person:adolf hitler

  • Polémique Le Corbusier : « Juger les attitudes d’un artiste d’hier dans le climat d’aujourd’hui est bien de notre époque »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/04/05/polemique-le-corbusier-juger-les-attitudes-d-un-artiste-dans-le-climat-d-auj

    Chronique. La descente aux enfers se poursuit pour Le Corbusier (1887-1965). L’architecte suisse devenu français en 1930 était considéré comme le dieu de la modernité des années 1920 et 1930 – grands ensembles rationnels pour les masses et maisons pures, blanches et élégantes pour les riches. Mais au fil des ans et des publications, ce Picasso du béton fut qualifié de réactionnaire, vichyste, fasciste, stalinien, antisémite et pro-Hitler. Ce qui donne un millefeuille nauséabond et un personnage qui, même mort, n’est pas fréquentable. Tout cela figure dans une tribune collective, publiée le 2 avril sur le site du Monde.
    Article réservé à nos abonnés Lire aussi « L’antisémite Le Corbusier ne doit plus bénéficier d’aucun soutien public »

    Ce portrait a déjà été brossé dans trois livres sortis en 2015 à l’occasion d’une exposition Le Corbusier au Centre Pompidou. Le contraste était vertigineux : le musée mettait en lumière un génie des formes ; les livres dénonçaient sa face noire. Entre les deux camps, ce fut rude. Mais la tribune est d’abord inédite par le profil des neuf signataires : on y trouve des anti-corbuséens de longue date, mais aussi, et c’est une surprise, le cinéaste Jean-Louis Comolli et l’historienne Michelle Perrot, voix du féminisme, du mouvement ouvrier et aussi de l’univers carcéral, un sujet que les « anti-Corbu » associent aux bâtiments du maître.

    La tribune demande aussi au ministre de la culture, Franck Riester, de se désengager du projet de musée Le Corbusier, à Poissy (Yvelines). De se retirer de la Fondation Le Corbusier, dans le 16e arrondissement de Paris. Et d’agir pour que soit déboulonnée la statue de l’architecte inaugurée il y a quelques semaines à Poissy. Puisque, selon les signataires, Le Corbusier « ne doit plus bénéficier d’aucun soutien public », ils auraient pu demander que nos écoles d’architecture, financées par l’Etat, suppriment l’artiste des enseignements, que ses bâtiments soient fermés à la visite, que les plaques à son nom soient retirées, et que ses œuvres soient expulsées des musées.
    Faire vaciller la statue de l’homme

    Le ministère de la culture nous a fait savoir qu’il ne fera rien de tout cela et qu’il appartient aux historiens de se prononcer. Pas simple car deux camps s’invectivent. Le Corbusier a voulu travailler pour Philippe Pétain et Benito Mussolini. Oui, mais aussi pour Léon Blum, en 1936. Il écrit des mots louangeurs sur Adolf Hitler, mais aussi d’autres de mépris sur l’Allemagne nazie.

    #grand_homme

  • Bretagne : les néonazis de la DNR refont parler d’eux
    https://nantes.indymedia.org/articles/45173

    Nous avions déjà publié un article sur la Division Nationaliste Révolutionnaire lorsqu’ils voulaient ouvrir un local à Tulle en mars 2018. Depuis, l’équipe de la DNR a changé, et le groupuscule refait parler de lui, en annonçant un rassemblement et un concert en Bretagne le week-end du 20 avril (date anniversaire de la naissance d’Adolf Hitler), tout près de Rennes. Aux antifascistes locaux de se mobiliser pour que les néonazis ne se sentent jamais chez eux en Bretagne !

    #Racisme #antifascisme #ille-et-vilaine #plélan-le-grand #Racisme,antifascisme

  • Godwin’s law - reductio ad Hitlerum
    https://en.wikipedia.org/wiki/Godwin%27s_law

    “As an online discussion grows longer, the probability of a comparison involving Nazis or Hitler approaches” that is, if an online discussion (regardless of topic or scope) goes on long enough, sooner or later someone will compare someone or something to Adolf Hitler or his deeds, the point at which effectively the discussion or thread often ends.
    ...
    Godwin’s law itself can be abused as a distraction, diversion or even as censorship, fallaciously miscasting an opponent’s argument as hyperbole when the comparisons made by the argument are actually appropriate. Similar criticisms of the “law” (or “at least the distorted version which purports to prohibit all comparisons to German crimes”) have been made by the American lawyer, journalist, and author Glenn Greenwald.

    Godwin’s law does not claim to articulate a fallacy; it is instead framed as a memetic tool to reduce the incidence of inappropriate hyperbolic comparisons. “Although deliberately framed as if it were a law of nature or of mathematics,” Godwin wrote, “its purpose has always been rhetorical and pedagogical: I wanted folks who glibly compared someone else to Hitler to think a bit harder about the Holocaust.”

    #discussion #rhétorique #internet #usenet #psychologie

  • Un accord douteux entre le mouvement sioniste et l’Allemagne nazie
    Henry Laurens > 25 février 2019
    https://orientxxi.info/magazine/un-accord-douteux-entre-le-mouvement-sioniste-et-l-allemagne-nazie,2916
    https://orientxxi.info/local/cache-vignettes/L800xH399/c8b86187bc635cb5409e8c250e0c63-5fad2.jpg?1551008786

    À l’arrivée d’Adolf Hitler au pouvoir en janvier 1933, l’Allemagne est menacée par une campagne de boycott international. Pour tenter de la contrecarrer, le nouveau pouvoir va signer un accord avec le mouvement sioniste, qui survivra jusqu’à l’éclatement de la guerre en 1939. Et le sionisme sera le seul mouvement politique juif autorisé en Allemagne durant cette période.

    #Haavara

  • #Venezuela : devant ce qui est déjà présenté comme une période de #transition, prolifèrent les éditoriaux et les libres opinions dans El Nacional, principal quotidien d’opposition (uniquement en ligne)

    Le #Plan_País, programme pour accompagner la transition, présenté par Juan Guaidó le 31 janvier. On notera, en bonne place, le concept central d’#empowerment qui trahit au moins le lieu d’élaboration dudit programme

    Opinemos todos : Plan País y la Venezuela que viene
    http://www.el-nacional.com/noticias/columnista/opinemos-todos-plan-pais-venezuela-que-viene_269161

    Ya lo habíamos mencionado en las semanas precedentes, la transición que vive Venezuela es un momento clave para determinar la clase de país que queremos ser en el futuro y allí necesitamos la opinión y participación de todos. Enero de 2019 podrá ser recordado como el mes que trajo de vuelta el optimismo, pero vale reflexionar sobre el acaparamiento de la opinión intelectual, y es que pareciera que solo podemos decir lo que conviene políticamente en este momento, lo que, si bien algunos lectores lo considerarán acertado en vista de la delicada situación de nuestro país, no podemos olvidar que la asfixia hacia a la libertad de opinión es precisamente una de las cosas que hemos criticado al chavismo. Cada venezolano en cada rincón del territorio ha tenido una vivencia diferente estos últimos 20 años, sería una pena que un grupito pretenda monopolizar el contenido de las leyes, de los proyectos nacionales y de lo que podemos y no podemos decir de todo ello. Ya sabemos que el problema en Venezuela no es jurídico, pero si de verdad aspiramos a restablecer un orden constitucional y un Estado de Derecho, tenemos que actuar en consecuencia y ello implica respetar las reglas jurídicas –al menos desde ahora–, la supremacía constitucional y el derecho internacional, sería una paradoja restablecer el orden jurídico si todo lo queremos resolver a lo politiquero, es decir, como convenga en el momento.

    Plan País
    El presidente interino de Venezuela, Juan Guaidó, presentó el pasado 31 de enero de 2019 un proyecto denominado Plan País, la Venezuela que viene, donde primero se hace un recuento de cómo llegamos al lugar donde estamos, donde se destacan las políticas fallidas del chavismo, la corrupción, la inexistencia de poderes públicos independientes, para luego proponer cómo salir de esto.

    Tiene que alegrarnos saber que ya se está trabajando por una mejor Venezuela y aunque sean necesarios varios años de trabajo duro para volver a estar como estábamos hace 20 años, no cabe duda que es mucho más inspirador levantarse por la mañana sabiendo que el país donde vives está evolucionando.

    El texto del plan parte de un Estado que esté al servicio de la gente, donde se respetan los derechos, con políticas eficientes y que garantice condiciones para que la sociedad pueda desenvolverse libremente. Luego se hace énfasis en el ciudadano “empoderado”, haciendo referencia a los mecanismos de mercado, las libertades económicas, una política social solidaria y la reinserción en el concierto de las naciones libres. La parte económica es la más significativa porque desde allí se construirá todo lo demás, en consecuencia, se plantean como medidas a corto plazo: estabilizar la economía, acceder a la banca multilateral, levantar controles y medidas arbitrarias, controlar la inflación, promover la inversión internacional, etcétera.

    • Ici, sur le modèle de l’après Deuxième Guerre Mondiale, c’est bien d’avoir un Plan Marshall (Plan País), mais il ne faut pas oublier Nuremberg…
      On appréciera ici la modération du propos qui attribue exclusivement la dévastation des villes européennes aux bombardements sans freins de la Luftwaffe

      Plan País, la justicia posdictadura
      http://www.el-nacional.com/noticias/columnista/plan-pais-justicia-posdictadura_269141

      Un modelo real para Venezuela
      La feroz actuación del Ejército de Adolf Hitler dejó al planeta bañado en sangre y a Europa en un estado de destrucción tal, que ciudades enteras quedaron en ruinas humeantes por los incesantes bombardeos de la Luftwaffe, la aviación militar alemana, que con los presos de campos de concentración cubría sus necesidades de mano de obra para fabricar sus aviones y repuestos. En 60 millones de seres humanos se ha calculado el número de víctimas de aquel diabólico episodio que dejó al planeta bañado en sangre.

      El Plan Marshall
      Derrotado Hitler se planteó la necesidad de atender dos requerimientos fundamentales:
      1) Posibilitar la vida de millones de seres humanos que sobrevivieron al horror, actividad que requería reconstruir las ciudades que quedaron en escombros, y
      2) Hacer justicia a los autores de aquella tragedia.
      Para ambos objetivos, Estados Unidos implementó un programa al que destinó 13 millardos de dólares: el conocido Plan Marshall con el que se hizo posible lo primero. Para el otro objetivo también Estados Unidos logró concretar una propuesta para formar una estructura jurídica en la cual convinieron los países que actuaron aliados para enfrentar a Hitler, y así llevó a Francia, Inglaterra y a la Unión Soviética a promulgar el Estatuto del Tribunal Militar Internacional de Núremberg.

      Y se hizo justicia
      El 8 de agosto de 1945 se firmó en Londres la carta creacional del Tribunal Militar Internacional para enjuiciar a los principales criminales de guerra del Eje Europeo, y en un proceso de 14 meses dictó sentencia contra 21 acusados, de los cuales 12 tuvieron pena de muerte en la horca, otros tuvieron cadena perpetua y también hubo condenas por 10 y 20 años de cárcel. Los nazis de rangos menores fueron enjuiciados posteriormente en sus respectivos países y sobre ellos recayeron similares condenas.

    • Là, un débat avec arguments légaux et constitutionnels pour justifier le mouvement en cours…
      (un peu dur à suivre, car les observateurs (et les médias) ont largement passé sous silence la situation de double pouvoir : 2 pouvoirs législatifs, AN et Constituante et 2 Conseils constitutionnels, TSJ en exil et TSJ

      ¿Rebelión ?
      http://www.el-nacional.com/noticias/columnista/rebelion_269355

      ¿Rebelión?
      Es un derecho de los pueblos oprimidos, contesta Rodolfo García en una conferencia del profesor Sergio Fabrini. Depende de lo que comprendamos por derecho, pero, también, por oprimidos. Manuel Subero arguye que en la Alemania nazi todo ciudadano adquirió la cualidad para rebelarse, pues se le convirtió en siervo, feudatario o vasallo. La rebelión es no observar la obediencia formalmente debida cuando deviene en ilegítima, amoral y hasta delictual.

    • Enfin, le panier de crabes des « vainqueurs ». On notera la comparaison du chavisme avec les Khmers Rouges…

      J’arrête l’extrait du texte à la maxime évoquée par Joffre à propos de la bataille de la Marne (les États-uniens l’attribue à Kennedy). Texte rempli de vocabulaire spécifiquement vénézuélien,…

      El sempiterno pescueceo político
      http://www.el-nacional.com/noticias/columnista/sempiterno-pescueceo-politico_269126

      Decíamos en días pasados que si algún día el régimen llegaba a su fin sería fundamentalmente por las acciones del gobierno americano, del secretario general de la OEA y de nuestros países vecinos, los cuales estaban hasta el gorro de la desestabilización regional que ha causado esa especie de Jemeres Rojos que son los chavistas; que si hubiera sido por la estricta acción de algunos de nuestros destacados líderes políticos seguiría la guachafita ad infinitum. Muestra de lo acertadas de dichas afirmaciones es lo que está sucediendo actualmente en los círculos políticos del país. Todavía no se ha derrotado definitivamente al régimen y ya son muchos los que pescuecean atribuyéndose el triunfo y peleándose por cargos en el futuro gobierno. Con estas muestras de triunfalismo bobalicón y evidente miopía política, parece mentira que todavía haya algún ingenuo que se sorprenda por la cantidad de años que hemos estado sometidos a la coacción arbitraria de la camarilla gobernante.

      Dicen que la derrota siempre es huérfana y que el triunfo suele tener más de un pretendiente, lo cual parece ser cierto también esta vez. En este momento en que se avizora un nuevo porvenir, después de dos décadas de continua humillación, son muchos los que se sienten dueños de las acciones que nos han situado en el punto en el que nos encontramos actualmente.

  • Volksparteien als klassische Regierungsorgane | Telepolis
    https://www.heise.de/tp/features/Volksparteien-als-klassische-Regierungsorgane-4289120.html


    Wolfgang J. Koschnick explique comment les démocraties parlementaires sont en train d’atteindre leur date d’expiration. Dans le courant des dernières 50 années des forces puissantes ont poussé les élus à accepter une série de modifications des règles parlementaires qui les rendent presque aussi impuissants qu’après la loi allemande des pleins pouvoirs de 1933.


    Adolf Hitlers parle aux élus du Reichstag lors du vote des pleins pouvoirs le 23.3.1933

    Il s’agit d’un processus inhérent au systèmes parlementaires d’Europe. Les différences entre les pays et les parlements spécifiques n’ont que des conséquences négligeables ce qui fait qu’on doit se préparer à des changements à travers des conflits que justice et parlement ne sauront plus réglèr à l’amiable ou par des compromis. A travers le mouvement des gilets jaunes et les mesures draconiennes de la justice et des forces de police en France se dessinent les futures actions impitoyables du pouvoir en place.

    Ceci n’a rien de nouveau ou de surprenant. En temps de crise marqué par une perte de légitimité des instances politiques et des autres puissances majeures les régimes en place finissent toujours au milieux des massacres qui annoncent le triomphe d’un nouveau système. Le vingtième siècle a vu naître des états socialistes, des dictatures capitaliste généralement appellées fascistes et de nouvelles formes d’organisation démocratiques inspirés par l’expérience des luttes de classe précédentes.

    L’épuisement des ressource planétaires et le changement climatique imposeront aux acteurs un rythme dramatiquement accéléré et aggraveront tout autant l’impact des problemes et la profondeur des changement en vue.

