city:nandy

  • Je supprime mon référencement précédent : je vois actuellement passer des messages et des articles annonçant que la Turquie a retiré Nusra de la liste des organisations terroristes, mais en se basant sur une source unique, qui est un article de juin 2014, sans mention de la date (présenter donc un événement d’il y a deux ans comme ayant eu lieu la semaine dernière). Par ailleurs, cette histoire de « retirer de la liste des organisations terroristes » n’est pas évidente à l’époque, voir par exemple :
    http://www.hurriyetdailynews.com/turkey-updates-terror-list-shifts-al-nusra-fronts-place-.aspx?pag

  • #Presse : forces et faiblesses des pure players - Telos
    http://www.telos-eu.com/fr/societe/culture/presse-forces-et-faiblesses-des-pure-players.html

    La réussite de Politico tient à plusieurs facteurs. Tout d’abord, il a fait appel à des journalistes de très bon niveau, empruntés aux principaux titres de la presse écrite et qui ont appliqué les méthodes d’#investigation des journaux les plus prestigieux. C’est ainsi, par exemple, qu’il a lancé en 2013, toujours sur le Web, Politico Magazine, consacré à des enquêtes en profondeur et dirigé par Suzann Glasser, une journaliste expérimentée venant du Washington Post et de Foreign Affairs. Par ailleurs, pour se financer, il a développé Politico Pro, un ensemble de lettres d’information spécialisées, vendues par #abonnement à des tarifs élevés, de l’ordre de 3000 dollars par an.

    Politico n’est qu’un des exemples d’une évolution spectaculaire du monde des médias aux États-Unis. Celle-ci est marquée par l’éclosion d’un certain nombre de sites visant à transposer sur le Web ce qui a longtemps fait le succès des titres de #qualité. Dans une série d’articles publiés en 2015 par la New York Review of Books, le journaliste Michael Massing les passe en revue. Outre Politico, il en existe en effet beaucoup d’autres tels que le Huffington Post, Pro Publica, Vox, Quartz, The Intercept. Et cette liste est loin d’être exhaustive. Chaque branche d’activité, que ce soit l’environnement, la finance ou le renseignement a aussi ses sites spécialisés qui s’efforcent de fournir des informations inédites, non accessibles au grand public.

    Comme pour la presse traditionnelle, celle que les observateurs américains appellent avec un peu de désinvolture les « legacy media », ces sites affrontent le redoutable défi du #financement. Comme le souligne Michael Massing, faire mener des enquêtes en profondeur à une trentaine de journalistes bien formés et compétents a un coût qui est le garant de la crédibilité. Dans la pratique, à l’instar de Politico, ces publications numériques cherchent à s’adosser à un groupe puissant qui acceptera, pendant au moins un temps, d’assumer les pertes en espérant arriver un jour à l’équilibre grâce à l’afflux des lecteurs et des annonceurs.

  • À l’approche d’un référendum sur le pétrole offshore en #Italie, les liens entre une ministre et #Total font scandale
    http://multinationales.org/A-l-approche-d-un-referendum-sur-le-petrole-offshore-en-Italie-un-a

    Le 17 avril doit se tenir en Italie un référendum sur l’avenir des plateformes pétrolières et gazières dans les eaux côtières du pays (dont une partie appartient à... #EDF). Alors que le gouvernement de Matteo Renzi cherche à faire échouer ce scrutin en prônant l’abstention, il se trouve aujourd’hui plongé dans une crise politique en raison du traitement de faveur réservé par l’une de ses ministres au groupe français Total. Les Italiens sont appelés à se prononcer par référendum le 17 avril prochain sur (...)

