• Rapport sur les #incidents_racistes #2023 : les centres de consultation reçoivent toujours plus de signalements

    Jamais le Réseau des centres de consultation pour les victimes de racisme n’a conseillé autant de personnes qu’en 2023. Au total, les centres de consultation membres ont traité 856 cas de #discrimination, soit 168 de plus que l’année précédente. Le travail qu’ils mènent revêt une importance toujours plus grande : en 2023, les interventions ont presque doublé par rapport à l’année précédente.

    Aujourd’hui, le 28 avril 2024, humanrights.ch et la Commission fédérale contre le racisme CFR publient le rapport annuel d’évaluation contre les incidents racistes recensés l’année dernière par les centres de consultation. La vidéo ci-dessous en présente les points saillants.

    https://www.youtube.com/watch?v=xLFDNRUnB_4

    Le rapport d’évaluation montre que les incidents racistes sont largement répandus en Suisse. Ils peuvent survenir dans les relations interpersonnelles, notamment lorsque les limites d’une personne sont franchies ou que celle-ci est dénigrée ou agressée verbalement ou physiquement. Des cas de racisme sont toutefois également signalés dans les structures et les institutions de notre société, dont les normes et les pratiques excluent ou désavantagent de diverses manières certaines personnes. Le racisme ne concerne pas uniquement les personnes individuellement, mais la société dans son ensemble. Le nombre de signalements effectués par des témoins et des professionnel·le·x·s augmente chaque année un peu plus.

    De nombreuses personnes, dont la plupart n’étaient pas directement concernées, se sont par exemple adressées au Réseau des centres de consultation pour lutter contre la diffusion de préjugés et de contenus discriminatoires dans le cadre de campagnes électorales. Cette mobilisation caractérisée par une forte solidarité revêt une importance capitale pour la lutte contre le racisme et renforce la cohésion sociale. Elle exprime l’attente suivante : les partis politiques doivent rejeter avec force les discours et les actions qui ciblent et accusent des groupes entiers de la population, leur portant préjudice.

    En 2023, les évolutions de la société ont également préoccupé de nombreuses personnes sur le plan tant émotionnel que politique. Depuis le début des évènements au Proche-Orient, les dynamiques racistes et antisémites se sont multipliées au sein de la population suisse. Les incidents antisémites, tels que des discours de haine dans l’espace public, ont nettement augmenté depuis le début de la guerre. Les consultations liées à des actes de racisme dirigés contre des personnes de confession musulmane ou issues du monde arabe ainsi que les cas de xénophobie sont également en hausse.

    Les chiffres présentés dans le rapport soulignent la nécessité d’une offre de conseil et de soutien pour les personnes concernées directement et indirectement par la discrimination raciale. Celle-ci constitue un élément clé de toute politique de lutte contre la discrimination. Les centres de consultation ne font pas qu’aider les victimes à surmonter les traumatismes liés à la discrimination ou à renforcer l’autonomie des personnes concernées et des témoins dans le développement de stratégies d’action : grâce à leurs multiples prestations, ils permettent aussi d’apporter des changements concrets dans les situations des personnes concernées. En 2023, ils ont effectué près du double d’interventions par rapport à l’année précédente, notamment dans les établissements de formation, dans les administrations et auprès des employeurs. Les centres de consultation permettent de visibiliser les pratiques discriminatoires perpétuées dans les institutions et soutiennent ainsi le changement.

    En soutenant les personnes qui subissent des discriminations raciales et les témoins de comportements discriminatoires, les centres de consultation effectuent un travail pertinent, qui doit être reconnu par la politique et par l’État. Des ressources financières suffisantes et durables doivent donc leur être octroyées.

    Une collaboration plus étroite entre la politique, la société civile, les expert·e·x·s et les personnes concernées est nécessaire pour que les dimensions structurelles et institutionnelles de la #discrimination_raciale soient thématisées et fassent l’objet d’une véritable #lutte.

    https://www.humanrights.ch/fr/antennes/discrimination/rapport-incidents-racistes-2022-pertinence-de-thematique-racisme-ne-cess
    #racisme #Suisse #statistiques #chiffres #rapport #racisme_structurel

    ping @cede

  • France : #Gravelines : #EDF déverse des #déchets (trop) radioactifs en mer

    Quand l’industriel prend la nature pour une décharge

    Début décembre 2023, la centrale de Gravelines (Hauts-de-France) a déversé dans la mer les déchets liquides radioactifs qu’elle produit. Les alarmes ont retenti au bout de quelques secondes, alertant sur leur niveau de radioactivité et de dangerosité.

    La bonne nouvelle c’est que les alarmes fonctionnent. La mauvaise c’est que EDF prend la mer pour une décharge et y déverse ses déchets sans vérifier avant ce qu’il y a dedans. Il aura fallu 23 secondes pour que les alarment se déclenchent et que les rejets soient arrêtés. Durant près d’une demie minute, EDF a déversé dans la nature trop de radioactivité, plus que ce qui lui est autorisé.

    Les réacteurs nucléaires produisent lors de leur fonctionnement toutes sortes de déchets et de résidus, chimiques et/ou radioactifs, de différents niveau de dangerosité. Certains sont liquides, d’autres gazeux, d’autres solides. Seuls les déchets solides sont envoyés vers des filières extérieures, les substances liquides et gazeuses finissent dans la nature, après avoir été plus ou moins traitées. C’est que EDF, comme toutes les industries, a obtenu des autorités un droit à polluer : il a des autorisations de rejets. Mais il ne peut pas déverser n’importe quoi n’importe quand n’importe où dans la nature, il y a des conditions précises et des limites fixées pour les rejets de chaque substance.

    C’est justement ces autorisations que EDF n’a pas respectées. Il a lancé le déversement du contenu d’un réservoir de déchets liquides produits en zone nucléaire dans la nuit du 2 au 3 décembre 2023, sans en vérifier au préalable la teneur. Au bout de 23 secondes les alarmes signalant trop radioactivité se sont déclenchées, et les rejets en mer ont été interrompus. EDF ne dit pas si tout ce qui a été déversé durant ces 23 secondes a été récupéré ou pas. Il est probable qu’une partie du contenu du réservoir radioactif ait atteint la mer avant que EDF ne ferme les écoutilles. L’industriel ne précise pas non plus quels types de radioéléments étaient présents, ni en quelle concentration, pas plus qu’il ne dit quelle(s) limite(s) a été dépassée.
    Une chose est sûre : ces limites existent pour limiter la dangerosité de ces rejets. Selon leur niveau de concentration, les substances radiochimiques peuvent être très néfastes, pour l’homme et pour les écosystèmes. EDF a prévenu les autorités quelques jours après l’incident. Le public lui, ne sera averti que 3 semaines après, par un bref communiqué qui n’explique rien.

    Pourquoi les équipes de conduite ont autorisé ce rejet radioactif alors qu’il ne respectait pas les limites ? Problème de place et d’espace de stockage de ces déchets liquides produits en permanence sur le site nucléaire ? « Oubli » d’une étape dans la procédure ? Quoiqu’il en soit, l’incident montre bien que pour EDF, respecter ses autorisations de rejet et penser avant tout à préserver l’environnement n’est pas la priorité. Sa priorité semble plutôt d’aller vite, et de continuer à produire. Quitte à mal faire et à faire mal. Sachant que le site nucléaire comporte déjà 6 réacteurs et que EDF voudrait en construire deux autres, les accidents relevant d’une mauvaise gestion - déjà très fréquents (voir le bandeau à droite de cet article) - ne risquent pas de s’arrêter.

    Ce que dit EDF :

    Les évènements significatifs déclarés à l’Autorité de sûreté nucléaire en décembre 2023

    Publié le 21/12/2023

    Le 2 décembre en fin d’après midi, un réservoir d’effluents liquides dilués (KER) de l’ilôt nucléaire est mis à la disposition du service Conduite afin d’effectuer un rejet réglementé dans l’environnement naturel. Dans la nuit du 2 ou 3 décembre, l’opération est engagée, contrôlée par les chaines de mesure de radioprotection (KRT) qui assurent notamment la surveillance et le respect des seuils de rejet fixé par les décrets.

    Au bout de 23 secondes, ces chaines déclenchent et stoppent automatiquement le rejet, en raison d’un dépassement du seuil d’alarme. Cet écart n’a pas eu de conséquence sur l’environnement et a été déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire le 6 décembre 2023 en événement relevant du domaine Environnement.

    https://www.edf.fr/la-centrale-nucleaire-de-gravelines/les-actualites-de-la-centrale-nucleaire-de-gravelines/les-evenements-significatifs-declares-a-lautorite-de-surete-nucleaire-en-decembr

    https://www.sortirdunucleaire.org/France-Gravelines-EDF-deverse-des-dechets-trop-radioactifs-en-mer
    #radioactivité #déchets_nucléaires #résidus #pollution #centrale_nucléaire #incident

  • How we reframed learning and development: learning-based complex work
    https://redasadki.me/2023/11/04/how-we-reframed-learning-and-development-learning-based-complex-work

    The following is excerpted from Watkins, K.E. and Marsick, V.J., 2023. Chapter 4. Learning informally at work: Reframing learning and development. In #Rethinking_Workplace_Learning_and_Development. Edward Elgar Publishing. This chapter’s final example illustrates the way in which organically arising IIL (informal and #incidental_learning) is paired with opportunities to build knowledge through a combination of structured education and #informal_learning by peers working in frequently complex circumstances. Reda Sadki, president of #The_Geneva_Learning_Foundation (TGLF), rethought L&D for #immunization workers in many roles in low- and middle-income countries (LMICs). Adapting to technology available to participants from the countries that joined this effort, Sadki designed a mix of (...)

