organization:amnesty international

  • Repression des Gilets Jaunes : appel à témoignage de Amnesty International

    2/Nous souhaitons rentrer en contact avec des personnes qui ont été interpellées/mises en garde à vue/poursuivies pour groupement et/ou outrage et/ou rébellion à l’encontre des personnes dépositaire de l’autorité publique, ou encore dissimulation du visage
    3/Pourquoi ?
    Nous entamons une enquête ayant pour but d’analyser les conséquences de l’application de certaines dispositions du droit pénal sur le respect du droit à la liberté de manifestation pacifique.
    4/Comment ?
    La première prise de contact se fera par mail. Ensuite votre témoignage individuel pourra être récolté par téléphone, en utilisant une messagerie sécurisée, ou lors d’une entretien face à face.
    5/Votre témoignage servira à apporter des éléments d’analyse aux restrictions de la liberté de manifester. Certains témoignages pourront éventuellement être publié dans un rapport public, avec l’accord des personnes concernées et la possibilité de préserver son anonymat.
    contactez moi ici ou par mail : marco.perolini@amnesty.org

    Source twitter : https://twitter.com/esteban80paris/status/1147146677637308418

    #gilets_jaunes #répression #violences_policieres #violences_judiciaires #maintien_de_l'ordre

  • Amnesty International | Érythrée : répression sans frontières
    https://asile.ch/2019/07/01/amnesty-international-erythree-repression-sans-frontieres

    Alors que l’Érythrée siège au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, des sympathisants et des responsables du gouvernement à l’étranger harcèlent et intimident les défenseurs des droits humains et les militants exilés, au seul motif qu’ils critiquent le régime répressif. Comme le montre le rapport de l’organisation, alliés et représentants du régime érythréen sévissent […]

  • Pegasus, ce logiciel israélien dont les gouvernements sont friands pour espionner leurs opposants
    https://www.bastamag.net/Khashoggi-Mansoor-Whatsapp-espionnage-spyware-Pegasus-droits-humains-oppos

    Elle est accusée d’être mêlée à l’affaire Khashoggi, d’être responsable du hackage de Whatsapp révélé il y a peu, l’un de ses logiciels espions est utilisé pour surveiller des défenseurs des droits humains un peu partout dans le monde… Amnesty International la qualifie d’« entreprise incontournable pour les violeurs des droits humains ». La société israélienne NSO Group est la cible d’actions en #Justice pour avoir fabriqué et vendu un spyware à des gouvernements qui l’utilisent pour surveiller dissidents et (...)

    #Décrypter

    / A la une, #Proche_et_Moyen_Orient, Surveillance, fichage, censure : la démocratie en danger ?, Justice, #Atteintes_aux_libertés, Surveillance et (...)

    #Surveillance,fichage,_censure:la_démocratie_en_danger ? #Surveillance_et_biométrie

  • Il faut redéfinir le #viol

    Les voix réclamant que toute relation sexuelle non consentie soit considérée comme un viol se multiplient.

    https://lecourrier.ch/2019/06/23/il-faut-redefinir-le-viol
    #définition #justice #consentement #Suisse #Suède

    –-> En #Suisse il faut qu’il y ait violence ou contrainte pour que le délit de viol existe. La Suède, elle, a révisé son droit il y a maintenant un an pour y inclure toute #relation_sexuelle non consentie. Explications avec #Silvia_Ingolfsdottir_Åkermark.

    • L’article sous pay-wall pose déjà une grosse confusion. on confond agression sexuelles et viol comme si c’etait des synonyme et le viol est désigné comme un simple délit. Peut etre qu’en Suisse il n’y a pas de nuances entre viol, agression sexuelle, crime et délit, mais ca m’étonnerais un peu. Prétendre clarifié les choses et écrire autant d’erreurs en une phrase... Pas sur qu’Silvia Ingolfsdottir Åkermark soit très contente de la manière dont son discours est « retranscrit » par Ariane Gigon.
      #crime #correctionnalisation #langage #culture_du_viol #euphémisation

    • L’interview complet:

      « Il faudra bientôt passer un contrat écrit avant de faire l’amour ! » Ce genre de critiques fusent, parfois, lorsqu’il est question de définir le viol comme résultat d’une absence de consentement. Car en Suisse, pour l’heure, il faut qu’il y ait violence ou contrainte pour que le délit existe. Résultat : nombre d’agressions ne débouchent pas sur une condamnation. Des professeurs de droit pénal et des parlementaires demandent une nouvelle définition.

      Début juin, la Grèce est devenue le neuvième pays européen à inscrire dans son droit pénal que des relations sexuelles sans consentement équivalaient à un viol. Outre la Belgique et le Royaume-Uni, qui connaissent cette définition depuis plus de dix ans, l’Allemagne, l’Autriche, Chypre, l’Irlande, l’Islande ou encore la Suède ont également révisé leur droit.

      Ancienne procureure à Stockholm, aujourd’hui avocate des victimes d’agressions sexuelles, Silvia Ingolfsdottir Åkermark est aujourd’hui une partisane convaincue d’une définition basée sur le consentement. Explications – en marge des rencontres que la Suédoise a tenues cette semaine avec des parlementaires, à l’invitation de la section suisse d’Amnesty International, qui a lancé une pétition demandant au Conseil fédéral d’agir.

      Pourquoi étiez-vous d’abord ­sceptique sur le critère de consentement ?

      Silvia Ingolfsdottir Åkermark : Avec mes collègues, nous ne pensions pas qu’une nouvelle loi permettrait d’aboutir à davantage de condamnations. Mais nous étions trop concentrés sur notre cadre légal que nous essayions d’utiliser au mieux, loi qui prévoyait, comme en Suisse, la nécessité qu’il y ait eu contrainte ou violence pour que le viol soit reconnu. Le problème de cette définition est que, dans un très grand nombre de cas, les victimes ne portent pas de marques sur le corps, elles n’ont pas de bleus, pas de blessures.

      La loi suédoise est en vigueur depuis bientôt une année. Qu’est-ce qui a changé ?

      Je n’ai pas de chiffres car c’est encore trop tôt, mais il y a indubitablement davantage de condamnations. Les choses ont changé dès le premier mois. Les procureurs doivent toujours prouver ce qu’ils avancent, mais les personnes accusées et les victimes sont interrogées différemment. Nous n’avions pas non plus réalisé à quel point le cadre normatif était important. La loi permet des campagnes éducatives pour les jeunes, mais aussi pour les entreprises.

      L’accusé doit-il désormais prouver qu’il n’est pas coupable ?

      Non, comme avant, ce sont les procureurs qui doivent prouver ce qu’ils avancent. La présomption d’innocence demeure. Cela n’est ni plus facile ni plus difficile, de ce point de vue. Ce qui est fondamental, c’est que ce n’est plus à la victime de justifier son comportement. Les questions « pourquoi ne vous êtes-vous pas défendue, pourquoi n’avez-vous pas crié, pourquoi n’avez-vous pas dit non ? » ne sont plus centrales.

      Mais en fait, ce n’est pas difficile. Si je vous prête mon téléphone et que vous me le volez, un juge ne va pas me demander pourquoi je vous l’ai prêté. Eh bien, c’est la même chose ! C’est le prévenu qui doit s’expliquer, dire comment il pense s’être assuré que la victime était consentante. La nouvelle loi permet aussi de mieux parler des faits.

      Une autre critique est qu’il faudrait passer un contrat avant l’acte sexuel. Que répondez-vous ?