    Actualités

    / Italie, Total, EDF, #Eni, #Industries_extractives, #Énergies_fossiles

    « http://www.greenpeace.org/italy/it/Cosa-puoi-fare-tu/partecipa/referendum-trivelle »

  • Jugeant Blablacar trop cher, ce jeune ingénieur invente le covoiturage gratuit
    http://www.wedemain.fr/Jugeant-Blablacar-trop-cher-ce-jeune-ingenieur-invente-le-covoiturage-gratu

    ""Au départ, le covoiturage c’était plus que partager les coûts du voyage, c’était vivre une expérience ensemble. Et puis c’est devenu un business" , déplore Zakaria Al Kabbab. Très critique vis à vis de la politique tarifaire de Blablacar, ce jeune ingénieur franco-marocain a créé son propre service : FreeCovoiturage. Le concept ? Offrir un service aussi performant que celui du leader mondial du secteur mais sans prélever aucune commission sur les trajets. « Le pire c’est que non seulement le paiement en ligne est obligatoire sur Blablacar, mais qu’on ne peut même pas le contourner en échangeant nos e-mails car ils censurent leur messagerie interne ! », fulmine ce jeune (...)

    #veille

  • FMR | Un réseau de camps en route vers l’Europe
    http://asile.ch/2016/04/04/fmr-un-reseau-de-camps-en-route-vers-leurope

    Bien que les camps de fortune, tels que ceux qui ont proliféré à travers l’Europe, puissent devenir des espaces où l’ingéniosité et la capacité d’action peuvent s’épanouir d’une manière qui ne serait pas possible dans des camps de détention dirigés par les autorités publiques, aucun de ces camps temporaires ne représente pour autant une solution […]

  • VIVRE, OU RIEN
    https://lundi.am/VIVRE-OU-RIEN

    Le monde, ou rien.Voilà quelques semaines que nous sommes plongés dans l’ébullition de la lutte, ses coups de folies et son euphorie. Qu’importe qu’elle triomphe de cette loi. Elle n’est qu’un déclencheur, qu’une occasion, rien de plus. Le statu quoest tout aussi immonde. Ce qui se passe un peu partout est plutôt une manifestation d’une rage diffuse, d’une colère montante, d’un dégoût qui se généralise vis-à-vis de ce mondeet ses avocats qui nous martèlent sans cesse, que non, vraiment, il n’y a pas (...)

  • Pourquoi le silence de David Cameron autour de Palmyre ? (The Independent -Sunday 27 March 2016) — Robert FISK
    http://www.legrandsoir.info/pourquoi-le-silence-de-david-cameron-autour-de-palmyre-the-independent

    La récupération par l’armée syrienne de Palmyre, la ville romaine de l’impératrice Zénobie, constitue la plus grande défaite militaire de l’État Islamique depuis près de deux ans. Et nous sommes silencieux. Les méchants auraient-ils gagné ? Sinon, ne devrions-nous pas tous célébrer la victoire ?

    Moins d’une semaine après que les âmes perdues du « califat islamique » aient détruit la vie de plus de 30 êtres humains innocentes à Bruxelles, nous devrions, n’est-ce pas ? Nous devrions applaudir la défaite militaire la plus écrasante de l’histoire de l’EI. Mais non. Les maîtres en noirs des exécutions ont fui Palmyre ce week-end ; Obama et Cameron sont demeurés aussi silencieux que les tombes dans lesquelles l’EI a envoyé tant de leurs victimes. Celui qui a abaissé notre drapeau national en l’honneur du roi trancheur de têtes d’Arabie Saoudite (je parle de David, bien sûr) n’a pas dit pas un mot.

    Et voici que l’armée syrienne, soutenue, bien sûr, par la Russie de Vladimir Poutine, jette les clowns de l’EI hors de la ville, et nous ne prononçons pas un seul mot de félicitation.

    Lorsque Palmyre est tombée, l’an dernier, nous avons prédit la chute de Bachar al-Assad. Nous avons ignoré les interrogations de l’armée syrienne : pourquoi, si les Américains détestaient tant l’EI, ne les bombardent-ils pas ? Pourquoi ne détruisent-ils pas les convois suicides qui ont percé nos lignes de front ? Pourquoi n’attaquent-ils pas l’EI ?

    « Si les Américains voulaient détruire l’EI, pourquoi ne les ont-ils pas bombardés quand ils les ont vus ? » m’a demandé un général de l’armée syrienne, après la défaite de ses soldats à Palmyre ; son fils avait été tué en défendant Homs. Ses hommes avaient été capturés puis décapités dans les ruines romaines. Le responsable syrien en charge des ruines romaines (auxquelles nous tenions tant, souvenez-vous) a été lui-même décapité. L’EI a même remis ses lunettes sur sa tête décapitée, pour le plaisir. Et nous sommes restés silencieux.

