• Intimités numériques
    http://gss.revues.org/3945

    Un nouveau numéro qui à l’air bien riche et interessant

    Présentation
    Maude Gauthier et Élisabeth Mercier
    Perspectives #queer et féministes pour un regard critique sur l’intimité dans les #médias #numériques [Texte intégral]
    Queer and Feminist Analyses of Intimacy in Digital Media
    Articles
    Claire Balleys
    L’incontrôlable besoin de #contrôle [Texte intégral]
    Les performances de la #féminité par les adolescentes sur YouTube
    The Uncontrollable Need for Control. Teenagers Performances of Femininity on YouTube
    Noémie Marignier
    « Gay ou pas gay ? » Panique énonciative sur le forum jeuxvideo.com [Texte intégral]
    “Gay or Not Gay ?” Enunciative Panic On The jeuxvideo.com Online Community
    Myriam Lavoie-Moore
    « Trying to avoid », « trying to conceive » : (re)produire une féminité contradictoire par la quantification [Texte intégral]
    « Trying to avoid », « trying to conceive » : (re)producing a paradoxical feminity through quantification
    Nathan Rambukkana et Maude Gauthier
    L’adultère à l’ère numérique : Une discussion sur la non/monogamie et le développement des technologies numériques à partir du cas Ashley Madison [Texte intégral]
    Adultery in the Digital Era : A discussion about non/monogamy and digital technologies based on the website Ashley Madison

    Varia

    Vulca Fidolini
    Habiter l’ordre hétéronormatif et la masculinité par le mariage [Texte intégral]
    Inhabiting the Heteronormative Order and Masculinity through Marriage
    Myriam Le Blanc Élie, Julie Lavigne et Sabrina Maiorano
    Cartographie des pornographies critiques [Texte intégral]
    Mapping Critical Pornographies
    Simon Massei
    L’esquisse du genre [Texte intégral]
    Représentations de la féminité et de la masculinité dans les longs-métrages Disney (1937-2013)
    Sketching gender. Representations of femininity and masculinity in Disney’s full length animated movies (1937-2013)
    Johann Chaulet et Sébastien Roux
    Le mot et le geste [Texte intégral]
    Sexualité et affectivité en situation de handicap
    The Word & the Gesture. Sexuality, Affectivity, Disability

    (pas encore lu)

  • « Gay ou pas gay ? » Panique énonciative sur le forum jeuxvideo.com
    http://gss.revues.org/3964

    Cet article propose d’étudier le dispositif de « panique homosexuelle » (théorisé par Kosofsky Sedgwick) tel qu’il se déploie dans une communauté régulièrement mise en lumière par la presse en raison de son homophobie et de son sexisme : jeuxvideo.com. Dans cette communauté, les discours concernant certaines pratiques sexuelles entre hommes sont un objet de débat : pratiquer la masturbation ou la fellation entre amis est considéré soit comme une marque de virilité hétérosexuelle, soit comme de l’homosexualité. Je montre que la double catégorisation de ces actes sexuels associée à un dispositif de trollage permanent sur le forum relève d’une panique homosexuelle, articulée à une panique énonciative. Ces pratiques de trollage, considérées comme un dispositif discursif, permettent en effet de mettre en doute les catégories et les définitions de la sexualité que les internautes ont eux-mêmes énoncées. En cela, elles contribuent à laisser entendre que les frontières entre hétérosexualité et homosexualité existent et sont imperméables, tout en laissant floue la nature de ces frontières : cela constitue un dispositif puissant de production d’une masculinité hégémonique.

    #homophobie #troll #domination_masculine #mâle_alphisme #masculinisme
    (pas encore lu)

  • Les Bitches dans le Gangsta Rap
    http://larumeurmag.com/blog/2015/07/19/les-bitches-dans-le-gangsta-rap