      (Elle sourit) Ce sont les hommes qui disent cela. Je n’ai jamais entendu une femme dire ne pas savoir où sont les limites ou ce qu’elle peut faire ou pas. Quant aux accusés affirmant « je croyais qu’elle voulait », je cite souvent une petite phrase d’une auteure suédoise Katarina Wennstam : « Une femme qui veut faire l’amour ne reste pas immobile. » Pourquoi ne pas demander ? Pour ne pas prendre le risque d’entendre une réponse négative. Demander, savoir ce que son partenaire veut ou ne veut pas, ce n’est pas tuer le désir, au contraire, c’est sexy. Et cela n’a rien à voir avec la morale.

      La nouvelle définition a-t-elle aussi diminué ou éliminé la honte que ressentent souvent les victimes ?

      Pour cela, il faudra plus de temps. En tant qu’avocate, je prépare aussi les victimes aux questions auxquelles elles devront répondre, par exemple si elles avaient bu de l’alcool. Je leur explique que cela n’est pas pour les rendre responsables du délit, mais pour établir les faits. Je leur rappelle que si une femme boit de l’alcool, son accompagnant devrait veiller sur elle, et non essayer de la pénétrer. Mais je suis régulièrement frappée par le fait que même des jeunes femmes qui ont fait des études disent par exemple avoir honte quand leur compagnon ne jouit pas. Le désir et le plaisir du mâle sont toujours dominants dans les esprits. Et la pornographie, où les femmes ne disent jamais, jamais, jamais [elle insiste] « non », n’aide pas.

      Précisément, la pornographie joue-t-elle un rôle dans les agressions ?

      Pas systématiquement, mais il y a des schémas qui se répètent. Les jeunes voient des images à un âge précoce. Ils ne savent pas les gérer et sont dépassés. En groupe, avec de l’alcool et des drogues, des dérapages surviennent. Dans nos stéréotypes, nous aimerions que les violeurs soient des monstres, des étrangers, des requérants d’asile – tout sauf des gens qui soient comme nous. Mais ce sont bien souvent des gens comme nous…

      Quelle impression avez-vous du débat politique suisse ?

      J’ai d’abord été choquée que le viol, dans votre Code pénal, n’existe que s’il y a eu pénétration vaginale, alors que les viols par relation orale et anale sont très courants. Mais j’ai un grand espoir. Je pense que cela va changer. Vous allez écrire l’histoire ! Dans tous les cas, la Suisse ne devrait pas attendre plus longtemps. La Suède aurait dû faire ce changement il y a des années, ne faites pas la même erreur que nous !

  • Détails macabres et responsabilité de l’Arabie saoudite : le cinglant rapport de l’ONU sur la mort de Jamal Khashoggi
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/06/19/details-sinistres-et-mise-en-cause-de-l-arabie-saoudite-le-cinglant-rapport-

    Après six mois d’enquête, le rapport appelle notamment la communauté internationale à mettre le prince héritier saoudien Mohamed Ben Salman sous sanctions.

    Mise en cause du prince héritier saoudien Mohamed Ben Salman, appel à l’imposition de sanctions contre lui, demande d’ouverture d’une enquête internationale, révélation de détails macabres sur le déroulement des faits : le rapport de l’experte onusienne Agnès Callamard sur l’assassinat du journaliste et opposant saoudien Jamal Khashoggi, éliminé le 2 octobre par des agents du royaume à Istanbul, est particulièrement embarrassant pour les autorités de Riyad.

    Ce gros document, d’une centaine de pages, est l’aboutissement de six mois d’enquête et d’une centaine d’interviews, menées en Turquie, bien sûr, le lieu du crime, mais aussi à Washington, Paris, Londres, Bruxelles, Berlin et Ottawa. Ce travail a été conduit par Mme Callamard, ancienne experte d’Amnesty International, en sa qualité de rapporteure du Conseil des droits de l’homme de l’ONU sur les exécutions extrajudiciaires, et par son équipe, composée de trois autres personnes : Duarte Nuno Vieira, un expert légiste, Paul Johnston, un enquêteur criminel, et Helena Kennedy, spécialiste des droits de l’homme.

    Le rapport conclut à la responsabilité de l’Arabie saoudite, en tant qu’Etat, dans l’assassinat de Jamal Khashoggi. Concernant le rôle exact de Mohamed Ben Salman, surnommé « #MBS », l’homme fort de la couronne, considéré par la CIA comme le commanditaire du meurtre, le rapport n’apporte pas d’éléments nouveaux mais il conforte ces soupçons.

    #paywall

  • Vous avez entendu parler de ces compagnies israéliennes régulièrement montrées du doigt parce que participant à l’espionnage ou au piégeage d’appareils électroniques à des fins politiques.

    L’une d’entre elles est NSO, pour le logiciel Pegasus, lié à l’assassinat de Jamal Khashoggi et à l’espionnage d’Amnesty International, mais aussi à d’autres saloperies au Mexique, au Panama etc.

    On trouve parmi les actionnaires principaux de NSO, le couple formé du Britannique Stephen Peel et de sa femme, la Canadienne Yana Peel. Lui était membre du conseil d’administration de Global Witness, une organisation de défense des droits humains (!), et elle était la présidente du conseil d’administration d’une grande galerie d’art internationale, Serpentine Galleries.

    Dénoncé par des militants, il a du démissionner en février dernier. Quant à elle, le Guardian ayant rendu ces fait publiquement la semaine dernière, elle a également été poussée à la démission.

    Stephen Peel has stepped down as a member of the Global Witness Board
    Global Witness, le 18 février 2019
    https://www.globalwitness.org/en/press-releases/stephen-peel-has-stepped-down-member-global-witness-board

    UK rights advocate co-owns firm whose spyware is ’used to target dissidents’
    Jon Swaine et Stephanie Kirchgaessner, The Guardian, le 14 juin 2019
    https://seenthis.net/messages/787319

    Serpentine Galleries Chief Quits, With Harsh Words for Activist Artists
    Alex Marshall, The New-York Times, le 18 juin
    https://www.nytimes.com/2019/06/18/arts/design/serpentine-galleries-ceo-resigns.html

    #Palestine #israel #NSO #Pegasus #surveillance #Jamal_Khashoggi #Stephen_Peel #Yana_Peel #Global_Witness #Serpentine

  • Un photojournaliste palestinien risque d’être expulsé loin de sa famille
    Amnesty International, le 23 mai 2019
    https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2019/05/israelopt-palestinian-photojournalist-at-imminent-risk-of-being-ripped-away

    Le photojournaliste palestinien Mustafa al Kharouf, qui risque une expulsion imminente qui serait contraire au droit international et le séparerait de sa femme et de son enfant, doit obtenir le statut de résident permanent à Jérusalem-Est, a déclaré Amnesty International jeudi 23 mai.

    Mustafa al Kharouf est détenu arbitrairement à la prison de Givon, à Ramla, dans le centre d’Israël, depuis le 22 janvier 2019. Son arrestation a eu lieu après que le ministère de l’Intérieur israélien a rejeté sa demande de regroupement familial, en invoquant des raisons de sécurité parmi lesquelles l’« appartenance au Hamas », et ordonné son expulsion immédiate vers la Jordanie, où il n’a aucun droit de résider et restera apatride.

    « La décision des autorités israéliennes de refuser la demande de statut de résident de Mustafa al Kharouf et de l’expulser sur la base d’accusations infondées est cruelle et illégale. Il doit être libéré immédiatement et obtenir le statut de résident permanent à Jérusalem-Est pour pouvoir reprendre une vie normale avec sa femme et son enfant, a déclaré Saleh Hijazi, directeur du Bureau d’Amnesty International à Jérusalem.

