• Un salarié produira en 2060 autant que deux salariés aujourd’hui
    http://www.democratie-socialisme.org/spip.php?article2936

    Dans le même temps cependant, toujours selon le Cor, la productivité du travail doublera : en une heure de travail, en 2060, il sera possible de produire ce qui est produit en 2 heures de travail en 2011. A partir de là, le calcul n’est pas très difficile à faire : 1,35 cotisants en 2060 produira autant que de 2,7 cotisants en 2011. La situation sera donc bien meilleure qu’aujourd’hui.

    Pourquoi une donnée aussi fondamentale est-elle systématiquement évacuée des informations fournies par notre gouvernement ou diffusées par les grands médias ? Pourquoi les seuls chiffres du Cor mis en évidence sont-ils ceux qui vont dans le sens des exigences du Medef ?

    La réponse est dans la question, crétin !
    #retraite

    • Le Medef veut juste s’accaparer les gains de productivité, comme ils le font depuis toujours. Les richesses produites par les entreprises s’écoulent moins vers les salaires et plus par les dividendes, car les gains de productivité vont toujours vers une diminution de volume de l’emploi salarié.
      Et quand on veut augmenter leurs prélèvements, ils se font un plaisir de dénoncer l’augmentation des cotisations sur les salariés résiduels qui paieraient pour la France qui ne se lève pas tôt. Et puis ils hurlent au crime de lèse-compétitivité, ils pleurnichent sur l’abomination du coût du travail en brandissant l’opportune concurrence internationale. C’est trop facile.

      Il est urgent d’indexer le financement des retraites à la contribution au PIB des entreprises, et non à leur masse salariale qu’elles ont forcément intérêt à faire fondre.
      Ce n’est pas le fait d’employer quelqu’un qui créée la dépense de prévoyance retraite chômage, maladie et retraite à assumer pour l’ensemble de la population. Faut arrêter d’individualiser le problème en ramenant ça sur la tronche de l’employé qui travaille (mes cotisations, mes droits aux allocs, sécu, retraites..). Elle est là l’arnaque. La sécurité sociale, ce sont des dépenses incompressibles pour la collectivité, à assumer collectivement !

      L’organisation du marché du travail c’est autre chose. On peut pas exiger de chacun qu’il finance son accès à la sécu si le marché de l’emploi ne lui donne pas accès à l’emploi. C’est fini ce concept. Faut faire le deuil du plein emploi.

      Il est temps de réformer les cotisations sociales des entreprises actuellement couplées aux salaires.
      Où a-t-on vu qu’on doit taxer justement l’action vertueuse (employer quelqu’un) au lieu de taxer cette vicieuse création de richesse, dont les faits montrent que tout est fait pour que cette richesse ne soit pas équitablement partagée ?
      Je crois que la gauche a vraiment intérêt à changer son fusil d’épaule et vite sur toutes ces questions de la fiscalité des entreprises, parce que là, on est en train de se faire avoir comme jamais...

  • Croissance et austérité
    http://www.democratie-socialisme.org/spip.php?article2675

    Non seulement les politiques d’#austérité plongent l’Europe dans la stagnation ou la #récession mais elles font atteindre des sommets aux dettes publiques des États européens.

    La Grèce avait une #dette publique de 113 % fin 2009, elle atteignait 165 % fin 2011. La dette irlandaise bondissait de 25 % du PIB fin 2007 à 108 % fin 2011. La dette espagnole de 37 % à 69 % dans le même temps. La dette portugaise de 70 % à 107 %. La dette italienne de 105 à 120 %.

    Il est donc nécessaire d’inverser l’ordre de la séquence : d’abord la croissance, ensuite la résorption de la dette publique.

  • La nouvelle école capitaliste
    http://www.democratie-socialisme.org/spip.php?article2576

    Repolitiser la question scolaire veut dire que l’on se déprend de cette détestable habitude de croire que l’on pourrait changer vraiment l’école sans changer la société ou pire, qu’il suffirait de changer l’école pour changer la société. Cette façon de voir, a été la face complémentaire du renoncement politique au socialisme des années 80. Le « scolarisme » a remplacé le socialisme. Il existe évidemment des politiques scolaires à mener et auxquelles nous pouvons et devons réfléchir dès aujourd’hui.