    Würde das Parlament Beschlüsse mit der Regierungsmehrheit am Ende nicht abnicken, wäre der Zusammenbruch der Regierung die unvermeidliche Folge. Also haben die Fraktionen der Regierung sie abgenickt und nicken weiter alles ab, was man ihnen vor die Füße wirft. Das wird im Prinzip ewig so bleiben, und daran wird sich nie etwas ändern. Die Struktur der parlamentarischen Parteiendemokratie macht es unvermeidlich, dass die Parlamente in ihnen nur als Abnickvereine richtig funktionieren können. Das allmähliche Dahinschwinden der klassischen Volksparteien lässt indes darauf hoffen, dass im längeren Zeitverlauf die verkrusteten Strukturen aufbrechen.

    Tous les articles de Wolfgang J. Koschnick sur Telepolis
    https://www.heise.de/tp/autoren/Wolfgang-J-Koschnick-3457752.html

    #politique #régime_parlementaire #révolution #auf_deutsch #it_has_begun

  • Macron, Hitler, Marx, Staline, Trump, Lincoln, Jean-Baptiste et Le Monde... (quand l’Absente tue le game !)

    Branle bas de combat ! #Le_Monde aurait osé « la #caricature de trop » ! Comme l’explique brillamment #André_Gunthert sur son « carnet de recherches d’image sociale », cette #Une, grandiloquente et #en_même_temps irrévérencieuse, « vient clore l’impressionnante dégringolade du président Macron »
    http://imagesociale.fr/6975
    seenthissé par @colporteur : https://seenthis.net/messages/747820

    Le récit, commencé en fanfare et qui se clôt sur un champ de bataille, est illustré en couverture du magazine par un photomontage du graphiste Jean-Baptiste Talbourdet

    Mais bien qu’elle contienne toutes les références nécessaires, je ne partage pas les conclusions de cette note, qui prête à l’auteur #Jean-Baptiste_Talbourdet une intension volontairement malveillante sans l’avoir questionné.

    Suite, donc, à cette couverture pour le moins « audacieuse », une shitstorm s’est installée, sur les limites de la représentation du #Chef de l’#État, on croirait presque à un blasphème tant la bronca est générale. #Luc_Bronner, directeur de la rédaction du Monde, oppose un petit justificatif, et c’est là, selon moi, que se joue une couardise dommageable pour tou-te-s :
    https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2018/12/29/a-nos-lecteurs-a-propos-de-la-une-de-m-le-magazine-du-monde_5403549_4500055.
    Il avait tous les éléments pour faire une démonstration historique avec un filage magistral et ... non, il se réfugie derrière une rapide référence de l’Histoire de l’Art, en bon #sachant, et prend pour exemple... d’autres couvertures du Monde ! En bref, il lâche le choix politique pour une excuse graphique, esthétisante... alors qu’elle-même est issue d’une tradition politique !

    #Hubert_de_Jenlis, en bon chevalier de #Macron, pense porter un coup de grâce par la preuve irréfutable d’un #plagiat de #Lincols_Agnew qui portraitise #Hitler :
    https://twitter.com/HubertdeJenlis/status/1079143667724627968

    Hors, cet portrait a servi pour illustrer un essai ô combien intéressant paru dans le Harpers en juillet 2017 : The Reichstag Fire Next Time, The coming crackdown par #Masha_Gessen :
    https://harpers.org/archive/2017/07/the-reichstag-fire-next-time
    Le portrait, donc, est signé #Lincoln_Agnew et fait partie d’un diptyque où on retrouve donc Hitler :

    Illustrations by Lincoln Agnew. Source photographs: Adolf Hitler © Hulton Archive/Getty Images; crowd saluting Hitler © Visual Studies Workshop/Getty Images

    Mais aussi #Trump, #Putin, #Obama, #Bush :

    Source photographs: Donald Trump © JB Lacroix/WireImage; Vladimir Putin © Mikhail Svetlov/Getty Images; Barack Obama © Ron Sachs-Pool/Getty Images; George W. Bush © Luke Frazza/AFP/Getty Images; protest © Creative Touch Imaging Ltd./NurPhoto/Getty Images; drone © Erik Simonsen/Getty Images

    Ce qui semblait de toute évidence être une copie se révèle, si on prend le temps de lire l’article, puis de chercher les sources d’inspiration de Lincoln Agnew, être un hommage, dans le fil d’une tradition de représentation de la #Puissance et du #Pouvoir de figures d’autorité, dans la _#Droite ligne de #Gauche_ de l’#iconographie #Russe.
    Et il se trouve que Agnew lui-même s’inspire de #Gustav_Klutsis qui portraitise #Marx, #Engels, #Lenine et #Staline de la même manière en... 1933 !

    Gustav Klutsis, Raise Higher the Banner of Marx, Engels, Lenin and Stalin ! 1933

    (L’année même de l’incendie du du Reichstag dont il est question plus haut.) Portrait qu’on peut retrouver dans la superbe exposition de nov 2017 à février 2018 au musée #Tate : Red Star Over Russia at Tate Modern
    https://www.tate.org.uk/whats-on/tate-modern/exhibition/red-star-over-russia
    Il est vraiment intéressant de regarder la vidéo faite par le Tate Modern pour l’exposition : https://youtu.be/Kd_GHlMkwpQ

    qui revient sur

    the story behind graphic designer #David_King's collection of 250,000 artworks, photographs and documents from the Soviet Union.

    Et cette histoire, derrière la collection, c’est le point de départ sur une #Disparition, une #Invisibilisation. Celle de Léon #Trotski. C’est donc l’histoire de la construction de l’image de la Puissance, du Pouvoir, et la représentation de l’Homme Fort, et comment celle-ci écrase tout sur son passage. Pas grand chose à voir donc avec un parti politique particulier, mais bien plus avec une #oppression_systémique, la plus rependue au monde...

    L’affiche de l’expo est peut-être même la première inspiration de la série, et il est troublant de la mettre à côté du portrait de Macron tant les deux visages se répondent ! Elle est datée de 1923 et signée #Strakhov (Braslavsky) Adolf Yosypovych :

    Elle est issue d’une campagne de propagande pour... l’émancipation féminine ! Et ... combien avez-vous vu de #femmes dans cette suite de portraits, jusqu’à présent ? Hein ?!

    Quel dommage ! Quel dommage que les gonades qui s’expriment contre la pseudo-insulte faite au Chef de la France soient quasiment, uniquement, masculines ou assimilées. Quel dommage aussi que pour défendre un choix, d’autres gonades masculines n’osent aller au bout de la filiation. Je n’irait pas jusqu’à dire quel dommage que si peu soient encore #Charlie, mais ceci dit, ça a quand même son sens. L’année 2018 a vu augmenter, terriblement, la pression du #patriarcat, du #masculinisme même, et la #répression, partout : cette fin d’année est maculée de sang sous les coups frénétiques d’un service régalien qui ne fait que protéger un président fantoche dont quasi plus personne ne veut. Et quand, enfin, arrive une occasion de justifier le maintien de leur chef au Pouvoir, la meute de déchaine, écrasant, une fois de plus la continuité des leçons de l’Histoire, de sa contextualisation globale nécessaire, et participe ainsi, encore plus, au #confusionnisme plutôt qu’à l’#éducation_populaire...
    Quelle misère !

    Épilogue : Toute #oppression crée un état de #guerre.
    #Simone_de_Beauvoir, in Le Deuxième #sexe, t.2, L’expérience vécue

  • Macron en Hitler, la caricature de trop? – L’image sociale
    http://imagesociale.fr/6975

    Ce sera la dernière #image de l’année, celle qui vient clore l’impressionnante dégringolade du président Macron, auquel tout semblait sourire il y a à peine six mois. Dans sa livraison du 29 décembre, le magazine hebdomadaire du Monde, M, publie un long article d’Ariane Chemin. Celle qui avait déjà signé le 18 juillet dernier la révélation de la participation d’Alexandre Benalla à un tabassage enregistré en vidéo, propose un bilan du trajet politique d’Emmanuel Macron depuis son accession au pouvoir, à travers le prisme de la célèbre avenue des #Champs-Elysées, scène de son investiture en command car en mai 2017, et aujourd’hui théâtre emblématique de la contestation des #Gilets_jaunes, plus important mouvement de protestation populaire depuis Mai 68.

    Le récit, commencé en fanfare et qui se clôt sur un champ de bataille, est illustré en couverture du magazine par un photomontage du graphiste Jean-Baptiste Talbourdet. Détouré, passé en noir et blanc et fortement contrasté, un portrait de Macron par Ludovic Marin (Sipa), sur fond de biseaux rouges, s’orne d’une surimpression de l’avenue envahie par la foule (Olivier Beuvelet repère qu’il s’agit d’une image de la descente des Bleus, le 16 juillet 2018, et non d’une manifestation des Gilets jaunes).

    Deux options graphiques indiquent le passage à la caricature photographique : celle du noir et blanc, qui suggère l’évocation historique, ainsi que l’expression maussade du président, accentuée par l’ombre qui obscurcit son regard – code qui traduit, dans un contexte politique, un jugement négatif sur l’action menée.

    Malgré l’imprécision des signaux graphiques, ces deux élements, auquel s’ajoute le soulignement de la couleur rouge, suffisent à aiguiller nombre de lecteurs vers une interprétation de l’image comme une critique sévère et une allusion à peine voilée à la référence nazie – comme cela avait été le cas en janvier de cette année avec la couverture de L’Obs montrant Emmanuel Macron derrière des barbelés. [...]

    Une deuxième vague de réactions, dans la soirée du 29, vient contredire cette première lecture, et propose de rattacher la couverture du supplément à la tradition du #constructivisme. Même si l’on ne comprend pas exactement la relation entre cette esthétique innovante et la critique du macronisme, que la couverture est censée illustrer, les associations visuelles, et plus particulièrement le recours dynamique au photomontage, marque de fabrique de l’iconographie de gauche dans les années 1920-1930, récemment documentée par une belle exposition au Centre Pompidou (« La Photographie, arme de classe »), semble écarter le spectre nazi. [...]

    C’est un autre élément d’information cité dans le texte qui donne finalement la clé de l’illustration. Le Monde indique que Jean-Baptiste Talbourdet s’est inspiré « de travaux d’artistes, notamment ceux de Lincoln Agnew ». Plusieurs internautes signalent à la suite un #photomontage du graphiste canadien publié en juillet 2017 dans le Harper’s Magazine, qui a servi de source pour ce qui semble bien être une imitation servile : même construction du portrait en noir et blanc comme espace de surimpression d’une foule, sur fond de biseaux rouges, avec la matière apparente du papier – mais il s’agit cette fois d’Adolf Hitler.

  • Gilets jaunes : les meneurs des casseurs appartiendraient à l’ultra gauche
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/15297-gilets-jaunes-les-meneurs-des-casseurs-appartiendraient-a-l-ultra-g

    Quand j’ai entendu ce terme de « peste brune » j’ai eu envie de vomir, ils font référence à Adolf Hitler et aux Nazis pour parler des gilets jaunes, alors que ce ne sont que des français lambda, qui on manifesté, quand aux casseurs, ce ne sont peut être pas ceux que l’on croie, de plus les chiffres des manifestants on été ouvertement bidonné pour faire croire a un essoufflement du mouvement, ils seraient près de 809.500 dans toute la France d’après la POLICE ! et pas 106.301 comme le relais tout les médias.

    « En outre, les syndicats sont totalement scandalisés d’entendre leur ministre se vanter d’avoir fait pression sur les Parquets en leur donnant des consignes de fermeté pour influencer leur appréciation des affaires en liens avec les gilets jaunes. Les procureurs ne sont pas à la botte du ministre de (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • Communisme, Stalinisme, Socialisme, Fascisme, Collectivisme, Anarchisme

    Une fois n’est pas coûtume, je vais reproduire l’essentiel d’un débat qui s’est déroulé sur l’excellente liste de diffusion de géographie critique (dite liste des « crits »).

    From Dr Hillary J. Shaw
    Visiting Fellow - Centre for Urban Research on Austerity
    Department of Politics and Public Policy
    De Montfort University

    The problem with books is once you read them you can’t un-read them.

    European politics and history in the 20 C starts to look a little different once you read Hayek, F A (1971) The Road To Serfdom, Routledge, London UK From the first few pages of this book, "...Stalinism was described even by a friend of Lenin as ‘superfascist’, ‘more ruthless than fascism’, with similar opinions being expressed by British politician Chamberlain, and by British writer Mr F A Vogt (Hayek, 1971: 20-1). The vicious fighting in 1920s Europe between Fascists and Communists was precisely because ‘they competed for the support of the same type of mind and reserved for each other the hatred of the heretic’ (Hayek, 1971: 22). One thing that all Collectivists share is intolerance for any dissenting, therefore threatening, opinions, rather like the strong religious factions of 16 century Europe..."

    Communism - http://fooddeserts.org/images/000Russia.htm
    WW2 - http://fooddeserts.org/images/050FraGermany.htm

    Un certain Reed (pas d’autres infos) répond :

    One thing that all Collectivists share is intolerance for any dissenting, therefore threatening, opinions... Then, One thing that all vulgar individualists share is a perfectly immoral disregard for mutual obligations... I’d say capitalism — marked as it is by market imperatives rather than opportunities — `is “collectivist” in the extreme, which is probably related to its tendency to decay into fascism.

    I also find it interesting that the anti-fascism of partisans is, in your formulation, pitched as a Bad Thing. Meanwhile, the inertia (or complicity) of liberals goes unmentioned.

    But, sure, the uses of Hayek are endless, as every anti-democratic and reactionary movement in the U.S. has thoroughly demonstrated, especially the anarcho-capitalist types who (surprise!) fly their black and yellow flags at the same rallies where the Klansmen and neo-nazis gather to cheerlead genocide.

    Hillary J. Shaw again en réponse :

    1) yes, capitalism, especially when globalised, can easily become ’Collectivist’, Totalitarian, even., Renarkably, even Adam Smith, way back in 1755, spoke of this tendency. And look now at the oligopolies we have in e.g. supermarkets, banking.

    2) Collectivism, generally, DOES demand uniformity of opinion - that’s almost a circular tautology. Can you give any major examples where it hasn’t - I’d love to know. And it was Hayek who used the term ’Collectivist’ for both Stalinism and 1940s fascism, by the way, not me.

    3) I said nothing about anti-fascism of partisans here, such ’partisans’ are often Communist in ideology, but may be ’anarchist’ leaning (although anarchism has often evolved into a very Collectivist socialism, ironically). As fighters against Naziism in the 1940s, they wree a great thing, as was anything that helped end Hitler’s tyranny and WW2.

    4) On this Hayekian analysis, the Klansmen, as neo-nazis, would be portrayed as Collectivist too - so if you percieve me as anti-Collectivist 9and I am no admirer of Stalin), then I must be (and indeed am) anti Klansmen too.

    Yes Hayek can be ’used for many things’ - but doesn’t that apply to almost all significant researchers, academics, in the social sciences and indeed beyond? Including for sure Marx, and probably Aadam Smith too. Does that mean we should ditch them, and the rest of these thinkers too?

    Noel Cass, de l’université de Lancaster :

    “anarchism has often evolved into a very Collectivist socialism, ironically”

    – just, no, Hilary.

    After socialist revolutions, anarchism has been crushed by authoritarian socialists. Please desist from sweeping political generalisations that just get up people’s noses.

