews ce dimanche, il prĂ©cise sa pensĂ©e : « Le symbole des mains rouges, c’est un symbole commun pour dĂ©noncer le fait que quelqu’un, ou qu’une institution, a du sang sur les mains. Il signifie qu’on dĂ©nonce une complicitĂ© de crimes, un laisser-faire, et c’était tout notre propos. Ce symbole est largement utilisĂ© dans les manifestations occidentales, notamment par des militants Ă©colos, ou mĂȘme Ă  l’ONU, par des diplomates. » Il est vrai qu’on retrouve souvent ce geste lors d’actions pour le climat. Par exemple, il Ă©tait repris par les Amis de la Terre pour alerter sur la sortie du rapport du Giec, en fĂ©vrier 2022. Les mains rouges sont aussi utilisĂ©es par des militants du mouvement Black Lives Matter, la mĂȘme annĂ©e. Ou encore, dĂšs la pĂ©riode 1998-1999, soit avant le lynchage de Ramallah, par les anti-Pinochet au Chili.

    Icham, lui aussi membre du ComitĂ© Palestine de Sciences-Po, explique que « plusieurs membres du comitĂ© ont militĂ© dans le collectif contre l’inaction climatique Extinction Rebellion, d’oĂč la reprise de ce mode d’action ». Il ajoute auprĂšs de CheckNews que « le 23 avril 2024, les familles des IsraĂ©liens otages ont Ă©galement utilisĂ© ce symbole ». De fait, on retrouve des images de familles d’otages, allongĂ©s au sol Ă  Tel-Aviv, les mains peintes en rouge dressĂ©es en l’air afin de marquer les deux cents jours depuis l’attaque du Hamas. Dans la presse israĂ©lienne, il est indiquĂ© que ces mains rouges reprĂ©sentent le sang. ContactĂ© par CheckNews, un confrĂšre du journal israĂ©lien Haaretz dit ignorer si ce geste prĂ©cis Ă©tait ou non une rĂ©fĂ©rence explicite au lynchage de Ramallah. NĂ©anmoins, une chose est certaine selon lui : « En tant qu’IsraĂ©lien cette image me rappelle le lynchage. Chaque IsraĂ©lien s’en souvient. »

    ▻https://www.liberation.fr/resizer/RHl-lQiAoYjo21N9pPbi8rsDOyM=/768x0/filters:format(jpg):quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/SYPRR7G52JCLHAG74ZVEU5TSSE.jpg
    Attention, l’article signalĂ© sur Seenthis dĂ©nonçant l’utilisation d’une image produite par une IA concernait le salut nazi attribuĂ© aux militants de Sciences Po, et non l’utilisation, effective, du symbole des mains rouges.
    ▻https://seenthis.net/messages/1051918
    #mains_rouges

  • « On a peur de mourir Ă  la derniĂšre minute »
    Rami Abou Jamous > 3 mai 2024 > Orient XXI
    ▻https://orientxxi.info/dossiers-et-series/on-a-peur-de-mourir-a-la-derniere-minute,7295

    Jeudi 2 mai 2024.

    Comme vous le savez, j’ai appris Ă  Walid Ă  applaudir quand il entend un bombardement, pour lui faire croire que c’est une sorte de jeu. Lundi, il a applaudi plusieurs fois, trĂšs fort. Cette fois, ça m’a vraiment fait peur. Les bombes tombaient tout autour de nous. Ça s’est intensifiĂ©. Ça m’a fait peur parce qu’on parle d’un cessez-le-feu qui se rapproche. Et on sait trĂšs bien que quand il y a une annonce de cessez-le-feu, la guerre s’intensifie dans les derniĂšres heures qui prĂ©cĂšdent. Ça bombarde trĂšs fort Ă  Rafah. (...)

  • La Terre au carrĂ©, Meurice, et les autres | Mediapart | 04.05.24

    ▻https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/030524/avis-de-tempete-france-inter-ou-la-redaction-subit-une-remise-au-pas-march

    l’émission quotidienne « La Terre au carrĂ© », axĂ©e sur l’écologie et l’environnement, va s’éteindre cette annĂ©e. La direction de France Inter souhaite « faire Ă©voluer le format de l’émission et lui donner une autre narration », a-t-elle signifiĂ© auprĂšs des intĂ©ressé·es. Mathieu Vidard conservera la tranche de 14 heures Ă  15 heures, mais sera sĂ©parĂ© de son binĂŽme, Camille Crosnier, coproductrice de l’émission et chargĂ©e d’une chronique qui mettait des dirigeant·es, patron·nes comme Ă©lu·es, face Ă  leurs contradictions sur l’écologie.

