person:josé manuel barroso

  • ITALIE ISOLÉE DANS LA TEMPÊTE MIGRATOIRE
    Article de JÉRÔME GAUTHERET

    Sur les 600 000 migrants arrivés en Italie depuis 2014, la plupart ont traversé la #Méditerranée. Des milliers d’autres y ont péri. L’île de #Lampedusa, avant-poste de l’accueil, est débordée par cette crise humanitaire fortement liée au chaos qui règne en #Libye.

    On rejoint le jardin public en poussant les portes d’une grille qui ne ferme plus depuis longtemps. Puis, après une courte promenade au milieu des agaves et des myrtes, on arrive à un étrange réseau de grottes sommairement aménagées à proximité d’un vieux puits. L’endroit est à peine mentionné par les guides de voyage, mais il mérite qu’on s’y arrête : en effet, le vrai cœur de Lampedusa est là, en ces vestiges
    à peine entretenus d’un sanctuaire millénaire, témoignage unique de ce qu’était l’île avant sa colonisation systématique, au début du XIXe siècle.

    LAMPEDUSA, UNE ÎLE AU CENTRE DU MONDE

    Avant de devenir un paradis touristique perdu au milieu de la Méditerranée, à 150 kilomètres des côtes tunisiennes, en même temps que, pour le monde entier, le symbole de l’odyssée des centaines de milliers de migrants qui, chaque année, bravent tous les dangers pour atteindre l’Europe, Lampedusa a été un havre, un lieu de repos pour les marins de toutes origines qui sillonnaient la mer.

    Marchands phéniciens, arabes ou grecs, chevaliers francs revenant de croisade, pirates barbaresques, pêcheurs en détresse : Lampedusa était leur île. Elle appartenait à tous et à personne. Chacun, du roi de France revenant de Terre sainte au plus humble pêcheur, venait s’abriter ici durant les tempêtes, prier ses dieux et reprendre des forces, en attendant l’accalmie. Aujourd’hui, une chapelle dédiée à
    la Vierge a été aménagée dans la pierre, à deux pas de la grotte, et les habitants viennent, de loin en loin, y déposer quelques fleurs ou prier, dans un calme absolu.

    La " porte de l’Europe ", pour reprendre le nom d’une œuvre d’art installée sur une plage faisant face à l’infini, à la pointe sud de Lampedusa, peut bien être présentée comme une des extrémités de l’Union européenne, un bout du monde exotique. Mais, dès que l’on pose le pied sur l’île, on est assailli par le sentiment inverse : celui d’être au centre d’un espace fluide, au sein duquel les populations ont navigué de rive en rive, depuis toujours. L’impression est encore plus
    saisissante lorsqu’on observe, grossièrement sculptées dans la roche, les traces de ce passé enfoui.

    L’homme qui nous conduit dans ce sanctuaire, un matin d’hiver, s’appelle Pietro Bartolo. Il est né sur l’île en 1956, il en est parti à 13 ans et y est revenu au milieu des années 1980, une fois achevées ses études de médecine. C’est lui qui a fondé, un peu à l’écart du bourg, le petit hôpital qui, aujourd’hui encore, constitue le seul lieu d’assistance, sur terre comme sur mer, à plus de 100 milles nautiques (185 km) à la ronde.

    En tant que directeur de l’#hôpital de Lampedusa, il a accueilli, ces dernières années, des dizaines de milliers de candidats à l’exil sur le quai minuscule qui tient lieu de débarcadère, et les a soignés. Il a aussi eu la terrible responsabilité d’ouvrir, du même geste, des centaines et des centaines de ces grands sacs verts dans lesquels on
    ramène à terre les corps des naufragés. Un film documentaire sorti en 2016, nominé pour l’Oscar, Fuocoammare. Par-delà Lampedusa, dans lequel il jouait son propre rôle, lui a valu une notoriété internationale. A sa manière, lui aussi est devenu un symbole.

    Comme c’est courant ici, l’histoire familiale de Pietro Bartolo est africaine autant qu’italienne. A l’exemple de ces milliers de Siciliens poussés par la misère qui, pendant des décennies, ont pris la mer en sens inverse des migrants d’aujourd’hui pour chercher du travail dans les colonies et protectorats d’Afrique du Nord, la famille de sa mère s’était installée un temps en Tunisie. Cette multitude d’odyssées ordinaires, dont le souvenir est entretenu par les histoires familiales, explique une bonne part des différences de perception du phénomène migratoire entre le nord et le sud de l’Italie.

    LE TEMPS DES " TURCS "

    A la tête de ce qui, à l’origine, n’était guère plus qu’un dispensaire, #Pietro_Bartolo s’est trouvé aux premières loges quand tout a changé. " Ça a commencé dans les années 1990. Les migrants, des jeunes hommes venus d’Afrique du Nord, arrivaient directement sur la plage, par leurs propres moyens, avec des barques ou des canots pneumatiques. Sur l’île, on les appelait “#les_Turcs”, se souvient-il. Les habitants accueillent comme ils peuvent les arrivants, qui gagnent ensuite la Sicile puis, pour l’immense majorité, le continent.

    Le gouvernement, lui, ne considère pas encore le phénomène comme préoccupant. D’autant plus que, depuis le début des années 1990, l’#Italie a la tête ailleurs. L’arrivée dans les Pouilles, au printemps et en été 1991, de plusieurs dizaines de milliers d’Albanais fuyant la ruine de leur pays a provoqué un choc terrible. Le 8 août, le #Vlora, un cargo venu du port albanais de Durres, est entré dans celui de Bari avec à son bord 20 000 migrants, bientôt installés dans l’enceinte du stade de la ville. La désorganisation est totale : le maire multiplie les appels aux dons et à la solidarité, tandis qu’à Rome le gouvernement cherche un moyen de renvoyer chez eux ces arrivants illégaux… Rien ne sera plus jamais comme avant.

    A l’aune de ce bouleversement venu des Balkans, qui force l’Italie, pour la première fois de son histoire, à se poser la question de l’accueil et de l’intégration, les arrivées sporadiques à Lampedusa ne sont pas perçues au départ comme beaucoup plus qu’une anecdote. Selon les souvenirs des habitants, les migrants venaient surtout des côtes tunisiennes, ils étaient jeunes et en relative bonne santé. La plupart du temps, la traversée était assurée par des passeurs, payés une fois le but atteint. Bref, la route de la #Méditerranée_centrale vivait à l’heure d’une migration "artisanale".

    Mais au fil du temps, dans les années 2000, le phénomène change de nature et d’échelle. "Il ne s’agit pas seulement de géopolitique. Il s’est produit un changement anthropologique dans la jeunesse africaine il y a une quinzaine d’années", assure le vice-ministre italien des
    affaires étrangères et de la coopération, Mario Giro, qui, avant d’entrer en politique, a consacré de nombreuses années à des missions en Afrique comme responsable des questions internationales de la Communauté de Sant’Egidio. "Avant, il s’agissait de projets collectifs : une famille se cotisait pour envoyer un de ses fils en Europe, dit-il. Désormais, ce sont des #hommes_seuls qui décident de
    partir, parce qu’ils considèrent que partir est un droit. Dans les villes africaines, la famille a subi les mêmes coups de la modernité que partout dans le monde. Ces jeunes gens se sont habitués à penser seuls, en termes individuels. Dans leur choix, il y a une part de vérité – les blocages politiques – et la perception que l’avenir n’est pas dans leur pays. Alors, ils partent."
    #facteurs_push #push-factors

    Des gouvernements européens essaient de passer des accords avec les Etats africains pour qu’ils arrêtent en Afrique les candidats à l’Europe, ce qui a pour effet de criminaliser l’activité des #passeurs. Des réseaux de plus en plus violents et organisés se mettent en place.

    VIE ET MORT DE MOUAMMAR KADHAFI

    Un acteur central du jeu régional comprend très tôt le parti à tirer de ce phénomène, face auquel les pays européens semblent largement démunis. C’est le chef de l’Etat libyen, Mouammar #Kadhafi, qui cherche depuis le début des années 2000 à retrouver une forme de respectabilité internationale, rompant avec la politique de soutien au terrorisme qui avait été la sienne dans les années 1980 et 1990.
    Grâce aux immenses recettes de la rente pétrolière, dont il dispose dans la plus totale opacité, le Guide libyen multiplie les prises de participation en Italie (Fiat, Finmeccanica) et les investissements immobiliers. Il entre même au capital du club de football le plus prestigieux du pays, la Juventus de Turin. En contrepartie, le groupe énergétique ENI, privatisé à la fin des années 1990 mais dans lequel l’Etat italien garde une participation importante, conserve le statut d’Etat dans l’Etat dont il jouit en Libye depuis la période coloniale (1911-1942).