    A la fois incarnation du mal qui pervertit la jeunesse des beaux quartiers et prétexte idéal aux nostalgiques des champs de coton pour pointer du doigt la perversion de la race noire, le Gangsta Rap est souvent l’objet de fantasmes dont il se délecte depuis les premières chroniques défrayées. Un point lancinant que les bonnes âmes salvatrices s’attachent à remuer, la condition de la femme noire dans les textes de rap. Le débat pourrait se limiter à une piètre prestation façon ni putes ni soumises à la sauce américaine. Mais Keivan Djavadzadeh, dans son article « Trouble dans le gangsta-rap : quand des rappeuses s’approprient une esthétique masculine », parue dans la revue Genre, sexualité & société , choisit de replacer cette question dans le contexte du capitalisme et du racisme blanc américain. Des spectacles de Black Faces jusqu’à Lil Kim en passant par le Blues et les BWP, il montre comment les codes du Gangsta Rap reflètent le modèle patriarcal blanc, et comment les femmes noires vont s’emparer du mic pour le démolir.

    #rap #femmes #historicisation

  • Lettre ouverte à Lou Doillon et son #féminisme périmé
    http://www.terrafemina.com/article/lettre-ouverte-a-lou-doillon-et-son-feminisme-perime_a280059/1

    Le combat des féministes, c’est l’#égalité, mais c’est aussi permettre aux femmes d’avoir le #choix. Le choix de vivre leur vie comme elles l’entendent, d’être mères ou non, d’être voilées, nues, en jean, en bikini ou en combi de ski, de travailler ou pas - mais de pouvoir faire tout ces choix sans que leur sécurité ou leur statut soit mis en danger.

    Je sais que tes intentions n’étaient pas mauvaises - mais avant de venir donner des leçons sur ce que doit être le féminisme, il faut d’abord balayer un peu devant sa porte et regarder chez le voisin. Nous ne sommes pas toutes égales dans le monde, dans nos cultures. Pour certaines, il faut se battre pour avoir le droit à une éducation et ne pas se faire mutiler. Pour d’autres, il faut se battre pour pouvoir disposer librement de son corps sans qu’une nana un peu à côté de la plaque vienne nous expliquer pourquoi notre féminisme est mauvais et dangereux.

    Surtout qu’en ce qui concerne Beyoncé et Nicki Minaj, ça nous rappelle également que les #corps des #femmes racisées sont systématiquement pris pour cible dans la guerre au vulgaire et au « trop ouvertement sexuel ». Le corps des femmes blanches et minces est glorifié tandis que les autres sont « exotiques » dans le meilleur des cas et « obscènes » dans les pires - et ça, c’est un réel problème qui nécessite qu’on remette tous en question notre perception des corps de toutes origines. Le combat pour la réappropriation du corps est multiple et diffère selon les individus, d’où l’intérêt de ne pas imposer une seule et même règle pour tout le monde.

    Ce qui est dangereux, Lou, c’est de croire que ces paroles sont sensées. C’est de se tirer dans les pattes entre meufs parce que l’autre a montré son cul ou choisi de parler de sa sexualité librement. Et la vraie catastrophe, c’est d’entendre encore ce genre de conneries se propager dans les médias et de voir qu’on place encore une forme de nudité au-dessus d’une autre.

    Tourne plutôt ton combat vers les vrais ennemis du féminisme, ceux qui cherchent encore à faire taire les femmes, en usant souvent de violence. Vers ceux qui justifient viols et agressions par la nudité, justement. Tu ne voudrais quand même pas être associée à ça ? Alors laissons donc les femmes vivre comme elles le veulent et afficher ce qu’elles veulent de leur corps et de leur sexualité, du moment qu’elles se sentent bien.

  • Hégémonie | 13 | printemps 2015
    Genre, sexualité & société
    http://gss.revues.org/3363

    Ce dossier propose un panorama critique des usages du concept d’#hégémonie dans les études de #genre1. Les huit articles qui le composent reviennent sur les débats qui accompagnent la transposition depuis les années 1980 de ce concept marxiste vers les questions de genre et discutent sa plus-value par rapport à d’autres théories du #pouvoir. À partir et au-delà de la « #masculinité hégémonique », cette introduction présente trois des principaux apports du concept d’hégémonie : une attention à l’#historicité et à la dynamique de l’ordre social, une analyse matérialiste de l’idéologie, et une pensée stratégique de la complexité sociale.

