"🔮 #Chloroquine : « Ce qui se passe Ă  Marseille est absolument scandaleux (...) C’est en dehors de toute dĂ©marche Ă©thique » 💬 Karine Lacombe, infectiologue, rĂ©agit dans le #JT13h #Coronavirus #RestezĂ lamaison
 https://t.co/uVEJpDYpgT"

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  • Chloroquine : qui a tort, qui a raison ?
    ▻https://blogs.lexpress.fr/le-boulot-recto-verso/2020/03/23/chloroquine-qui-a-tort-qui-a-raison

    Bref, cette « Ă©tude » ne prĂ©sente aucun Ă©lĂ©ment suffisant, en soi, pour affirmer avec certitude que la chloroquine permet de guĂ©rir du Covid 19. Il est donc impĂ©ratif de mener des recherches supplĂ©mentaires, ne serait-ce que pour s’assurer de la bonne posologie, la bonne indication, le bon moment de l’administrer.

    Au-delĂ  de la polĂ©mique sur ces expĂ©rimentations, je voudrais ici m’intĂ©resser Ă  la personnalitĂ© du Dr Raoult. Premier constat : ce mĂ©decin qui se prĂ©sente comme « une star mondiale » (sic) peut se tromper. En 2013, il affirmait que le rĂ©chauffement climatique n’existait pas. Le 17 fĂ©vrier 2020, que le Covid 19 provoquait moins de morts que les accidents de trottinette. Plus rĂ©cemment encore, samedi dernier, que « lĂ , on en est Ă  500 morts. On va voir si on arrive Ă  en tuer 10 000 (re sic), mais ça m’étonnerait. »

    DeuxiĂšme constat : bien que chercheur, le Dr Raoult s’affranchit parfois de toute rigueur scientifique. Le gouvernement annonce que la chloroquine va ĂȘtre incluse dans un essai europĂ©en de grande ampleur ? Il rĂ©pond Ă  la tĂ©lĂ©vision en mĂȘlant le vrai (il faut aller le plus vite possible), le vraisemblable (cette molĂ©cule est potentiellement intĂ©ressante) et le faux (il n’existe aucune alternative Ă  la chloroquine, c’est ça ou rien).

    Le Dr Raoult va plus loin, jusqu’à tordre la rĂ©alitĂ© quand ça l’arrange. Ainsi, il prĂ©tend qu’il faudra attendre deux mois pour avoir les rĂ©sultats de l’essai europĂ©en et quatre mois de plus pour que la molĂ©cule soit autorisĂ©e. C’est ignorer volontairement que cet essai sera « adaptatif ». En clair, d’ici 15 jours, si les premiers rĂ©sultats prĂ©liminaires montrent une efficacitĂ© supĂ©rieure et incontestable de la chloroquine sur les autres traitements observĂ©s, celle-ci sera immĂ©diatement proposĂ©e Ă  tous les patients qui en auront besoin.

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    TroisiĂšme constat : le Dr Raoult se pose en sachant – ce qu’il est – mais surtout comme celui qui sait quand les autres ne savent pas. Tous les autres, y compris les autres mĂ©decins, y compris les autres chercheurs (« Ce n’est pas moi qui suis bizarre, ce sont les gens qui sont ignorants »). C’est David contre Goliath, Raoult contre LĂ©vy (ancien directeur de l’Inserm), Marseille contre Paris, le « petit » virologue de province contre les pontes nationaux. C’est moi contre le reste du monde.

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    RĂ©sultat : de nombreux Français se sont fait faire dĂšs aujourd’hui des ordonnances de chloroquine. Les pharmacies sont dĂ©valisĂ©es, les patients qui en ont besoin au long cours (lupus ou autres) n’en trouvent plus. Nul doute que certains se lanceront dans une automĂ©dication inutile, voire dangereuse. D’autres iront sur Internet acheter de la vraie/fausse chloroquine. Le Dr Raoult pourra toujours affirmer qu’il ne l’a pas encouragĂ©, il sera objectivement responsable pour partie de ces effets dĂ©lĂ©tĂšres.

    • Le Pr. Raoult et la Chloroquine : les failles
      ▻https://blogs.mediapart.fr/olivierbelli/blog/220320/le-pr-raoult-et-la-chloroquine-les-failles

      On remarque d’abord que la charge virale de tous les patients du groupe Chloroquine est mesurĂ©e au jour 0 contre seulement 6 du groupe contrĂŽle, les autres sont justes marquĂ©s comme « positifs » et deux ne sont mĂȘme pas testĂ©s. On remarque Ă©galement que quatre patients du groupe Chloroquine ont des tests nĂ©gatifs au jour un (pas de virus dĂ©tectĂ©), parmi ceux-ci deux resterons nĂ©gatifs tout au long de l’étude et les deux autres prĂ©senterons briĂšvement des charges virales positives mais extrĂȘmement faibles (une valeur supĂ©rieure Ă  35 Ă©tant considĂ©rĂ©e comme nĂ©gative) avant de redevenir nĂ©gatifs les jours suivants. À ce stade il est raisonnable de se demander si ces patients Ă©taient rĂ©ellement infectĂ©s au cours de l’étude.