    Bientôt, la maîtrise des flux migratoires devient un aspect supplémentaire dans la très complexe relation entre la Libye et l’Italie. " De temps en temps, tous les deux ou trois ans, Kadhafi réclamait de l’argent pour la période coloniale. Et quand ça n’allait pas assez bien pour lui, il faisait partir des bateaux pour se rappeler à nous. C’était devenu pour lui un moyen de pression de plus, et ça signifie également qu’en Libye, des réseaux étaient déjà en place", se souvient Mario Giro.
    #chantage

    Entamées à l’époque du deuxième gouvernement Prodi (2006-2008), et émaillées de moments hauts en couleur – comme cette visite privée à Tripoli du ministre des affaires étrangères italien Massimo D’Alema, un week-end de Pâques 2007, au terme de laquelle Kadhafi a affirmé que l’Italie lui avait promis de construire une autoroute traversant le pays d’est en ouest –, les négociations sont poursuivies par le gouvernement de Silvio Berlusconi, revenu aux affaires au printemps 2008. Elles débouchent sur la signature d’un accord, le 30 août de la même année. En échange de 5 milliards d’euros d’investissements sur vingt-cinq ans et d’#excuses_officielles de l’Italie pour la #colonisation, le dirigeant libyen s’engage à cesser ses reproches, mais surtout à empêcher les départs de migrants depuis ses côtes. Plus encore, les migrants secourus dans les eaux internationales seront ramenés en Libye, même contre leur gré et au mépris du droit de la mer.
    #accord_d'amitié

    L’Eglise et plusieurs ONG humanitaires peuvent bien chercher à alerter l’opinion sur les conditions dans lesquelles sont ramenés à terre les candidats à la traversée, ainsi que sur les innombrables violations des droits de l’homme en Libye, elles restent largement inaudibles. Le colonel Kadhafi peut même se permettre de pittoresques provocations, comme ses visites officielles à Rome en 2009 et 2010, où il appelle publiquement à l’islamisation de l’Europe. Le gouvernement Berlusconi, embarrassé, n’a d’autre solution que de regarder ailleurs.

    L’irruption des "#printemps_arabe s", début 2011, va faire voler en éclats ce fragile équilibre. Le soulèvement libyen, en février 2011, un mois après la chute du président tunisien Ben Ali, est accueilli avec sympathie par les chancelleries occidentales. Mais en Italie, on l’observe avec préoccupation. "Bien sûr, l’Etat libyen de Kadhafi n’était pas parfait, concède #Mario_Giro. Mais il y avait un Etat… Dans les premiers mois de 2011 – je travaillais encore pour Sant’Egidio –, alors que la France semblait déjà décidée à intervenir en Libye, le ministre des affaires étrangères du Niger m’a demandé d’organiser une entrevue avec son homologue italien, Frattini. Nous étions trois, dans un bureau du ministère, et il nous a expliqué point par point ce qu’il se passerait en cas de chute de Kadhafi. Le chaos en Méditerranée, les armes dans tout le Sahel… Tout s’est passé exactement comme il l’a dit. Mais personne n’a voulu l’écouter". Il faut dire qu’en ce début d’année 2011, le prestige international de l’Italie est au plus bas. Très affaiblie économiquement et victime du discrédit personnel d’un Silvio Berlusconi empêtré dans les scandales, l’Italie est tout simplement inaudible.

    En mai 2011, les membres du G8, réunis à Deauville, appellent Mouammar Kadhafi à quitter le pouvoir. "Lors de ce sommet, Silvio Berlusconi a plusieurs fois tenté de prendre la défense du Guide libyen, mettant en avant son aide sur le dossier des migrants et le fait qu’il s’était amendé et avait tourné le dos au terrorisme", se souvient un diplomate français, témoin des discussions. "Mais
    personne n’en a tenu compte." Le chef libyen, chassé de Tripoli en août, mourra le 20 octobre, à Syrte. Quatre semaines plus tard, le gouvernement Berlusconi 4 cessait d’exister.

    Sur le moment, entre l’euphorie de la chute de la dictature et le changement d’ère politique en Italie, ces tensions entre puissances semblent négligeables. Il n’en est rien. Au contraire, elles ne cesseront de resurgir dans le débat, nourrissant en Italie un procès durable contre la #France, accusée d’avoir déstabilisé la situation en Méditerranée pour mieux laisser l’Italie en subir, seule, les conséquences.

    CHAOS EN MÉDITERRANÉE

    Car dans le même temps, les "printemps arabes" provoquent un bouleversement de la situation en Méditerranée. Une fois de plus, c’est à Lampedusa que les premiers signes de la tempête apparaissent. Sur cette île minuscule, en hiver, on compte à peine 5 000 habitants d’ordinaire. Là, ce sont plus de 7 000 personnes venues de #Tunisie qui y débarquent en quelques jours, entre février et mars 2011. La population les accueille avec les moyens du bord, dans des conditions très précaires. Des "permis temporaires de séjours" de trois mois
    sont délivrés aux arrivants par les autorités italiennes. Ainsi, les candidats à l’exil pourront-ils circuler aisément dans tout l’espace Schengen. Plus de 60 000 migrants débarqueront en 2011 ; la grande majorité d’entre eux ne resteront pas en Italie.
    #migrants_tunisiens

    Passé les mois de désorganisation ayant suivi la chute du président tunisien #Ben_Ali, Rome et Tunis concluent en 2012 un #accord_de_réadmission, formalisant le retour au pays des migrants d’origine tunisienne expulsés d’Italie. Assez vite, se met en place une coopération qui, de l’avis de nos interlocuteurs dans les deux pays, fonctionne plutôt harmonieusement.

    En revanche, en Libye, du fait de la déliquescence du pouvoir central, Rome n’a pas d’interlocuteur. Dans un pays livré aux milices et à l’anarchie, des réseaux de trafiquants d’êtres humains s’organisent à ciel ouvert. Jusqu’à la catastrophe, qui se produit dans la nuit du 2 au #3_octobre_2013. "J’ai été réveillé à 6 heures du matin par un appel des autorités maritimes, se souvient Enrico Letta, alors chef du gouvernement italien. En quelques minutes, nous avons compris que le #naufrage qui venait d’avoir lieu près de Lampedusa était une tragédie sans précédent – le bilan sera de 366 morts. Il fallait trouver des cercueils, s’occuper des orphelins… J’ai dû presque forcer le président de la Commission européenne - José Manuel Barroso - à m’accompagner sur l’île. Quelques jours plus tard, il y a eu un autre naufrage, tout aussi meurtrier, au large de Malte. Alors que nous demandions l’aide de l’Europe, j’ai vite compris que nous n’aurions rien. Donc, nous avons décidé de nous en occuper nous-mêmes. L’émotion était si forte que l’opinion nous a suivis."

    En une dizaine de jours, l’opération "#Mare_Nostrum" est mise sur pied. Concrètement, il s’agit d’une opération navale, à la fois militaire et humanitaire, visant à lutter contre les réseaux de passeurs, tout en évitant la survenue de nouveaux drames. Ses effets sont immédiats : en moins d’un an, plus de 100 000 migrants sont secourus et le nombre de morts diminue spectaculairement. Pourtant, le gouvernement Renzi, qui succède à Letta un an plus tard, décide d’y mettre un terme, à l’automne 2014. "Ça ne coûtait pas très cher, environ 8 millions d’euros par mois, et nous avons sauvé des centaines de vie avec ce dispositif, tout en arrêtant de nombreux trafiquants, avance Enrico Letta pour défendre son initiative. Mais très vite, Mare Nostrum a été accusée de provoquer un #appel_d'air… "

    De fait, en quelques mois, le nombre de départs des côtes africaines a explosé. Surtout, une évolution capitale se produit : peu à peu, les passeurs changent de stratégie. Pour ne pas voir leurs bateaux saisis, plutôt que de chercher à gagner un port italien, ils se contentent, une fois arrivés à proximité des eaux italiennes, de débarquer les migrants à bord de petites embarcations, les laissant ensuite dériver
    jusqu’à l’arrivée des secours. La marine italienne, trouvant les migrants en situation de détresse, n’a alors d’autre choix que d’appliquer les règles immuables du #droit_de_la_mer et de les conduire en lieu sûr.

