• La #jungle du #Darien

    Le Darien est une jungle située à la frontière entre la Colombie et le Panama où transite des centaines de migrants qui cherchent à atteindre le rêve américain.

    C’est à l’extrême sud du Panama que se trouve le Darien, la province la plus pauvre du pays. Une région de plus de 5000 km2, où il faut traverser des zones marécageuses, du relief et de la jungle.

    C’est le seul endroit où s’interrompt la route panaméricaine qui parcourt les Amériques, de l’Alaska jusqu’à la Patagonie. On appelle cette interruption la « #brèche_du_Darien », et cela peut donner à nos auditeurs une idée de la complexité de l’environnement, et des difficultés auxquelles sont confrontés les migrants qui traversent cette région.

    Selon un décompte officiel, 48 migrants sont mort ou ont été portés disparus dans le Darien en 2023. Mais c’est un chiffre considéré comme très en dessous de la réalité, d’après les récits des migrants…

    Les migrants qui traversent le Darien qualifient cette jungle de « première frontière » des Etats-Unis .

    Le périple des migrants commence en Colombie , sur les rives du #Golfe_d’Urabà, où s’arrête la route panaméricaine.

    Les migrants traversent le Golfe à bord de bateaux touristiques, pour se rendre sur l’autre rive, plus proche de la frontière. Ici, ils achètent les services de guide et les abris proposés par les communautés afro-colombiennes et amérindiennes locales, sous le contrôle du #Clan_del_Golfo. Un puissant cartel de drogue colombien, qui, supervise désormais l’organisation des routes migratoires du côté colombien de la frontière. Selon l’armée colombienne, le cartel prélève sur chaque migrant une centaine de dollars en moyenne, engrangeant un gain considérable (selon le Panama, 820 millions de dollars en 2023).

    En échange d’une somme allant de 270 à 1 000 dollars, selon les itinéraires, les migrants sont conduits dans la jungle par les passeurs colombiens , jusqu’à la frontière avec le Panama. De là, ils poursuivent seuls la traversée de la jungle.

    Pendant plusieurs jours, les migrants sont exposés aux dangers liés au terrain, comme des crues soudaines et des glissements de terrain en raison de pluies torrentielles, aux maladies, au manque d’eau et de nourriture… A cela s’ajoute la menace des bandes armées qui profitent de la vulnérabilité des migrants et qui se livrent au racket et aux agressions sexuelles.

    A la sortie de la jungle, les migrants arrivent dans les communautés autochtones du Panama qui vivent le long du #fleuve. Elles ont adapté leur économie à ces flux migratoires, et proposent contre rémunération hébergement, nourriture et transport en #pirogue vers des centres d’accueil temporaires, gérés par l’Etat panaméen et l’OIM, l’Organisation mondiale pour les migrations. Les migrants qui parviennent jusque-là, s’ils ont l’argent nécessaire, tentent ensuite de poursuivre leur route en bus, jusqu’à la frontière avec le Costa Rica, pour ensuite remonter l’Amérique centrale et le Mexique jusqu’aux Etats-Unis.

    Malgré les #dangers liés à la nature hostile et aux gangs armés, cette route attire de plus en plus de migrants…

    Lorsque le Panama a commencé à tenir des chiffres sur les flux migratoires à travers le Darien, en 2010, on avait comptabilisé 559 personnes. En 2015 et en 2016, sous la pression de la crise économique et politique au Venezuela, et des flux migratoires vénézuéliens et latino-américains qu’elle avait entraîné, on avait atteint un premier pic, d’environ 30 000 migrants. Des chiffres qui paraissent dérisoires aujourd’hui.

    En 2023, un demi-million de migrants a traversé le Darien. Un chiffre record qui, selon toute attente, sera dépassé cette année, selon le Panama.