    #About_me #Global_health #Interviews #Published_articles #complexity #Karen_E._Watkins #Performance_management #Victoria_J._Marsick #workforce_development

  • Les propos de Gérald Darmanin sur Giorgia Meloni provoquent une nouvelle crise franco-italienne sur la question de l’immigration
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/05/05/les-propos-de-gerald-darmanin-sur-giorgia-meloni-provoquent-une-nouvelle-cri

    « Meloni, c’est comme Le Pen, elle se fait élire sur “vous allez voir ce que vous allez voir” et puis ce que l’on voit, c’est que ça ne s’arrête pas et que ça s’amplifie », a également déclaré M. Darmanin, les considérations de politique intérieure prenant ainsi le pas à nouveau sur les relations diplomatiques entre les deux pays. Côté français, les parallèles entre Marine Le Pen et Giorgia Meloni semblent dominer les préoccupations d’un exécutif professant face à l’extrême droite un discours de fermeté sur le dossier migratoire.

    On en est au stade où on se brouille avec la néo-fasciste italienne, parce que notre ministre de l’intérieur trouve qu’elle n’est pas assez fasciste. Alors qu’avec lui, vous allez voir comment ça va te me ratonner efficace…

  • Immigration : Gérald Darmanin juge l’Italie de Giorgia Meloni « incapable » de régler le « problème » migratoire, Rome réplique
    https://www.francetvinfo.fr/societe/immigration/immigration-la-premiere-ministre-giorgia-meloni-est-incapable-de-regler
    https://www.francetvinfo.fr/pictures/BAClNBO2fNAqm_oboS4YebGxkUo/1500x843/2023/05/04/64539266ed217_000-33ea4gn.jpg
    Expertise en bouse…

    Gérald Darmanin a lancé cette brouille diplomatique en réagissant à des propos du président du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, concernant la situation à la frontière franco-italienne. « Madame Meloni, gouvernement d’extrême droite choisi par les amis de madame Le Pen, est incapable de régler les problèmes migratoires sur lesquels elle a été élue », a cinglé le ministre de l’Intérieur français, interrogé dans l’émission « Les Grandes Gueules ».

    « Oui, il y a un afflux de personnes migrantes et notamment de mineurs » dans le sud de la France, a reconnu Gérald Darmanin, qui en rejette la faute sur le voisin italien : « La vérité, c’est qu’il y a en Tunisie (...) une situation politique qui fait que beaucoup d’enfants, notamment, remontent par l’Italie et que l’Italie est incapable (...) de gérer cette pression migratoire », a-t-il insisté.

    • Cette grande gueule avait déjà fait la leçon à Marine Le Pen en direct à la télévision.
      https://seenthis.net/messages/902501
      et derrière, ça pousse du col aussi ! voici le dernier paragraphe de cette chronique sur France Inter
      https://www.radiofrance.fr/franceinter/paroles-inacceptables-visite-annulee-les-quatre-temps-de-la-crise-entre-

      Dans ce contexte, la Première ministre française Elisabeth Borne a annoncé fin avril la mobilisation de 150 policiers et gendarmes « supplémentaires » dans les Alpes-Maritimes pour faire « face à une pression migratoire accrue à la frontière italienne », ainsi que la création d’une « border force », une force aux frontières. « En Australie, ça marche très bien », a défendu jeudi Gérald Darmanin : « A la frontière, on interpelle les personnes et on leur fait passer des contrôles d’identité », a-t-il expliqué. A la frontière franco-italienne, l’Etat doit « accompagner » et « travailler avec M. (Eric) Ciotti », le président des Républicains et député des Alpes-Maritimes qui a appelé récemment le gouvernement à mobiliser des « moyens massifs pour enrayer la submersion migratoire en cours à la frontière ». En amont, en #Méditerranée, a assuré en avril l’Organisation internationale pour les migrations des Nations unies (OIM), le premier trimestre de l’année 2023 a été le plus meurtrier pour les migrants depuis 2017.

      Tunisie : à Sfax, les garde-côtes débordés par les départs de migrants
      https://www.infomigrants.net/fr/post/48523/tunisie--a-sfax-les-gardecotes-debordes-par-les-departs-de-migrants

      En #Tunisie, les départs de migrants vers l’Italie se multiplient depuis le début de l’année. La garde nationale maritime parle d’une hausse de 300 % par rapport à 2022 dans la région de Sfax, au centre-est de la Tunisie. Avec 150 km de côtes à surveiller, la capitale économique du pays est devenue une plaque tournante des départs, aussi bien de Tunisiens que de migrants subsahariens.

  • #incident (https://seenthis.net/messages/970538). en 2021, ce serait trois fois par semaine qu’à un refus d’obtempérer ou une fuite la police aurait répondu par les armes

    Le policier soupçonné d’avoir tué un homme dans le Nord lors d’un contrôle mis en examen
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/08/31/le-policier-soupconne-d-avoir-tue-un-homme-dans-le-nord-lors-d-un-controle-m

    L’agent avait ouvert le feu, mardi, à Neuville-en-Ferrain, sur le conducteur d’un véhicule qui avait refusé d’obtempérer. Il est poursuivi pour « violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Il était en situation de légitime défense, selon son avocate.

    (...) Sur 14 240 refus d’obtempérer comptabilisés en 2021 par la police nationale, 157 cas concernent des « usages d’armes à feu sur des véhicules en mouvement », selon des chiffres de la police.

    #police #violences_policières

  • En #Turquie, les #réfugiés affrontent une hostilité grandissante

    Coincées par le pacte migratoire signé avec Bruxelles, plus de cinq millions de personnes, venues en majorité d’Afghanistan et de Syrie, doivent faire face à la crise économique, au rejet croissant de l’opinion publique et aux mauvais traitements des autorités.

    Dans la nuit du 10 janvier, un groupe d’hommes se prétendant policiers fait irruption dans un appartement de Bayrampasa, un quartier populaire d’Istanbul, et entreprend d’en détrousser les occupants, des réfugiés syriens en colocation. Une échauffourée s’ensuit, au cours de laquelle le jeune #Naïl_El-Naif, 19 ans, tombe, poignardé à mort. Crime crapuleux ou acte raciste, les assaillants ont en tout cas choisi de s’en prendre à des réfugiés, considérés comme des cibles faciles.

    À travers le pays, les #incidents_violents se multiplient. Fin novembre 2021, à Izmir, trois réfugiés syriens ont perdu la vie dans un incendie revendiqué par un ultranationaliste. Et les réseaux sociaux, où une bande ultranationaliste diffuse ses vidéos de passage à tabac de réfugiés, fourmillent d’invectives contre les personnes étrangères.Le pays est en proie à une crise économique et à une inflation galopante, et inquiet de l’arrivée possible de nouvelles vagues de populations fuyant l’Afghanistan ou la Syrie. L’hostilité monte envers les cinq millions de réfugié·es (chiffres officiels) qui ont trouvé refuge dans le pays ces dix dernières années.

    Depuis 2016, un accord signé entre la Turquie et l’Union européenne bloque le passage des migrant·es. Seule une poignée prend le risque d’un passage clandestin vers la Grèce, au risque du naufrage ou du renvoi, illégal, par les forces de sécurité grecques, manu militari.

    « C’est un accord indigne des valeurs dont se prévaut l’Europe, qui condamne ces migrants à une vie de misère et qui sert d’outil de chantage au gouvernement turc qui l’utilise régulièrement pour obtenir des concessions politiques des Européens », s’indigne Özgür Atakan, militante associative.

    S’il veut obtenir un statut de réfugié en Europe, Amer devra abandonner la nationalité turque qui lui a été attribuée, comme à 150 000 autres Syriens : « J’y pense, oui, mais en attendant, j’ai le droit de vote et je dois dire que je ne suis pas vraiment un inconditionnel d’Erdogan, mais je n’ai pas d’autre choix que d’essayer de faire barrage à l’opposition, vu ce qu’ils nous promettent s’ils arrivent au pouvoir. »

    Les personnes réfugiées montrées du doigt par l’opposition

    Par opportunisme politique, nationalisme et par peur de ces réfugié·es suspecté·es de sympathies islamistes et considéré·es comme la future base électorale et démographique de l’AKP, le parti islamo-nationaliste au pouvoir, l’opposition fait dans la surenchère. « Dans les deux ans qui suivront notre arrivée au pouvoir, tous nos frères syriens seront renvoyés dans leur pays », promet régulièrement Kemal Kiliçdaroglu, le leader du principal parti d’opposition (CHP, parti kémaliste, laïc et nationaliste). La droite dure d’opposition du IYI Parti ne se prive pas non plus de déclarations incendiaires.

    Seul le HDP, qui rassemble une partie du vote kurde et de la gauche turque, se garde de participer au concert des imprécations.

    Abdullah Omayra, 35 ans, est originaire de Damas. Arrivé en Turquie en avril 2013, issu d’une famille de la petite bourgeoisie et diplômé d’ingénierie informatique, il a fui la Syrie après un passage en garde à vue. Il risquait l’emprisonnement ou l’enrôlement de force dans l’armée du régime d’Assad.

    Il a ouvert sa petite épicerie, le Cham Market (marché de Damas), dans le quartier populaire, conservateur et cosmopolite de Fatih. « C’est vrai que la tension monte, mais personnellement, j’ai toujours de bons rapports avec mes voisins turcs, et les clients turcs continuent de venir au magasin », relativise-t-il.La mairie du quartier, bastion de l’AKP, a pourtant émis des consignes pour dissuader les propriétaires de louer leurs appartements aux personnes étrangères. « Le racisme augmente avec la crise économique et je suis inquiet pour le futur mais j’aimerais quand même obtenir la nationalité turque et rester ici tant que la situation militaire, économique et politique ne sera pas stabilisée en Syrie », explique Abdullah Omayra.