    La suppression de Mare Nostrum par le gouvernement Renzi vise à sortir de cet engrenage. En novembre 2014, est annoncée l’entrée en vigueur de l’opération "#Triton", coordonnée par l’agence européenne #Frontex. Un dispositif de moindre envergure, financé par l’Union européenne, et dans lequel la dimension humanitaire passe au second plan. Las, le nombre de départs des côtes libyennes ne diminue pas. Au contraire, en 2015, plus de 150’000 personnes sont secourues en mer. En 2016, elles seront 181’000. Et pour suppléer à la fin de Mare Nostrum, de nouveaux acteurs apparaissent en 2015 au large des côtes libyennes : des navires affrétés par des #ONG humanitaires, aussitôt
    accusés, eux aussi, de former par leur présence une sorte d’appel d’air facilitant le travail des trafiquants d’êtres humains.

    L’ITALIE PRISE AU PIÈGE

    Pour Rome, les chiffres des secours en mer sont bien sûr préoccupants. Mais ils ne disent pas tout du problème. L’essentiel est ailleurs : depuis la fin de 2013, les pays limitrophes de l’Italie (#France et #Autriche) ont rétabli les contrôles à leurs frontières. Là où, jusqu’alors, l’écrasante majorité des migrants empruntant la route de la Méditerranée centrale ne faisaient que traverser le pays en direction du nord de l’Europe, ils se trouvent désormais bloqués sur le sol italien, provoquant en quelques années l’engorgement de toutes les structures d’accueil. Et les appels répétés à la solidarité européenne se heurtent à l’indifférence des partenaires de l’Italie, qui eux-mêmes doivent composer avec leurs opinions publiques, devenues très hostiles aux migrants.
    #frontière_sud-alpine

    Considéré jusque-là comme un impératif moral par une large part de la population, l’accueil des demandeurs d’asile est l’objet de critiques croissantes. En 2015, en marge du scandale "#Mafia_capitale ", qui secoue l’administration de la commune de Rome, l’Italie découvre que plusieurs coopératives chargées de nourrir et d’héberger les migrants se sont indûment enrichies. S’installe dans les esprits une l’idée dévastatrice : l’#accueil des réfugiés est un "#business " juteux plus qu’une œuvre humanitaire.
    #mafia

    Deux ans plus tard, une série de procédures à l’initiative de magistrats de Sicile en vient à semer le doute sur les activités des ONG opérant en Méditerranée. Le premier à lancer ces accusations est le procureur de Catane, Carmelo #Zuccaro, qui dénonce en avril 2017 – tout en admettant qu’il n’a "pas les preuves" de ce qu’il avance – les ONG de collusion avec les trafiquants. Après trois mois de rumeurs et de fuites organisées dans la presse, début août 2017, le navire de l’ONG allemande #Jugend_Rettet, #Iuventa, est placé sous séquestre, tandis qu’il a été enjoint aux diverses organisations de signer un "code de bonne conduite", sous le patronage du ministre de l’intérieur, Marco #Minniti, visant à encadrer leurs activités en mer. La plupart des ONG, dont Médecins sans frontières, quitteront la zone à l’été 2017.
    #code_de_conduite

    Tandis que le monde entier a les yeux tournés vers la Méditerranée, c’est en réalité en Libye que se produit, mi-juillet, une rupture majeure. En quelques jours, les départs connaissent une chute spectaculaire. Moins de 4000 personnes sont secourues en mer en août, contre 21’000 un an plus tôt, à la même période. La cause de ce coup d’arrêt ? Le soutien et l’équipement, par Rome, des unités libyennes
    de #gardes-côtes, qui traquent les migrants jusque dans les eaux internationales, au mépris du droit de la mer, pour les reconduire dans des camps de détention libyens. Le gouvernement italien conclut une série d’accords très controversés avec différents acteurs locaux en
    Libye.
    #accord #gardes-côtes_libyens
    v. aussi : http://seen.li/cvmy

    Interrogé sur les zones d’ombre entourant ces négociations, et les témoignages venus de Libye même affirmant que l’Italie a traité avec les trafiquants, Marco Minniti nie la moindre entente directe avec les réseaux criminels, tout en mettant en avant l’intérêt supérieur du pays, qui n’arrivait plus, selon lui, à faire face seul aux arrivées. "A un moment, confiait-il fin août 2017 à des journalistes italiens, j’ai eu peur pour la santé de notre démocratie."

    De fait, l’accueil de 600’000 migrants depuis 2014 et l’attitude des partenaires européens de l’Italie, qui ont poussé à l’ouverture de "#hotspots" (centres d’enregistrement des migrants) en Sicile et dans le sud de la Péninsule, sans tenir leurs engagements en matière de #relocalisation (à peine 30 000 réfugiés arrivés en Italie et en Grèce concernés à l’automne 2017, contre un objectif initial de 160’000), a nourri le rejet de la majorité de centre-gauche au pouvoir. Il a alimenté le discours xénophobe de la Ligue du Nord de Matteo Salvini et la montée des eurosceptiques du Mouvement 5 étoiles. A quelques jours des élections du 4 mars, celui-ci est au plus haut dans les sondages.

    Depuis l’été, les départs des côtes africaines se poursuivent
    sporadiquement, au gré de la complexe situation régnant sur les côtes libyennes. Resteque des centaines de milliers de candidats à l’exil – ils seraient de 300’000 à 700’000, selon les sources – sont actuellement bloqués en Libye dans des conditions humanitaires effroyables. Pour le juriste sicilien Fulvio Vassallo, infatigable défenseur des demandeurs d’asile, cette politique est vouée à l’échec, car il ne s’agit pas d’une crise migratoire, mais d’un mouvement de fond. "Pour l’heure, l’Europe affronte le problème avec
    la seule perspective de fermer les frontières, explique-t-il. Et ça, l’histoire des vingt dernières années nous démontre que c’est sans espoir. Ça n’a pas d’autre effet que d’augmenter le nombre de morts en mer."

    Depuis 2014, selon les chiffres du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, 13’500 personnes au moins ont trouvé la mort en mer, sur la route de la Méditerranée centrale. Sans compter la multitude de ceux, avalés par les eaux, dont on n’a jamais retrouvé la trace.


    http://www.lemonde.fr/international/article/2018/02/23/l-italie-seule-dans-la-tempete-migratoire_5261553_3210.html

    Un nouveau mot pour la collection de @sinehebdo sur les mots de la migration : #Les_Turcs

    A la tête de ce qui, à l’origine, n’était guère plus qu’un dispensaire, Pietro Bartolo s’est trouvé aux premières loges quand tout a changé. " Ça a commencé dans les années 1990. Les migrants, des jeunes hommes venus d’Afrique du Nord, arrivaient directement sur la plage, par leurs propres moyens, avec des barques ou des canots pneumatiques. Sur l’île, on les appelait “#les_Turcs”, se souvient-il. Les habitants accueillent comme ils peuvent les arrivants, qui gagnent ensuite la Sicile puis, pour l’immense majorité, le continent.

    #histoire

    #abandon de l’Italie :

    Jusqu’à la catastrophe, qui se produit dans la nuit du 2 au #3_octobre_2013. « J’ai été réveillé à 6 heures du matin par un appel des autorités maritimes, se souvient Enrico Letta, alors chef du gouvernement italien. En quelques minutes, nous avons compris que le #naufrage qui venait d’avoir lieu près de Lampedusa était une tragédie sans précédent – le bilan sera de 366 morts. Il fallait trouver des cercueils, s’occuper des orphelins… J’ai dû presque forcer le président de la Commission européenne - José Manuel Barroso - à m’accompagner sur l’île. Quelques jours plus tard, il y a eu un autre naufrage, tout aussi meurtrier, au large de Malte. Alors que nous demandions l’aide de l’Europe, j’ai vite compris que nous n’aurions rien. Donc, nous avons décidé de nous en occuper nous-mêmes. L’émotion était si forte que l’opinion nous a suivis. »

    #asile #migrations #réfugiés #mourir_en_mer #frontières

    • C’est une manière de classer les étrangers en mouvement ou en attente de statut par le pays d’accueil.
      Migrants pour étrangers en mouvement. Immigrés pour étrangers sur le territoire national quelque soit leur statut.
      Demandeur d’Asile pour ceux qui font une demande de protection.
      Réfugiés pour ceux qui ont obtenu cette protection.
      Sans papiers pour ceux qui n’ont pas encore obtenu un statut qu’ils aient fait la demande ou non. Le terme administratif en France est ESI, étranger en situation irrégulière.
      Exilés pour ceux qui ont quitté leur pays d’une manière volontaire ou involontaire avec ce qui implique de difficultés et de sentiment d’éloignement de son pays.

