• Fin de vie : Entretien avec François Guillemot et Bertrand Riff sur Radio Campus Lille !

    Ce Samedi 13 Avril, une heure avec l’AMD. Pour écouter l’émission en mp3, LE LIEN : https://www-radio-campus.univ-lille1.fr/ArchivesN/LibrePensee/LP240413.mp3

    La fin de vie. C’est un sujet qui fait débat en France en ce moment. La convention citoyenne sur la fin de vie a rendu ses conclusions après 27 jours de débats et d’entretiens avec une soixantaine spécialistes. Dans leur rapport, les citoyens tirés au sort déclarent : « Après en avoir largement débattu, la majorité de la Convention s’est prononcée en faveur d’une ouverture à l’aide active à mourir. »

    Si en France l’aide active à mourir n’est pas encore possible, elle l’est par contre dans un pays tout proche : la Belgique. Pour aider les Français qui souhaitent en bénéficier, l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD) propose son aide. Elle dispose d’un local à Lille (Nord), à moins d’une heure de la Belgique. A Lille, c’est Monique et le docteur François Guillemot qui s’occupent des personnes et les accompagnent.

    La suite : https://actu.fr/hauts-de-france/lille_59350/depuis-lille-ils-accompagnent-des-patients-en-belgique-pour-leur-fin-de-vie_589

    Source : http://federations.fnlp.fr/spip.php?article2296

    #AMD #mort #fin_de_vie #aide_à_mourir #aide_active_à_mourir #handicap #Belgique #Santé #liberté #décès #santé #mort #mort_choisie #acharnement_thérapeutique #AMM #souffrances #femmes #radio #Hôpital #soins_palliatifs

  • Fin de vie : pour les personnes handicapées, « la mort ou quelle vie ? » - POLITIS
    https://www.politis.fr/articles/2024/03/fin-de-vie-pour-les-personnes-handicapees-la-mort-ou-quelle-vie

    Céline Extenso, militante antivalidiste, co-fondatrice du collectif handi-féministe Les Dévalideuses, rejoint les chroniqueuses de la rubrique « Intersections ». Pour son premier billet, elle tire la sonnette d’alarme sur le futur projet de loi sur l’aide active à mourir, « porte ouverte doucereuse sur l’eugénisme ».

    « Moi, à ta place, je me tuerais. » Il faut être bien malade ou handicapé pour s’entendre confier, sans l’ombre d’une gêne, cette candide incitation au suicide. Et le fait qu’elle soit généralement camouflée derrière un compliment (« Je t’admire, tu es si courageuse ») n’enlève rien du cinglant de la claque. Alors ne vous étonnez pas que les militants antivalidistes flairent l’immense danger quand le chef de l’État annonce son projet de loi pour une «  aide active à mourir », soutenu par 82 % de la population.

  • Des soignants racontent comment ils se sont forgé une conviction sur l’#euthanasie : « C’est moi qui vais m’en rappeler tous les jours de ma vie »
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/11/14/euthanasie-face-au-geste-letal-paroles-de-medecins_6199974_3224.html

    Alors que le gouvernement peaufine son projet d’évolution de la loi, des praticiens racontent comment leur pratique auprès des malades, leurs dilemmes et des histoires intimes leur ont permis de se forger une opinion. Certains estiment que leur rôle est d’accompagner leurs patients jusqu’à répondre à leur demande de mourir, d’autres s’y opposent.

    https://archive.ph/HGgdk

    Fin de vie : « Mesure-t-on le risque d’ouvrir le chantier vertigineux de la légitimité de la demande d’accéder à la mort ? »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/11/12/fin-de-vie-mesure-t-on-le-risque-d-ouvrir-le-chantier-vertigineux-de-la-legi

