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  • Les femmes sont les premières victimes des changements climatiques

    Les impacts dévastateurs des changements climatiques sont de plus en plus connus. Mais ce que l’on sait moins, c’est que les femmes en sont le plus souvent les premières #victimes. Cette réalité doit d’ailleurs plus que jamais être prise en compte, ont rappelé lundi plusieurs intervenantes de différents horizons dans le cadre d’un événement organisé à la veille du One Planet Summit de Paris.

    http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/515222/les-femmes-premieres-victimes-des-bouleversements-climatiques

    #climat #changement_climatique #femmes #genre

  • Les femmes sont les premières victimes des changements climatiques Le Devoir - Alexandre Shields - 12 Décembre 2017.
    http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/515222/les-femmes-premieres-victimes-des-bouleversements-climatiques

    Les impacts dévastateurs des #changements-climatiques sont de plus en plus connus. Mais ce que l’on sait moins, c’est que les #femmes en sont le plus souvent les premières victimes. Cette réalité doit d’ailleurs plus que jamais être prise en compte, ont rappelé lundi plusieurs intervenantes de différents horizons dans le cadre d’un événement organisé à la veille du One Planet Summit de Paris.
     
    « Plus de 80 % des victimes du tsunami qui a dévasté Aceh [en Indonésie] en 2004 étaient des femmes avec des enfants », a rappelé d’entrée de jeu la ministre des Finances de l’Indonésie, Sri Mulyani, dans le cadre d’un événement organisé en soirée au siège du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, à Paris.
     

    Cette situation dramatique illustre un phénomène beaucoup plus vaste, a d’ailleurs souligné la Secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, Patricia Espinosa. Les femmes sont aux premières loges des impacts de plus en plus concrets des sécheresses, des phénomènes climatiques extrêmes, de la désertification ou alors de la raréfaction des ressources, a-t-elle fait valoir. « Cette situation est la réalité de millions de femmes dans le monde. »
     
    Les données officielles lui donnent d’ailleurs raison. Les femmes sont ainsi victimes de #surmortalité, par rapport aux hommes, lors des #catastrophes-naturelles, des phénomènes qui auront tendance à augmenter en raison du #réchauffement global.
     
    Lors de ces catastrophes, les femmes connaîtraient un taux de #surmortalité cinq fois supérieur à celui des hommes, selon des données d’ #Oxfam. En plus du tsunami de 2004, les intervenantes ont notamment cité lundi l’exemple du cyclone qui, en 1991, a frappé le #Bangladesh, tuant 70 femmes sur 1000, contre 15 hommes sur 1000.
     
    Qui plus est, les bouleversements du climat mettent plus que jamais en péril l’agriculture dans plusieurs régions du monde, notamment dans les pays en développement. Or, 80 % de la production alimentaire d’Asie et d’Afrique subsaharienne repose sur un modèle agricole familial dont, dans 45 à 80 % de cas, les femmes assument la charge.
     
    Dans les zones rurales des pays en voie de développement, l’approvisionnement en eau et en alimentation repose essentiellement sur les femmes et les filles. Elles sont donc les premières touchées lorsque survient une sécheresse ou des pluies qui ruinent les récoltes. Quand la nourriture et l’eau viennent à manquer, elles doivent redoubler d’efforts pour subvenir aux besoins du foyer.
     
    Le plus récent rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) constate d’ailleurs ce facteur de croissance des inégalités entre hommes et femmes, tandis que l’Accord de Paris reconnaît la nécessité que les femmes et les questions de genre soient mieux intégrées dans la planification de l’action climatique.
     
    Femmes et action  
    Malgré la démonstration du phénomène, l’action n’est toujours pas au rendez-vous, a déploré lundi une coalition d’organisations de défense des droits des femmes. Dans le cadre d’un appel pour une « finance climat en action pour les femmes », elles ont souligné qu’à peine « 0,01 % des financements mondiaux soutiennent des projets s’attaquant à la fois au changement climatique et aux inégalités entre les sexes ».
     
    Cette coalition, qui compte des organisations issues de plusieurs régions du monde, a donc plaidé en faveur d’une augmentation « significative des financements publics » dans la lutte contre les changements climatiques, avec pour ambition que 20 % des « projets » financés aient aussi « pour objectif principal de réduire les inégalités entre les sexes », et ce, d’ici 2020. Les femmes sont « vecteurs de changement et d’évolution » en matière de développement durable, a fait valoir Mme Espinosa, en offrant son soutien à cette initiative.
     
    Le regroupement propose par ailleurs de favoriser l’inclusion des femmes dans les prises de décision quant aux milliards de dollars qui sont désormais dirigés vers la lutte contre les changements climatiques. L’enjeu est d’autant plus important que la communauté internationale s’est engagée à verser, dès 2020, plus de 100 milliards de dollars par année aux pays en développement pour leur permettre de mieux s’adapter aux impacts du réchauffement, mais aussi de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
     
    « Le meilleur outil que nous avons pour lutter contre les changements climatiques, c’est l’égalité entre les hommes et les femmes », a d’ailleurs fait valoir Yannick Glemarec, directeur exécutif adjoint d’ONU-Femmes.

  • ArcelorMittal a besoin d’une poubelle de 825 millions de tonnes Le Devoir - Alexandre Shields - 9 Octobre 2017

    On sait déjà que sa réalisation se traduira par la destruction de 11 lacs, 15 rivières et 25 ruisseaux.

    ArcelorMittal compte étendre l’imposant parc de résidus de sa mine de fer du Mont-Wright, près de Fermont. Un projet qui permettra de poursuivre l’exploitation de la plus grosse mine à ciel ouvert du Québec jusqu’en 2045, mais aussi de stocker plus de 825 millions de tonnes de résidus. Le gouvernement n’a toutefois pas encore décidé s’il mandatera le BAPE pour étudier le projet, qui nécessitera la destruction de milieux naturels.
     
