• http://www.tariqramadan.com/spip.php?article12655&lang=fr

    J’hallucine un peu. Rien n’est de la faut des Freres musulmans, tout est de la faute des salafistes, des laics, des etats unis et disrael.

    Il est désormais évident que des forces tentent de déstabiliser l’avancée du pays vers la démocratie : on a vu le rôle joué par les salafis, avant puis après les élections, comme durant les débats sur la Constitution. On a pu identifier également des responsables de l’ancien régime, de même que l’armée et des laïcs qui, derrière la scène, attisaient les tensions, tentaient de fragiliser le nouveau gouvernement à la tête duquel se trouvait Mohammed Morsi, des Frères Musulmans, cherchant à le mettre en difficulté, voire en échec, à ce moment crucial de la transition politique. Ces pressions, jeux et manipulations politiques sont évidentes et le Président Morsi, en y faisant référence dans sa dernière adresse publique, parlait d’une réalité tangible dans l’espace politique égyptien

    C’est armé de cette légitimité que le Président Morsi a voulu forcer la marche en avant vers la stabilité politique. Il savait les forces d’opposition particulièrement actives et le pouvoir judiciaire menaçait même, semble-t-il, de proposer de nouvelles élections présidentielles. L’octroi par décret de pouvoirs discrétionnaires temporaires au Président (décret qu’il a finalement accepté d’annuler le 9 décembre 2012) et l’élaboration définitive du texte de la Constitution soumis à référendum ont soulevé les opposants et les foules.

    Fragilisés par leur accès au pouvoir et au gré d’une autorité objectivement restreinte, ils font face à des forces politiques (salafis ou laïques) et à des institutions (financières et/ou militaires) qui atrophient leur potentielle compétence à réformer les pays respectifs