    « La détention arbitraire et l’expulsion prévue de Mustafa al Kharouf correspondent à la politique menée depuis longtemps par Israël, qui vise à réduire le nombre de résidents palestiniens à Jérusalem-Est, en faisant fi de leurs droits humains. »

    Alors que deux tribunaux israéliens ont déjà confirmé la décision d’expulsion, l’avocat de Mustafa al Kharouf a récemment déposé un recours devant la Cour suprême d’Israël afin d’annuler cette décision. La Cour suprême doit encore décider si elle examine son recours.

    « Les autorités israéliennes doivent respecter leurs obligations internationales et veiller à ce que Mustafa al Kharouf puisse rester chez lui en lui accordant le statut de résident permanent à Jérusalem-Est. La communauté internationale doit agir de toute urgence en faisant pression sur les autorités israéliennes pour qu’elles renoncent à l’expulser », a déclaré Saleh Hijazi.

    L’expulsion par Israël de Mustafa al Kharouf hors des territoires palestiniens occupés constituerait une grave violation de la Quatrième Convention de Genève et un crime de guerre au regard du Statut de Rome de la Cour pénale internationale.

    Entre 1967 et fin 2018, Israël a révoqué le statut de résident de 14 643 Palestiniens de Jérusalem-Est.

    Complément d’information : Mustafa al Kharouf est un photojournaliste palestinien âgé de 32 ans, né d’une mère algérienne et d’un père palestinien de Jérusalem. Il vit à Jérusalem-Est occupée avec son épouse, Tamam al Kharouf, et sa fille Asia, âgée de 18 mois. Il a quitté l’Algérie à l’âge de 12 ans avec sa famille pour s’établir à Jérusalem-Est.

    #Palestine #Mustafa_al_Kharouf

    Sur ce sujet, une liste d’expulsions aux frontières israéliennes ici :
    https://seenthis.net/messages/364741

    #Expulsion #Frontière

  • Témoignages : le #travail_forcé, l’autre facette de l’enfer que vivent les migrants détenus en #Libye

    Agriculture, travaux ménagers, construction de bâtiments… En Libye, les migrants enfermés dans les centres de rétention officiels sont forcés de travailler pour des employeurs libyens, sans rémunération et avec la complicité des autorités.

    « Régulièrement, des Libyens viennent nous chercher en prison et nous forcent à travailler pour eux », affirme à InfoMigrants John*, un migrant érythréen enfermé dans le centre de détention officiel de #Zintan, au sud de Tripoli.

    « Lorsque j’étais au centre de Tarek-el-Matar [à Tripoli, ndlr], des hommes en armes choisissaient parmi nous des personnes pour les forcer à travailler », explique à son tour Landry, un migrant camerounais qui vit aujourd’hui en Tunisie, joint par InfoMigrants.

    « On travaille de 8h du matin à la tombée de la nuit »

    La rédaction d’InfoMigrants a récolté nombre de témoignages qui racontent la même histoire : des employeurs libyens qui entrent dans les centres officiels, avec la complicité des gardes, pour choisir plusieurs migrants et les obliger à travailler toute la journée. Le soir, ils sont re-déposés au centre, sans avoir perçu la moindre rémunération.

    Il existe en Libye 16 centres de détention officiels où s’entassent environ 6 000 migrants, selon les estimations d’Amnesty International données fin 2018. C’est là que les migrants interceptés en mer par les garde-côtes libyens sont envoyés.


    « On travaille de 8h du matin à la tombée de la nuit. Si la tâche donnée n’est pas terminée, ils peuvent nous forcer à travailler toute la nuit », précise encore Landry.

    Cette main-d’oeuvre gratuite est ainsi réquisitionnée pour travailler dans la construction de bâtiments, dans les champs d’oliviers ou la récolte de tomates, dans l’agriculture mais aussi effectuer des travaux ménagers. Les femmes, sont, elles, forcées de se prostituer ou d’effectuer des tâches domestiques chez des particuliers.

    « Nous en avons entendu parler sur les réseaux sociaux mais nous n’avons pas la confirmation que cela existe », déclare à InfoMigrants Sasfa Msehli de l’Organisation internationale des migrations (OIM) en Libye.

    Ce phénomène n’est pourtant pas nouveau. Il est documenté depuis plus de deux ans. Un rapport du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme (HCDH) et de la mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul) publié fin 2016 faisait déjà état de travaux forcés dans les centres de détention gérés par les autorités libyennes.

    « Si on refuse de les suivre, ils nous torturent et nous tuent »

    Des migrants « ont été forcés de travailler afin d’économiser suffisamment de fonds pour pouvoir sortir de détention. Après avoir travaillé toute la journée, certains sont ramenés dans les centres de détention le soir. D’autres sont détenus sur le lieu de travail pendant des semaines ou des mois », écrivent les auteurs du rapport.

    En décembre 2018, un rapport produit par les mêmes institutions réitère les observations de 2016. « Les hommes migrants et réfugiés sont régulièrement retirés de leur captivité pour effectuer des travaux manuels forcés […] », peut-on lire dans le document.

    Ces travaux forcés se font, par définition, sous la menace. « Si on refuse de les suivre, ils nous torturent, parfois nous tuent », signale Moussa, un Camerounais qui est passé par le centre de détention de Zouara, à l’ouest de Tripoli.

    « Lorsque je travaillais dans les champs, des hommes en armes contrôlaient ce que nous faisions. Si ça ne leur convenait pas ou si on s’arrêtaient quelques minutes, ils nous frappaient », assure de son côté Landry.

    Tous racontent aussi les privations de nourriture lors de leur journée de travail, sous le soleil brûlant de Libye. « Ils nous donnent seulement un morceau de pain et de l’eau », déplore John, toujours enfermé au centre de Zintan. « Le travail est très éprouvant, certains s’évanouissent ».

    « Les autorités légitiment cette pratique »

    Comment les migrants sont-ils choisis par les exploitants ? Souvent, ce sont les personnes les plus fortes physiquement qui sont désignées. « Si tu es costaud en Libye, tu es mort. Tu es réquisitionné pour toutes les tâches », se souvient Moussa.

    Le Camerounais explique aussi que les « anciens » ont plus de risques d’être exploités. « Les gardes ont espoir que les nouveaux arrivants puissent récupérer de l’argent de leur famille pour payer leur libération. Alors ils préfèrent envoyer les plus anciens pour les travaux forcés car ils savent qu’ils n’ont plus aucune chance de se faire de l’argent avec eux ». En d’autres mots, les plus anciens ne représentent plus aucun intérêt financier pour les gérants des centres de détention et sont donc à la merci des trafiquants.

    « Les autorités légitiment cette pratique », estime Hassiba Hadj-Sahraoui, conseillère aux affaires humanitaires de Médecins sans frontières (MSF), contactée par InfoMigrants. « Les employeurs passent des arrangements avec les gardes des centres de détention. Souvent, ils reçoivent de l’argent des trafiquants en échange de main d’œuvre gratuite ».

    Selon elle, les centres de détention sont une source de revenus pour de nombreux Libyens. « Tout le monde se fait de l’argent sur le dos des migrants, à tous les niveaux. Cela explique en partie que ces centres existent encore ».

    « Le système de détention libyen est en fait un système d’exploitation »

    Les travaux forcés ne se limitent pas à l’extérieur des prisons. Au sein même des centres de détention, certains migrants sont exploités par le personnel.

    « J’ai dû déboucher des toilettes du centre à mains nues, mais j’ai aussi été forcé de décharger des armes dans un entrepôt situé à quelques mètres de la prison », glisse Landry.