    « Je confirme que je ne serai plus aux cĂŽtĂ©s de Mathieu la saison prochaine dans “La Terre au carrĂ©” et que cette dĂ©cision ne procĂšde pas de ma volontĂ©. Je continue en revanche les “P’tits Bateaux” », confirme la journaliste. Les chroniques « Le jour oĂč » d’AnaĂ«lle Verzaux et les grands formats reportages de Giv Anquetil vont Ă©galement disparaĂźtre avec l’émission. C’est AdĂšle Van Reeth, directrice de l’antenne, qui a signifiĂ© Ă  chacune et chacun par un entretien la fin de leur collaboration, avant qu’ils ne reçoivent une lettre recommandĂ©e.
    [...]
    « Tout ce qui porte la marque du reportage est menacĂ©, prĂ©dit une reporter chevronnĂ©e de la station. Le reportage a le dĂ©faut de coller Ă  la rĂ©alitĂ© et n’est pas dogmatique. Il donne Ă  voir un pays fracturĂ©, qui va mal et s’appauvrit, et entre en contradiction avec le discours des ministres qui viennent en taxi pour nous rassurer sur le fait que la France est le pays le plus attractif d’Europe. »

    Charline et ses potes devraient se barrer sĂ©ance tenante et aller se faire mettre en onde chez les Belges, les Suisses ou chez LĂ  bas du j’y suis. La France Inter, tu l’aimes mais tu la quittes.

    • « Les mĂ©dias BollorĂ© et l’extrĂȘme droite [le FN] rabĂąchent Ă  longueur de journĂ©e qu’on est trop Ă  gauche, et on a le sentiment que la direction est trĂšs attentive Ă  ces critiques, alors qu’on n’a jamais Ă©tĂ© aussi peu de gauche », tĂ©moigne un rubricard.

      « Sibyle Veil accorde une importance extrĂȘme au compte @MediasCitoyens, elle est paniquĂ©e par ses posts », poursuit-il. En effet, ce compte anonyme favorable au gouvernement s’en prend rĂ©guliĂšrement sur X aux Ă©missions de France Inter, en particulier Ă  « La Terre au carrĂ© », qu’il accuse de porter un discours trop militant et « d’extrĂȘme gauche ». « Ă‡a nous inquiĂšte de voir notre direction surrĂ©agir Ă  ces attaques, en allant parfois jusqu’à les devancer, regrette un journaliste. En leur donnant cette importance, on les lĂ©gitime, alors qu’on devrait laisser ces commentaires lĂ  oĂč ils sont. »

      Cette attention portĂ©e aux critiques venant des rĂ©seaux sociaux notamment traduit pour beaucoup la crainte de la direction de dĂ©plaire au pouvoir. La rĂ©forme de l’audiovisuel public, qui prĂ©voit de rapprocher Radio France et France TĂ©lĂ©visions, met les cadres de la radio publique sous tension, chacun·e craignant de perdre sa place. « Les chefs doivent donner des gages pour s’assurer de ne pas faire les frais des arbitrages gouvernementaux, et la station est l’otage de ces stratĂ©gies individuelles », enrage une ponte de la Maison ronde. Le projet de loi de rapprochement des entitĂ©s publiques sera examinĂ© fin mai par les dĂ©puté·es.

    • « Aujourd’hui, le mot d’ordre, c’est d’ĂȘtre lisse et de se plier au discours dominant. On le voit sur notre traitement du conflit israĂ©lo-palestinien, oĂč on ne donne pratiquement pas la parole aux Palestiniens pour ne pas prĂȘter le flanc aux accusations d’islamo-gauchisme », dĂ©plore une cheffe de rubrique.

      La rĂ©daction, que ces coups de massue successifs ont considĂ©rablement ressoudĂ©e, n’entend pas laisser disparaĂźtre l’ADN de France Inter sans livrer bataille. Une rĂ©union de tous les personnels pourrait avoir lieu au courant de la semaine prochaine, selon les informations du Monde.