    #capitalisme #colonialité

  • Autour des critiques du concept de #sexe. Entretien avec #Anne_Fausto-Sterling
    http://gss.revues.org/3290

    Ce dialogue entre Anne Fausto-Sterling, professeure émérite de biologie et d’études sur le genre à Brown University (Providence, Rhode Island) et #Priscille_Touraille, anthropologue au CNRS (laboratoire éco-anthropologie et ethnobiologie du Muséum national d’histoire naturelle, Paris) revient sur les questions essentielles de la confrontation entre deux #épistémologies disciplinaires, celle des études sur le #genre et celle qui ont cours en biologie. Sur la base des travaux développés depuis les années 1990 par Anne Fausto-Sterling, les deux chercheuses déplacent le regard sur les articulations problématiques entre sciences sociales et biologie qui ont formé un des points de critique les plus importants des études sur le genre dans les vingt-cinq dernières années.

    #féminisme

  • Les anarchistes et la #prostitution : perspectives historiques
    http://gss.revues.org/2775

    Aujourd’hui
    , les réseaux anarchistes en Amérique du Nord et en Europe sont traversés par des débats portant sur la prostitution. Une analyse des discours anarchistes au sujet de la prostitution de la fin du xixe siècle au milieu du xxe siècle permet de dégager, au-delà de la diversité, certaines perspectives convergentes et les tendances les plus prononcées. La majorité des anarchistes semble partager l’avis que c’est la misère provoquée par le capitalisme qui pousse les femmes pauvres à se prostituer. Pour plusieurs, la prostitution peut être comparée au mariage ou à un métier rémunéré, mais elle reste la forme d’exploitation la plus injuste et la plus violente. Quant aux solutions, les anarchistes du passé ont exécuté des proxénètes, encouragé les prostituées à se syndiquer, ou tenté de les aider à se sortir de la prostitution par la création d’ateliers autogérés ou de centres d’hébergement

    • Ce n’est pas ça, le capitalisme. Relire Marx, entre autre. C’est un système d’organisation social, daté historiquement (quand bien même l’apparition précise serait sujette à caution). Ce n’est pas un mode de vie a-historique.

      L’étude de ces choses qui ne sont pas a-historique est un des principes de base de la méthode de Marx et un de ses apports fondamentaux (montrer que cette manière de vivre n’est pas innée, n’a pas toujours été là, etc).

      Donc non : « le capitalisme » n’a pas toujours été là, « la valorisation » n’a pas toujours été là, « la marchandise » au sens moderne n’a pas toujours été là.

    • @rastapopoulos : comment appelle-t-on alors « la mise en oeuvre d’une stratégie intéressée pour assouvir ses besoins aux dépens de ses congénères » ? La spéculation ?

      Pour moi la nocivité du capitalisme elle vient de là. Sans ce « poison » des motivations malignes, le capitalisme n’est qu’une organisation fonctionnelle, économique, pas trop mal foutue, puisqu’elle récompense ceux qui raisonnent à long terme pour répondre aux besoins physiologiques et matériels des humains (notion d’investissement, en gros elle favorise les fourmis aux dépens des cigales), ce qui jusqu’à une certaine époque était la préoccupation première de tout humain sur la planète (c’est moins vrai aujourd’hui).
      Système pas trop mal foutu, mais trop basique (repose sur la notion de privilèges : la propriété privée des outils de production par exemple) , organisation dont on a désormais bien atteint les limites au bout d’un siècle de révolution industrielle, et surtout organisation moralement pourrie par la philosophie prédatrice qui la parasite depuis toujours.

      Pour moi la prostitution ne vient pas du capitalisme (au sens du système économique récompensant l’investissement par le privilège de propriété privée) mais de cette stratégie intéressée de consommation prédatrice de l’autre, qui s’appuie volontiers sur la domination patriarcale comme sur la pensée spéculative (je fais en sorte de t’affamer pour te soumettre)

    • Ceci dit :

      La majorité des anarchistes semble partager l’avis que c’est la misère provoquée par le capitalisme qui pousse les femmes pauvres à se prostituer.

      ne dit pas que le capitalisme est la cause de la prostitution mais que c’est la misère, elle même issue du capitalisme. En d’autres temps, la misère serait causée par d’autres systèmes politiques, mais difficile de nier qu’à l’heure actuelle…

  • Sterilization for women in prison : reproductive rights and choices of female inmates under pressure and coercion

    http://bitchmagazine.org/post/california-prison-sterilize-women-reproductive-rights-investigation

    Starting in 2006, Christina Cordero spent two years in California’s Valley State Prison for Women for auto theft. She arrived at the prison pregnant and was taken to see the the prison OB-GYN James Heinrich. “As soon as he found out that I had five kids, he suggested that I look into getting it done. The closer I got to my due date, the more he talked about it,” said Cordero, now age 34. Cordero finally agreed to the procedure before being released in 2008. “Today,” she said, “I wish I would have never had it done.”

