s-tu pour la gratuité de TOUT sur Internet ?
Olala… On croirait entendre nos adversaires…
Oui, aujourd’hui encore, la plupart des gens ne comprennent pas comment les artistes peuvent vivre si tout est gratuit… Alors ?
Déjà, « gratuit », ça n’existe que dans le monde des bisounours. Quand bien même tu partagerais des fichiers sur Internet sans les payer, tu le fais avec un accès à Internet que tu payes 30 euros par mois, sur un ordinateur que tu as payé, avec des supports vierges que tu as payés, sur lesquels tu payes une redevances pour copie, etc. Et surtout tu dépenses du temps de cerveau disponible, de l’attention, qui est la vraie valeur, aujourd’hui, dans une économie de l’abondance.
Par le passé, chaque fois que l’industrie a eu peur d’un usage qui était gratuit (la cassette vierge, qui allait tuer le 33 tours, etc…), on a trouvé des modes mutualisés de financement de la création. Sur la radio, l’émission est gratuite, la radio n’a pas à demander l’autorisation de passer un morceau et heureusement, parce qu’il y a une licence légale, qui fait qu’ils utilisent ce qu’ils veulent, sans demander à personne. 4 % de leur chiffre d’affaires est reversé par la suite, avec un prorata, pour les auteurs et les artistes. Ecouter de la musique à la radio, semble gratuit, mais il y a des revenus qui sont dégagés de cette activité. C’est exactement ce que l’on prône aujourd’hui avec le partage d’œuvres culturelles sur Internet. Il suffirait de prélever un montant sur les accès à Internet que l’on redistribuait comme si on redistribuait la redevance pour copie privée.