city:ménilmontant

  • Précisions concernant le rassemblement contre l’antisémitisme et son instrumentalisation du 19 février 2019 à Ménilmontant
    https://nantes.indymedia.org/articles/44779

    Intervention d’un juif communiste sur la question de la prise en compte de l’antisémitisme dans nos luttes et milieux au rassemblement contre l’antisémitisme et son instrumentalisation du 19 février 2019 à Ménilmontant.

    #Racisme #antifascisme #gilets_jaunes #paris #Racisme,antifascisme,gilets_jaunes

  • Précisions concernant le rassemblement contre l’antisémitisme et son instrumentalisation du 19 février 2019 à Ménilmontant - Paris-luttes.info
    https://paris-luttes.info/precisions-concernant-le-11745
    https://paris-luttes.info/home/chroot_ml/ml-paris/ml-paris/public_html/IMG/arton11745.jpg?1551398367

    Intervention d’un juif communiste sur la question de la prise en compte de l’antisémitisme dans nos luttes et milieux au rassemblement contre l’antisémitisme et son instrumentalisation du 19 février 2019 à Ménilmontant. (...)

    Si je suis ici, c’est parce que je suis en colère. Contre qui ? Je suis en colère d’abord contre les antisémites, et tous les racistes. Vous allez me dire « ça mange pas de pain », oui c’est vrai.
    Je suis en colère aussi contre l’instrumentalisation de l’antisémitisme. Vous allez me dire « ha ça tombe bien, c’est exactement le titre de ce rassemblement ! ». Super ! Alors je suis au bon endroit, je devrais me sentir soulagé, content d’être avec ces personnes et ces orgas avec qui nous allons pouvoir construire un formidable front contre l’antisémitisme ! Pourtant, ce n’est pas le cas, j’ai la boule au ventre en venant ici. Pourquoi ? Parce que ce soir, la majorité des miens ne sont pas ici. Alors que le gouvernement, par son instrumentalisation raciste et sécuritaire de l’antisémitisme et sa politique de casse sociale entretient le terreau d’un ressentiment populaire facilement exploité par les entrepreneurs antisémites, mes frères et sœurs sont Place de la République. Pourquoi ?

    Je crois qu’une majorité de juifs se représentent la gauche antiraciste comme leur ennemi et je vois au moins trois raisons qui viennent expliquer cela :

    La première, c’est que la gauche ne croit pas les juifs. Plus rapide pour dénoncer l’instrumentalisation de l’antisémitisme que l’antisémitisme en lui même alors qu’il est en augmentation. Quand des juifs parlent d’une augmentation de 74 % comme on le voit dans les médias récemment, la gauche répond « mais que recouvre les réalités de ce chiffre ? », « les médias mentent, le gouvernement instrumentalise les juifs », « non c’est pas 74 mais 52 % ». Alors que tout le monde sait que tous les racismes augmentent, la gauche antiraciste ne nous croit pas quand nous disons simplement « nous vivons de plus en plus de racisme ». Au mieux on nous dit « oui, mais c’est moins que l’islamophobie », « on parle tout le temps de vous ». J’ai entendu ce soir beaucoup de paroles contre la hiérarchisation des racismes pourtant quand on s’exprime en tant que juif sur le racisme dans la gauche, on nous discrédite d’emblée si on ne commence pas par « nous ne sommes pas ceux qui vivons le plus de racisme ». Imaginez un seul instant deux personnes débattant de qui des rroms ou des asiatiques sont les plus opprimés ? Quelle absurdité ! Voilà un bon moyen pour affaiblir toutes les luttes contre le racisme ! La concurrence victimaire, la concurrence des mémoires nous affaiblit tous !

    La deuxième raison, c’est la notion problématique de « philosémitisme d’État ». Quand je discute avec quelqu’un qui me parle de philosémitisme d’État, je lui demande qu’est-ce que c’est ? Je reçois des réponses qui s’inscrivent à l’intérieur d’un large spectre de confusion. À une extrémité de ce spectre on me dit : l’État instrumentalise la lutte contre l’antisémitisme pour mieux taper sur les musulmans ou comme aujourd’hui les gilets jaunes. Dans ce cas là, je dis d’accord c’est vrai, l’État fait mine de se préoccuper des juifs alors qu’il s’en sert comme bâton pour mieux taper sur le musulman ou le mouvement social. Mais puisqu’au fond, il s’en bat les reins des juifs et nous utilise en faisant du même coup monter les tensions contre nous, pourquoi ne pas tout simplement appeler ça de l’antisémitisme ? A l’autre bout de ce spectre, on me dit « philosémitisme d’État parce que les juifs sont privilégiés, regarde le diner du CRIF, regarde la banque Rothschild, regarde Israël, regarde la criminalisation de l’antisionisme », certains vont même jusqu’à parler de « privilège juif ! ». Là je dis, mon pauvre, dans quelle monde, dans quelle réalité historique tu vis ? C’est carrément craignos comme croyance. Donc, même si on peut se comprendre, pourquoi utiliser une notion qui conforte les préjugés antisémites qui dit que les juifs sont du côté du pouvoir ?