    Si chaque individu est « libre » de mettre fin à sa vie, ce geste n’est cependant ni un droit ni une liberté au sens juridique du terme, aucun instrument juridique ne le garantissant. Au contraire, notre droit oblige à secourir la personne qui tente de mettre fin à sa vie. Quelles que soient les motivations profondes d’un geste suicidaire, le niveau de clairvoyance de son auteur et l’autonomie de sa volonté, le code pénal sanctionne pour non-assistance à personne en danger celui qui n’aurait pas tenté de sauver une personne confrontée à un péril imminent.
    La loi autorise même, dans des cadres strictement définis, à hospitaliser sans son consentement une personne pour le soigner d’une dépression lui ôtant toute envie de vivre et la prive de discernement. Dans la même veine, les acteurs du soin engagent leur responsabilité pénale lorsqu’ils manquent à leurs obligations de surveillance et que le patient hospitalisé dont ils ont la charge met fin à ses jours.

    Fixer des critères légaux

    Ce corpus de règles témoigne de deux valeurs essentielles qui fondent notre contrat social et irriguent tout le droit : le caractère primordial de la vie et le #devoir_de_solidarité. De ces valeurs croisées et absolues – car aucun jugement subjectif sur le type de vie que la société souhaite soutenir ne commande leurs mises en œuvre – découlent des droits subjectifs en faveur des personnes vulnérables, des politiques de prise en charge du handicap et de prévention du #suicide. Ces dernières sont capitales dans un pays comme la France, où le taux de suicide par habitant est un des plus élevés d’Europe.
    Si la loi devait dorénavant garantir à l’individu la liberté de se suicider et à autrui le devoir de l’y assister au nom du respect de sa volonté, comment ces droits et obligations se concilieront-ils ? A l’évidence, les partisans de la réforme ne souhaitent pas l’abandon des politiques en faveur des plus fragiles.

    Pour autant, la seule façon de maintenir une cohérence d’ensemble sera de fixer des critères légaux qui encadreront strictement ce droit. Se posera ipso facto une question plus difficile encore : celle de savoir qui, aux yeux de la loi, est légitime à obtenir une #aide_à_mourir. La personne en fin de vie que rien ne soulage ? La jeune fille anorexique qui refuse obstinément de manger et dont la vie ne tient plus qu’à un fil ? La personne qui n’est pas en fin de vie mais dont les souffrances morales et la perspective de la maladie lui ont définitivement ôté toute envie de vivre ? Le détenu condamné à des années de prison qui, en conscience, ne souhaite plus continuer ? Le vieillard sénile qui avait demandé à recevoir une aide au suicide s’il devenait dément ?

    https://archive.ph/0SL5x

    Aide active à mourir : « Il n’est pas nécessaire d’attendre une situation d’échec thérapeutique pour se poser la question de la fin de vie d’un patient »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/11/09/aide-active-a-mourir-il-n-est-pas-necessaire-d-attendre-une-situation-d-eche

    Les spécialistes des questions éthiques dans le domaine médical Bernard Baertschi, Jean-Charles Duclos-Vallée et Antoine Glauzy, invitent, dans une tribune au « Monde », à repenser les conditions de l’acte censé conduire le patient vers la #mort en considérant le médecin comme un accompagnateur fournissant une « aide ».

    https://archive.ph/oHPAm

    • En Belgique l’euthanasie est autorisée. J’etais assez enthousiaste sur l’idée mais il y a ce cas concret qui me fait exploser le cerveau.