    • Solidarietà Ue: gli altri paesi ci hanno lasciati da soli?

      Tra settembre 2015 e aprile 2018 in Italia sono sbarcate quasi 350.000 persone. A fronte di ciò, i piani di ricollocamento d’emergenza avviati dall’Unione europea prevedevano di ricollocare circa 35.000 richiedenti asilo dall’Italia verso altri paesi Ue: già così si sarebbe dunque trattato solo del 10% del totale degli arrivi. Inoltre i governi europei avevano imposto condizioni stringenti per i ricollocamenti: si sarebbero potuti ricollocare solo i migranti appartenenti a nazionalità con un tasso di riconoscimento di protezione internazionale superiore al 75%, il che per l’Italia equivale soltanto a eritrei, somali e siriani. Tra settembre 2015 e settembre 2017 hanno fatto richiesta d’asilo in Italia meno di 21.000 persone provenienti da questi paesi, restringendo ulteriormente il numero di persone ricollocabili. Oltre a queste limitazioni, gli altri paesi europei hanno accettato il ricollocamento di meno di 13.000 richiedenti asilo. La solidarietà europea sul fronte dei ricollocamenti “vale” oggi dunque solo il 4% degli sforzi italiani e, anche se si fossero mantenute le promesse, più di 9 migranti sbarcati su 10 sarebbero rimasti responsabilità dell’Italia.

      Oltre al fallimento dei ricollocamenti, neppure le risorse finanziarie destinate dall’Europa all’Italia per far fronte all’emergenza hanno raggiunto un livello significativo. Al contrario, gli aiuti europei coprono solo una minima parte delle spese italiane: nel 2017, per esempio, gli aiuti Ue ammontavano a meno del 2% dei costi incorsi dallo Stato italiano per gestire il fenomeno migratorio.

      https://www.ispionline.it/it/pubblicazione/fact-checking-migrazioni-2018-20415
      #aide_financière

    • ici, sans #paywall

      Union européenne : L’ex-commissaire Barroso soupçonné de lobbying - Économie - tdg.ch
      //www.tdg.ch/economie/excommissaire-barroso-soupconne-lobbying/story/16984287

      Des ONG ont accusé mardi l’ex-président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, d’avoir brisé sa promesse de ne pas faire de lobbying pour son employeur Goldman Sachs en rencontrant à Bruxelles un vice-président de l’actuel exécutif européen.
      […]
      « Je n’ai pas été engagé pour faire du lobbying pour le compte de Goldman Sachs et je n’en ai pas l’intention », avait en effet écrit l’intéressé dans un courrier au président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.

      Alter-EU estime cependant que la rencontre le 25 octobre 2017 dans un hôtel de Bruxelles de M. Barroso avec le Finlandais Jyrki Katainen, qui fait partie de la frange la plus libérale de la Commission, constitue une activité de lobbying et que le cas de M. Barroso doit à nouveau être examiné par le comité d’éthique.

      « L’organisme devrait cette fois-ci mener une enquête plus approfondie sur le rôle de M. Barroso auprès de Goldman Sachs et évaluer si l’ancien président a induit le président Juncker en erreur », écrivent les ONG.

      M. Katainen a de son côté confirmé dans une lettre la tenue de cette rencontre, essentiellement consacrée à « des questions de défense et de commerce », en tête-à-tête et sans aucune prise de note.

      « Vingt-quatre heures après ce rendez-vous, le vice-président Katainen a publié cette rencontre (dans le registre de transparence de l’UE, ndlr) selon la procédure », a réagi le porte-parole de la Commission, Margaritis Schinas, lors du point presse quotidien. Il a « suivi religieusement les paramètres de légalité qui s’appliquent », a ajouté M. Schinas, se refusant à tout autre commentaire.

  • Barroso chez #Goldman_Sachs : l’affaire rebondit
    https://www.mediapart.fr/journal/international/200218/barroso-chez-goldman-sachs-l-affaire-rebondit

    Jyrki Katainen, alors premier ministre finlandais, et #José_Manuel_Barroso, alors président de la Commission, le 6 octobre 2011 à Bruxelles. © CE L’ex-président de la Commission, parti chez Goldman Sachs à l’été 2016, a rencontré en tête-à-tête un commissaire de l’équipe Juncker, à sa demande, dans un hôtel luxueux à Bruxelles. Mais José Manuel Barroso avait assuré que Goldman ne l’avait pas embauché pour des activités de #lobbying… Sa défense vacille.

    #International #Commission_européenne #Jean-Claude_Juncker #Transparence

  • José Manuel Barroso n’enseignera plus à l’Université de Genève _ RTS - lan - 25 Novembre 2011 -
    http://www.rts.ch/info/regions/geneve/8193692-jose-manuel-barroso-n-enseignera-plus-a-l-universite-de-geneve.html

    L’Université de Genève et l’Institut des hautes études internationales (IHEID) n’ont pas renouvelé le mandat de professeur invité de José Manuel Barroso, a appris le Temps vendredi.

    En cause : le poste que l’ancien président de la Commission européenne a accepté chez la banque d’investissement américaine Goldman Sachs, qui a suscité un tollé à Bruxelles.

    Le Portugais avait été étudiant à l’UNIGE. Le directeur du Global Studies Institute René Schwok a expliqué au quotidien que José Manuel Barroso avait prévenu l’Université qu’il allait « travailler pour une grosse boîte ».

    Mais son mandat de professeur invité arrivait justement à échéance à fin 2016, a de son côté expliqué Jacques de Werra, vice-recteur de l’Université de Genève au Temps. « Aucune disposition dans le contrat ne prévoyait de renouvellement », a-t-il poursuivi.

    http://www.rts.ch/2016/10/12/13/14/8084878.image?w=900&h=506
    #Suisse #Université #UNIGE #josé_manuel_barroso #union_européenne #UEF #UE

  • Après la reconversion de Barroso dans la finance, Van Rompuy se met… au slam (VIDEO)
    http://www.brujitafr.fr/2016/11/apres-la-reconversion-de-barroso-dans-la-finance-van-rompuy-se-met-au-slam

    Une vocation est-elle en train de naître ? L’ancien président du Conseil européen Herman Van Rompuy a fait étalage de capacités vocales insoupçonnées à l’occasion d’un clip enregistré en duo avec une chanteuse flamande. A l’image de José Manuel Barroso...

  • Barroso chez #Goldman_Sachs : l’éthique européenne malmenée
    http://www.taurillon.org/barroso-chez-goldman-sachs-l-ethique-europeenne-malmenee

    Retour sur l’affaire qui a secoué l’Union cet été : le 8 juillet dernier, José Manuel Barroso, ancien président de la #Commission_européenne, a été recruté par la banque d’affaires américaine Goldman Sachs. « Moralement malhonnête », « irresponsable », « vendu », « bras d’honneur à l’Europe »… les noms d’oiseau ont fusé. Pourtant, Barroso n’est plus fonctionnaire européen, il a légalement le droit de se reconvertir dans le privé… Alors pourquoi sa nomination soulève-t-elle un pareil tollé ? Quand un haut fonctionnaire (...)

    Actualités

    / Commission européenne, Goldman Sachs

  • Présidentielle américaine : Clinton attaquée pour ses liens avec Goldman Sachs - Amériques -
    RFI L Publié le 16-10-2016
    http://www.rfi.fr/ameriques/20161016-presidentielle-etats-unis-clinton-wikileaks-discours-goldman-sachs

    La cyberguerre entre WikiLeaks et Hillary Clinton se poursuit. Le site de Julian Assange a publié samedi 15 octobre trois discours prononcés par Hillary Clinton à la demande de la banque d’investissement Goldman Sachs, qui l’a rémunérée pour cela. Un épouvantail politique absolu.