    Hillary J. Shaw répond :

    Well yes and no. Only Wikipedia but seems to be broadly correct here

    https://en.wikipedia.org/wiki/Anarchism

    While opposition to the state is central,[16] anarchism specifically entails opposing authority or hierarchical organisation in the conduct of all human relations.[17][18][19] Anarchism is usually considered a far-left ideology[20][21][22] and much of anarchist economics and anarchist legal philosophy reflects anti-authoritarian interpretations of communism, collectivism, syndicalism, mutualism, or participatory economics.

    However....
    https://en.wikipedia.org/wiki/Anarchism#Spanish_Revolution

    In response to the army rebellion, an anarchist-inspired movement of peasants and workers, supported by armed militias, took control of Barcelona and of large areas of rural Spain where they collectivised the land.[128] However, the anarchists were losing ground even before the fascist victory in 1939 in a bitter struggle with the Stalinists, who controlled much of the distribution of military aid to the Republicans cause from the Soviet Union. According to Noam Chomsky, "the communists were mainly responsible for the destruction of the Spanish anarchists. Not just in Catalonia—the communist armies mainly destroyed the collectives elsewhere. The communists basically acted as the police force of the security system of the Republic and were very much opposed to the anarchists, partially because Stalin still hoped at that time to have some kind of pact with Western countries against Adolf Hitler

    My point in the whole of this is that the Left is a very complex concept that can range from being as totalitarian as some fascist regimes (e.g in the case of Stalin) right through to more idealistic schemes that promote individual flourishing (e.g. some anarchists) - however those who create the latter such schemes, however well-meaning, must beware they do not lapse/evolve into/get taken over by the more collectivist / dictatorial ones.

    Antony Ince, géographe de l’université de Cardiff :

    First of all, Hillary, you are very nearly correct when you point out the Spanish Civil War. There was a faction among the anarchists who believed that it would be strategically useful to participate in the Republican government in order to enhance their influence, especially in the anti-fascist regions where they were less powerful.

    However, this did not necessarily involve a change of ideology; it was an effort - a flawed one, admittedly, spurred on by concerns of war - to instrumentally use state institutions to further the anarchist cause. As it happened, it didn’t end well.

    Second, I would like to emphasise that “collectivism” is not a singular term and is not owned by totalitarianisms such as Stalinism et al. To begin, fascism’s conception of collectivism is one of national unity, a cross-class alliance in the supposed interest of national ’renewal’ or ’renaissance’ that is only collective in the sense that a powerful central state is in control of the polity, and which often features some very crude forms of nationalisation. Soviet collectivism operates functionally in a similar way (as predicted by the anarchists long before 1917!), although its goal is oriented towards the elimination of class relations.

    Of course, in practice, it simply created a new class structure by occupying the same state institutions and relations of production as the old order and failing to eliminate capital when it had the chance.

    With regards to anarchism and collectivism, the story is different again. Aside from some streams of exclusively individualist anarchism influenced by the likes of Max Stirner, anarchism is more accurately described as “anarchist-communism”. It is a left-libertarian form of collectivism that seeks to respect individual agency while also promoting the virtues of co-operation (sometimes referred to as ’free association’).

    There are many examples of this, such as the regions controlled by the CNT in civil war Spain, the vast regions of Ukraine voluntarily collectivised along anarchist lines by the Makhnovists during the Russian revolution, and more recently the principles on which the Rojava region in Syria is managed. (Of course, there are the Zapatistas too, but interestingly it turns out that their form of agrarian anarchism emerged from libertarian Marxist ideas in the early 1980s). Anyway, for the most part, anarchist experiments have tended to end not by a drift towards authoritarianism but by annihilation at the hands of authoritarians.

    In Spain, of course the fascists were largely to blame, but also the USSR-backed Communist Party saw the anarchists as a greater threat to their prospects than Franco; for the Makhnovists, it was Trotsky’s Red Armies who ended their voluntary collectivism in the Ukrainian countryside. In Rojava, if their Bookchin-inspired libertarian municipalism doesn’t survive (which I sincerely hope it does!), it is likely to be at the hands of the proto-fascist Turkish state.

    So, let’s be a little more nuanced with the notion of ’collectivism’, what it means, and what values and organisational logics it embodies. There are multiple collectivisms, and they operate along as much an axis of authoritarian-libertarian as left-right.

    Noel Cass dans un dernier élan :

    I was tempted to shout “Remember Kronstadt!”, lob a grenade, and duck !!

  • Les films de Carole Roussopoulos disponibles sur le site de la Médiathèque Valais - Martigny

    Le F.H.A.R., 1971
    http://xml.memovs.ch/f0199a-002.xml

    Manifestation du Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire
    Discours d’une militante sur l’homosexualité (mythique)
    Discours de Guy Hocquenghem sur les rôles sexuels et les relations de pouvoir
    Témoignage de militants
    Evocation des débats sur les homosexuels et l’élite (Cocteau, Marais, Gide...)
    Accusation contre les homosexuels et condamnation ; discrimination ; le journal « Tout »

    Gabrielle Nanchen, 1972
    http://xml.memovs.ch/f0199a-003.xml

    Témoignage de paysans sur le vote des femmes
    Fonctionnement du gouvernement suisse
    Témoignage d’un paysan sur l’élection de Gabrielle Nanchen
    Intérêt pour la politique, parcours professionnel
    Interview de la belle-mère de Gabrielle Nanchen
    Inscription au parti socialiste valaisan, Mai 1968
    Témoignage d’un paysan
    Définition du socialisme, importance de la religion
    Témoignage d’un ecclésiastique et d’une étudiante
    Technique pour transmettre les idées politiques
    Témoignage contre le vote des femmes
    L’électorat, réaction des gens

    Y a qu’à pas baiser, 1973
    http://xml.memovs.ch/f0199a-004.xml

    Générique et publicité
    Journal télévisé I.N.F. 2 consacré à l’avortement : interview du professeur Jérôme Lejeune
    Manifestation pour le droit à l’avortement et témoignage de passants
    Rapports sexuels entre femmes et hommes et plaisir dans la relation
    Avortement selon la méthode karman en temps réel
    Reprise de la manifestation

    Les prostituées de Lyon parlent, 1975
    http://xml.memovs.ch/f0199a-012.xml

    Revendications des prostituées à l’Eglise de Saint-Nizier
    Retransmission des débats à l’extérieur de l’église
    Témoignages de femmes : vie de femmes, de famille et professionnelle, proxénétisme

    La marche du retour des femmes à Chypre, 1975
    http://xml.memovs.ch/f0199a-011.xml

    Camps de réfugiés
    Marche pacifiste
    Discours sur l’application de la résolution de l’ONU ordonnant à la Turquie de permettre le retour des Chypriotes grecs
    Distribution de vêtements et de nourriture
    Témoignages de réfugiées chypriotes
    Discours
    Habitations et conditions de vie rudimentaires des réfugiés, témoignages ; viol des femmes
    Marche pacifiste
    Arrivée et mot de bienvenue du commandant militaire de la section des Nations Unies
    Témoignage

    S.C.U.M. Manifesto, 1976
    http://xml.memovs.ch/f0199a-015.xml

    Lecture du S.C.U.M Manifesto, un texte de Valérie Solanas (1967), par la comédienne Delphine Seyrig
    Manifestation pacifiste de femmes catholiques et protestantes en Irlande contre la guerre
    Reprise de la lecture
    Violence policière en Argentine, manifestation des femmes à Belfast

    Maso et Miso vont en bateau, 1976
    Cinéastes : Carole Roussopoulos, Ioana Wieder, Delphine Seyrig et Nadja Ringart.

    Mythique film de 55’ sur lequel on peut tout savoir grâce à @volt :

    Images de la culture : Maso et Miso vont en bateau
    https://imagesdelaculture.cnc.fr/-/maso-et-miso-vont-en-bateau

    Bernard Pivot invite Françoise Giroud, alors première secrétaire d’Etat à la condition féminine, pour une émission gentiment misogyne : Encore un jour et l’année de la femme, ouf ! c’est fini. Le collectif les Insoumuses recycle l’émission par des interventions pleines d’humour et en fait « la preuve officielle que le secrétariat d’Etat à la condition féminine est une mystification ».

    Des cartons donnent les réponses que Françoise Giroud aurait dû donner ; une interview de Simone de Beauvoir contredit ses propos ; les arrêts sur image soulignent son inaptitude. « Notre propos est de montrer qu’aucune femme ne peut représenter toutes les autres femmes au sein d’un gouvernement patriarcal, quel qu’il soit. Elle ne peut qu’incarner la condition féminine oscillant entre la nécessité de plaire (féminisation-maso) et le désir d’accéder au pouvoir (masculinisation-miso). Quant aux réformes proposées par Françoise Giroud, elles peuvent être proposées directement par les ministères concernés (travail, justice, santé...). Aucune image de la télévision ne veut ou ne peut nous refléter, c’est avec la vidéo que nous nous raconterons. » Une des premières vidéo scratch en France, une vidéo mythique.

    (Nathalie Magnan)

    http://xml.memovs.ch/f0199a-016.xml

    Lip : Monique et Christiane, 1976 (autre film absolument mythique)
    http://xml.memovs.ch/f0199a-017.xml

    Conditions féminines chez Lip ; manifestations des inégalités de genre dans l’organisation syndicale et la prise de parole
    Peur de l’expression chez les femmes ; comité d’organisation (1976)
    Situation des femmes par rapport aux hommes, importance, rôle et préjugés sur les femmes (1976)
    Extrait d’une assemblée générale
    Compte-rendu de l’intervention de Christiane à l’assemblée générale
    Journées portes ouvertes de Lip, lettre sur la condition des femmes
    Stands tenus par les femmes, réaction des hommes
    Invité :
    Suite du compte-rendu de l’assemblée générale ; question du partage du droit d’expression et des tâches
    Invité :
    Vie au chômage

    Le viol : Annie, Corine, Annie, Brigitte, Josyane, Monique et les autres..., 1978
    http://xml.memovs.ch/f0199a-020.xml

    Lecture de coupures de presse
    Correspondance entre Anne et Corinne
    Discussion entre Corinne et Anne
    Emission débat « Les dossiers de l’écran » avec Anne pour invitée
    Discussion entre Corinne et Anne
    Ecoute de l’émission radiophonique d’Etienne Lalou et Igor Barrère sur le viol, témoignage de Brigitte
    Discussion entre Corinne et Anne
    Discussion avec les trois avocates, Monique Antoine, Colette Auger et Josyane Moutet sur la justice et la répression
    Discussion entre Corinne et Anne
    Emission débat « Les dossiers de l’écran » avec Anne pour invitée
    Discussion entre Corinne et Anne
    Discussion avec les trois avocates, Monique Antoine, Colette Auger et Josyane Moutet sur la justice et la répression

    Ça bouge à Vendôme, 1982
    http://xml.memovs.ch/f0199b-003.xml

    Déroulement de l’enquête sur la femme en 1982 et bilan des réponses
    Association pour une école non sexiste
    Opinion des intervenantes sur la parité

    Ça bouge à Mondoubleau, 1982
    http://xml.memovs.ch/f0199b-002.xml

    Explication de l’enquête réalisée sur la différence des rôles masculins et féminins
    Débats entre les élèves et leur professeure sur l’enquête

    Flo Kennedy, 1982
    http://xml.memovs.ch/f0199b-004.xml

    Waiting and discussion between Margo Jefferson and Ti-Grace Atkinson until arriving of Flo Kennedy
    Flo Kennedy’s family and her life course
    Feminist movement
    Feeling about oppression
    Dressing
    Freedom of women
    Friendly discussion with Margo Jefferson and Ti-Grace Atkinson

    Profession : agricultrice, 1982
    http://xml.memovs.ch/f0199b-005b.xml

    Témoignage de Marie-Cécile Jacquet et Marie-Louise Navet sur leur travail et leur statut
    Marie-Cécile Jacquet déléguée du canton de Rocroi pour la commission féminine
    Témoignage de Roseline Dupont et Martine Guillet sur leur travail et leur statut
    Témoignage d’agricultrices de l’Association Féminine de Développement Agricole (AFDA)
    Discours de la porte-parole de l’AFDA

    Femmes immigrées de Gennevilliers, 1984
    http://xml.memovs.ch/f0199b-013.xml

    Information auprès de la population arabe de la création de l’Association de femmes arabes immigrées en France
    Témoignage
    Animation d’une émission radiophonique par des femmes arabes immigrées, régularisation des situations
    Témoignage de femmes marocaines
    Emission radiophonique à radio Gennevilliers
    Générique

    La mort n’a pas voulu de moi, 1984
    http://xml.memovs.ch/f0199b-014.xml

    Travail avec Werner Herzog
    Lecture du commentaire du film « Fata Morgana »
    Lecture de poème de Verlaine « Gaspard Hauser chante »
    Extrait de « Nosferatu » de F.W. Murnau (1922)
    Parcours de vie
    Extrait de « The Diary Of The Lost Girl » de Pabst, anecdote sur le tournage
    Extrait de « Tabou » de F.W. Murnau, critique du film
    Ascension et prise de pouvoir d’Adolf Hitler
    Fuite à Paris, sauvetage de films muets allemands
    Emprunt du nom Escoffier en référence à Mérimée
    Conservation cachée de films à Figeac, dont « le dictateur de Chaplin »
    Travail avec Henri Langlois
    Générique

    Pionnières et dictionnaires du cinéma : 1900 - 1960, 1984
    http://xml.memovs.ch/f0199b-010.xml

    Dorothy Arzner
    Jacqueline Audry
    Muriel Box
    Esther Schub
    Germaine Dulac
    Marion Frances
    Alice Guy Blaché
    Théa von Harbou
    Ida Lupino
    Elvira Notari
    Lotte Reiniger
    Leni Riefenstahl
    Schlesinger dite Leontine Sagan
    Agnès Varda
    Nicole Vedrès
    Margot Benaceref ; Valentina Broumberg ; Wanda Jakubowska ; Ruth Orkin ; Olga Preobrajiuska ; Wendy Toy ; Hermina Tyrlova
    Générique

    Les travailleuses de la mer, 1985
    http://xml.memovs.ch/f0199b-020.xml

    Présentation du port de pêche
    Témoignage de femmes fileteuses
    Témoignage des ouvrières de la nuit (trieuses)

    L’inceste : la conspiration des oreilles bouchées, 1988
    http://xml.memovs.ch/f0199b-028.xml

    Témoignage de Monique sur le viol commis par son grand-père ; lecture de textes ; articles de presse
    Permanence viols, femmes, informations
    Témoignage de Claudine sur son père incestueux
    Rôle et réaction de mère
    Témoignage d’Anne
    Témoignage d’Emmanuelle et Elisabeth
    Perception et ressenti lors d’abus sexuel
    Réaction de l’entourage : médecin, famille, instituteur, ami
    Soutien médical
    Parler, partager, dénoncer

    Debout !, 1999
    http://xml.memovs.ch/f0199c-021.xml

    Découverte du féminisme ; influence, lutte
    Création de Féminin Masculin Avenir (FMA) et du Mouvement de Libération des Femmes (MLF)
    Découverte et début du féminisme ; front des bonnes femmes, première revendication
    Naissance des groupes du Mouvement de Libération des Femmes (MLF, Emencipi)
    Racisme militant ; rapport au militarisme ; conscience sociologique des groupes
    Libération des femmes ; définition du mouvement
    Grève des femmes à Troyes (1971) : lutte solidaire
    Avortement ; manifestation féministe
    Relations entre homosexuels et hétérosexuels ; Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire
    Groupe de conscience ; Le Torchon Brûle (journal) ; rôle de la presse ; droit de vote
    Féminisme chez les jeunes ; mère célibataire ; congrès ; estime de soi
    Grève, manifestation et revendication du Mouvement de Libération des Femmes (MLF)
    Lutte pour l’avortement ; anti-congrès de l’année de la femme (1975) ; mouvement « oui » à la vie
    Mysogisme ; reconnaissance du viol en tant que crime
    Centre pour les femmes ; changements engendrés par le Mouvement de Libération des Femmes (MLF)
    Réafirmation du droit de la femme : avortement, contraception ; grève des femmes