    La grande question qui est devant nous consistera à instituer l’école commune en harmonie avec la société du commun qui doit être notre visée. […] L’avenir ne saurait se résoudre à l’oscillation entre État et Marché, Public et Privé. Cette division-là est le produit du capitalisme et du droit qui a servi à le constituer. Pour en sortir, et c’était d’ailleurs bien la perspective du socialisme historique, mais une perspective qui a avorté, il convient d’instituer de façon nouvelle des espaces, des lieux, des rapports sociaux dont la particularité sera la production du commun. L’éducation en fera partie.

    Le projet d’école commune, lieu de l’éducation comme bien commun, ne pourra advenir que si nous sommes capables de reformuler pour notre époque une synthèse qui intègre tous les aspects de la démocratie : une volonté d’universaliser la culture, la redéfinition d’une culture commune, une formation à la citoyenneté active, une autogestion des institutions d’enseignement.

    #éducation #capitalisme #commun

  • Les 14 prophéties de Christine Lagarde
    http://www.democratie-socialisme.org/spip.php?article2634

    Elle est aujourd’hui directrice générale du FMI et perçoit à ce titre, selon Capital du 29/05/2012, un salaire annuel de 467 400 dollars par an (environ 380 000 euros). Ce revenu, apparenté à celui d’un diplomate, est non-imposable.

    Cela n’empêche pas Christine Lagarde de menacer les Grecs qui ne paieraient pas leurs impôts (bien sûr pas les armateurs et l’Eglise orthodoxe qui sont, comme elle, non-imposables mais les salariés à 800 euros ou moins, les retraités à 500 euros dont l’impôt est prélevé à la source) de voir leurs enfants privés de services publics, c’est-à-dire d’école et de soins médicaux.

    Sa compassion, affirme-t-elle, va d’abord aux enfants du Niger. Sans doute veut-elle ignorer que la misère de ces enfants tient avant tout à la politique du FMI et à ses plans d’ajustement structurel.

    Elle nous avait auparavant infligé 14 prophéties, 14 « fortes visions », recensées par Olivier Berruyer sur son site Les crises.fr que nous reprenons ici en les commentant. Ces 14 « fortes visions » illustrent parfaitement l’impasse de la politique libérale, cette politique qui vise à « rassurer les marchés ».

    C’est pourtant, au nom de cette politique, que la Banque centrale européenne, la Commission européenne et Angela Merkel veulent infliger à la Grèce un plan de destruction sociale d’une ampleur jamais atteinte pour un pays européen en temps de paix et jouent à la roulette russe l’existence de l’euro.

    #bouffonne

  • L’Espagne, nouvelle victime de l’ « économie de la douleur »
    http://www.democratie-socialisme.org/spip.php?article2619

    Ces millions de salariés se mobilisaient contre l’austérité (35 milliards d’euros de coupes claires dans les dépenses publiques en 2012, touchant en priorité l’école et la santé) et la réforme du marché du travail que veut imposer le gouvernement de Rajoy. Sous prétexte de lutter contre le chômage, le gouvernement conservateur veut imposer une réforme qui permettrait à l’employeur de modifier unilatéralement les salaires sans tenir compte des conventions collectives, et de licencier un salarié sans avoir (ou si peu) d’indemnités de licenciement à verser.

    On ne fait pas de grève générale d’une journée, bordel de brun !
    Quand, au lendemain des législatives, ils vont vouloir nous faire la même purge, notre seule issue, c’est la grève générale illimitée : sans la circulation de l’argent et des marchandises, les spoliateurs seront à genou en 15 jours et là, on pourra enfin faire autre chose !
    #tw #fb

  • La nouvelle école capitaliste
    http://www.democratie-socialisme.org/spip.php?article2576

    Ce cœur dont je parle, c’est l’enseignement lui-même. Les politiques néolibérales se sont attaquées au « produit » des entreprises éducatives. La nouvelle école capitaliste ne diffuse pas tant des « connaissances » qu’elle ne veut doter la future main d’œuvre de compétences opérationnelles. Concevoir et transformer les systèmes d’enseignement comme des entreprises exclusivement dédiées à la production du capital humain, comme les politiques éducatives le font aujourd’hui, signifie que la norme générale à laquelle tout dans l’école doit se subordonner est celle de l’employabilité. Ce principe permet de rationaliser de nouvelle manière l’institution scolaire, de la soumettre à la nouvelle raison néolibérale, et d’agencer ensemble, de manière cohérente, tous les aspects de l’institution.