      Au cours des jours suivants, la grande majoritĂ©s des patients du groupe contrĂŽle sont simplement marquĂ©s comme « positifs » ou « non-testĂ©s » et leur charge virale n’est plus mesurĂ©e. Pourquoi cela est-il important ? Parce que les patients ne sont pas au mĂȘme stade de l’infection au dĂ©but de l’étude, certains sont en train de guĂ©rir naturellement et d’autre attendent encore le pic infectieux. Sans ces mesures de charge virale, il est impossible de savoir si la « guĂ©rison » est due au traitement ou simplement au systĂšme immunitaire des patients.

      Dernier Ă©lĂ©ment et pas des moindres, six patients du groupe Chloroquine ont dĂ» ĂȘtre exclus de l’étude avant la fin et ne sont donc pas pris en compte dans les rĂ©sultats malgrĂ© que leur cas suggĂšre clairement un Ă©chec du traitement : trois ont Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©s en soin intensif, un a quittĂ© l’hĂŽpital car il Ă©tait testĂ© nĂ©gatif, un a arrĂȘtĂ© le traitement Ă  cause de nausĂ©e et le dernier est dĂ©cĂ©dĂ©.

      On a donc une Ă©tude qui tire des conclusions sur un nombre trĂšs faible de patients, la plupart n’étant mĂȘme pas testĂ©s correctement, et un professeur qui propage ensuite des graphiques sensationnalistes sur sa « dĂ©couverte » ne prenant en fait en compte que 4 patients du groupe contrĂŽle et laissant arbitrairement les autres de cĂŽtĂ©...

      D’autres problĂšmes peuvent ĂȘtre relevĂ©s comme l’absence de randomisation et le fait qu’aucune information n’est disponible sur l’état de santĂ© des patients Ă  la fin de l’étude mais Ă  ce stade cela ne change pas grand chose.

      Pourquoi c’est grave ?

      Outre les thĂ©ories du complot nourries par les dĂ©clarations du Pr. Raoult, sa campagne de communication creuse encore le gouffre qui sĂ©pare la communautĂ© scientifique des citoyens. Comment expliquer qu’il faut Ă©couter les experts en pĂ©riode de crise pour ensuite constater qu’un professeur de renom propage des informations mensongĂšres ?

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      En conclusion, il est possible que l’hydroxychloroquine soit une piste thĂ©rapeutique viable pour le traitement du Covid19, celles-ci ayant par ailleurs montrĂ© un effet in vitro. Les preuves dont nous disposons actuellement sont cependant trop faibles pour rediriger nos ressources dans cette direction. Dans ce contexte, les propos du Pr. Raoult sont au mieux malhonnĂȘtes et au pire totalement irresponsables. Il en est de mĂȘme pour son rejet des mesures de confinement sous prĂ©texte que celles-ci n’auraient pas fait leurs preuves en Italie et en Espagne, tout en ignorant sciemment que ces mĂȘmes mesures ont permis Ă  la Chine, premier pays touchĂ©, de contrĂŽler la propagation du virus.

    • Gaetan Burgio (Group leader, Australian National University ANU, Australia. Geneticist working on infections & #CRISPR. Opinions and views...)
      ▻https://twitter.com/GaetanBurgio/status/1241214816062078977

      From the last couple of days the hype over the Chloroquine (CQ) and Hydroxychloroquine (HCQ) treatment for #COVID19 has bothered me a lot. So I have decided to dig into the available & published data. What is the evidence right now for treating #COVID19 patients with CQ or HCQ?

      Let’s start with the in-vitro evidence. 2 papers (link below). In short CQ and HCQ reduces #SARSCoV2 viral load in Vero2 cells. Results shows a EC50 around 1 to 100 ”M depending on the regimen and initial viral load

      ▻https://nature.com/articles/s41421-020-0156-0 and ▻https://academic.oup.com/cid/advance-article/doi/10.1093/cid/ciaa237/5801998

      I short it shows that CQ and HCQ works against #SARSCoV2 in-vitro & seems to be working better in curative. Toxicity results are OK. Not surprising as CQ was previously showed as potent inhibitor of SARS-CoV & affect terminal glycosylation of ACE2

      In fact CQ was demonstrated in inhibiting the viral load of a lot of viruses, flaviviruses or retroviruses as it modulates the Ph of the cells (endosomes). for example a old review on it here ▻https://ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/14592603

      So now let’s go into the human clinical trial data for #COVID19 as those were recently a lot publicized. Are these results promising enough to counsel everyone to take CQ or HCQ as prophylactic or curative against #COVID19 ?

