http://www.syllamots.com

  • Les parents d’élèves sont des cons/je hais les réformes scolaires - Cause toujours !
    http://grosse.fatigue.free.fr/causetoujours/spip.php?article111

    Les réformes scolaires, c’est montrer du doigt la Finlande et fabriquer les Etats-Unis. Car les bourgeois quitteront le public pour l’école privée. On y fabriquera leurs enfants mieux qu’ailleurs, ils auront des devoirs et de vraies notes, ce qui n’est pas très grave. Ce ne sont pas les mauvaises notes qui foutent la honte. C’est d’être mal habillé, c’est d’avoir une mère trop vieille. C’est de ne rien comprendre.

    Putain mais oui !

    Pardon je suis grossier, mais chaque nouvelle réforme pèche par les mêmes traits démagos : 1. il faut arrêter de redoubler, et 2. les notes ne doivent pas être des sanctions mais des aides au progrès.

    Au lieu de faire des macro-statistiques, venez passer une journée dans une classe de ZEP, vous apprendrez que le redoublement est inévitable.

    Et les notes, qu’on les appelle des sanctions ou autrement, ça reste un moyen de s’évaluer par rapport aux autres, à la moyenne, de savoir où on est. Ouais, c’est injuste, les pauvres gamins qui sont nuls en français sont vilipendés.

    Moi j’étais nul en sport, en musique, en arts plastiques. On ne parle jamais des nuls en sport qui se font humilier physiquement par les gros cons grandis plus vite qu’eux.

    Mais je m’égare.

    Il ne faudrait pas écrire sous la colère.

    • « Appliquer certaines méthodes » peut-être pas, car ce ne serait qu’une continuation du pédagogisme actuel qui croit que la pédagogie est une science, et que l’on peut appliquer telle ou telle méthode dans tous les cas.

      Laisser la liberté pédagogique c’est bien, mais il faut aussi donner les moyens d’appliquer la pédagogie choisie. Par exemple Montessori demande de gros moyens (du matériel et du temps). Mais aussi les instituteurs n’ont que peu étudié et expérimenté ces méthodes différentes durant leur cursus. Et surtout, il faut que ce soit un projet global à l’établissement, et non une manière de faire prof par prof, sinon ça n’a aucun sens pour les élèves.

      Cela dit, je crois que la liberté « formelle », elle est relativement présente. Un chef d’établissement et des instits de l’EN pourraient monter des écoles Montessori ou autre. Ya pas de frein juridique, légal, à ça, à ma connaissance. Alors c’est quoi... une censure globale, durant l’apprentissage de ce métier ? Les profs que je connais ne connaissent pas Montessori, et ceux qui connaissent Montessori ne sont pas profs.

      Et pendant ce temps, 90% des écoles publiques font la méthode globale de lecture malgré 30 ans de recul de l’orthographe. Mon père, rien qu’en prof de maths de collège (on ne demande pas des phrases compliqués !), il a vu l’hallucinante dégringolade au fil des années de comment les élèves lisent les énoncés et comment ils répondent ensuite... En 6ème une bonne partie ne sait pas lire correctement.

      Les pédagogues qui ont laissé des traces, qui ont décrit leur manière de faire, étaient tous des expérimentateurs, par tâtonnement. Ils n’ont jamais voulu en faire des normes. La pédagogie c’est de l’artisanat.

      Bref... où est-ce que je vais mettre le mien en primaire l’année prochaine moi ?

      Mais même ça c’est une question débile car nous on sait qu’on pourra l’aider. Parce que même si on est pas riches du tout, on a le temps et le bagage culturel pour le faire. Donc peu importe l’école ou la méthode qu’il aura, il a des chances de s’en sortir. Le problème c’est pour « les autres ». L’école républicaine quoi. Les enfants des prolos, les enfants des moins que prolos.

    • Bien d’accord avec toi. Mes quatre gamins sont dans le public. Le niveau est très faible. Les parents tirent vers les bas ! Ils se plaignent des devoirs en réunions de parents ( Je n’y vais plus, ça me rend fou). Les bourgeois s’en foutent. Au mieux, ils laissent faire et filent des cours privés si le besoin s’en fait sentir, au pire, leurs gamins finissent dans le privé. Le prof de piano m’a dit : tous mes petits élèves dans le privé savent lire à la fin de la maternelle. Ça fait froid dans le dos...