    Une pratique confirmée dans le rapport de 2018 du HCDC et de la Manul. Selon les auteurs, les migrants sont forcés de travailler « à l’intérieur des installations, notamment le nettoyage, la cuisine, le déchargement d’objets lourds et le lavage des véhicules des fonctionnaires de la DCIM [le département de lutte contre la migration illégale, chargé des centres de détention, ndlr] ».

    « Le système de détention libyen est en fait un système d’exploitation », déplore Hassiba Hadj-Sahraoui.
    Depuis 2016, l’Union européenne (UE) a signé un accord avec la Libye, permettant de fournir un appui logistique et matériel aux garde-côtes libyens. Pour les ONG, cet accord rend les États européens complices des exactions commises sur les migrants en Libye. En début de semaine, un collectif d’avocats a déposé plainte à la Cour pénale internationale (CPI) contre l’Union européenne pour « crimes contre l’humanité ».

    https://www.infomigrants.net/fr/post/17333/temoignages-le-travail-force-l-autre-facette-de-l-enfer-que-vivent-les
    #centres_de_détention #asile #migrations #réfugiés #esclavage_moderne
    ping @reka

    • Libye, loin des yeux, loin du cœur : reportage dans les centres de détention

      5 000 à 6 000 réfugiés et migrants sont détenus de façon arbitraire dans les centres de détention libyens qui dépendent du ministère de l’Intérieur basé à Tripoli.

      Ces derniers mois, leur situation s’est encore aggravée à cause du conflit qui a éclaté début avril entre le gouvernement libyen reconnu par les Nations unies et basé à Tripoli (GNA) et les forces de l’Armée Nationale Libyenne (ANL). Toutefois, malgré des appels répétés à la protection et à l’évacuation des réfugiés et des migrants détenus, ceux-ci ont peu de chances de parvenir en lieu sûr dans un avenir proche. Par ailleurs, nombre d’entre eux sont renvoyés de force dans ce même cycle de violences et de détention en Libye par les garde-côtes libyens soutenus par l’Union européenne.

      Loin de la zone de combat, des centaines de personnes restent enfermées pour une durée indéterminée, dans des conditions néfastes, dans des centres de détention où elles sont exposées aux maltraitances et à la mort, et poussées au désespoir.

      Dans le djebel Nafousa, une région montagneuse au sud de Tripoli, des personnes nécessitant une protection internationale et enregistrées auprès du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) en tant que réfugiés ou demandeurs d’asile, ont été abandonnées dans des centres de détention depuis des mois, voire des années, sans aucune assistance.

      De septembre 2018 à mai 2019, au moins 22 personnes sont décédées dans les centres de détention de Zintan et de Gharyan, principalement de la tuberculose. Parmi les morts se trouvaient des jeunes hommes, des femmes et un enfant de huit ans.

      Dans le centre de détention de Zintan, quelque 700 personnes étaient enfermées dans un entrepôt agricole surpeuplé, tandis que 200 autres étaient confinées dans un ensemble de petits bâtiments.

      https://www.msf.fr/actualites/libye-loin-des-yeux-loin-du-coeur-reportage-dans-les-centres-de-detention

    • Libye : incendie dans un centre de détention de migrants à Zintan

      Un feu s’est déclaré dimanche dans le centre de détention de Zintan, en Libye. Provoqué par des infrastructures électriques vétustes, l’incendie a provoqué des dégâts matériels et alerte une fois de plus sur les conditions de détention des migrants en Libye.

      Un nuage de fumée noire sort d’un bâtiment délabré. À l’extérieur, plusieurs jeunes hommes tentent d’évacuer les affaires qu’ils peuvent atteindre. Certains portent un tissu sur la bouche, maigre protection face à une fumée toxique.

      Dimanche 1er décembre, le centre de détention de Zintan, en Libye, a connu un incendie dont l’origine serait électrique. L’incident n’a pas fait de blessés même si certains migrants ont respiré des fumées. Une vingtaine d’entre eux ont perdu leurs affaires personnelles et le bâtiment où s’est déclaré l’incendie est désormais inutilisable.

      Selon Besay*, un jeune Érythréen détenu dans le centre et contacté par InfoMigrants, les gardiens ont mis plus d’une heure et demie à appeler les pompiers. Cet incendie rappelle que les conditions de vie des migrants en Libye sont extrêmement difficiles. Les ONG dénoncent régulièrement la situation des migrants dans les centres de détention gérés par le département libyen de lutte contre la migration illégale (DCIM, selon l’acronyme anglais).

      Près de 500 hommes – majoritairement érythréens et somaliens – sont détenus à Zintan. Parmi eux, plus d’une centaine sont atteints de tuberculose. Les équipes de Médecins sans frontières (MSF) n’ont accès aux détenus que depuis le mois de mai.

      Aujourd’hui, les malades de la tuberculose sont séparés des autres détenus pendant deux semaines. Mais cela n’a pas toujours été le cas. « Après ils reviennent avec nous », explique Besay. Le jeune Érythréen est lui-même malade. « Depuis quatre mois, je prends un traitement donné par MSF. »

      À Zintan, les migrants souffrent également du manque de nourriture. En mars 2019, plusieurs migrants étaient morts de faim dans le centre. InfoMigrants avait reçu des photos de jeunes hommes d’une maigreur extrême.

      Plus de 40 000 migrants ont été enregistrés en Libye par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Mais plusieurs centaines vivraient en tout dans le pays dans des centres de détentions officiels et clandestins ainsi que dans des squats et des logements individuels.

      https://www.youtube.com/watch?v=t7GmSTYgAK4&feature=emb_logo

      https://www.infomigrants.net/fr/post/21270/libye-incendie-dans-un-centre-de-detention-de-migrants-a-zintan?ref=tw

      #feu #incendie

    • La machine à broyer. Réfugiés et migrants piégés en Libye

      Fin 2017, des images effroyables de migrants vendus comme des marchandises en Libye faisaient le tour du monde et suscitaient une réaction en chaîne de nombreux dirigeants, en Libye, en Europe, en Afrique, promettant de prendre des mesures destinées à protéger les réfugiés et migrants d’un système d’exploitation organisée.

      Deux ans après, rien n’a pourtant changé. Présentes depuis 2017 auprès des migrants et réfugiés détenus en Libye, les équipes MSF témoignent de l’#horreur de la situation pour des milliers de personnes condamnées à croupir dans des centres de détention ou prises au piège d’un cycle sans fin de #violence et d’#abus.

      https://msf2016.atavist.com/libye-la-machine-a-broyer

      #MSF #rapport
      –----------
      v. des documents archivés sur seenthis en 2017 :
      https://seenthis.net/messages/605873

    • Migrant in Libya relives brutal detention through sketches

      A guard withholds water from a barefoot migrant kneeling in front of him. An emaciated man lies on the ground while a thermostat reads a broiling 43 degrees Celsius. Refugees cower to the ground as bullets whiz by.

      These rough pencil sketches by an Eritrean refugee offer a glimpse of the brutal reality of Libya’s migrant detention centers, where thousands have been locked away for months or even years. Most are there after failing to make the perilous crossing to Europe through the Mediterranean Sea.

      The artist asked to only be identified by his nickname, Aser, because he fears reprisals from militias for speaking out about what he says are “nightmare conditions” inside the centers. In a country with no functioning government, it is often competing militias who run the detention centers and make money off migrants.

      The drawings are based on what Aser, 28, witnessed inside several migrant facilities in Tripoli between September 2017 and October this year. At night, he recalls, he awoke to the sounds of militiamen dragging migrants from their sleep and beating them to get ransoms from their families, mostly in sub-Saharan Africa. Guards withheld food, water and medicine for the same reason.