    Poutine a remarqué cela, et en a parlé, et prédit la reprise de Palmyre. Son aviation a attaqué l’EI – contrairement à l’aviation américaine – en soutien à l’avancée de l’armée syrienne. J’ai souri lorsque j’ai lu que le commandement américain avait revendiqué deux frappes aériennes contre l’EI autour de Palmyre dans les jours qui ont précédé sa reprise par le régime Syrien. Cela vous dit clairement tout ce dont vous avez besoin de savoir quant à la guerre américaine contre « le terrorisme ». Ils veulent détruire l’EI, mais pas trop.

    Au final, ce fut donc l’armée syrienne et leurs camarades du Hezbollah, Iraniens et Russes qui chassèrent les meurtriers de l’EI de Palmyre, et qui pourront, peut-être, reprendre la ville de Raqqa, devenue la capitale de l’EI. J’ai écrit à plusieurs reprises que l’armée syrienne décidera de l’avenir de la Syrie. S’ils saisissent Raqqa - et Deir el-Zour, où le front Al-Nusrah a détruit l’Eglise commémorant le génocide arménien en jetant les os des morts de 1915 dans les rues - Je vous promets que nous serons encore silencieux.

    Ne sommes-nous pas censés détruire l’EI ? Oubliez ça. C’est le travail de Poutine. Et d’Assad. Priez pour la paix. Voilà de quoi ils parlent, n’est-ce pas ? Et Genève. Où est-ce exactement ?

    Robert Fisk

  • RetroNews ou la logique du Premium appliquée au domaine public – – S.I.Lex –
    http://scinfolex.com/2016/04/03/retronews-ou-la-logique-du-premium-appliquee-au-domaine-public

    Comme sur Gallica, les réutilisations commerciales font l’objet d’une redevance (ici un abonnement Pro plus élevé, à 450 euros l’année). Mais il faut souscrire l’abonnement à 12,5 euros par mois simplement pour pouvoir télécharger, imprimer ou reposter les contenus sur un blog ou site personnel. Pire encore, les usages pédagogiques, y compris le simple fait d’utiliser le site en classe, sont interdits par défaut. L’offre commerciale de RetroNews vise explicitement les enseignants et les professeurs, mais aussi les étudiants, les collégiens et les lycéens !

    Il s’agit donc pour BnF-Partenariats de monétiser les usages pédagogiques et de recherche, ce qui paraît franchement intolérable de la part d’un établissement public. Imagine-t-on un collégien de 10 ans obligés de payer un abonnement à 12,5 euros par mois (...)

  • Regardez “Nulle part, en France”, le #documentaire de Yolande Moreau sur la jungle de Grande-Synthe - Télévision - Télérama.fr
    http://television.telerama.fr/television/regardez-nulle-part-en-france-le-documentaire-de-yolande-moreau-

    « Regardez-le s’en aller au loin, Spirit of France — l’esprit de France. La #République a laissé tomber un peu d’elle-même dans la boue de Grande-Synthe. Ci-gît l’Europe et son concert d’égoïsmes. » Sur les flots de la Manche, le ferry de la compagnie P&O file à l’anglaise. Mais pour les #réfugiés des camps environnants, le voyage n’aura pas lieu. Alors, la caméra se tourne longuement vers une fillette aux yeux tristes, qui patauge dans une flaque saumâtre. La voix reprend. « Ci-gît l’Europe, oui, si elle abandonne l’esprit pour embrasser la peur. » Ce timbre doux que transcende une perceptible colère, c’est celui de Yolande Moreau. Ces mots scandés, qui battent comme un ressac la mesure des images, ce sont ceux du romancier Laurent Gaudé, qu’elle a sollicité pour l’accompagner vers Nulle part, en France, sa première incursion hors du champ de la fiction.

  • Portraits de manifestant·es à #Lyon contre la #LoiTravail
    https://rebellyon.info/Qui-etait-dans-la-rue-contre-la-loi-16062
    Pierre, Christiane, Alice, Yaya… quelques un·es des dizaines de milliers de personnes qui se sont mobilisées le 31 mars à Lyon. Autant d’histoires de précarité et d’envies de tout changer.