    La troisième raison, c’est ce que j’appelle l’injonction géopolitique.
    Vous savez, quand on est juif évoluant dans la gauche antiraciste, on rase les murs. On préfère dire qu’on est vegan plutôt que dire qu’on mange casher. Pourquoi ? Parce qu’en ramenant la soi-disante épineuse « question juive » on va nous faire chier ! Très souvent, quand je rencontre un militant de la gauche antiraciste, arrive fatalement le moment ou il me demande avec un regard de travers « et tu penses quoi du conflit israélo-palestinien ? », sous entendu « tu serais pas un peu sioniste sur les bords ? ». En fait c’est ça : il faut d’abord se justifier d’être antisioniste pour pouvoir fréquenter la gauche, alors que comme moi, très peu de juifs ont une histoire en commun avec Israël ! Ma mère est marocaine, mon père égyptien, j’ai grandi en France, c’est quoi ce délire ? Est-ce qu’il vous viendrait à l’esprit en rencontrant un arabe de lui demander son avis sur la politique coloniale de l’Arabie Saoudite vis-à-vis du Yémen ?

    En réalité, la gauche antiraciste semble beaucoup plus préoccupée par les questions d’#antisionisme que d’antisémitisme. Et ainsi, elle trie les juifs ! Les juifs antisionistes avec qui il faut s’allier, et les juifs sionistes qu’il faut combattre ! Il y a donc les bons juifs et les mauvais !
    Vous savez, l’antisémite, lui, est beaucoup plus tolérant, il ne fait pas la distinction entre un juif sioniste et antisioniste, ils sont juifs pareils pour lui !
    Gabriel et Aryeh Sandler, trois et six ans, filles et fils de Jonathan Sandler ainsi que Myriam Monsonégo, huit ans – les victimes de la tuerie antisémite devant l’école de Ozar Hatorah à Toulouse étaient-ils sionistes ? Ce n’est pas la question !!
    Tout aussi absurde : Abel Chennouf, Mohamed Legouad et Imad Ibn Ziaten – tués pendant le même attentat étaient-ils sionistes ? Ce n’est pas la question !!
    Si, ce soir, la gauche #anti-raciste déclare vouloir lutter contre l’antisémitisme, il va falloir cesser la solidarité sélective, sinon il ne s’agit pas de lutte contre le #racisme vécu par les juifs mais d’une utilisation de la lutte contre l’antisémitisme à d’autres fins.
    Merci pour votre écoute. »

    Précisions

    Dès la première phrase de mon intervention qui contient deux mots en hébreu, j’entends « ha, ça commence bien » dans la tribune derrière moi. Dans le public, ça hue, j’entends « Provocateur ! Sioniste ! ». Mon intervention terminée, je rends le micro et fais quelque pas pour reprendre mes esprits, sortir de la stupeur de ce moment bizarre. Je me fais assaillir par des gens qui veulent débattre, des gens qui veulent prendre mon numéro, des gens pas d’accord, des gens venus me soutenir. Puis j’entends ma camarade en train de parler. Plusieurs personnes hurlent pour couvrir sa voix et tentent de lui arracher le micro des mains, dans le public également « Ta gueule ! Ferme ta gueule, provocatrice ! » même si on entend aussi quelques applaudissements. Elle termine sa prise de parole par « et si ça bouge dans la tête des gauchistes et bien Mazal Tov comme on dit chez moi ! ».
    Le micro à peine rendue, une femme vient la voir : « j’ai beaucoup apprécié ce que t’as dis mais je voudrais te dire quand même.... les juifs sont un groupe fermé ». Une deuxième : « je voudrais te poser une question, tu as dit "chez moi" mais c’est où ? c’est pas en France ? c’est en Israël ? ». (...)

    #gauche #antisémitisme #communisme

    • Au sujet d’une gauche antisémite - Chroniques du déni, Nadia Meziane & David Saïd

      https://www.lignes-de-cretes.org/au-sujet-dune-gauche-antisemite

      Dans cette partie de l’extrême-gauche où parler de l’antisémitisme, c’est depuis quinze ans, dire trois mots vite faits sur combien c’est grave mais pas souvent, avant de parler “d’instrumentalisation” par les “sionistes”, par le pouvoir, par les “racistes”, par les “médias” ? Bref dresser la longue liste de tous les cas où parler d’antisémitisme est suspect, insupportable et contre-productif. Longue liste qui ne connaît guère d’exceptions.

      Ca fait longtemps que nous n’avons plus rien à faire, là. Là, dans cette partie de l’extrême-gauche qui a choisi son camp et bruyamment.

      En 2004 avec Dieudonné. Pour certaines, nous n’avons qu’un souvenir étonné de ce moment. Etonné, pas encore totalement écoeuré. Pour certains, nous avons vu ce « sketch » et l’avons trouvé évidemment antisémite, tout simplement parce que Dieudonné transpirait évidemment la haine, grimé en Juif de caricature, nous n’avons même pas pensé au contexte éventuel, pas plus que nous n’y aurions pensé pour les sketchs de Michel Leeb. Mais les jours suivants, il y avait eu tous ces appels à le défendre, qui expliquaient que tout cela était lié à Israël, appels signés par des organisations communistes, anarchistes, approuvés par plein de camarades. PrisEs par d’autres luttes, désorientéEs et mal à l’aise, nous nous sommes tus après quelques remarques naïves qui nous avaient valu une colère noire de camarades de longue date. Nous n’avions rien compris, nous nous faisions complices de la télé et ennemiEs de la Palestine. Devant cette colère sûre d’elle-même, nous avions été lâches, nous pensions que ça passerait, que c’était un malentendu, et nous nous étions contentés de ne pas aller soutenir Dieudonné, parce que tout de même, ce sketch était antisémite, de cela nous étions sûrs.