      Currently according to ▻http://ClinicalTrial.gov, 6 trials using CQ or HCQ are underway for the treatment of prophylaxis of #COVID19 ▻https://clinicaltrials.gov/ct2/results?cond=covid19&term=chloroquine&cntry=&state=&city=&dist=&Sear


      But the one that interests me is the French open-labeled non randomized clinical trial on HCQ + Azithromycin against #COVID19 infection, largely publicized. Details are here ▻https://mediterranee-infection.com/wp-content/uploads/2020/03/Hydroxychloroquine_final_DOI_IJAA.pdf


      This is a small clinical trial (n=42 in total). Inclusion criteria in short moderate #COVID19 infection (positive viral load). Exclusion criteria, allergy, long QT syndrome.... In total 42 enrolled, 6 drop out including 3 in ICU. Total 20 HCQ vs 16 controls.

      Clinical presentation seemed similar between HCQ & control but sample size is so low, difficult to conclude really. Seriously underpowered. Outcome from the study is based on viral load only and not on clinical outcome and I can see a major flaw here as clinical outcome critical.

      So 16 patient received no treatment, 14 patients received HCQ only (200 mg/ day) and 6 patients received HCQ (200 mg/day) + Azithromycin to prevent surinfection (on clinical judgement). The treatment was for 10 days and outcome on viral load (nasopharyngeal swabs)

      The results showed a reduction of the viral load from HCQ and HCQ + Azithromycin treated patients compared to controls. Looks spectacular but wait .... No error base on these graphs. So I looked at the suppl data

      Looking at supplementary Table 1, most of the controls had viral load qualitatively detected or the PCR was not done !!!! . Only 4 out of 16 controls had a proper measure of the viral load !!!! This is insane !

      In short, all this hype on the clinical trial is based on a open label, non randomized and underpowered clinical trial on HCQ treatment against #COVID19 with viral load as an outcome that was not properly measured in 2/3 of the control cohort !!!

      So to answer the question: What is the evidence of justifying using HCQ or CQ as a prophylactic or curative treatment against #COVID19. The simple or short answer is NONE. To ascertain it, we need a proper and powered randomized clinical trial

      While I understand we are in a #COVID19 pandemic, there is no reason or whatsoever to throw away all the evidence based medicine and not doing rigorous science or a randomized clinical trial !

    • #10 Elisabeth M Bik commented 2 days ago (Science consultant, PhD. Blunt and snarky. Microbiome, research integrity & misconduct. Ex-Stanford. MicrobiomeDigest/Bik’s Picks. Dutch/USA. She/her. )
      ▻https://twitter.com/MicrobiomDigest/status/1241429544847863808

      Elle poste des commentaires sur pubpeer :
      â–șhttps://pubpeer.com/publications/3B1F9EAD4982C64445A60F5E83CCFE

      The paper was submitted on March 16, and accepted on March 17. This creates some new concerns.

      – With an ethical approval on March 6, a 14-day patient follow up as stated in the paper, and a submission date of March 16, the timeline becomes seemingly impossible. Could the authors please clarify?
      – Was the paper indeed peer reviewed within 24h? That seems incredibly fast.
      – One of the authors on this paper is also the Editor in Chief of the journal in which the paper was accepted, i.e. the International Journal of Antimicrobial Agents. This might be perceived as a huge conflict of interest, in particular in combination with the peer review process of less than 24h.

      I do understand that in the case of a viral pandemic, there is a great need for new results, and that the peer review process might be a bit less polished than in “normal” science papers. However, the preprint was already publicly available for all, so it does not appear to make sense that this peer review was done in such a rushed manner.

    • Coronavirus : l’OMS rĂ©itĂšre son appel au dĂ©pistage massif et met en garde sur les traitements - Le Parisien
      ▻http://www.leparisien.fr/societe/coronavirus-la-pandemie-s-accelere-alerte-l-oms-23-03-2020-8286246.php

      Le numĂ©ro 1 de l’organisation a nĂ©anmoins condamnĂ© l’administration de mĂ©dicaments aux patients infectĂ©s par le nouveau coronavirus avant que la communautĂ© scientifique se soit accordĂ©e sur leur efficacitĂ©, mettant en garde contre les « faux espoirs » qu’ils pourraient susciter. Une rĂ©fĂ©rence indirecte Ă  la Chloroquine, un traitement testĂ© en France par le docteur Raoult. « Des Ă©tudes rĂ©duites et non randomisĂ©es, rĂ©alisĂ©es Ă  partir d’observations, ne nous apporteront pas les rĂ©ponses dont nous avons besoin », a-t-il averti.