    Je m’appelle Christiane, j’ai 62 ans, je suis retraitée, j’étais manipulatrice en radiologie. Je suis là parce qu’on est face à une attaque jamais vue contre le code du travail et les droits des salariés. Il faut absolument qu’on arrive à ce que ce projet de loi retourne d’où il vient, c’est-à-dire au panier. On est en train de remettre en cause la hiérarchie des normes qui fait qu’un accord d’entreprise serait supérieur aux conventions collectives, supérieur à la branche, supérieur au code du travail. Alors que le code du travail, c’est un socle auquel on ne peut pas déroger. L’autre chose, c’est que le code du travail a été créé avec un principe de faveur des salariés qui ne sont pas égaux aux patrons, ce principe n’est pas négociable.

    Ce n’est pas en précarisant davantage ceux qui ont un travail qu’on va créer des emplois. Mon fils est précaire, il est en CDD renouvelable tous les mois depuis un an. Quand on veut faire sa vie, prendre un logement, c’est très compliqué. C’est bien que le monde du travail comme la jeunesse se mobilise contre ce monde précarisé, ça fait chaud au cœur.

    cc #rezo

  • Le Sénat valide la pénalisation de « consultation habituelle de sites terroristes » - ZDNet
    http://www.zdnet.fr/actualites/le-senat-valide-la-penalisation-de-consultation-habituelle-de-sites-terroriste

    "Cet article, précédemment retoqué à l’Assemblée, punit de deux ans d’emprisonnement et de 30.000 euros d’amendes « le fait de consulter habituellement un service de communication au public en ligne mettant à disposition des messages, images ou représentations soit provoquant directement à la commission d’actes de terrorisme. » La version adoptée par les sénateurs prévoit néanmoins une exception « lorsque la consultation est effectuée de bonne foi » ou dans le cadre de journalistes ou d’universitaires travaillant sur le sujet."

    #veille

  • SCARAB : la NSA utilise des drones sous-marins depuis les années 1990 pour l’interception de masse sur les fibres optiques sous-marines
    https://reflets.info/scarab-la-nsa-utilise-des-drones-sous-marins-depuis-les-annees-1990-pour-l

    Depuis quelques années, nous nous demandions comment les américains (et d’autres) arrivaient à intercepter les données des câbles optiques sur des zones où ils n’ont, normalement, pas accès aux landing points. Nous avions émis l’hypothèse, que certains navires étaient dotés de capacités d’interception de ces câbles sous-marins. Et voici l’incroyable révélation, pointée par Edward Snowden […]

  • Travailleurs privés de droit au séjour, le travail hors la loi
    https://blogs.mediapart.fr/fini-de-rire/blog/310316/travailleurs-prives-de-droit-au-sejour-le-travail-hors-la-loi
    De nombreux collectifs de travailleurs se battent contre l’hypocrisie destructrice qui consiste à refuser la régularisation de travailleurs qui, de ce fait, demeurent corvéables sans limite, combustible malgré eux d’une économie prise qui n’a que faire des droits des travailleurs. Faisant écho à la mobilisation contre le projet de loi El Khomri, ils ont occupé la direction générale du travail.

  • La loi du Travail…#OnVautMieuxQueCa ? Vraiment ?

    https://labyrinthes.wordpress.com/2016/03/15/la-loi-du-travail-onvautmieuxqueca-vraiment

    1. Toute élection constitue une fraude électorale. Qu’un gouvernement ait le « courage politique » de contrevenir radicalement aux promesses prononcées lors de sa campagne ne devrait plus surprendre. Non pas seulement parce que l’histoire du parlementarisme et de la représentation politique en général est l’histoire de ces promesses non tenues, des revirements de situation et des trahisons politiques – non pas tant parce que cela est habituel, quoique prenant parfois des proportions inattendues, mais parce que cela est institutionnel : la politique spectacle et l’arbitraire gouvernemental est ce qui est institué, légitimé et promu par l’électoralisme et la « représentation politique ».