    Hillary Clinton, contrairement à José Manuel Barroso, ancien président de la Commission européenne, ne travaille pas pour Goldman Sachs. Mais elle a accepté d’être rémunérée à trois reprises par l’établissement financier pour s’adresser aux acteurs de la finance.

    #Goldman_Sachs #WikiLeaks

    • Des fonctionnaires européens écœurés par José Manuel Barroso ? ? ? ? ? ?

      Un plaisanterie !
      Les fonctionnaires européens n’attendent qu’une chose : Aller monnayer leur carnet d’adresses chez les lobbyistes de l’union européenne.

      En attendant, pour passer le temps, pillage et destruction de la Grèce.
      Pillage des autres autres pays de cette union européenne de l’enrichissement de quelques uns.

      Normal que ce soit France Culture, qui veut nous apitoyer sur ces gens là !
      https://www.youtube.com/watch?v=tHQzZClpL9o

      Sylvain Laurens, Les Courtiers du capitalisme, Milieux d’affaires et bureaucrates à Bruxelles, Editions Agone
      http://agone.org/lordredeschoses/lescourtiersducapitalisme

      À Bruxelles, loin des ONG, les lobbies patronaux préfèrent le huis-clos avec les bureaucrates pour faire progresser leurs affaires.

      Pour un lobbyiste, connaître des bureaucrates plus ou moins personnellement permet de savoir quand il est encore utile de pousser une position et quand, à l’inverse, il ne sert à rien de se montrer insistant : « En fait, le Parlement européen, si tu veux faire une analogie, c’est comme si tu avais une table de poker ; et à cette table de poker-là, les gens doivent montrer leur jeu. Au Parlement, tu dois montrer ton jeu. Donc les libéraux c’est ça, la droite c’est ça et les socialistes c’est ça. Tu lis les amendements, tu vois d’où ça vient. Et le type de la Commission qui bosse là-dessus depuis deux ans à fond, il voit tout de suite dans le style de la rédaction, dans l’idée qui est poussée, comment ça a été amené et à quelle industrie il a affaire. »

      À partir d’archives inédites et d’observations réalisées auprès des lobbys patronaux, ce livre analyse les relations qu’entretiennent les représentants des intérêts économiques avec les agents de la Commission européenne.
      Pour parvenir à leurs fins, les lobbyistes doivent se fondre dans les logiques de productivité de l’administration communautaire : les plus grandes firmes apprennent ainsi à manier le jargon des technocrates pour maintenir leur position, et enrôlent des experts scientifiques pour répondre aux attentes pratiques de tel ou tel chef de bureau. Et les liens intimes qu’entretient le capitalisme avec la bureaucratie se voient quotidiennement réactualisés.

    • Les statuts de l’union européenne sont avant tout monolithiques et ne laissent aucune place à l’interprétation : LE NEOLIBERALISME pour tous, à tous prix !
      Sylvain Laurens le rappelle.

      Je ne doute pas qu’il y ait des divergences entre les fonctionnaires européens, comme il y a des divergences d’interprétation dans les Lobbys.
      Lobby » c’est encore trop doux : ça suppose que les forces économiques fassent pression, de l’extérieur. Or, elles guident les institutions de l’intérieur.
      Pour moi, cette histoire de fonctionnaires européens écœurés par José Manuel Barroso a été montée de toute pièces afin d’améliorer l’image de cette institution et de ses membres, car le mécontentement monte, monte, dans tous les pays européens.

      Disons aussi que les dirigeants ne croient plus en ce qu’ils font.

  • #Goldman_Sachs, #Uber, Volkwagen... La valse des anciens Commissaires européens continue
    http://multinationales.org/Goldman-Sachs-Uber-Volkwagen-La-valse-des-anciens-Commissaires-euro

    Après José Manuel Barroso à Goldman Sachs et Nelly Kroes chez Uber, c’est au tour de l’ancienne Commissaire européenne au climat Connie Hedegaard de rejoindre une entreprise privée, en l’occurrence Volskwagen. Fin septembre, le constructeur automobile allemand #Volkswagen a annoncé avoir recruté l’ancienne commissaire européenne Connie Hedegaard. La conservatrice danoise siègera au sein d’un « conseil en soutenabilité ». Elle était, de 2010 à 2014, en charge de la politique européenne en faveur du… (...)

    Actualités

    / #Lobbying, #union_européenne, #influence, #éthique, Volkswagen, Goldman Sachs, Uber

    « http://www.volkswagenag.com/content/vwcorp/info_center/en/news/2016/09/sustainability_council.html »
    « https://corporateeurope.org/pressreleases/2016/09/greenwashing-looms-vw-appoints-ex-eu-climate-commissioner-hedegaard »

  • L’ancien directeur du 36, quai des Orfèvres Christian Flaesch en garde à vue
    http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2016/09/26/l-ancien-patron-du-36-quai-des-orfevres-christian-flaesch-en-garde-a-vue_500

    C’est un nouveau coup dur pour le 36, quai des Orfèvres. Christian Flaesch, ancien directeur régional de la police judiciaire parisienne, a été placé en garde à vue lundi 26 septembre par des enquêteurs de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), selon une information de RTL, confirmée au Monde. Il était entendu dans le cadre d’une information judiciaire ouverte par le parquet de Paris. Les motifs de la garde à vue n’ont pas été précisés. Une perquisition a également été menée à son domicile, rapporte RTL.

    M. Flaesch avait été nommé en 2007 à la tête du « 36 », succédant à Frédéric Péchenard, devenu directeur de la police nationale à l’arrivée de Nicolas Sarkozy à l’Elysée, dont il est un proche.

  • « Bahamas Leaks » : la société offshore cachée de l’ex-commissaire européenne à la concurrence
    https://www.crashdebug.fr/international/12377-bahamas-leaks-la-societe-offshore-cachee-de-l-ex-commissaire-europe

    Neelie Kroes a été directrice, entre 2000 et 2009, d’une société enregistrée aux Bahamas, dont l’existence

    n’a jamais été révélée à Bruxelles.

    Le Monde et les médias partenaires du Consortium #International des journalistes d’investigation (ICIJ) ont eu accès à de nouveaux documents confidentiels, les « Bahamas Leaks », portant sur l’équivalent d’un « registre du commerce » bahamien. Parmi les plus de 175 000 structures offshore enregistrées dans ce paradis fiscal depuis 1990, certaines sont liées à des personnalités politiques de premier plan.

    Les « Bahamas Leaks » en bref

    Cinq mois après les « Panama papers », Le Monde et ses partenaires du consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) ont eu accès à de nouveaux documents confidentiels sur le monde opaque des paradis fiscaux : les « Bahamas (...)

    #En_vedette #Ça_s'est_dit_par_là...

    • Missiles, énergie, banque, les nébuleux intérêts d’une ex-commissaire de l’UE RTS Pauline Turuban
      http://www.rts.ch/info/monde/8035884-missiles-energie-banque-les-nebuleux-interets-d-une-ex-commissaire-de-l-

      Mise en cause dans les Bahamas Leaks pour une société offshore non déclarée, ce n’est pas la première fois que Neelie Kroes, ex-commissaire européenne à la Concurrence, est visée pour ses liens ambigus avec le secteur privé.

      L’ex-commissaire européenne Neelie Kroes a dirigé entre 2000 et 2009 une société offshore enregistrée aux Bahamas, à l’insu des autorités bruxelloises, a affirmé mercredi Le Monde qui a eu accès aux Bahamas Leaks.

      Selon le quotidien français, ladite société, Mint Holdings Limited, devait à l’origine servir à racheter plus de 6 milliards de dollars d’actifs à la branche internationale énergie d’Enron. L’opération financière est tombée à l’eau mais la société, elle, a poursuivi d’autres activités, dont Le Monde dit ignorer la nature.

      Neelie Kroes plaide l’"omission"
      Nommée commissaire à la concurrence au sein de la commission Barroso I en 2004, Neelie Kroes n’a lâché ses fonctions d’administratrice de Mint Holdings qu’en 2009, deux mois avant de changer de portefeuille pour devenir commissaire à la société numérique.

      La Néerlandaise n’a jamais fait mention de sa société offshore dans sa déclaration d’intérêts, alors même que ses fonctions de gendarme des pratiques commerciales européennes l’amenaient à orchestrer la libéralisation du marché de l’énergie - un lien direct avec les activités d’Enron.

