[brochure] Pas vue pas prise, contre la video-surveillance » Indymedia Nantes

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  • [brochure] Pas vue pas prise, contre la video-surveillance » Indymedia Nantes
    https://nantes.indymedia.org/zines/91097/brochure-pas-vue-pas-prise-contre-la-video-surveillance

    En plus d’être un pilier de la répression, la vidéosurveillance est aussi par essence un formidable outil de discipline. Son panoptisme, l’impression pour nous d’être possiblement observé-e-s partout et tout le temps, pousse à la normalisation. D’autant plus quand on sait que les logiciels de vidéosurveillance visent de plus en plus à détecter les comportements « anormaux » : s’arrêter dans un espace où il faut marcher, flâner alors que l’on devrait savoir où on va, s’asseoir là où il faut se tenir debout, se rassembler alors qu’il faudrait rester seul-e. Combattre la vidéosurveillance c’est aussi revendiquer de pouvoir vivre sans se demander encore plus à quelles normes il faut se soumettre alors qu’on voudrait les abolir toutes. On aurait tort de ne voir que les caméras de rue. Le regard du pouvoir vient s’immiscer dans tous les endroits où les forces de contrôle cherchent à se déployer : lieux de travail, écoles, prisons, halls d’immeuble, transports, etc. Partout l’État et ses auxiliaires cherchent à rappeler et à renforcer leur présence. Et comment ne pas voir toutes celleux qui installent des caméras chez elleux et dégaînent leur téléphone à la moindre anomalie ? De la manif à la rando, rares sont les endroits et les moments où l’on n’a pas à se méfier d’être épié-e-s par un petit mouchard.

    Et comme on en a fait l’expérience pendant le confinement avec les drones, même la tranquillité de plages, de forêts et de montagnes se voit dérangée par leur bourdonnement arrogant.
    Du coup le déploiement massif de caméras, leur perfectionnement et les promesses d’extension de leurs usages foutent la trouille. Ça paraît vertigineux. Mais on n’a pas envie de se résigner, ce n’est pas parce que la vidéosurveillance est devenue omniprésente qu’elle ne peut plus être remise en question et attaquée. En clair, on refuse de s’y habituer.

    Malgré l’impression qu’on peut en avoir, ces systèmes sont loin d’être infaillibles, ils ont des points faibles, des brèches, et il existe plein de façons de les contourner. Alors l’idée de ce projet c’est de mutualiser nos connaissances, nos astuces et nos pratiques pour se sentir plus fort-e-s, en se donnant des billes pour se débrouiller face à la vidéosurveillance. Pour qu’elle ne nous assomme pas au quotidien ni ne nous empêche d’agir.

    Savoir où sont placées les #caméras, comment elles fonctionnent, comment leurs images sont transmises et consultées et comment les technologies évoluent, c’est aussi se donner des moyens concrets de pouvoir, avec plus de confiance, s’en prendre à la #vidéosurveillance et aux intérêts qu’elle protège.

    Ce projet repose sur des connaissances acquises un peu partout par différentes personnes, il n’est donc pas l’oeuvre de technicien-ne-s ou d’expert-e-s. Ça veut dire qu’on ne prétend ni être complètement exhaustif-ve-s, ni qu’on n’a pas pu faire d’erreur dans ce que l’on partage et que, la situation évoluant continuellement, il y aurait sans cesse des ajouts et modifications à apporter. Mais ça veut aussi dire qu’il y a pas mal d’informations accessibles à celles et ceux qui veulent apporter de l’eau au moulin de la lutte contre la #surveillance.