    L’entreprise exploite une mine dont les différentes fosses devraient à terme atteindre une superficie totale de 11,3 kilomètres carrés, selon les données du ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles (MERN). C’est trois fois plus que la superficie qu’aura la mine d’or de Malartic, à la fin de l’expansion de cette dernière. ArcelorMittal prévoit aussi de produire 1318 millions de tonnes de résidus miniers sur une période de 30 ans, sois six fois plus que la mine de Malartic.

    Pour poursuivre son expansion et éviter la « fermeture définitive de la mine », ArcelorMittal doit toutefois agrandir les sites où sont entreposés les résidus de l’exploitation, selon ce que précise l’entreprise dans une volumineuse étude d’impact de 534 pages. Un document qui a mené à la rédaction d’un autre document de 939 pages de réponses aux questions du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC).
    http://www.bape.gouv.qc.ca/sections/mandats/Bassins_B_NordOuest/documents/liste_documents.htm#PR
     
    Le « futur scénario d’entreposage des résidus » permettra de stocker 825 millions de tonnes de 2026 à 2045, pour un total de 1318 millions de tonnes entre 2014 et 2045. Pour mener à bien ce projet, l’entreprise souhaite construire par la même occasion deux nouveaux bassins pour « optimiser la gestion de l’eau », dont un bassin d’« eau de procédé » de 3,6 km2 et un « bassin de sédimentation » 420 000 m2.
     
    Selon ce qu’indique le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) dans sa description du projet, « le promoteur prévoit de commencer les travaux de construction à l’été 2018 », afin que les infrastructures soient prêtes en 2025. Il s’agit d’un projet majeur, puisque le coût des infrastructures et de la gestion de l’eau jusqu’en 2045 est évalué à 458 millions de dollars.
     
    Destruction de lacs
    Dans son étude d’impact, ArcelorMittal reconnaît aussi que la croissance des quantités de résidus miniers à gérer « causera un empiétement dans certains lacs, les étangs et cours d’eau ». Le BAPE précise que ce projet entraînera « la destruction de 11 lacs, 15 étangs et 25 ruisseaux ». À cela s’ajoute une perte d’habitat de 11,2 km2 pour la faune terrestre.
     
    « Toutefois, écrit la minière, les milieux touchés sont situés à proximité des surfaces actuellement utilisées pour l’entreposage des résidus de la mine de Mont-Wright ainsi qu’à proximité du site minier du lac Bloom, ce qui en réduit leur qualité. » Qui plus est, un programme de « restauration » est prévu pour compenser la perte de milieux naturels.
     
    Dans les questions soumises à ArcelorMittal, le MDDELCC demande par ailleurs des précisions sur les risques de rupture d’une digue de retenue des eaux, en raison de la présence de la route 389, seul lien de Fermont avec le reste du Québec.
     
    « Si un bris de digue devait arriver, les principales conséquences possibles sont le lavement ou la fermeture de la route et de la voie ferrée, la perte de la fibre optique, des risques d’isolation du personnel, de noyade de personnel à proximité et des inondations », répond la minière, en précisant qu’elle possède déjà un « plan d’urgence ». Sa couverture d’assurance est de 25 millions de dollars, ajoute l’entreprise.

     
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    http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/512494/arcelormittal-une-poubelle-de-825-millions-de-tonnes

    #Environnement #Arcelor_Mittal #économie #mines #canada #MORT #destruction #poubelle

  • Des #pesticides néfastes aux #abeilles présents dans 75% du #miel mondial
    https://fr.news.yahoo.com/pesticides-n%C3%A9fastes-abeilles-pr%C3%A9sents-75-miel-mondial-18305

    Les concentrations relevées dans 198 échantillons de miel produits sur toute la planète ne sont pas considérées comme dangereuses pour l’homme. Elles sont en effet inférieures au plafond autorisé par l’Union européenne, selon l’étude publiée jeudi dans la revue Science.

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    La fréquence de contamination la plus élevée a concerné les miels d’Amérique du Nord (89%), devant l’Asie (80%) et l’Europe (79%). L’Amérique du Sud a présenté la plus faible (57%).

  • Les plans d’eau du Québec ouverts aux pétrolières Le Devoir - 21 septembre 2017 - Alexandre Shields

    Le gouvernement Couillard a décidé d’ouvrir les lacs et les rivières du Québec aux projets d’exploration et d’exploitation de pétrole et de gaz. Les forages en milieu hydrique, mais aussi ceux en milieu terrestre pourront d’ailleurs être réalisés avec des opérations de fracturation, à proximité de secteurs habités, d’écoles, d’aires protégées et de parcs nationaux.
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    Le projet de règlement de 115 pages prévoit d’ailleurs des dispositions pour encadrer les futurs forages, y compris ceux avec fracturation. L’entreprise qui souhaitera mener ces travaux devra notamment respecter une distance minimale de 175 mètres entre la tête du puits et « une concentration d’activités résidentielles, commerciales, industrielles ou de services ». Pour une résidence isolée, le règlement évoque une distance minimale de 150 mètres. C’est donc dire que les activités de l’industrie pourront se déployer très près de zones habitées.


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    Le règlement sur l’exploitation pétrolière et gazière en milieu terrestre prévoit que les entreprises devront respecter les mêmes distances qu’en milieu hydrique par rapport aux secteurs habités. Cela signifie que le projet Haldimand de Pétrolia, en Gaspésie, pourrait aller de l’avant. Ce projet pétrolier rejeté par la Ville de Gaspé et critiqué par plusieurs citoyens est situé à 350 mètres d’un secteur résidentiel.
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    Pour les forages en milieu terrestre, le règlement fixe en outre à 275 mètres la distance minimale à respecter, par rapport à « un établissement de santé et de services sociaux », ou encore par rapport à « un établissement d’enseignement », « un bâtiment où sont offerts des services de garde à l’enfance » et « un site patrimonial ». Dans le cas d’un cimetière, cette distance séparatrice est ramenée à 100 mètres.
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    Tant pour les forages en milieu terrestre que pour ceux en milieu hydrique, « le ministre peut toutefois permettre la réduction des distances si le titulaire de l’autorisation lui démontre qu’une mesure de protection efficace permet de réduire les risques », précise le document élaboré par le gouvernement Couillard.
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    Les pétrolières pourront par ailleurs recourir à la « récupération assistée du pétrole », une technique d’exploitation qui n’a jamais été évoquée auparavant au Québec. Celle-ci permet d’augmenter la quantité de brut ramené à la surface en forant des puits supplémentaires qui permettent d’injecter, par exemple, du gaz ou des produits chimiques, pour stimuler la production.
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    http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/508467/les-plans-d-eau-du-quebec-ouverts-aux-petrolieres