    Pour le dire encore une fois de façon très rapide, la nouvelle école capitaliste substitue la norme de l’employabilité à l’idéal de l’émancipation héritée des Lumières.

  • Souvenir personnel : Meeting Halle Carpentier 2 février 2008.
    http://www.democratie-socialisme.org/spip.php?article1416

    Depuis plusieurs mois, nous tractions, nous faisions signer des pétitions pour un référendum sur le traité de Lisbonne. Nous récoltions des signatures à la pelle. Les gens ne comprenaient pas qu’on passe outre l’avis du peuple exprimé par un référendum. Sarkozy, 8 mois après son élection, était déjà très impopulaire.

    Le point d’orgue de la campagne fut ce meeting à Paris le samedi 2 février soit 48 heures avant la réunion du Congrès (Assemblée Nationale et Sénat). Lors de ce meeting sont intervenus : Filoche (voir lien), Chevènement, Buffet, Besancenot, Bové, Laguillier, Autain, et beaucoup d’autres. Du lourd : environ une demi-douzaine des candidats à la présidentielle quelques mois plus tôt.

    Dans le bus qui nous ramenait en Lorraine, nous écoutions la radio pour savoir ce qui se disait du meeting. Et, là, c’était tellement énorme qu’on a tous éclaté de rire : Sarkopipo annonce qu’il s’est marié le matin même avec Carla Bruni ! Évidemment aucun compte-rendu du meeting, complètement éclipsé par la surprise people. Un président qui annonce son mariage en cours de mandat, rendez-vous compte !

    J’ai encore dans les oreille l’éclat de rire dans le bus.

    Ce type nous a vraiment pris pour des cons dès le début.

  • « Si vous nous empêchez de rêver, nous vous empêcherons de dormir ! » | Jean6Jacques Chavigné (Relevé sur le net)
    http://www.democratie-socialisme.org/spip.php?article2410

    Les banques, la finance dérégulée sont les seules responsables de la crise de 2007-2009. Les États ont dépensé des milliards d’euros pour renflouer les banques et restaurer les profits des entreprises. Ils ont « nationalisé les pertes » en transférant aux États une partie de l’énorme dette privée accumulée avant et pendant la crise.
    Et maintenant, ils veulent faire payer les frais (...)

  • Si vous nous empêchez de rêver, nous vous empêcherons de dormir !

    Les banques, la finance dérégulée sont les seules responsables de la crise de 2007-2009. Les États ont dépensé des milliards d’euros pour renflouer les banques et restaurer les profits des entreprises. Ils ont « nationalisé les pertes » en transférant aux États une partie de l’énorme dette privée accumulée avant et pendant la crise.

    Et maintenant, ils veulent faire payer les frais de cette crise aux salariés, aux jeunes, aux retraités européens et profiter de ce qu’ils appellent la « pédagogie de la dette » pour utiliser cette dernière comme bélier contre les acquis sociaux, comme bulldozer pour livrer aux multinationales les services publics. Le plan d’ « aide » à la Grèce, qui soutient la Grèce comme la corde soutient le pendu, prévoit ainsi la privatisation d’une partie des services publics grecs (port, aéroport, télécommunication, électricité, gaz…) pour un montant de 50 milliards d’euros, soit 21 % du PIB de ce pays.

    En Irlande, le déficit public s’élevait à 0 % en 2007. Mais l’éclatement de la bulle immobilière et la crise des « subprime » amenaient les banques irlandaises au bord de la faillite. L’Union européenne et le FMI imposaient alors à l’État irlandais de nationaliser ses banques et de prendre leurs dettes à sa charge.

    L’État irlandais devait donc débourser, entre 2008 et 2010, 46 milliards d’euros pour renflouer les fonds propres des banques et 31 autres milliards pour leur permettre d’apurer une partie de leurs actifs toxiques. 77 milliards d’euros au total.