    • Merci @unagi et @reka !
      Effectivement, pour celles et ceux qui se trouveraient à Berlin, on ne peut que recommander d’aller voir dans le quartier bavarois (Schöneberg) l’installation « Orte des Erinnerns im Bayerischen Viertel » de Renata Stih und Frieder Schnock : https://de.wikipedia.org/wiki/Orte_des_Erinnerns_(Bayerisches_Viertel). Elle montre à la perfection comment l’horreur s’insinue petit à petit dans les esprits et la vie quotidienne et finit par devenir la « normalité ».
      Par contre l’image (très connue) mise en tête du billet de The Intellectualist, sous le titre « In 1934, A NYT Editorial Asked Jews To Show More Civility Towards Nazis » date de 1943 (une arrestation dans le ghetto de Varsovie, voir https://www.histoire-image.org/de/etudes/enfant-juif-varsovie) et la juxtaposition prête, me semble-t-il, à confusion.
      Mais unagi pose ici une vraie question et il est intéressant d’essayer de comprendre pourquoi des déclarations d’apaisement face à la politique nazie ont couru en Allemagne même.
      1. Dans la République de Weimar : Depuis la révolution allemande de 1918/1919, à laquelle avaient participé beaucoup d’Allemandes et d’Allemands d’origine juive (voir Adolf Hitler, Mein Kampf (1925/27), à ce sujet), on retrouve souvent l’idée de devoir se faire le plus discrèt*e possible pour ne pas nuire à la cause juive ou sioniste. La ZVfD (Zionistische Vereinigung für Deutschland), par exemple, propose en 1918 de ne pas « se mettre en avant en tant que Juifs » (« als Juden zunächst nicht hervorzutreten ») tant que le Reich n’aura pas pris position sur le cas de la Palestine et le statut des Juifs en Allemagne (lettre de novembre 1918 de la ZVfD à ses délégations sur l’attitude à tenir après la révolution, citée dans Jehuda Reinharz, Dokumente zur Geschichte des deutschen Zionismus, 1882-1933 (1981), p. 237.
      2. Sous le régime nazi : Les « lois de Nuremberg » (« Nürnberger Gesetze ») désignent trois lois promulguées le 15.9.1935, dont le « Reichsbürgergesetz » et le « Gesetz zum Schutze des deutschen Blutes und der deutschen Ehre ». La première fait des Juifs des citoyens de seconde classe (de simples ressortissants allemands et non plus des « Reichsbürger », des citoyens du Reich de plein droit) et la deuxième instaure leur ségrégation « raciale » (pour protéger le « sang » et l’« honneur » allemands). Une troisième loi fixe l’apparence du drapeau national.
      Ces lois vagues, dont la rédaction a été bâclée, seront interprétées de plus en plus durement au fil de leurs décrets d’application. Mais, à leur promulgation, elles semblent offrir enfin une base légale à la situation des personnes d’origine juive en Allemagne, qui subissent déjà l’antisémitisme ambiant déjà exacerbé, et, surtout, ces lois sont présentées comme définitives. Ainsi, Hitler déclare qu’elles sont censées établir une « relation vivable » entre les peuples juif et allemand. (« Die deutsche Reichsregierung ist dabei beherrscht von dem Gedanken, durch einmalige säkulare Lösung veilleicht doch eine Ebene schaffen zu können, auf der es dem deutschen Volke möglich wird, ein erträgliches [vivable/supportable] Verhältnis zum jüdischen Volk finden zu können. » (Discours de Adolf Hitler du 15.9.1935 devant le Reichstag cité dans : David Jünger, Jahre der Ungewissheit : Emigrationspläne deutscher Juden 1933–1938 (2016), p. 211.)
      Il n’est donc pas étonnant que l’agence de presse de l’instance nationale représentative juive, relayant le discours ci-dessus, déclare : « Les lois décidées par le Reichstag à Nürnberg ont lourdement frappé les Juifs. Elles doivent cependant constituer une base sur laquelle une relation vivable est possible entre les peuples allemand et juif. La représentation nationale des Juifs d’Allemagne veut y contribuer de toutes ses forces. La condition pour une relation viable est l’espoir que les Juifs et les communautés juives conserveront en Allemagne leur base morale et économique d’existence par une fin mise à leur diffamation et leur boycott. » ( « Die vom Reichstag in Nürnberg beschlossenen Gesetze haben die Juden in Deutschland aufs Schwerste betroffen. Sie sollen aber eine Ebene schaffen, auf der ein erträgliches Verhältnis zwischen dem deutschen und dem jüdischen Volke möglich ist. Die Reichsvertretung der Juden in Deutschland ist willens, hierzu mit ihrer ganzen Kraft beizutragen. Voraussetzung für ein erträgliches Verhältnis ist die Hoffnung, daß den Juden und jüdischen Gemeinden in Deutschland durch Beendigung ihrer Diffarmierung und Boykottierung die moralische und wirtschaftliche Existenzmöglichkeit gelassen wird. » (Communiqué de la Pressestelle der Reichsvertretung des Juifs d’Allemagne du 22.9.1935, cité dans : Otto Dov Kulka, Deutsches Judentum unter dem Nationalsozialismus, vol. 1 (1998), p. 236).

      Désolée d’être si longue...

      #nazisme #normalité #mémoire #Berlin

  • https://scontent.fham1-1.fna.fbcdn.net/v/t1.0-9/41956122_10160896489275204_3723059080181317632_n.jpg?_nc

    En 1933, le ministre allemand de la propagande, Josef Goebbels, a été invité à une conférence à Genève. Le photographe du Magazine Life , Alfred Eisenstadt , est également arrivé sur les lieux et a commencé à photographier goebbels.
    Le ministre a coopéré, a souri, et a même demandé à Eisenstadt s’il voulait qu’il soit dans une position spéciale.
    Puis les deux nazis sont venus à lui et ont murmuré que le photographe est juif.
    Eisenstadt, qui devint plus tard l’un des plus grands photographes du monde, a immortalisé le moment où Goebbels découvre qu’il est juif.
    Depuis lors, cette image a été appelée « les yeux de la haine. »

    • https://en.wikipedia.org/wiki/Alfred_Eisenstaedt

      à Londre, 1932

      [...]

      Early life

      Eisenstaedt was born in Dirschau (Tczew) in West Prussia, Imperial Germany in 1898.[3] His family was Jewish and moved to Berlin in 1906. Eisenstaedt was fascinated by photography from his youth and began taking pictures at age 14 when he was given his first camera, an Eastman Kodak Folding Camera with roll film. He later served in the German Army’s artillery during World War I and was wounded in 1918. While working as a belt and button salesman in the 1920s in Weimar Germany, Eisenstaedt began taking photographs as a freelancer for the Pacific and Atlantic Photos’ Berlin office in 1928. The office was taken over by the Associated Press in 1931.

      Professional photographer

      Eisenstaedt became a full-time photographer in 1929 when he was hired by the Associated Press office in Germany, and within a year he was described as a “photographer extraordinaire.”[4] He also worked for Illustrierte Zeitung, published by Ullstein Verlag, then the world’s largest publishing house.[4] Four years later he photographed the famous first meeting between Adolf Hitler and Benito Mussolini in Italy. Other notable early pictures by Eisenstaedt include his depiction of a waiter at the ice rink of the Grand Hotel in St. Moritz in 1932 and Joseph Goebbels at the League of Nations in Geneva in 1933. Although initially friendly, Goebbels scowled at Eisenstaedt when he took the photograph.[5]

      In 1935, Fascist Italy’s impending invasion of Ethiopia led to a burst of international interest in Ethiopia. While working for Berliner Illustrierte Zeitung, Alfred took over 3,500 photographs in Ethiopia, before emigrating to the United States, where he joined Life magazine, but returned in the following year to Ethiopia to continue his photography.[6]

      Eisenstaedt’s family was Jewish. Oppression in Hitler’s Nazi Germany caused them to emigrate to the U.S.[7] They arrived in 1935 and settled in New York, where he subsequently became a naturalized citizen,[8] and joined fellow Associated Press émigrés Leon Daniel and Celia Kutschuk in their PIX Publishing photo agency founded that year. The following year, 1936, Time founder Henry Luce bought Life magazine, and Eisenstaedt, already noted for his photography in Europe,[4] was asked to join the new magazine as one of its original staff of four photographers, including Margaret Bourke-White and Robert Capa.[7] He remained a staff photographer from 1936 to 1972, achieving notability for his photojournalism of news events and celebrities.[2]

      Along with entertainers and celebrities, he photographed politicians, philosophers, artists, industrialists, and authors during his career with Life. By 1972 he had photographed nearly 2,500 stories and had more than 90 of his photos on the cover.[9] With Life’s circulation of two million readers, Eisenstaedt’s reputation increased substantially.[4] According to one historian, “his photographs have a power and a symbolic resonance that made him one of the best Life photographers.”[10] In subsequent years, he also worked for Harper’s Bazaar, Vogue, Town & Country and others.[10]

      [...]

  • A Toronto, Michael Moore célèbre la résistance à Donald Trump
    https://www.lemonde.fr/cinema/article/2018/09/07/a-toronto-michael-moore-celebre-la-resistance-a-trump_5351563_3476.html

    Le réalisateur a présenté « Fahrenheit 11/9 », brûlot politique qui assimile le président américain à Adolf Hitler.

    https://youtu.be/7oG4tWM4MQU

    Il n’y a pas de raison pour que le Festival de Toronto, dont la 43e édition a commencé le 6 septembre, se distingue du reste de l’Amérique du Nord – et du monde. Donald Trump règne en maître absolu sur les ­conversations, et pour l’une des soirées d’ouverture – celle de la section documentaire – sur l’écran.

    Michael Moore a présenté ­Fahrenheit 11/9 (le 9 novembre 2016, les médias américains ont admis la victoire de Donald Trump sur Hillary Clinton), ­un pamphlet colérique, sincère et roublard, divaguant et provocant – un retour à la manière de son plus grand succès, Fahrenheit 9/11.

    Le film de Michael Moore est à l’avant-garde d’une série de films politiques américains, documentaires ou fictions attendus au long du festival. Dans la première catégorie, on trouve les films de deux autres grandes figures du genre, que tout – méthode, style et inclinations politiques – oppose : Frederick Wiseman a filmé une petite ville au milieu des « flyover states » (les Etats qu’on ne fait que survoler) dans Monrovia, Indiana, pendant qu’Errol Morris a tenté de comprendre l’ancien conseiller du locataire de la Maison Blanche Steve Bannon dans American Dharma, déjà présenté à Venise. Les dirigeants du festival se demandent si le politicien d’extrême droite s’invitera à Toronto comme il l’a fait sur le Lido, ce qui pourrait provoquer quelque ­agitation dans une ville plutôt à gauche.

    Côté fiction, on a déjà vu ­Monsters and Men, de Renaldo Marcus Green, qui examine en un récit éclaté les conséquences de la mort d’un ancien combattant afro-américain tué par la police de New York et l’on attend, entre autres The Frontrunner, de Jason Reitman, dans lequel Hugh Jackman incarne Gary Hart, candidat démocrate à la Maison Blanche en 1988, défait par un scandale sexuel.

    Obsession de Trump pour sa fille

    De sexe, il en est question dans Fahrenheit 11/9, car Michael Moore fait sienne la fameuse phrase de Malcolm X : « Par tous les moyens nécessaires ».

    Dans la brillante série de montages qui ouvre son film, il aligne les interviews agressives d’Hillary Clinton par des journalistes mâles en superposant à l’image les accusations d’agressions sexuelles dont ces censeurs – Charlie Rose, Matt Lauer, Bill O’Reilly… – ont fait l’objet. Un peu plus loin, la succession d’images fixes ou animées ressassant l’obsession du président des Etats-Unis pour sa fille Ivanka.

    Après avoir établi sommairement et vigoureusement les raisons de la défaite d’Hillary Clinton (au premier rang desquelles l’hubris de ses partisans, dont on voit les plus célèbres, de Nancy Pelosi à Jay Z, annoncer son inévitable victoire) et celles pour lesquelles son concurrent n’aurait jamais dû mettre les pieds dans le bureau Ovale, Michael Moore prend la tangente. Il ne s’agit plus de dépeindre les turpitudes de Donald Trump ou les carences de l’appareil démocrate, mais de fouiller dans le terreau sur lesquels ces plantes se sont épanouies.

    COMME IL AIME À LE FAIRE, MICHAEL MOORE RETOURNE CHEZ LUI, À FLINT, MICHIGAN

    Comme il aime à le faire, le réalisateur retourne chez lui, à Flint, Michigan. La ville ravagée par la désindustrialisation de Roger et moi (1989) est devenue un enfer pour ses habitants, dont les enfants ont été condamnés à boire de l’eau empoisonnée, dont les bâtiments abandonnés sont devenus des cibles pour l’artillerie de l’US Army qui s’entraîne là au combat de rue.

    Chacun décidera si Michael Moore force le trait ou s’il se contente d’exprimer en termes simples des situations dont les hommes politiques aiment à dire qu’elles sont compliquées. C’est ce que fait un représentant républicain à la chambre de ­Floride, lorsque l’un des étudiants du lycée de Parkland, ravagé par l’irruption d’un tueur armé d’un fusil d’assaut, l’interroge sur sa position quant à la vente libre de ces armes. Il était inévitable que le réalisateur de Bowling for ­Columbine passe par le lycée ­Marjorie Stoneman et célèbre ses élèves militants. Car cette deuxième partie de Fahrenheit 11/9 prend la forme d’un tour des Etats-Unis de la résistance. En présentant son film, Michael Moore a revendiqué le terme, l’associant explicitement à la résistance en France sous l’occupation nazie.

    Montagnes russes militantes

    On a mieux compris cette assimilation en découvrant la troisième partie de son documentaire : elle compare systématiquement les Etats-Unis à l’Allemagne de Weimar et Donald Trump à Adolf Hitler. Le renfort d’historiens, d’un ancien magistrat au tribunal de Nuremberg ne suffit pas à muer cette comparaison en raison. A la fin de la projection, il suffisait de voir Michael Moore, entouré de lycéens de Parkland et de militants de Flint pour comprendre qu’il ne s’agit plus seulement de cinéma mais d’urgence politique, d’intervenir avant qu’il ne soit trop tard.

    Il revenait à l’esprit l’un des ­innombrables faits énoncés ­pendant ces deux heures de montagnes russes militantes : depuis 1992, les démocrates ont remporté le vote populaire dans toutes les élections présidentielles, sauf en 2004. Quatre mois avant ce dernier scrutin, sortait le plus grand succès de Michael Moore, Fahrenheit 9/11.