    2. La Loi Travail dite El Khomri n’est pas à proprement parler une trahison, mais la suite logique de la loi du travail en régime capitaliste : elle signe et manifeste la conviction des classes dominantes selon laquelle le rapport de force leur est actuellement favorable. Renforcer l’exploitation des salariés en vue de renforcer les entreprises, d’augmenter la croissance et la compétitivité, soit, en d’autres termes, de raffermir et d’accroître la puissance du fric, du business – du capital… –, s’inscrit dans la dynamique naturelle de l’économie marchande et du travail subordonné. Qu’un gouvernement de gauche s’affranchisse du masque derrière lequel il tentait auparavant de déguiser ces régressions, qu’il prétendait pouvoir compenser par de nouveaux droits pour les travailleurs, marque un changement de rythme, non de direction. Défendre le Code du Travail, comme ensemble de droits visant à réguler l’avidité et le cynisme des employeurs dans le cadre du « lien de subordination permanent » constitué par le contrat de travail, devrait nous rappeler que pareils droits représentent des compromis qui, quelque-soit les améliorations que nous pouvons en tirer au quotidien, ne sont que des pis-aller toujours précaires modérant une situation d’exploitation, de subordination – de domination – que nous devons viser à abolir, si nous ne voulons pas qu’elle croisse.

    3. De fait, le retrait d’une réforme qui dégrade les conditions d’exploitation du travail ne peut être considéré comme une victoire uniquement pour les syndicats et leurs représentant·e·s qui, à l’occasion des mobilisations réclamant le maintien de la situation actuelle, disposent d’une certaine publicité, et d’un tremplin à leurs carrières. Si le fait de devoir repousser ou de ralentir l’évolution du degré de subordination de chacun vis-à-vis de l’économie est en quelque-sorte un échec pour un gouvernement et les organisations patronales qu’il représente (encore que cela prépare malgré tout la suite), il n’y a là pas plus de victoire pour les salarié·e·s qu’il n’y en a pour les « citoyen·e·s » lorsqu’ils parviennent à « faire barrage au front national ». A minima, une bataille victorieuse des travailleurs·euses (et étudiant·e·s, et chomeurs·euses…) lors d’un mouvement social implique une augmentation de leurs droits. Mais chaque bataille devrait être l’occasion de se souvenir que nous ne gagnerons la guerre qu’ils nous font que lorsque nous organiserons nous même, collectivement, le travail et l’économie en général. Lorsque nous organiserons collectivement nos moyens de vivre. Lorsque nos vies ne seront plus subordonnées à l’accroissement de richesse et de pouvoir de quelques-uns.

    4. Une « mobilisation de la jeunesse », un « mouvement étudiants et lycéen », voilà l’enclosure idéale pour un mouvement social qui logiquement devrait avant tout être le mouvement de celles et ceux qui sont le plus directement humilié·e·s par la loi du travail. Non pas les futur·e·s diplomé·e·s des universités, mais celles et ceux qui triment d’ores et déjà, sous le régime actuel du code du travail, et celles et ceux que le marché du travail exclu en attendant de pouvoir en faire de simili-esclaves (par le travail en prison, le conditionnement du RSA à un travail obligatoire, des contrats « uberisés », etc.). Le narcissisme collectif avec lequel jouent les représentant·e·s syndicaux du milieu étudiant lorsqu’ils font clamer que « le gouvernement est foutu, la jeunesse est dans la rue » n’est pas seulement empreint d’une puérilité d’autant plus pathétique que le slogan est usé. Il vise aussi à s’accaparer le mouvement, à en faire « sa » mobilisation, et par là, prend le risque de démobiliser, de marginaliser ou d’invisibiliser celles et ceux qui ne font pas partie de cette jeunesse plus ou moins privilégiée. Les médias et politiques ne s’y trompent pas, et sauront en jouer, eux aussi. Déjà, on laisse entendre que si les futurs diplomé·e·s s’opposent à cette réforme, c’est en négligeant l’intérêt des salarié·e·s les plus précaires ou exploité·e·s, c’est au nom d’un certain égoïsme, qui ne se soucie pas véritablement du chômage auquel sont condamné·e·s les plus pauvres, les non-diplomé·e·s… Le fait est si habituel que le mot de « jeunesse » évoque et invoque, dans ce contexte, non pas n’importe quel jeune, mais celui-ci qui, issue de classes plus ou moins moyennes, craint d’être déclassée. Devra-t-on s’étonner si, de nouveau, les ouvriers et ouvrières, les salarié·es en tout genre, les plus directement concerné·e·s par la réforme, se contentent finalement d’être spectatrices et spectateurs d’une lutte qui devrait être aussi la leur, et si, à un moment donné, les jeunes refoulé·e·s de « la jeunesse » n’intègrent les cortèges étudiants qu’en vue de quelques rackets ?