    Pour ce père de famille, hors de question de tenter un départ clandestin pour l’Europe : « Beaucoup autour de moi rêvent de l’Europe, mais moi, j’ai investi ici, c’est un pays qui est plus proche de moi culturellement parlant, et puis, traverser les frontières, se retrouver à la merci des policiers et des gardes-frontières, enfermé dans des camps, c’est une humiliation qui me serait insupportable. »

    Plutôt que d’opter pour le statut de « protection temporaire » dont peuvent bénéficier les Syrien·nes, et qui leur donne le droit, en théorie au moins, à une série d’avantages, dont l’accès gratuit à l’éducation et à la santé, il préfère garder son permis de séjour touristique. « Je ne veux pas qu’on puisse m’accuser de profiter de l’État. »

    À la frontière iranienne, un mur de 43 kilomètres

    Tous n’ont pas ce luxe, en particulier les réfugié·es d’Afghanistan – 300 000 selon les chiffres officiels, davantage compte tenu de leurs tentatives, désormais, de rester invisibles, par peur des autorités. Fuyant les combats puis l’avancée des talibans, Afghans et Afghanes ont afflué durant l’été, même si la vague redoutée par les autorités ne s’est pas produite en raison des difficultés qu’ont les candidat·es à l’exil pour sortir.

    En prenant tous les risques, guidé·es par des passeurs qui peuvent à tout moment se retourner, les réfugié·es traversent l’Iran, en proie à une très grave crise économique du fait des sanctions internationales, pour arriver en Turquie, majoritairement dans la province de Van, à l’extrême est du pays.

    Désormais, un mur de 43 kilomètres s’étend sur la crête des montagnes, le début d’un projet visant à rendre impénétrable les lieux de passages les plus fréquentés. Un projet voué à l’échec face à l’ingéniosité des passeurs, à la détermination désespérée des réfugié·es et à l’étendue des 513 kilomètres de frontière escarpée, mais qui aurait permis, selon la préfecture, « d’empêcher 120 000 franchissements de la frontière au cours de l’année ».

    Najibullah, 28 ans, était soldat dans l’armée afghane. Après la chute du pays au mains des talibans, il a pris la route de l’exil avec sa femme et ses deux enfants. « Je suis arrivé en septembre, après un mois sur la route, le passage de la frontière turque a été très compliqué, nous avons été plusieurs fois renvoyés du côté iranien par les soldats turcs, qui m’ont passé à tabac. »

    Les forces de sécurité turques multiplient les contrôles afin d’identifier les migrant·es pour les placer dans des centres de rétention financés par l’Union européenne en attendant que le rétablissement des relations diplomatiques avec Kaboul permette leur expulsion vers l’Afghanistan ou, accusent certain·es militant·es des droits humains, pour les renvoyer illégalement de l’autre côté de la frontière. « Je ne peux pas aller demander des papiers car je serai arrêté, donc je n’ai pas de permis de travail, je dois travailler au noir dans la crainte permanente d’un contrôle de police. Mon patron me paye 1 500 livres, mais avec le loyer et les charges, il me reste 100 livres [8 euros – ndlr] à la fin du mois, nous ne pouvons pas nous nourrir, surtout que lorsque je fais les courses, les commerçants me font payer deux fois le prix normal », se désespère le père de famille qui survit au jour le jour en espérant pouvoir gagner l’Allemagne.

    La situation des personnes arrivées de plus longue date se détériore également. Seddiqa Haidari est installée en Turquie avec son mari et sa fille depuis 2018. Lors de son arrivée, elle est parvenue, par l’intermédiaire de l’agence des Nations unies pour les réfugiés, à obtenir des papiers, mais ils n’ont pas été renouvelés. « Je n’ai désormais plus de papiers, donc plus d’assurance santé, alors que j’ai des problèmes qui nécessitent une assistance médicale, je ne peux plus être légalement locataire et nous avons dû déménager dans un taudis qui prend l’eau et depuis la rentrée, l’école refuse d’inscrire ma fille de 11 ans. Elle parle très bien turc, elle est passionnée par l’école et aime beaucoup ses camarades de classe, mais maintenant, elle se morfond à la maison en attendant de savoir si elle pourra y retourner. »

    Une frontière meurtrière

    Dans le carré des indigents du cimetière de Van, à côté d’un groupe de tombes fraîches qui abritent les corps de combattant·es de la guérilla kurde du PKK, se dressent des pierres tombales où il est inscrit « bébé », « afghan » ou « lac ». Ce sont les sépultures des exilé·es qui ont perdu la vie dans cette zone montagneuse où les températures descendent régulièrement à -30 degrés, d’épuisement, de froid, d’une chute, d’une noyade dans le lac ou victimes d’un accident de la route. Les passeurs conduisent à tombeau ouvert des minibus dont ils ôtent les sièges pour y faire tenir davantage de leur cargaison humaine.

    L’aggravation de la crise économique et des tensions politiques dessine un avenir plus précaire pour des millions de réfugié·es en Turquie. L’Europe, elle, entend maintenir le cap de sa politique migratoire. En juin 2021, le conseil européen a décidé d’allouer 3 milliards d’euros d’aide supplémentaire à la Turquie dans la poursuite de l’accord de 2016. Quelque 516 millions d’euros ont déjà été versés en décembre. À cette occasion, Olivér Várhelyi, commissaire au voisinage et à l’élargissement, déclarait : « Ce nouveau financement en faveur des réfugiés et des communautés d’accueil en Turquie montre que l’Union européenne continue d’honorer ses engagements. Il permettra à des centaines de milliers d’enfants réfugiés de continuer d’aller à l’école et de recevoir un enseignement de qualité. » Seddiqa Haidari et sa fille en jugeront.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/070222/en-turquie-les-refugies-affrontent-une-hostilite-grandissante

    #asile #migrations #hostilité #réfugiés_syriens #réfugiés_afghans #racisme #crise_économique #citoyenneté #nationalité

  • Le système Macron est un simulacre. - Vu du Droit Régis de Castelnau

    La République est donc en danger, la France d’en haut nous le serine sans désemparer depuis quelques jours. En cause évidemment l’incident survenu à Tain-l’Hermitage où devant des caméras, Emmanuel Macron a été l’objet d’une tentative de gifle. Il faut rappeler que celui-ci est en tournée électorale a priori illégale pour soutenir les candidats de son pauvre parti aux élections régionales et départementales, dont on sait bien qu’elles risquent pour eux d’être cuisantes. De façon tout à fait calculée il s’est précipité tout sourire, affichant un salut bouddhiste et en bras de chemise, pour une séance de serrage de main des populations rassemblées pour l’acclamer. Comme d’habitude, les angles de prise de vue ont été choisis pour transformer visuellement une poignée de spectateurs en foule délirante. Il s’est alors malheureusement trouvé un hurluberlu pour vaguement souffleter le bateleur en inscrivant dans la réalité une envie qui démange au moins la moitié des Français, qui fort heureusement savent très bien qu’il ne faut surtout pas passer à l’acte.


    C’est alors que le bloc élitaire s’est précipité avec une jubilation trop visible sur cet incident pour annoncer les barbares aux portes et la République en danger. Le spectacle des informations télévisées témoignait de façon caricaturale l’homogénéité de ce bloc, où l’on voyait quelles que soient leurs tendances, politiques, journalistes, intellectuels tout occupés à rendre crédible un récit entretenant portant des rapports fort lointains avec la réalité. Séquence très intéressante dans la mesure où se déployait le paroxysme du simulacre auquel la France est confrontée depuis l’élection d’Emmanuel Macron. L’arrivée de celui-ci à la magistrature suprême de la Ve République n’a pu se réaliser que grâce à une opération s’apparentant à une forme de coup d’État au cours duquel toutes les règles garantissant la sincérité d’un scrutin ont été violées et où la justice est directement intervenue dans le processus électoral pour le fausser. Dès le départ la légitimité juridique et politique d’Emmanuel Macron était faible, et malheureusement son exercice du pouvoir n’a fait qu’aggraver cette situation problématique pour une démocratie comme la France. On a naturellement parlé de la théorie des deux corps du Roi et du comportement de Macron passant son temps à désacraliser sa fonction. Cela étant, il n’est pas le premier, Nicolas Sarkozy l’a abaissé, François Hollande l’a avili, mais Emmanuel Macron lui a fait les deux. Et si cela ne justifie pas de le frapper, cela explique pourquoi les réactions outrées et souvent ridicules du mainstream n’ont pas trouvé grand écho sur les réseaux, où l’on ressentait, mon dieu quelle horreur, une certaine joie mauvaise voire parfois de la jubilation.

    La question du simulacre s’est posée face à cette volonté unanime des commentateurs de la France d’en haut de dramatiser ce qui était répétons-le un incident, certes déplorable, mais un incident. Avec cette volonté de le transformer en un horrible attentat visant quasiment à renverser la république. Or ce qui caractérise le mandat d’Emmanuel Macron c’est que nous sommes en présence d’un mensonge. Non pas que celui-ci soit lui-même un imposteur, mais c’est tout son système qui est une imposture. Parfait inconnu sorti de nulle part, candidat choisi par la haute fonction publique d’État, adoubé par l’oligarchie, il n’avait absolument rien fait de significatif dans sa vie d’avant. Il a pourtant été propulsé à la tête de l’État par un concours de circonstances et depuis ce moment toutes les élites s’ingénient à faire comme si.

    Comme si la France avait à sa tête un vrai chef d’État, on commente doctement ses prises de position contradictoires, on lui prête des pensées et une réflexion que manifestement il n’a pas. On décrit ses actions aussi avilissantes soient-elles comme autant de d’opérations de communication maîtrisées, et on commente ses incontinences verbales à l’égal de sentences philosophiques. Ne parlons pas de son premier ministre et de ses efforts désespérés et infructueux pour échapper au ridicule, ou de ces membres du gouvernement proférant de façon métronomique âneries sur âneries. Avec naturellement une mention spéciale pour Dupond Moretti et Darmanin ministres d’État chargés des fonctions régaliennes démontrant avoir perdu tout sens de la réalité. Épargnons la pauvre Marlène Schiappa à qui on ne peut pas reprocher d’avoir perdu le sens du ridicule, elle ne l’a jamais eu.

    Malgré cela, on fait semblant, comme si la France disposait d’un chef de l’État digne de ce nom. Prosternation, dramatisation, solennité, appels furieux à la répression, le traitement de la séquence de Tain-l’Hermitage par les hommes politiques, les grands médias et les commentateurs a atteint un sommet.