    • @grosse (ça c’est du pseudo de mâle) :)

      Mes gamins sont dans le public et l’une des deux savait lire en sortie de la maternelle (la maîtresse avait même dit « sauter la grande section ? vous n’y pensez pas, les enfants ici savent lire à leur rentrée en CP »).

      Une pierre dans le jardin de l’égalité française et de l’école républicaine, en écho de @rastapopoulos

      Hier soir j’ai vu « L’envers du miroir », splendide documentaire où une enseignante en fin de carrière dit « je ne crois plus que l’école puisse aider les enfants de la cité à s’en sortir ». Constat monstrueux mais qui mérite d’être dit avant de faire de la démagogie du genre « pas de redoublements ».

    • Les réformes scolaires, c’est montrer du doigt la Finlande et fabriquer les Etats-Unis

      Ça, c’est de la formule, @grosse !

      Sinon, pour tout dire, on a attendu 14 ans pour faire un gosse. Parce que rien qu’à l’idée que le jour où on en aurait un, il faudrait se taper les parents d’élèves, ça nous coupait la chique.
      Cela dit, on est des privilégiés : une petite école intercommunale de cambrousse, vue sur les champs de maïs et les Pyrénées, au fond, quand il fait beau, avec plusieurs niveaux par classe, tout le monde se connaît et en moyenne, ce sont plutôt aux instits que l’on donne raison.

      L’année dernière, il y a des parents qui ont porté plainte dans le grand bled d’à côté, parce que la maîtresse avait puni leur rejeton. En fait, le rejeton n’était que très vaguement adapté à la vie en société et foutait la merde dans des classes d’une trentaine de gamins. C’est cette école qu’on a fui dès qu’on en a eu l’opportunité. Le gamin s’est plaint d’avoir été frappé et le soir même, les parents convoquaient les correspondants de presse locale pour dénoncer le scandale. Ce sont des copains, les localiers, mais je ne comprends toujours pas comment ils ont pu balancer l’histoire sans vérifier un coup auprès de l’instit.
      Bref, l’affaire a moussé, jusqu’à des brèves en national, les parents ont alors porté plainte et ont demandé la mutation de leurs gosses dans notre école.

      Là, tout le monde a traîné des pieds dans notre école. Les gosses ne sont pas venu chez nous, on ne sait pas où ils en sont. L’instit’ a été suspendue le temps de l’enquête interne, bonne idée, vu qu’on manque déjà de profs dans le coin, et finalement réintégrée à la rentrée quand il s’est avéré qu’effectivement, elle n’avait fait que son boulot...

      Pour le reste, je suis aussi de l’avis que les parents n’ont rien à foutre dans l’enceinte de l’école. Je croise l’instit’ de ma fille au village, dans des fêtes, je lui demande si ça roule, je lui confirme qu’elle a toute autorité pour tenir sa meute de mon point de vue et tout marche comme sur des roulettes !

    • @grosse :

      Le prof de piano m’a dit : tous mes petits élèves dans le privé savent lire à la fin de la maternelle.

      Ouais, après du coup il y a une surenchère dans l’autre sens. Avoir le bac à quatre ans. Et sinon l’enfance elle est où ? Chaque gosse est différent, untel va être hyper attentif aux lettres à deux ans, un autre ça sera seulement à cinq... C’est illusoire aussi de vouloir faire tout au même âge pour tout le monde, comme s’il y avait un âge universel pour apprendre telle chose.

      J’avais lu un avis très intéressant d’une des personnes de Sauver les lettres, qui disait que la priorité c’était pas de leur apprendre à lire eux-mêmes tôt, ça ça pourra venir plus tard on s’en fout, peu importe l’âge exact (dans des limites raisonnables évidemment). Le plus important c’est de leur donner une « haute langue orale ». Du vocabulaire, de la bonne diction, l’envie d’entendre des histoires longues et sans images, que ce soit documentaire ou imaginaire. Leur lire des contes, des légendes, de la poésie, des documentaires aussi, des noms scientifiques en latin pour se marrer (le Grand Duc d’Europe, s’appelle Bubo Bubo, haha !).