      Nah, une annexion gĂ©nĂ©rale salariale Ă  France Inter ?

    • Deux remarques :
      – qui se cache derriĂšre ce compte twitter « mĂ©dias citoyens » ? Des amateurs de « Franc-Tireur » (Fourest, Enthoven). Mais il serait sexiste d’en tirer des conclusions.
      – la dir va laisser passer l’orage et la solidaritĂ© va s’effriter plus on ira vers l’étĂ© – pour peu qu’un front se constitue, ce qui n’est pas donnĂ©, connaissant la puissance du marais (fort puissant mĂȘme quand les gens sont en CDI, alors vous imaginez en CDDU
).

  • se contrefiche qu’il fasse froid ou qu’il fasse chaud, que ce soit la saison des pluies ou la saison sĂšche ou mĂȘme qu’il n’y ait pas un souffle de vent ou que ce soit la tempĂȘte, MAIS DÉCIDEZ-VOUS UNE BONNE FOIS POUR TOUTES, vains dieux ! Ne changez pas toutes les cinq secondes ! LĂ  juste pour marcher dix mĂštres dans la cour elle a dĂ» amener Ă  la fois une tenue de plage, un passe-montagne, un Ă©ventail et un scaphandre « au cas-z-oĂč » !

    Zyva, quand on en est Ă  rĂ©diger des dazibaos Ă  caractĂšre mĂ©tĂ©orologique, c’est vraiment que ça sent le sapin.

  • Expression publique des enseignants-chercheurs | enseignementsup-recherche.gouv.fr
    ▻https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/fr/bo/2024/Hebdo18/ESRH2407278V

    Dans le souci de prĂ©server la libertĂ© d’expression tout en Ă©vitant les abus et dĂ©rives, elle invite en consĂ©quence le CollĂšge Ă  rĂ©flĂ©chir Ă  une transposition aux enseignants-chercheurs des principes dĂ©gagĂ©s pour les chercheurs des Ă©tablissements publics Ă  caractĂšre scientifique et technologique. Elle souhaite pouvoir disposer de l’avis du collĂšge Ă  la fin du mois de mars 2024.

    Pour rĂ©pondre Ă  la demande d’avis, le CollĂšge a demandĂ© Ă  certains de ses membres d’avoir un Ă©change avec le prĂ©sident de France UniversitĂ©s et il a auditionnĂ©, en sĂ©ance plĂ©niĂšre, Mathias Vicherat, alors directeur de l’Institut d’études politiques (IEP) de Paris, chargĂ© par France UniversitĂ©s d’une mission sur la libertĂ© acadĂ©mique, accompagnĂ© de StĂ©phanie Balme, directrice de centre de recherche Ă  l’IEP, et de Marie-CĂ©cile Naves, dĂ©lĂ©guĂ©e gĂ©nĂ©rale de France UniversitĂ©s.

    Le CollĂšge s’est intĂ©ressĂ© Ă  la situation dans d’autres pays, en particulier en Europe. Il est conscient que la libertĂ© acadĂ©mique est actuellement menacĂ©e dans de nombreux pays, de façon parfois intense, mais aussi, et plus couramment, de façon diffuse, et qu’il est donc crucial d’en assurer la protection, particuliĂšrement lors des pĂ©riodes oĂč la vulnĂ©rabilitĂ© est particuliĂšrement importante, comme les recrutements et/ou le financement de l’activitĂ© scientifique et de formation.

    DĂšs lors, Ă  un moment oĂč le monde scientifique tend Ă  se polariser davantage, avec les tensions qui peuvent en rĂ©sulter, et oĂč de nombreux enseignants-chercheurs s’interrogent sur ce qu’ils peuvent lĂ©gitimement dire ou Ă©crire, mĂȘme s’ils savent avoir le droit de le dire ou de l’écrire, il est particuliĂšrement opportun de leur offrir des outils de rĂ©fĂ©rence.

  • A France Inter, journalistes et producteurs s’inquiĂštent pour leur libertĂ© d’expression
    ▻https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/05/03/a-france-inter-journalistes-et-producteurs-s-inquietent-pour-leur-liberte-d-

    Alors que plusieurs journalistes travaillant pour les programmes voient leurs collaborations diminuĂ©es ou supprimĂ©es, la direction de la station amirale de Radio France dĂ©fend des dĂ©cisions inspirĂ©es, pour certaines, par la nĂ©cessitĂ© de faire des Ă©conomies. En interne, l’argument ne convainc pas.