    Sur ce point, mention particulière pour Jean-Luc Mélenchon, embarrassé par des collections de déclarations hors-sol, et exploitant sans vergogne sur la diversion provoquée par le geste imbécile.

    Le patron de la France insoumise n’a pas été le dernier à hurler avec les loups : « Les barbares sont aux portes ! Intolérable violence ! La république en danger ! No pasaran ! » Entre autres inepties, il s’est fendu d’un tweet où tout est catastrophique : « cette fois-ci vous commencez à comprendre que les violents passent à l’acte ? Je suis solidaire du président » . Texte calamiteux, avec l’invention d’un danger fasciste, ce que son patron Lionel Jospin qualifiait de « théâtre », et le ralliement soi-disant républicain au fake-président. Il faut dire qu’il en avait grand besoin de cette diversion, après l’interview à France Inter, plus que maladroite avec ses parallèles hasardeux, voire pour certain carrément indécents. À laquelle est venu s’ajouter une déclaration sur sa chaîne YouTube. Dans laquelle il prétendait que la panne géante sur les serveurs Orange qui avait perturbé l’utilisation entre autres, des numéros d’urgence, était probablement volontaire et destinée à justifier la privatisation de la société Orange ! Société déjà complètement privée depuis, 2004 à la fin d’un processus enclenché par Lionel Jospin dont Jean-Luc Mélenchon était un des ministres ! Pour tenter de faire oublier ces impairs, première diversion avec la dénonciation d’une vidéo humoristique débile, prétendant y voir un appel au meurtre de sa personne. Ensuite ce sera la transformation de l’incident de Tain l’Hermitage en tentative de coup d’État fasciste. Cette surestimation de la violence est quand même un peu étrange pour quelqu’un qui n’a que Robespierre et la grande Révolution Française à la bouche. Dont on n’a pourtant pas le souvenir que sections parisiennes et sans-culottes furent d’une tendresse particulière avec leurs adversaires. J’ai eu le privilège de bien connaître d’abord des résistants à l’occupation nazie et ensuite de vrais révolutionnaires latino-américains dont certains y ont laissé leur peau, et avec lesquels Jean-Luc Mélenchon prétend une proximité. Sans vouloir faire parler les morts, j’imagine pourtant ce qu’ils auraient pensé de cette débauche de qualificatifs pour dénoncer ce qui n’est qu’un incident passablement ridicule. Et de cette façon de faire allégeance à un système et à son chef que l’on prétend combattre.

    Mais finalement le plus dérisoire, c’est de voir Jean-Luc Mélenchon faire exactement ce qu’il reprochait au « système », c’est-à-dire utiliser et instrumentaliser incidents et faits divers (Merah !) à des fins électorales. Le voilà qui s’empare et monte en épingle ce qui n’est cette fois-ci réellement qu’un incident, pour le transformer en drame national, essayer de se retaper au plan électoral en faisant oublier ses interviews calamiteuses et se posant en victime.

    Après Macron le fake président, Mélenchon le fake opposant ?

    Source : https://www.vududroit.com/2021/06/le-systeme-macron-est-un-simulacre

    #République #emmanuel_macron #macron #jean_luc_mélenchon #mélenchon #ridicule #simulacre #fake #Gifle #tournée_électorale #faits_divers

  • Augmentation préoccupante des incidents graves sur le parc nucléaire EDF - Journal de l’énergie
    https://journaldelenergie.com/nucleaire/augmentation-incidents-graves-nucleaire-edf

    Les #incidents_graves sur le parc nucléaire #EDF en France ont augmenté ces dernières années et concernent en majorité le risque sismique, auquel les diesels de secours des réacteurs sont particulièrement vulnérables, selon une analyse de l’association « #Global_Chance » publiée en décembre 2020. Cette accumulation d’incidents, dont certains ont affecté plusieurs dizaines de réacteurs, témoigne de l’état inquiétant du parc nucléaire, affirme le rapport qui s’appuie principalement sur les déclarations d’incidents classés « niveau 2 » entre 2010 et 2020 par l’Autorité de sûreté #nucléaire (#ASN) et les rapports de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). L’importance de ces incidents en termes de sûreté et de risques n’est pas suffisamment connue, estiment Bernard Laponche et Jean-Luc Thierry, les auteurs du rapport.

    https://journaldelenergie.com/wp-content/uploads/2020/12/GC-INCIDENTS-GRAVES-PARC-NUCLEAIRE-FR-12.2020.pdf

  • Rapport 2019 sur les #incidents_racistes recensés par les #centres_de_conseil

    La plupart des incidents racistes recensés par les centres de conseil en 2019 sont survenus dans l’#espace_public et sur le #lieu_de_travail, le plus souvent sous la forme d’#inégalités_de_traitement ou d’#insultes. Pour ce qui est des motifs de #discrimination, la #xénophobie vient en tête, suivie par le #racisme_anti-Noirs et l’#hostilité à l’égard des personnes musulmanes. Le rapport révèle aussi une augmentation des incidents relevant de l’#extrémisme_de_droite.

    La plupart des #discriminations signalées en 2019 se sont produites dans l’espace public (62 cas). Les incidents sur le lieu de travail arrivent en deuxième position (50 cas), en diminution par rapport à 2018. Les cas de #discrimination_raciale étaient aussi très fréquents dans le #voisinage, dans le domaine de la #formation et dans les contacts avec l’#administration et la #police.

    Pour ce qui est des motifs de discrimination, la xénophobie en général arrive en tête (145 cas), suivie par le racisme anti-Noirs (132 incidents) et l’hostilité à l’égard des personnes musulmanes (55 cas). Enfin, le rapport fait état d’une augmentation significative des cas relevant de l’extrémisme de droite (36 cas). À cet égard, il mentionne notamment l’exemple d’un centre de conseil confronté dans une commune à différents incidents extrémistes commis par des élèves : diffusion de symboles d’extrême droite, gestes comme le #salut_hitlérien et même #agressions_verbales et physiques d’un jeune Noir. Le centre de conseil est intervenu en prenant différentes mesures. Grâce à ce travail de sensibilisation, il a réussi à calmer la situation.

    En 2019, les centres de conseil ont également traité différents cas de #profilage_racial (23 cas). Ainsi, une femme a notamment dénoncé un incident survenu à l’#aéroport alors qu’elle revenait d’un voyage professionnel : à la suite d’un contrôle effectué par la #police_aéroportuaire et les #gardes-frontières, cette femme a été la seule passagère à être prise à part. Alors même que tous ses documents étaient en ordre et sans aucune explication supplémentaire, elle a été emmenée dans une pièce séparée où elle a subi un interrogatoire musclé. Sa valise a également été fouillée et elle a dû se déshabiller. Le rapport revient plus en détail sur cet exemple – parmi d’autres – en lien avec un entretien avec la coordinatrice du Centre d’écoute contre le racisme de Genève.

    Au total, le rapport 2019 dénombre 352 cas de discrimination raciale recensés dans toute la Suisse par les 22 centres de conseil membres du réseau. Cette publication n’a pas la prétention de recenser et d’analyser la totalité des cas de #discrimination_raciale. Elle vise plutôt à donner un aperçu des expériences vécues par les victimes de racisme et à mettre en lumière la qualité et la diversité du travail des centres de conseil. Ceux-ci fournissent en effet des informations générales et des conseils juridiques, offrent un soutien psychosocial aux victimes et apportent une précieuse contribution à la résolution des conflits.

    https://www.admin.ch/gov/fr/accueil/documentation/communiques.msg-id-78901.html

    –—

    Pour télécharger le rapport :


    http://network-racism.ch/cms/upload/200421_Rassismusbericht_19_F.pdf

    #rapport #racisme #Suisse #statistiques #chiffres #2019
    #islamophobie #extrême_droite

    ping @cede

  • Coronavirus : ces réfugiés pris au piège dans les Balkans alors que les frontières de l’Europe sont fermées

    Les fermetures de frontières destinées à contenir la propagation du coronavirus bloquent les efforts des réfugiés qui tentent de quitter la Grèce pour l’Europe centrale

    Après une longue et épuisante attente, Nabil a finalement atteint l’Europe continentale. Mais alors que le continent lutte encore face à la propagation du coronavirus, ce réfugié syrien s’est retrouvé là où il avait commencé – bloqué et avec peu d’indications sur ce qui l’attend.

    La pandémie de coronavirus qui balaie la planète a obligé les pays à fermer leurs frontières et à piéger ainsi des milliers de réfugiés et de migrants en route pour l’Europe.

    Ce réfugié syrien de 25 ans est actuellement coincé dans un appartement exigu à Athènes avec cinq autres migrants et voit ses finances s’épuiser.

    La route vers la Grèce a été longue pour Nabil. Le jeune réfugié dit avoir été torturé en Syrie avant de fuir la guerre pour se rendre en Jordanie, où il a été exploité pendant six années éreintantes.

    Il a survécu au naufrage d’un canot pneumatique pendant une traversée mortelle entre la Turquie et Lesbos et passé huit mois dans un camp de réfugiés. Avant la fermeture de la frontière en mars, il a finalement réussi à rallier l’Europe avec un faux passeport. Mais son voyage de sept ans a de nouveau été brusquement interrompu.

    Depuis la Grèce, il avait pour projet de passer illégalement en Albanie et de traverser les Balkans occidentaux (région regroupant la Croatie, la Bosnie-Herzégovine, l’Albanie, le Kosovo, la Macédoine du Nord, le Monténégro, et la Serbie) – une voie migratoire importante – pour tenter d’arriver en Europe centrale.

    Mais comme beaucoup d’autres, il a vu ses plans échouer en raison de la fermeture des frontières imposée dans le monde entier pour tenter de contenir la propagation du COVID-19.

    « Les frontières étaient déjà fermées le jour où nous avons essayé de passer, donc nous avons été contraints de retourner à Athènes », raconte-t-il.

    Nabil passe désormais son temps à apprendre des langues et à regarder des séries télévisées sur Netflix dans « un appartement de misère ». Il ose à peine quitter la maison de peur d’être pris et expulsé, surtout avec une présence policière accrue dans les rues de la ville.