    #canada #quebec #forage #pétrole #gaz #école #gaz_de_schiste #hydrocarbures #pollution #sables_bitumineux #extractivisme

  • Les pesticides « néonics » menacent les fondations de la biodiversité Le Devoir - 19 septembre 2017 - Sarah R. Champagne

    http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/508300/les-pesticides-neonicotinoides-menacent-toute-la-biodiversite

    On les connaissait comme les « tueurs d’abeilles ». Or, il semble maintenant confirmé que les pesticides de la classe des #néonicotinoïdes, largement utilisés au Canada, présentent une « sérieuse menace mondiale » pour l’ensemble de la #biodiversité.
     
    Le Groupe de travail sur les #pesticides_systémiques rend public mardi à Ottawa un nouveau rapport qui conclut que les pesticides de cette famille tuent d’autres insectes terrestres et aquatiques qui sont à la base de notre chaîne alimentaire.
     
    Une quinzaine de scientifiques de ce groupe international a analysé la quasi-totalité de la littérature scientifique sur les effets de ces pesticides sur l’environnement publiée depuis 2014. Sur plus de cinq cents études parues en trois ans, un consensus se dégage : les néonicotinoïdes sont toxiques pour d’autres invertébrés, comme les vers de terre, et pour les invertébrés aquatiques. Les #abeilles, surveillées de plus près par les apiculteurs, furent en quelque sorte des lanceuses d’alerte.
     
    Le rapport du groupe de travail compile en outre de nouvelles preuves des effets délétères des néonicotinoïdes sur les pollinisateurs. Des effets qui peuvent survenir « à retardement » même après l’exposition à de faibles doses, notent-ils dans un article à paraître dans la revue Environmental Science and Pollution Research.
     
    Effet domino  
    Les néonicotinoïdes ont donc des impacts « mesurables et mesurés » sur une faune beaucoup plus large que les abeilles, confirme Jean-Marc Bonmatin, vice-président de ce groupe de travail. Ces conséquences produisent un « effet en cascade » expliquait-il au Devoir depuis le Centre national de recherche scientifique d’Orléans en France, avant son départ pour Ottawa.
     
    « Si l’on supprime la nourriture ou une partie de la nourriture à des prédateurs, comme les poissons, les batraciens ou les oiseaux, on les détruit aussi », souligne le scientifique. Des #intoxications aiguës, un effet plus direct, ont aussi été observées chez des petits prédateurs ayant mangé des proies contaminées ou ingéré des semences traitées avec ces produits.
     
    M. Bonmatin ne cache pas être alarmé par ce constat renforcé : « C’est hélas à mettre dans la perspective de la sixième extinction des espèces qui se produit à grande vitesse sur la planète. L’homme, quand il détruit la biodiversité, en général détruit les espèces dites “supérieures”, comme les rhinocéros ou d’autres mammifères. Les pesticides détruisent la base de la chaîne alimentaire, les fondations mêmes de la biodiversité sur terre. »
     
    Les néonicotinoïdes ont aussi des effets sur l’humain, notamment reconnus par l’Autorité européenne de sécurité des aliments. La liste de ses effets commence à s’allonger, explique M. Bonmatin : cancérogènes, perturbateurs endocriniens, liés au spectre de l’#autisme.
     
    « À part les venins foudroyants de certains animaux, ils présentent des niveaux de toxicité jamais égalés. Ils sont plus de 5000 fois plus toxiques que ne l’était le DDT dans les années 1970, par exemple. Comment pouvez-vous imaginer que, s’ils tuent tous les invertébrés, ils soient inoffensifs pour l’humain ? », demande l’écotoxicologue.
     
    Implications locales  
    Le choix du Canada pour présenter cette étude n’est pas anodin pour le Groupe de travail sur les pesticides systémiques. « Porter ce message en Amérique du Nord se veut une forme d’encouragement, pour influer sur ce qui se passe. Et le Canada a le potentiel d’être un bon élève sur le continent », dit-il.
     
    Cette catégorie de pesticides a été détectée à grande échelle dans l’environnement partout dans le monde, et notablement au Canada. Sa présence est généralisée dans les rivières des zones agricoles du Québec depuis au moins 2011. En 2015 et 2016, des néonicotinoïdes ont été détectés dans 100% des échantillons prélevés, a indiqué au Devoir le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC). Les taux observés dans les rivivières en milieu agricole dépassent les normes dans une forte proportion. Un échantillon affichait même une concentration de 4,5 g/l, soit plusieurs dizaines de fois le maximum à partir duquel l’on considère la vie aquatique menacée.
     
    Au Québec, presque toutes les semences de maïs et environ la moitié des semences de soya sont traitées depuis 2008 avec les insecticides de type néonicotinoïdes, selon l’Ordre des agronomes du Québec.
     
    Objections  
    Des semences qui représentent 85 % des volumes de grains totaux vendus dans la province, un marché de 1,1 milliard de dollars, évaluent les Producteurs de grains du Québec (PGQ). L’association désapprouve les nouvelles restrictions prévues par Québec, dans une réglementation qui doit être adoptée cet automne.
     