  • La crucifixion de Jeremy Corbyn. Les amis d’Israël demandent sa totale reddition – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/09/04/la-crucifixion-de-jeremy-corbyn-les-amis-disrael-demandent-s

    Beaucoup pensent que la très visible domination des amis d’Israël sur certains aspects de la politique gouvernementale est un phénomène unique aux États-Unis, où les Juifs engagés et les sionistes chrétiens sont capables de contrôler à la fois les politiciens et le message médiatique relatif à ce qui se passe au Moyen-Orient. Malheureusement, la réalité est qu’il existe un « lobby israélien »dans de nombreux autres pays, tous dédiés à la promotion des agendas promus par les gouvernements israéliens successifs, quels que soient l’intérêt national du pays hôte. L’incapacité de confronter Israël à ses crimes contre l’humanité ainsi que de résister à ses diktats sur des questions telles que l’antisémitisme et le discours de haine a causé de terribles dommages à la liberté d’expression en Europe de l’Ouest et, plus particulièrement, dans le monde anglophone.

    Pour les États-Unis, cette corruption des médias et du processus politique par Israël a entraîné des guerres sans fin au Moyen-Orient ainsi que la perte des libertés civiles dans le pays, mais d’autres pays ont compromis leurs propres valeurs déclarées bien au-delà. L’ancien premier ministre canadien Stephen Harper a fait l’éloge, à tort, d’Israël comme étant une lumière qui « …brûle, brillante, soutenue par les principes universels de toutes les nations civilisées – liberté, démocratie, justice ». Il a également dit : « Je défendrai Israël à n’importe quel prix » pour le Canada, une affirmation que certains pourraient considérer comme très, très étrange pour un chef d’État canadien.

    Dans d’autres cas, Israël joue directement au dur, menaçant de représailles les gouvernements qui n’obéissent pas. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a récemment averti la Nouvelle-Zélande que soutenir une résolution de l’ONU condamnant les colonies israéliennes équivaudrait à une « déclaration de guerre ». Il a pu le faire parce qu’il avait confiance dans le pouvoir du lobby israélien dans ce pays pour se mobiliser et produire le résultat souhaité.

    Certains seront peut-être surpris d’apprendre que la « Mère des parlement » en Grande-Bretagne est peut-être l’organe législatif le plus dominé par les intérêts israéliens, plus, à bien des égards, que le Congrès des États-Unis. Le Parti conservateur au pouvoir a un Groupe des Amis d’Israël dont plus de 80 % de ses parlementaires font partie. BICOM, le Centre de communication et de recherche de la Grande-Bretagne, est un clone situé à Londres de l’American Israel Political Action Committee (AIPAC). Il est bien financé et politiquement puissant, travaillant par l’intermédiaire de ses différents mandataires « Amis d’Israël ». Les Américains pourraient être surpris d’apprendre à quel point ce pouvoir est manifeste, y compris qu’en Grande-Bretagne, les organisations juives sont autorisées à patrouiller les quartiers juifs de Londres dans des uniformes de type policier tout en conduisant des véhicules de type policier. Des rapports font état de patrouilles menaçant les musulmans qui cherchent à entrer dans ces quartiers.

    La Premier ministre Theresa May veille à ne jamais offenser ni Israël ni la riche et puissante communauté juive britannique. Après que le secrétaire d’État John Kerry a décrit le gouvernement d’Israël comme étant « d’extrême-droite », le 28 décembre 2016, May s’est précipitée à la défense de Tel Aviv, en disant « nous croyons qu’il n’est pas approprié d’attaquer la composition du gouvernement démocratiquement élu d’un allié ». La réplique de May aurait pu être écrite par Netanyahou, et c’était peut-être le cas. Deux semaines plus tard, son gouvernement a émis des « réserves » au sujet d’une conférence de paix au Moyen-Orient parrainée par le gouvernement français à la mi-janvier et n’a pas signé de déclaration commune appelant à une solution négociée à deux États au conflit israélo-palestinien après que Netanyahou a condamné avec véhémence les procédures.

    Cette déférence existe en dépit de la récente et étonnante révélation d’al-Jazeera, qui a révélé comment l’ambassade d’Israël à Londres manigance avec des fonctionnaires du gouvernement pour « faire tomber » les parlementaires et les ministres du gouvernement qui sont considérés comme critiques à l’égard de l’État juif. On a également appris que l’ambassade d’Israël subventionnait et conseillait secrètement des groupes privés qui défendaient les intérêts israéliens, y compris des associations de députés.

    Le chef des travaillistes britanniques, Jeremy Corbyn, fait l’objet d’attaques incessantes en raison du fait qu’il est le premier chef d’un parti politique majeur à résister au fait qu’on exige de lui qu’il place Israël sur un piédestal. Corbyn est en effet un homme de gauche qui s’est toujours opposé au racisme, au nationalisme extrême, au colonialisme et à l’interventionnisme militaire. Le crime de Corbyn est de critiquer l’État juif et d’appeler à « mettre fin à la répression du peuple palestinien ». Du coup, il est poursuivi sans pitié par les juifs britanniques, même ceux de son propre parti, depuis plus de deux ans.

    L’invective lancée par certains juifs britanniques et Israël a dernièrement monté en puissance, probablement parce que le gouvernement conservateur de Theresa May est perçu comme étant faible et qu’il y a une nette possibilité que le chef du Parti travailliste soit le prochain Premier ministre. Le fait qu’un premier ministre britannique puisse être compatissant au sort des Palestiniens est considéré comme tout à fait inacceptable.

    Le mois dernier, la parlementaire travailliste de droite, Margaret Hodge, a haussé les enchères, qualifiant Corbyn de « putain d’antisémite et de raciste ». Elle a ensuite écrit dans le Guardian que le Parti travailliste est « un environnement hostile pour les juifs ». Le Guardian, traditionnellement libéral, a en fait été à l’avant-garde de la critique juive de Corbyn, dirigée par son rédacteur en chef Jonathan Freedland, qui considère que « son identité juive est intimement liée à Israël, et qu’attaquer Israël, c’est l’attaquer personnellement (…) il exige le droit exclusif de contrôler les paramètres des discussions sur Israël ». Le mois dernier, il a publié dans son journal une lettre attaquant Corbyn, signée par 68 rabbins.

    Toutes ces attaques ont été plus ou moins orchestrées par le gouvernement israélien, qui soutient directement des groupes qui se sont unis pour faire tomber Corbyn. Cet effort pour détruire le leader travailliste inclus l’utilisation d’une application diffusant des messages via les médias sociaux accusant Corbyn d’antisémitisme. L’application a été développée par le ministère des Affaires stratégiques d’Israël, qui « dirige les efforts secrets d’Israël pour saboter le mouvement de solidarité avec la Palestine, dans le monde entier ».

    La campagne « se payer Corbyn » a deux objectifs principaux. La première est de le retirer de la direction du Parti travailliste, garantissant ainsi qu’il ne sera jamais élu Premier ministre, tout en éliminant du parti tous les membres qui sont perçus comme étant « trop critiques » à l’égard d’Israël. Dans la pratique, cela signifie toute personne critiquant Israël. Deuxièmement, il s’agit d’établir un principe juridique établissant que l’infraction de « crime de haine » antisémite soit spécifiquement définie de manière à inclure la critique d’Israël, ce qui fait qu’il sera criminel d’écrire ou de parler du comportement raciste d’Israël envers sa minorité musulmane et chrétienne tout en rendant impossible de discuter librement de ses crimes de guerre.

    Le principal argument utilisé contre Corbyn est que le Parti travailliste est inondé par l’antisémitisme et que Corbyn ne fait rien, ou pas assez, pour s’y opposer. Certains des coups les plus brutaux portés contre lui sont venus du groupe habituel aux États-Unis. Andrew Sullivan a récemment fait remarquer dans le New York Magazine que « lorsqu’il est apparu que Naz Shah, une nouvelle députée travailliste, avait donné son avis sur Facebook avant d’être élue pour qu’Israël soit transféré aux États-Unis, et que l’ancien maire de Londres, Ken Livingstone, l’a soutenue en soutenant que les nazis avaient initialement favorisé le sionisme, Corbyn n’a pas fait beaucoup d’histoires ». Sullivan a ensuite écrit : « Il est alors apparu que Corbyn lui-même avait souscrit à divers groupes pro-palestiniens sur Facebook où un antisémitisme de base s’est épanoui » et qu’il avait même « … assisté à une réunion sur la Journée commémorative de l’Holocauste en 2010, intitulée ‘Plus jamais pour personne : ‘D’Auschwitz à Gaza’, assimilant les Israéliens aux nazis ».

    En d’autres termes, Corbyn aurait dû être responsable de la qualité des points de vue personnels de Shah et Livingstone, qui ont par la suite été suspendus du Parti travailliste et Livingstone a fini par démissionner. Il aurait également dû éviter les commentaires des Palestiniens sur Facebook parce que des antisémites présumés contribuent occasionnellement à donner leurs opinions et ne devraient reconnaître en aucune façon les crimes de guerre israéliens commis quotidiennement à Gaza.

    Corbyn doit donc accepter le fait qu’il doit être un antisémite, comme le discernent Andrew Sullivan de ce côté-ci de l’Atlantique et une foule de soutiens Israéliens en Grande-Bretagne. Mais le pire crime du dirigeant travailliste qui est considéré comme une « menace existentielle » pour le peuple juif partout dans le monde est sa résistance à la pression exercée sur lui pour qu’il endosse et adopte la définition précise et multidimensionnelle de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA) de ce qui constitue l’antisémitisme. La définition de base de l’antisémitisme de l’IHRA est suffisamment raisonnable, y compris « une certaine perception des juifs, qui peut s’exprimer sous forme de haine envers les Juifs. Les manifestations rhétoriques et physiques de l’antisémitisme s’adressent à des individus juifs ou non-juifs et/ou à leurs biens, aux institutions communautaires juives et aux installations religieuses ».

    Le Parti travailliste et Corbyn ont accepté cette définition mais se sont opposés à onze « exemples contemporains d’antisémitisme » également fournis par l’IHRA, dont quatre n’ont rien à voir avec les Juifs et tout à voir avec Israël. Ces exemples sont :

    Accuser des citoyens juifs d’être plus loyaux envers Israël, ou envers les prétendues priorités des Juifs dans le monde entier, qu’envers les intérêts de leurs propres nations.
    Priver le peuple juif de son droit à l’autodétermination, par exemple en prétendant que l’existence d’un État d’Israël est une entreprise raciste.
    Établir des comparaisons entre la politique israélienne contemporaine et celle des nazis.
    Appliquer deux poids deux mesures en exigeant d’Israël un comportement qui n’est pas attendu ou exigé d’une autre nation démocratique.
    On peut observer que beaucoup de juifs – pas tous ou même la plupart – mais beaucoup ont une double loyauté dans laquelle l’allégeance à Israël est dominante. Je citerai à titre d’exemple l’actuel ambassadeur des États-Unis en Israël, David Friedman, qui passe une grande partie de son temps à défendre Israël. Et il y a aussi les juifs américains qui ont espionné pour Israël, y compris Jonathan Pollard et les membres de l’AIPAC, Steven J. Rosen et Keith Weissman, qui ont obtenu des informations classifiées de Lawrence Franklin et ont ensuite transmis ce qu’ils avaient obtenu aux services de renseignements israéliens.

    Et oui, Israël est une « entreprise raciste ». Jetez un coup d’œil à la récente loi sur la nationalité adoptée par la Knesset qui déclare qu’Israël est un État juif. Elle n’accorde l’autodétermination qu’à ceux qui vivent à l’intérieur de ses frontières et qui sont juifs. Et si l’utilisation de distinctions raciales pour une citoyenneté à part entière tout en bombardant des hôpitaux et des écoles, tout en faisant la queue pour tirer sur des milliers de manifestants palestiniens non armés, n’est pas un comportement nazi, alors qu’est-ce que c’est ? Israël et son chef sont parfois comparés aux nazis et à Adolf Hitler parce qu’ils se comportent comme les nazis et Adolf Hitler.

    Et enfin, il y a la définition qui remet en question toute remise en question du fait qu’Israël ne se comporte pas comme les autres nations démocratiques. Eh bien, tout d’abord, Israël n’est pas une démocratie. C’est une théocratie ou une ethnocratie ou, si vous préférez, un État policier. D’autres pays qui se disent démocratiques ont des droits égaux pour tous les citoyens. D’autres démocraties n’ont pas des centaines de milliers de colons qui volent la terre et même les ressources en eau de la population indigène et la colonisent au profit d’un seul segment de sa population. D’autres démocraties ne tirent pas régulièrement sur les manifestants morts et non armés. Combien de démocraties pratiquent actuellement le nettoyage ethnique, comme le font les Juifs israéliens envers les Palestiniens ?

    Corbyn cédera-t-il aux demandes de l’IHRA pour sauver sa peau en tant que chef de parti ? Je pense qu’il le fera, comme il le fait déjà régulièrement en concédant des points et en s’excusant, en rendant publiquement l’obéissance requise à l’Holocauste comme étant « le pire crime du XXe siècle ». Et chaque fois qu’il essaie d’apaiser ceux qui veulent l’attraper, il s’affaiblit. Même s’il se soumettait complètement, les soutiens israéliens qui sont chauds pour l’attraper, ayant le contrôle significatif des médias comme aux États-Unis continueront à attaquer jusqu’à ce qu’ils trouvent le point précis qui le fera tomber. Le Conseil exécutif national du parti travailliste se réunira en septembre pour voter sur la pleine acceptation de la définition de l’antisémitisme de l’IHRA. S’ils s’agenouillent, comme il est probable, devant cette force majeure, ce sera la fin de la liberté d’expression en Grande-Bretagne. Critiquer Israël et vous irez en prison.

    C’est exactement la même chose qui se passe aux États-Unis. La critique d’Israël ou la protestation contre Israël sera tôt ou tard criminalisée. Je me demande parfois si le sénateur Ben Cardin et les autres qui font la promotion de cette loi sur la haine comprennent vraiment ce qui sera perdu lorsqu’ils sacrifieront la Constitution américaine pour défendre Israël. Une fois que la liberté d’expression aura disparu, elle ne reviendra jamais.

    Philip Giraldi

    Traduit par Wayan, relu par Cat, vérifié par Diane pour le Saker francophone                                                                                                                                    lesakerfrancophone.fr/la-crucifixion-de-jeremy-corbyn-les-amis-disrael-demandent-sa-totale-reddition

  • Benjamin Netanyahu Is Fine With Anti-Semites — as Long as They Support Israel’s Occupation

    https://theintercept.com/2018/08/23/benjamin-netanyahu-anti-semitic

    PRIME MINISTER BENJAMIN Netanyahu likes to accuse critics of Israel of being anti-Semites. But how does he explain his own glaring ties to anti-Semitic world leaders and evangelical preachers, not to mention his defense of Adolf Hitler and his son’s attack on George Soros? Does defending Israel’s occupation of Palestinian lands make you immune from the charge of anti-Jewish hatred?

    In this video, I ask whether the prime minister of Israel is part of the solution to rising anti-Semitism — or part of the problem.

  • Le militant pacifiste israélien Avnery, intervieweur d’Arafat, est décédé
    AFP, publié le lundi 20 août 2018 à 09h37
    https://actu.orange.fr/societe/culture/le-militant-pacifiste-israelien-avnery-intervieweur-d-arafat-est-decede-
    http://media2.woopic.com/api/v1/images/661%2Fafp-news%2F84b%2F8f7%2Fe1476d6af82ee6f330654680d9%2Fle-militant

    Le journaliste et militant pacifiste israélien Uri Avnery, durement attaqué dans son pays dans les années 1980 pour avoir rencontré le leader palestinien Yasser Arafat, est décédé dans la nuit à Tel-Aviv à 94 ans, a-t-on appris lundi de source hospitalière.