    5. Lorsqu’un mouvement social réclame avec détermination le retrait d’un projet de loi, il obtient éventuellement sa re-négociation, probablement son report. Lorsqu’il commence à réclamer de nouveaux droits, à contre-courant de la réforme, il a quelque chance d’obtenir son retrait. Lorsqu’un mouvement social s’accompagne une critique radicale du travail, de l’économie, des dominations et inégalités instituées, lorsque finalement il prend l’allure d’un mouvement qui dépasse la posture revendicative, qu’il sort du jeu du « dialogue social » entre « partenaires sociaux », pour devenir l’expression d’un ras-le-bol exprimant une conscience suffisamment claire de l’arnaque continue que représentent les rapports sociaux existant, il a quelque chance d’obtenir de nouveaux droits, et se donne la possibilité de grossir les rangs d’une dissidence qui fasse véritablement sens, qui soit à la hauteur de la situation, et renverse, un moment au moins, le rapport de force. Début mars, prônant le « dialogue et le respect », François Hollande formule ses craintes : « Rien ne serait pire que l’immobilisme ou de tout mettre en cause ». L’immobilisme : voilà la victoire recherchée par les syndicats étudiants ; tout mettre en cause : voilà ce que peut un mouvement qui ne se laisse pas kidnapper par les tactiques et tacticien·e·s syndicaux. Au même moment, Myriam El Khomri lançait à son propre camp une formule que nous devrions pouvoir reprendre à notre compte : « il faut frapper vite et fort, y compris en bousculant ».

    #loi_travail #luttes #réforme #travail #exploitation #mouvement_étudiant #El_Khomri #capitalisme #syndicat #démocratie_représentative #autogestion

  • Javier Cercas, l’Imposteur .

    Ce livre avait été signalé par @fil, mais il y a tellement longtemps que je ne sais plus bien où.

    Fameux bouquin en fait. Javier Cercas part à l’assaut d’une forteresse d’imposture non pas en découvreur, ce n’est pas lui qui a dévoilé l’imposture d’Enrich Marco, mais il la rend désormais implacable par le biais de la véritable biographie de l’iumposteur. Toute sa vie Enrich Marco a voulu faire croire qu’il avait été un résistant de la première heure de la seconde République, qu’il avait été déporté en Allemagne et à partir de 1975 a voulu tirer le meilleur parti d’un passé qui n’a jamais été le sien, ainsi s’est-il retrouvé miraculeusement porté à la tête de la CNT pour toute la Catalogne, puis pour toute l’Espagne, puis débarqué de la CNT, en grande partie à cause de sa mauvaise gestion, il est devenu le président de la très influente association des parents d’élèves de la Catalogne, puis le président des anciens de Mauthausen (où il n’a jamais été déporté). C’est seulement en 2005, in extremis avant la célébration du 70ème anniversaire de la libération du camp où il devait prononcer un discours à la mémoire des déportés espagnols de ce camp qua été découverte cette imposture et partnt toutes les autres. .

    Enrich Marco n’a jamais rien fait de tout ce qu’il a dit, mais en virtuose du mensonge il a su mêler ses fictions avec des éléments avérés au point de confondre tout le monde pendant des années. Avec le livre de Cercas, on apprend que l’imposteur est la première victime de son mensonge. On apprend que l’imposture est une manière de défaut généralisé dans toute la population et Cercas se fait l’application d’un tel raisonnement avec beaucoup d’honnêteté, et in fine montre à quel point cette imposture a été un sport national pratiqué par tous et que ce n’est qu’au prix de cette imposture globale que les années Franco ont pu déboucher sur la détente et la démocratie sans heurt et presque sans violence, mais pas sans retours de bâton.