    • Covid19 & chloroquine : Ă  propos d’une Ă©tude trĂšs fragile, et d’un dangereux emballement mĂ©diatique et politique – curiologie
      â–șhttp://curiologie.fr/2020/03/chloroquine

      Nous arrivons au cƓur du problĂšme. Le 18 mars, le Pr Raoult prĂ©sente en avant-premiĂšre les rĂ©sultats d’un essai clinique, rĂ©sultats qu’il prĂ©sente comme la preuve qu’une combinaison d’azithromycine et d’hydroxychloroquine permet de faire disparaĂźtre le virus du corps de 75% de patients en six jours. Ces rĂ©sultats sont accueillis avec un enthousiasme dĂ©routant par de nombreux titres de presse.

      Pourquoi dĂ©routants ? Parce qu’au vu des quelques donnĂ©es prĂ©sentĂ©es, l’annonce semble extrĂȘmement spĂ©culative. MenĂ©e sur trĂšs peu de patients (entraĂźnant une variabilitĂ© statistique Ă©norme [10]), avec apparemment peu de prĂ©cautions mĂ©thodologiques, cette Ă©tude semblait trĂšs fragile. Raison pour laquelle, avec de nombreux confrĂšres, nous avons enjoint Ă  beaucoup de prudence (sinon de mĂ©fiance) face Ă  l’emballement.

      Las : une fois le dĂ©tail de l’étude publiĂ©e, nos craintes s’avĂšrent totalement fondĂ©es. Sur la plateforme collaborative de PubPeer, sur laquelle les chercheurs du monde entier peuvent commenter les Ă©tudes scientifiques, l’effarement est gĂ©nĂ©ral face Ă  des travaux d’une hallucinante faiblesse (« un design expĂ©rimental exceptionnellement pauvre »â€Š). Notez que la dĂ©marche est constructive, les auteurs de l’étude Ă©tant presque toujours invitĂ©s Ă  prĂ©ciser leur mĂ©thode a posteriori [11].

      Avant d’aller plus loin, balayons l’argument de « l’urgence » : il faudrait excuser Ă  l’équipe de Raoult d’avoir bĂąclĂ© les choses parce que le temps n’est pas aux prĂ©cautions mĂ©thodologiques. Pourtant, dans le mĂȘme temps, de nombreuses Ă©quipes de recherches en quĂȘte d’un traitement efficace contre ce coronavirus parviennent Ă  rĂ©aliser des travaux rigoureux (par exemple sur le Lopinavir-Ritonavir). Respecter les prĂ©cautions minimales permettant d’éviter d’ĂȘtre le jouet d’artefacts grossiers n’est pas un luxe : c’est un peu la base du job
 Les rĂšgles du jeu scientifique ne sont pas lĂ  pour enquiquiner les chercheurs, mais pour les aider Ă  ne pas se leurrer (et Ă  leurrer les autres).

      Revenons Ă  l’étude et aux nombreuses critiques qu’elle soulĂšve. Citons-en cinq, particuliĂšrement marquantes :

      – Dans tous les groupes (ceux non-traitĂ©s, ceux traitĂ©s par chloroquine seule et ceux traitĂ©s par chloroquine+azythromicine), on trouve des patients testĂ©s positif au virus un jour, puis nĂ©gatif un autre jour, puis de nouveau positif le jour suivant. Autrement dit : les tests employĂ©s pour Ă©valuer l’efficacitĂ© du traitement (mesure de la charge virale [11b]) ne sont pas fiables d’un jour Ă  l’autre.

      – Alors que l’essai impliquait le traitement effectif de 26 patients (chloroquine seule ou en combinaison avec l’azithromycine). Pourtant, le suivi n’a Ă©tĂ© menĂ© que sur 20 d’entre eux. En effet, 3 ont Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©s vers une unitĂ© de soins intensifs, 2 ont arrĂȘtĂ© le traitement ou ont quittĂ© l’hĂŽpital avant la fin du suivi, et 1 (dans le groupe chloroquine+azithromycine)
 est dĂ©cĂ©dĂ© au troisiĂšme jour de l’essai. Les auteurs notent qu’il Ă©tait sans charge virale dĂ©tectable « au jour 2 » (ce qui n’est trĂšs probablement pas imputable au traitement
). Les rĂ©sultats sur les groupes traitĂ©s sont particuliĂšrement positifs car six rĂ©sultats trĂšs dĂ©cevants (euphĂ©misme) sont exclus des analyses.

