Micro-agriculture biointensive - Ekopedia

/Micro-agriculture_biointensive

  • Renversant : ce manuel français du XIXe siècle va nourrir le monde de demain - Terra eco
    http://www.terraeco.net/Renversant-ce-manuel-francais-du,53264.html

    Longtemps oubliées, des techniques agricoles refont surface 170 ans après et inspirent aujourd’hui des pionniers d’une agriculture à la fois hyperproductive et totalement naturelle.

    Les bons conseils pour jardiner en janvier
    Des melons mûrs à Paris dès le mois d’avril, des tonnes de légumes sur une surface pas plus grande qu’un terrain de foot, jusqu’à huit récoltes en une seule année… Ces performances agricoles incroyables ne sont le fruit ni d’engrais chimiques, ni de modifications génétiques, ni même de connaissances scientifiques de pointe. Et pour cause, ces prouesses datent du XIXe siècle et sont l’œuvre des quelques centaines de jardiniers-maraîchers parisiens qui assuraient alors l’autosuffisance de la capitale en légumes.
    Longtemps oubliés, ces savoir-faire sont aujourd’hui accessibles à tous à travers un manuel, publié en 1844 et récemment numérisé (merci au site Paysansansfrontieres.com de l’avoir partagé ici). Son nom : Manuel pratique de la culture maraîchère de Paris. Pour ceux qui n’auraient pas le temps d’une telle lecture, nous publions à la fin de cet article quelques morceaux choisis.

    • Ils indiquent dans ce livre qu’il y avait 1800 jardiniers-maraîchers maîtres dans paris pour 1380ha cultivés, soit chacun avec des surfaces de 0,75 d’hectare en moyenne, et précisant qu’1 hectare nécessitait une main d’œuvre de 5 à 6 personnes en permanence…

    • @aude_v J’ai bien aimé ce passage

      Alors, comment mieux soutenir les pays pauvres qu’en n’achetant justement pas leurs produits ? Ce n’est pas un choix démocratique ou populaire qui est à l’origine des plantations de bananes, palmiers à huile, canne à sucre. C’est l’expression des intérêts des plus gros acteurs économiques, dont les populations locales n’ont eu aucun moyen de se protéger. On s’est habitué à l’idée qu’acheter un produit, c’était soutenir, même dans de petites proportions, la personne qui le fabrique. Le raisonnement dans le cas des produits agricoles doit être radicalement différent. L’agriculture est une activité accessible à tou-te-s, et on n’a pas besoin d’attendre un gros investissement (privé ou coopératif), la mise en place de structures de production de haute technologie, pour produire sur une terre. Une graine qui germe, et c’est parti. Au contraire de ce qui peut se passer dans l’industrie, quand on achète un produit agricole de plantation on ne soutient pas l’emploi généré par cette activité, on soutient la prédation de terres que les populations locales se voient confisquer.

    • Eh wéé, on en mange tous les jours sans se rendre compte de ce que ça signifie : bananes, cacahuètes, café, chocolat, quinoa… mais bon, jamais vu quelqu’un manger une banane en se flattant ;)

    • Notons aussi que les productions intensives décrites nécessitent également des amendements en fumier, terreau ou paillage importants aussi. Un autre enjeu (en permaculture) est de produire tout ce qui est nécessaire sur place dans la mesure du possible, les intrants compris. Et dans ces techniques décrites, les intrants sont abondants.

      Dépendre d’une ressource extérieure, aussi naturelle soit-elle, n’est pas toujours recommandable : il faut bien par exemple que quelqu’un produise en abondance le fumier en question dont on parle dans ce vieux livre (qui est peut être certes un déchet là où il est produit, et devient donc une ressource pour le maraîcher). Autrement dit, si la surface nécessaire à la production du fumier / terreau / paillage était compté dans ces calculs, le calcul du rendement serait moins flatteur.

      Enfin, le but du jeu n’est pas tant de produire, que de produire des aliments sains sur une petite surface la plus autonome possible. Ça c’est un sacré défi : par exemple, on peut penser dans cette surface à mettre des plantes pour faire du paillage, des arbres pour avoir une ressource en branches (utile dans les buttes de cultures), des fleurs et zones sauvages pour des insectes, etc… il devient très difficile d’estimer le rendement d’une telle organisation : la surface réellement cultivé peut être bien plus faible, mais intégrée dans un ensemble plus résilient et autonome.

    • @marcimat : j’imagine que le fumier de cheval était abondant à l’époque. La #biointensive prévoit une grosse place pour les plantes qui produisent beaucoup de biomasse pour justement créer de la matière organique, mais @koldobika en parlera mieux que moi.

      J’avais lu aussi qu’on importait énormément de minéraux avec les fruits et légumes, comme par exemple des sommes astronomiques de potassium avec les bananes (dont les peaux finiront à la poubelle, misère). Et on importe aussi des miséreux sur des radeaux de fortune, à force de détourner leurs terres d’une production vivrière (ça et deux trois autres trucs).