    Cordero is one of nearly 250 women who have been sterilized while in the California prison system over the last few decades. While millions of eyes were focused on reproductive-rights debates happening in Texas, Wisconsin, and North Carolina this month, the Center for Investigative Reporting released a report that revealed nearly 150 women were sterilized in California prisons from 2006 to 2010 without proper state oversight. According to state documents, approximately 100 additional women had been sterilized in the late 1990s. Several women said Heinrich had pressured them into the operation, sometimes when they were actively in labor or on the operating table for a C-section.

    In his defense, Dr. Heinrich told the Center for Investigative Reporting that the $147,000 spent on sterilizing inmates was minimal “compared to what you save in welfare paying for these unwanted children—as they procreated more.”

    Heinrich’s comment reflects the widespread attitude that certain women, such as women in prison (or women in Texas or Wisconsin if you believe those state lawmakers) should not have the right to determine their reproductive choices.

    (...)

    These sterilizations are part of a gamut of reproductive justices facing people in women’s prisons, and not just those in California: until recently, pregnant women in Arizona’s Maricopa County jail had been denied abortions unless they obtained a court order and prepaid transportation and security costs. Such requirements often prevented women from accessing abortions. In most states, childbirth behind bars occurs in shackles and chains.

    (...)

    These attacks are a gendered way of heaping more punishment onto people in women’s prisons, the majority of whom are women of color. We have to remember that the United States has a long history of coerced sterilization of women of color that reaches as late as the 1960s and 1970s. Medical staff often lied to women about the procedure, assuring them that it was reversible, or simply did not tell them that an additional procedure had been added to their prescheduled surgery. Coercing sterilization of women inside prisons is a way to continue these attacks out of the public eye.

    Let’s also remember that people in men’s prisons were not offered, let alone coerced into, sterilization regardless of how many children they have.

    (...)

    #incarceration #pregnancy_in_prison #prisons #reproductive_justice #reproductive_rights #women_in_prison #sterilization #BirthingBehindBars

    • @bp314 je pense qu’il s’agit de femmes qui rentrent en prison déjà enceintes. Sinon je ne sais pas comment sont aménagées les prisons là bas mais en France les parloirs, s’ils n’autorisent pas les rapprochements « charnels », n’ont pas de séparation entre le prisonnier et son visiteur... Il existe aussi des aménagements réglementés pour les couples.

    • Sur le sujet je conseil ce texte
      Sexualités féminines en prison : pratiques, discours et représentations
      par Gwénola Ricordeau
      http://gss.revues.org/830

      À partir d’une enquête de terrain dans cinq établissements pénitentiaires et de la réalisation d’entretiens avec des hommes et des femmes incarcérés, nous questionnons l’idée d’une spécificité féminine des expériences sexuelles en prison, mais aussi d’une spécificité en prison de ces expériences sexuelles féminines. Ce questionnement passe par une description des pratiques sexuelles dans les détentions féminines et des représentations masculines de la sexualité féminine incarcérée, mais aussi par une comparaison des économies de la sexualité dans les détentions masculines et féminines. Trois thèmes sont mobilisés pour cette comparaison : les rapports avec le personnel de surveillance du sexe opposé, les violences à caractère sexuel en détention et les formes de catégorisation – et subséquemment de hiérarchisation – existant parmi les personnes détenues.

      #femme #femmes #prison #sexualité #stérilisation

    • @bp314 Il s’agit effectivement de femmes qui entrent en prison alors qu’elles sont déjà enceintes. Et s’il existe des « bébés parloirs » en France malgré l’interdiction, je ne sais pas quelle possibilité est réellement laissée aux détenues aux USA.