    Si auparavant, cette route migratoire s’inscrivait dans des dynamiques régionales latino-américaines, elle voit passer aujourd’hui les migrants du monde entier. En 2023, les autorités du Panama ont recensé 40 nationalités , allant de Haïti à la Chine, de la Somalie au Nigeria, du Venezuela à la Syrie…

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-cartes-en-mouvement/la-jungle-du-darien-3552674
    #Colombie #Panama #cartographie #visualisation #migrations #réfugiés #frontières #risques #décès #morts_aux_frontières #mourir_aux_frontières

    ping @reka

  • In memoriam Malcolm Menzies

    Claudio Albertani, Malcolm Menzies

    https://lavoiedujaguar.net/In-memoriam-Malcolm-Menzies

    En 2010, Malcolm Menzies (1934-2019) acceptait de répondre aux questions de Claudio Albertani. En hommage à l’ami disparu en mai 2019 à Paris, nous republions cet entretien.

    Vous êtes l’auteur de quatre romans et d’un livre de contes. Vous écrivez dans votre langue natale, l’anglais, mais vos ouvrages ont été publiés en traduction française et, pour l’un d’eux, espagnole. Dans vos travaux, vous combinez la plus rigoureuse recherche historique avec un travail passionné d’imagination littéraire et un souci constant de perfection esthétique. Le résultat est un univers riche et intense avec des personnages que vous arrachez aux mensonges qui les entourent et que vous nous restituez avec leurs idéaux, leurs passions et aussi leurs contradictions. Quels auteurs classiques ont inspiré votre travail ?

    La littérature est la passion de ma vie, mais il est clair que mes livres trouvent leur inspiration dans l’histoire de ce qui est connu sous le nom d’« anarchisme ». Suis-je anarchiste ? Je ne sais pas. Qu’est-ce qu’un anarchiste ? Je déteste toutes les étiquettes et je ne me sens pas à l’aise dans le monde des doctrines. Disons que mon concept d’individu ressemble à celui de l’anarchisme individualiste. J’admire beaucoup d’écrivains. En Amérique latine, j’aime José Eustasio Rivera, Borges, Rulfo, Sarmiento et les Brésiliens Guimaraes Rosa et Euclides da Cunha, parmi d’autres. (...)

    #Malcolm_Menzies #littérature #anarchie #Makhno #Bonnot #Victor_Serge #Darien #Cayenne #Clément_Duval #Colombie #FARC #Marulanda #Costa_Rica

  • Par Ouï-dire La désobéissance nécessaire Première partie, de Christine van Acker
    http://podaudio.rtbf.be/pod/lp-pod_par_ouc3af-dire_25068511.mp3
    (Déjà sur le Radiophone)

    En fin d’émission, « La Rengaine des Résignés », paroles de Raoul Vaneigem par Fanchon Daemers.

    Christine Van Acker explore une vertu peu pratiquée : la désobéissance.

    Quand la démocratie n’est plus qu’un masque mort sur la face du pouvoir marchand, arrive un temps où le seul chemin pour lui rendre son vrai visage est celui de la désobéissance.


    Pour désobéir, certains s’organisent en mouvements, en syndicats, s’assemblent, préméditent, complotent : Nuits debout, Climate Games, Greenpeace, les désobéissants, les Bomspotter, Poussy riots, objecteurs de croissance, ZAD (zones à défendre), et tant d’autres... Ils organisent des formations à l’action directe non-violente, à la désobéissance civile. Ils s’infiltrent dans le système, sabotent, modifient les connexions, déboulonnent les pensées figées, détournent les consignes. Certains sont bien connus du grand public, d’autres oeuvrent dans l’ombre quand ils n’en font pas leur activité principale.

    Christine Van Acker en a rencontré quelques-uns pour nous qui, à leur manière, avec engagement, avec culot, avec humour, avec poésie ont choisi le parti de la désobéissance parce qu’elle était nécessaire.

    Cette première partie se concentre sur les déclencheurs, intimes ou sociaux, qui décident à se lancer dans l’action.
    Source : http://www.rtbf.be/lapremiere/emissions_par-oui-dire?programId=272

    #Désobéissance_civile #violence_d’état #Anne_Morelli #Zad #Raoul_Vaneigem #Fanchon_Daemers #Révolte #Banques #institutions #Joie #désirs #Belgique #Darien #Art_money #audio #radio #Radios_libres #Luttes_Sociales #droit_des_femmes #Résistances