      Ce n’est pas passé. Petit à petit, on a commencé à beaucoup parler des Juifs dans notre camp. Il y avait ces noms qui, désormais revenaient de plus en plus souvent. Ca paraîtra aujourd’hui extraordinaire, mais au début des années 2000, nous étions des centaines de militants à ne jamais parler de Bernard Henry Levy ou de Finkielkraut ou de Jacques Attali. Nous connaissions leur nom. Simplement, pour nous, il n’étaient que des noms parmi mille, ceux de tous les éditorialistes, les écrivains, et les politiques qui soutenaient le capitalisme. Nous étions d’extrême-gauche avec une vision simple du monde, divisé en deux, ceux qui soutenaient les luttes sociales et ceux qui ne les soutenaient pas, et passaient à la télé. C’était un peu simpliste, mais cela avait quelque chose de sain. Là dedans, nous ne distinguions pas.

  • Ménilmontant : rassemblement contre l’antisémitisme, contre son instrumentalisation
    https://nantes.indymedia.org/articles/44633

    LE VÉRITABLE RENDEZ-VOUS DE L’ANTIRACISME Ce mardi, 19h, à Ménilmontant, la place Jean-Ferrat était noire de monde. A l’appel de plusieurs partis et associations de gauche, dont l’Union juive française pour la paix (UJFP) ou encore le NPA, le comité Vérité et Justice pour Adama, le collectif Rosa Parks, près de 500 personnes, dont quelques Gilets jaunes, étaient rassemblées pour dénoncer les actes antisémites qui se sont produits ces derniers jours et contre leur instrumentalisation, contre le #Racisme sous toutes ses formes.

    #Médias #Répression #Resistances #contrôle #social #antifascisme #Médias,Racisme,Répression,Resistances,contrôle,social,antifascisme

  • [Paris] C’était comment la manif sauvage hier ?
    https://grenoble.indymedia.org/2017-10-12-Paris-C-etait-comment-la-manif

    Récit et réflexions autour de la manif sauvage du mercredi 11 octobre 2017 en solidarité avec les condamné-e-s de l’affaire de la voiture brûlée du quai de Valmy. Dans la matinée du mercredi 11 octobre, mauvaise nouvelle : dans l’affaire de la voiture de police brûlée du quai de Valmy, les réquisitions du proc’ sont globalement suivies, Krem et Kara restant en prison. Le rassemblement prévu à Ménilmontant promettait donc l’expression d’une colère collective et d’une solidarité qui ne s’arrêtent pas avec (...)

    #Articles

    / Répression / Contrôle social, Révoltes / Luttes sociales, #Autres_infos

    #Répression_/_Contrôle_social #Révoltes_/_Luttes_sociales
    https://nantes.indymedia.org/articles/38786
    https://paris-luttes.info/recit-de-la-soiree-du-15-fevrier-7571

  • arrestation d’une compagnonne #pour la manif du 7 février à #paris
    https://nantes.indymedia.org/articles/37011

    Lundi 20 février au petit matin les flics de la sûreté territoriale ont débarqué chez une compagnonne et l’ont arrêtée pour des dégradations commises (un DAB de la BNP) lors de la manifestation du 7 février à Ménilmontant en solidarité avec #théo, violé par la police.

    #Répression #/ #lutte #étudiant-e-s #lycéen-ne-s #mouvement #révolte #Répression,/,lutte,pour,étudiant-e-s,lycéen-ne-s,mouvement,théo,révolte

  • NOS QUARTIERS NE SONT PAS DES DÉSERTS POLITIQUES
    Entretien avec Samir du Mouvement de l’Immigration et des Banlieues

    Depuis que les exactions des policiers d’Aulnay-sous-bois ont été rendues publiques, les émeutes nocturnes en banlieue parisienne ne semblent pas vouloir s’arrêter et ce malgré les appels au calme et les menaces de l’exécutif. Un lecteur de lundimatin a donc jugé pertinent de nous faire parvenir l’entretien qu’il a mené avec Samir, militant issu du Mouvement de l’immigration et des banlieues. Ce dernier revient sur sa politisation en banlieue dans les années 90, sur les émeutes de novembre 2005, sur le rôle des associations de quartier et nous donne son point de vue sur le mouvement actuel #justicepourtheo. Il livre ici une analyse particulière sur le prolongement de l’émeute dans l’action militante, voire politique et dans la jonction avec d’autres formes de luttes.

    Bonjour Samir, peux-tu nous parler de ton parcours politique ? Tu as notamment fait partie du Mouvement de l’immigration et des banlieues (Mib) dans les années 90. Quelle était la particularité de votre démarche politique dans les quartiers populaires ?