      Pas Petit ours brun ou Dora ! Faut arrêter de leur parler comme à des demeurés jusque hyper tard. Mais bon, même à nous adultes on nous parle comme des demeurés, alors faut pas s’étonner.

      Cet été, j’ai lu L’île au Trésor à mon fils de cinq ans. Des heures à lire des phrases compliquées avant d’éteindre la lumière (essayez de lire à haute voix le patois des pirates, vous allez voir). Et il connaît tous les rapaces mieux que nous, et autant que le vétérinaire. Ils ont discuté Buse de Harris ensemble la dernière fois. Mais on a rien fait exprès pour ça, on a juste lu. Tout ça pour dire qu’il ne sait pas lire, mais il n’attend que ça, peu importe la méthode.

      Et tout ça pour dire que pour tous ceux qui n’ont pas des parents qui lisent, c’est à l’école maternelle et primaire de faire ça. Au lieu de tenter de leur apprendre à lire tôt, mais sans jamais réussir, et en leur parlant comme à des gogols dans le même temps.

      Avant même de lire, ils faut qu’ils aient envie de lire. Mais il faut qu’ils aient envie de savoir lire « Archéoptéryx » ou « Grabador Crabamor », et non pas « mardi », « pin pon », ou « Tchoupi » !

    • Oui et non. Tchoupi, ça motive les minuscules. Après, on passe à la vitesse supérieure. Le problème, c’est que la lecture n’a plus la place qu’elle devrait avoir. Elle est uniquement considérée comme un discriminant social. (Merci Bourdieu, merci Meirieu)...

      Mon père prolo lisait beaucoup. Le journal local et des histoires de guerre. La seconde, il l’avait faite. Mais il s’était arrêté au certificat d’études. Tiens, d’ailleurs, la plupart de mes étudiants seraient incapables de l’avoir. Je sais qu’on s’en fout. Mais ça fout les boules quand même....

    • Oui oui... non mais Tchoupi c’est pour les tout-bébé, avant l’école dont on parle depuis le début. Des trucs qui parlent de la vie quotidienne, oui c’est bien à cet âge. Encore que je trouve ça assez abrutissant au bout d’un moment. Pas très poétique, pas très rêveur. :)

      Après trois ans, à l’école, ils sont assez grands pour écouter (et non lire) des choses plus compliqués que ça.

      On va leur lire le manuel de l’iPhone. Il y a des mots compliqués dedans.

      À ce propos, faut que j’aille finir de découper les syllabes d’un jeu qu’on vient d’acheter. Vu que c’est lui qui demande à lire à la maison, on a trouvé un truc ludique, pas IIIème République, en méthode syllabique :
      http://www.syllamots.com

    • @monolecte, moi je voudrais bien m’entendre pédagogiquement avec les maîtresses (parce que pour le reste je m’entends bien avec), le problème c’est que je ne crois absolument pas à ce qu’elles ont appris durant leur formation.

      Et j’ai déjà essayé de discuter de la lecture avec elles : ce n’est pas qu’elles font ça comme ça par habitude, non, elles sont absolument convaincues du bien-fondé de partir du global « parce qu’il faut pas les ennuyer » les pauvres bichous, le B-A-BA c’est le mal absolu parce que « ça n’a pas de sens pour eux » (je répète mot pour mot).

      Ma copine est juste à moitié dyslexique à cause d’être partie du global sans avoir des parents pour l’aider une fois rentrée à la maison. Forcément quand une école est dans un quartier de riches ou de gens cultivés, l’incidence de cette méthode ne se remarque pas, les élèves y arrivent presque tous car on les aide. Du coup les parents d’élèves riches, eux, s’en fichent de ces questions de base, s’en fichent de la notation, etc.

      Donc je ne crois pas non plus à juste « faire confiance aux profs », comme si on ne prenait pas en compte aussi qu’une bonne majorité, au moins pour les instits maternelle/primaire, a été formé par les préceptes de Meirieu et compagnie.

      Les parents sont cons, les instits aussi, les élèves encore plus, alors à bas l’école ?

      Ben non, pourtant j’y crois encore un peu, et j’en connais des biens.