      Libya’s migrant detention centers are rife with abuse, and many have gotten caught in the crossfire of the country’s civil war. One drawing depicts refugees in the crossfire between forces of military commander Khalifa Hifter and militias allied with the United Nations-supported government in Tripoli.

      Libya became a major crossing point for migrants to Europe after the death of longtime dictator Moammar Gadhafi in 2011, but Europe now sends money for Libya to prevent migrants from reaching its shores. With increased reports of torture and abuse inside detention centers, Europe’s policy of supporting the Libyan coast guard as it intercepts fleeing migrants has come under growing criticism.

      Aser says that often, the only drinking water available inside the hangars where he was kept was a few buckets of water for hundreds of people. He and others went weeks without seeing sunlight, and the crowded centers became breeding grounds for disease. At the last facility where he was held, Abu Salim, he and another migrant, who also spoke on condition of anonymity, said two Eritreans died from what they believed to be tuberculosis.

      Aser’s journey began more than four years ago, when he escaped forced military conscription in Eritrea, considered among the world’s most repressive governments. He made his way through Ethiopia and Sudan, and paid $6,000 to traffickers in Libya to secure a place on a boat to Europe. But the vessel was intercepted by the Libyan coast guard.

      He ended up in Tripoli in September 2017 and was placed in the first of three centers. Visiting workers from Doctors Without Borders, or MSF, provided him with pencils and paper, and he worked out of the sight of guards. He sometimes hid the drawings with other migrants, and took photos of some sketches before destroying them.

      In late October, Aser fled to an already overcrowded United Nations-run facility with hundreds of other detainees. Now his hope is that he can be one of the few to qualify for asylum, who are put on flights via Niger and Rwanda to Europe.

      In the meantime, he says, his only escape is art.

      “I dream that one day I can move out of Libya to develop my skill by gaining additional education,” he said.

      source : https://apnews.com/b55a574819e26a45c819fe843c946379

      #eau #guerre_civile #jeu_de_l'oie (une sorte de jeu de l’oie bien dramatique, car la dernière étape est le #cimetière dans ce dessin) #centre_de_détention #centres_de_détention #décès #mort

      Et pour le dessin du « tour des centres de détention » :
      https://twitter.com/mokhbersahafi/status/1211981910219657218?s=03

  • #Thain_Parnell : La prostitution est au cœur de l’oppression des femmes – alors pourquoi beaucoup de gens de gauche la défendent-ils ?

    Pendant des décennies, la plupart des gens de gauches admettaient que la prostitution était au cœur de l’oppression des femmes. Cependant, il y a eu un renversement brutal, au cours des dix dernières années.

    À présent, de nombreux partisans de la gauche plaident pour une légalisation complète du commerce du sexe. Des expressions telles que « les droits des travailleur-euses du sexe » masquent le fait que ceux qui profitent de la vente et ceux qui violentent des femmes, des filles, des garçons et des hommes sont ceux qui sont protégés.

    Parallèlement, même de puissantes organisations de défense des droits humains, comme Amnesty International, semblent s’être orientées en faveur de la prostitution.

    Le plus intrigant est la toute récente tendance de défenseurs de la prostitution qui se disent marxistes et refusent de prêter attention à la position réelle de Marx à ce sujet.

    « Il est évident, du reste, qu’avec l’abolition du régime de production actuel, disparaîtra la communauté des femmes qui en découle, c’est-à-dire la prostitution officielle et non officielle. »[1]

    Il y a plus d’un siècle, Marx a compris que, sans abolir l’industrie de la prostitution, la pleine libération des femmes ne pourrait jamais être pleinement réalisée.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://morningstaronline.co.uk/article/f/prostitution-central-womens-oppression-so-why-do-many-left-defe
    #traite #prostitution #commerce_du_sexe #capitalisme #racisme #marx

  • La plupart des policiers violents étaient des sympathisants d’extrême-droite | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/franck-juin/blog/240519/la-plupart-des-policiers-violents-etaient-des-sympathisants-d-extrem

    Sur les 240 enquêtes ouvertes par l’IGPN pour des violences de la part de fonctionnaires de police, la grande majorité d’entre elles concerneraient des sympathisants d’extrême-droite.

    Depuis le début de la contestation des "Gilets Jaunes", 240 enquêtes judiciaires ont été ouvertes par l’IGPN (Inspection Générale de la Police Nationale) pour des violences présumées et volontaires sur des manifestants. 

    161 de ces plaintes émanent du Parquet de Paris pour des faits survenus lors des manifestations dans la Capitale depuis le mois de novembre 2018.

    Les derniers signalements remontent aux manifestations du 1er mai 2019.

    De nombreuses associations, ainsi que la Ligue des Droits de l’Homme et Amnesty International, déplorent le traitement particulièrement lent de ces dossiers par les services de l’IGPN.
    […]
    Si le vote d’extrême-droite est largement supérieur à la moyenne, au sein des fonctionnaires des Forces de l’Ordre (55, 6 %), les "policiers incriminés pour faits de violences volontaires" exploseraient ce score avec un taux d’appartenance aux théories d’extrême-droite avoisinant les 80%...!
    […]
    Rien n’établit à ce jour que ces policiers responsables des principales violences et débordements (du côté des Forces de l’Ordre) aient pu recevoir des consignes de la part des syndicats d’extrême-droite mais cela demeure une possibilité qu’étudie le GIPN.

    l’IGPN décrypte aussi les consignes données par la hiérarchie de l’exécutif pour y trouver d’éventuels encouragements à « se lâcher » ou qui aient pu laisser croire que ces violences excessives resteraient impunies.

    Il est aussi relevé, dans l’étude de ces différents cas, le fait que ni le Président de la République ni le Chef du Gouvernement et ni même le Ministre de l’Intérieur, n’ont condamné clairement et fermement ces violences policières (que l’IGPN qualifié de « marginales ») à la suite des différents évènements, ce qui a pu, là aussi, laisser croire à un sentiment d’impunité.

    • "Si le vote d’extrême-droite est largement supérieur à la moyenne, au sein des fonctionnaires des Forces de l’Ordre (55, 6 %), les « policiers incriminés pour faits de violences volontaires » exploseraient ce score avec un taux d’appartenance aux théories d’extrême-droite avoisinant les 80%...!"
      j’ai beaucoup de mal avec cette statistique... elle sort d’où ? on demande l’opinion politique des personnes visées par une enquête ? ou alors on a croisé avec des fichiers de sympathisants ? je serais très curieux de savoir d’où sort cette statistique...
      https://www.youtube.com/watch?v=7tzfl1wTemM

  • « En mutiler un pour en terroriser mille »
    Documentaire inédit par StreetPress : Gilets Jaunes, une répression d’État
    https://www.streetpress.com/sujet/1558444107-documentaire-gilets-jaunes-une-repression-etat
    https://www.youtube.com/watch?v=3MjuoDpKLfI

    Depuis six mois une répression inédite s’abat sur le mouvement des Gilets jaunes. À travers les témoignages de blessés, spécialistes et militants, le documentaire inédit de StreetPress décrypte les dérives du maintien de l’ordre.

    La réponse policière et judiciaire au mouvement social des Gilets jaunes est un fait politique majeur. Rarement un mouvement social n’a été autant réprimé. Les chiffres officiels, forcément parcellaires, donnent le tournis : 3.830 blessés, 8.700 gardés à vue, 13.460 tirs de LBD 40 et 1.428 tirs de grenades lacrymogènes instantanées explosives selon le ministère de l’Intérieur.