    L’usage prophylactique, c’est-à-dire de manière préventive au moment du semis, est injustifié et ne devrait plus être permis, selon M. Bonmatin : « Est-ce que je vais prendre des antibiotiques tout l’hiver au cas où je vais attraper une grippe ? » Tout comme les médicaments les plus toxiques ne sont administrés qu’en dernier recours, les néonicotinoïdes pourraient n’être prescrits que lorsque les autres solutions ont échoué, devant une « peste » réelle et confirmée.
     
    Producteurs de grains du Québec craint une baisse de rendement des cultures, affirmant que le gouvernement sous-estime les impacts économiques de la réglementation à venir, évalués à 8,5 millions de dollars pour le moment. Dans un communiqué, ils affirment que « le projet de réglementation est soutenu par des bases scientifiques trop faibles », en objectant par exemple que l’interdiction de ces pesticides s’est traduite par une utilisation accrue d’autres pesticides en certains endroits et par des coûts de remplacement plus élevés.
     
    Un recul de la production qui est loin d’être prouvé aux yeux de M. Bonmatin. Il invite surtout à considérer des solutions de rechange qui ont fait leurs preuves. La « lutte intégrée » contre les organismes nuisibles est à privilégier, un mélange de mesures biotechnologiques, chimiques et physiques.
     
    Un rapport présenté en mars au Conseil des droits de l’homme des Nations unies déboulonnait le mythe de la nécessité des pesticides, en accusant la puissante industrie de commercialisation de nier systématiquement les risques pour la santé humaine pour l’environnement.
     
    Le Fonds mondial pour la nature (#WWF) avertissait quant à lui la semaine dernière que plus de la moitié des espèces canadiennes sont menacées. La population de plus de 50 % des 903 espèces d’oiseaux, de poissons, de mammifères, de reptiles et d’amphibiens s’est effondrée au cours des 40 dernières années, affirme le WWF.

  • Protection accrue de l’eau potable : 230 villes essuient un refus de Québec Le Devoir - Alexandre Shields - 5 septembre 2017
    Elle veulent des règles plus strictes pour encadrer les forages pétroliers
    http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/507242/forages-petroliers-et-gaziers

    Même s’il en a le pouvoir, le ministre de l’Environnement, David Heurtel, refuse d’accorder à 230 municipalités le droit d’adopter des règles plus strictes que celles mises en place par le gouvernement Couillard pour protéger les sources d’eau potable lors des forages pétroliers et gaziers, a appris Le Devoir. Il demande plutôt à chacune d’elles de produire une analyse étoffée pour démontrer la nécessité de mesures plus sévères, ce qu’elles refusent de faire.
     
    Pas moins de 230 municipalités ont envoyé en juin au ministre Heurtel un projet de règlement qui permettrait d’élargir les zones de protection de l’eau potable sur leur territoire. Alors que le Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection (RPEP) mis en place par Québec prévoit une distance minimale de 500 mètres entre une source d’eau et un forage, elles souhaitent porter cette distance à un minimum de deux kilomètres.
     
    Or, toutes les municipalités qui ont demandé une telle dérogation au règlement provincial ont essuyé un refus de la part du gouvernement Couillard. Il a été transmis par écrit, selon un libellé similaire d’une lettre à l’autre. Celles-ci portent l’en-tête de la « Direction générale des politiques de l’eau » du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC).
     

    Analyse scientifique
    Les lettres obtenues par Le Devoir indiquent ainsi que, pour accorder une dérogation, « le ministre doit s’appuyer sur une analyse qui tient compte des conditions particulières du territoire de la municipalité ». Jugeant que le projet de règlement soumis au ministre Heurtel ne lui permet pas de démontrer la nécessité d’appliquer de telles normes, le MDDELCC exige que chaque municipalité produise une analyse scientifique étoffée, sans quoi le ministère n’évaluera pas la demande.
     
    « À cet effet, vous devez nous transmettre un document technique qui démontre que les caractéristiques de votre territoire (contexte hydrogéologique et hydrologique local, disponibilité en eau, vulnérabilité des sources d’alimentation en eau face aux risques que représente l’industrie visée, etc.) font en sorte que les normes du RPEP ne sont pas adéquates pour protéger les prélèvements d’eau effectués à des fins de consommation humaine ou de transformation alimentaire qui s’y retrouvent », peut-on lire dans les lettres transmises aux municipalités.
     
    « De plus, ce document doit démontrer que les normes incluses à votre règlement municipal sont précisément celles qui répondent à ces mêmes caractéristiques particulières de votre territoire. Ce n’est qu’à la suite de la réception d’un tel document technique que le ministère sera en mesure de réaliser l’analyse de votre demande d’approbation », ajoute-t-on, en guise de conclusion.
     
    Affrontement en vue
    Le cabinet du ministre Heurtel confirme la démarche menée au cours des dernières semaines. « Considérant que les municipalités n’ont pas, jusqu’à présent, fait cette démonstration technique, le ministre ne peut approuver leur règlement », précise son attachée de presse, Émilie Simard.
     
    Le « comité de pilotage des municipalités qui réclament une dérogation au RPEP » ne l’entend évidemment pas ainsi. Dans une réponse transmise au ministre, il souligne que les 230 municipalités « n’ont aucunement l’intention de satisfaire à ladite exigence ». En s’appuyant sur les dispositions de la Loi sur la qualité de l’environnement, le comité affirme que la demande de dérogation n’a pas à être accompagnée d’une « justification locale ».
     
    Tout indique donc qu’un affrontement se dessine entre le gouvernement et les municipalités qui disent vouloir mieux protéger l’eau potable de leurs citoyens. Elles seront d’ailleurs plus de 300 à exiger une dérogation au RPEP dès le 10 septembre, puisque le comité compte effectuer un nouveau dépôt de demandes de dérogations.
     
    Les municipalités pourraient-elles aller jusqu’à recourir aux tribunaux pour obtenir gain de cause contre le gouvernement du Québec ? « Si le ministre dit non, nous n’allons pas en rester là », laisse tomber le maire de Ristigouche Sud-Est, François Boulay, membre du comité. « S’il faut aller devant le tribunal pour obtenir le droit d’exercer cette compétence fondamentale, c’est ce que nous allons faire », ajoute-t-il.
     
