• Ludivine Bantigny sur X : https://twitter.com/LBantigny/status/1787960346030076047

    Demande solennelle à celles et ceux qui mènent les interviews : s’il vous plaît, pouvez-vous indiquer que de nombreux spécialistes des génocides, historiens mais aussi juristes, parmi lesquels des Israéliens, évoquent clairement un #génocide à #Gaza ?

    Dès la mi-octobre, l’historien israélien Raz Segal, spécialiste reconnu de l’histoire des génocides, qualifiait déjà la situation dramatique à #Gaza de « cas d’école de génocide ». Sept mois plus tard, cette situation est d’autant plus abominable.

    L’un des excellents spécialistes israéliens de l’histoire de la Shoah, Amos Goldberg, professeur à l’Université de Jérusalem, insiste sur le génocide qui se mène « sans aucun doute possible » à Gaza.

    C’est dès le 17 octobre (le 17 octobre !) que 800 universitaires, spécialistes de droit international et de l’étude des génocides, ont signé une déclaration publique alertant sur la possibilité d’un génocide à Gaza. L’ horreur est incommensurable depuis.

    Des chercheurs universitaires de par le monde documentent la situation à Gaza et prennent des positions publiques à partir de ces analyses pour évoquer un génocide. Exemple ici : le département de sociologie de la Toronto Metropolitan University

    Craig Mokhiber, avocat spécialisé dans le droit humanitaire international à l’ONU, lançait cet appel en décembre : « Je vous écris dans un moment de grande détresse pour le monde. Une fois encore, nous assistons à un génocide qui se déroule sous nos yeux ».

    Plusieurs centaines d’avocats ont déposé une plainte collective contre Israël pour « génocide ». C’est le cas de l’avocat français, spécialiste du droit international humanitaire, Gilles Devers

    En déposant leur requête pour « actes de génocide » devant la Cour internationale de justice, les juristes sud-africains ont bien sûr nourri très rigoureusement leur dossier et se sont appuyés sur la Convention de 1948 définissant le crime de génocide.

    Il est d’ailleurs peut-être besoin de rappeler la définition du génocide telle qu’elle est posée par la Convention de 1948 en son article 2. Soit le fait de commettre l’un des cinq actes suivants :

    La rapporteure de l’ONU sur le droit à la santé Tlaleng Mofokeng a elle aussi affirmé sans équivoque qu’un génocide se déroule à Gaza.

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1785150925339754496/pu/vid/avc1/560x576/igoiN87uh4Yrc3Ev.mp4?tag=12

    C’est aussi le cas du rapport « Anatomie d’un génocide » rédigé par F. Albanese, chercheuse en droit international et rapporteure de l’ONU (soutenue en cela par un très grand nombre d’universitaires de son pays, l’Italie, mais pas seulement loin de là).

    [...]

    La caractérisation complexe et terrible de génocide se discuter sur ces registres : éthique, historique, juridique. Cet échange, il faut le mener rigoureusement. Il est aberrant que des propos aussi catégoriques puissent être lancés sans reprise à la télévision. Pendant que…

    https://twitter.com/LBantigny/status/1787995359467233377