      – Les groupes traitĂ©s par chloroquine sont comparĂ©s Ă  un groupe suivi dans un autre Ă©tablissement, sans aucune garantie que les protocoles permettant d’évaluer la charge virale soient les mĂȘmes, ou menĂ©s avec la mĂȘme rigueur.

      – Alors que l’essai avait pour objectif secondaire de renseigner sur l’efficacitĂ© du traitement en termes de fiĂšvre, de normalisation du rythme respiratoire, sur la durĂ©e moyenne d’hospitalisation et sur la mortalité  l’étude publiĂ©e n’en fait pas cas.

      – Une partie des patients non traitĂ©s n’ont pas bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une mesure de charge virale de façon quotidienne, les donnĂ©es publiĂ©es Ă©tant « extrapolĂ©es » sur la base de donnĂ©es des jours suivants. DĂšs lors que les calculs sont rĂ©alisĂ©s Ă  partir de donnĂ©es rĂ©ellement effectuĂ©es, on ne retrouve plus les effets dĂ©crits par l’équipe marseillaise, pour la plupart des jours.

      À cela s’ajoute de lourdes critiques qui renvoient Ă  la notion d’inconduite scientifique. Autrement dit, des « amĂ©nagements » avec les rĂšgles du jeu scientifique supposĂ©es assurer un minimum la fiabilitĂ© et l’exploitabilitĂ© des travaux publiĂ©s [12]
 amĂ©nagements qui, lĂ  encore, ne sauraient ĂȘtre justifiĂ©s par l’urgence. Le fait qu’aucune de ces anomalies n’ait apparemment Ă©mu les journalistes qui ont donnĂ© de l’écho Ă  cet essai clinique est inquiĂ©tant.

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      « Et si ça marche ? »

      Plusieurs personnes ont opposĂ© un argument pragmatique Ă  l’analyse rĂ©sumĂ©e dans le prĂ©sent billet : certes, l’essai clinique de Raoult est bĂąclĂ©, et a Ă©tĂ© outrageusement mĂ©diatisĂ©, MAIS c’est prĂ©cisĂ©ment cette mĂ©diatisation qui a incitĂ© les autoritĂ©s Ă  prendre en compte l’hypothĂšse hydroxychloroquine, et Ă  l’inclure dans le grand essai clinique annoncĂ© le 22 mars 2020 (oĂč la molĂ©cule sera testĂ©e aux cĂŽtĂ©s d’autres, jugĂ©es jusqu’à prĂ©sent plus prometteuses). ET SI cette molĂ©cule se rĂ©vĂ©lait efficace, la stratĂ©gie de casino du Pr Raoult et de ses confrĂšres aura Ă©tĂ© payante !

      De notre point de vue, cette façon de penser justifie tous les abus et lĂ©gitime toutes les manipulations mĂ©diatiques. Elle renvoie Ă  une vision fantasmĂ©e de la recherche scientifique, dans laquelle les intuitions individuelles sont toujours plus fortes que l’intelligence collective
 alors que les exemples en ce sens relĂšvent de l’exception, et non de la rĂšgle.

    • Drosten kritisiert Chloroquin-Studie | APOTHEKE ADHOC
      ▻https://m.apotheke-adhoc.de/nc/nachrichten/detail/coronavirus/drosten-kritisiert-chloroquin-studie-aepfel-mit-birnen-vergleichen

      Drosten zweifelt jedoch an der angeblich nachgewiesenen Wirksamkeit von Chloroquin, wie er im Podcast mit dem Norddeutschen Rundfunk (NDR) erklĂ€rt: Es sei schon lĂ€nger bekannt, dass das Malariamittel auch gegen das 2003 kursierende Coronavirus in der Zellkultur wirksam ist. Man wisse jedoch nicht, ob es am Menschen genauso wirke, da alles „viel viel komplizierter“ sei. „So ein Medikament muss ja da hinkommen, wo das Virus ist – in die Lunge", erklĂ€rt er. Mit dem Schlucken einer Tablette sei es daher nicht getan: „Die infizierte Zelle im Körper des Menschen hat einen anderen Stoffwechsel als eine Zelle in einer Zellkulturschale – das ist gar nicht miteinander zu vergleichen."