    Par Aude Dassonville

    La directrice de France Inter, AdĂšle Van Reeth, dans son bureau de Radio France, Ă  Paris, le 26 septembre 2023. JOEL SAGET / AFP
    Guillaume Meurice serait-il l’arbre qui cache la forĂȘt ? Alors que l’humoriste a rĂ©vĂ©lĂ©, jeudi 2 mai sur X, ĂȘtre convoquĂ© Ă  « un entretien prĂ©alable en vue d’une Ă©ventuelle sanction disciplinaire » − qui aura lieu jeudi 16 mai − pouvant aller jusqu’à son licenciement, plusieurs voix de France Inter ont Ă©tĂ© convoquĂ©es, ces derniers jours, pour apprendre que leurs Ă©missions ou chroniques Ă©taient supprimĂ©es.

    L’inquiĂ©tude et la colĂšre sont telles que la SociĂ©tĂ© des « producteurices » de France Inter (SDPI), officiellement recrĂ©Ă©e depuis un peu plus d’un mois, et la SociĂ©tĂ© des journalistes (SDJ) de la station se sont rĂ©unies en urgence, vendredi 3 mai, en fin de matinĂ©e. Entre la rĂ©daction et les programmes, « c’est une union inĂ©dite », souligne un participant, qui n’exclut pas une « immense mobilisation ».

    « Nous refusons ce qui nous apparaĂźt comme une atteinte grave au pluralisme de l’antenne de France Inter », revendique notamment leur trĂšs long communiquĂ© commun, envoyĂ© vendredi aprĂšs-midi en interne. La liste des griefs commence par « le signe trĂšs inquiĂ©tant pour la libertĂ© d’expression » envoyĂ© par la direction avec la convocation de Guillaume Meurice.

    Elle fait suite Ă  l’émission « Le Grand Dimanche Soir » du dimanche 28 avril, dans laquelle l’humoriste avait rĂ©pĂ©tĂ© sa boutade polĂ©mique sur le premier ministre israĂ©lien, Benyamin NĂ©tanyahou (qualifiĂ© de « sorte de nazi, mais sans prĂ©puce ») ; il avait alors ironisĂ© sur ce qu’il appelait « la premiĂšre blague autorisĂ©e par la loi française ».

    « L’effet d’un coup de massue »
    Sa consƓur, Charline Vanhoenacker, prĂ©sidente de la SDPI, « ne comprend pas comment une telle dĂ©cision a pu ĂȘtre prise », alors que les plaintes qui avaient Ă©tĂ© dĂ©posĂ©es contre M. Meurice viennent d’ĂȘtre classĂ©es sans suite par la justice, indique un proche. Selon lui, elle serait « trĂšs remontĂ©e », mais aussi « inquiĂšte pour le mĂ©tier de journaliste et de l’humour politique », et mĂȘme « pour l’avenir des mĂ©dias en France ».

    « La convocation de Guillaume nous a d’autant plus fait l’effet d’un coup de massue que les modifications de la grille pour [2025], qui nous arrivaient au fil de l’eau depuis quelques jours, nous inquiĂ©taient dĂ©jĂ  beaucoup », raconte la productrice d’une Ă©mission rĂ©currente. A la rentrĂ©e, en effet, les auditeurs n’entendront plus les portraits que Charlotte Perry dressait chaque samedi (Ă  23 h 50) dans « Des Vies françaises », pas plus que les reportages sur l’actualitĂ© des luttes et mobilisations sociales « C’est bientĂŽt demain », d’Antoine Chao (diffusĂ©s le dimanche Ă  14 h 40), les chroniques « Le Jour oĂč », qu’AnaĂ«lle Verzaux dĂ©livrait chaque vendredi dans l’émission « La Terre au carrĂ© » (elle conserve sa collaboration d’« On n’arrĂȘte pas l’éco », Ă©mission du samedi matin), ou encore les grands formats mensuels de Giv Anquetil pour l’émission de Mathieu Vidard.