    Il est par ailleurs particulièrement important pour lui de prendre des précautions contre le COVID-19 afin d’éviter de se rendre à l’hôpital.

    Des pays de transit
    La circulation dans les pays des Balkans occidentaux – généralement considérés comme des « pays de transit » – a été interrompue, selon les organisations humanitaires.

    Le nombre de nouveaux arrivants en Europe du Sud-Est a chuté de 85 % en mai par rapport à avril 2019 et de 83 % par rapport à mars, selon Neven Crvenkovic, porte-parole régional du HCR (Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés) pour l’Europe du Sud-Est.

    « Sans aucun doute, ceci est dû aux divers degrés de mesures restrictives introduites depuis l’émergence de la menace du COVID-19 », explique-t-il à MEE.

    Plus précisément en Bosnie-Herzégovine, un pays qui accueillait 700 migrants par semaine avant les mesures de confinement liées au coronavirus, les arrivées hebdomadaires se sont élevées en moyenne à environ 35 personnes au cours du dernier mois, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

    En Grèce, pays en première ligne de la crise des réfugiés en Europe, le nombre d’arrivées de migrants a chuté de façon spectaculaire depuis le début de la fermeture des frontières. En avril, il y a eu moins de 40 arrivées dans les îles de la mer Égée, contre 1 423 en mars et environ 1 500 en avril 2019, selon le HCR.

    Les départs vers le continent ont également diminué.

    Au cours de la période de sept semaines comprise entre le 23 mars et le 10 mai, 2 192 départs ont été enregistrés, soit une moyenne de 313 par semaine, alors que près de 2 000 départs ont été comptabilisés durant la semaine précédant cette période.

    Les mesures de confinement ont ralenti le traitement des dossiers des migrants et l’assistance aux demandeurs d’asile, ce qui a entraîné des retards ou la suspension des procédures d’asile, notamment l’enregistrement des demandes et les entretiens de détermination du statut de réfugié.

    À la mi-mars, l’OIM et le HCR ont annoncé une suspension temporaire de leur programme de réinstallation – considéré comme une bouée de sauvetage vitale pour les familles vulnérables – suite aux restrictions de voyage et aux problématiques sanitaires.

    Dans certains pays, les migrants doivent rester confinés dans des centres d’asile et d’accueil, ce qui entraîne une surpopulation qui rend les mesures d’isolement difficiles à appliquer. L’enfermement a également intensifié la menace de violence sexiste et les risques pour la protection de l’enfance.

    Une liberté de circulation entravée
    Aux côtés de partenaires locaux, le HCR conteste actuellement les restrictions de mouvement imposées aux demandeurs d’asile ainsi que les conditions de vie dans les centres qui ne permettent pas aux résidents de respecter les mesures de sécurité, selon Neven Crvenkovic.

    Si la Bosnie-Herzégovine a assoupli les restrictions imposées à l’ensemble de la population il y a trois semaines, la circulation des migrants est toujours confrontée à de fortes contraintes.

    Pour lutter contre l’impact des mesures de couvre-feu strictes imposées aux 5 200 migrants confinés dans six centres d’asile dans les cantons de Sarajevo et d’Una-Sana en Bosnie, l’OIM a organisé des livraisons de nourriture et supervise des sorties pour récupérer de l’argent via Western Union.

    « Nous ne pouvons en transporter qu’une poignée par jour », explique Peter Van der Auweraert, chef de mission en Bosnie-Herzégovine et coordinateur pour les Balkans occidentaux, qui précise que les migrants doivent de ce fait attendre jusqu’à dix jours pour avoir accès à de l’argent liquide.

    « Cela entraîne de la frustration et il y a aussi le problème de ces personnes qui ne peuvent pas poursuivre leur voyage et qui deviennent donc anxieuses. Le fait de ne pas pouvoir sortir pour se promener crée également des tensions dans les centres », ajoute-t-il.

    Le nombre d’incidents de sécurité a augmenté pendant le Ramadan, poursuit Peter Van der Auweraert, qui explique que le jeûne représentait une contrainte supplémentaire. « Les restrictions à la liberté de circulation ont certainement un impact sur la santé mentale des migrants. »

    Bien que le nombre de migrants soit resté stable presque partout en Bosnie-Herzégovine pendant la crise sanitaire, se situant entre 6 000 à 6 500 personnes au total, leur nombre à Bira – une région septentrionale proche de la frontière croate – a diminué d’un millier contre toute attente, affirme Peter Van der Auweraert.

    Il prévoit également un afflux de migrants dans les semaines à venir à la suite à la levée des restrictions en Serbie, où 9 000 migrants sont répartis dans différents centres.

    Une vérité difficile à accepter
    Même lorsque les frontières rouvriront, ce qui lui permettra de poursuivre son voyage, Nabil craint que les passeurs ne gonflent les prix de leurs services – l’été est une période migratoire faste et en raison de la crise du COVID-19, la circulation restera probablement plus difficile que la normale pour ceux qui traversent les frontières illégalement, ce qui fera grimper les tarifs.

    Pour l’instant, il ne peut qu’attendre, mais comme il n’a aucun moyen de gagner de l’argent et que ses proches ont du mal à lui en envoyer, son désespoir grandit.

    « Après avoir payé le loyer cette semaine, il ne me restera plus que cinquante euros. J’espère que quelque chose va changer car je ne veux pas être sans abri ici », confie-t-il. Nabil a même envisagé de se livrer aux autorités et de se laisser expulser.

    « C’est une période très difficile pour tout le monde. Je dois rester calme. Je ne veux pas anéantir tout ce que j’ai fait. Je n’aurais jamais imaginé finir dans un camp de réfugiés », affirme-t-il.

    « Quand ma famille m’appelle, je dis toujours que je loge dans un très bel hôtel. Même aujourd’hui, ils ne connaissent pas ma situation. Je suis sûr qu’ils seraient dévastés s’ils connaissaient la vérité. Après sept années passées d’efforts pour venir en Europe afin de construire une nouvelle vie, je suis épuisé, et voilà ce qui arrive. »

    https://www.middleeasteye.net/fr/reportages/coronavirus-refugies-syrie-frontieres-balkans

    #covid-19 #migration #migrant #balkans #grece #bosnieherzegovine #confinement #surpeuplement #camp #entrave #libertedecirculation #incident #violence #diminution #afflux #deconfinement

  • "Settlement of migrants in Serbia" and the corona virus: How the epidemic affects the spread of false news and anti-migrant attitudes" [Google Translate] 

    „Naseljavanje migranata u Srbiji" i korona virus: Kako epidemija utiče na širenje lažnih vesti i antimigrantskih stavova

    https://www.bbc.com/serbian/lat/srbija-52524776

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Serbie #Xenophobie #Incident #Obrenovac #Fakenews

  • Commissariat: Hysterical anti-immigrant campaign led to incident in Obrenovac

    [English bellow - Google Translate] 

    Komesarijat: Histerična antimigrantska kampanja dovela do incidenta u Obrenovcu

    Komesarijat za izbeglice i migracije je najoštrije osudio upad automobilom u punoj brzini u Prihvatni centar za migrante u Obrenovcu.

    Kako upozoravaju iz Komesarijata, ovaj incident opominje da je krajnje vreme da se prestane sa verbalnim, a sada i fizičkim napadima na migrante, kao i da se zaustavi histerična kampanja prema njima na društvenim mrežama koja je, po njihovim rečima, dovela do ovog incidenta.

    „Komesarijat podseća da svi migranti u Srbiji, koji su od uvođenja vanrednog stanja izolovani u centrima, žele samo jedno, a to je da što pre napuste Srbiju. Apsurdno je da to isto žele i oni koji ih svakodnevno napadaju na društvenim mrežama“, navodi se.

    Dodaju da je zbog pandemije nastavak puta migranata ka Zapadnoj Evropi privremeno onemogućen, kao i da je karantin ispunio svoj cilj jer niko od migranata nije zaražen koronavirusom, a prihvatni centri su zdravstveno bezbedni jedino u Srbiji.

    „Srbija je dobra zemlja dobrih ljudi, koja je uspela, kao malo ko u okruženju i šire, da spreči da se opasan virus raširi i među ovom populacijom. Komesarijat se zahvaljuje Ministarstvu odbrane, Ministarstvu unutrašnjih poslova, Ministarstvu zdravlja, svim lokalnim samoupravama i partnerima koji su nam pomagali da ovaj težak zadatak uspešno obavimo“, istakli su u saopštenju.

    Iz Komesarijata su zaključili da očekuju da se konačno prestane sa antiimigrantskom kampanjom i da Srbija nastavi da pokazuje svoje pravo lice, kakvo je oduvek imala.

    *

    Commissariat: Hysterical anti-immigrant campaign led to incident in Obrenovac

    The Commissariat for Refugees and Migration most strongly condemned the intrusion of a car at full speed into the Migration Reception Center in Obrenovac.

    According to the Commissariat, this incident warns that it is high time to stop the verbal and now physical attacks on migrants, as well as to stop the hysterical campaign against them on the social networks that, in their words, led to this incident.

    "The Commissariat reminds that all migrants in Serbia, who have been isolated from the centers since the introduction of the state of emergency, want only one thing, which is to leave Serbia as soon as possible. It is absurd that those who attack them on social networks on a daily basis also want it, "it said.

    They added that because of the pandemic, the continuation of the migrants’ journey to Western Europe was temporarily hindered, and that quarantine fulfilled its goal because none of the migrants were infected with the coronavirus, and the reception centers were only safe in Serbia.

    "Serbia is a good country of good people, who has succeeded, as few in the environment and beyond, in preventing a dangerous virus from spreading among this population. The Commissariat is grateful to the Ministry of Defense, the Ministry of the Interior, the Ministry of Health, all local governments and partners for helping us successfully accomplish this difficult task, "they said.