      Contactée par Le Monde, Neelie Kroes a admis avoir été nommée « directrice non exécutive » de Mint Holdings et expliqué avoir « omis » de mettre la Commission au courant. Elle a ajouté n’avoir tiré aucun avantage financier de cette société.

      Lobbyiste pour une multinationale de défense
      Les nombreux liens de Neelie Kroes avec le monde économique ont déjà été pointés du doigt par le passé. Lorsqu’elle intègre l’organe exécutif de l’UE en 2004, Neelie Kroes a 63 ans et déjà une longue carrière derrière elle, en politique - elle a notamment été ministre des Transports aux Pays-Bas - mais surtout dans les affaires.

      Sa déclaration d’entrée en fonction fait ainsi état de 25 liens d’intérêts, dont plusieurs au sein de conseils d’administration. Bien avant les révélations sur Mint Holdings Limited, le Wall Street Journal y relève déjà une autre omission d’importance.

      Dans un article daté d’octobre 2004, le quotidien américain accuse Neelie Kroes de ne pas avoir déclaré une mission menée entre 1996 et 1997 en tant que lobbyiste pour la division « missiles » de l’entreprise de défense américaine Lockheed Martin Corp.

      Or, selon le Wall Street Journal, Lockheed est à l’époque étroitement lié à des entreprises faisant l’objet d’une investigation de la part de la commission de la concurrence.

      Un risque de conflit d’intérêts admis par les officiels européens
      Dans ce même article, des officiels européens admettent n’avoir jamais eu affaire à un candidat ayant autant de liens avec le monde des affaires, et représentant donc un tel risque de conflit d’intérêts.

      Mais « le défi que représente la gestion de ses conflits d’intérêts est un petit prix à payer pour bénéficier de son expérience du business », selon les termes de l’un d’entre eux.

      Pour rassurer, Neelie Kroes donne toutefois quelques gages : elle promet à José Manuel Barroso qu’elle ne traitera aucun dossier impliquant des conseils d’administration au sein desquels elle a siégé. Surtout, elle promet qu’elle n’acceptera plus d’activité commerciale à l’issue de son premier mandat à la Commission européenne.

      Promesse non tenue
      Douze ans et un deuxième mandat à la Commission européenne plus tard, force est de constater que la promesse n’a pas été tenue. En mars 2015, Neelie Kroes a été nommée « conseillère spéciale » pour la banque Merrill Lynch.

      Au printemps 2016, l’ex-commissaire européenne à la société numérique a en outre rejoint les conseils d’administration de deux géants de l’économie digitale, Salesforce et Uber. Des reconversions qui ont toutes reçu l’aval de Bruxelles.

  • « #Bahamas_Leaks » : l’ex-commissaire européenne à la concurrence avait une société offshore cachée
    http://www.lemonde.fr/evasion-fiscale/article/2016/09/21/bahamas-leaks-l-ex-commissaire-europeenne-a-la-concurrence-avait-une-societe

    Classée cinq années de suite parmi les femmes les plus puissantes du monde par le magazine Forbes, #Neelie_Kroes, ex-commissaire européenne à la concurrence (2004-2009) de la Commission #Barroso, a été directrice, entre 2000 et 2009, de Mint Holdings Limited, une société enregistrée aux Bahamas. Selon nos informations, l’existence de cette société offshore n’a jamais été révélée aux autorités bruxelloises comme elle aurait pourtant dû l’être dans les déclarations d’intérêt remplies par Mme Kroes à son entrée en poste. Elle y affirmait pourtant avoir abandonné tous ses mandats avant son entrée à la Commission.

    #commission_européenne #évasion_fiscale

    • Missiles, énergie, banque, les nébuleux intérêts d’une ex-commissaire de l’UE RTS Pauline Turuban
      http://www.rts.ch/info/monde/8035884-missiles-energie-banque-les-nebuleux-interets-d-une-ex-commissaire-de-l-

      Mise en cause dans les Bahamas Leaks pour une société offshore non déclarée, ce n’est pas la première fois que Neelie Kroes, ex-commissaire européenne à la Concurrence, est visée pour ses liens ambigus avec le secteur privé.

      L’ex-commissaire européenne Neelie Kroes a dirigé entre 2000 et 2009 une société offshore enregistrée aux Bahamas, à l’insu des autorités bruxelloises, a affirmé mercredi Le Monde qui a eu accès aux Bahamas Leaks.

      Selon le quotidien français, ladite société, Mint Holdings Limited, devait à l’origine servir à racheter plus de 6 milliards de dollars d’actifs à la branche internationale énergie d’Enron. L’opération financière est tombée à l’eau mais la société, elle, a poursuivi d’autres activités, dont Le Monde dit ignorer la nature.

      Neelie Kroes plaide l’"omission"
      Nommée commissaire à la concurrence au sein de la commission Barroso I en 2004, Neelie Kroes n’a lâché ses fonctions d’administratrice de Mint Holdings qu’en 2009, deux mois avant de changer de portefeuille pour devenir commissaire à la société numérique.

      La Néerlandaise n’a jamais fait mention de sa société offshore dans sa déclaration d’intérêts, alors même que ses fonctions de gendarme des pratiques commerciales européennes l’amenaient à orchestrer la libéralisation du marché de l’énergie - un lien direct avec les activités d’Enron.

      Contactée par Le Monde, Neelie Kroes a admis avoir été nommée "directrice non exécutive" de Mint Holdings et expliqué avoir « omis » de mettre la Commission au courant. Elle a ajouté n’avoir tiré aucun avantage financier de cette société.

      Lobbyiste pour une multinationale de défense
      Les nombreux liens de Neelie Kroes avec le monde économique ont déjà été pointés du doigt par le passé. Lorsqu’elle intègre l’organe exécutif de l’UE en 2004, Neelie Kroes a 63 ans et déjà une longue carrière derrière elle, en politique - elle a notamment été ministre des Transports aux Pays-Bas - mais surtout dans les affaires.

      Sa déclaration d’entrée en fonction fait ainsi état de 25 liens d’intérêts, dont plusieurs au sein de conseils d’administration. Bien avant les révélations sur Mint Holdings Limited, le Wall Street Journal y relève déjà une autre omission d’importance.

      Dans un article daté d’octobre 2004, le quotidien américain accuse Neelie Kroes de ne pas avoir déclaré une mission menée entre 1996 et 1997 en tant que lobbyiste pour la division « missiles » de l’entreprise de défense américaine Lockheed Martin Corp.

      Or, selon le Wall Street Journal, Lockheed est à l’époque étroitement lié à des entreprises faisant l’objet d’une investigation de la part de la commission de la concurrence.

      Un risque de conflit d’intérêts admis par les officiels européens
      Dans ce même article, des officiels européens admettent n’avoir jamais eu affaire à un candidat ayant autant de liens avec le monde des affaires, et représentant donc un tel risque de conflit d’intérêts.

      Mais « le défi que représente la gestion de ses conflits d’intérêts est un petit prix à payer pour bénéficier de son expérience du business », selon les termes de l’un d’entre eux.

      Pour rassurer, Neelie Kroes donne toutefois quelques gages : elle promet à José Manuel Barroso qu’elle ne traitera aucun dossier impliquant des conseils d’administration au sein desquels elle a siégé. Surtout, elle promet qu’elle n’acceptera plus d’activité commerciale à l’issue de son premier mandat à la Commission européenne.

      Promesse non tenue
      Douze ans et un deuxième mandat à la Commission européenne plus tard, force est de constater que la promesse n’a pas été tenue. En mars 2015, Neelie Kroes a été nommée « conseillère spéciale » pour la banque Merrill Lynch.

      Au printemps 2016, l’ex-commissaire européenne à la société numérique a en outre rejoint les conseils d’administration de deux géants de l’économie digitale, Salesforce et Uber. Des reconversions qui ont toutes reçu l’aval de Bruxelles.

  • Comment sanctionner Barroso après son embauche à #Goldman_Sachs
    https://www.mediapart.fr/journal/international/070816/comment-sanctionner-barroso-apres-son-embauche-goldman-sachs

    José Manuel Barroso © Reuters Des fonctionnaires européens réfléchissent aux manières de sanctionner l’ancien président de la commission parti chez Goldman Sachs. Ils voudraient suspendre la généreuse pré-retraite que l’UE verse au Portugais depuis avril 2016. Mais son successeur, #Jean-Claude_Juncker, semble sur la défensive : il s’est contenté de dire que l’affaire lui « pose problème ».