    Dans ce documentaire inédit, StreetPress décrypte le tournant opéré dans la stratégie de maintien de l’ordre grâce aux témoignages de blessés, de militants, de sociologues, de journalistes, d’un avocat, d’un policier et d’un ancien ministre de l’Intérieur. Une politique de gestion des foules en gestation depuis près de 50 ans dans les quartiers populaires, les ZAD et aux abords des stades.

    Un film de Cléo Bertet, Matthieu Bidan et Mathieu Molard, avec la participation de (par ordre d’apparition) Vanessa Langard, Gilet jaune blessée, collectif des mutilés pour l’exemple – Pierre Douillard, doctorant en sociologie urbaine, auteur du livre L’arme à l’oeil – Adrien Verplancke, Gilet jaune – Cécile Amar, journaliste, L’Obs, co-auteure du livre Le peuple et le président – Youcef Brakni, professeur d’histoire géographie, comité Vérité et Justice pour Adama – Denis Jacob, Alternative Police CFDT – Marion Guémas, Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT) – Aurélien Restelli, doctorant en sociologie, spécialiste du maintien de l’ordre – Daniel Vaillant, ancien ministre de l’Intérieur (PS) – Vitalia, Gilet jaune blessée, collectif des mutilés pour l’exemple – Camille Polloni, journaliste Police/Justice, Les Jours – Nicolas Krameyer, Amnesty International France – Raphaël Kempf, avocat au barreau de Paris.

    + Beaucoup de liens pour aller plus loin à retrouver sur le site...

    #violences_policières #maintien_de_l'ordre #militarisation

  • #Bolsonaro passe de la théorie à la pratique - Amnesty International France
    https://www.amnesty.fr/justice-internationale-et-impunite/actualites/bolsonaro-passe-de-la-theorie-a-la-pratique

    Parmi les actions entreprises par le gouvernement de Jair Bolsonaro :

    – L’assouplissement de la législation relative à la détention et au port d’armes à feu, qui risque d’accroître le nombre d’homicides au #Brésil ;

    – La nouvelle politique nationale en matière de stupéfiants, qui adopte une approche plus punitive et porte atteinte au droit à la santé ;

    – Les mesures néfastes pour les droits des populations indigènes et des quilombolas (descendants d’esclaves) ;

    – Les initiatives visant à intervenir indûment dans le travail des organisations de la société civile présentes au Brésil ;

    – Les diverses dispositions du « plan anti-criminalité » (notamment l’assouplissement des critères permettant d’invoquer la légitime défense pour justifier le recours à la force et aux armes à feu par la police) ;

    – Les mesures portant atteinte au droit des victimes à la vérité, à la justice et à des réparations pour les crimes de #droit international commis par les autorités sous le régime militaire ;

    – La remise en cause de l’indépendance et de l’autonomie du Système interaméricain des droits de la personne ;

    – L’emploi d’un discours hostile aux droits humains par de hauts responsables, dont le président lui-même, qui pourrait légitimer diverses violations des droits humains.

  • Droit de suite
    Ventes d’armes françaises : où est la limite ?
    Diffusée le 16/05/2019
    http://www.lcp.fr/emissions/droit-de-suite/292598-ventes-darmes-francaises-ou-est-la-limite

    La France est le troisième vendeur d’armes au monde. Mais ne faut-il pas davantage éviter de les mettre entre toutes les mains ? Tout d’abord, notre documentaire, « Mon pays fabrique des armes » Une remarquable enquête journalistique qui démontre combien il est complexe, dans notre pays, d’obtenir de la transparence lorsqu’il s’agit de ventes d’armes, et, malgré quelques gardes fous, combien il s’avère difficile, aussi, de contrôler efficacement l’utilisation de ces armes par les dirigeants étrangers qui les achètent. Nos invités : Anne Poiret, réalisatrice du documentaire ; Jean Guisnel, journaliste spécialiste des questions militaires ; Jacques Maire, député « La République en Marche » des Hauts-de-Seine ; Aymeric Elluin, chargé de plaidoyer armes à Amnesty International France

    https://seenthis.net/messages/731927

    #marchands_de_canons #vented'armes

  • Le refus de la part d’Israël d’accorder aux réfugiés palestiniens le droit au retour a engendré sept décennies de souffrances
    15 mai 2019 - Amnesty International
    https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2019/05/israels-refusal-to-grant-palestinian-refugees-right-to-return-has-fuelled-s
    https://www.amnesty.org:443/remote.axd/aineupstrmediaprd.blob.core.windows.net/media/20956/nakba-photo.jpg?center=0.5,0.5&preset=fixed_1200_630

    La Nakba, qui est commémorée le 15 mai, désigne le déplacement de plus de 700 000 Palestiniens à la suite de la création de l’État d’Israël en 1948
    Plus de 70 années se sont depuis écoulées, et Israël continue de priver les réfugiés palestiniens de leur droit de retourner sur leurs terres
    Amnesty International a créé un site dédié à la Nakba qui décrit les difficultés des réfugiés palestiniens qui vivent au Liban, en Jordanie et dans les territoires palestiniens occupés

    #Nakba

  • Des #journalistes enquêtant sur les #armes françaises au #Yémen menacés inquiétés - Amnesty International #France
    https://www.amnesty.fr/controle-des-armes/actualites/des-journalistes-francais-menaces-pour-avoir-enquetes

    Avec 16 autres ONG, nous dénonçons aujourd’hui les menaces qui pèsent sur la #liberté de la #presse après la convocation par les services de renseignement français de trois journalistes français ayant enquêté sur la présence d’armes françaises dans le conflit au Yémen.

  • Amnesty accuse le Venezuela de violations des droits de l’homme
    https://www.latribune.fr/depeches/reuters/KCN1SL0DS/amnesty-accuse-le-venezuela-de-violations-des-droits-de-l-homme.html


    Crédits : Carlos Garcia Rawlins

    MEXICO (Reuters) - Amnesty International a demandé mardi à la Cour pénale internationale (CPI) d’enquêter sur de présumés « crimes contre l’humanité » commis au Venezuela par le gouvernement du président Nicolas Maduro, et tout particulièrement en janvier lors de violents rassemblements dans la capitale Caracas.

    Dans un rapport présenté à Mexico, l’ONG dit avoir rassemblé les preuves d’exécutions sommaires, de détentions arbitraires et de décès et blessures causés par un recours excessif à la force de la part du gouvernement de Maduro.

    Aucun commentaire n’a pu être obtenu dans l’immédiat auprès du ministère vénézuélien de l’Information.

    « Comme nous le répétons depuis des années, il y a au Venezuela une politique systématique de répression de l’opposition », a déclaré devant les journalistes la directrice d’Amnesty en charge du continent américain, Erika Guevara, après la présentation du rapport.

    Au plus fort de la contestation contre le régime Maduro en janvier dernier, au moins 47 personnes ont été tuées, indique le rapport. Plus de 900 personnes ont été détenues de manière arbitraire en cinq jours lors de manifestations organisées fin janvier, après que le chef de file de l’opposition, Juan Guaido, s’est autoproclamé président par intérim.

    Une équipe d’Amnesty s’est rendue au Venezuela du 31 janvier au 17 février, est-il écrit dans le document, et a consigné six exécutions extrajudiciaires, trois cas d’usage excessif de la force et six détentions arbitraires.