      Une Belge de 50 ans a obtenu le droit de mourir. Il y a deux ans, ne supportant plus de vivre à cause d’un viol, elle a déposé une demande d’euthanasie.

      https://www.lepoint.fr/monde/belgique-l-euthanasie-accordee-a-une-femme-apres-un-viol-06-03-2023-2511005_

      Les femmes font plus de tentatives de suicide mais se ratent plus que les hommes qui ont accès à des méthodes plus efficace (arme à feu en particulier) et les femmes ont plus le soucis de la personne qui découvrira leur dépouille. Avec une methode telle que celle ci je pense que le sexe ratio va basculé sans avoir besoin d’IVG selectifs. Entre les viols subit dès l’enfance, l’inceste massif, les violences par conjoint, et la grande pauvreté passé 50 ans qui va aller en s’agravant cf- https://seenthis.net/messages/1026656

      Ca peut être un beau cadeau d’anniversaire pour les femmes à leurs 18 ans, un permis de ne plus subir leur ressenti de femme. En y repensant c’est pas si triste, l’extinction des femmes est le meilleur moyen de nous débarrassé de l’hommerie. Je vais me refaire Soleil vert en attendant que la Macronny ne m’en serve à la soupe populaire.

    • l’aide à mourir est une liberté et un droit qui peut sombrer dans l’eugénisme et une technicisation accrue de la médecine, comme le souligne la tribune ci-dessus qui évoque un « chantier vertigineux »

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Aide_médicale_à_mourir_au_Canada

      D’après le journaliste Leyland Cecco, écrivant dans le journal The Guardian, des Canadiens malades et vivant dans la pauvreté se seraient sentis contraints à recourir à l’aide médicale à mourir depuis l’élargissement des critères d’accès de la loi14.

      « [TRADUCTION] En février, une Ontarienne de 51 ans connue sous le nom de Sophia a obtenu l’aide médicale à mourir après que sa maladie chronique soit devenue intolérable et que sa maigre allocation d’invalidité lui laissait peu de moyens de subsistance, selon CTV News.

      "Le gouvernement me considère comme une poubelle inutile, une plaignante, inutile et une emmerdeuse", a-t-elle déclaré dans une vidéo obtenue par le réseau. Pendant deux ans, elle et des amis ont plaidé sans succès pour de meilleures conditions de vie, a-t-elle dit. »

      exemples internationaux depuis le cas canadien
      Experts troubled by Canada’s euthanasia laws
      https://www.latimes.com/world-nation/story/2022-08-11/disturbing-experts-troubled-by-canadas-euthanasia-laws

      le règne de l’économie fera(it) que seules les personnes bien munies, entourées ou susceptibles de nouer des relations thérapeutiques où la relation asymétrique avec le pouvoir médical reste contrôlable disposeraient d’un droit à mourir qui ne soit pas une forme d’élimination, élimination partiellement autogérée ("je coûte trop cher, tout ça ne sert à rien", etc.).

      #épineux

  • « Accepter de prendre des risques pour vivre une vie pleine, c’est préférer mourir plutôt que vivre indignement »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/01/12/qu-est-ce-qui-est-plus-essentiel-que-de-pouvoir-decider-du-moment-de-sa-prop

    Accepter de prendre des risques – y compris celui de mourir – pour vivre une vie pleine, conviviale, épanouie, c’est d’une certaine manière préférer mourir plutôt que vivre indignement. C’est donc vouloir la mort plutôt qu’une vie rétrécie. Or ceux qui, en raison des souffrances, des handicaps et de la dépendance que provoquent la vieillesse ou la maladie, choisissent délibérément de mourir, que font-ils d’autre ? Il est incohérent de défendre le choix d’une vie qui inclut la mort d’un côté et de refuser la liberté de choisir celle-ci au terme d’une réflexion approfondie, conduisant à estimer sa vie « accomplie ».

    #biopolitique #paywall

    • Comment les plus âgés doivent-ils pouvoir gérer le risque lié à la pandémie due au coronavirus ? Le philosophe François Galichet défend le droit à vouloir la mort plutôt qu’une vie rétrécie.