    Figure centrale du mouvement pacifiste israélien, Uri Avnery avait causé une tempête en recueillant en juillet 1982 ce qui est présenté comme la première interview de M. Arafat avec un journal israélien, Haolam Haze, qu’il dirigeait.

    Il était l’un des premiers Israéliens à rencontrer M. Arafat, alors considéré comme l’ennemi numéro un d’Israël.

    L’entretien avait eu lieu à Beyrouth, assiégée par l’armée israélienne.

    Avocat de la création d’un Etat palestinien, Uri Avnery avait été soldat et avait même appartenu à une milice de droite avant de devenir une voix éminente de la paix, en laquelle il a cru jusqu’au bout.

    De son vrai nom Helmut Ostermann, Uri Avnery est né en Allemagne en 1923, d’où il émigre vers la Palestine mandataire en 1933 après l’accession au pouvoir d’Adolf Hitler.

    Brièvement membre de l’Irgoun, le groupe clandestin armé de droite qui combat le mandat britannique, il s’engage dans l’armée israélienne après la création de l’Etat d’Israël en 1948. Il est blessé lors de la guerre israélo-arabe.

    En 1950, après sa démobilisation, il fonde Haolam Haze (Ce monde), hebdomadaire critique des institutions israéliennes. Il est la cible de la censure et d’attaques personnelles. Une bombe est placée au siège du journal en 1955, le seul de l’époque à ne pas être sous la coupe d’un parti.

    Il restera pendant 40 ans à la tête de Haolam Haze, publiant des enquêtes et des faits divers souvent sensationnels dans un style inconnu alors en Israël, tout en militant pour la coexistence avec la population arabe et en faveur de la création d’un Etat palestinien. Haolam Haze exercera une influence considérable sur la presse israélienne.

    Engagé tout à la gauche de l’échiquier politique israélien, il est élu au Parlement en 1965. Il y passera 10 ans en tout.

    En 1994, il fonde une ONG pacifiste, Gush Shalom (Bloc de la paix), en marge des autres mouvements pacifistes car plaidant pour le droit au retour des Palestiniens et de leurs descendants sur les terres dont ils ont été chassés ou qu’ils ont fuies à la création d’Israël en 1948.

    Ecrivain prolifique, il écrit une dizaine de livres, dont, en 2014, son autobiographie intitulée « optimiste ».

    Il a reçu de nombreux prix internationaux, dont le Prix de la paix Erich-Maria Remarque en 1995.

    Il avait été admis il y a plusieurs jours à l’hôpital Ichilov de Tel-Aviv à la suite d’un accident vasculaire cérébral.

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    Uri Avnery, Veteran Peace Activist and Among First Israelis to Meet Arafat, Dies at 94
    Ofer Aderet - Aug 20, 2018 7:21 AM
    https://www.haaretz.com/israel-news/.premium-uri-avenry-veteran-peace-activist-dies-at-94-1.6364250

    The Gush Shalom founder was one of the first Israelis to actively seek a Palestinian state as a peaceful solution to the conflict: ‘The difference between a freedom fighter and a terrorist depends on your perspective’

  • J’aime assez que Le Monde ait titré l’interview du gros bras de Macron : Alexandre Benalla livre ses vérités
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2018/07/26/entretien-exclusif-alexandre-benalla-livre-ses-verites_5336090_823448.html

    C’est sympa cette façon de donner un sens très relatif au mot « vérité » dans le journal du Decodex : si on écrit « vérités » au pluriel, je suppose que ça veut dire que ça n’est pas le pluriel du mot « vérité » (c’est subtile).

    (Je te le fais en point Godwin : « Mein Kampf : Adolf Hitler livre ses vérités ». Sinon, on peut tenter plus sobrement : « Changement climatique : Donald Trump livre ses vérités » ou « Immigration : Marine Le Pen livre ses vérités ».)

  • Then They Came for the Globalists
    https://www.counterpunch.org/2018/03/23/then-they-came-for-the-globalists

    See, the problem for the capitalist ruling classes is that global neoliberalism (i.e., globalism) is a really tough sell to regular folks. They can’t just come out and explain to people that national sovereignty is essentially dead, and that political power now resides among a network of global corporations (which couldn’t care less about their “nationality”) exploiting a globalized labor market (which is why their “good jobs” are not coming back) and a globalized financial market (which is why almost everything is being privatized and their families are being debt-enslaved). Nor can they admit that the “War on Terror” and the European refugee crisis it has caused, and the chaos and slaughter in Iraq, Afghanistan, Libya, Yemen, Syria, et cetera, is the predictable result of global capitalism aggressively restructuring the Greater Middle East, which it started doing more or less immediately after the collapse of the Soviet Union (i.e., as soon as the final impediment to its pursuit of global hegemony was removed). This kind of thing doesn’t go over very well, not with most regular working class people.

    So what the global capitalist ruling classes have to do is … well, they have to lie. They have to disseminate a different #narrative, a narrative that has nothing to do with the hegemony of global capitalism, the dissolution of national sovereignty, and the privatization of virtually everything. Because people aren’t total morons, this narrative needs to bear some resemblance to the actual conflict taking place. So, all right, a little rebranding is in order. Global neoliberalism becomes “Western democracy,” neo-nationalism becomes “Nazism,” and Vladimir Putin becomes Adolf Hitler.

  • En désaccord avec le traitement médiatique du conflit syrien, Nöel Mamère quitte Le Média — RT en français
    https://francais.rt.com/international/48352-desaccord-traitement-conflit-syrien-depart-mamere-media

    Une première raison avancée qui est suivie par une seconde, d’une autre nature : « Je n’accepte pas qu’on établisse un parallèle dans le conflit syrien meurtrier, entre les responsabilités du "boucher de Damas" et celles de ses opposants. » Une attaque à peine voilée contre l’analyse du chroniqueur spécialiste du Moyen-Orient du Média, Claude El Khal, au sujet de la situation dans la région syrienne de la Ghouta orientale, thème principal du journal télévisé de 20h diffusé le 23 février.

    Etonnant cette soudaine hyper-sensibilité d’un homme qui a vécu, comme tout le monde, environ un demi-siècle avec le pouvoir Assad en Syrie sans que cela ne le bouleverse outre mesure... Je vois sur sa fiche Wikipedia qu’il est en politique depuis 1988 après avoir été journaliste. Il devait être au courant tout de même ! Par ailleurs, sa participation au « Média » doit-elle être remise en cause à cause d’un désaccord sur une chronique (pourtant fort prudente à mon avis) à propos d’une question qui n’est tout de même pas centrale par rapport à son engagement, enfin j’imagine. Etrange tout de même cette brusque passion de #syrie aujourd’hui...

    • J’ai assisté à cette chronique, exceptionnellement, chronique qui reprenait essentiellement les faits relatés par Robert Fisk.

      J’ai trouvé cette chronique vraiment équilibrée.

      Noël Mamère est bizarre, sur ce sujet. Je n’ai pas entendu son argumentation, mais bon sang, il lui faut quoi ? On n’a plus le droit de dire que Al Qaida, ce sont des gros méchants ? Finalement, Assad, c’est pire que Al Qaida ? Il est capable, lui, de faire un classement dans l’horreur ? 6 ans que ça dure, et que l’Occident entretient le conflit (en dépit des pertes humaines odieuses)... encore maintenant, par exemple en incitant les Kurdes Syriens à ne pas s’entendre avec Assad... Mais c’est toujours Assad le « méchââânt », et l’armée de Assad, y sont rien que des nazis méchants transformés en démons décérébrés pour conquérir le monde !...

      Ils sont désespérants. Noël Mamère aussi. Il va finir oublié, comme Cochet et quelques autres qui confondent équilibre et... sentimentalisme.

      Il était où Noël Mamère au moment de la destruction de Mossoul il y a quelques mois ? Pourquoi est-ce que l’OSDH n’a pas décompté les morts à Mossoul ? Parce que cépapareil ?

    • Il se trouve que je l’ai regardée aussi (grâce à SeenThis, signalé je crois me souvenir par @Palestine). Très équilibré, de fait, trop même à mon goût dans le genre si je dis du mal des Israéliens il faut tout de même que j’en dise un peu des Palestiniens. Mais, de fait, pas le gloubi-boulga qu’on martelle depuis des jours. Quiconque à jamais les pieds dans la région rigole quand on compare la densité d’Alep à celle de la Ghouta à cet endroit, après des années de guerre. M’enfin...

    • Très équilibré, de fait, trop même à mon goût dans le genre si je dis du mal des Israéliens il faut tout de même que j’en dise un peu des Palestiniens.

      J’y ai pensé à ce « renvoi dos à dos gage d’équilibre », mais ce n’est évidemment pas tout à fait pareil dans ce contexte. Les « pauvres-rebelles-syriens » sont tout de même bien mieux équipés et soutenus que les « palestiniens-pas-tout-a-fait-innocents ».
      L’équilibre du commentaire à mon sens était plutôt du type : « la guerre, c’est vraiment moche, et les deux partis participent à égalité dans cette guerre ».

    • Justement, ce matin, j’avais envie de poster un message sur le thème : « J’ai comme l’impression qu’une campagne va bientôt démarrer pour faire virer Claude El Khal de Le Média. » Parce que je voyais monter les messages indignés du fan club de la rébellitude syrienne après sa chronique, je sentais le truc monter.

      Ça n’aura donc pas traîné.

    • Article de Patrick Cockburn, avec témoignages des deux côtés

      Trapped in eastern Ghouta: How both sides are preventing civilians escaping the horror in Syria siege | The Independent
      http://www.independent.co.uk/news/world/middle-east/eastern-ghouta-syria-civilians-deaths-trapped-damascus-siege-assad-re

      What does emerge is that the armed opposition groups in Eastern Ghouta as well as the government have been stopping people leaving. This is confirmed by a UN-backed report called Reach, which says: “Women of all ages, and children, reportedly continued to be forbidden by local armed groups from leaving the area for security reasons.” This has been the pattern in all the many sieges in Syria conducted by all sides who do not want their own enclaves depopulated and wish to retain as much of the civilian population as possible as human shields.
      […]
      But there is another reason why people fleeing Eastern Ghouta might be in danger in government held-Damascus. Seven years of civil war has ensured that Syrians on different sides, many of whom will have lost relatives in the violence, regard each other with undiluted hatred. In Damascus, the shellfire and bombing are largely by the government into rebel areas, but there is also outgoing fire from Eastern Ghouta, mostly from mortars, into government-controlled districts.

    • @biggrizzly Non, tu n’as pas besoin d’avoir un CV impeccable pour l’ouvrir. Comme tu le sais, tu as besoin d’être impeccable si tu décides d’aborder la Syrie d’une manière à peine hétérodoxe. Autrement tout te sera pardonné.

      C’est le principe du character assassination. On lui reproche des choses qui n’ont rien à voir avec la Ghouta, alors qu’il est clair que c’est à cause de ce qu’il a dit sur la Ghouta qu’on veut le faire virer.

      Si on prend le CV de François Burgat et Romain Caillet, ils ont quand même pondu un texte utilisant leur vernis universitaire à l’époque, prétendant démontrer que Nusra n’existait pas, et que les attentats revendiqués par Nusra, en réalité, avaient été commis par le régime lui-même, sous faux-drapeau, pour accuser les rebelles.
      http://ifpo.hypotheses.org/3540
      Wladimir Glasman, Hénin et Filiu ont également largement joué de la corde paranoïaque sur la Syrie.

      Je veux dire : je ne crois pas avoir vu personne reprocher à Burgat et Caillet leurs « positions pour le moins… étranges » à propos de la Syrie à chaque fois qu’ils l’ouvrent. Bon, Colonel Salafi a eu droit à un traitement spécifique pour sa fiche S, mais personne ne lui avait alors reproché les positions complotistes de cet ancien article. Et aujourd’hui, Conspiracy Watch participe au character assassination d’El Khal directement dans le flux Tweeter de Caillet, comme quoi il y a du complotisme qu’on a le droit, même pour un sujet aussi sensible que le jihadisme en Syrie.

    • Claude El Khal
      ‏3 hours ago

      Quand autant de gens malhonnêtes s’emploient à vous lyncher, c’est que vous avez raison. Ils utilisent les méthodes les plus abjectes pour vous faire taire. Mais ce néo-maccarthysme ne passera pas. Et je ne me tairai pas. Merci à celles et ceux qui me soutiennent ! #NoPasaran

    • Lundi matin hurle avec la meute !

      Quand on en est à colporter les propos de Raphaël... Enthoven sur Twitter et à s’en faire le messager c’est qu’on est en plein « naufrage » dixit Sarah Kilani et Thomas Moreau sur Lundi matin . @colporteur
      Pour ma part il me semble qu’il y autant de fanatiques en ISraël qu’en ISIS ; et ceci ne relève pas de la théorie du complot :)

    • Comment Mathilde s’est pris les pieds dans le tapis...

      FranceQ a donc confié la tâche de l’estocade anti LeMedia à une jeune chroniqueuse des Matins, Mathilde Serrell.

      A priori, les vieux routiers de l’info FranceQ ont préféré s’abstenir, ... pour le moment.
      Cette jeune journaliste est donc revenue, ce matin, sur la « démission » de Noël Mamère, laquelle fut annoncée sur cette chaîne de radio publique.
      Et voilà que notre Mathilde s’est pris les pieds dans le tapis.
      Elle aussi, à son insu, est victime des techniques de persuasion clandestine utilisées par les « mass media indépendants ».
      En effet, pour défendre Noël Mamère et ses arguments, elle reprend la vision dichotomique du conflit syrien : le méchant dictateur qui bombarde les gentils « rebelles » encerclés dans la Ghouta. Et elle sous entend que Claude Elkhal se situerait plutôt du côté du fils Assad (dur, dur, pour quelqu’un qui combattit les armées du père Assad au sein de l’armée libanaise...).

      https://www.franceculture.fr/emissions/le-billet-culturel/le-billet-culturel-du-mercredi-28-fevrier-2018

      Claude Elkahl a bien pris soin de rappeler que les « rebelles » en question étaient des groupes affiliés au Djihad et à Al Quaïda. Et, (ne te vexe pas Mathilde), je fais davantage confiance à Claude Elkhal qu’à toi pour définir plus avant la véritable nature de ces « rebelles ».
      Donc, Claude ne veut point diffuser d’images se rapportant à ce conflit sans pouvoir vérifier l’origine de ces images vidéo. Il redoute de se faire manipuler tout autant par les media du complexe dictatorial russo-syrien que par ceux des groupes djihadistes
      Il ne prend pas parti pour un clan ou un autre, il en revient simplement aux fondamentaux de son métier de journaliste...

    • La nouvelle Inquisition et les moukhabarat parisianistes
      https://seenthis.net/messages/673469

      ISISRAEL et les articles sur la Daech conspiracy

      Avant tout, je me dois de préciser que le jeu de mots et les articles en question ne sont en rien liés. Le jeu de mots déniché par les inquisiteurs pour me faire passer pour un antisémite a été publié sur les réseaux sociaux pendant la guerre contre Gaza en 2014. Les massacres de civils commis par l’armée israélienne dans cette prison à ciel ouvert qu’est la bande de Gaza n’ont rien à envier, à mes yeux, aux méthodes barbares de Daech (ISIS). Les crimes commis par Tsahal contre la population civile palestinienne ont été documentés et dénoncés par tous les organismes internationaux, les organisations de défense des droits de l’homme, la presse de gauche israélienne et de nombreux citoyens et artistes israéliens, comme la regrettée Ronit Elkabetz.