  • Israël. Amnesty International engage une action judiciaire pour mettre fin au système de surveillance créé par NSO Group | Amnesty International
    https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2019/05/israel-amnesty-legal-action-stop-nso-group-web-of-surveillance
    https://www.amnesty.org:443/remote.axd/aineupstrmediaprd.blob.core.windows.net/media/20928/261904.jpg?preset=fixed_1200_630

    Israël. Amnesty International engage une action judiciaire pour mettre fin au système de surveillance créé par NSO Group
    13 mai 2019, 00:01 UTC

    Amnesty International soutient une action judiciaire visant à faire comparaître devant la justice le ministère de la Défense israélien pour lui demander d’annuler l’autorisation d’exportation accordée à NSO Group, une entreprise israélienne qui vend des logiciels ayant été utilisés pour commettre des attaques contre des défenseur·e·s des droits humains dans le monde entier.

    NSO Group vend ses produits à des gouvernements qui commettent de façon notoire de révoltantes violations des droits humains, leur octroyant ainsi des outils qui leur permettent de pister des militants et des détracteurs.

    Dans le recours qui sera déposé demain devant le tribunal de district de Tel-Aviv, une cinquantaine de membres et de sympathisant-e-s d’Amnesty International Israël ainsi que d’autres représentant·e·s de la communauté de défense des droits humains expliquent que le ministère de la Défense a mis les droits humains en danger en autorisant NSO à continuer d’exporter ses produits. En août 2018, un membre du personnel d’Amnesty a fait l’objet d’une attaque menée au moyen d’un logiciel de surveillance de NSO Group particulièrement invasif appelé Pegasus, qui a également été utilisé contre des militants et des journalistes en Arabie saoudite, au Mexique et aux Émirats arabes unis.

    #amnesty #israël

  • WhatsApp voice calls used to inject Israeli spyware on phones | Financial Times
    https://www.ft.com/content/4da1117e-756c-11e9-be7d-6d846537acab
    https://www.ft.com/__origami/service/image/v2/images/raw/http%3A%2F%2Fprod-upp-image-read.ft.com%2Fa5e1805e-75a7-11e9-be7d-6d846537acab?s

    A vulnerability in the messaging app WhatsApp has allowed attackers to inject commercial Israeli spyware on to phones, the company and a spyware technology dealer said.

    WhatsApp, which is used by 1.5bn people worldwide, discovered in early May that attackers were able to install surveillance software on to both iPhones and Android phones by ringing up targets using the app’s phone call function.

    The malicious code, developed by the secretive Israeli company NSO Group, could be transmitted even if users did not answer their phones, and the calls often disappeared from call logs, said the spyware dealer, who was recently briefed on the WhatsApp hack.

    WhatsApp is too early into its own investigations of the vulnerability to estimate how many phones were targeted using this method, a person familiar with the issue said.

    #israël #piraterie

    • repris par Le Monde sans #paywall

      Une faille de sécurité de WhatsApp utilisée pour installer un logiciel espion israélien
      https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/05/14/une-faille-de-securite-de-whatsapp-utilisee-pour-installer-un-logiciel-espio

      WhatsApp a annoncé avoir corrigé la faille, et plusieurs ONG veulent porter plainte contre l’éditeur du logiciel, NSO group.

      Une importante faille de sécurité touchant la fonction « appel téléphonique » de WhatsApp a été corrigée lundi 13 mai, a annoncé l’entreprise, propriété de Facebook. La faille pouvait permettre d’installer, à l’insu de l’utilisateur, un logiciel espion sur son téléphone, si l’utilisateur ne décrochait pas lorsqu’il recevait l’appel « infecté ».

      Difficile à détecter, la faille de sécurité en question ne pouvait être trouvée que par des équipes de haut niveau.

      Selon le Financial Times, cette faille a été exploitée pour installer les logiciels espions Pegasus de l’entreprise israélienne NSO Group, qui fournit ses logiciels aux forces de sécurité de nombreux pays dans le monde, y compris à des régimes peu ou pas démocratiques. Selon l’ONG antisurveillance Citizen Lab, un avocat militant pour la défense des droits de l’homme a été visé dimanche 12 mai par Pegasus. Le programme permet notamment de collecter la géolocalisation de sa cible, de lire ses messages et e-mails, et de déclencher à son insu le micro et la caméra de son téléphone.

      « Le groupe NSO vend ses produits à des gouvernements connus pour leurs violations répétées des droits de l’homme, et leur fournit les outils pour espionner leurs opposants et critiques », écrit l’ONG Amnesty International dans un communiqué publié ce 13 mai. « En août 2018, un employé d’Amnesty International a été ciblé par Pegasus, comme l’ont été des militants et des journalistes en Arabie saoudite, au Mexique et aux Emirats arabes unis. »

      L’ONG a annoncé qu’elle allait déposer une plainte contre le ministère de la défense israélien, autorité de tutelle de NSO Group, « qui a ignoré les monceaux de preuves liant NSO Group à des attaques contre des défenseurs des droits de l’homme. […] Tant que des produits comme Pegasus sont vendus sans contrôle effectif, les droits et la sécurité des salariés d’Amnesty International, des journalistes et des dissidents dans le monde entier sont en danger ». Plusieurs associations israéliennes ont déposé des plaintes similaires.

      Sans citer le nom de NSO Group, WhatsApp a confirmé que la faille avait été exploitée par « une entreprise privée dont il est connu qu’elle travaille avec ces gouvernements pour installer des logiciels espions sur des téléphones mobiles ». « Nous avons briefé un certain nombre d’organisations de défense des droits de l’homme à ce sujet », a déclaré WhatsApp.

      Les utilisateurs de WhatsApp – 1,5 milliard de personnes dans le monde, selon l’entreprise – sont incités à mettre à jour leur application si elle ne s’est pas faite automatiquement.

    • Israeli Firm Tied to Tool That Uses WhatsApp Flaw to Spy on Activists
      https://www.nytimes.com/2019/05/13/technology/nso-group-whatsapp-spying.html

      SAN FRANCISCO — An Israeli firm accused of supplying tools for spying on human-rights activists and journalists now faces claims that its technology can use a security hole in WhatsApp, the messaging app used by 1.5 billion people, to break into the digital communications of iPhone and Android phone users.

      Security researchers said they had found so-called spyware — designed to take advantage of the WhatsApp flaw — that bears the characteristics of technology from the company, the NSO Group.

  • Le tribunal administratif de Paris rejette la demande de suspension de la livraison de bateaux à la Libye : Les ONG envisagent de saisir le Conseil d’Etat [Actions collectives] ⋅ GISTI
    https://www.gisti.org/spip.php?article6158

    Le tribunal administratif de Paris vient de rejeter la demande de suspension de la livraison par la France de bateaux aux garde-côtes libyens au motif que cette décision ne peut pas être contrôlée par le juge administratif car elle est directement liée à la conduite des relations extérieures de la France.

    Nos organisations s’inquiètent de ce qu’aucun contrôle juridictionnel ne puisse ainsi être exercé sur la légalité de cette décision de transfert d’équipements militaires.

    Si l’on suit le raisonnement du tribunal, le respect des nombreux textes, internationaux, européens et nationaux, qui encadrent le transfert d’équipements militaires ne pourrait jamais faire l’objet d’un contrôle.

    De plus, en livrant ces bateaux, la France prête directement son concours à la réalisation d’actes attentatoires aux droits humains, des faits internationalement illicites dont notre pays se rend complice et qui engagent sa responsabilité internationale. Pourtant là encore, aucun contrôle n’est rendu possible par l’ordonnance du tribunal.

    Cette ordonnance pose la question cruciale de la transparence de l’action d’un gouvernement, à la fois dans le domaine du transfert de matériels de guerre et dans celui du contrôle des migrations. Or, il est essentiel que le respect de la protection des droits humains, en particulier ceux des réfugiés et migrants, prime sur toute autre considération.