      Studie wirft Zweifel auf

      Die Studie wird ebenfalls von ihm kritisiert: GrundsĂ€tzlich sei es schwierig, eine Studie durchzufĂŒhren, da die Mehrheit der Patienten auch ohne medikamentöse Behandlung wieder gesund werde. Außerdem seien einige Parameter der Studie fragwĂŒrdig. FĂŒr eine aussagekrĂ€ftige Studie seien zwei möglichst homogene Gruppen notwendig, die miteinander verglichen werden – eine, die behandelt wird, und eine, die nicht behandelt wird. In der Studie sei dies jedoch nicht der Fall gewesen: WĂ€hrend die behandelten Patienten ein Durchschnittsalter von 51 Jahren hatten, waren die Patienten der unbehandelten Kontrollgruppe nur 37 Jahre im Schnitt.

      Äpfel werden mit Birnen verglichen

      Zudem seien in der behandelten Gruppe zwei Personen mit asymptomatischen Krankheitsbildern gewesen, in der unbehandelten aber vier. „Das fĂŒhrt dazu, dass wir in dieser Studie Äpfel mit Birnen vergleichen", findet der Virologe. Wesentlicher Störfaktor sei zudem die Zeitskala, da ein gemeinsamer Startpunkt fehle: Der Beginn der Studie bei den Patienten entspricht dem Tag des Einschlusses in die Studie, nicht aber dem Tag der Infizierung oder des Ausbruchs der Krankheit. Die Konzentration der Viren wurde bei den Teilnehmern im Hals gemessen, nicht aber am Ort des Geschehens – der Lunge. „Das ist die grĂ¶ĂŸte Fehlannahme der gesamten Studie." Die Besserung der Erkrankung unter der Einnahme von Chloroquin sei also nicht nachvollziehbar und belegbar. Drosten vermutet, dass es zu Ă€hnlichen Ergebnissen gekommen wĂ€re, wenn statt Chloroquin eine Kopfschmerztablette verabreicht worden wĂ€re. „Ich möchte nicht sagen, Chloroquin wirkt nicht. Aber so, wie diese Studie gemacht wurde, sind wir kein StĂŒck schlauer.“

    • Et un assez bon rĂ©sumĂ© par quelqu’un qui se dĂ©crit comme un « influenceur important sur internet » (70 followers) : Ernest
      ▻https://twitter.com/Louis_Ernes/status/1242032586244972544

      Les vaccins : testĂ©s pendant de dĂ©cennies. Des maladies Ă©radiquĂ©es.

      Les français : c’est dangereux il y a de l’amiante dedans selon mon cousin.

      La chloroquine pour le covid : pas sĂ»r que ça fonctionne. En attente d’autres essais.

      Les français : se l’injectent par voie rectale

    • « Crier victoire trop vite, face au coronavirus, est irresponsable » - Propos recueillis par Caroline HAYEK - L’Orient-Le Jour
      ▻https://www.lorientlejour.com/article/1211746/-crier-victoire-trop-vite-est-irresponsable-.html

      William Dab, professeur Ă©mĂ©rite d’épidĂ©miologie au Conservatoire national des arts et mĂ©tiers (CNAM) et ancien directeur gĂ©nĂ©ral de la SantĂ© en France entre 2003 et 2005, rĂ©pond aux questions de « L’OLJ ».

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      La chloroquine est une bonne idĂ©e. Je pense qu’il faut respecter la dĂ©marche habituelle de tests de mĂ©dicaments, qui est de faire un essai thĂ©rapeutique dans lequel il y a un tirage au sort de gens qui reçoivent le mĂ©dicament et d’autres qui reçoivent soit un traitement de rĂ©fĂ©rence, soit un placebo. C’est d’autant plus important dans le cas de la chloroquine parce que, entre la dose habituellement utilisĂ©e et la dose mortelle, l’écart n’est pas trĂšs grand. Si la dose habituelle est multipliĂ©e par trois, elle est mortelle dans 100 % des cas. On a dĂ©jĂ  vĂ©cu ça en France ; Ă  l’époque du chikungunya lorsqu’on faisait des tests in vitro, la chloroquine Ă©tait trĂšs efficace. Ensuite, on a fait un essai thĂ©rapeutique et cela a montrĂ© qu’in vivo, chez l’homme, il n’y avait pas cette efficacitĂ©, donc la chloroquine a Ă©tĂ© abandonnĂ©e comme traitement de cette maladie. Et tous ceux qui disaient qu’il fallait mettre tout le monde sous chloroquine pour soigner le chikungunya Ă©taient dans l’erreur.

      L’autre Ă©lĂ©ment qui doit ĂȘtre Ă©valuĂ©, c’est dans quelle mesure ce mĂ©dicament sera capable de sĂ©lectionner des souches rĂ©sistantes. On sait que les traitements antiviraux peuvent rapidement sĂ©lectionner des souches rĂ©sistantes, auquel cas le mĂ©dicament fonctionnerait quelques semaines, mais pas plus.