    Le budget irlandais subissait de plein fouet les conséquences de ce transfert de la dette des banques à l’État. En 2008, le déficit public s’élevait à 7,3 % du PIB. Il atteignait 14,4 % en 2009 et 32 % en 2010. En 3 ans, la dette publique augmentait donc de près de 55 points de PIB (la somme des déficits publics de 2008, 2009 et 2010) ! La récession frappait l’Irlande dont le taux de croissance s’écroulait de 9 % en 2009. Le taux de chômage passait de 0 % à 14 % de la population active. Et le gouvernement irlandais, chassé depuis par les électeurs, acceptait le plan de laminage du salariat irlandais imposé par l’Union européenne et le FMI.

    http://www.democratie-socialisme.org/spip.php?article2410

  • Nouvelle attaque contre la médecine du travail
    http://www.democratie-socialisme.org/spip.php?article2326

    Sur 6500 médecins du travail, plus de 600 postes sont vacants, 1700 médecins vont partir à la retraite d’ici 5 ans. Dénigrement, sous estimation, routine ont diminué les vocations. De plus, le Medef a été pris la main dans le sac en novembre 2007 (par Rues 89, France-inter, et le Canard enchaîné) alors qu’il volait tout ce qu’il pouvait dans les caisses des centres de santé au travail.

    #santé #travail #medef #libéralisme #spoliation #for:twitter

  • L’Irlande un cas d’école, par Jean-Jacques Chavigné (D&S)
    http://www.democratie-socialisme.org/spip.php?article2306

    Les gouvernements, les dirigeants européens, le FMI assènent, à longueur de temps, que si les déficits publics et la dette publique (cumul des déficits annuels) augmentent, c’est à cause des dépenses publiques et sociales qui augmentent trop vite. On ne peut pas dépenser plus que ce que l’on gagne répètent-ils à l’envi. Tout cela est pourtant totalement faux. L’Irlande est, en ce domaine, un cas d’école.
    – En 2006, les finances publiques irlandaises étaient excédentaires de 2,9 % du PIB.
    – En 2007, le déficit public était égal à zéro.
    – En 2008, le déficit s’élevait à 7,3 % du PIB, en 2009 à 14,4 % et comme la crise bancaire s’est accélérée en Irlande, le déficit atteint 32 % du PIB en 2010.

    Il faut additionner le montant de ces trois déficits pour savoir ce que la crise bancaire à coûté à l’Irlande. La facture totale s’élève donc (à ce jour) à près de 55 % d’un PIB de 164 milliards d’euros, soit 90 milliards d’euros.
    A quoi ont été destinés ces 90 milliards d’euros ? Certainement pas à augmenter les dépenses sociales comme l’affirment les néolibéraux au mépris de toute réalité.
    Ces 90 milliards d’euros ont été, en presque totalité, utilisés pour sauver les banques irlandaises de la faillite. Des banques qui avaient spéculé de façon éhontée et gonflé une bulle immobilière gigantesque ayant fini par leur éclater au nez.
    En trois ans, en effet, l’État irlandais a dépensé 77 milliards d’euros pour remettre à flot les banques : 46 milliards pour leurs fonds propres et 31 milliards pour le rachat de leurs actifs « risqués ». Personne ne sait encore, d’ailleurs, quel sera le coût final du sauvetage car personne ne sait encore le montant des actifs pourris encore détenus par ces banques.

    #crise #irlande #dette #finance #banques

  • Non, le report de l’âge légal de 60 à 62 n’est pas inévitable
    http://www.democratie-socialisme.org/spip.php?article2204

    60 % des salariés du secteur privé qui prennent leur retraite ne sont plus, en effet, au travail. Ils sont au chômage, en maladie ou en invalidité. Avec un report de 2 ans de l’âge légal de départ en retraite, c’est 10 % à 15 % de salariés supplémentaires qui se retrouveraient dans cette situation et partiraient donc avec une retraite minorée, contrairement à toutes les affirmations péremptoires de M. Sarkozy. En effet, les droits acquis pour la retraite sont loin d’être identiques selon que l’on est au travail, au chômage, en invalidité ou en maladie. De surcroît, le problème serait reporté sur les caisses d’assurance maladie ou d’assurance chômage. Quel serait l’intérêt de ce report ?