    C’est la raison pour laquelle nos organisations envisagent de se pourvoir en cassation devant le Conseil d’État.

    Signataires : Amnesty International France et #Gisti
    https://seenthis.net/messages/767002
    #Lybie

  • France : Les autorités doivent suspendre le LBD40 et interdire les grenades GLI-F4 et de désencerclement dans le cadre du maintien de l’ordre des manifestations
    https://www.amnesty.org/fr/documents/eur21/0304/2019/fr

    Selon les statistiques officielles, depuis le début du mouvement de protestation dit « des Gilets jaunes » en novembre 2018, plus de 2 200 manifestants et 1 500 responsables des forces de l’ordre ont été blessés lors de manifestations... Source : Amnesty International

  • Macron « assume » la livraison d’armes à l’Arabie saoudite, malgré la guerre au Yémen
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/05/09/guerre-au-yemen-une-ong-fait-un-recours-en-urgence-contre-le-depart-de-franc

    « L’Etat français ne peut ignorer que ces armes peuvent servir à commettre des crimes de guerre au Yémen, où plus de 400 000 civils sont potentiellement sous le feu », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) l’avocat de l’ACAT, Joseph Breham. Plusieurs autres organisations — comme Human Rights Watch, Amnesty International ou l’Observatoire des armements — sont également vent debout contre ces ventes. Jeudi, une centaine de personnes étaient rassemblées au port du Havre, à l’appel de la Ligue des droits de l’homme et du Mouvement de la paix, pour dénoncer ces livraisons qui contribuent, selon eux, au « carnage en cours au Yémen ». « Interdire les ventes d’armes aux pays en guerre » ou « Au Yémen, un enfant est tué toutes les 5 minutes », pouvait-on lire sur leurs pancartes.

    Si le président français n’a pas précisé les armes qui devaient être chargées au Havre, le site d’investigation Disclose a avancé que le navire devait prendre livraison de « huit canons de type Caesar » que l’Arabie saoudite pourrait utiliser dans la guerre qu’elle livre au Yémen aux rebelles houthistes, minorité chiite soutenue par l’Iran, grand rival de Riyad. Paris a invariablement affirmé que ces armements ne sont utilisés que de manière défensive et pas sur la ligne de front.

    Mais, selon une note de la direction du renseignement militaire (DRM), révélée par Disclose mi-avril, 48 canons Caesar produits par l’industriel français Nexter « appuient les troupes loyalistes, épaulées par les forces armées saoudiennes, dans leur progression en territoire yéménite ». Une carte de la DRM estime que « 436 370 personnes » sont « potentiellement concernées par de possibles frappes d’artillerie », dont celles des canons français. « Il ne suffit pas de dire “j’ai des garanties”, il faut nous les montrer. De même, nous aimerions qu’on nous explique clairement, nettement, comment l’Arabie saoudite lutte contre le terrorisme au Yémen », a réagi Aymeric Elluin, d’Amnesty International France.

  • Gilets jaunes  : nous ne sommes pas dupes   !
    Par Des personnalités du monde de la culture — 4 mai 2019
    https://www.liberation.fr/debats/2019/05/04/gilets-jaunes-nous-ne-sommes-pas-dupes_1724724

    Tribune. Depuis plusieurs mois, le mouvement des gilets jaunes, sans précédent dans l’histoire de la Ve République, bat le pavé de nos rues.

    Un mouvement de citoyen·ne·s, né spontanément, qui ne se rattache à aucun parti politique. Un mouvement qui mobilise des dizaines de milliers de Français·e·s chaque samedi, depuis plus de six mois, et qui est soutenu par des millions d’autres. Un mouvement qui réclame des choses essentielles  : une démocratie plus directe, une plus grande justice sociale et fiscale, des mesures radicales face à l’état d’urgence écologique.

    Ce qu’ils demandent, ils le demandent pour tou·te·s. Les gilets jaunes, c’est nous. Nous, artistes, technicien·ne·s, aut·eur·rice·s, de tous ces métiers de la ­culture, précaires ou non, sommes absolument concerné·e·s par cette mobilisation historique.

    Et nous le proclamons ici  : Nous ne sommes pas dupes  ! Nous voyons bien les ficelles usées à outrance pour discréditer les ­gilets jaunes, décrits comme des anti-écologistes, extrémistes, racistes, casseurs… La manœuvre ne prend pas, ce récit ne colle pas à la réalité même si médias grand public et porte-parole du gouvernement voudraient bien nous y faire croire. Comme cette violence qu’ils mettent en exergue chaque samedi. Pourtant la violence la plus alarmante n’est pas là.

    Le bilan de la répression s’aggrave chaque semaine. Au 19 avril, on recensait 1 décès, 248 blessé·e·s à la tête, 23 éborgné·e·s, 5 mains arrachées chez les manifestant·e·s. C’est indigne de notre République. Et nous ne sommes pas les premier·e·s à le dénoncer  : Amnesty International, la Ligue des droits de l’homme, l’ONU, l’Union européenne, le Défenseur des droits, tou·te·s condamnent les violences poli­cières sur les gilets jaunes en France. (...)

    SIGNATAIRES
    http://www.nousnesommespasdupes.fr

  • Suicide à Amnesty International – La petite boîte à outils
    http://la-petite-boite-a-outils.org/suicide-a-amnesty-international
    http://la-petite-boite-a-outils.org/wp-content/uploads/2018/10/Capture-d’eÌ cran-2018-10-03-aÌ€-11.47.08.png

    Des premiers échanges nous ont mis sur la piste de la création d’une Délégation d’Enquête Paritaire (DEP). Ce dispositif légal permet dans le cadre d’un suicide ou d’une tentative de suicide en lien avec le travail de mener une enquête au sein de l’organisation. Nous nous sommes pas mal inspiré du document produit par l’INRS « démarche d’enquête paritaire du CHCST concernant les suicides et tentatives de suicide » pour définir les objectifs : établir les faits, identifier les potentiels facteurs professionnels ayant conduit au suicide et proposer des mesures de prévention. La composition se doit d’être paritaire entre représentant·es du personnel et direction.

    Nous, représentant·es du personnel, avons fait marcher nos différents réseaux et avons rencontré différentes personnes ayant l’expérience de ces situations : une juriste du droit du travail, des syndicalistes, des DP ayant déjà vécu cette situation. Nous nous retrouvons donc mi-juin pour voter la création de la DEP et surtout sa composition. Sans contestation de la part de la direction, nous proposons donc une délégation de sept personnes : cinq représentant·es du personnel, une personne du service RH, un membre de la direction. Nous avons négocié que la personne issue de la direction ne soit pas de la direction générale (les deux personnes de la direction générale étaient très impliquées dans le suivi de la situation de notre collègue avant son suicide), des heures de délégation illimitées pendant la période de l’enquête, un budget permettant de faire appel à un cabinet de consultant·es.

  • Hong Kong : Amnesty International, persona non grata après une cyberattaque chinoise
    https://cyberguerre.numerama.com/1260-hong-kong-amnesty-international-persona-non-grata-apres-u

    La division Hongkongaise d’Amnesty International a été victime d’une cyberattaque rapidement attribuée à un groupe de hackers lié au gouvernement chinois. Force est de constater que les activités de l’organisation non gouvernementale gênent dans un pays où la violation des droits de l’homme semble monnaie courante. En façade, Amnesty International mène un combat quotidien pour la défense des droits de l’homme aux quatre coins du globe. Mais en coulisses, l’organisation non gouvernementale internationale (...)

    #activisme #surveillance #hacking #Amnesty

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