• Conseil de sécurité - Syrie - Explication de vote de Gérard Araud, représentant permanent de la France auprès des Nations unies (04.10.11) - France-Diplomatie-Ministère des Affaires étrangères et européennes
    http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/pays-zones-geo_833/syrie_417/france-syrie_1238/presentation_4439/conseil-securite-syrie-explication-vote-gerard-araud-representant-pe

    On ne peut donc aujourd’hui douter de la signification du véto qui est opposé à ce texte : ce n’est pas une question de formulation, c’est un choix politique, c’est un véto de principe qui signifie le refus de toute résolution du Conseil appliquée à la Syrie. C’est une expression de mépris pour les aspirations légitimes qui s’expriment courageusement en Syrie depuis cinq mois. C’est un rejet de ce formidable mouvement en faveur de la liberté et de la démocratie qu’est le Printemps arabe.

    Qu’on ne s’y trompe pas, ce véto ne nous arrêtera pas. Aucun véto ne peut donner blanc seing à des autorités syriennes qui ont perdu toute légitimité en assassinant leur propre peuple. Les appels de la Ligue Arabe à faire cesser l’effusion de sang, les déclarations des pays du voisinage, les souffrances du peuple syrien montrent bien que ce véto est à contre-sens de l’histoire qui se déroule en Syrie et dans toute la région.

    Au Conseil de sécurité, au sein de l’Union européenne, avec l’ensemble de ses partenaires, la France ne cessera pas ses efforts pour que les droits du peuple syrien soient reconnus et respectés, pour que les responsables des violences commises soient un jour comptables de leurs actes devant la justice, et ils le seront, et pour qu’un processus politique inclusif et crédible puisse répondre aux aspirations qui s’expriment en Syrie chaque jour.

  • Est-ce la France qui a formé les forces de sécurité qui sont en train de massacrer le peuple du #Bahreïn ?

    Le Monde cite le Point qui cite un accord de novembre 2007 (ci-après), dont le Quai d’Orsay a beau jeu d’indiquer qu’il n’a pas été ratifié par Bahreïn.

    J’ai trouvé un autre accord, plus récent et sans doute plus compromettant : Sarkozy lui-même est allé à Bahreïn en février 2009 signer un accord pour la création d’une « force de réaction rapide au sein de la Garde royale formée par la France », et c’est explicitement lié à la gestion d’émeutes.

    http://www.capnouveaumonde.org/capmena/pdf/20100304%20Dazi-Heni.pdf

    Après de nombreuses années d’infructueuses négociations, la France a signé un accord de coopération militaire avec le Bahreïn lors de la tournée de Nicolas Sarkozy dans le Golfe en février 2009 (Irak – Koweït – Oman – Bahreïn). Cet accord fait suite à la demande des autorités du Bahreïn de créer une force de réaction rapide au sein de la Garde royale formée par la France, pour mieux faire oublier l’interventionnisme sécuritaire des Britanniques lors des émeutes qui ont secoué le pays à la fin des années 90.

    MAM proposant l’assistance de la France dans la répression en Tunisie, ça semble donc particulièrement cohérent. (Un jour, il faudra que quelqu’un explique à Philippe Val ce qu’est réellement la « politique arabe » de la France.)

    • France-Diplomatie est plus flou sur ce sujet :
      La France et Bahreïn - France-Diplomatie-Ministère des Affaires étrangères et européennes
      http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/pays-zones-geo_833/bahrein_425/france-bahrein_1024/index.html

      Le Président de la République s’est rendu à Manama en visite officielle le 11 février 2009. Cette visite, la première d’un président français à Bahreïn depuis 1990, a donné lieu à la signature d’une déclaration conjointe d’intention relative à la coopération dans le domaine de l’énergie nucléaire, ainsi qu’à la signature d’accords de coopération militaire et sur les visas.

    • Hier le Monde citait le Point :
      http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/02/18/la-france-a-forme-les-forces-de-maintien-de-l-ordre-de-bahrein_1482317_82344

      La France a participé à la formation des forces de l’ordre de Bahreïn, rappelle Le Point, vendredi 18 février. L’hebdomadaire relève notamment que le gouvernement a noué en novembre 2007 un « accord de coopération bilatérale en matière de sécurité intérieure », signé par Michèle Alliot-Marie, alors ministre de l’intérieur, à la demande de Bahreïn.