    Le conflit avec la police a commencé très tôt, dans les année 88-89. Mais ce qui m’a construit en tant que militant s’est produit le 17 décembre 97. Abdelkader Bouziane a été tué par la brigade anti-criminalité. On n’était pas encore politisés, mais on a organisé des émeutes sur plusieurs jours, suite à son meurtre d’une balle derrière la tête. On connaissait la police, c’est-à-dire qu’on savait qu’ils étaient là pour nous faire mal et pas pour nous aider. On s’est organisés de la manière qui nous semblait la meilleure et celle que l’on connaissait : l’émeute.
    Par la suite, on a rencontré des gens extérieurs au quartier : ils étaient du Mib. Ils nous ont expliqué que l’émeute c’était bien - une forme d’acte politique, efficace sur un court terme - mais que la meilleure manière de nous défendre dans un quartier, c’était de nous organiser entre nous, les habitants. Ils nous parlaient de l’autonomie et de l’auto-organisation : les meilleurs moyens selon eux pour parvenir à rétablir la vérité sur des crimes policiers sans laisser les « arabes et les noirs de service » (qui à l’époque étaient de S.O.S racisme) faire leur sale travail. Pour les contrecarrer et éviter la récupération, il fallait raconter notre propre histoire sur ces violences. Ils nous ont expliqué qu’ils ne le feraient pas à notre place, mais qu’ils allaient nous former et nous apporter une aide pour nous auto-organiser et parler de nos problèmes (rénovation urbaine, violences policières et racisme ambiant) de ces trente dernières années. C’est ce qui nous a amené à devenir amis avec eux. Et puis ils n’ont jamais condamné les émeutes. Au contraire, ils nous ont soutenus en affirmant que c’était des actes politiques. Mais pour eux insuffisants : il fallait leur donner une suite en faisant de la politique dans nos quartiers par l’éducation populaire. Nos quartiers ne sont pas des déserts politiques, il y a toujours eu des luttes et des mouvements autonomes, mais toujours étouffés par les supplétifs du parti socialiste et de la droite.

    Peux-tu nous dresser le bilan de la situation politique dans les quartiers populaires actuellement.

    Actuellement, la situation est désastreuse car nos quartiers sont abandonnés et criminalisés. Ils servent aux entraînements grandeur nature de la bac et de la brigade de sécurité territoriale, qui viennent foutre la merde. Dans les années 90, on disait que la police française était une police coloniale, mais maintenant on devrait plutôt parler de milices, protégées par leur insigne. Ce qui est aussi très clair aujourd’hui, c’est que, au-delà des arabes et des noirs qui subissent le racisme, c’est toute une population qui ici subit la précarité. Et la violence, elle, ne se cantonne plus aux quartiers populaires. Un exemple très concret, c’est la résistance des jeunes (et aussi des plus vieux) lors de la mobilisation contre la loi du travail : on a retrouvé dans les têtes de cortège les mêmes pratiques qui furent les nôtres ces dernières décennies. Quand j’ai vu tous ces gens résister ça m’a fait vachement plaisir. La solidarité et le rapport de force politique instaurés par la tête de cortège, ça ressemblait à ce qu’on faisait dans les quartiers. La tête de cortège ne se laissait pas « guider » par le gouvernement et la police - mais posait ses propres bases.

    Tu parles de la brigade sécurité territoriale, peux-tu nous en dire plus ?

    C’est un prolongement de la bac. Sauf que la bac c’était des gens sans cerveaux, les plus mal notés, ceux qui aimaient bien la bagarre. Mais aujourd’hui la brigade de sécurité territoriale est beaucoup plus violente car elle est plus politisée, tout en étant à la solde du gouvernement. Ils font la pluie et le beau temps. Si on leur dit de provoquer des débordements dans un quartier ils le feront. Ils sont plus efficaces que la bac car c’est une évolution de cette dernière. Les deux tiers de ces policiers sont syndiqués à Alliance qui est un syndicat plus proche de l’extrême droite que de la droite républicaine, ça donne une idée des policiers auxquels on doit faire face. Leur violence est mieux organisée, mieux couverte, et ils commettent plus d’exactions que la bac. On a atteint un degré de violence inimaginable ces dernières années.
    Ce qui ne veut pas dire qu’on préfère la bac, juste que la BST est mieux équipée, mieux armée et aujourd’hui les jeunes des quartiers (comme ceux dans les manifestations) font face à des flics surarmés, qui font des dégâts considérables et massivement. Le Mili a fait l’année dernière un recensement des personnes blessées dans les manifestations [contre la loi travail] et grâce à ce collectif on a pu voir le degré de violence de la police dans un cadre de maintien de l’ordre. On ne parle pas de dizaine de personnes blessées, mais de centaines. Or cette violence, c’est le quotidien des quartiers populaires, qui subissent la violence maximale de l’État.

    Tu as des liens étroits avec la famille d’Adama et tu les as aidé quand ils en avaient besoin. Peux-tu nous dire ce qui a changé avec le meurtre de ce jeune homme en ce début d’été ?

    Beaumont redonne de l’espoir dans les quartiers populaires étant donné la manière dont-ils ont choisi de se battre, c’est-à-dire l’auto-organisation et l’autonomie, quand la famille a décidé dès le début de faire confiance aux amis, aux proches et aux habitants de Beaumont. C’est ce qui fait leur force aujourd’hui car personne ne leur dit ce qu’ils doivent faire, mais ils décident ensemble de la manière dont ils veulent organiser leur lutte. Il y a plusieurs exemples de victoires : le démantèlement des mensonges des gendarmes, très rapidement, qui a entraîné la mutation du procureur, et au-delà de ça le rapport de force qu’ils ont réussi à instaurer avec les autorités préfectorales, la mairie et le ministère de l’intérieur.