    #International #Economie #banques #Commission_européenne #europe #Finance #José_Manuel_Barroso #Martin_Schulz #revolving_doors #UE

  • Barroso à Goldman Sachs : l’arbre qui cache la forêt
    https://www.pantouflewatch.org/2016/07/14/barroso-a-goldmans-sachs-larbre-qui-cache-la-foret

    Vendredi 8 juillet, la banque d’affaires américaine Goldman Sachs a annoncé avoir engagé l’ancien président de la Commission européenne José Manuel Barroso pour la conseiller. Cette annonce a provoqué de vives réactions. Pour Jean Quatremer, correspondant de Libération à Bruxelles, ça n’est pas moins qu’un « bras d’honneur à l’Europe ». Dans son interview du 14 juillet, François Hollande a quant à lui jugé « moralement inacceptable » le recrutement de l’ancien président de la Commission par Goldman Sachs. Ce pantouflage spectaculaire est pourtant un arbre qui cache la forêt : à la Commission comme dans la fonction publique française, de tels allers retours entre administration et grandes entreprises sont monnaie courante.

  • José Manuel Barroso, l’anti-européen
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/07/11/jose-manuel-barroso-l-anti-europeen_4967644_3232.html

    Et [ce coup-là] est bas, indigne, et va nourrir un peu plus un discours anti-européen qui relève trop souvent de la théorie du complot.
    […]
    Ils ont choisi M. Barroso, qui, dépourvu du moindre charisme, a épousé toutes les balivernes libérales les plus simplistes de l’époque. On se souvient du marché qui s’autorégulait, de la mondialisation qui ne pouvait être qu’heureuse, de l’austérité budgétaire qui était bonne pour la ligne, etc. De la crise de 2008, il n’a rien vu venir. Il a présidé la Commission sans originalité, sans susciter la moindre idée qui eût été susceptible de renouveler l’idéal européen.

    Si ce n’était pas aussi sinistre, ce serait presque drôle de voir l’éditorial du Monde sortir de telles horreurs anti-libérales. Rêvons un peu…

    [Le Monde] a épousé toutes les balivernes libérales les plus simplistes de l’époque. On se souvient du marché qui s’autorégulait, de la mondialisation qui ne pouvait être qu’heureuse, de l’austérité budgétaire qui était bonne pour la ligne, etc.

    Il est vrai qu’Arnaud Leparmentier, lui, n’a pas le charisme d’une huître…

  • Barroso rejoint Goldman Sachs : encore une mauvaise nouvelle pour l’Europe
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/barroso-rejoint-goldman-sachs-encore-une-mauvaise-nouvelle-pour-l-europe-5

    A l’heure où le successeur de José Manuel Barroso, Jean-Claude Juncker est très contesté et où l’UE peine à tirer les leçons du vote britannique, cette nomination est particulièrement mal venue et pourrait avoir un effet désastreux.

    Après les #erreurs_majeures, les #effets_désastreux.
    https://seenthis.net/messages/507524#message507611

    Ca fait un petit peu moulins de don quichotte cette accumulation de super-qualificatifs :-)

  • BARROSO CHEZ GOLDMAN SACHS : “SIGNAL RAVAGEUR POUR LA CREDIBILITE DE L’UE” !
    http://amisdupg.blogspot.com/2016/07/barroso-chez-goldman-sachs-signal.html

    José Manuel Barroso cède à son tour aux sirènes de Goldman Sachs<p>Le géant de Wall Street a annoncé vendredi qu’il embauchait José Manuel Barroso. …

  • #José_Manuel_Barroso cède à son tour aux sirènes de #Goldman_Sachs
    https://www.mediapart.fr/journal/international/080716/jose-manuel-barroso-cede-son-tour-aux-sirenes-de-goldman-sachs

    Le géant de la finance de Wall Street a annoncé vendredi qu’il embauchait José Manuel Barroso. Moins de deux ans après son départ de Bruxelles, l’ancien président de la commission va conseiller la banque sur l’après-Brexit. Un signal ravageur pour la crédibilité de l’UE.

    #International #Brexit #CEO #Commission_européenne #Conflit_d'intérêts #europe #Jean-Claude_Juncker #Martin_Pigeon #Sven_Giegold

  • Les liens entre l’ex-commissaire à la santé et Philip Morris se précisent – EurActiv.fr
    http://www.euractiv.fr/section/justice-affaires-interieures/news/links-of-ex-commissioner-dalli-to-philip-morris-exposed

    Alfred Mifsud, vice-gouverneur de la Banque centrale de Malte, a été payé par Philip Morris pour influencer John Dalli, ancien commissaire à la santé, notamment chargé de la législation encadrant le #tabac. En octobre 2012, le commissaire à la Santé John Dalli a été démis de ses fonctions par le président de la Commission de l’époque, José Manuel Barroso, après un scandale impliquant une firme suédoise de l’industrie du tabac. Il a toujours soutenu être innocent. De nouvelles informations révélées par la journaliste d’investigation Daphne Caruana Galizia sur son blog, Running Commentary, indiquent cependant que John Dalli a également été en contact, via un intermédiaire, avec le géant américain Philip Morris. — (...)

    #europe #lobby #santépublique

  • L’ex-commissaire européenne Neelie Kroes va à la soupe chez uber

    Uber se dote d’un comité de conseil de 8 personnalités, dont l’ex-commissaire Kroes, Belga 5 Mai 2016


    Source : http://www.rtbf.be/info/medias/detail_uber-se-dote-d-un-comite-de-conseil-de-8-personnalites-dont-l-ex-commiss

    (Belga) L’ex-commissaire européenne Neelie Kroes et une série d’autres personnalités politiques et économiques de plusieurs continents ont rejoint un comité chargé de conseiller le controversé service américain de réservation mobile de voiture avec chauffeur Uber.
    Ce dernier a annoncé mercredi sur son blog officiel avoir organisé cette semaine la première réunion de son « comité de conseil en politique publique ». Appelé à siéger deux fois par an, il doit conseiller l’entreprise sur des questions de régulation, de politiques publiques ou d’image, a détaillé un porte-parole.

    Neelie Kroes avait été chargée successivement à la Commission européenne des questions de concurrence, puis des nouvelles technologies.
    Elle avait notamment apporté son soutien à Uber en 2014 quand la justice belge avait ordonné à la société américaine de cesser ses activités de covoiturage entre particuliers (UberPop) à Bruxelles, se disant « scandalisée » face à une décision qui « protège un cartel de taxis ».

    La liste de 8 personnalités publiée par Uber sur son blog comprend aussi notamment l’ancien secrétaire américain aux Transports Ray LaHood, l’ex-président de l’autorité de la concurrence australienne Allan Fels, un ex-Premier ministre péruvien, Roberto Danino, ou encore la princesse saoudienne Reema Bint Bandar Al Saud.
    Uber est l’une des startups non cotées les plus en vue de la Silicon Valley, avec une valorisation estimée à une cinquantaine de milliards de dollars, mais sa croissance très rapide s’est accompagnée de nombreuses polémiques : les taxis traditionnels l’accusent de concurrence illégales, et plusieurs villes ont interdit le service, dont Bruxelles à la suite de deux jugements intervenus en 2014 et 2015.

    #L'Europe_en_mieux http://seenthis.net/people/uef_france http://seenthis.net/people/taurillon #Citoyenneté_européenne #Europe #euro #UEF #union_européenne #Commission_européenne #Corruption #Marché_commun #Europe_à_l'école #à_la_soupe

    • Missiles, énergie, banque, les nébuleux intérêts d’une ex-commissaire de l’UE RTS Pauline Turuban
      http://www.rts.ch/info/monde/8035884-missiles-energie-banque-les-nebuleux-interets-d-une-ex-commissaire-de-l-

      Mise en cause dans les Bahamas Leaks pour une société offshore non déclarée, ce n’est pas la première fois que Neelie Kroes, ex-commissaire européenne à la Concurrence, est visée pour ses liens ambigus avec le secteur privé.

      L’ex-commissaire européenne Neelie Kroes a dirigé entre 2000 et 2009 une société offshore enregistrée aux Bahamas, à l’insu des autorités bruxelloises, a affirmé mercredi Le Monde qui a eu accès aux Bahamas Leaks.

      Selon le quotidien français, ladite société, Mint Holdings Limited, devait à l’origine servir à racheter plus de 6 milliards de dollars d’actifs à la branche internationale énergie d’Enron. L’opération financière est tombée à l’eau mais la société, elle, a poursuivi d’autres activités, dont Le Monde dit ignorer la nature.