      @soseen Merci pour la référence en Français. Ici l’article sur les prisons californiennes et leurs méthodes de « contournement » du consentement obligatoire en matière de stérilisation des détenues dont le papier de Slate est probablement issu :

      Former inmates and prisoner advocates maintain that prison medical staff coerced the women, targeting those deemed likely to return to prison in the future.

      Crystal Nguyen, a former Valley State Prison inmate who worked in the prison’s infirmary during 2007, said she often overheard medical staff asking inmates who had served multiple prison terms to agree to be sterilized.

      (...)

      The allegations echo those made nearly a half-century ago, when forced sterilizations of prisoners, the mentally ill and the poor were commonplace in California. State lawmakers officially banned such practices in 1979.

      Read more here : http://www.sacbee.com/2013/07/07/5549696/female-inmates-sterilized-in-california.html#storylink=cpy

  • Les femmes célèbres sont-elles des grands hommes comme les autres ?
    http://gss.revues.org/2756

    La problématique de cet ouvrage interroge l’oscillation entre représentations conventionnelles de la féminité (charité, maternité, abnégation, dévouement, martyre) et transgressions des normes de sexe et de genre (combativité, courage, héroïsme, éloquence, créativité) dans la statuaire. Dès l’introduction, Christel Sniter pose cette dichotomie comme une question centrale : « L’inscription des femmes célèbres dans ce panthéon des grands citoyens invite à se demander si elles ont la même fonction [...] ou si elles ne sont que le miroir des femmes dans la société et donc des simulacres de femmes émancipées, plus procréatrices que créatrices. Ces statues proposent-elles une vision de la femme masculine ou féminine, traditionnelle ou citoyenne ? » (p. 38). L’ouvrage tente d’y répondre par des angles d’approche de la statuaire différents (données quantitatives et qualitatives, cartographies, enquêtes ethnographiques, analyses esthétiques), qui tous mènent à la même conclusion : si l’on peut a priori penser que les statues offrent une nouvelle image des femmes (« Vers une nouvelle représentation de la femme ? », p. 321), elles ne sont en fait le plus souvent que le reflet des valeurs habituellement attribuées à la féminité (« Des femmes rattrapées par les idéaux-types dominants », p. 347). Les femmes publiques restent donc enfermées dans les carcans de la féminité construits par la société : les révolutionnaires sont charitables, les combattantes sont martyres, les artistes sont maternelles. « Les statues de femmes incarnent donc des valeurs spécifiques au sexe faible, non pas la créativité, le génie visionnaire, l’esprit supérieur, la rationalité ou l’inspiration, mais plutôt la protection, la souffrance, la dévotion, le sacrifice, d’une part, le divertissement de l’autre » (p. 374).

    #femme #femmes #historicisation #histoire #sculpture #monuments

  • Plaisirs croisés : gukuna-kunyaza. Missions, corps et #sexualités dans le #Rwanda contemporain
    http://gss.revues.org/index2571.html

    Issu d’une recherche ethnographique de plusieurs années dans le Rwanda post génocide, cet article propose d’analyser la façon dont le corps des femmes rwandaises est modelé grâce au gukuna, un rituel traditionnel d’étirement des petites lèvres de la vulve, qui a lieu entre femmes. Associé au kunyaza, technique sexuelle masculine, le gukuna est destiné à augmenter le plaisir sexuel féminin, lui-même considéré comme condition de la fécondité féminine.À partir de textes de la période coloniale et de témoignages récents, l’auteure analyse comment ce rituel, qui a été combattu par l’Église depuis la colonisation, perdure dans le pays, et questionne ses réinterprétations contemporaines.

    • Tout l’inverse des chirurgies « esthétique » occidentales qui coupe les petites lèvres qui dépassent de la vulve. Le gukuna semble avoir pour but d’augmenter le plaisir féminin, en occident cela ressemble plus à l’excisions et seul le plaisir masculin compte.
      on en parle ici http://seenthis.net/messages/114263

      edit- en fait j’ai parlé un peu vite ^^ c’est une pratique qui est destiné avant tout au mariage et au plaisir du mari. Bien patriarcale des deux coté. Au moins le gukuna ne découpe pas le sexe féminin comme dans les pays et cultures qui pratique la boucherie génitale.