    S’ils se sont entendu notifier la fin de ces collaborations pour des raisons Ă©conomiques, la direction de la station prĂ©fĂšre Ă©voquer un « souci de lisibilitĂ© de la grille », pour les deux premiers formats notamment. « Tous ces rendez-vous constituent pour nous l’identitĂ© de France Inter, reprennent la SDPI et la SDJ. Ils portent les valeurs du service public, de libertĂ© d’expression, de pluralisme auxquels nous sommes toutes et tous trĂšs attachĂ©.e.s, et rĂ©pondent Ă  la mission d’une radio d’offre, qualitative et exigeante ».

    Les quatre journalistes ont en commun d’avoir Ă©tĂ© formĂ©s Ă  l’école du reportage radiophonique qu’était « LĂ -bas si j’y suis », l’emblĂ©matique Ă©mission des luttes sociales prĂ©sentĂ©e, vingt-cinq ans durant, par Daniel Mermet. « Depuis la fin de LĂ -bas, en 2014, ces voix, plutĂŽt de gauche, ont Ă©tĂ© progressivement invisibilisĂ©es, fragilisĂ©es, regrette un producteur sous couvert d’anonymat. Cette fois, c’est le coup de grĂące. »

    « Gommer les aspĂ©ritĂ©s »
    A la direction de France Inter, on admet une « concomitance » et « un effet de sens », mais aucune volontĂ© de solder un quelconque hĂ©ritage. « Avec eux, c’est une culture du son radiophonique qui va disparaĂźtre », insiste pourtant l’un de leurs collĂšgues, tandis qu’un troisiĂšme, fier de ces reportages qui donnent « une voix aux sans-voix », fustige une volontĂ© « de gommer les aspĂ©ritĂ©s, ce retour au rĂ©el pas suffisamment en ligne avec les interviews de ministres » diffusĂ©es ailleurs sur l’antenne.

    C’est AdĂšle Van Reeth, la directrice de France Inter, qui leur a signifiĂ© la fin de ces collaborations, alors que le directeur des programmes depuis 2017, Yann Chouquet, venait de rejoindre France Bleu et que son successeur, Jonathan Curiel, recrutĂ© chez M6 en mars, n’était pas encore entrĂ© en fonctions. Le droit du travail impose en effet de signifier la fin des collaborations deux mois en amont, soit, en l’occurrence, avant le 30 avril.

    Mais le couperet ne s’arrĂȘte pas lĂ . « Je confirme que ma chronique quotidienne dans La Terre au carrĂ© disparaĂźt, et que cette dĂ©cision n’est pas mon choix », reconnaĂźt Camille Crosnier, l’adjointe au producteur Mathieu Vidard – par ailleurs prĂ©sentatrice des « P’tits Bateaux », chaque jour Ă  20 h 05. Ce rendez-vous, consacrĂ© Ă  l’actualitĂ© de la planĂšte, va d’ailleurs ĂȘtre complĂštement remodelĂ©, jusqu’à probablement changer de nom.

    « Comment justifier une telle dĂ©cision Ă  un moment oĂč les prĂ©occupations environnementales n’ont jamais Ă©tĂ© si importantes », s’insurgent les deux sociĂ©tĂ©s de personnels. « Mathieu Vidard souhaite faire Ă©voluer son Ă©mission vers davantage de rĂ©cits Ă©cologiques et scientifiques », assure un porte-parole de France Inter, pour qui il devenait nĂ©cessaire de mettre un terme Ă  l’« Ă©co-anxiĂ©tĂ© » dont souffriraient plusieurs personnes de l’équipe. ContactĂ©, le producteur prĂ©fĂšre garder le silence.

    « Sentiment de gĂąchis »
    Cependant, pour l’un de ses confrĂšres et soutiens, l’émission « paie sa libertĂ© d’expression et son engagement ». Les directions de France Inter et de Radio France, condamne-t-il, « tremblent devant les posts de @MediasCitoyens », le compte X anonyme qui a fait de la station publique, jugĂ©e trop critique envers le gouvernement, l’une de ses cibles prĂ©fĂ©rĂ©es et de « La Terre au carrĂ© », qualifiĂ©e « d’extrĂȘme gauche », son bouc Ă©missaire.