    Procès Gastem contre Ristigouche Sud-Est
    Fait à noter, le règlement que les 300 municipalités souhaitent pouvoir adopter imposerait des normes similaires à celles mises en place par Ristigouche Sud-Est en 2013, soit avant l’élaboration du RPEP. À la suite de l’adoption de ce règlement, l’entreprise pétrolière Gastem a intenté une poursuite contre la petite municipalité gaspésienne de 157 habitants.
     
    Gastem réclame 1,5 million de dollars, puisque le règlement municipal a eu pour effet de bloquer un projet de forage. Ce montant équivaut à cinq fois le budget annuel de Ristigouche. Un cas sans précédent qui a suscité des craintes, selon François Boulay. « Les élus municipaux ont vraiment peur d’être poursuivis s’ils adoptent un tel règlement », insiste-t-il.
     
    Le gouvernement Couillard n’a pas offert son appui à la petite municipalité dans ce dossier. La Fédération québécoise des municipalités a toutefois décidé d’appuyer financièrement Ristigouche Sud-Est, jugeant que cette cause pourrait faire « jurisprudence » au Québec.
     
    L’Union des municipalités du Québec a aussi offert son appui. « On trouvait cela tellement heurtant, de voir une municipalité de 157 habitants être poursuivie pour 1,5 million de dollars. On trouvait qu’il y avait quelque chose de heurtant dans cela, pour ne pas dire odieux », souligne son président, Bernard Sévigny.
     
    Sans aller jusqu’à parler de craintes dans le monde municipal, M. Sévigny reconnaît que certains sont préoccupés. « Il y a une préoccupation. Si Ristigouche perdait, qu’est-ce que ça signifierait pour la suite des choses, en terme de précédent ? »
     
    Pour le moment, l’UMQ surveille surtout la révision du RPEP, qui est en cours au MDDELCC. « C’est à la lumière de cet exercice, donc de l’évolution des connaissances scientifiques et techniques, que le gouvernement jugera de la pertinence d’apporter ou non des modifications au RPEP », précise le cabinet de David Heurtel.

    #Eau #Pollution #pétrole #libéralisme #Quebec #Canada #multinationnale #forages #couillard

  • La carpe asiatique a atteint le Québec | Le Devoir
    http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/492832/la-carpe-asiatique-est-arrivee-au-quebec

    La crainte s’est transformée en menace très concrète. La #carpe_asiatique est désormais présente dans le fleuve #Saint-Laurent, ce qui signifie que les principaux cours d’eau du sud du Québec risquent d’être envahis par une espèce qui a provoqué des ravages aux États-Unis et qui serait pour ainsi dire impossible à éradiquer.

    Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) a confirmé mardi que les tests menés au cours des derniers mois ont permis de détecter la présence de la carpe de roseau, l’une des quatre espèces de carpes asiatiques, à 16 endroits le long du fleuve Saint-Laurent.

    Les données du ministère indiquent que cette espèce serait déjà présente dans le secteur de Montréal, mais aussi à différents endroits situés en aval, soit de Repentigny jusqu’à la tête du lac Saint-Pierre. La carpe a même été détectée dans la rivière Richelieu et la rivière Saint-François. Selon ce qu’a fait valoir le Dr Louis Bernatchez, de l’Université Laval, la superficie du territoire où les scientifiques ont détecté la présence de la carpe asiatique est donc déjà importante.

  • Des pièces de pipelines douteuses | Le Devoir
    http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/478741/des-centaines-de-pieces-potentiellement-faibles-dans-les-pipelines-de-tran

    Plus de 1400 pièces présentes dans des pipelines de #TransCanada contiennent potentiellement « des matériaux aux propriétés de qualité inférieure ». Elles font l’objet d’un avis de sécurité de l’Office national de l’#énergie (#ONE).

    [...] L’avis de sécurité et la réponse de TransCanada surviennent au moins huit ans après que le problème a été décelé . L’ONE est au courant depuis 2008 des faiblesses de certaines pièces. Une enquête a été ouverte cette année-là après avoir appris que « certaines canalisations en acier et certains raccords achetés et installés sur la canalisation #Keystone pouvaient avoir une force de rupture inférieure aux prévisions ».

    [...] Le problème a été également signalé en 2008 au sud de la frontière. Dès 2009, l’Administration de la sécurité des produits dangereux et des pipelines (#PHMSA), l’instance américaine chargée de la surveillance des pipelines à l’instar de l’ONE au Canada, avait diffusé un avis analogue à propos de tuyaux de qualité inférieure ayant échoué aux tests.

    [...] Evan Vokes, ex-ingénieur de TransCanada, a sonné l’alarme en 2011 au prix de son travail. Dans une plainte détaillée envoyée au régulateur des pipelines, il décrit de graves manquements à l’inspection et au contrôle. En entrevue, son scepticisme se reporte maintenant tant sur l’entreprise albertaine que sur la capacité de l’ONE à remplir son rôle de chien de garde : « Je crains que ce soit les mêmes personnes qui sont en train de prendre des décisions sur #Énergie Est. »

    #hydrocarbures #transport #lanceur_d'alerte #ingénierie #pipeline

  • 30 millions de litres d’eau pour 3 forages fracturation hydraulique, Canada, Anticosti 4 juillet 2016 |Alexandre Shields Le Devoir
    L’eau sera extraite de rivières abritant des saumons en voie de disparition avant d’être rejetée dans le golfe

    Québec a autorisé le prélèvement de plus de 30 millions de litres d’eau dans des rivières d’Anticosti afin de réaliser les trois premiers forages avec fracturation sur l’île, a appris Le Devoir. La majorité de cette eau sera puisée dans des cours d’eau abritant une population de saumon en voie de disparition. Quant aux eaux usées, elles seront traitées sur place selon une méthode encore inconnue, puis rejetées directement dans le golfe du Saint-Laurent.