    Qu’est ce qui selon toi diffère avec l’affaire de Théo ? La mobilisation de personnalités connues en banlieue, comme les rappeurs par exemple ?

    Si tu me permets, quand tu parles des gens « connus dans les quartiers populaires », nous on appelle ça des « arabes et des noirs de service ». Je vais t’expliquer. Quand on parle de Dupont-Moretti [l’avocat de Théo], de quoi on parle ? On parle de son réseau et du parti socialiste, qui veulent faire en sorte que ça ne passe pas comme à Beaumont : on empêche les habitants, les proches de Théo et ses amis de parler avec les mots qui sont les leurs et de s’auto-organiser. Quand on laisse d’autres parler à la place des premiers concernés ça donne une dépossession de la parole. Quand on dit que les mots sont importants : on parle d’un acte criminel, d’un viol collectif, pas d’une simple « violence policière ». C’est un acte barbare et Théo le signale. Il y a aussi l’acte raciste : les insultes des policiers à son égard, « bamboula », « sale noir » et ça n’apparaît pas dans la bouche des gens qui sont censés être proche de sa famille.
    Attention, quand je parle « d’arabes et de noirs de service » ça ne concerne pas les rappeurs, ou d’autres habitant des quartiers, mais bien de ces associations dîtes antiracistes qui sont en vérité du côté du parti socialiste lorsqu’il s’agit d’étouffer la parole des habitants. L’art et la manière d’étouffer les discours issus des quartiers. Je vais citer des noms d’associations car ça me paraît important. Par exemple, « AC le feu » ou le « Pas sans nous ». Ces deux organisations agissent main dans la main avec le parti socialiste pour déconstruire ce qui est construit dans nos quartiers. Et se proclament nos représentants alors qu’on ne les voit jamais. Par contre, ce qu’on voit c’est l’argent qu’ils touchent de l’État et qui doit servir à l’éducation populaire et qui est transformé à 100 % en salaires.
    La position des rappeurs aujourd’hui est très bien. Elle m’évoque l’époque du Mib où les rappeurs s’étaient réunis pour faire la musique « 11 minutes 30 contre les lois racistes » et dont les fonds ont été reversés à 100 % au Mib pour imprimer des affiches et faire des journaux.
    Ce sont les rappeurs qui se sont mis à la disposition des militants des quartiers pour qu’ils puissent continuer à fonctionner de manière autonome. Aujourd’hui, on a une nouvelle génération de rappeurs qui commence à relayer et à se mettre à disposition des familles et associations qui font un travail dans les quartiers. D’ailleurs, je tiens à rendre hommage aux rappeurs qui se sont toujours mis à disposition des quartiers comme Skalpel, la Scred Connexion, la Rumeur et par exemple à Bobigny j’ai vu Fianso du quartier de Blanc-Mesnil que je vois depuis plusieurs mois se déplacer dans les manifs contre les violences policières. Il parle des arabes, des noirs comme des blancs et ça fait plaisir. Le rappeur c’est le porte-voix de ceux qui bougent quotidiennement sur le terrain. Ils ont compris qu’ils étaient là pour relayer.

    Les révoltes s’étendent en banlieue et de nombreuses manifestations ont lieu dans les centres villes plus aisés. On a l’impression qu’il y a des possibles jonctions qui commencent à surgir, mais qu’elles sont très fragiles, qu’en penses-tu ?

    Fragiles, oui, car il y a un passif entre l’extrême gauche et les quartiers populaires. Sauf qu’avec la nouvelle génération, d’un point de vue personnel, je pense que ça se solidifie de plus en plus. Comme je le disais tout à l’heure, pendant le mouvement contre la loi travail, j’ai vu des choses qu’on n’a pas vu pendant les mouvements alter-mondialistes ou d’autres luttes où on était rejetés et pas considérés par les militants qui nous voyaient d’un point de vue paternaliste. Aujourd’hui, on a des vrais discussions et des alliances qui se constituent avec les milieux autonomes, antifascistes et les militants des quartiers populaires. Prenons un exemple, l’affaire d’Antonin [inculpé et incarcéré, accusé d’avoir participé à l’attaque d’une voiture de police durant le mouvement contre la loi travail] a été défendue par sa famille politique, mais aussi par des militants des quartiers populaires. C’est pas qu’une convergence par les mots, mais de terrain et il faut continuer à la nourrir. C’est ce que fait la nouvelle génération.

    Samedi dernier, près de 5000 personnes se sont réunies à Bobigny pour Théo et toutes les victimes de la police. On y a vu à la fois des habitants de banlieue et des militants du centre-ville. Peut-on dire que la jonction s’opère dans l’action, pour l’instant ?