      Tribune. La psychologue Marie de Hennezel, dans un vibrant plaidoyer (« Notre réaction au Covid-19 montre que plus on dénie la mort, moins on tolère le risque et l’incertitude », Le Monde du 8 janvier https://seenthis.net/messages/850474), défend le droit des plus âgés à « retrouver le sens des choses et aller droit à l’essentiel », et notamment à ne plus dénier la mort : « Plus on dénie la mort, moins on tolère le risque et l’incertitude. »

      Ce plaidoyer aura certainement fait sursauter tous ceux qui savent que Marie de Hennezel est une farouche adversaire de la liberté de mourir. Elle dénonce une politique qui « a voulu protéger les plus âgés en les infantilisant parfois, en les privant de leur libre choix de décider ce qui était essentiel pour eux ». Mais qu’est-ce qui est plus essentiel que de pouvoir décider du moment de sa propre mort ?

      Ce refus de l’infantilisation est effectivement attesté par de nombreuses enquêtes auprès des seniors. « Oui, je prends le risque, je préfère me sentir vivant et aller voir ma famille quitte à mourir, mais en restant libre. A notre âge, on veut profiter de ce qui nous reste. » Ils affirment préférer « vivre que durer » (« Covid-19 : “A notre âge, on veut profiter de ce qui nous reste” », Le Monde du 5 septembre 2020).

      Le refus de vivre indignement

      Accepter de prendre des risques – y compris celui de mourir – pour vivre une vie pleine, conviviale, épanouie, c’est d’une certaine manière préférer mourir plutôt que vivre indignement. C’est donc vouloir la mort plutôt qu’une vie rétrécie. Or ceux qui, en raison des souffrances, des handicaps et de la dépendance que provoquent la vieillesse ou la maladie, choisissent délibérément de mourir, que font-ils d’autre ? Il est incohérent de défendre le choix d’une vie qui inclut la mort d’un côté et de refuser la liberté de choisir celle-ci au terme d’une réflexion approfondie, conduisant à estimer sa vie « accomplie ».

      C’est pourquoi j’invite Marie de Hennezel à assumer son plaidoyer jusqu’au bout. Les personnes que j’ai accompagnées dans leur choix de mourir délibérément, comme celles qui détiennent les moyens de le faire, témoignent exactement des qualités qu’elle décrit chez les seniors.

      Lire aussi En temps de Covid-19, « les vieux entendent aussi décider de leur mort »

      Comme le montre l’enquête que j’ai menée auprès d’elles (dans mon livre Qu’est-ce qu’une vie accomplie ? , Odile Jacob, 2020, chapitre 5), « elles organisent leur vie autour de ce qui est pour elles essentiel ». Elles entretiennent « un autre rapport au temps » et jouissent de tous les bienfaits de la vie, parce qu’elles savent qu’elles peuvent en sortir si elle devient intolérable. Elles ont une relation plus sereine avec leurs proches, parce qu’elles sont certaines de n’être jamais un poids pour eux.

      Seul pays d’Europe à l’interdire

      Les sondages montrent que 96 % des Français sont favorables à une aide à mourir. L’Allemagne, l’Espagne, le Portugal, l’Autriche l’ont légalisée ou s’apprêtent à le faire, après la Belgique, les Pays-Bas et la Suisse. La France sera bientôt le seul pays d’Europe à l’interdire, comme elle a été l’un des derniers à abolir la peine de mort.

      Lire aussi « La médecine des personnes âgées ne peut pas tourner indéfiniment le dos à la liberté et à la mort »

      Refuser l’aide à une mort délibérée, c’est entretenir le déni de la mort que Marie de Hennezel prétend combattre ; c’est en faire une fatalité et non une composante fondamentale de notre liberté, comme l’ont reconnu bien des philosophes : Platon, Sénèque, Montaigne, Hume, Nietzsche, Cioran, entre autres.

      Un projet de loi vient d’être déposé au Sénat pour légitimer enfin l’aide à mourir. Après tant d’occasions manquées, celle-ci sera-t-elle la bonne ?

      #vieux (et, par extension, #malades...) #loi_sur_la_fin_de_vie #aide_à_mourir #suicide_assisté #éthique #euthanasie