    « Ils ont un pouvoir phĂ©nomĂ©nal, alors qu’une maison aussi solide que la nĂŽtre ne devrait pas s’en prĂ©occuper, s’emporte-t-il. Parce que des populistes aboient, on envoie le reportage de terrain, l’écologie, et la satire avec Guillaume Meurice, Ă  la poubelle. On fragilise le service public de l’intĂ©rieur ». « Le sentiment de gĂąchis » serait tellement partagĂ© en interne, selon un producteur, qu’une rĂ©union de tous les personnels de la station pourrait se tenir la semaine du 6 mai pour en parler.

    Il pourrait y ĂȘtre question de cette quĂȘte d’économies qui touche aussi « Le Grand Dimanche Soir », l’émission accordĂ©e Ă  Charline Vanhoenacker et son Ă©quipe lorsque, Ă  la mĂȘme Ă©poque en 2023, on apprenait la suppression de « Jusqu’ici tout va bien ». Son budget va ĂȘtre rĂ©duit d’un tiers. « L’émission nous coĂ»te l’équivalent de trois quotidiennes, nous indique-t-on Ă  France Inter. Il s’agit de changer quelques sĂ©quences qui coĂ»tent particuliĂšrement cher. Mais il y a une vraie volontĂ© pour que l’émission continue. »

    « Supprimer les sketches collectifs de l’émission, c’est la priver de son essence mĂȘme », s’émeuvent les auteurs du communiquĂ©. « La librairie francophone » d’Emmanuel Kherad, l’émission littĂ©raire oĂč dialoguent, chaque samedi aprĂšs-midi, auteurs et libraires suisses, belges, canadiens et français, est, elle, bel et bien supprimĂ©e. Un autre rendez-vous consacrĂ© Ă  la francophonie, portĂ© par une nouvelle voix, pourrait lui ĂȘtre substituĂ©.

    Aude Dassonville

  • Les universitĂ©s israĂ©liennes sont un Ă©lĂ©ment clĂ© du rĂ©gime d’apartheid Maya Wind 2 avril 2024 - CONTRETEMPS
    ▻https://www.contretemps.eu/universites-israeliennes-element-cle-dapartheid

    Les opposants au boycott acadĂ©mique d’IsraĂ«l prĂ©tendent que ses universitĂ©s sont des havres de libertĂ©. En rĂ©alitĂ©, elles apportent un soutien vital au systĂšme d’apartheid israĂ©lien et sont complices de la rĂ©pression violente de la recherche palestinienne.

    Le texte qui suit est un extrait de Towers of Ivory and Steel : How Israeli Universities Deny Palestinian Freedom (« Tours d’ivoire et d’acier : comment les universitĂ©s israĂ©liennes font obstacle Ă  libertĂ© des Palestiniens »), paru aux Ă©ditions Verso. (...)

  • Initialement, « la mĂ©diatrice » de RadioFrance a publiĂ© un communiquĂ© de « la direction de France Inter » d’une lĂąchetĂ© sans nom concernant Nassira El Moaddem, sans aucun mot de soutien, mais indiquant en revanche « [nous] comprenons votre rĂ©action », et « ses propos [ne peuvent en aucun cas nous engager ».

    Chers auditeurs,

    Nous avons bien reçu vos messages et comprenons votre réaction.
    Nassira El Moaddem n’est ni journaliste sur France Inter, ni salariĂ©e de Radio France.

    Elle a ponctuellement collaborĂ© Ă  deux sĂ©ries d’étĂ© pour France Inter en 2021 et 2022, ceci prĂ©cĂ©dant de loin les propos concernĂ©s.

    DÚs lors, ses propos communiqués via son compte Twitter ne peuvent en aucun cas nous engager.

    Bien Ă  vous,
    La direction de France Inter

    Quelques heures plus tard, le message officiel a Ă©tĂ© discrĂštement modifiĂ© :
    ▻https://mediateur.radiofrance.com/non-classe/les-propos-de-nassira-el-moaddem-la-reponse-de-france-inter

    Chers auditeurs,

    Vous nous interrogez sur des propos tenus par Madame Nassira El Moaddem sur son compte Twitter rĂ©cemment. Madame El Moaddem n’est ni journaliste sur France Inter, ni salariĂ©e de Radio France. Elle a collaborĂ© Ă  deux sĂ©ries d’étĂ© pour France Inter en 2021 et 2022 : ceci prĂ©cĂ©dant les propos concernĂ©s, ils ne peuvent donc nous engager.

