Ce qui parait le plus noir, c’est ce qui est éclairé par l’espoir le plus vif
Il y a un certain scandale à attendre 30 ans pour disposer enfin du livre d’Andrea Dworkin. Et comment ne pas mettre cela en regard du mépris pour les études féministes par la majorité des universitaires et des « politiques », par les grands éditeurs. Sans oublier le climat anti-féministe permanent comme l’ont montré récemment l’affaire DSK (voir le livre coordonné par Christine Delphy : Un troussage de domestique, Syllepse 2011 Dans cette histoire, il y a une autre personne et c’est une femme) ou les déclarations hétéro-sexistes lors du débat autour du mariage.
Certain-ne-s diront, mais peu briseront le silence, qu’Andrea Dworkin exagère, que la situation des femmes n’est plus la même, que la situation en France n’est pas comparable à celle des États-Unis. Certain-ne-s iront même jusqu’à monter du doigt d’autres pays, où les femmes ont moins de droits, etc.
Mais les un-e-s et les autres esquiveront ainsi le fond des analyses, l’inégalité structurelle dans les rapports sociaux de sexe, le système de genre, la domination organisée des hommes sur les femmes, l’assignation des femmes à « leur sexe à baiser et leur corps à enfanter ».
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