    Le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC) a accepté de préciser, à la suite d’une demande officielle, « les quantités maximales » d’eau pouvant être utilisées pour chacun des trois forages du programme de recherche de pétrole et de gaz de schiste. Ces travaux financés majoritairement par l’État québécois doivent débuter cet été, pour être achevés en 2017.

    Un premier forage, nommé « Canard », pourra être réalisé avec 10,57 millions de litres d’eau. Un deuxième, désigné comme le forage « La Loutre », pourrait pomper jusqu’à 11,15 millions de litres d’eau dans une des rivières désignées par le MDDELCC. Enfin, le forage « Jupiter », situé près de la rivière à saumon du même nom, aura droit à un maximum de 9 millions de litres.

    Au total, le gouvernement du Québec a donc autorisé le prélèvement de 30 720 000 litres d’eau dans des rivières réputées pour la qualité de leurs eaux. À titre de comparaison, un tel volume équivaut à la quantité nécessaire pour remplir pas moins de 10 piscines olympiques, ou alors un total de 1000 camions-citernes.
    Les 30 millions de litres d’eau prévus pour réaliser ces forages ne représentent toutefois qu’une infime partie de l’eau qui serait nécessaire en cas d’exploitation d’énergies fossiles sur Anticosti. Selon les résultats de l’évaluation environnementale stratégique (EES) menée par le gouvernement, « un total d’environ 4155 puits » pourraient être nécessaires pour cette phase, qui durerait plus de 50 ans. Pour chacun, la quantité d’eau nécessaire pourrait atteindre 16 millions de litres, toujours selon les conclusions de l’EES.
     
    Or, les rivières de l’île ne suffiraient absolument pas pour répondre à une telle demande, qui dépasserait les 45 milliards de litres, ou 15 000 piscines olympiques. Le rapport de l’EES publié à la fin du mois de mai suggérait donc « d’envisager l’utilisation de l’eau du golfe du Saint-Laurent », ou encore de recourir au gaz propane.

    Rivières à saumon
    Au moment d’autoriser les trois forages exploratoires prévus dans le contrat signé par le gouvernement du Québec, le MDDELCC a d’ailleurs indiqué le nom des quatre rivières qui pourront être utilisées pour y pomper de l’eau. Deux d’entre elles, la Jupiter et la Sainte-Marie, abritent des populations de saumon de l’Atlantique. La population de saumons de l’île est considérée comme en voie de disparition par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada.
     
    Le gouvernement Couillard a tout de même autorisé le prélèvement d’eau dans la plus importante rivière de l’île, la rivière Jupiter, qui abrite près de 30 % de tous les saumons d’Anticosti. Cette rivière est très réputée pour la pêche. La Société des établissements de plein air du Québec, qui vante la « limpidité sans égale » de ses eaux, vend d’ailleurs des forfaits de pêche à 6000 $.
     
    Les importantes quantités d’eaux usées des forages seront par la suite traitées directement sur l’île d’Anticosti. L’« autorisation » accordée le 15 juin dernier au nom du ministre de l’Environnement, David Heurtel, précise cependant très peu de choses au sujet du processus de traitement.
     
    Le document indique simplement qu’un « fournisseur » non identifié pour le moment devra exploiter « un système de traitement » pour décontaminer les eaux, qui peuvent contenir plusieurs produits toxiques. Ce système devra notamment pouvoir traiter des eaux usées « chargées en solide » jusqu’à une certaine concentration, qui n’est pas précisée.
     
    Les rejets devront respecter les normes inscrites dans les règles « provisoires » fixées par Québec pour l’exploitation de pétrole et de gaz. Le document ne fait pas mention des dispositions du projet de loi sur les hydrocarbures, qui n’a pas encore été adopté.
     
    Eaux dans le golfe
    Si plusieurs éléments concernant le traitement des eaux usées restent à préciser, on sait d’ores et déjà que ces millions de litres se retrouveront ensuite dans le Saint-Laurent. « Les eaux seront rejetées dans le golfe après traitement », a indiqué le MDDELCC, dans une réponse transmise deux semaines après la demande du Devoir.
     
    Selon les coordonnées géographiques inscrites dans l’autorisation accordée au nom du ministre Heurtel, trois points de rejets sont prévus. Tous sont situés sur la rive sud de l’île, reconnue pour la richesse de sa biodiversité marine. Tout indique qu’un point de rejet sera même situé directement dans l’embouchure de la rivière Jupiter. On retrouve à cet endroit une grande concentration d’oiseaux marins, mais aussi de mammifères marins.
     
    Pour le biologiste Sylvain Archambault, de la Société pour la nature et les parcs, la décision gouvernement d’autoriser le prélèvement de 30 millions de litres est une grave erreur.
     
    « Il est inconcevable qu’on permette des prélèvements d’une telle ampleur dans l’habitat du saumon, une espèce menacée de disparition sur Anticosti, et de surcroît dans des rivières au débit déjà très faible, a-t-il fait valoir, à la lumière des informations obtenues par Le Devoir. Qu’en est-il de la responsabilité du Québec face aux espèces menacées de disparition ? »
     
    La rivière Jupiter a été ciblée depuis longtemps « comme territoire d’intérêt pour une aire protégée », a-t-il également rappelé. « Alors qu’Anticosti ne compte que 7,7 % d’aires protégées, bien en deçà de l’objectif de 17 % pour 2020 auquel le Québec a adhéré, le ministère donne clairement préséance à l’industrie pétrolière. »
     
    C’est l’opérateur des travaux sur le terrain, l’entreprise Pétrolia, qui dirigera les opérations au nom de la Société en commandite Hydrocarbures Anticosti. L’État québécois est le principal bailleur de fonds de ce projet d’exploration, avec un investissement minimal de 57,7 millions.
    Source : http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/474713/anticosti-30-millions-de-litres-d-eau-pour-3-forages

