• Drame silencieux à l’université
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=4031

    Sauver l’université face aux réformes de ces dernières années passe par la dénonciation de leurs conséquences désastreuses sur les étudiants et les enseignants. Plus rares sont en revanche les voix qui s’élèvent pour rappeler combien les personnels administratifs les subissent également de plein fouet. Pourtant, depuis près de deux ans …

    #Abus_patronaux #Nos_enquêtes #conditions_de_travail ;_salaires ;_retraites ;_luttes #université ;_réformes ;_personnels_administratifs ;_secrétaires

    • Dix Thèses sur l’Université Productive
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=2685

      L’hypothèse directrice de ce qui suit sera la suivante : en même temps que la force de travail tend à se réaliser comme activité « immatérielle », que l’on met donc au travail la subjectivité elle-même, on assiste au passage de la discipline au contrôle (pour reprendre l’analyse de Deleuze commentant Foucault. C’est-à-dire que l’on passe de l’usine comme lieu d’enfermement de la force de travail au territoire urbain, nouveau cadre de la production des richesses. L’université y devient le principal médiateur entre savoir diffus et entreprises.

      Là où l’université en tant qu’institution intégrée dans un Etat-nation était un pôle clos de distribution des savoirs, elle est aujourd’hui une machine réticulaire : les centres universitaires éclatent et on crée des antennes universitaires conçues en relation avec le maillage économique du territoire où elles naissent. D’où une tendance à la territorialisation de la formation, visible dans la profusion des stages qui se réalisent dans la région même où se trouvent les étudiants.

      Les enjeux des diverses réformes en cours du système de formation ne sont donc pas technologiques : il ne s’agit pas de développer des secteurs économiques de pointe, mais de réorganiser les contextes sociaux de production dans leur globalité. Il s’agit, à travers la réforme de l’université, de constituer le cadre légal d’une normalisation et d’une mise au travail des connaissances. D’où l’insistance des gouvernements successifs sur ceci que l’exigence de professionnalisation s’adresse à tous, et pas seulement à ceux qui s’orientent vers des filières technologiques.

      Parce que la formation est un point de vue sur les mutations du système global de production, et dans la mesure où elle tend à devenir un trait constitutif de la force de travail elle-même, nous la prendrons comme observatoire d’un processus de précarisation, qui comme tel semble le véritable axe de recomposition du rapport de production capitaliste. Nous n’assistons ni à une « régression » (notamment en termes d’« acquis sociaux ») ni à la mise en place d’une société duale (ordonnée autour de la dyade intégration/exclusion) mais à un processus d’institution de la précarité comme mode de régulation des rapports de production, qui se confond par conséquent avec une mise au travail généralisée.