    Je dirais que oui, d’après ce que j’ai pu voir. J’ai vu beaucoup de militants dits de la tête de cortège venir non seulement soutenir la famille Traoré, à Beaumont et à la manifestation du 5 novembre à Paris, et soutenir Théo suite à son agression. Pour revenir à la question de Bobigny, je suis heureux de ce que j’ai vu. Que ces soit disant petits blancs étaient là et criaient les mêmes slogans avec la même colère que les jeunes des quartiers et au moment où il y a eu cette colère qui a commencé à grimper suite aux provocations de la police qui était sur le pont et autour du parc du tribunal de Bobigny, j’ai vu quelque chose qui était pour moi très bien et je dirais magnifique : cette convergence, dans le respect des uns et des autres, face aux violences policières. Des gens qui avaient finalement l’impression de se connaître depuis longtemps. Notamment du fait de la question des violences policières, mais pas seulement : également sur la problématique de l’islamophobie, et de nombreux militants en ont parlé et en parlent sans évacuer le sujet. Voir des blancs, précaires ou pas, s’associer avec des jeunes des quartiers pour jeter des pierres, et prendre la police pour cible, ça m’a permis de rentrer chez moi avec le sourire.

    Que penses-tu des jeunes communistes du 93 qui ont parlé dans les médias en expliquant que c’était des jeunes bobos parisiens qui ont déclenché les affrontements et qu’eux ont cherché à pacifier le rassemblement en dialoguant avec la police ?

    Très clairement, c’est inadmissible. Je pense qu’ils auraient dû se taire et toutes les personnes présentes ont bien vu que ce n’était pas des bobos parisiens qui ont déclenché quoi que ce soit. Pour les communistes de Bobigny ce ne sont pas les policiers qui ont déclenché les affrontements. Mais moi je le dis : les jeunes des quartiers se sont déplacés, et ils ont répondu à la présence policière et à leurs provocations répétées. C’est ce qu’on nomme de l’auto-défense populaire. Si les porcs s’étaient bien tenus le rassemblement aurait été différent.

    Qu’est ce qui selon toi permettrait de sortir d’une simple alliance émeutière en s’inscrivant dans une démarche stratégique sur le long terme ?

    Tout d’abord, continuer les rencontres qu’il y a eu depuis le début de l’état d’urgence, faire de l’éducation populaire en respectant nos singularités et sans effacer l’histoire des uns et des autres. La nouvelle méthode qui a été mise en place suite aux attentats du 13 novembre par les manifestations sauvages qui sont très politiques doivent continuer de plus en plus, avec des militants des quartiers. Ils doivent absolument participer à ce genre de mobilisation. c’est comme ça qu’on apprendra à faire des rencontres qui nous rendrons plus fort sur le long terme. On a un exemple très récent qui est la tête de cortège. C’est un exemple de solidarité, de construction d’un rapport de force politique et d’autonomie, tout en incluant les revendications de chacun.
    J’ai envie de rappeler un épisode qui m’a fait énormément plaisir, ces jeunes qu’on appelle les blancs bobos n’ont pas oublié un après-midi le rôle de la CGT dans nos quartiers et j’ai vu la tête de cortège ne pas se laisser faire en leur rentrant dedans. C’est cette indépendance de la nouvelle génération, qui n’a pas de maître que je trouve superbe. Quand la CGT a décidé de se mettre du côté de la police, pour nous, les quartiers populaires, vu ce qu’on a subi de la part de leurs chefs sociaux traîtres, ça faisait plaisir de voir des jeunes et moins jeunes refuser de collaborer avec ceux qui discutent avec les flics.

    Pour revenir un peu plus sur les quartiers populaires et la vie politique. Tu disais que les quartiers ont eux aussi une histoire, une culture politique propre, mais aujourd’hui ça se traduit comment « faire de la politique » dans un quartier populaire ?

    Par l’organisation autonome, en prenant soin de nos petits jeunes par le soutien scolaire, des activités, mais à travers aussi l’éducation politique. Il n’y a pas de distinction entre l’éducation populaire et l’éducation politique. Le meilleur exemple en France d’action du Mib c’est l’association Justice pour le Petit Bard qui a fait un travail sur le long terme, avec des jeunes, comme des vieux, en obtenant des victoires politiques par le rapport de force qui vient de la rue et non depuis les bureaux où les « arabes et noirs de service » font leur beurre. Personne ne s’est vendu. Tout est venu de la rue et du rapport de force que les habitants ont eux-mêmes construits à la base.
    Dans ma ville à Dammarie-les-Lys, suite au meurtre d’Abdelkader on avait mis en place l’association Bouge qui Bouge, qui faisait un travail d’éducation populaire avec un mot d’ordre : ne jamais s’allier, ne jamais discuter, ne jamais s’asseoir à la table de ceux qui nous oppriment. Par exemple, une action qui avais été mise en place. On rentrait d’une manifestation et il y avait un bâtiment du quartier où on a demandé aux habitants si ils voulaient bien accrocher côté rue les banderoles qu’on avait utilisé. Ils ont tous répondu positivement et il y avait des messages pour la rénovation urbaine, contre les violences policières et le racisme. Ce qu’on a trouvé épatant, c’est que les habitants ont tous dit oui. Ils nous connaissaient car on aidait leurs enfants. Ils étaient tous heureux, encore aujourd’hui j’en ai des frissons. Il y avait un vrai lien avec les habitants.

    J’aimerais bien que tu nous parles des différences que tu observes avec les émeutes de 2005 et les continuités qu’il y a également ?