    Remarque  : Selon un scénario « optimisé » de développement commercial, l’exploitation sur l’île pourrait durer 75 ans. Au cours de cette période, qui doit en théorie mener à une élimination mondiale du recours aux énergies fossiles, l’industrie pourrait forer pas moins de 4155 puits répartis sur 445 plateformes.
    http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/474831/anticosti-un-contrat-malheureux-mais-qui-doit-etre-respecte-dit-couillard

    #politique_du_désastre #extractivisme #foutage_de_gueule #Anticosti #pétrole #canada #gaz_propane #Saumon

  • Québec déclare la guerre à Greenpeace 26 mai 2016 | Patrice Bergeron Le Devoir
    Le ministre des Forêts accuse l’organisme de faire de la désinformation

    Le gouvernement Couillard déclare la guerre à Greenpeace, qu’il accuse de « désinformation » en faveur des concurrents du Québec, alors que l’organisme de défense de l’environnement dénonce l’exploitation de la forêt des montagnes Blanches, un territoire situé près du lac Mistassini, dans le nord du Saguenay–Lac-Saint-Jean.
     
    Le ministre des Forêts, Laurent Lessard, a indiqué qu’il existe un plan du gouvernement pour lutter « contre la désinformation » répandue par les groupes environnementalistes, quels qu’ils soient. Il entend leur barrer la route car il les soupçonne entre autres de travailler ainsi en faveur des rivaux du Québec dans les marchés internationaux. « Ce matin [mercredi], ils [les gens de Greenpeace] me motivent encore plus, a-t-il lancé. Je vais lutter de toutes mes forces contre la désinformation. Cela ne peut pas nous aider. Quand quelqu’un fait une dénonciation, des reportages truffés d’erreurs, sincèrement, il y a quelqu’un qui veut avantager un autre État forestier que le Québec. […] Mais ils vont me trouver partout où ce genre d’information ne représentera pas la réalité. »
     
    Un rapport aux acheteurs
     
    Greenpeace a envoyé un rapport à une centaine de grands acheteurs de bois et de papier issus de la forêt boréale canadienne dans lequel il déplore la disparition d’un million d’hectares de forêt vierge.
     
    Dans un communiqué transmis mercredi, l’organisation estime que près de la moitié des paysages forestiers intacts des montagnes Blanches ont été dégradés par les coupes et les routes forestières. Or, il s’agit d’un des derniers habitats du caribou forestier.
     
    Cette détérioration est en grande partie à l’origine de la perte par la société Produits forestiers Résolu des certificats environnementaux du Forest Stewardship Council (FSC), affirme Greenpeace, qui soutient que le gouvernement semble depuis vouloir accélérer l’exploitation des secteurs vierges dans cette forêt.
     
    Le ministre des Forêts, Laurent Lessard, a fait une sortie virulente mercredi matin contre l’organisation de défense de l’environnement. Il a rappelé qu’il était allé plaider personnellement auprès du FSC en faveur du travail exemplaire de son gouvernement. « J’étais incapable de trouver dans le monde un autre État qui en avait fait autant que le Québec, et à ce jour, personne ne me contredit là-dessus », a-t-il dit avant d’entrer à la séance du caucus libéral. Le gouvernement Couillard soutient qu’il protège déjà 90 % des forêts intactes au Québec : 80 % de ces forêts sont situées au nord de la limite nordique et 10 % au sud, dans des zones protégées. Laurent Lessard a également rappelé qu’une démarche d’intervention sur le caribou forestier était en cours avec le ministère de l’Environnement dans un secteur des montagnes Blanches.
     
    En mai, Québec a mis aux enchères plus de 3000 hectares de forêts dans le secteur des montagnes Blanches, encourageant l’industrie à exploiter ces zones vierges, soutient Greenpeace dans son communiqué. Depuis l’établissement du Bureau de mise en marché des bois en 2013, plus de 16 000 hectares des montagnes Blanches ont été mis aux enchères, peut-on lire. Les plus bas soumissionnaires ont été Arbec et Produits forestiers Résolu, qui ont déboursé aussi peu que 0,35 $ par arbre dans certains secteurs.
    Source ; http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/471755/le-ministre-laurent-lessard-declare-la-guerre-a-greenpeace
    #arbre #parc_national #protection_de_la_nature #Etats-Unis #environnement #Quebec #Canada #Greenpeace #Laurent_Lessard #bois

  • Des permis fauniques tarifés pour les chercheurs Le Devoir 12 mai 2016 |Alexandre Shields |

    Le gouvernement Couillard a décidé d’imposer sa logique d’ « utilisateur-payeur » aux biologistes, universitaires et organismes sans but lucratif qui demandent des permis fauniques à des fins scientifiques, éducatives ou de gestion de la faune et de ses habitats. Québec entend ainsi dicter des tarifs pour des permis jusqu’ici gratuits. Un projet présenté sans préavis et qui devrait mettre en péril des projets de recherche et de conservation, dénonce l’Association des biologistes du Québec dans une lettre obtenue par Le Devoir.
     


    Passé d’abord inaperçu lors de sa publication dans la Gazette officielle du 30 mars, le projet de règlement modifiant la « tarification reliée à l’exploitation de la faune » prévoit l’imposition d’une grille tarifaire aux personnes, organismes ou entreprises qui présentent une demande au ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), et ce, pour plusieurs types de permis régulièrement délivrés. Celle-ci doit d’ailleurs entrer en vigueur dans les prochaines semaines.
    . . . . . . . .
    Source : http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/470680/des-permis-fauniques-tarifes-pour-les-biologistes

    #Canada

  • Les incendies participent au réchauffement | Le Devoir
    http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/470228/les-incendies-de-foret-participent-au-rechauffement-climatique

    Effet à court et moyen terme
     
    À titre d’exemple, le carbone accumulé dans le sol et les tourbières pendant des siècles peut être libéré « instantanément » lors d’un incendie, ajoute le coauteur d’un article scientifique portant justement sur les impacts de la hausse des incendies de forêt boréale sur les dérèglements climatiques.
     