    The Commissariat has concluded that they expect the anti-immigrant campaign to finally cease and that Serbia continues to show its true face, as it has always been.

    http://rs.n1info.com/Vesti/a596901/Komesarijat-Histericna-antimigrantska-kampanja-dovela-do-incidenta-u-Obre

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Serbie #Xenophobie #Incident #Obrenovac

  • AYS Daily Digest 28/04/20

    Camp residents from Diavata camp near Thessaloniki sent AYS footage of a police raid

    They took over 30 people to an unknown location, after entering the camp in riot gear and forcing people into vans. They targeted the people who were camping in tents and improvised shelters in the grounds of the centre.
    There is serious concern that new legislation for the Covid-19 pandemic, as well as the recent asylum suspension, has resulted in an increase of people being removed from camps in Greece in April, and more pushbacks being conducted to Turkey. It is expected that this is the probable fate for 30 people from Tuesday morning.
    Eye witnesses inside Diavata camp report the use of violence to arrest those 30 people. Many others in the camp fled fearing capture and possible removal. Volunteers spoke to one man who alleges his friend was taken and had still not heard from him.

    Update on fires in Samos

    On Sunday, fires broke out in Samos’s Vathy camp. Frances, a volunteer for Action for Education, documented what happened:
    “Tensions peaked at 6pm, it was then the first fire began to blaze. After dark, a second fire started, it burned 6 containers. The next morning a third fire began. Estimations suggest 500 people lost everything, they now have no place to stay. MSF went outside the camp to set up a medical first response with psychosocial support. NGOs started distributing blankets before being stopped by police.
    The next day (Monday), police prevented camp residents from entering town. Authorities continue to have limited communication with NGOs but tent distributions have been able to take place. Displaced people have been left to sleep on the ‘football pitch’ outside the camp. This is really just a gravel square. There are rumours that people escaped to the beaches to sleep. Tensions continue to be high in the camp, there are rumours that the ‘war’ is not over. This ‘war’ refers to community in-fighting as people struggle for supplies. Limited resources result in a power imbalance that fuels tensions.
    The atmosphere has calmed now, but many camp residents still live in fear. We have heard reports from NGOs that minors in camp are pleading for shelter as they are worried they will be ‘mixed up in the war’…”
    In an update from Samos Volunteers, they say the causes of the fires are still unclear, but tensions between various communities living in the camp have risen due to overcrowding conditions on top of Covid-19 fears. More here.

    Mission Lifeline has raised 55,000 euros in donations in order to fly 150 refugees currently in Lesvos to Germany. Lifeline’s spokesperson Axel Steier said:
    “With this sum, one could finance two Boeing 747–300 flights and get around 150 people from the Moria refugee camp in Lesbos…The association has a total of 110,000 euros available for the planned construction of a civil airlift between Lesbos and Berlin.”
    All they are waiting for is permission from the Interior Minister since negotiations with the Greek service provider have concluded well. More here.

    In an update from Legal Centre Lesvos on the gunman’s trial who shot two people living in Moria last week:

    “At the gunman’s two pre-trial hearings, yesterday and last Friday, tens of people — including known members of the far-right, one of whom had been convicted in February 2020 for making online threats against a Lesvos Solidarity — Pikpa coordinator — stood outside the court to support him. The police made no effort to disperse the group, despite Covid-19 measures which prohibit leaving one’s house except for state-sanctioned reasons such as for essential shopping, exercise, and doctor visits, and prohibit any public gatherings. When journalists arrived to the scene and were harrassed by the gunman’s supporters, police instructed them — but not those insulting them — to leave for their own safety.
    At his pretrial hearing, the gunman, who admitted to having shot at the two migrants, was released from detention on pre-trial bail and was charged with attempted premeditated murder. Migrants who have been charged with lesser and non-violent crimes — such as alleged stealing of sheep — have been ordered by the same court to wait in pre-trial detention, which is sometimes up to a year of imprisonment, demonstrating the discriminatory use of pre-trial detention to punish and further criminalize migrants.
    The authorities’ open tolerance of fascist violence in Lesvos and the discriminatory application of the law to target migrants — by the police, the municipal government, and the court — now means that members of the far-right act with impunity, while migrants face punishment for the legitimate exercise of their rights.”

    https://medium.com/are-you-syrious/ays-daily-digest-28-04-20-police-raid-in-diavata-camp-near-thessaloniki-fear

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Grèce #Diavata #Thessalonique #Arrestation #Camp #Samos #incendie #Vathi #Lesbos #Allemagne #Transfert #Moria #Incident

  • AYS Daily Digest 10/04/2020: Police violence in Serbian refugee camp

    Feature
    The Asylum Protection Center in Serbia reports that a 14-year-old boy from Syria approached camp administrators at the Krajaca refugee camp, located 10km from Belgrade, to request his pyjamas but was then physically assaulted by the employee.
    The news of the young boy’s assault by the staff at the refugee camp angered many of the camp’s residents, who headed to the gate of the camp to complain and wait for the police under the belief that the police would assist them in seeking justice.
    At 3 pm a large group of police officers arrived at the camp entrance, with initial reports indicating the arrival of 10 police cars. An announcement rang out across the camp demanding that everyone return back to their rooms.
    The police marched through the camp and started to arrest people. It is believed they were using a list provided by the camp officials to find and locate individuals. Reports from inside the camp indicate the police used gas and excessive violence resulting in multiple injuries including a suspected broken arm. The videos show people including women and children running from their buildings coughing and covering their faces because of the gas, with one woman fainting outside the building.
    The Asylum Protection Center reports the camp residents did not get an explanation of what the gas was and why the use of this gas and violence was necessary. Two buses of people were taken from the camp, but it is unclear as to why or where they were taken.

    Greece
    After placing two refugee and migrant camps into lockdown, the Greek health authorities have additionally placed quarantine measures onto a Roma settlement in Larissa. The Roma settlement houses an estimated 3,000 people of which 18 people have so far tested positive.
    Speaking to the state-run Athens-Macedonian News Agency, Mayor Apostolos Kalogiannis said this incident “confirms the worst-case scenario”.
    Info migrants have recently published a list of helpful services, NGOs and aid groups that migrants and refugees can turn to in times of need. The full list includes organisations that can assist unaccompanied minors, help facilitate medical care for people without documents, provide food distribution and general outreach.
    Caritas Greece: The Catholic charity provides social support services to migrants and refugees. Their activities include the distribution of food and clothes as well as educational and psychological support services. The main office is in Athens, and 10 additional regional offices are spread throughout Greece. Contact them on Facebook — CaritasHellas — or call +30 210 52 47879.
    Médecins Sans Frontières (MSF) has expanded its activities in Greece in response to COVID-19. The organization is active on Lesbos and Samos as well as in Athens. Their activities include “vaccinating migrant children against common childhood diseases, providing sexual and reproductive healthcare, treating chronic diseases and providing care for victims of torture and sexual violence.” Contact MSF on Facebook or call +30 21 0520 0500
    Solidarity Clinics (KIFA): The solidarity clinics operate throughout Greece and are funded by NGOs and private donations. They offer free treatment and medicines to undocumented migrants as well as to people who have insurance but still cannot afford medication.
    For a full list of organisations please follow the link:
    Help for refugees and undocumented migrants in Greece
    Many migrants and refugees are struggling to get by in Greece. The coronavirus pandemic has made things even worse, as…

    Following the death of a young boy in the Moria camp, hundreds of people have decided to peacefully protest against the camp’s current security situation. Demonstrators held banners saying “Moria is not safe for Hazara people” and “We want rights and security”. The anger and frustration of the camp residents come after a continuing deterioration of the situation within the camp, with three tents having caught fire and one young boy tragically dying within the last 24 hours.
    Videos uploaded by the Moria Corona Awareness team show people peacefully sitting on the ground. One participant of the protest explains:
    “We are here together to make a peaceful demonstration, as there are a lot of problems inside the camp. So we don’t want any more fighting, war and anarchism inside the camp. So our demand from the Greek organizations, the Greek government, from UNICEF and other organizations that are all working for the refugees, our demand is that Moria is not safe for every refugee from every camp. Last night we lost a young boy, a minor aged 16 because we didn’t have good medical care here, the boy was bleeding a lot. Because of the bleeding, he died.”

    https://medium.com/are-you-syrious/ays-daily-digest-10-04-2020-police-violence-in-serbian-refugee-camp-71f045fa

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Serbie #Krnjaca #Incident #Révolte #Grèce #Roms #Larissa #Moria #ilesgrecques

  • Grèce : Un incendie provoque d’importants dégâts dans un camp de migrants

    L’incendie, consécutif à des violences provoquées par la mort d’une migrante irakienne, a détruit une grande partie des services administratifs du camp de Vial

    20 Minutes avec agences

    Publié le 20/04/20 à 16h26 — Mis à jour le 20/04/20 à 16h26

    Le camp de réfugiés de Vial à Chios, en Grèce, le 24 décembre 2019.

    Un incendie a gravement endommagé samedi soir le camp de migrants de Vial, sur l’île de Chios ( Grèce). Le feu a détruit les installations du service d’asile européen, une cantine, des tentes et de nombreux conteneurs aménagés en logement, a déclaré dimanche Manos Logothetis, un responsable du ministère des Migrations, précisant qu’aucun blessé n’avait été signalé.

    Selon le porte-parole à Athènes du Haut-Commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR), Boris Cheshirkov, l’évaluation des dégâts est en cours, mais « des centaines de personnes vont probablement être touchées parce que leur abri a brûlé ». « Nous avons donné aux autorités (grecques) des tentes qui peuvent être utilisées rapidement et nous allons aider à remplacer les tentes servant d’entrepôts », a-t-il ajouté.

    Trois habitants du camp arrêté

    L’incendie est consécutif à des violences provoquées par la mort d’une migrante irakienne de 47 ans. Trois habitants du camp, l’un des plus grands de Grèce, ont été arrêtés en lien avec ces violences, d’après une source au sein de la police locale. « Nous sommes parvenus à rétablir l’ordre vers 1 h du matin (…) Beaucoup de gens ont pris part à ces événements », a ajouté cette source. Selon Aziz Husseini, une Afghane de 30 ans, mère de deux enfants, des habitants du camp ont « attaqué les entrepôts de nourriture, ont mis le feu au centre d’information et (…) aux réfrigérateurs ».