    • Je ne suis pas toujours d’accord avec les maîtresses. Je suis moi-même dyslexique, donc je connais le problème. Maintenant, l’environnement langagier de ma fille lui a permis de très vite maîtriser un gros vocabulaire et pas mal de subtilités grammaticales dans la vie de tous les jours, ce qui est un immense avantage, ensuite, à l’école. Donc, effectivement, je peux me permettre d’être assez relativiste, parce que ma gamine a un profil de très bonne élève et je sais qu’elle peut trouver son compte dans la plupart des configurations scolaires. Cela dit, l’année dernière, elle a patiné dans des apprentissage en calcul. La maîtresse m’a demandé de la laisser en soutien scolaire, 2 ou 3 séances. Je lui ai fait confiance, plutôt que de tenter de pallier au truc avec mes propres méthodes. Ça a marché.

      Maintenant, on vit dans une petite communauté. Je côtoie donc les maîtresses en question depuis bien avant d’être mère. je les connais comme personnes, je connais aussi les gosses des copains qui sont passés dans leurs classes et dont beaucoup font de très bonnes carrières scolaires et professionnelles, même dans des domaines très peu... conventionnels.

      Je persiste à penser que l’échelle des rapports humains est fondamentale. Nous sommes des êtres fondamentalement communautaires. Notre éducation est communautaire, à l’intersection entre les relations familiales, amicales et de voisinage. Je pense que la qualité de l’éducation dépend aussi beaucoup de ce contexte de liens sociaux. Pour devenir des adultes, nous avons besoin d’exister au sein de la communauté des humains, ce qui est très difficile à faire quand les liens sociaux sont distendus, agressifs, antagonistes. Je ne dis pas que chez nous, c’est La petite maison dans la prairie, il y a aussi les inconvénients des petites collectivités, avec les rancœurs héritées sur sept générations, les ragots, l’attention parfois insistante des autres, mais je trouve cela tout de même plus structurant que d’être une larve dans la gigantesque termitière !

    • On m’a toujours dit, surtout les potes instits, qu’on enseignait la lecture depuis des années par la méthode mixte (un peu de global, un peu de B-A-BA), et que (globalement) personne n’enseignait qu’avec la méthode globale. On m’aurait menti ?

      Par ailleurs, s’il est clair, et triste, que la lecture ait perdu du terrain de manière globale (davantage à cause de la concurrence des autres médias que de Bourdieu à mon avis), c’est un peu dommage de se lamenter exclusivement sur le fait que nos bambins ont perdu l’orthographe alors qu’ils ont simultanément acquis des tonnes d’autres compétences, d’une part, et que le contexte de massification de l’enseignement appelle nécessairement des changements majeurs, ce que vous savez bien.
      Après, je me réjouis pas de la situation actuelle non plus, mais là les gars, vos c’était mieux avant sont un peu navrants.

    • On m’aurait menti ?

      Ce n’est qu’une propagande des partisans de cette méthode pour ne pas prononcer le mot « globale ». Évidemment que personne n’a jamais lu en global entièrement, ça n’a jamais existé !

      Ce qu’on appelle « méthode globale », ce sont les méthodes qui partent des mots entiers, puis qui découpent ensuite en syllabes et en phonèmes. Tandis que la méthode syllabique part des sons uniquement pendant toute une période, sans forcément leur lier du sens, et ensuite en composant ces sons on arrive aux mots entiers.

      Ceux qui parlent de « mixtes », « nous on fait un peu des deux », ne sont que des brouilleurs de carte pour ne pas faire peurs aux parents qui ont (légitimement) peur de la méthode globale. Mais au final c’en est. Les gosses apprennent « Maxime », « Louis », « mercredi », « école », etc, en entier, puis petit à petit découpent les mots. FAIL.

      On parlait de la lecture à l’école là, de lire des choses « complexes » qui leur donne du vocabulaire. Pas de la lecture en général dans la société. Et oui je suis clairement pour qu’on supprime les écrans en maternelle, et qu’on les limite à très peu en primaire, et que les enseignants lisent plus à la place. Le temps scolaire est incompressible, si on prend du temps pour telle activité, on en a plus pour un autre. Il y a donc obligatoirement des choix à faire.