    Les cinquante dernières pages du livre, quand le récit biographique débouche sur la découverte de l’imposture sont un feu d’artifice.

    Je vous le recommande vivement.

    #private_joke : cc @mona en matière d’imposture c’est un peu d’un autre calibre que tu sais qui.

  • #Toulouse fait la « une » à la télé hollandaise... mais en prend un coup !

    Les « élus » rêvent d’une dimension internationale pour Toulouse. Avec l’affaire des Izards, elle est en train d’en acquérir une, c’est sûr, mais totalement lamentable !

    Ainsi, la télé hollandaise vient de dépêcher une équipe de journalistes en France uniquement sur cette affaire. Sous le titre « Frankrijk : extra vluchtelingen ? Non Merci » (« France : des réfugiés supplémentaires ? Non merci ») un long reportage a déjà été diffusé et est en train de faire du bruit. Nous vous invitons à le regarder (il y a quelques passages en français et en arabe) sur :
    http://nos.nl/l/2087704

    #réfugiés_syriens

    • Bonjour.
      Avant tout merci pour le lien vers cette vidéo.
      A signaler, une chanson et son interprète.

      Luttopie , d’Alessandro Di Giuseppe
      https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=1692089591009921&id=1590195614532653

      Parmi les personnes qui ont contribué à la musique du film « Je lutte donc je suis », le PAP40 de l’Église de la Très Sainte Consommation a quitté sa soutane, son bandeau Nike et son collier à l’effigie du Saint Capital, pour une tenue civile, un chignon et une guitare.

      Il a mis en musique un poème de son ami Yannis Youlountas : « Utopie à l’horizon », qu’il a rebaptisé « Luttopie » en jouant sur le titre du film.

      Pour son refrain, Alessandro a choisi ce quatrain de Yannis :
      « Il sera temps de vivre, heureux, libres et frugaux.
      L’utopie hors des livres et les humains égaux,
      Vivre sans se soumettre à la moindre frontière,
      Vivre sans dieu ni maître et sur la Terre entière. »

      Alessandro a réalisé l’enregistrement à Aubenas, aux côtés de la chanteuse Farah Asbai et d’une équipe de joyeux drilles.
      Musique, chant : Alessandro Di Giuseppe
      Chant : Farah Asbai
      Chœurs : Gilles Saint-Leger, Robert Vaschalde, Hélène Detavernier, Jeanne Richez
      Prise de son et Mixage : Stéphane Momenceau
      Paroles : Yannis Youlountas , Alessandro Di Giuseppe

      LUTTOPIE
      Quand tu sauras t’aimer dans le miroir du monde,
      Terrasser à jamais ton ombre aux dents immondes ;
      Quand tu embrasseras les lèvres de la vie ;
      Quand partout montera la fièvre et l’envie

      D’être enfin généreux, ouvert et débonnaire,
      Compagnon chaleureux envers tes congénères ;
      Quand ton bouillon, l’hiver, sera celui de tous
      Et quand, l’été, ton verre aura la robe douce

      Du vin de l’amitié enivrant nos foyers
      Sans serrure, en quartier de bonheur festoyé ;
      Quand ton arme inutile, enterrée en morceaux,
      Sera l’engrais fertile et le grain au berceau...

      Refrain :
      Il sera temps de vivre, heureux, libres et frugaux.
      L’utopie hors des livres et les humains égaux,
      Vivre sans se soumettre à la moindre frontière,
      Vivre sans dieu ni maître et sur la Terre entière.

      Le temps de vivre, libres, insoumis,
      Je lutte, je suis, je luttopie

      Quand l’or ne sera plus qu’un minerai banal
      Et l’argent, révolu, un pion artisanal
      Pour les damiers de jeux sans nul autre intérêt
      Que le ludique enjeu d’être ensemble inspirés...

      Refrain : (x3)
      Il sera temps de vivre, heureux, libres et frugaux.
      L’utopie hors des livres et les humains égaux,
      Vivre sans se soumettre à la moindre frontière,
      Vivre sans dieu ni maître et sur la Terre entière.