    L’Irakienne décédée, elle, avait été hospitalisée avec de la fièvre durant la semaine. Elle avait été testée négative au nouveau coronavirus, avait rapporté samedi l’agence de presse publique ANA.

    La crainte du coronavirus

    Les camps de migrants en Grèce ont été mis en quarantaine ces dernières semaines, les autorités essayant de maintenir leurs résidents à l’écart des locaux. Le virus a jusqu’à présent tué 110 personnes dans le pays et 67 malades sont en soins intensifs. Des cas de coronavirus ont été enregistrés dans deux camps sur le continent, mais aucun jusqu’à présent dans ceux installés sur les îles.

    Comme tous les camps de migrants sur les îles grecques, Vial est surpeuplé, avec plus de 5.000 personnes vivant dans un espace prévu pour un millier. Le ministère des Migrations avait annoncé jeudi vouloir entamer dimanche le transfert vers sa partie continentale de centaines de demandeurs d’asile âgés ou malades afin de les protéger du coronavirus. Parallèlement, la relocalisation de 1.600 mineurs isolés, originaires de pays en guerre, a commencé dans la semaine.

    https://www.20minutes.fr/monde/2764275-20200420-grece-incendie-provoque-importants-degats-camp-migrants

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Camp #îlesgrecques #hotspot #Chios #Vial #incendie #incident #révolte

  • Grèce : violent incendie dans un camp de migrants après des violences

    Un incendie a détruit, samedi soir, une partie d’un camp de demandeurs d’asile sur une île de la mer Égée. Les dégâts sont importants. Avec notre correspondant à Athènes, Joël Bronner

    Le camp de Vial, sur l’île de Chios, est l’un des cinq centres d’accueil surpeuplés des îles grecques de la mer Égée, voisines de la Turquie.

    Les autorités grecques ont annoncé que des tentes, des conteneurs et une grande partie des services administratifs du camp avaient été détruits dans l’incendie qui s’est déclaré ce samedi.

    Trois personnes ont aussi été arrêtées en relation avec les violences qui ont éclaté après la mort, peu avant, dans le camp, d’une demandeuse d’asile irakienne de 47 ans, rapporte l’AFP.

    Des camps surpeuplés

    Aucun des centres répartis sur les îles de la mer Égée n’est adapté au nombre de demandeurs d’asile qui frappent à la porte de l’Europe. Ni à Lesbos où se trouve Moria, le plus grand camp du continent, ni à Samos, Kos, Levros ou Chios, où s’est donc déclaré l’incendie de ce week-end.

    À Chios justement, ils sont près de 5 000 à s’entasser dans un espace prévu pour environ 1 000 personnes. Sur l’ensemble des cinq îles, on dénombre pas moins de 36 000 demandeurs d’asile. Six fois plus, en moyenne, que le nombre de places disponibles.

    Alors à Lesbos, à Samos, à Chios, régulièrement, les flammes s’attaquent aux structures de lieux, qu’habitants et ONG décrivent bien souvent comme un enfer. Sur ces trois îles, Athènes envisage la mise en place prochaine d’un nouveau camp, suscitant ces derniers mois l’hostilité de la population locale.

    Ces camps, aux conditions de vie et d’hygiène misérables, sont le symbole des limites de la politique européenne des « hotspots », ces centres administratifs qui enregistrent les demandeurs d’asile et les maintiennent sur place, souvent pendant des mois ou des années.

    http://www.rfi.fr/fr/europe/20200419-gr%C3%A8ce-violent-incendie-camp-migrants-apr%C3%A8s-violences

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Camp #îlesgrecques #hotspot #Chios #Vial #incendie #incident #révolte #Lesbos #Moria #Samos #Kos

  • Oumar, sur l’île de Chios : « Le bâtiment s’est enflammé alors que des personnes dormaient à l’intérieur »

    Oumar*, originaire d’Afrique de l’ouest, vit dans le camp de Vial, sur l’île grecque de Chios, depuis plusieurs mois. En contact avec InfoMigrants, le jeune homme raconte comment les violences ont éclaté dans la soirée du samedi 18 avril, provoquant l’incendie de plusieurs structures.

    "Les violences ont débuté samedi soir. Une femme irakienne, malade et souffrant terriblement, s’est vu refuser l’accès à un médecin par les autorités du camp. Un peu plus tard, elle est décédée. [Selon l’agence de presse grecque ANA, cette femme avait été hospitalisée plus tôt dans la semaine en raison d’une fièvre. Elle avait alors été testée négative au Covid-19, NDLR.]

    Les communautés arabe et afghane se sont alors révoltées. Les migrants se sont mis à vandaliser et incendier des boutiques, les bureaux administratifs et les services de l’asile, le poste de police, les toilettes mobiles, etc.

    Ils étaient très en colère. Je les comprends car la situation est très compliquée dans le camp [Plus de 5 000 migrants vivent entassés dans le camp de Vial, prévu initialement pour 1 000 personnes, NDLR]. C’est encore plus dur avec le coronavirus car nous sommes livrés à nous-mêmes et nous avons très peu d’informations.

    Face à la révolte, la police a fait usage de la force et a utilisé des gaz lacrymogènes. Les migrants prenaient la fuite, ils couraient dans tous les sens.

    « Tout a brûlé, nous n’avons plus rien »
    Dans leur riposte, les policiers ont jeté des gaz lacrymogènes en direction du bâtiment des Africains, qui eux n’avaient pas pris part aux violences. La structure s’est enflammée alors que des personnes dormaient à l’intérieur. Les femmes et les enfants criaient de peur. On était tous en panique. Heureusement, tout le monde a réussi à sortir sain et sauf.

    Mais nos documents administratifs ont brûlé à l’intérieur. Nous n’avons plus rien, à part les vêtements que nous portions. Tout a brûlé !

    Après l’intervention de la police, le calme est rapidement revenu dans le camp. Les autorités nous ont relogés dans un autre bâtiment, qui servait à stocker des bidons d’eau.

    Hier (dimanche, NDLR), la directrice du camp est venue nous rendre visite en réaction aux violences. Elle nous a seulement dit que le Premier ministre travaillait sur le dossier et allait revenir avec des solutions.

    Pour l’heure, nous ne savons pas ce qu’il va se passer."

    *Le prénom a été modifié et le pays d’origine n’est pas mentionné pour garantir l’anonymat d’Oumar.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/24226/oumar-sur-l-ile-de-chios-le-batiment-s-est-enflamme-alors-que-des-pers

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Camp #îlesgrecques #hotspot #Chios #Vial #incendie #incident #révolte

  • Fire wrecks Greek refugee camp after unrest over woman’s death

    Iraqi woman, 47, dies after going to hospital with fever but testing negative for Covid-19

    Agence France-Presse in Athens

    Sun 19 Apr 2020

    The overcrowded Vial refugee camp on Chios island hosts around 5,000 migrants.

    The overcrowded Vial refugee camp on Chios island hosts around 5,000 migrants.

    A fire ripped through one of Greece’s largest migrant camps, leaving widespread damage and many people homeless after the death of an Iraqi woman sparked unrest.

    The blaze late on Saturday at the Vial refugee camp on Chios island destroyed the facilities of the European asylum service, a canteen, warehouse tents and many housing containers, Greek migration ministry secretary Manos Logothetis said.

    “A large part of the camp’s administrative services was destroyed,” said Logothetis, adding that no injuries were reported.

    The UN refugee agency’s spokesperson in Athens Boris Cheshirkov said the damage was still being evaluated but that many camp residents were likely to have been left homeless.

    “Authorities are still assessing the damages but a few hundred people are likely affected because their shelters have burned down. We have donated tents to the authorities which can quickly be put into use and we will assist in replacing the warehouse tents,” he said.

    At least three vehicles outside the camp were also gutted.

    A police source in Athens said two Afghans and an Iraqi had been arrested in relation to the unrest, which erupted after a 47-year-old asylum seeker from Iraq died in the camp on Saturday.

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    “We managed to restore order at around 1am ... There were many people who took part in the incidents,” another police source on Chios said.

    The Iraqi woman had been taken with a fever to a hospital earlier this week. At the time, a test for coronavirus had returned negative, state news agency ANA reported.

    Migrant camps in Greece have been under quarantine in recent weeks, with authorities trying to keep their residents away from locals.

    The virus has so far killed 110 people in Greece with 67 more in intensive care.

    According to official figures there have been coronavirus cases in two camps on the mainland but no cases have been reported in island camps so far.

    Like all Greece’s island camps, Vial is overcrowded with more than 5,000 people living in a space intended for around 1,000.

    Around 100,000 asylum seekers are stranded in Greece after other European states closed their borders in 2016.

    There are more than 36,000 people in camps on islands close to Turkey that were originally built for just 6,100.

    The migration ministry has said it will begin moving hundreds of elderly and ailing asylum seekers out of the island camps to protect them from coronavirus.

    A scheme to gradually relocate 1,600 unaccompanied minors from war-torn countries to other European nations also began this week.

    https://www.theguardian.com/world/2020/apr/19/fire-wrecks-greek-migrant-camp-after-iraqi-death-sparks-unrest

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Camp #îlesgrecques #hotspot #Chios #Vial #incendie #incident #révolte

  • Via Migreurop (Vicky Skoumbi)

    VIAL (hotspot de Chios) : Trois arrestations - Les causes du décès de la femme de 47 ans ne sont toujours pas connues

    Trois personnes ont été arrêtées lors des incidents d’hier et sont actuellement détenues à la Direction de la police de Chios. On ne sait toujours pas s’il y aura une enquête officielle ouverte par le service médico-légal de l’hôpital de Chios pour déterminer la cause du décès de la réfugiée de 47 décédée il y a deux jours.

    Plusieurs départs d’incendie, des jets de pierres, des affrontements avec blessés et des arrestations ont eu lieu la nuit dernière et jusqu’aux premières heures du matin dans le camp de VIAL, lors d’incidents entre des réfugiés vivant dans le Hotspot et les forces de police.