      Ce qui est navrant c’est le fait de mettre en avant comme un progrès que les gosses aient « acquis des tonnes d’autres compétences » en remplacement d’une bonne maîtrise de leur langue, comme si toutes les compétences se valaient ! Haha. Rire.

      Interlude issue de la diversité :
      Jean-Charles, le fils de l’avocat, s’exprime bien à l’oral, tandis que Djibril lui sait bien taper dans un ballon. Tous ont des compétences différentes qui se complètent, et tous ensemble nous formons la société de demain et nous avançons ensemble !

      Savoir se connecter à Twitter ou savoir télécharger une appli iPhone puis s’inscrire à un happing politique spontané sur une page Facebook ? Je caricature mais toute « nouvelle compétence » n’est pas nécessairement utile à l’éveil de l’enfant, à sa compréhension du monde, à la liberté d’esprit (1. comprendre puis 2. s’exprimer). La maîtrise de la langue, c’est juste la base de tout quoi (y compris sur internet). Et ce n’est pas qu’une question d’orthographe, c’est la maîtrise complète (grammaire, temps des verbes, richesse du vocabulaire, des figures de style).

      Langue appauvrie, peuple appauvri. 1984 n’est qu’une porte d’entrée, Orwell a écrit aussi des essais et articles sur ce sujet.

      Et oui, mille fois oui, il arrive que dans certains cas, des choses furent mieux faites par le passé (et d’autres pas).

    • Je connais les différences entre la méthode globale et la syllabique, et donc en effet tu confirme que c’est la méthode mixte qui est employée : personne n’a abandonné la méthode syllabique.

      On parlait pas que de la lecture à l’école => http://seenthis.net/messages/91047#message91166

      Pour les écrans je suis bien d’accord. Je ne dis pas non plus que tout se vaut (au moins c’est simple comme discussion, soit tout, soit rien), ni que toutes les « nouvelles compétences » ont la même valeur ; mais clairement, par exemple, la capacité de déchiffer les images notamment, est une compétence intéressante. Je veux juste dire que tout n’est pas si univoque. La maîtrise de la langue est clairement une des choses les plus importantes, je ne dis pas que la situation est meilleure qu’avant (en fait je n’en sais rien), mais c’est pas comme si l’école d’avant était super non plus. La langue évolue aussi et dans une certaine mesure, même l’écriture texto, si elle n’est aps limitative, à un intérêt.

      Sinon bien sûr qu’y’avait des choses mieux avant rastap’, mais certainement pas « toute » l’école, élitiste et réservée aux riches, dans un contexte monoculturel et une société sclérosée etc. Ça revient à regretter la France d’avant 68 au bout d’un moment.

    • Je regrette la France d’avant 68 : on y avait des raisons d’être anarchiste, de vouloir refaire le monde. Les conséquences lointaines de tout cela (je dis lointaines, très lointaines), c’est d’avoir jeté le bébé avec l’eau du bain. Plus un seul prolo à Polytechnique je crois. Pas un seul anarchiste non plus....

    • Rastapopoulos : tout à fait d’accord. Mon gamin est nul en « techno » : incapable de faire un souligné en gras... A douze ans, l’informatique quelle importance ? Il passera hélas sans doute sa vie devant un écran ! Par contre il fait de la musique, et plutôt pas mal...

    • @baroug

      personne n’a abandonné la méthode syllabique

      Ben... si. Tu dis connaître la différence, mais ce n’est pas d’un côté on utilise des syllabes et de l’autre ou utiliser des mots entiers. Dans les deux grandes manières il y a les deux, forcément. La différence est dans l’ordre. Partir des mots entiers puis découper, ou partir des phonèmes/graphèmes puis composer des mots entiers.

      La méthode syllabique est depuis de nombreuses années vilipendées par les pédagogistes/gauchistes (tous dans le même sac, soyons fous), et elle n’est effectivement quasiment plus utilisée par aucun instit de maternelle ou primaire. Il faut aller dans le privé pour trouver des profs qui l’utilisent, généralement.

    • Je voulais dire, exclusivement. Je ne défend pas spécialement la méthode globale par ailleurs, mais il me parait incertain de postuler que la faillite de la maîtrise de la langue doit lui être, justement, exclusivement imputée.