      On peut trouver le jeu de mot excessif, on peut en débattre, mais l’utiliser pour m’accuser de telle ou telle chose n’est rien d’autre que de la diffamation. Ils auraient pu dénicher d’autres jeu de mots de la même facture qui dénonçaient les exactions du régime syrien, comme Bachar d’assaut ou Blood Baath, ou même Bilad el Shame. Mais non, ils ont précisément choisi ISISRAEL pour leur entreprise de character assassination.

      Par ailleurs, on peut se demander en quoi ce jeu de mots qui les choque tant est plus grave que le négationnisme de Benjamin Netanyahu qui a osé déclarer en octobre 2015 qu’Adolf Hitler ne voulait pas exterminer les Juifs. Curieusement, les hurleurs d’aujourd’hui n’ont pas poussé des hauts cris comme ils auraient dû le faire face aux propos scandaleux du Premier ministre israélien. Moi, par contre, je l’ai dénoncé avec force dans une note intitulée When Netanyahu absolves Hitler.

      Quant aux articles sur la Daech conspiracy, ils ont été écrits après que l’organisation terroriste s’est implantée au Liban, au su et au vu de toute la communauté internationale, sans que celle-ci ne bouge le petit doigt pour l’en empêcher. Si Daech, comme le prétendent encore certains, n’a existé que pour combattre le régime syrien, pourquoi s’est-il implanté au Liban ? Je me suis donc penché sur le sujet et cherché à comprendre.

      Le Liban est entouré par la Syrie et Israël, qui ont chacun de leur côté cherché à le dominer et à détruire tout ce qui leur résistait. Ils l’ont parfois fait de concert, comme le 13 octobre 1990, quand l’aviation syrienne, chapotée par l’aviation israélienne, a bombardé ce qu’on appelait alors le « réduit chrétien » et mis fin au rêve d’indépendance des Libanais.

      Israël n’est pas un ami du Liban – c’est le moins qu’on puisse dire. Depuis que je suis né, il y a déjà 50 ans, l’état hébreu bombarde régulièrement la population civile libanaise. Pendant les cinq décennies qui nous séparent de ma naissance, l’armée israélienne a envahi le pays des cèdres à plusieurs reprises, l’a occupé pendant plus de vingt ans, y a créé une milice qui n’avait rien à envier à celle qui a sévi en France durant l’occupation allemande (souvenez-vous de la prison de Khiam), y a commis de nombreux massacres (peut-on oublier Cana ?), a pillé ses ressources naturelles (notamment l’eau du Litani), et violé un nombre incalculable de fois sa souveraineté, ses eaux territoriales et son espace aérien.

      Les terroristes de Daech, venus de Syrie, sont entrés au Liban dans un silence international assourdissant. Et Israël, d’habitude si soucieux des organisations paramilitaires qui s’implantent au Liban, et qui n’hésite jamais à les dénoncer et à les attaquer, n’a ni moufté ni bronché. De quoi se poser des questions. Des questions légitimes que je me suis évidemment posé, tout comme bon nombre de Libanais.

      J’ai donc fait des recherches et posé la problématique dans un premier article : What’s Daech doing in Lebanon ? Dans cet article, j’ai cité, entre autres, une source attribuée à Edward Snowden (en précisant qu’elle n’était pas vérifiée), et une correspondance attribuée à David Ben Gourion et Moshe Sharett qui préconisait la division du Moyen-Orient en mini-états confessionnels, que Daech a mis en œuvre en créant un mini-état sunnite à cheval entre l’Irak et la Syrie. Dans un second article, qui faisait suite au premier, j’ai écarté ces deux éléments – la source attribuée à Snowden s’étant révélé être une fake news, et je n’avais pas pu vérifier la véracité de la correspondance entre Ben Gourion et Sharett.

      Ne pouvant, en toute honnêteté, rien affirmer, j’ai posé des questions légitimes et claires. Mais ma réflexion sur les origines de la création de Daech ne s’est pas limitée à ces questions auxquelles je n’ai pas encore trouvé de réponses, et à Israël. J’ai exploré d’autres possibilités et écrit plusieurs articles sur le sujet (Daech est sans doute le sujet que j’ai le plus traité sur mon blog), dont l’un s’interroge sur le parallèle géopolitique troublant entre la montée du nazisme en Europe et du daechisme au Moyen-Orient : History repeating ?

      Mais pour Éric Naulleau ou Raphaël Enthoven (pour ne citer qu’eux, le second étant plus fin que le premier qui a implicitement demandé mon renvoi du Média), la lecture ne peut être que franco-française, voire parisiano-parisienne. Leur monde, c’est Paris et ses plateaux télé. Pour eux, je ne suis peut-être qu’un Arabe sans grande importance, sans Histoire et sans passé. Qui n’a pas le droit à sa singularité, voire son individualité, et surement pas à sa liberté de penser, de s’interroger et de s’exprimer en dehors de leurs clous à eux.

      Je leur rappelle, ainsi qu’à tous les autres, que j’ai combattu l’occupation de mon pays par une armée étrangère, les milices totalitaires qui y régnaient en maître et le régime policier qui y sévissait, que j’ai risqué ma vie pour avoir le droit d’être libre et de m’exprimer comme bon me semble. Avant de m’interpeller du haut de leur célébrité et me jeter à la gueule toutes sortes d’anathèmes, qu’ils me montrent donc leur CV, qu’ils me fassent part de leurs combats et des risques qu’ils ont pris pour défendre leurs idées, qu’ils me démontrent ce qui leur donne le droit de me juger !

      Bref. Tout ce que j’ai écrit n’a rien à voir avec le complotisme (quel mot imbécile pour faire taire celles et ceux qui osent questionner les versions officielles des gouvernements, comme si ces derniers ne mentent jamais) et l’antisémitisme. Prétendre que je suis antisémite est aussi ridicule que d’affirmer que je mesure 1m90, que je suis blond aux yeux bleus et que je chausse du 54. Et surtout, de par mon passé, de par mes amitiés et mes amours, cette accusation m’est insupportable. Tout futur accusateur devra en répondre devant la justice française.

      Quant au complotisme, on m’accuse d’être un partisan de la théorie du complot liée aux attentats du 11 septembre (the 9/11 conspiracy explained in less than 5 minutes). Ils ont balayé d’un revers de main méprisant l’explication que j’ai donnée sur Twitter, qui disait que c’était de l’humour et du second degré. Mais si ces inquisiteurs à la petite semaine avaient fait correctement leur sale boulot, ils auraient trouvé d’autres notes de blog qui se moquent des théories du complots : The Gay conspiracy, The iPhone X anti-Lebanese conspiracy, Red Moon : the communists are taking over the heavens, sans oublier Le complot dont personne ne parle, celui de mes voisins du dessus qui ne font du bruit que lorsque je me mets à écrire !
      Claude El Khal

      @colporteur

    • Soutien et Total Respect à Claude El Khal ! Son intervention pour refuser la dictature si facile de l’opinion dominante m’a convaincue. Parce que je suis contre ceux @ colporteur « qui ont jeté aux chiens l’honneur d’un homme ».

      J’ai dit au cours d’un débat téléphonique sur France culture diffusé ce matin : « Il n’y a rien de plus similaire à une image de guerre qu’une autre image de guerre ». Voici un exemple en deux images, l’une a été prise en #Syrie et l’autre en #Irak (les deux nous viennent de l’AFP)


      Conclusion hallucinante de la présentatrice qui invitait Claude El khal ou plutôt le prenait en tenaille : "Faisons confiance aux journalistes...". Puis, juste après, le slogan de la station "FranceCulture, l’esprit d’ouverture"...
      sauf aux critiques du journalisme !

      #Syrie #meute_médiatique #character_assassination #attaques_en_diffamation #lynchage_médiatique_parisianiste
      #nouvelle_inquisition #police_de_la_pensée_dominante
      #bouffon_c'est_celui_qui_dit_qui_y_est !

    • « Le Média » est sur la bonne voie. Le journal du vendredi 2 mars était excellent, et en progrès sensible. Les interviews- chloroforme de Noël Mamère ne manqueront pas à la qualité de son contenu, et son départ, ainsi que les volte-face d’autres représentants de la mouvance ex-PS ne soulignent, une fois de plus, que l’instabilité de leurs opinions.

      Bon Vent ! aussi à

      – Aurélie Filippetti
      – Gérard Mordillat (dommage !)
      – Patrick Pelloux
      – François Morel et Judith Chemla
      – Cécile Amar de L’Obs
      – Edouard Perrin de Cash investigation
      – Giovanni Mirabassi et Médéric Collignon.

      Les rats quittent le navire ?
      La ligne de flottaison n’en sera que plus haute !  ;)

  • [NSA] Trouver votre voix, par Ava Kofman Traduction Les Crises - The Intercept - Ava Kofman - le 19 janvier 2018
    https://www.les-crises.fr/nsa-trouver-votre-voix-par-ava-kofman

    Oubliez Siri et Alexa – Quand on parle d’identification vocale, la NSA règne en « maître absolu ».

    . . . . . . . . . .
    Les nouveaux outils vocaux
    Tandis que les américains sont au courant depuis 2013 de la collecte massive de données téléphoniques nationales et étrangères par la NSA, le processus par lequel ces données brutes sont converties en informations significatives est resté largement confidentiel. En 2015, The Intercept rapportait que la NSA avait mis au point une série de « technologies du langage humain » pour donner un sens à l’extraordinaire quantité des données audio recueillies par le gouvernement. En développant des programmes pour traduire automatiquement la parole en texte – ce que les analystes appelaient « Google for voice » – l’agence pouvait utiliser des mots-clés et des « sélecteurs » pour rechercher, lire et indexer des enregistrements qui auraient autrement nécessité un nombre infini des personnes pour les écouter.

    La reconnaissance des locuteurs est apparue en même temps que ces logiciels synthétiseurs de la parole au texte comme une technique additionnelle pour aider les analystes à trier les innombrables heures d’interceptions en provenance des zones de guerre. Une grande partie de sa croissance et de sa fiabilité est due aux investissements de la NSA et du Département de la Défense. Avant l’ère numérique, la reconnaissance des locuteurs était principalement pratiquée en science médico-légale. Pendant la Seconde Guerre mondiale, des analystes humains ont comparé les empreintes visuelles des fréquences vocales à la radio. Selon Harry Hollien, l’auteur de Forensic Voice Identification, ces machines à « parole visible », connues sous le nom de spectrogrammes, ont même été utilisées pour réfuter une rumeur selon laquelle Adolf Hitler aurait été assassiné et remplacé par un double.

    « Les empreintes vocales étaient quelque chose que l’on pouvait examiner », explique James Wayman, un éminent spécialiste de la reconnaissance vocale qui préside les efforts fédéraux visant à recommander des standards pour la reconnaissance médico-légale des locuteurs. Il a souligné que le terme « empreinte vocale », bien qu’il soit largement utilisé par les fournisseurs commerciaux, peut être trompeur, car il implique que l’information saisie est physique plutôt que comportementale. « Ce que vous avez maintenant, c’est une équation intégrée dans un logiciel qui crache des chiffres », a-t-il dit.
    Ces équations ont évolué de simples moyennes à des modèles algorithmiques dynamiques. Depuis 1996, la NSA a financé le National Institute of Standards and Technology Speech Group pour développer et tester ce qu’elle appelle “l’approche algorithmique la plus dominante et la plus prometteuse face aux problèmes de reconnaissance des locuteurs”. Parmi les participants qui testent leurs systèmes avec le NIST figurent des entreprises de pointe en biométrie et des universitaires, dont certains sont financés par la NSA et la Defense Advanced Research Projects Agency, ou DARPA.

    Le silence de la NSA autour de son programme de reconnaissance des locuteurs rend difficile de déterminer ses pouvoirs actuels. Mais étant donné les liens étroits qui existent entre la recherche universitaire financée par la NSA et les entreprises privées, une bonne approximation des capacités des NSA peut être tirée de ce que font d’autres pays – et quels fournisseurs les vendent.
    Par exemple, Nuance, l’un des leaders du secteur, fait de la publicité auprès des gouvernements, des forces armées et des services de renseignement « un système biométrique vocal national capable d’identifier et de segmenter rapidement et avec précision les individus au sein de systèmes comprenant des millions d’empreintes vocales ». En 2014, l’Associated Press a rapporté que la technologie de Nuance avait été utilisée par la plus grande société turque de téléphonie mobile pour collecter des données vocales auprès d’environ 10 millions de clients.

    En octobre, Human Rights Watch a signalé que le gouvernement chinois avait constitué une base de données nationale d’empreintes vocales afin de pouvoir identifier automatiquement les personnes qui parlent au téléphone. Le gouvernement vise à relier la biométrie vocale de dizaines de milliers de personnes à leur numéro d’identité, leur origine ethnique et leur adresse. Selon HRW, le distributeur de logiciels vocaux chinois a même breveté un logiciel permettant de localiser les fichiers audio pour « surveiller l’opinion publique ».
    En novembre, un projet international majeur de reconnaissance des locuteurs financé par l’Union européenne a passé son test final, selon un communiqué de presse d’Interpol. Plus de 100 analystes du renseignement, chercheurs et agents des services de police de plus de 50 pays – dont Interpol, le Metropolitan Police Service du Royaume-Uni et la Polícia Judiciária portugaise – ont assisté à la présentation, au cours de laquelle les chercheurs ont prouvé que leur programme pouvait identifier des « locuteurs inconnus parlant dans différentes langues… par le biais de médias sociaux ou de moyens audio légalement interceptés ».

    Les documents de la NSA examinés par The Intercept décrivent les contours d’un système aussi extensif – un système qui, dans les années qui ont suivi le 11 septembre, a permis aux « analystes linguistiques de passer au crible des centaines d’heures de montages vocaux en quelques secondes et de sélectionner des éléments d’intérêt potentiel en fonction de mots clés ou de la reconnaissance vocale des locuteurs. »

    . . . . . . . . . .
    Article original : https://theintercept.com/2018/01/19/voice-recognition-technology-nsa
    #NSA #reconnaissance-audio #surveillance #internet #vie_privée #espionnage #silicon_army #privacy #usa #contrôle #sécurité #censure #écoutes #etats-unis #voix

  • Des voix s’élèvent contre la présence de Charles Maurras dans la liste des commémorations officielles 2018
    https://www.francetvinfo.fr/france/des-voix-s-elevent-contre-la-presence-de-charles-maurras-dans-la-liste-

    Elaboré par le Haut-Comité des commémorations nationales, sous la houlette du ministère de la Culture, le Recueil des commémorations nationales 2018 propose de commémorer la naissance, en 1868, de Charles Maurras, qui partie de la « centaine d’anniversaires susceptibles d’être célébrés au nom de la Nation ».

    Je me demande bien comment il a pu se retrouver dans ce document qui doit quand même être relu avant impression ...

    • La commission qui pond ce guide des commémorations est présidé par un académicien femelle. L’académie française est toujours resté fidèle à Maurras plus qu’a la république. Une fois que Maurras à été condamné pour collaboration avec les nazis et incarcéré, son siège est resté vacant en hommage au #grand_homme jusqu’à sa mort. En 2018 l’académie française exprime toujours son mépris pour la république et son amour inconditionnel pour les antisémites et le nazisme.
      Une raison de plus pour vendre l’académie française au Qatar.

      http://www.madmeg.org/p40/#6/0.821/0.101

      #royalisme #action_française #antisémitisme #Académie #historicisation

      Pour cette publication des 100 commémorations faschottes de la manif pour tous je vais voire si je trouve le nombre de femmes membres et commémorées car à mon avis c’est un bel exemple de machine à effacer les femmes de l’histoire.