    Autre impact des incendies : la destruction de « puits de carbone ». En effet, non seulement le feu fait-il disparaître des forêts matures et un substrat qui a mis beaucoup à temps à se former, mais ces vastes régions naturelles prendront aussi énormément de temps à se reconstituer. Elles mettront donc beaucoup de temps à redevenir des capteurs de carbone.

    #FortMcMoney

  • L’humain a enclenché la sixième grande extinction | Le Devoir
    http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/443312/biodiversite-l-humain-a-enclenche-la-sixieme-grande-extinction

    Le rythme d’anéantissement des espèces vivantes sur Terre est tel que l’humanité est en train de provoquer la sixième extinction de masse de l’histoire de la planète, conclut une nouvelle étude scientifique internationale. Les chercheurs préviennent d’ailleurs qu’il reste de moins en moins de temps pour éviter une catastrophe qui aura des effets dévastateurs pour la vie humaine.

    « Nos estimations révèlent un recul exceptionnellement rapide de la biodiversité au cours des derniers siècles, ce qui indique qu’une sixième extinction de masse est en cours », constatent les auteurs de cette étude publiée vendredi dans Science Advances, un périodique produit par l’Association américaine pour l’avancement des sciences.

    La pollinisation par les abeilles pourraient disparaître en trois générations met en garde le rapport
    http://www.bbc.com/news/science-environment-33209548

  • Le lobby des sables bitumineux remporte une manche en Europe
    http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/426953/les-exportateurs-de-sable-bitumineux-survivent-a-un-vote-du-parlement-euro

    Ottawa a dépensé 30 millions pour aider l’industrie à défaire une directive faisant du #pétrole albertain un produit hautement polluant

    #Canada #Union_Européenne #sables_bitumineux #énergie #lobbying #CETA

    • L’Europe ouvre la porte au pétrole des sables bitumineux (07-02-2015)
      http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/431159/l-europe-dit-oui-au-petrole-des-sables-bitumineux

      Le Parlement européen a adopté une Directive sur la qualité des carburants qui ne pénalisera pas ce pétrole nettement plus polluant que le pétrole conventionnel. Une décision qui vient ajouter un argument pour la construction du pipeline Énergie Est.

      En vertu de la Directive adoptée définitivement vendredi, après un premier vote serré en décembre, le pétrole des sables bitumineux ne fera pas l’objet d’une analyse particulière dans l’évaluation des émissions de gaz à effet de serre (GES). Il s’agit d’un changement de cap significatif de l’Europe, qui s’est pourtant donné des objectifs ambitieux de réduction des GES.

      Dans la première mouture de la Directive sur la qualité des carburants (DQC), le pétrole albertain était pour ainsi dire écarté du marché européen en raison de ses émissions polluantes. Ce pétrole émet en effet au moins 17 % plus de GES que l’or noir conventionnel. Un constat scientifique réitéré cette semaine dans une analyse de l’Agence américaine de protection de l’environnement.

      [...]

      En 2013, Ottawa avait même menacé de poursuivre l’Union européenne devant le tribunal de l’Organisation mondiale du commerce en cas d’adoption de mesures bloquant l’importation de ce pétrole.

      Il faut dire que la production des sables bitumineux doit doubler au cours des prochaines années, d’où la nécessité de trouver rapidement de nouveaux marchés pour cet or noir. Avec le feu vert donné par l’Europe, le marché est donc désormais résolument ouvert pour le pétrole de l’Ouest.

  • Qui finance cette campagne obscurantiste au Canada qui veut dédouaner le CO2 et les humains de leur responsabilité dans le réchauffement climatique ?
    Qui finance de plus en plus mal la recherche scientifique au Québec ?
    Vive le capitalisme...

    http://www.ledevoir.com/societe/science-et-technologie/424906/les-ennemis-de-la-science

    Sur l’association « friends of science »
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Friends_of_Science

    En octobre 2005, Barry Cooper a mis sur pied le Science Education Fund à l’Université de Calgary afin de pouvoir obtenir de l’argent de la Calgary Fundation, une fondation charitable de la région de Calgary qui ne diffuse pas le nom de ses donateurs. Les critiques pointent que cette création permettait d’obscurcir la provenance des dons subséquents, exempts de taxe, effectués par des donateurs anonymes.

    Par la suite, des enquêtes journalistiques ont émis des soupçons quant à la proximité financière de Friends of Science avec l’industrie pétrolière.
    En 2010, dans la section de dons de la revue de Friends of Science, l’ancien directeur Chuck Simpson faisait une demande d’aide aux volontaires ayant une expérience financière, citant la difficulté d’attirer des dons des entreprises.

  • Québec laisse tomber Ristigouche (Gaspésie) | Le Devoir
    http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/414638/protection-de-l-eau-potable-quebec-laisse-tomber-ristigouche

    La situation est la suivante : Ristigouche Sud-Est est sous le coup d’une poursuite intentée en août 2013 par l’entreprise Gastem, en raison de l’adoption d’un règlement sur la protection de l’eau potable, qui a bloqué les projets d’exploration de la pétrolière. Selon le libellé de la requête déposée en Cour supérieure, la municipalité « a outrepassé ses pouvoirs en créant de toutes pièces une nuisance par la prohibition d’une activité d’exploration ne présentant aucun inconvénient sérieux et n’étant aucunement susceptible de porter atteinte de quelque manière que ce soit à la santé publique ou au bien-être de la communauté ».
     
    L’entreprise, présidée par l’ancien ministre libéral Raymond Savoie, réclame 1,5 million de dollars en guise de remboursement des investissements, qu’elle dit avoir effectués en vue d’un projet de forage. Elle ne souhaite toutefois pas poursuivre les travaux dans ce secteur. Elle a même cédé ses permis d’exploration à l’entreprise Pétrolia.
     
    Pour Ristigouche Sud-Est, la somme réclamée est tout simplement démesurée. Il faut savoir que le budget total de la municipalité pour 2014 se chiffre à 275 000 $. « Nous n’avons même pas les moyens de nous rendre au bout du procès », a déclaré lundi François Boulay.

    #gaz_de_schiste