  • Sexualités féminines en prison : pratiques, discours et représentations | Gwénola Ricordeau (Genre, sexualité et société)
    http://gss.revues.org/index830.html

    À partir d’une enquête de terrain dans cinq établissements pénitentiaires et de la réalisation d’entretiens avec des hommes et des femmes incarcérés, nous questionnons l’idée d’une spécificité féminine des expériences sexuelles en prison, mais aussi d’une spécificité en prison de ces expériences sexuelles féminines. Ce questionnement passe par une description des pratiques sexuelles dans les détentions féminines et des représentations masculines de la sexualité féminine incarcérée, mais aussi par une comparaison des économies de la sexualité dans les détentions masculines et féminines. Trois thèmes sont mobilisés pour cette comparaison : les rapports avec le personnel de surveillance du sexe opposé, les violences à caractère sexuel en détention et les formes de catégorisation – et subséquemment de hiérarchisation – existant parmi les personnes détenues. Source : Genre, sexualité et société

  • Sexualités féminines en prison : pratiques, discours et représentations
    http://gss.revues.org/index830.html

    La « police de la sexualité » qui s’exerce dans les détentions féminines, au travers notamment de la valorisation de l’identité maternelle des détenues (Rostaing, 1997), est accrue au parloir : elle y est autrement sévère que celle qui s’observe dans les parloirs des détentions masculines. Chez les femmes détenues, c’est essentiellement la sexualité reproductive qui est surveillée, puisqu’elle est, pour reprendre l’expression de Moulin (2007, 84), « synonyme de défaillance de l’institution ». Peu de femmes détenues nous ont confié avoir eu des rapports sexuels au parloir, mais beaucoup ont évoqué la honte qu’elles auraient éprouvé de tomber enceinte à la suite d’un rapport sexuel au parloir9. C’est, à l’inverse, souvent un motif de fierté, chez les hommes, que d’avoir conçu un « bébé-parloir ».

    #prison #sexualité

  • À la recherche de la femme idéale… Les stéréotypes de genre et de race dans le commerce de « promises par correspondance » | Gwénola Ricordeau (Relevé sur le Net...)
    http://gss.revues.org/index1969.html

    Cet article explore l’imaginaire érotique des matériaux publicitaires, principalement diffusés sur Internet, des agences qui proposent des « promises par correspondance ». Ces agences s’adressent à des hommes occidentaux souhaitant se marier avec des femmes principalement catégorisées comme « asiatiques », « slaves » ou « africaines ». Le discours proposé aux clients comporte de nombreux préjugés à l’encontre des femmes occidentales et valorise la « soumission » et les « valeurs familiales » des femmes proposées. Les descriptions par les agences de « la » femme « slave », « asiatique » ou « africaine » évoquent généralement leur « sensualité », voire leur « sexualité exotique ». Ainsi, les imaginaires érotiques qu’hébergent « l’Asie », « la Russie » et « l’Afrique » articulent des stéréotypes de genre et de « race ». (...)

  • Des femmes, des hommes et des rumeurs. Hommes machos et femmes stigmatisées/antes dans une ville de tourisme sexuel | Denise Brennan (GSS)
    http://gss.revues.org/index1716.html

    Afin d’étudier les changements qui s’opèrent dans les rapports de genre à Sosúa, une destination de tourisme sexuel majoritairement fréquentée par des Allemands, cet article analyse les rumeurs qui entourent les travailleuses du sexe dominicaines. Dans le sexscape de Sosúa, de nouvelles définitions de la masculinité sont apparues lorsque les femmes ont commencé à bénéficier d’un pouvoir financier. Les travailleuses du sexe doivent rester discrètes et ne pas afficher leur argent ni faire état de la manière dont elles occupent leur temps pour ne pas compromettre leur réputation de mères sacrificielles. Á l’inverse, les hommes se libèrent facilement des idéologies de genre qui exigent d’eux qu’ils se conforment à l’image d’un travailleur acharné et d’un père attentif. Dans cette économie sexuelle, les hommes peuvent même afficher ouvertement leur qualité de chômeur. Leur paresse et leur dépendance sont alors considérées comme des comportements machos.(...)