      Neelie Kroes plaide l’"omission"
      Nommée commissaire à la concurrence au sein de la commission Barroso I en 2004, Neelie Kroes n’a lâché ses fonctions d’administratrice de Mint Holdings qu’en 2009, deux mois avant de changer de portefeuille pour devenir commissaire à la société numérique.

      La Néerlandaise n’a jamais fait mention de sa société offshore dans sa déclaration d’intérêts, alors même que ses fonctions de gendarme des pratiques commerciales européennes l’amenaient à orchestrer la libéralisation du marché de l’énergie - un lien direct avec les activités d’Enron.

      Contactée par Le Monde, Neelie Kroes a admis avoir été nommée « directrice non exécutive » de Mint Holdings et expliqué avoir « omis » de mettre la Commission au courant. Elle a ajouté n’avoir tiré aucun avantage financier de cette société.

      Lobbyiste pour une multinationale de défense
      Les nombreux liens de Neelie Kroes avec le monde économique ont déjà été pointés du doigt par le passé. Lorsqu’elle intègre l’organe exécutif de l’UE en 2004, Neelie Kroes a 63 ans et déjà une longue carrière derrière elle, en politique - elle a notamment été ministre des Transports aux Pays-Bas - mais surtout dans les affaires.

      Sa déclaration d’entrée en fonction fait ainsi état de 25 liens d’intérêts, dont plusieurs au sein de conseils d’administration. Bien avant les révélations sur Mint Holdings Limited, le Wall Street Journal y relève déjà une autre omission d’importance.

      Dans un article daté d’octobre 2004, le quotidien américain accuse Neelie Kroes de ne pas avoir déclaré une mission menée entre 1996 et 1997 en tant que lobbyiste pour la division « missiles » de l’entreprise de défense américaine Lockheed Martin Corp.

      Or, selon le Wall Street Journal, Lockheed est à l’époque étroitement lié à des entreprises faisant l’objet d’une investigation de la part de la commission de la concurrence.

      Un risque de conflit d’intérêts admis par les officiels européens
      Dans ce même article, des officiels européens admettent n’avoir jamais eu affaire à un candidat ayant autant de liens avec le monde des affaires, et représentant donc un tel risque de conflit d’intérêts.

      Mais « le défi que représente la gestion de ses conflits d’intérêts est un petit prix à payer pour bénéficier de son expérience du business », selon les termes de l’un d’entre eux.

      Pour rassurer, Neelie Kroes donne toutefois quelques gages : elle promet à José Manuel Barroso qu’elle ne traitera aucun dossier impliquant des conseils d’administration au sein desquels elle a siégé. Surtout, elle promet qu’elle n’acceptera plus d’activité commerciale à l’issue de son premier mandat à la Commission européenne.

      Promesse non tenue
      Douze ans et un deuxième mandat à la Commission européenne plus tard, force est de constater que la promesse n’a pas été tenue. En mars 2015, Neelie Kroes a été nommée « conseillère spéciale » pour la banque Merrill Lynch.

      Au printemps 2016, l’ex-commissaire européenne à la société numérique a en outre rejoint les conseils d’administration de deux géants de l’économie digitale, Salesforce et Uber. Des reconversions qui ont toutes reçu l’aval de Bruxelles.

  • CADTM - En Islande, les responsables du naufrage bancaire n’ont pas pu acheter leur procès
    http://cadtm.org/En-Islande-les-responsables-du

    En octobre 2008, le Royaume-Uni de Gordon Brown a pris une mesure de rétorsion extrême : le gel des avoirs de la #banque Landsbanki mais aussi de Kaupthing alors que cette dernière n’avait aucun rapport avec Icesave, en usant de sa législation anti-terroriste. Ce faisant, il mettait les Islandais dans la même catégorie que des organisations comme Al Qaida. Le gouvernement britannique a aussi usé de son influence pour qu’aucune « aide » internationale (de l’UE et du FMI) ne soit octroyée à l’Islande avant qu’elle ne rembourse les #dettes privées contestées.

    Quant au #FMI lui-même, il a assorti les conditions de son prêt de 2,1 milliards de dollars à des mesures drastiques dont l’objectif était de ramener le déficit public de l’Islande à zéro d’ici 2013. Cet objectif impossible à tenir a entraîné d’énormes coupes dans les dépenses publiques. Le FMI a également conditionné le versement des tranches de ce prêt au remboursement des dettes privées par l’Islande (celles qui ont été refusées par la population islandaise). Le FMI s’est donc comporté comme un véritable agent de recouvrement au service du Royaume-Uni et des Pays-Bas !

    La Commission européenne a aussi clairement pris fait et cause pour ces deux pays puisque son président de l’époque, José Manuel Barroso, a indiqué qu’il n’y aurait pas d’ « aide » européenne tant que le cas « Icesave » ne serait pas résolu |3|. Ajoutons à cela que la Commission européenne s’est associée à la plainte déposée par les Pays-Bas et le Royaume-Uni contre l’Islande auprès du #tribunal de l’AELE (Association européenne de libre-échange).

    Pouvez-vous nous résumer le jugement rendu par ce tribunal ?

    Ce tribunal a donné raison à l’Islande dans son refus de payer la dette réclamée par le Royaume-Uni et les Pays-Bas et a donc rejeté les plaintes déposées par ces pays. Le #jugement indique clairement que ce n’est pas la responsabilité du pays où une société bancaire a son siège de couvrir les coûts des garanties de son système bancaire. Ce jugement est tout à fait conforme au #droit européen puisque je le répète : rien dans les directives européennes n’obligeait les États à secourir les banques avec de l’#argent public.

  • BBC News - Russia-Ukraine gas deal secures EU winter supply
    http://www.bbc.com/news/business-29842505

    Ben, finalement, pour résoudre la crise du gaz ukrainienne, il a suffi que l’Europe ouvre grand son portefeuille…

    Russia has agreed to resume gas supplies to Ukraine over the winter in a deal brokered by the European Union.

    The deal will also ensure gas supplies to EU countries via Ukraine are secure.

    "There is now no reason for people in Europe to stay cold this winter,’’ said European Commission President Jose Manuel Barroso.

    European Union energy chief Guenther Oettinger said he was confident that Ukraine would be able to afford to pay for the gas it needed.

    He added that the agreement might be the “first glimmer” of hope in easing tensions between Russian and Ukraine.

    This is an important step for our shared energy security in the European continent,” Mr Barroso said.

    The deal follows months of talks between EU officials and the Russian and Ukrainian energy ministers.

    The terms include the EU acting as guarantor for Ukraine’s gas purchases from Russia and helping to meet outstanding debts.

    The total package is worth $4.6bn (£2.87bn), with money coming from the International Monetary Fund as well as the EU. The total includes funds from existing accords with the EU and IMF.

    Unprecedented levels of EU aid will be disbursed in a timely manner, and the International Monetary Fund has reassured Ukraine that it can use all financial means at its disposal to pay for gas,” the EC said in a statement.

    Further work with the international financial institutions on financial assistance to Ukraine, also in relation to gas supplies, will still continue. But all three sides are reassured that Ukraine will have the necessary financial means.

    Donc l’info, c’est : l’Union européenne se porte garante des achats ukrainiens de gaz russe. Étant donné l’état de santé des finances ukrainiennes, c’est sur un vrai triomphe que Barroso et Œttinger concluent le dernier jour de leurs mandats…

    #tout_ça_pour_ça !

    • Évidemment, les contrats à terme pour l’hiver du gaz naturel britannique s’effondrent…

      UK gas prices drop to record low on Ukraine-Russia deal | Daily Mail Online
      http://www.dailymail.co.uk/wires/reuters/article-2815440/UK-gas-prices-drop-record-low-Ukraine-Russia-deal.html

      British wholesale gas prices for November and December fell to their lowest ever levels on Friday after Ukraine and Russia signed a deal which will see Moscow resume supplies of gas over the winter.

      The contract for delivery in November was trading at 52.10 pence per therm at 0758 GMT, down 1.7 percent from the previous settlement but it had earlier touched 52.00 pence per therm, its lowest level since the contract began trading.

      The December contract was trading at 54.60 pence per therm, also down 1.7 percent but touched its lowest ever level of 54.40 pence in earlier trade.