      Les articles se basent donc sur un accord de novembre 2007 (dont France-Diplomatie dit qu’il n’a pas été ratifié), mais semblent passer à côté de l’accord de février 2009.

      « La coopération privilégiée établie depuis quatre ans avec la direction centrale des compagnies républicaines de sécurité CRS a permis d’accompagner la professionnalisation des unités anti-émeute et d’améliorer la gestion des foules, dans un archipel où il n’est pas rare que les manifestations dégénèrent », précise encore le député UMP Jean-Luc Reitzer, auteur du rapport.

    • L’article du Point (avant hier) :
      Des policiers français ont formé les forces antiémeute de Bahreïn
      http://www.lepoint.fr/monde/revolte-des-policiers-francais-ont-forme-les-forces-antiemeute-de-bahrein-17

      L’accord a été validé par le Sénat puis l’Assemblée nationale en avril 2010. Le député UMP Jean-Luc Reitzer, rapporteur du projet de loi, précisait devant la commission des Affaires étrangères que « si la coopération bilatérale [avec le royaume de Bahreïn] est loin de se limiter à ce champ, elle concerne aussi la sécurité intérieure et civile, domaine dans lequel Bahreïn rencontre des difficultés particulières ». Il expliquait devant ses collègues que « comptant de l’ordre de 6 000 hommes et femmes, la police de Bahreïn dispose d’un bon niveau de professionnalisme, mais manque d’expérience en raison du faible taux de délinquance, qui résulte probablement de l’extrême sévérité de la justice ».

    • Ordre du jour du Conseil des ministres du 1er avril 2009
      http://www.elysee.fr/president/les-actualites/conseil-des-ministres/ordres-du-jour/2009/ordre-du-jour-du-conseil-des-ministres-du-1er.421.html?search=Bahreïn&xtmc=ba

      projet de loi autorisant l’approbation de l’accord entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement du Royaume du Bahreïn relatif à la coopération en matière de sécurité intérieure et de défense civile (ministère des affaires étrangères et européennes).

    • Ce à quoi le ministre français répondait :

      faute d’approbation par Bahreïn, cet accord n’est pas entré en vigueur à ce jour.

      mais l’accusation est à nouveau formulée dans Damoclès
      http://www.obsarm.org/spip.php?article191
      qui écrit :
      « Ce qui est faux. En effet le rapport de l’Assemblée nationale du 24 février 2012, portant sur le projet de loi autorisant l’approbation de l’accord, stipule : "Le Sénat ayant adopté le présent projet de loi le 21 décembre dernier, le vote de notre Assemblée permettra au gouvernement de ratifier l’accord, qui pourra entrer en vigueur rapidement, puisque aucune procédure de ratification n’est légalement nécessaire à Bahreïn." De plus il est également précisé dans ce rapport officiel que "la coopération privilégiée établie depuis quatre ans (!) avec la direction centrale des Compagnies républicaines de sécurité (CRS) a permis d’accompagner la professionnalisation des unités anti-émeutes et d’améliorer la gestion des foules, dans un archipel où il n’est pas rare que les manifestations dégénèrent." »

  • Situation en Egypte - Déclaration de Michèle #Alliot-Marie - 28 janvier 2011
    http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/pays-zones-geo_833/egypte_414/france-egypte_1136/presentation_4482/situation-egypte-declaration-michele-alliot-marie-28.01.11_89318.htm

    « La France exprime sa vive préoccupation face aux manifestations qui secouent l’Égypte depuis quelques jours et qui ont connu une nouvelle vigueur ce vendredi. Elle déplore les victimes et appelle à la retenue.
    Seul le dialogue entre toutes les parties est de nature à permettre une évolution significative et positive de la situation afin de prendre en compte les aspirations à davantage de liberté et de démocratie qui s’expriment. Il appartient aux autorités égyptiennes de trouver les moyens adaptés de les satisfaire.
    La France, amie de l’Égypte et des Égyptiens, appelle à l’apaisement et à la responsabilité de tous. »