    Le changement qu’il y a avec 2005, c’est que les gens savaient que Zyed & Bouna avaient été poursuivis par la police et tué par cette dernière, mais la différence c’est que maintenant tout le monde sait très précisément pourquoi des pierres sont lancées. Les jeunes peuvent tous expliquer avec leurs mots qu’ils en ont marre des contrôles aux faciès, de voir leurs amis tués, à côté de ça ils voient des jeunes comme Bagui ou Anto et des centaines d’autres qui vont en prison pour leur conviction ou leur situation alors qu’ils n’ont commis aucun crime ou délit. Jeter une pierre c’est pas un délit, mais une conséquence des violences qu’ils subissent. Ce sont des prisonniers politiques, que tu sois d’un quartier et que tu manges pour ta situation ou que tu sois un militant extérieur qui les défend et qui prend pour ça.
    Il y avait beaucoup de surenchère médiatique. Quand je dis aujourd’hui les jeunes savent pourquoi ils lancent des pierres, en 2005 les interviews de l’époque montrent que ça parlait de Zyed & Bouna sans préciser qu’il y avait une quotidienneté des pratiques criminelles de la part des policiers. L’émeute permet de nous construire sur le long terme, la violence politique débouche sur le long terme en capitalisant dans la construction de militants politiques par la diffusion d’une idéologie. Lorsqu’un quartier perd l’un des siens, il y a une méthodologie défensive qui se met en place par les rencontres. C’est un truc important quand on parle d’entraide et d’alliance. Un gars qui fait des études va échanger avec les militants des quartiers quand l’un va apporter du soutien scolaire à nos petits et que nous on apporte notre propre expérience et vision de la situation.
    On n’a pas les mêmes méthodologies. Nous on est capable de créer des listes municipales, par le local, pour installer un rapport politique. Je parle bien de municipal et on sait que tout le monde n’est pas d’accord, mais ça nous permet de nous défendre localement. Dans certains quartiers, nos luttes étaient tellement fortes comme à Dammarie-les-Lys, qu’on a pas senti le besoin de créer une liste. On était sur le terrain tous les jours et on avait plus de pouvoir que l’adjoint au maire ou le maire lui-même. Une autre situation : à Toulouse ou à Lyon, des listes autonomes qui nous permettaient d’être connus et d’emmener nos revendications sur le tapis. Attention, on s’allie, on créé des convergences, mais jamais au détriment des histoires des uns et des autres. Au deuxième tour on s’efface et on va pas s’allier à ceux qui nous crachent dessus. Notre méthodologie permet de poser des questions dans le débat politique. Il y a un contrôle du début à la fin par les habitants ce qui nous donne une liberté du choix des thématiques.

    Pour finir, on te propose d’exposer ton point de vue sur les élections.

    Pour moi, l’idéal ce serait que ce que ce qui a été réussi ces dernières années permette d’appeler massivement à ne pas voter pour des gens qui ne nous considèrent pas et nous oppriment. Refaire comme les banquets contre l’état d’urgence de l’année dernière à Ménilmontant, créer des événements où on s’amuse en faisant des concerts, discuter, se rencontrer, pour ensuite s’organiser vraiment après les élections. J’espère qu’il y aura un taux d’abstention record et phénoménal. J’ai vu sur internet une phrase que j’ai bien aimé « génération ingouvernable » et qui m’a l’air d’être un slogan qui me plaît. C’est ce qu’on est, ingouvernable et on doit le montrer.

    https://lundi.am/Nos-quartiers-ne-sont-pas-des-deserts-politiques

  • La police tire à balle réelle contre les émeutiers d’Aulnay : Rassemblement ce soir à Ménilmontant
    https://paris-luttes.info/la-police-tire-a-balle-reelle-7499

    La nuit a été chaude à Aulnay consécutivement à la « bavure » policière contre Théo et son témoignage montrant le caractère sadique et raciste de ces violences. Cette nuit des affrontements ont émaillé la soirée. Affrontements qui se sont soldés par des tirs à balles réelles de gendarmes. Mise à jour, 22h : (...) — son témoignage, semble confirmer

  • La police tire à balle réelle contre les émeutiers d’Aulnay : Rassemblement ce soir à Ménilmontant
    https://paris-luttes.info/home/chroot_ml/ml-paris/ml-paris/public_html/local/cache-gd2/f1/59d4dfa04435c7a1c07eb695ab8254.jpg?1486474121
    https://paris-luttes.info/aulnay-la-police-tire-a-balle-7499

    La nuit à été chaude à Aulnay consécutivement à la « bavure » policière contre Théo et son témoignage montrant le caractère sadique et raciste de ces violences. Cette nuit des affrontements ont émaillé la soirée. Affrontements qui se sont soldés par des tirs à balles réelles de gendarmes.