    #retraite #chômage #argent #pauvreté #for:twitter

  • Avoir des papiers
    http://www.democratie-socialisme.org/spip.php?article2085

    Au stade où nous en sommes, après 6 mois de démarches, de convocations et d’attentes interminables dans différentes administrations, G. n’a toujours pas ses papiers mais le dossier avance…. Remplir les questionnaires avec G. me jette souvent dans la perplexité. Je téléphone à RESF, au MRAP, à des copines avocates pour ne pas faire d’erreurs qui nous renverraient à un autre rendez-vous. Je ne consulte plus les sites internet, trop de choses changent rapidement et les témoignages sont désespérants.

    #immigration #administration #citoyen #démocratie #france #for:twitter

  • Y’a pas de charges sociales… Gérard Filoche
    http://www.democratie-socialisme.org/spip.php?article1871

    Ca commence à bien faire, cette sempiternelle litanie contre « les charges » qui pèseraient sur les entreprises… En fait, elle reçoivent 60 milliards d’euros par an « d’aides » à l’emploi et la Cour des comptes affirme qu’il n’a jamais été prouvé que cela avait crée un seul emploi. Les « entrepreneurs » si chers à Madame Parisot sont bel et bien des « assistés » : 6,5 milliards par-ci pour l’automobile, 40 milliards par-là pour les banques, 2,5 milliards pour les restaurateurs, Continental, Heuliez, ou les békés. Des milliards qui partent en stock-options pour des patrons qui se sont offert 58 % d’augmentation l’an passé. S’il y a des « charges », ce n’est pas pour les entreprises, mais pour nous : les « exonérations de charges sociales », c’est nous les salariés en tant que citoyens qui les payons à la place des chefs d’entreprise, par l’impôt !

    #entreprise #argent #libéralisme #solidarité

  • 0,37 centimes par lit supplémentaire
    http://www.democratie-socialisme.org/spip.php?article1717

    Ensuite, je regarde les relevés d’heures et les feuilles de paie. Les bras m’en tombent : à ces femmes embauchées à temps partiel, 113 h, il propose des heures « complémentaires »… mais sur les plannings, cela apparaît sous l’étiquette « LS » : « lits supplémentaires ». Ce ne sont pas les chambres qui sont « à la tâche », ce sont « les lits »… Chacune des « collaboratrices » (il les appelle ainsi) peut faire de 2, 5 voire 11 « lits » en plus… Sur chaque feuille de paie, il est indiqué « LS » et le « taux » : 0,37 euros. Combien de temps pour faire un lit ? Ca dépend des chambres, du lit double ou simple, enlever les draps, apporter, remporter et remettre les draps, du dessous, du dessus, traversin, oreillers, couvertures au carré, allez mettons dix minutes, au mieux, 0,37 cts d’euros pour 10 minutes. Soit moins de 2,4 euros de l’heure en plus… Le patron perd de sa superbe, il sait qu’il n’a pas le droit de payer « à la tâche ». Le décompte du temps de travail doit figurer sur les bulle

    #travail #syndicalisme #exploitation

  • « C’est la crise, nous emmerdes pas ! »
    http://www.democratie-socialisme.org/spip.php?article1704

    Dans mon petit bureau de l’inspection du travail, elle est là, toute pimpante, la trentaine joyeuse et fraîche, salariée dans une maison de mode parisienne depuis 8 ans comme « commerciale ». Au début, tout s’est bien passé, dynamique elle travaille beaucoup, les directeurs l’apprécient. Forcément : elle reste tard le soir et souvent les samedis et dimanches. Elle n’est pas seule dans ce cas, ils sont 120 dans la boîte, répartis entre les boutiques, le « design » et la diffusion, personne ne doit ménager sa peine. Mais au bout de huit années, ça devient dur. Les affaires de la boîte vont de mieux en mieux, le fric rentre pour les boss, mais la paie ne suit pas pour les bosseurs. Notre jeune femme, un peu épuisée, engagée dans une vie de couple plus régulière et qui se propose d’avoir des enfants, demande à ce qu’on lui paie ses heures supplémentaires, ses samedis et ses dimanches.

    #exploitation #travail