      Il est tout Ă  fait possible qu’on ait une vĂ©ritable piste thĂ©rapeutique et il faut la tester, notamment parce que dans la situation dans laquelle nous sommes, il ne faut rien nĂ©gliger. Mais crier victoire trop vite est pour moi irresponsable. Surtout qu’il ne faut pas donner de faux espoirs aux gens parce que cela va relĂącher les mesures de confinement et le respect des distances physiques. Les gens vont se dire que le mĂ©dicament est trouvĂ© et que ce n’est pas la peine de s’en faire. C’est d’ailleurs le discours du prĂ©sident amĂ©ricain. C’est possible que nous l’ayons, et nous aurons la rĂ©ponse trĂšs rapidement puisque les essais en bonne et due forme sont en cours au niveau français comme au niveau europĂ©en. En attendant, il faut ĂȘtre trĂšs prudent.

    • Je pense qu’il faut respecter la dĂ©marche habituelle de tests de mĂ©dicaments, qui est de faire un essai thĂ©rapeutique dans lequel il y a un tirage au sort de gens qui reçoivent le mĂ©dicament et d’autres qui reçoivent soit un traitement de rĂ©fĂ©rence, soit un placebo.

      Je comprends bien mais donner un placebo dans cette situation, c’est pas trĂšs Ă©thique vu le besoin de soin des personnes infectĂ©es.

      #épidémiologie_de_comptoir et #complotisme

    • Attention, l’éthique des tests cliniques commande que le bras test soit « le meilleur traitement disponible ». Ici, on n’a aucun traitement chimique, donc c’est le meilleur standard de soins non-chimiques + placebo. Mais comme le dit la cousine de mon voisin qui travaille dans le mĂ©dical, on va avoir 5 bras dans ces Ă©tudes (puisqu’on teste 4 traitements), donc sur le plan biostatistique ça va ĂȘtre le bordel.

    • Celui-lĂ  est Ă©norme : des images de rĂ©sultats scientifiques falsifiĂ©es avec Photoshop


      Chloroquine genius Didier Raoult to save the world from COVID-19 – For Better Science
      â–șhttps://forbetterscience.com/2020/03/26/chloroquine-genius-didier-raoult-to-save-the-world-from-covid-19

      Well, Elisabeth Bik found some very bad data fakery in a 15 year old Raoult-co-authored paper:

      Florence Fenollar , Stéphane Sire , Nathalie Wilhelm , Didier Raoult Bartonella vinsonii subsp. arupensis as an agent of blood culture-negative endocarditis in a human Journal of Clinical Microbiology (2005)
      doi: 10.1128/jcm.43.2.945-947.2005

      The gels are most obviously fake, falsified in Photoshop. In at least one instance, a gel band was erased digitally. Here a younger Raoult-coauthored paper from URMITE Marseille, and it is not much better:

      Miguel A. De La Cruz , Weidong Zhao , Carine Farenc , Grégory Gimenez , Didier Raoult , Christian Cambillau , Jean-Pierre Gorvel , Stéphane Méress A toxin-antitoxin module of Salmonella promotes virulence in mice PLoS Pathogens (2013) doi: 10.1371/journal.ppat.1003827

      A gel lane was copied three times, while arrows indicate additional image manipulations in that gel figure. The last author Stéphane Méresse seems not to deny that the image was fabricated:

      “This image should never have been published and we apologize for this mistake. Below two similar experiences leading to the same conclusion.”
      Caught on fake data? Replace it with something else, conclusions not affected. As easy as removing patients from analysis or guessing PCR results. The research culture at URMITE produced also this beauty, again with Raoult as coauthor:

      Aurélien Fotso Fotso , Oleg Mediannikov , Didier Raoult , Claude Nappez , Michel Drancourt , Michel Azza Monoclonal Antibodies for the Diagnosis of Borrelia crocidurae American Journal of Tropical Medicine and Hygiene (2016) doi: 10.4269/ajtmh.15-0436
      That is truly a beautiful fake. Fractal bacteria, as someone commented on Twitter. Bik found also this, a 19 year old microscopy collage co-authored by Raoult:

      S Meconi , C Capo , M Remacle-Bonnet , G Pommier , D Raoult , J L Meg Activation of protein tyrosine kinases by Coxiella burnetii: role in actin cytoskeleton reorganization and bacterial phagocytosis Infection and Immunity (2001) doi: 10.1128/iai.69.4.2520-2526.2001

      The arrows indicate that the cells were digitally pasted in. To catch Raoult on having published fabricated data is not really a surprise, as it turned out.