    • Le e-monde.fr publie une réponse de Jean-Noël Jeanneney et Pascal Ory, deux historiens membres du Haut Comité des commémorations nationales. L’accroche est ; « l’Etat doit rappeler les moments lumineux de notre histoire comme les périodes les plus sombres. »

      L’émotion qui entoure l’inscription de Charles Maurras dans le Livre des commémorations nationales pour 2018 exige une explication simple et claire. La mission confiée au Haut Comité aux commémorations nationales est de contribuer, au hasard des anniversaires, à une meilleure prise de conscience des épisodes majeurs du passé. Il en propose une liste à la ministre, à qui il revient de les agréer si elle le souhaite.

      Françoise Nyssen l’a fait d’abord, en l’occurrence, avant de changer d’avis. Sont concernés les personnalités et les événements dont notre pays peut s’honorer, mais pas eux seulement. Commémorer, ce n’est pas célébrer. C’est se souvenir ensemble d’un moment ou d’un destin. Distinction essentielle : on commémore la Saint-Barthélemy, on ne la célèbre pas. On commémore l’assassinat d’Henri IV par Ravaillac, on ne le célèbre pas. On commémore la Grande Guerre, on ne la célèbre pas.

      http://www.lemonde.fr/idees/article/2018/01/28/commemorer-ce-n-est-pas-celebrer_5248372_3232.html

      C’est rigolo d’apprendre que la naissance de Maurras est une date importante au point d’être comparée à la Saint-Barthélémy. Si c’était pour se souvenir des méfaits de cet homme et de son parti, alors il faudrait choisir une commémoration du 28 janvier 1945 date de sa condamnation à la réclusion à perpétuité et de son indignité nationale ou 1947, date de l’interdiction d’Action Française (qui n’est pourtant plus interdite à ce qu’il me semble).

      Commémorer la naissance de Maurras quel intérêt à part banaliser Action Française et faire un geste amical envers l’extrême droite catholique française de #sens_commun #manif_pour_tous et autres ami·es en marche de Blanquer ? Est-ce qu’on va commémoré la naissance de Laval et de Papon dans la foulée ?

      #action_française #extrême_droite #grand_homme

    • On ne peut que se réjouir de la décision de Françoise Nyssen de retirer Charles Maurras de la liste des commémorations nationales de l’année 2018. On espère que la ministre de la Culture procédera également au retrait du nom de Jacques Chardonne, qui fut comme Maurras un antisémite forcené et un complice actif de la Collaboration. Mais on aimerait surtout que les raisons du retrait soient comprises, retenues — remémorées à l’avenir — et ne soient pas recouvertes par d’étranges sophismes qui circulent et sont repris par des esprits dont on ne l’attendait pas.

      Il y a, bien sûr, ceux dont les réactions ne surprennent pas : les néo-maurrassiens. Jean-Christophe Buisson, directeur adjoint du Figaro Magazine, n’a pas eu peur d’écrire sur Twitter que ceux qui ont dénoncé la présence de Maurras sur la liste des commémorations nationales ne l’ont pas lu. On lui suggérera une autre possibilité : qu’ils l’aient lu plus à fond que lui et qu’ils aient pris au sérieux ce qu’il disait lui-même de sa pensée, à savoir qu’elle était strictement indissociable de la haine des juifs, des protestants, des « métèques » et des francs-maçons. Il est inutile ici de dresser un florilège des textes les plus abjects de Maurras. Rappelons simplement qu’il prôna, jusqu’à la fin de sa vie, un « antisémitisme d’État » qui ramènerait les juifs français au rang de simples « campeurs » sur le territoire. Et qu’il fut un des responsables de l’assassinat de Pierre Worms, cible en tant que juif de la milice de Vichy.

      Il y a ceux qui, tel Yann Moix, oubliant toute décence en même temps que leurs amitiés anciennes, n’hésitent pas à qualifier le refus de commémorer la naissance de Maurras de « révisionnisme » (sic) qui trahirait une volonté d’effacer ou de dissimuler le passé. Comme si le refus d’une commémoration nationale de l’anniversaire d’un homme condamné en 1945 à la dégradation nationale était la même chose que la volonté de passer son importance sous silence.
      « Commémorer, c’est se souvenir »

      Il y a enfin les membres du Haut Comité aux Commémorations nationales qui s’obstinent à justifier leur choix, comme le font Jean-Noël Jeanneney et Pascal Ory dans une tribune publiée par Le Monde, en affirmant que « commémorer n’est pas célébrer ». Commémorer la Saint-Barthélemy ou l’assassinat d’Henri IV, nous disent-ils, ce n’est pas célébrer. C’est « se souvenir ». Cette dernière affirmation est juste et la distinction, pour le coup, n’est pas fallacieuse ; elle est parfaitement légitime en certains contextes. Mais, dans le contexte présent, elle est honteusement sophistique.

      Tout d’abord, parce que « commémorer la naissance de Maurras » ne peut pas avoir le sens de « commémorer un massacre ». Il ne s’agit pas ici de commémorer la naissance de Maurras comme une tragédie, ni de commémorer sa dégradation nationale en 1945. Ce qu’on commémore, c’est quelqu’un qu’on tient pour une figure importante parce qu’on lui reconnaît, comme à Chardonne, des qualités d’écrivain ou d’intellectuel. « Commémorer » ici a inévitablement le sens d’une reconnaissance de grandeur qu’on met en balance avec des méfaits qui se trouvent ipso facto minimisés. La preuve : inscrirait-on Marcel Déat, Jacques Doriot, Pierre Laval, Philippe Henriot sur la liste des commémorations nationales ? Bien sûr que non. Pourtant ils ont la même importance historique que Maurras ou Chardonne. Mais leur nom choquerait davantage, parce qu’on ne peut pas voir en eux le « grand écrivain ». Il suffit de se reporter aux présentations euphémisantes du site des Commémorations nationales pour constater que Maurras et Chardonne y sont traités avec déférence.

      On est loin de l’affirmation avancée par les membres du comité, de vouloir « évoquer officiellement les pages noires de [notre] Histoire ». Car en la matière, de pages noires il n’y a pas dans la brochure éditée. Rien, en ce qui concerne Chardonne, sur son œuvre collaborationniste et ses escapades en Allemagne à l’invitation de Joseph Goebbels. Chardonne qui écrivait en juin 1943 dans un livre hagiographique sur les SS : « Si l’on peut découvrir les secrets de la valeur et vraiment éduquer les êtres, les méthodes du national-socialisme sont incomparables », ou encore : « Quand Israël est roi, un pays est perdu » (Le Ciel de Nieflheim).

      Quant à Charles Maurras, la « page noire » tient en à peine deux phrases. Ce qui fait bien peu concernant un homme dont la pensée a irrigué la « Révolution nationale » et qui dîna régulièrement avec Philippe Pétain, chef de l’État. En revanche, l’une de ces deux phrases nous apprend que Maurras fut « antinazi », rien de moins. De fait, il y aurait là toutes les raisons de commémorer Maurras, bombardé « antinazi ». Antinazi de type particulier certes, lui qui dans les années 1930 dénonçait le « bellicisme juif » face aux tensions croissantes avec l’Allemagne. Un « antinazi » dont le journal n’a cessé de paraître jusqu’à la Libération en ayant comme voisin d’immeuble la Milice française, fondée par des maurrassiens dont bon nombre prêtèrent serment d’allégeance à Adolf Hitler et rallièrent la SS. Curieusement, cette Milice, qui traqua sans relâche les Résistants, ne pensa jamais à inquiéter cet « antinazi ». Il est vrai qu’en matière d’antinazisme, on a connu à l’époque plus engagé, à commencer par De Gaulle, et quelques milliers d’autres qui en juin 1940 ralliaient Londres ou jetaient les bases de la Résistance intérieure.
      Célébrer cette page noire ?

      Sans doute est-ce pour commémorer cette « page noire » que le délégué aux Commémorations nationales et Conservateur général du patrimoine s’est également rendu sur Radio courtoisie afin d’évoquer le sujet, sur les ondes d’une radio qui se déclare ouvertement Action française et dont la présidente est la petite-nièce de Charles Maurras ? Car, contrairement à ce qui est désormais affirmé, il ne s’agit pas de commémorer pour rappeler les pages noires de notre histoire. Qu’on aille lire, sur le site des éditions du patrimoine, la présentation du livre des Commémorations nationales 2018. Celle-ci s’ouvre par cette phrase : « Chaque année, le Haut Comité des commémorations nationales sélectionne et propose à l’agrément du ministre de la Culture et de la Communication une centaine d’anniversaires susceptibles d’être célébrés au nom de la Nation. »

      « Célébrer au nom de la Nation » : est-il possible d’être plus clair ? Les commémorations ne concernent pas seulement le passé, elles engagent aussi le présent. Aujourd’hui, ce serait Maurras et Chardonne qu’on pourrait célébrer avec les réserves d’usage, comme on apprécie un alcool avec modération. Il y a quelques semaines, de nombreuses voix, dont celles du Premier ministre, affirmaient qu’une réédition grand public des pamphlets racistes et antisémites de Céline ne posait aucun problème dès lors qu’elle était pourvue de notes de bas de page. Que la compréhension du présent exige la connaissance du passé, et que celle-ci puisse requérir l’édition scientifique de textes criminels ou répugnants, personne ne le conteste. Mais cela ne peut pas signifier qu’il faille encourager les éditeurs à faire de l’argent en commercialisant les crachats que lancèrent des écrivains célèbres sur ceux que les nazis s’apprêtaient à exterminer sous leurs applaudissements. L’étude historique n’a pas besoin que ces crachats sanglants, enrobés sous une couverture prestigieuse, soient vendus comme des pralines offertes à la dégustation de pseudo-esthètes.

      Il n’y a pas un an, la victoire de l’extrême droite était une possibilité concrète dans ce pays, comme ailleurs en Europe où elle parvient par endroits au pouvoir. Prétendre la combattre en banalisant ses maîtres à penser les plus radicaux, ou en les célébrant officiellement, est une contradiction difficilement tenable pour ceux qui ont été élus contre cette menace.

      Une réflexion de fond est désormais urgente quant à la définition de la mission du Haut Comité et quant aux possibles dysfonctionnements qui l’ont conduit à inviter à « célébrer au nom de la Nation » la naissance de deux de ses ennemis les plus féroces — ennemis non seulement de la République, mais de l’idée même d’une humanité commune.

      Les signataires : Tal Bruttmann, historien ; Catherine Coquio, professeure de littérature à l’université Paris-Diderot ; Frédérik Detue, enseignant-chercheur en littérature, Université de Poitiers ; Antoine Germa, scénariste ; Antonin Grégoire, sociologue ; François Heilbronn, Professeur des universités associé à Sciences-Po ; Charlotte Lacoste, enseignante-chercheuse en littérature, Université de Lorraine ; Nadia Méziane, militante antiraciste ; Marie Peltier, historienne ; Jean-Yves Pranchère, professeur de théorie politique à l’Université libre de Bruxelles (ULB) ; Christophe Tarricone, historien.

      http://www.liberation.fr/debats/2018/02/01/maurras-commemorer-n-est-pas-celebrer-un-insupportable-sophisme_1626536

    • https://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20180125.OBS1238/la-france-doit-elle-celebrer-charles-maurras-en-2018.html

      Commémorer Mai-68, pourquoi pas, mais il y a d’autres anniversaires dans la vie. Le détail semble avoir pour l’instant échappé à 99,99% de nos compatriotes, mais 2018 pourrait bien être aussi l’année Charles Maurras (1868-1952). La preuve, le fameux théoricien du « nationalisme intégral » figure, en même temps que Paul Claudel et le philosophe Alain, dans le très officiel « Recueil des Commémorations nationales 2018 », dûment préfacé ici par notre ministre de la Culture :

      "À vous qui aimez l’histoire de France, à vous qui aimez la voir reprendre vie, je conseille chaleureusement la lecture du Livre des Commémorations nationales de 2018. II vous apportera, j’en suis sûre, un grand plaisir et de belles émotions ! »"

      Quand on se souvient un peu du barouf qu’avait déclenché l’inscription de Louis-Ferdinand Céline, en 2011, dans le même calendrier, il y a pourtant de quoi redouter que tout le monde ne partage pas ce joyeux enthousiasme ministériel. Et se demander si Françoise Nyssen avait vraiment en tête la liste des cent et quelques anniversaires répertoriés par ses services avant de signer son petit texte.

      https://francearchives.fr/commemo/recueil-2018

      Avant-propos

      L’intérêt grandissant pour l’histoire, le besoin d’explorer sa mémoire et le goût de la fête expliquent le succès des anniversaires et des commémorations. Cependant, les Commémorations nationales ont ceci de particulier qu’elles ne s’adressent pas uniquement à quelques personnes, initiées et privilégiées, mais à tous ; et chacun est invité ! Pour illustrer la mémoire collective, les événements qui la jalonnent et les personnages qui l’animent, les Commémorations nationales ont fait appel, au titre de 2018, à plus de cent spécialistes enthousiastes. Ils vous entraînent à la découverte de Mai 68, de Roland Garros, de Gounod, de Couperin, de Chateaubriand, de l’hôtel d’Évreux (aujourd’hui palais de l’Élysée) et de bien d’autres ! Je salue le travail réalisé pour cette 31e édition des Commémorations nationales, qui évoluent pour s’adapter à leurs publics. Parallèlement à l’ouvrage, les supports de diffusion se diversifient grâce à l’informatique et au numérique, qu’il s’agisse des tweets quotidiens sur @FranceArchives ou des recueils des années 1999 à 2017, qui sont également disponibles et consultables sur le portail FranceArchives. Ce site Internet assure un rôle de relais et de veille grâce aux « liens » qui renvoient directement aux ressources documentaires et aux manifestations organisées partout en France (théâtre, expositions, concerts, colloques). À vous qui aimez l’histoire de France, à vous qui aimez la voir reprendre vie, je conseille chaleureusement la lecture du Livre des Commémorations nationales de 2018. II vous apportera, j’en suis sûre, un grand plaisir et de belles émotions !

      Françoise Nyssen
      ministre de la Culture

  • Inciter à lire en #prison : surveiller sans censurer
    https://www.franceculture.fr/litterature/livres-interdits-en-prison

    Au Texas, 10 000 livres sont interdits en prison, parmi lesquels les albums Où est Charlie ? , ou encore Freakonomics , un manuel de vulgarisation économique. Pour Shakespeare, tout est question d’édition : à cause de certaines gravures reproduites sur des exemplaires un peu anciens, les sonnets peuvent être retoqués. “A l’inverse, rapporte le site ActuaLitté, Mein Kampf d’Adolf Hitler ou des livres signés par un ex-leader du Ku Klux Klan sont autorisés".

    En France, il n’existe aucune liste noire d’ouvrages interdits en milieu pénitentiaire au niveau national. Ni l’administration centrale, ni les parlementaires, n’ont le pouvoir de statuer sur des #livres qui n’auraient le droit de citer dans aucune prison française. En revanche, tous les livres ne franchissent pas le portail d’une prison, et encore moins la porte d’une cellule. C’est le directeur d’établissement, localement, qui peut décider d’accepter ou de refuser certains titres. L’interdiction peut donc varier selon l’aire géographique, puisqu’elle est soumise à l’appréciation humaine, et dans le passé, des détenus ont pu se plaindre, après avoir changé de prison, de n’avoir plus accès tout à fait aux mêmes lectures.

    #culture #réinsertion #lecture