      Le temps de vivre, libres, insoumis.
      Je lutte, je suis, je luttopie."

      Alessandro Di Giuseppe, vous le reconnaitrez dans cette vidéo :
      https://www.youtube.com/watch?v=ZPiygnSeqzk

      Trouvé aussi sur : http://www.campuslille.com/index.php/entry/le-registre-de-l-emotionnel

    • « La démocratie est la préhistoire de l’anarchie »
      by Yannis Youlountas · 15/01/2016

      http://blogyy.net/2016/01/15/la-democratie-est-la-prehistoire-de-lanarchie

      ML : Tu es souvent invité par des associations ou des organisations de gauche avec ton nouveau film. Que répondent-elles à ta critique ?

      YY : Ma métaphore de Sisyphe est irréfutable. Les exemples sont flagrants, nombreux et le dernier en date leur fait encore mal au ventre. C’est donc le moment de poser les bonnes questions, dans le respect et la franchise. En l’occurrence, la priorité n’est pas seulement d’établir un « plan B », très à la mode ces temps-ci, mais beaucoup plus de repenser l’organisation, le dispositif, les moyens réels de changer de politique. Sans remettre en question le pouvoir lui-même, la malédiction continuera.
      Parfois, certains de mes amis de gauche dite « radicale » tentent de me contredire en évoquant les congés payés et la sécurité sociale. Lourde erreur : les congés payés n’ont pas été donnés par Blum, mais arrachés par la puissante grève générale de juin 1936. De même, si le programme social du Conseil National de la Résistance a pu être mis en place à la fin de la guerre, c’est d’abord parce que des ouvriers avaient encore les armes de la Résistance dans les mains, alors qu’une grande partie du patronat avait collaboré. Bref, il s’agit de conquêtes sociales, pas d’autre chose. Le problème n’est donc pas seulement de concevoir des alternatives, quelles qu’elles soient, mais aussi et surtout de se donner les moyens de les mettre en œuvre.

      ML : Dans un tel contexte, pourquoi les anarchistes n’arrivent-ils pas plus à se faire entendre ?

  • Moondog - Création Radiophonique - France Culture
    http://www.franceculture.fr/emission-l-atelier-de-la-creation-moondog-2013-10-30

    En 1947, un homme déguisé en viking se tient jour et nuit sur la 6ème avenue de Manhattan, rassemblant les curieux autour d’étranges concerts. Il se souvient de ce chien qui hurlait à la lune, fidèle guide d’aveugle qui accompagnait ses voyages d’adolescent dans les réserves indiennes du Wyoming. Alors ce sera Moondog…

    Un portrait, une énigme, quelques parcelles d’une œuvre méconnue, l’histoire d’un garçon humble et passionné qui changea la face de la musique.

    http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4724442

    #muzik #audio #radio #moondog

  • Réaction du FN 77 suite aux photos de la « #quenelle » de son militant FN
    http://lahorde.samizdat.net/2013/12/30/reaction-du-fn-77-suite-aux-photos-de-la-quenelle-de-son-militant-

    Suite à la publication des photos du militant FN effectuant la quenelle de Dieudonné, le Front National de #seine_et_marne n’a pas tardé à répondre dans les colonnes du journal La République. Réponse amusante, puisqu’on y apprend que Antoine, le militant auteur des quenelles n’est pas antisémite et qu’il aurait fait ce geste pour [&hellip

    #Extrême_droite_institutionnelle #Dieudonné #Front_National #Nandy

  • Jeu télé : « et le gagnant est...expulsé »
    http://fr.myeurop.info/2011/09/01/jeu-tele-et-le-gagnant-estexpulse-3205

    Ce soir sera diffusée à la télé néerlandaise une émission hallucinante : des immigrés en voie d’expulsion s’affronteront sur des questions concernant l’histoire des Pays-bas et le fonctionnement de ses institutions. Le vainqueur ne gagnera pas le droit à l’asile, mais 4000 euros... qu’il touchera après avoir été expulsé. Canular ou réalité ?

    #WTF