    VIAL était depuis des jours, un chaudron en ébullition et celui-ci a fini par éclater ; l’explosion a laissé derrière elles des familles qui n’ont plus aucun abri et errent pieds nus dans les champs autour du Hotspot sans un seul recharge de vêtements ou même une couverture, le bureau du service d’asile détruit par l’incendie, deux voitures brûlées, dont une de police, des tentes et des abris improvisées avec tous les biens de leurs occupants réduits en cendre. , une cantine complètement détruite et des centaines de personnes désespérées.

    Les incidents ont commencé vers 21 heures lorsque les premières flammes ont englouti le Service d’asile. Les pompiers n’ont pas pu intervenir car en même temps des groupes de réfugiés s’affrontaient avec les forces de police qui avaient riposté avec des gaz lacrymogènes, transformant la région en enfer.

    En peu de temps, toute la région était devenue un champ de bataille, alors que des affrontements entre la police et les demandeurs d’asile s’étaient étendus autour du hotspot, dans les champs où campent environ 4 500 personnes .

    La tension avait commencé à monter en début d’après-midi lorsqu’une femme irakienne de 47 ans a été retrouvée morte dans un conteneur médicalisé installé par la Région de la mer Égée du Nord à l’entrée du camp.
    La femme y était restée pendant trois jours, après s’être rendue à l’hôpital jeudi avec des symptômes considérés comme suspects de coronavirus. Cependant, le test, prélevé et examiné à l’Institut Pasteur, a été négatif et la femme est donc retournée à VIAL, après avoir reçu des instructions pour les médicaments pour ses maladies chroniques ; elle souffrait de diabète et d’arythmies cardiaques.

    "Elle-même dans les derniers jours a été très inquiète et nerveuse. Elle se plaignait qu’elle ne se sentait pas bien et qu’elle ne mangeait pas ses repas. Cependant, elle suivait fidèlement le traitement, puisque son mari était proche d’elle et a eu l’aide de membres d’une ONG médicalement qualifiée », ont-ils déclaré au Journal des Rédacteurs des personnes bien informées.
    Cependant, cela n’a pas suffi et donc le samedi à midi, la femme fut été transportée morte à l’hôpital de Chios, et son décès a provoqué tout ce qui a suivi.

    La femme aurait été retrouvée morte avec de la nourriture dans la bouche, ce qui a d’abord conduit à l’hypothèse que sa mort était le résultat d’une noyade, mais l’hypothèse d’un arrêt cardiaque ou d’une embolie pulmonaire sont considérés comme également probables.
    Malheureusement, on ne sait toujours pas s’il y aura un rapport officiel sur les causes du décès par le service médico-légal de l’hôpital de Chios.

    Ce qui est certain, c’est que si la femme était gardée à l’hôpital, ses chances de rester en vie en vie auraient été nettement plus grandes.

    https://www.efsyn.gr/ellada/koinonia/239861_bial-treis-syllipseis-agnosta-ta-aitia-thanatoy-tis-47hronis

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Camp #îlesgrecques #hotspot #Chios #Vial #incendie #incident #révolte

  • VIA MIGREUROP (Vicky Skoumbi) 18 Avril 2020

    Incendie et incidents au camp de VIAL à Chios

    Un incendie s’est déclaré aujourd’hui (samedi soir), dans les bureaux du service d’asile, à VIAL, Chios. En même temps, il y a des incidents, et les forces MAT ont été diligentées sur place.

    Il faudrait savoir qu’il y avait des tensions dans le camp, dès le début de midi, après la mort d’une femme irakienne de 47 ans, qui avait été mise en quarantaine par précaution, parce que depuis quelques jours, elle a été considérée comme un cas suspect de coronavirus.

    source en grec Efsyn : https://www.efsyn.gr/ellada/koinonia/239847_sobara-epeisodia-kai-sygkroyseis-sti-bial

    [c’est très probablement la mort de cette femme qui n’a pas été hospitalisée qui a déclenché un mouvement de révolte dans le camp de réfugiés]

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Camp #Ilesgrecques #Vial #Chios #Incendie #Révolte #Incident #Tension

  • Vous avez sans doute entendu parler d’un #TGV pour Perpignan bloqué 6 heures dans un tunnel à la sortie de Paris.6 heures ce n’est pas acceptable mais ce n’est pas si simple que ça ! Étant intervenu pour secourir la rame en détresse, petit Thread au cœur de l’incident ⤵️
    https://twitter.com/conducteur_PSE/status/1136377114960248832

    #twitter #sncf #train #incident

    Comme le raconte Dukky (https://framapiaf.org/@DarkCoinCoin) Petit thread sympa, qui permet de relativiser quand t’as planté un petit serveur de rien du tout

  • France : Tricastin : Flambée de graisse et fumée en salle des machines
    https://www.sortirdunucleaire.org/France-Tricastin-Flambee-de-graisse-et-fumee-en-salle-des-machine

    Le 15 mai 2019, de la fumée se propage en salle des machines du réacteur 2 de la centrale nucléaire du Tricastin alors que celui-ci est à l’arrêt pour maintenance. De la graisse a pris feu sous l’effet de la chaleur, enflammant le calorifuge équipant une tuyauterie du groupe turbo-alternateur. Les pompiers sont intervenus. Les calorifuges sont pourtant censés servir d’isolant thermique et être peu conducteurs de chaleur. C’est dire que la température a dû monter, et que la graisse a dû largement s’accumuler.

    #nucléaire #incident

  • #Grand_débat national : l’#UFC_Que_Choisir émet #12_propositions pour augmenter le pouvoir d’achat de neuf milliards d’euros
    https://mobile.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/grand-debat-national-l-ufc-que-choisir-emet-12-propositions-pour

    Annuler les augmentations du 1er février
    L’UFC-Que Choisir demande l’annulation de la hausse du seuil de revente à perte inscrite dans la Loi #Agriculture-Alimentation. Cette dernière est entrée en vigueur le 1er février, car « la mesure aura un effet inflationniste certain et immédiat ». Les « analyses, notamment gouvernementales, convergent vers un surcoût sur deux ans de 1,6-1,7 milliard d’euros, soit au moins 800 millions d’euros par an », précise l’association.

    3Supprimer les commissions d’intervention
    L’association pense que les ménages pourraient économiser 2,8 milliards d’euros lors de la facturation des frais d’#incidents_bancaires par les banques lorsque les consommateurs dépassent leur découvert. Cette somme « est censée rémunérer la banque pour l’analyse de la solvabilité de son client ». Or, « ce service qui n’existe qu’en apparence » est « automatique » et « systématique ».

    4Faciliter le changement de banque
    L’UFC-Que Choisir souhaite que les consommateurs puissent garder le même numéro de compte bancaire lorsqu’ils changent de banque afin de pouvoir plus facilement « faire jouer la concurrence » et baisser leurs frais bancaires, ce qui représenterait une économie d’1,2 milliards d’euros par an.

    5Faciliter le changement des assurances santé
    « L’UFC-Que Choisir milite pour un ’choc de concurrence’ sur l’assurance santé, qui passe par la résiliation possible à tout moment, une présentation harmonisée et plus lisible des garanties proposées, et une information sur le taux de redistribution de chaque organisme, c’est-à-dire la part des cotisations qui est retournée vers la communauté des assurés. Cette mise sous tension des organismes assureurs les contraindrait à enfin réduire leurs frais de gestion », soit une économie d’1,2 milliards d’euros par an.

    6Encadrer les loyers dans les zones tendues
    Autre mesure non quantifiable, l’UFC-Que Choisir demande l’application de l’encadrement des loyers dans les zones les plus tendues pour « favoriser l’accès de tous au logement » et regrette que « le caractère facultatif de l’encadrement perdure » dans la loi Elan 2018.

    Libéraliser la vente de #pièces_de_carrosserie
    En supprimant le monopole des constructeurs automobiles « sur les pièces de carrosserie, les consommateurs pourraient économiser jusqu’à 415 millions d’euros par an », estime l’association. L’UFC-Que Choisir regrette qu’en France « les constructeurs sont les seuls à décider qui a le droit de fabriquer et qui a le droit de vendre les pièces détachées de carrosserie », ce qui provoque une hausse de leurs prix.

    –-> & autres pièces ?

    9Allonger la durée de #garantie légale
    L’association propose d’allonger la durée de garantie légale de certains produits, aujourd’hui établie à deux ans, afin d’encourager les fabricants « à faire des produits vraiment durables, afin de ne pas être contraints de remplacer leurs appareils trop souvent ». Toutefois, l’UFC-Que Choisir reconnaît que le bénéfice de cette mesure n’est pas quantifiable.

    10Appliquer le principe « pollueur-payeur » pour l’#eau_potable
    « L’UFC-Que Choisir demande que les coûts spécifiques du traitement des pollutions d’origine agricole soit progressivement reportés sur les filières agricoles » et non sur la facture des consommateurs, ce qui représenterait une économie de 1,04 milliards d’euros par an pour les ménages.

    11Réformer les aides à la #rénovation_énergétique
    L’association estime que le « système actuel d’aides publiques est mal conçu », car « les subventions varient essentiellement en fonction des équipements et matériaux utilisés et non de l’efficacité des travaux entrepris ». « Avec une aide publique mieux conçue » et la même enveloppe, l’UFC-Que Choisir pense inciter davantage les Français à réaliser des travaux de rénovation énergétique efficaces et ainsi leur permettre de faire 450 millions d’euros d’économies de consommation par an.

    12Répercuter les baisses des cours des #matières_agricoles sur les prix alimentaires
    L’association propose de créer un prix de vente maximal de tous les produits alimentaires, cela existe déjà pour les fruits et légumes, afin que les prix de vente n’augmentent pas quand les coûts agricoles de leurs ingrédients baissent. Cela représenterait un gain de « 340 millions d’euros par an, rien que sur le lait de consommation, les viandes fraîches bovines et le filet de poulet ».❞

    via Muarent Muchielli (https://twitter.com/LMucchielli)