      Au point que Raoult et des co-auteurs ont Ă©tĂ© bannis en 2006 du journal de l’American Society for Microbiologie (ASM) :

      Indeed, problems in a paper about a mouse model for typhus got his lab in hot water in 2006. A reviewer for Infection and Immunity, a journal published by the American Society for Microbiology (ASM), discovered that four figures in a revised manuscript were identical to figures in the original manuscript, even though they were supposed to describe a different experiment.

      In letters to ASM, made available by Raoult, second author Christian Capo and last author Jean-Louis Mùge, a group leader, accepted “full responsibility” for the problem, which they said involved only two figures. Capo, in his letter, wrote that he had made an innocent mistake; Mùge wrote that Capo had subsequently failed to show the revised manuscript to other authors, who were on vacation, before resubmitting it. But after consulting its ethics panel, ASM banned all five authors, including Raoult, from publishing in its journals for a year. “We are not entirely comfortable with the explanation provided,” ASM officials wrote to Mùge. “Misrepresentation of data 
 is an affront to the ethical conduct of scientific inquiry.”

      Capo and Mùge accepted the decision, but Raoult wrote ASM that he wasn’t at fault and that the “collective punishment” was “very unfair.” He appealed the ban, also on behalf of two other co-authors, but lost. Furious, he resigned from the editorial board of two other ASM journals, canceled his membership in the American Academy of Microbiology, ASM’s honorific leadership group, and banned his lab from submitting to ASM journals, in which he had published more than 230 studies. His name has been on only two ASM journal papers since, both published in 2010. To clear his name, Raoult sent his ASM correspondence to French colleagues in 2007, along with a letter defending himself. “If I had been in the United States, I would have sued,” he wrote.”

    • Didier Raoult : «charlatan», «qu’il ferme sa gueule»... Le ton monte
      ▻https://www.linternaute.com/actualite/societe/2490141-didier-raoult-charlatan-qu-il-ferme-sa-gueule-le-ton-monte

      ▻https://www.youtube.com/watch?v=Bm-GJ4PF9ts

      Dans le mĂȘme temps, HervĂ© Seitz, Biologiste molĂ©culaire du CNRS Ă  l’institut de gĂ©nĂ©tique humaine de Montpellier, a qualifiĂ© de « charlatanisme » les travaux de l’infectiologue au style dĂ©routant. Le spĂ©cialiste des ARN s’est insurgĂ©, dans une vidĂ©o, contre le manque de rigueur de Didier Raoult. HervĂ© Seitz a assurĂ© que les Ă©tudes rĂ©alisĂ©es Ă  l’IHU de Marseille relevaient de la "fraude scientifique". MalgrĂ© ces attaques, le biologiste n’a pas exclu un intĂ©rĂȘt de l’hydroxychloroquine, mais a soulignĂ© le manque de preuves.

    • SignalĂ© par @fil: More on Chloroquine/Azithromycin. And On Dr. Raoult. | In the Pipeline
      â–șhttps://blogs.sciencemag.org/pipeline/archives/2020/03/29/more-on-cloroquine-azithromycin-and-on-dr-raoult

      Dr. Didier Raoult of Marseilles and his co-workers have published another preprint on clinical results with the chloroquine/azithromycin combination that their earlier work has made famous. And I still don’t know what to think of it.

      This is going to be a long post on the whole issue, so if you don’t feel like reading the whole thing, here’s the summary: these new results are still not from randomized patients and still do not have any sort of control group for comparison. The sample is larger, but it’s still not possible to judge what’s going on. And on further reading, I have doubts about Dr. Raoult’s general approach to science and doubts about Dr. Raoult himself. Despite this second publication, I am actually less hopeful than I was before. Now the details.

    • Hydroxychloroquine and azithromycin versus COVID-19: Grift, conspiracy theories, and another bad study by Didier Raoult – Science-Based Medicine
      â–șhttps://sciencebasedmedicine.org/hydroxychloroquine-and-azithromycin-versus-covid-19

      Basically, this is a nothingburger of a paper. It studied patients with low severity or even asymptomatic COVID-19 disease, the vast majority of whom would likely have cleared the virus just as fast without the medications. Again, this is such a useless paper, even as an observational paper, that it tells us, in essence, nothing new.

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      I fear that, when all is said and done, the COVID-19 pandemic will be the single greatest opportunity for grifters and snake oil salesmen I’ve seen in my lifetime. Until a vaccine and/or effective treatment is developed, the grift will continue.

      In the meantime, we wait the results of clinical trials and for science to do what it always does, as I find myself living in one of the hottest COVID-19 hotspots in the US.