    Rassemblement ce soir Métro Ménilmontant à 18h en solidarité avec Théo et les habitants d’Aulnay confrontés à la répression

    @rezo @colporteur @solitudemaisdishuits @larotative @lundimatin

  • FLYING HOUSES INTRO
    http://www.laurentchehere.com/laurentchehere.com/FLYING_HOUSES_INTRO.html

    Vu hier #Laurent_Chéhère #photographie

    Les « Maisons volantes » s’inspirent des quartiers pauvres et cosmopolites de Paris comme Belleville et Ménilmontant où vit l’auteur. À travers un constat tragique et mélancolique, elles témoignent poétiquement et subtilement d’une réalité contemporaine alarmante en dévoilant les méandres et les inquiétudes d’une classe appauvrie de la société, en particulier les gens du voyage et les immigrés. L’auteur isole ces bâtiments de leur contexte urbain et tente de les sortir de l’anonymat de la rue pour raconter la vie, les rêves et les espoirs de ces habitants. Techniquement, c’est un photomontage, après une esquisse, il photographie des centaines d’éléments, toit, fenêtres, gouttière, cheminée, personnages, antennes, graffitis et ciel, ensuite assemble tout sur son ordinateur avec un logiciel de retouche numérique. En galerie, les images sont montrées en très grand format (120x120 cm) et laissent aux curieux le loisir d’observer les détails de ces re-constructions méticuleuses en proposant une double lecture, une de loin et une de près. L’artiste utilise cette distance pour proposer un point de vue différent et alerter contre les idées reçues et les préjugés. Il convoque et mélange ses influences, Hayao Miyazaki, Jules Verne, Albert Robida, Moebius, Andrei Tarkovski, Federico Fellini, Dino Risi, Albert Lamorisse, Marcel Carné, François Truffaut, Claude Sautet, Michelangelo Antonioni, Wim Wenders. Tous les ingrédients sont là, la comédie, le drame, la poésie, la noirceur, l’onirisme, le rire et les larmes... tous s’entremêlent.

    http://www.laurentchehere.com/laurentchehere.com/FLYING_HOUSES.html

  • À Ménilmontant, un autre football est possible
    https://www.bastamag.net/A-Menilmontant-un-autre-football-est-possible

    Loin du foot professionnel et de ses dérives, une bande de copains a fondé dans l’Est parisien un club d’un genre nouveau. Ici, il est autant question de l’accueil des réfugiés ou d’anti-fascisme que de ballon rond. Un engagement politique à coup de fumigènes et de messages provocateurs, qui détonne dans les tribunes du plus bas échelon du football français. Reportage. En ce dimanche de mars, un franc soleil inonde les tribunes du stade de l’Aube, à Troyes. Sur la pelouse, les millionnaires parisiens (...)

    #Inventer

    / #Île-de-France, #Alternatives_concrètes, A la une

  • À Ménilmontant, un autre football est possible
    http://www.bastamag.net/A-Menilmontant-un-autre-football-est-possible

    Loin du foot professionnel et de ses dérives, une bande de copains a fondé dans l’Est parisien un club d’un genre nouveau. Ici, il est autant question de l’accueil des réfugiés ou d’anti-fascisme que de ballon rond. Un engagement politique à coup de fumigènes et de messages provocateurs, qui détonne dans les tribunes du plus bas échelon du football français. Reportage. En ce dimanche de mars, un franc soleil inonde les tribunes du stade de l’Aube, à Troyes. Sur la pelouse, les millionnaires parisiens (...)

    #Inventer

    / #Île-de-France, #Alternatives_concrètes, A la une

  • Barricades
    http://www.contretemps.eu/r%C3%A9cits/barricades

    Le 18 mars 1871, le peuple parisien se soulève, en opposition à la tentative d’Adolphe Thiers - fondé de pouvoir des classes dominantes - de s’emparer des armes de la Garde nationale. Dans la foulée, des barricades sont érigées au faubourg Saint-Antoine et à Ménilmontant, signant le début de la révolution sociale et politique connue sous le nom de Commune de Paris. A l’occasion de ce 18 mars, Contretemps vous propose de lire un texte de l’écrivain Pierre Vinclair, intitulé « Barricades », ayant (...)

  • Trois chansons à écouter sur le quartier de Ménilmontant à Paris


    (Photographie de Willy Ronis qui a sillonné la colline en 1947.)

    Aristide Bruant, « Belleville-Ménilmontant », 1885
    http://www.deezer.com/music/track/16846949

    Charles Trenet, « Ménilmontant », 1939
    http://grooveshark.com/#!/s/Menilmontant+1938/2WCUyf?src=5

    Maurice Chevalier, « La Marche de Menilmontant », 1941
    http://grooveshark.com/#!/s/La+Marche+De+Menilmontant/1X9k0D?src=5

    Le livre Belleville-Ménilmontant qui rassemble de nombreuses photos de Willy Ronis :
    http://www.chapitre.com/CHAPITRE/fr/BOOK/ronis-willy-daeninckx-didier/belleville-menilmontant,1391732.aspx

    #chansons #Ménilmontant #Aristide_Bruant #Charles_Trenet #Maurice_Chevalier #Willy_Ronis

  • Incendies d’immeubles à Paris : feu la justice ? | Julien Badaud (Basta !)
    http://www.bastamag.net/article1528.html

    Le récent incendie dans le quartier de Ménilmontant (Paris) survient six ans après celui de l’hôtel Paris-Opéra, qui avait fait 25 morts. Et un mois après le procès sur l’incendie du boulevard Vincent-Auriol, brusquement interrompu. Aujourd’hui, des dizaines de familles, qui ont tout perdu – à commencer par leurs proches – attendent toujours réparation. Mais pour ces familles souvent modestes et d’origine étrangère, vivant dans ces logements insalubres, la justice ne semble pas pressée.