    Pour autant, nous tenons Ă  condamner les attaques violentes qu’elle subit ces derniĂšres heures sur les rĂ©seaux sociaux.

    Bien Ă  vous,
    La direction de France Inter

  • La meute des journalistes et animateurs du Club BollorĂ©-RN se dĂ©chaĂźne contre Nassira El Moaddem

    « J’en appelle aux autres confrĂšres et consoeurs. Ne laissez pas les gens comme moi seuls au front. J’ai le cuir solide mais je ne suis pas un paillasson. Parlez, Ă©crivez, dĂ©fiez en interne ou publiquement si vous le pouvez. Faites quelque chose ! »
    ▻https://threadreaderapp.com/thread/1785690700488523958.html

    Bonjour AdĂšle Van Reeth, mediatrice RF. Depuis 36h, je suis la cible d’une campagne de harcĂšlement raciste inouĂŻe, de menaces de mort, d’appels au viol, initiĂ©e par un dĂ©putĂ© d’extrĂȘme droite et vous n’avez pas un mot de soutien, ni de condamnation ?
    Votre texte est une honte absolue !
    Ne vous méprenez pas. Les mots qui ont été les miens ne sont pas le problÚme.

    Le problĂšme c’est qui je suis :
    mon nom
    mon visage
    ce que je représente.

    Les mĂȘmes propos dans la bouche d’une ValĂ©rie ou d’une PĂ©nĂ©lope n’auraient jamais provoquĂ© ce dĂ©ferlement de haine inouĂŻe.

    Je leur suis insupportable aussi car j’ai le privilĂšge de faire mon travail en toute indĂ©pendance et de rappeler dans mes Ă©missions #arretsurimages ce que l’extrĂȘme droite reprĂ©sente.

    Le procédé est de faire peur et que je me taise.
    Malheureusement pour eux, ils sont mal tombés
    Je ne suis à la recherche d’aucun poste, d’aucune lumiùre, d’aucune reconnaissance.
    Je fais mon travail simplement et je dis ce que je pense quand la situation est grave.
    Elle l’est.

    Ce pays sombre gravement tous les jours un peu plus dans sa complaisance avec l’extrĂȘme droite.
    TPMP, Hanouna, Cnews et toute la sphĂšre d’extrĂȘme droite BollorĂ© savent que je ne travaille plus pour Radio France depuis 2022
    La vĂ©ritĂ© n’est pas leur problĂšme
    Leur objectif, faire un strike : harceler une Arabe et s’en prendre au service public de l’information .

    Tout le monde semble avoir oubliĂ© une chose, la redevance audiovisuelle qui finançait le service public de l’information et garantissait son indĂ©pendance, a Ă©tĂ© supprimĂ©e par Emmanuel Macron sous la pression de l’extrĂȘme droite, de Marine Le Pen et d’Eric Zemmour.

    Leur cĂ©der le moindre centimĂštre aujourd’hui c’est creuser encore plus la tombe de toutes et tous demain.

    Si nous ne comprenons pas ça, nous fonçons dans le mur.

    Aujourd’hui, il s’agit de moi, demain ce sera d’autres. Ils continueront jusqu’à arriver à leurs fins, le pouvoir.
    Alors, j’accepte de prendre des coups, entrer dans la bataille parce que les gens comme moi n’ont pas le choix.

    Je me passerais volontiers de tout ça et moi, aussi, j’aimerais pouvoir ĂȘtre tranquille et me concentrer sur ma carriĂšre.
    Et je ne pense pas qu’à moi car je n’ai que des coups à prendre.
    Si l’extrĂȘme droite arrive au pouvoir, ce sont des millions de gens qui seront menacĂ©s juste pour ce qu’ils sont.
    Le pouvoir actuel leur donne chaque jour de la force.
    Le sursaut viendra de nous ou nous crĂšverons.

  • Ouin-ouin, le candidat PS qui tenait tant Ă  « marquer sa diffĂ©rence » sur le gĂ©nocide des palestiniens, parce qu’il faut pas dire « gĂ©nocide », s’est fait jeter du cortĂšge (par des gens aborant des drapeaux palestiniens, si on avait du mal Ă  piger). HĂ© ben voilĂ , comme ça tu l’as bien marquĂ©e, ta diffĂ©rence, gugusse.