    • @marcimat http://fr.ekopedia.org/Micro-agriculture_biointensive la #biointensive vise l’autonomie alimentaire et également l’autofertilité sur des surfaces minimales. Dans cette technique 60% de la surface cultivée est consacrée à des plantes à grains et à paille, comme les céréales, les fèves, l’amaranthe etc. fournissant à la fois un aliment pour le cultivateur et un amendement pour le sol.
      @nicolasm effectivement la méthode dite « intensive française » était une voie d’utilisation de l’abondant fumier de cheval d’alors. Le règne de la voiture et de la #banlieue_totale l’ont faite péricliter.

  • Produire plein de bouffe sur peu de place, un enjeu pour la reconversion des actuelles zones pavillonnaires dans la pénurie énergétique à venir.

    Le jardinier maraîcher - Reporterre
    http://www.reporterre.net/spip.php?article3501

    L’agriculture biologique est un enjeu majeur pour notre santé et notre environnement. Mais cette agriculture est-elle viable ? Est-il possible de vivre de sa production de légumes biologiques en cultivant de manière artisanale une superficie d’un hectare ou moins ?

    Jean-Martin Fortier, qui exploite depuis une dizaine d’années une microferme en Estrie, en fait la démonstration avec brio. Dans ce manuel de maraîchage biologique, il partage avec beaucoup de générosité et de transparence les principes, méthodes et astuces qui ont fait le succès de ses cultures et la rentabilité de son entreprise agricole.

    Véritable mine d’informations pratiques, cet ouvrage s’adresse autant au jardinier amateur qu’à une personne qui souhaiterait se lancer en agriculture écologique de proximité. En plus de fournir des notes culturales sur 25 légumes, il nous apprend, étape par étape, comment :

    – choisir l’emplacement d’un site en s’inspirant de la permaculture ;
    – minimiser les investissements au démarrage de son entreprise ;
    – utiliser de la machinerie alternative au tracteur ;
    – cultiver en planches permanentes avec une approche de travail du sol minime ;
    – fertiliser organiquement ses cultures ;
    – lutter efficacement contre les maladies et les insectes nuisibles ;
    – désherber avec les meilleurs outils ;
    – prolonger la saison en « forçant » ses cultures ;
    – élaborer un calendrier cultural ;
    – faire une bonne planification financière.

    En choisissant de nourrir les communautés locales avec des aliments sains, l’agriculture biologique sur petite surface incarne à merveille l’économie post-capitaliste qui pointe à l’horizon.

    toujours sur Jean-Martin Fortier http://www.reporterre.net/spip.php?article5081

    Quelles ont été vos sources d’inspiration ?

    Eliot Coleman, qui est un des pionniers de l’agriculture biologique aux Etats-Unis. Dans son premier livre, il a jeté les bases d’un système tel que celui que nous avons mis en place. Il a inventé ou importé d’Allemagne, de Suisse, de France, la plupart des outils que nous utilisons, et qui pour la plupart ne sont pas connus en France. Son premier livre m’a guidé quand j’ai commencé et je l’ouvrais chaque fois que je ne savais pas comment m’y prendre. Cela m’a donné envie d’écrire Le jardinier maraîcher, car j’ai pris conscience de la portée que peut avoir la transmission d’un savoir-faire. Il n’y avait rien de tel en français.

    Est-ce un modèle reproductible ?

    Tout ce que je fais a été inspiré de ce que faisaient les maraîchers en Ile-de-France au XIXe siècle. J’ai vu des photos dans des livres de l’époque et cela ressemble à ma ferme. C’était du maraîchage intensif sur petite surface. C’étaient des outils qui ressemblent à ceux que l’on utilise, c’était de la vente directe, c’était de la qualité. Ce qui manquait c’était un modèle pour montrer comment faire.

    Tout le monde a un tracteur aujourd’hui, même les petits agriculteurs. Mais le tracteur détermine les outils dont vous allez avoir besoin. Or, dans ce métier, la récolte représente 50 % du temps et ça ne se fait pas avec un tracteur ! Nous, nous avons commencé avec peu : un petit motoculteur et quelques outils à main. C’était accessible.

    Autre méthode inspirée des maraîchers d’Île-de-France du XIXème siècle, la biointensive http://senshumus.wordpress.com/2006/11/04/c%E2%80%99est-quoi-la-biointensive

    Il y a plus d’un siècle, des maraîchers pratiquaient autour de Paris une méthode de culture intensive qui leur permettait, dans une région où la place était déjà comptée, de produire, de manière totalement biologique (les engrais chimiques et les pesticides n’étaient pas encore inventés), des grandes quantités de légumes d’excellente qualité, à partir de surfaces très réduites.

    L’apparition de la mécanisation, les progrès des moyens de transport et les engrais ont relégué cette méthode à de rares jardins d’amateurs éclairés : il était possible de produire plus loin de Paris, en quantité suffisante. Pourtant, de nombreux jardiniers auraient tout intérêt à en connaître les grands principes. D’autant plus que cette ancestrale méthode a depuis été améliorée, pour donner naissance à la méthode française intensive biodynamique, ou biointensive.

    http://fr.ekopedia.org/Micro-agriculture_biointensive
    http://senshumus.wordpress.com/2009/01/30/principes-et-pratique-de-la-micro-agriculture-biointensive